Je suis anglophone qui habite Québec depuis 30 ans et j'apprends toujours à partir de vos capsules. Merci infiniment de tout ce que vous faites pour nous aider à avancer dans notre compréhension et notre appréciation du français.
On utilise encore le mot "chambranlant" pour parler d'une chaise ou un objet instable, qui bouge facilement. Le verbe écornifler est de moins en moins utilisé, perso, je l'ai entendu plusieurs fois dans des "Sitcoms" mais jamais en vrai.
Toujours le fun de t'écouter même si je connais tous ces mots. Pour le mot flacoter, je l'ai entendu à plusieurs reprises mais toujours par les membres d'une même famille du bas du fleuve. EX. J'ai les jambes qui flacotent (qui tremblent).
@@maprofdefrancais J’utilise aussi flatcoter sur le bord de l’eau ou en canot quand des petites vagues font un petit bruit répétitif en frappant le bord. Une autre utilisation est à la place de froufrouter mais quand le son est plus sec et plus percutant comme une serviette mouillée au vent sur une corde à linge. Donc flacoter: faire un bruit léger, sec et répétitif.
Salut Genviève. J’étais tellement intéressé par ta prononciation du mot «état », ce qui est différent du français parisien. Peut-être tu peux faire une vidéo sur les deux variantes du « a » en québécois.
Merci de la suggestion! :) En fait, on a 3 prononciation pour le A au Québec. J’en parle en profondeur dans ma formation Comprendre les Québécois (maprofdefrancais.ca/formations1) et je crois que j’en glisse un mot dans l’analyse de chanson Le bon gars, si jamais tu es curieux :)
Emmagasiner en Europe c'est réceptionner des stocks dans un magasin Mais le terme magasin a deux sens, une réserve pour les détaillants de magasins, et les boutiques qui ne sont pas de grands magasins* departement store
différence entre "pleurer" et "brailler", lors qu'on braille c est pleurer en faisant du bruit . Lorsqu'on pleure, c'est verser des larmes sans se lamenter en même temps ou faire du bruit
Merci ! C’est super. Je me souviens du mot « remmancheur » grâce au roman « Maria Chapdelaine » par Louis Hémon. Maris Chapdelaine est rédigé en 1913 et il y raconte la vie d’une famille qui tente de s’établir en milieu rural. J’ai lu que le roman est utilisé comme outil de propagande pour inciter les colons canadiens-français à demeurer au pays et favoriser la colonisation en Abitibi dans les années 1930.
@@maprofdefrancais Oui, je pense que ça va dire la même chose. Voilà, une citation: Je n’y ai point confiance non plus, aux médecins. Si on avait pensé à aller chercher un remmancheur, comme Tit’Sèbe de Saint-Félicien.....
@@maprofdefrancais mon grand-père était un ramancheur...mais tout le village le savait que ce n'était pas un vrai médecin...Il ne faisait qu'arracher les dents et ramancher les bras qui débarquent de l'épaule (je ne sais plus le vrai terme de ça je crois que c'est luxation)
Salut, si tu es intéressé par les cours de conversation en groupe, envoie-moi un courriel avec ton niveau en français (A2, B1, b2...), ton nom complet et tes disponibilités (jour, soir, semaine, fin de semaine...) à info@maprofdefrancais.ca . Je vais peut-être partir un deuxième groupe cet été, selon la demande et le niveau des gens.
Flacoter s'utilise aussi pour parler du pied qui "flacote" dans un soulier trop grand ou trop large. Donc, le pied qui bouge et qui sort du soulier car mal ajusté.
Je suis normande (Nord ouest de la France entre la Bretagne et la région parisienne) et j'ai l'impression que le mot chambranler ne m'est pas inconnu 9:03 chialé chez vous, chez nous ça serait brailler les définitions sont inversées, du coup je me suis faites avoir 🤣
Chambranler me parait compréhensibles bien que peu usité voire serieusement vieillot pour moi (sudouest de la France) note que branler au sens instable est encore assez courant.
