Intéressant et instructif ! Les trous noirs m'ont toujours fascinés, je pense que leurs compréhension ( choses sans doute impossible , éloignement et un lieu ou rien n'échappe ) donneras une explication a l'univers et sa création .
Bonjour, tout d'abord merci de nous donner accès à ce séminaire. Je suis un (petit) amateur de physique théorique et surtout des trous noirs depuis aussi longtemps que je me souvienne, si je peux me permettre de poser quelques questions ( et si vous avez des réponses ou des liens vers des articles/vidéos correspondantes à me conseiller) : Une physicienne m'avait raconté lors d'un stage au collège que dû au fait que l'étape "précèdente" à un trou noir est une étoile à neutron, donc une étoile où les neutrons eux mêmes sont collés les uns aux autres, et donc qu'il était possible qu'au sein d'un trou noir ce soit les quarks eux-mêmes qui soient "compressés" les uns sur les autres. Est-ce réaliste ? Et de plus, quelles en seraient les répercussions dans la réalité ? Si je peux me permettre de poser une autre question, on entend souvent parler du fait de "voir" la fin de l'univers en rentrant dans un trou noir, mais ce n'est en réalité pas "possible" puisque l'effet doppler provoquerait un décalage infini vers le rouge, de ce fait, ce décalage serait-il provoquer immédiatement ou bien à mesure que l'on approche de la singularité ? Pourquoi est-ce que l'existence d'une singularité est-elle impossible ? Est-ce aussi irréaliste que ça qu'une zone de l'espace et du temps tendent vers un temps 0 ou infini ?
_Pourquoi est-ce que l'existence d'une singularité est-elle impossible ?_ De façon générale lorsque des infinis apparaissent dans un modèle, c'est que quelque chose qu'on a négligé devient non négligeable. En l'occurrence en RG on néglige la mécanique quantique. Le fait que les équations divergent signifient qu'on est dans un domaine où la MQ n'est plus négligeable et qu'il faut prendre en compte ses effets. _on entend souvent parler du fait de "voir" la fin de l'univers en rentrant dans un trou noir_ C'est une mécompréhension due à la différence entre le temps propre d'une trajectoire traversant l'horizon du TN, et ce qu'on observe si on se trouve à l'extérieur de l'horizon : imaginons deux personnes à proximité d'un TN. L'une reste sur place tandis que l'autre tombe dans le TN. Celle qui reste à l'extérieur verra celle qui tombe s'approcher asymptotiquement de l'horizon et ne la verra jamais le traverser (autrement dit, elle devra attendre un temps infini pour la voir traverser). Tandis que celle qui tombe traversera l'horizon sans s'en rendre compte et atteindra la singularité en un temps fini. On a donc tendance à penser que par symétrie, celle qui tombe verra l'univers à l'extérieur du TN aller de + en + vite jusqu'à sa fin (jusqu'à ce qu'une infinité de temps se soit écoulé) avant d'atteindre l'horizon, mais en réalité ce n'est pas conforme au modèle.
@Laytton Bonjour, en ce qui concerne la première question, le théorème de Penrose semble indiquer qu'une fois le trou noir formé, rien à l'intérieur ne pourra contrebalancer l’effondrement vers une singularité. Ce théorème présuppose néanmoins certaines hypothèses, et il a été proposé dans la littérature des solutions qui pourraient effectivement avoir des astres très compacts au centre des trous noirs. On appellerait ce type d'astres des "astres occlus". Nous n'aurons vraisemblablement jamais aucune certitude sur l’intérieur des trous noirs néanmoins, puisque vraisemblablement aucune information les concernant ne peut nous parvenir. En ce qui concerne la seconde question, Alessandro Roussel de la chaîne @ScienceClic en a fait une très bonne vidéo: ua-cam.com/video/l6qcSTNbJuw/v-deo.html Pour la dernière question, nous ne savons pas si une singularité de l'espace-temps est quelque-chose de possible ou pas, mais un grand consensus de physiciens considère que ça ne doit pas être le cas. Car en effet, souvent en physique, l’apparition de quantités infinies est simplement le signe de l'inexactitude d'un modèle.
Vous ne parlez pas du rayonnement d'Hawking dans cette vidéo mais j'ai une question à ce sujet. L'Univers, parait-il, pourrait atteindre une vitesse d’expansion supérieure à celle de la lumière. Dans ce contexte, y aurait-il un rayonnement du même type ? Des paires de particules virtuelles serraient immédiatement séparées à une vitesse supérieure à celle de la lumière, comme sur l'horizon des trou noirs. Si oui, comment le calculer ?
