Et vous, jusqu'à quel niveau de détail allez-vous quand vous construisez un univers ? Le faites-vous en amont de l'écriture du texte et/ou au fil de l'écriture du texte ?
Je considère l'univers comme un personnage multiforme et omniprésent. Multiforme parce qu'il englobe une époque (passée, présente ou future) des lieux (fixe, en évolution ou différents, visités par l'intrigue et les personnages) la météo (incluant des lieux, du pôle à l'équateur, une ou plusieurs saisons et bien évidemment, les intempéries - ou leur absence). j'y ajoute le décor - style théâtre, en particulier pour les scènes à huis clos : le même scénario, dans un séjour ou une prison, n'aura pas le même impact sur les personnages et les lecteur/trices. Même à l'écrit, les couleurs environnantes génèrent une touche particulière à l'ambiance de la scène : l'univers, n'est pas forcément uni vert. (il fallait bien un calembour...) Omniprésent du début à la fin de l’œuvre, même suggéré, même occulté, il est là, discret comme un arrière-plan avec ou sans incidence sur l'action. Je n'enfonce pas de portes ouvertes puisque Johanna s'en est occupée. L'autre volet, c'est la façon de l'inclure dans le récit : en bloc avant l'apparition des personnages ? Par petites touches, en fonction du déroulement de l'action ? Comme dit Laspalès : c'est vous qui voyez ! Il existe trois écueils : Le pire, c'est l'inutile, ce que j'appelle "le gras". L'écrivain(e) se fait plaisir, éventuellement rallonge d'une demi ou d'une page qui se révélera sans incidence. J'enfonce une fenêtre ouverte (oui... ça change !) le risque est de perdre les lecteur/trices. Les auteurs d'antan s'y complaisaient. Les styles ont évolué. Le deuxième, qui frôle le premier, c'est l'utile très complet, avec une foultitude de détails dont certains ne serviront que 2, 5, 10 pages plus loin. On obtient un pavé avec le même problème que le premier. (C'est pour ça que je conserve la même fenêtre). Le dernier, c'est le "mal-ta-propos" qui peut manquer de pertinence s'il arrive trop tard dans le texte, ou au mauvais moment et l'effet est raté. C'est comme quelqu'un qui enfonce une fenêtre ouverte que Johanna avait entre-temps refermée à cause du froid...
C'est bon, j'ai ma backstory 💪Merci pour cet excellent conseil Johanna, pour la dédicace et pour cette super vidéo🙏 vraiment reboostée de faire cet accompagnement avec vous !
Et vous, jusqu'à quel niveau de détail allez-vous quand vous construisez un univers ? Le faites-vous en amont de l'écriture du texte et/ou au fil de l'écriture du texte ?
Je considère l'univers comme un personnage multiforme et omniprésent. Multiforme parce qu'il englobe une époque (passée, présente ou future) des lieux (fixe, en évolution ou différents, visités par l'intrigue et les personnages) la météo (incluant des lieux, du pôle à l'équateur, une ou plusieurs saisons et bien évidemment, les intempéries - ou leur absence). j'y ajoute le décor - style théâtre, en particulier pour les scènes à huis clos : le même scénario, dans un séjour ou une prison, n'aura pas le même impact sur les personnages et les lecteur/trices.
Même à l'écrit, les couleurs environnantes génèrent une touche particulière à l'ambiance de la scène : l'univers, n'est pas forcément uni vert. (il fallait bien un calembour...)
Omniprésent du début à la fin de l’œuvre, même suggéré, même occulté, il est là, discret comme un arrière-plan avec ou sans incidence sur l'action. Je n'enfonce pas de portes ouvertes puisque Johanna s'en est occupée.
L'autre volet, c'est la façon de l'inclure dans le récit : en bloc avant l'apparition des personnages ? Par petites touches, en fonction du déroulement de l'action ? Comme dit Laspalès : c'est vous qui voyez !
Il existe trois écueils : Le pire, c'est l'inutile, ce que j'appelle "le gras". L'écrivain(e) se fait plaisir, éventuellement rallonge d'une demi ou d'une page qui se révélera sans incidence. J'enfonce une fenêtre ouverte (oui... ça change !) le risque est de perdre les lecteur/trices. Les auteurs d'antan s'y complaisaient. Les styles ont évolué.
Le deuxième, qui frôle le premier, c'est l'utile très complet, avec une foultitude de détails dont certains ne serviront que 2, 5, 10 pages plus loin. On obtient un pavé avec le même problème que le premier. (C'est pour ça que je conserve la même fenêtre).
Le dernier, c'est le "mal-ta-propos" qui peut manquer de pertinence s'il arrive trop tard dans le texte, ou au mauvais moment et l'effet est raté. C'est comme quelqu'un qui enfonce une fenêtre ouverte que Johanna avait entre-temps refermée à cause du froid...
Toujours aussi pertinent Jean-Yves. Merci de ta contribution très riche ! :)
Réflexion Intéressante 👍🏽
Merci Jeff !
C'est bon, j'ai ma backstory 💪Merci pour cet excellent conseil Johanna, pour la dédicace et pour cette super vidéo🙏 vraiment reboostée de faire cet accompagnement avec vous !
Merci pour le commentaire Aurélie. Je suis ravie de pouvoir vous aider :)