C'est donc parfois traitre, car en français (de France) les verbes "brailler" et "chialer" existent également mais n'ont pas la même signification qu'en français québécois, cela peut créer des malentendus. Le sens québécois du mot "chialer", je le connaissais déjà, car j'avais un ami québécois qui disait souvent des phrases du genre: "Alors lui, il a toujours quelque chose à chialer !" (traduction en français de France: "Alors lui, il est toujours en train de râler !") Je connaissais aussi le sens du terme "magasiner", qui me semble plus logique et plus naturel que de dire (en France) "faire les courses" ou (pire) "faire du shopping". Il y a aussi les termes "bouffer", "bouffe", qui m'ont toujours interpelé provenant des Québécois (tout du moins ceux que je connais). J'ai l'impression que les Québécois emploient ces termes indistinctement quelque soit la nature du repas, alors que les Français emploieront ces termes surtout pour des repas basiques, en principe beaucoup moins lorsqu'il s'agit de repas bien plus sophistiqués, bien plus élaborés. Mais ce n'est pas facile, car il faut comprendre la signification de tous ces verbes, mais en plus il faut savoir à quel registre ils appartiennent. Donc à priori ce n'est pas du tout évident. D'ailleurs, combien y a-t-il de verbes propres au Québec ?
Combien il en existe en tout? Aucune idée! La plupart des verbes très familiers ne sont même pas relevés dans les dictionnaires. Si en plus on pense à toutes les variantes (écrapoutir, écrapoutiller) et les particularités régionales! C’est sûr qu’il existe plein de mots et d’expressions d’autres régions du Québec dont j’ignore l’existence!
@@maprofdefrancais Je digresse un peu, mais est-ce qu'intégrer "By the way" en début de phrase est répandu au Québec ? Je me pose la question car actuellement je communique avec un Québécois qui utilise très souvent cet anglicisme, alors qu'il est parfaitement évitable dans la langue française.
@@carabatcarabat4913 je dirais que ça dépend de la région. Je l'utilise beaucoup, mais la plupart de ma famille vient de l'Ontario (franco-ontarien) où les anglicisme sont encore plus fréquent !
@@carabatcarabat4913 Je l'utilise aussi beaucoup mais j'habite depuis plusieurs années dans une province anglaise maintenant....mais je crois que je le disais quand j'étais encore au Québec.
@@maprofdefrancais En plein ça. Limoner était utiliser en alternance avec lyrer, justement.. Peut-être s'agit-il d'expressions typiques de la Beauce (québécoise) ? Mon père vient de là, qui sait
En France, le chambranle c'est l'encadrement de la porte. Mais je ne saurai pas dire si c'est très régional ou si ça se dit partout. Resquiller en France c'est un synonyme de tricher. On l'utilise pour les transports en commun (train, métro, bus...) : un resquilleur c'est quelqu'un qui a sauté les barrières, qui n'a pas payé son billet/son ticket.
chambranler pourrait venir de la chambranle (le tour de la porte) en " normand" qui doit être posée bien d’aplomb sinon la porte s'ouvre ou se ferme toute seule...chambranler veux dire etre instable comme une porte pas d"aplomb
S'il s'agit de flâner dans les magasins, je dirais que l'expression fançaise est de "faire les magasins". S'il s'agit d'aller acheter les produits essentiels, les habituels du jour ou de la semaine, on peut aussi "faire ses courses". Je connaissais le chambranle (de porte ou de fenêtre), mais pas le verbe chambranler. Une table, une chaise, un meuble dont l'un des pieds est plus court, sera certainement branlante. Et lorsque l'alarme sonne sur le navire, c'est le branle-bas de combat. Démarrer, initier le mouvement, c'est se mettre en branle. Plus vulgairement, si vous vous faites battre à plate coûture dans une bagarre, à un sport, ou à un jeu, on peut dire que vous êtes pris une branlée. Synonyme alors de "s'être pris une raclée" ou "s'être fait rossé".