Bonjour, pour répondre à votre question, les calculs qui font consensus à ce jour indiquent qu'il devrait bel-et-bien y avoir un rayonnement similaire au rayonnement de Hawking pour un univers en expansion accélérée. Sa température serait malheureusement bien trop basse pour avoir le moindre effet observationnel. Son calcul se fait dans le cadre de la théorie quantique des champs en espace-temps courbe, et n'est donc pas trivial, et présuppose aussi un certain nombre de simplifications mathématiques pour être mené. Un bon article de revue qui en parle (entre autres choses) est le suivant: arxiv.org/pdf/1401.2026.pdf.
@@olivierminazzoli2330 D'accord. Dommage, j'avais imaginé que ça pouvait provoquer l'apparition massive de matière, comme un nouveau big bang partout dans l'univers. Un peu comme l'idée de Penrose. Merci !
@@olivierminazzoli2330 Dans le même registre, l'horizon d'un trou noir dans espace en expansion à une vitesse supérieure à celle de la lumière serrait donc un "double" horizon. Est-ce que ça pourrait accélérer leur évaporation ? A quelle vitesse ?
Parler de la forme de la singularité est ambigu. Par contre oui, l'horizon est bel-et-bien sphérique pour les plus simples des trous noirs. La figure de Quanta Magazine, qui donne peut-être l'impression d'un horizon plat, n'est qu'une illustration d'artiste qui n'est pas censée représenter rigoureusement le trou noir par contre.
Le champs de Higgs résiste-t-il à la densité de matière d'un trou noir ? Vue qu'il n'existait pas lorsque la densité de l'univers était très forte on peut imaginer la même chose pour des objets aussi compacts. Quelles serraient les conséquences ?
Bonjour. Alors en fait non. Il s'agit d'une autre simulation réalisée par Alessandro Roussel @ScienceClic dans le cadre stricte de trous noirs possédant une charge scalaire: twitter.com/OMinazzoli/status/1402544275003478016
Bonjour, pour information, je ne suis pas un youtubeur mais un chercheur. Les vidéos que je mets en ligne sont les enregistrements de séminaires et conférences que j'ai donné (pour spécialistes ou pour grand public - plus ou moins initié), et la qualité de l'enregistrement n'est pas de mon ressort, ni dans mes compétences. Je les partage telles qu'elles, en premier lieu pour permettre aux personnes qui n'ont pu se déplacer d'y assister.
Tu chipotes vraiment pour un rien. Les informations sont faciles à comprendre via la vidéo, c'est ça qui est nécessaire. (et je ne trouve même pas que le son soit bof)
Ok pour l’aboutissement des trous noirs à une singularité de façon mathématique sur une durée infinie. Ok pour la fusion des trous noirs. Cependant, est-il possible que 2 trous noirs contenant à eux 2, la masse totale de l’univers, l’un constitué de la matière, l’autre de l’anti-matière, explosent à leur rencontre, au lieu de fusionner avant d’atteindre la singularité prédictive? Cela pourrait expliquer le Big-bang.
Cela m'énerve quand on parle de "disque" d'accrétion ! C'est une sphere. En effet, un trou noir n'est pas un "puit", mais bien un objet sphérique, avec la singularité en son centre. Tres interressant pour le reste. Vivement un second Einstein qui pourra unifier relativitié générale avec le monde quantique. Si il n'y a pas de singularité, que devient la matiere ? La on rentre dans le paradoxe de l'information.
Bonjour, attention que le disque d'accrétion n'est pas le trou noir (qui est effectivement sphérique), mais se trouve en orbite (instable) autour du trou noir: fr.wikipedia.org/wiki/Disque_d%27accr%C3%A9tion.
Intéressant et instructif ! Les trous noirs m'ont toujours fascinés, je pense que leurs compréhension ( choses sans doute impossible , éloignement et un lieu ou rien n'échappe ) donneras une explication a l'univers et sa création .