Merci pour la leçon-à-révisions de français québecois. J'ai oublié quelques de celles paroles. "Magasiner", c'est anglicisme déguisé dont le français québecois at cajun sont pleins. En verité, la pluparte des anglicismes en les deux patois sont déguisés. Réciproquement, en français métropolitain, les anglicismes sont ouverts: "le weekend", "le shopping". En quelques paroisses louisiannaises, "amancher" veut dire "monter à moitié-cul" (autre anglicisme deguisé). Je creïe que la tournure en français métropolitain soit ou "bricoler" ou "monter à hâte". mais drette asteure j'oublie. En anglais, la tournure est "jury rig" ou "jerry rig". En anglais, "ChiroQUACKtor" équivaut à "ramancheur". Comme tu sauras, "quack" en anglais veut dire médicin faux ou maladrette. On devroit rémarquer qu'en argot d'Australie, "quack" est argot doux pour "médicin". Chez les cajuns, "lyrer", c'est plus "reciter ou chanter une jérémiade". En la chanson cajunne traditionalle, "Ma Jolie Blonde", le chanteur lyre que sa blonde l'a laissé seul pour quelque vaurien. (en Louisianne, "vaurien" retien sa significance à racine). En Louisianne, on utilise "chialer" aussi. Celle parole a la même significance en Louisianne qui alle a au Canada. En Louisianne et au Canada, celle parole retien sa significance d'origine. Ça vient du verbe latin "queror, queri, questus sum" (verbe déponent en latin classique. En latin ordinaire "quero, querere". Latin ordinaire se passa de verbes déponents). Pour la même verbe en français métropolitain, on dit "se plaindre". En Louisianne, bibitte veut dire brûlot ou maringouin, mais on préfere "bêtelle" (en quelques paroisses "bâtalle). 'Stacose que "bibitte" a aussi significance grossiàre chez les cajuns. C'est quelque chose qui le chevalier en a mais la demoisalle en manque. On doit prëter attention à la situation. Autre fois, merci, Genviève, pour la leçon d'aujourd'hui.
Muchísimas gracias, Monsieur!!!!! Qué interesante!! Un abrazo enorme de un apasionado amateur de la cultura y lingüística francesa. Gracias de nuevo de corazón.
@@maprofdefrancais Effectivement, ici aussi ce sont deux métiers (légèrement) différents mais spontanément, les gens vont plutôt parler d'ostéopathe. L' habitude, sans doute...
Je comprend mal pourquoi Usito écrit amancher alors que l'étymologie concurrente est emmancher, usité depuis plus de 500 ans. La prononciation locale, québécoise ne rend pas caduque la source qui est emmancher. D'ailleurs depuis plus de 150 ans, à ma connaissance, que les sens figurés de emmancher couvre tous les sens québécois de ce verbe. À part ramancheur, tous les autres mots dérivés sont des classiques du français, rien à voir avec des québécismes classiques revus peut-être mais tout de même des classiques.
Usito mentionne un "changement de préfixe", alors il recence le mot utilisé ici. J'ai jamais entendu "emmancher". ÉTYMOLOGIE 1440 (in DMF) « munir d'un manche »; 1385, amanchié (in FEW) « muni d'un manche »; de emmancher, par changement de préfixe.
@@maprofdefrancais Le changement de préfixe s'est fait tôt en français et au Québec pour accommoder la prononciation locale. Ce n'est pas un défaut ni une critique, la langue c'est vivant. ça évolue et ce ne sont pas les dicos ni l'Académie qui décident de l'évolution, ils sont à peine des témoins de l'usage. Celle-ci se fait via les locuteurs. Emmancher, encore prononcé 'anmancher' durant ma jeunesse à Montréal dans mon milieu quand on parlait d'outils comme un marteau, un pic, une masse, un couteau et même une 'poêlonne' par mes deux troncs familiaux ainsi que pour la pose de manches lors de la confection d'un vêtement par ma grand-mère maternelle (Elle aurait autour de 120 ans aujourd'hui). Par contre, le changement de préfixe n'est pas devenu une norme et le préfixe original est demeuré inscrit dans les dicos et dans la parlure d'ici et d'ailleurs. Il faut aussi reconnaître que la prononciation courante suit son cours et qu'à bien des endroits le préfixe 'em' se prononce 'a'. Ceci expliquant cela, emmanchure, emmancher, emmanchage viennent bien de cette vieille racine enregistrée comme emmancher ou amancher selon les époques. Littré donne bien (www.littre.org/definition/emmancher) 'emmancher [1] (an-man-ché) v. a. 1 Mettre un manche. Emmancher une faux, un balai. "Un bûcheron venait de rompre ou d'égarer Le bois dont il avait emmanché sa cognée", La Fontaine, Fabl. XII, 16. Fig. et populairement. Entamer une affaire. 2 S'emmancher, v. réfl. S'ajuster au manche. Fig. S'ajuster aux circonstances, aux conditions. L'affaire s'était mal emmanchée. Cela ne s'emmanche pas ainsi, cela n'est pas aussi aisé que vous le pensez, ou bien, cela ne s'ajuste pas de la sorte.' Il ne faut pas trop s'en faire avec mes commentaires, depuis 2 ans je lis le Littré original (à partir d'un scan en ligne) et, malgré tout le respect que je démontre envers Émile, je ne me gêne pas du tout pour relever des erreurs de jugement, des erreurs de connaissances et des préjugés qu'on y relève. Usito n'est pas à l'abri de critiques et de commentaires. Ils ont des choix éditoriaux à faire, je n'en ai pas. PS Quand je parle de prononciation locale je parle au sens du pays étymologique, le paysage qu'on voit en sortant de chez soi et non pas du Québec ou de toute une des deux Beauce...
7:11 Pour le mot chambranler, on dirait plus branler. Ce qui voudrait dire bouger. Comme par exemple avoir une dent branlante. Mais en France.on utilise plus le mot branler, dans le sens se masturber et c'est assez péjoratif. Ou encore un branleur. En gros quelqu´un qui fait rien de sa vie.
Je suis anglophone qui habite Québec depuis 30 ans et j'apprends toujours à partir de vos capsules. Merci infiniment de tout ce que vous faites pour nous aider à avancer dans notre compréhension et notre appréciation du français.
Mais c’est un immense plaisir! ☺️
SLT !! En tant que français de la Touraine ( centre ouest), je n'ai jamais entendu les mots chambranler et écornifler !
Merci pour le témoignage :)
On utilise encore le mot "chambranlant" pour parler d'une chaise ou un objet instable, qui bouge facilement. Le verbe écornifler est de moins en moins utilisé, perso, je l'ai entendu plusieurs fois dans des "Sitcoms" mais jamais en vrai.
Gracias estimada.
Toujours le fun de t'écouter même si je connais tous ces mots. Pour le mot flacoter, je l'ai entendu à plusieurs reprises mais toujours par les membres d'une même famille du bas du fleuve. EX. J'ai les jambes qui flacotent (qui tremblent).
Merci pour l’exemple, ça se rapproche de mon sens. :)
@@maprofdefrancais J’utilise aussi flatcoter sur le bord de l’eau ou en canot quand des petites vagues font un petit bruit répétitif en frappant le bord. Une autre utilisation est à la place de froufrouter mais quand le son est plus sec et plus percutant comme une serviette mouillée au vent sur une corde à linge. Donc flacoter: faire un bruit léger, sec et répétitif.
Excellent vídeo
Écornifler c'est juste grappiller en profiteurs !
Bidouiller c'est très juste bricolages des artistes !
Merci pour ce grand moment
Salut Genviève. J’étais tellement intéressé par ta prononciation du mot «état », ce qui est différent du français parisien. Peut-être tu peux faire une vidéo sur les deux variantes du « a » en québécois.
Merci de la suggestion! :) En fait, on a 3 prononciation pour le A au Québec. J’en parle en profondeur dans ma formation Comprendre les Québécois (maprofdefrancais.ca/formations1) et je crois que j’en glisse un mot dans l’analyse de chanson Le bon gars, si jamais tu es curieux :)
Salut Geneviève, j'ai adoré la capsule! J'avais 3 faux réponses 🙃. Merci!
P. S. J'aime le nouveau décor! 😊
Seulement 3 mauvaises réponses! Bravo :)
Merci du commentaire!
@@maprofdefrancais merci de me corriger ma prof de français! 😁
Excellent et tres interresant! Merci Genvieve!
Laisse-moi deviner:
1. Pogner
2. Pogner
3. Pogner
...
10. Pogner
J’ai-tu réussi?
😉
Hahahahah
Bonjour!
Une piste éventuelle pour le verbe flacoter: peut-être vient-il du mot anglais Flag?
Vivement tes prochaines vidéos!
Merci ☺️
Nahhh
Bravooooooo tu t' améliores de plus en plus
Bonjour
En Acadie, on peut aussi entendre amanchure dans le sens d'une machine ou un appareil, dans même sens qu'une patente.