Bonjour, tout d'abord merci de nous donner accès à ce séminaire. Je suis un (petit) amateur de physique théorique et surtout des trous noirs depuis aussi longtemps que je me souvienne, si je peux me permettre de poser quelques questions ( et si vous avez des réponses ou des liens vers des articles/vidéos correspondantes à me conseiller) :
Une physicienne m'avait raconté lors d'un stage au collège que dû au fait que l'étape "précèdente" à un trou noir est une étoile à neutron, donc une étoile où les neutrons eux mêmes sont collés les uns aux autres, et donc qu'il était possible qu'au sein d'un trou noir ce soit les quarks eux-mêmes qui soient "compressés" les uns sur les autres. Est-ce réaliste ? Et de plus, quelles en seraient les répercussions dans la réalité ?
Si je peux me permettre de poser une autre question, on entend souvent parler du fait de "voir" la fin de l'univers en rentrant dans un trou noir, mais ce n'est en réalité pas "possible" puisque l'effet doppler provoquerait un décalage infini vers le rouge, de ce fait, ce décalage serait-il provoquer immédiatement ou bien à mesure que l'on approche de la singularité ?
Pourquoi est-ce que l'existence d'une singularité est-elle impossible ? Est-ce aussi irréaliste que ça qu'une zone de l'espace et du temps tendent vers un temps 0 ou infini ?
_Pourquoi est-ce que l'existence d'une singularité est-elle impossible ?_
De façon générale lorsque des infinis apparaissent dans un modèle, c'est que quelque chose qu'on a négligé devient non négligeable. En l'occurrence en RG on néglige la mécanique quantique. Le fait que les équations divergent signifient qu'on est dans un domaine où la MQ n'est plus négligeable et qu'il faut prendre en compte ses effets.
_on entend souvent parler du fait de "voir" la fin de l'univers en rentrant dans un trou noir_
C'est une mécompréhension due à la différence entre le temps propre d'une trajectoire traversant l'horizon du TN, et ce qu'on observe si on se trouve à l'extérieur de l'horizon : imaginons deux personnes à proximité d'un TN. L'une reste sur place tandis que l'autre tombe dans le TN. Celle qui reste à l'extérieur verra celle qui tombe s'approcher asymptotiquement de l'horizon et ne la verra jamais le traverser (autrement dit, elle devra attendre un temps infini pour la voir traverser). Tandis que celle qui tombe traversera l'horizon sans s'en rendre compte et atteindra la singularité en un temps fini.
On a donc tendance à penser que par symétrie, celle qui tombe verra l'univers à l'extérieur du TN aller de + en + vite jusqu'à sa fin (jusqu'à ce qu'une infinité de temps se soit écoulé) avant d'atteindre l'horizon, mais en réalité ce n'est pas conforme au modèle.
@Laytton Bonjour, en ce qui concerne la première question, le théorème de Penrose semble indiquer qu'une fois le trou noir formé, rien à l'intérieur ne pourra contrebalancer l’effondrement vers une singularité. Ce théorème présuppose néanmoins certaines hypothèses, et il a été proposé dans la littérature des solutions qui pourraient effectivement avoir des astres très compacts au centre des trous noirs. On appellerait ce type d'astres des "astres occlus". Nous n'aurons vraisemblablement jamais aucune certitude sur l’intérieur des trous noirs néanmoins, puisque vraisemblablement aucune information les concernant ne peut nous parvenir.
En ce qui concerne la seconde question, Alessandro Roussel de la chaîne @ScienceClic en a fait une très bonne vidéo: ua-cam.com/video/l6qcSTNbJuw/v-deo.html
Pour la dernière question, nous ne savons pas si une singularité de l'espace-temps est quelque-chose de possible ou pas, mais un grand consensus de physiciens considère que ça ne doit pas être le cas. Car en effet, souvent en physique, l’apparition de quantités infinies est simplement le signe de l'inexactitude d'un modèle.
Vous ne parlez pas du rayonnement d'Hawking dans cette vidéo mais j'ai une question à ce sujet.
L'Univers, parait-il, pourrait atteindre une vitesse d’expansion supérieure à celle de la lumière. Dans ce contexte, y aurait-il un rayonnement du même type ? Des paires de particules virtuelles serraient immédiatement séparées à une vitesse supérieure à celle de la lumière, comme sur l'horizon des trou noirs.
Si oui, comment le calculer ?
Bonjour, pour répondre à votre question, les calculs qui font consensus à ce jour indiquent qu'il devrait bel-et-bien y avoir un rayonnement similaire au rayonnement de Hawking pour un univers en expansion accélérée. Sa température serait malheureusement bien trop basse pour avoir le moindre effet observationnel. Son calcul se fait dans le cadre de la théorie quantique des champs en espace-temps courbe, et n'est donc pas trivial, et présuppose aussi un certain nombre de simplifications mathématiques pour être mené. Un bon article de revue qui en parle (entre autres choses) est le suivant: arxiv.org/pdf/1401.2026.pdf.