Oh super! Merci de la précision :)
Emmagasiner en Europe c'est réceptionner des stocks dans un magasin
Mais le terme magasin a deux sens, une réserve pour les détaillants de magasins, et les boutiques qui ne sont pas de grands magasins* departement store
différence entre "pleurer" et "brailler", lors qu'on braille c est pleurer en faisant du bruit . Lorsqu'on pleure, c'est verser des larmes sans se lamenter en même temps ou faire du bruit
Intéressante nuance, j’avais jamais remarqué. Merci ☺️
Merci ! C’est super. Je me souviens du mot « remmancheur » grâce au roman « Maria Chapdelaine » par Louis Hémon. Maris Chapdelaine est rédigé en 1913 et il y raconte la vie d’une famille qui tente de s’établir en milieu rural. J’ai lu que le roman est utilisé comme outil de propagande pour inciter les colons canadiens-français à demeurer au pays et favoriser la colonisation en Abitibi dans les années 1930.
Et ça veut dire la même chose dans le roman?
@@maprofdefrancais Oui, je pense que ça va dire la même chose. Voilà, une citation: Je n’y ai point confiance non plus, aux médecins. Si on avait pensé à aller chercher un remmancheur, comme Tit’Sèbe de Saint-Félicien.....
Oui, effectivement! Un « médecin » douteux! Merci!
@@maprofdefrancais de rien.
@@maprofdefrancais mon grand-père était un ramancheur...mais tout le village le savait que ce n'était pas un vrai médecin...Il ne faisait qu'arracher les dents et ramancher les bras qui débarquent de l'épaule (je ne sais plus le vrai terme de ça je crois que c'est luxation)
Merci pour le direct
C'était pas en direct, mais la première diffusion de la capsule est en direct.
:)
En Suisse, on utilise le verbe "agender", agender la prochaine séance.
Fixer la prochaine séance, la noter dans l'agenda.
Est-ce que tu as le cours en ligne Pour communication?si oui j aimerais avoir ça avec toi
Salut, si tu es intéressé par les cours de conversation en groupe, envoie-moi un courriel avec ton niveau en français (A2, B1, b2...), ton nom complet et tes disponibilités (jour, soir, semaine, fin de semaine...) à info@maprofdefrancais.ca . Je vais peut-être partir un deuxième groupe cet été, selon la demande et le niveau des gens.
Flacoter s'utilise aussi pour parler du pied qui "flacote" dans un soulier trop grand ou trop large. Donc, le pied qui bouge et qui sort du soulier car mal ajusté.
Ah ouais, c’est vrai. Merci :)
C'est curieux, parce qu'on a le "chambranle de la porte", mais j'imagine que l'étymologie est autre.
Je suis normande (Nord ouest de la France entre la Bretagne et la région parisienne) et j'ai l'impression que le mot chambranler ne m'est pas inconnu
9:03 chialé chez vous, chez nous ça serait brailler les définitions sont inversées, du coup je me suis faites avoir 🤣
Chambranler me parait compréhensibles bien que peu usité voire serieusement vieillot pour moi (sudouest de la France) note que branler au sens instable est encore assez courant.
Merci pour les précisions :)
C'est donc parfois traitre, car en français (de France) les verbes "brailler" et "chialer" existent également mais n'ont pas la même signification qu'en français québécois, cela peut créer des malentendus.
Le sens québécois du mot "chialer", je le connaissais déjà, car j'avais un ami québécois qui disait souvent des phrases du genre: "Alors lui, il a toujours quelque chose à chialer !" (traduction en français de France: "Alors lui, il est toujours en train de râler !")
Je connaissais aussi le sens du terme "magasiner", qui me semble plus logique et plus naturel que de dire (en France) "faire les courses" ou (pire) "faire du shopping".
Il y a aussi les termes "bouffer", "bouffe", qui m'ont toujours interpelé provenant des Québécois (tout du moins ceux que je connais). J'ai l'impression que les Québécois emploient ces termes indistinctement quelque soit la nature du repas, alors que les Français emploieront ces termes surtout pour des repas basiques, en principe beaucoup moins lorsqu'il s'agit de repas bien plus sophistiqués, bien plus élaborés.
Mais ce n'est pas facile, car il faut comprendre la signification de tous ces verbes, mais en plus il faut savoir à quel registre ils appartiennent. Donc à priori ce n'est pas du tout évident.
D'ailleurs, combien y a-t-il de verbes propres au Québec ?
Combien il en existe en tout? Aucune idée! La plupart des verbes très familiers ne sont même pas relevés dans les dictionnaires. Si en plus on pense à toutes les variantes (écrapoutir, écrapoutiller) et les particularités régionales! C’est sûr qu’il existe plein de mots et d’expressions d’autres régions du Québec dont j’ignore l’existence!
@@maprofdefrancais Je digresse un peu, mais est-ce qu'intégrer "By the way" en début de phrase est répandu au Québec ? Je me pose la question car actuellement je communique avec un Québécois qui utilise très souvent cet anglicisme, alors qu'il est parfaitement évitable dans la langue française.
@@carabatcarabat4913 je dirais que ça dépend de la région. Je l'utilise beaucoup, mais la plupart de ma famille vient de l'Ontario (franco-ontarien) où les anglicisme sont encore plus fréquent !
Carabat Carabat les jeunes, et surtout les montrealais, utilisent de plus en plus d’expressions en anglais dans le langage courant
@@carabatcarabat4913 Je l'utilise aussi beaucoup mais j'habite depuis plusieurs années dans une province anglaise maintenant....mais je crois que je le disais quand j'étais encore au Québec.
wow, première fois que je réentend le fameux « lyrer » ! jamais entendu ça ailleurs que dans les expressions de mon père. hahah.. et c'est bien décrit
C’est vrai qu’on l’entend pas beaucoup. « Limoner » non plus, d’ailleurs. Juste ma grand-mère qui dit ça! 😅
@@maprofdefrancais En plein ça. Limoner était utiliser en alternance avec lyrer, justement.. Peut-être s'agit-il d'expressions typiques de la Beauce (québécoise) ? Mon père vient de là, qui sait
@sebdoyon9707 Ma famille est de Sherbrooke…
En France, le chambranle c'est l'encadrement de la porte. Mais je ne saurai pas dire si c'est très régional ou si ça se dit partout.
Resquiller en France c'est un synonyme de tricher. On l'utilise pour les transports en commun (train, métro, bus...) : un resquilleur c'est quelqu'un qui a sauté les barrières, qui n'a pas payé son billet/son ticket.
Intéressant! Merci :)
chambranler pourrait venir de la chambranle (le tour de la porte) en " normand" qui doit être posée bien d’aplomb sinon la porte s'ouvre ou se ferme toute seule...chambranler veux dire etre instable comme une porte pas d"aplomb
Ça me semble plausible. :)
S'il s'agit de flâner dans les magasins, je dirais que l'expression fançaise est de "faire les magasins".
S'il s'agit d'aller acheter les produits essentiels, les habituels du jour ou de la semaine, on peut aussi "faire ses courses".
Je connaissais le chambranle (de porte ou de fenêtre), mais pas le verbe chambranler.
Une table, une chaise, un meuble dont l'un des pieds est plus court, sera certainement branlante.
Et lorsque l'alarme sonne sur le navire, c'est le branle-bas de combat.
Démarrer, initier le mouvement, c'est se mettre en branle.
Plus vulgairement, si vous vous faites battre à plate coûture dans une bagarre, à un sport, ou à un jeu, on peut dire que vous êtes pris une branlée. Synonyme alors de "s'être pris une raclée" ou "s'être fait rossé".
Merci beaucoup pour les précisions! :)
Em português do Brasil existe o verbo "coisar". Em função do contexto, pode significar qualquer coisa 😜
Oui! Ciro l’utilise toujours :P
@@maprofdefrancais ai, Jesus... Kkkkk
On ne dit plus bumper, mais pare-chocs hihi
Il y a le verbe "desmanchar" en portugais mais il n´a pas exactment la même sense du verbe "démancher".
Merci pour la leçon-à-révisions de français québecois. J'ai oublié quelques de celles paroles.
"Magasiner", c'est anglicisme déguisé dont le français québecois at cajun sont pleins. En verité, la pluparte des anglicismes en les deux patois sont déguisés. Réciproquement, en français métropolitain, les anglicismes sont ouverts: "le weekend", "le shopping".
En quelques paroisses louisiannaises, "amancher" veut dire "monter à moitié-cul" (autre anglicisme deguisé). Je creïe que la tournure en français métropolitain soit ou "bricoler" ou "monter à hâte". mais drette asteure j'oublie. En anglais, la tournure est "jury rig" ou "jerry rig".