@@olivierminazzoli2330 D'accord. Dommage, j'avais imaginé que ça pouvait provoquer l'apparition massive de matière, comme un nouveau big bang partout dans l'univers. Un peu comme l'idée de Penrose.
Merci !
@@olivierminazzoli2330 Dans le même registre, l'horizon d'un trou noir dans espace en expansion à une vitesse supérieure à celle de la lumière serrait donc un "double" horizon. Est-ce que ça pourrait accélérer leur évaporation ? A quelle vitesse ?
Si j'ai bien compris la singularité est sphérique, alors pourquoi l'horizon est-il plat ? Ne devrait-il pas être aussi sphérique ?
Parler de la forme de la singularité est ambigu. Par contre oui, l'horizon est bel-et-bien sphérique pour les plus simples des trous noirs. La figure de Quanta Magazine, qui donne peut-être l'impression d'un horizon plat, n'est qu'une illustration d'artiste qui n'est pas censée représenter rigoureusement le trou noir par contre.
la forme conique avec 'un horizon' discale n'est pas vraie , c'est seulement pour simplifier la comprehension.
Le champs de Higgs résiste-t-il à la densité de matière d'un trou noir ? Vue qu'il n'existait pas lorsque la densité de l'univers était très forte on peut imaginer la même chose pour des objets aussi compacts.
Quelles serraient les conséquences ?
Bonjour, le champ de Higgs se trouve partout, et en particulier dans la matière. Votre question ne me semble donc pas avoir de sens.
tres interessant mais on entend rien...
Je pence que il faut redéfinir les loi de la relativité. Car je n'aime pas les valeur infinie
La vidéo de @ScienceClic évoquée vers la fin de cette présentation
ua-cam.com/video/l6qcSTNbJuw/v-deo.html
Bonjour. Alors en fait non. Il s'agit d'une autre simulation réalisée par Alessandro Roussel @ScienceClic dans le cadre stricte de trous noirs possédant une charge scalaire: twitter.com/OMinazzoli/status/1402544275003478016
J'ai plein de questions !
c’est quoi ce son. Mettre en ligne une video comme ça franchement. Autant faire un podcast en parlant tranquilement.
Bonjour, pour information, je ne suis pas un youtubeur mais un chercheur. Les vidéos que je mets en ligne sont les enregistrements de séminaires et conférences que j'ai donné (pour spécialistes ou pour grand public - plus ou moins initié), et la qualité de l'enregistrement n'est pas de mon ressort, ni dans mes compétences. Je les partage telles qu'elles, en premier lieu pour permettre aux personnes qui n'ont pu se déplacer d'y assister.
Tu chipotes vraiment pour un rien. Les informations sont faciles à comprendre via la vidéo, c'est ça qui est nécessaire.
(et je ne trouve même pas que le son soit bof)
C'est parfaitement audible je ne comprend pas ce commentaire
Ok pour l’aboutissement des trous noirs à une singularité de façon mathématique sur une durée infinie.
Ok pour la fusion des trous noirs.
Cependant, est-il possible que 2 trous noirs contenant à eux 2, la masse totale de l’univers, l’un constitué de la matière, l’autre de l’anti-matière, explosent à leur rencontre, au lieu de fusionner avant d’atteindre la singularité prédictive? Cela pourrait expliquer le Big-bang.
Non.
Cela m'énerve quand on parle de "disque" d'accrétion ! C'est une sphere. En effet, un trou noir n'est pas un "puit", mais bien un objet sphérique, avec la singularité en son centre.
Tres interressant pour le reste. Vivement un second Einstein qui pourra unifier relativitié générale avec le monde quantique.
Si il n'y a pas de singularité, que devient la matiere ? La on rentre dans le paradoxe de l'information.
Bonjour, attention que le disque d'accrétion n'est pas le trou noir (qui est effectivement sphérique), mais se trouve en orbite (instable) autour du trou noir: fr.wikipedia.org/wiki/Disque_d%27accr%C3%A9tion.
plus le trou noir est massif ,plus la courbe en forme de puit doit être prononcée je pense , d'où l'expression puits gravitationnel
Le modèle Janus est bien plus crédible.