En anglais, "ChiroQUACKtor" équivaut à "ramancheur". Comme tu sauras, "quack" en anglais veut dire médicin faux ou maladrette. On devroit rémarquer qu'en argot d'Australie, "quack" est argot doux pour "médicin".
Chez les cajuns, "lyrer", c'est plus "reciter ou chanter une jérémiade". En la chanson cajunne traditionalle, "Ma Jolie Blonde", le chanteur lyre que sa blonde l'a laissé seul pour quelque vaurien. (en Louisianne, "vaurien" retien sa significance à racine). En Louisianne, on utilise "chialer" aussi. Celle parole a la même significance en Louisianne qui alle a au Canada. En Louisianne et au Canada, celle parole retien sa significance d'origine. Ça vient du verbe latin "queror, queri, questus sum" (verbe déponent en latin classique. En latin ordinaire "quero, querere". Latin ordinaire se passa de verbes déponents). Pour la même verbe en français métropolitain, on dit "se plaindre".
En Louisianne, bibitte veut dire brûlot ou maringouin, mais on préfere "bêtelle" (en quelques paroisses "bâtalle). 'Stacose que "bibitte" a aussi significance grossiàre chez les cajuns. C'est quelque chose qui le chevalier en a mais la demoisalle en manque. On doit prëter attention à la situation.
Autre fois, merci, Genviève, pour la leçon d'aujourd'hui.
Merci à toi de partager ta langue :)
Muchísimas gracias, Monsieur!!!!! Qué interesante!! Un abrazo enorme de un apasionado amateur de la cultura y lingüística francesa. Gracias de nuevo de corazón.
« Anglicisme déguisé »
Ma foi!🙄
Patois?? Sérieusement....
Patois a pas de significance péjorative en Louisiane.
Tu donnes pas la réponse de la 2e question lol
Tu as oublié l'expression : Amanché pour veiller tard ! ;)
Hahah! ;)
La chambranle est une partie d'une porte !
Tiens donc! Merci :)
:D
ah, un "n" s'est sauvé (du mot espionner)
Oups! Merci! Comme quoi personne n’est à l’abri des erreurs d’inattention! 😬
Je suis Québécois et je n'ai jamais entendu le mot lyrer
Ouais, c’est probablement régional (Estrie) et vieillissant. Ma grand-mère l’emploie beaucoup.
Est-ce que vous utilisez le mot "ostéopathe" ? Je l'entends beaucoup plus souvent en Europe que "chiropracteur". Le mot "bumper" est horrible...
Un ostéopathe et un chiropraticien sont deux professionnels différents. Il y a les deux, oui
@@maprofdefrancais Effectivement, ici aussi ce sont deux métiers (légèrement) différents mais spontanément, les gens vont plutôt parler d'ostéopathe. L' habitude, sans doute...
Je comprend mal pourquoi Usito écrit amancher alors que l'étymologie concurrente est emmancher, usité depuis plus de 500 ans. La prononciation locale, québécoise ne rend pas caduque la source qui est emmancher. D'ailleurs depuis plus de 150 ans, à ma connaissance, que les sens figurés de emmancher couvre tous les sens québécois de ce verbe. À part ramancheur, tous les autres mots dérivés sont des classiques du français, rien à voir avec des québécismes classiques revus peut-être mais tout de même des classiques.
Usito mentionne un "changement de préfixe", alors il recence le mot utilisé ici. J'ai jamais entendu "emmancher".
ÉTYMOLOGIE
1440 (in DMF) « munir d'un manche »; 1385, amanchié (in FEW) « muni d'un manche »; de emmancher, par changement de préfixe.
@@maprofdefrancais Le changement de préfixe s'est fait tôt en français et au Québec pour accommoder la prononciation locale. Ce n'est pas un défaut ni une critique, la langue c'est vivant. ça évolue et ce ne sont pas les dicos ni l'Académie qui décident de l'évolution, ils sont à peine des témoins de l'usage. Celle-ci se fait via les locuteurs. Emmancher, encore prononcé 'anmancher' durant ma jeunesse à Montréal dans mon milieu quand on parlait d'outils comme un marteau, un pic, une masse, un couteau et même une 'poêlonne' par mes deux troncs familiaux ainsi que pour la pose de manches lors de la confection d'un vêtement par ma grand-mère maternelle (Elle aurait autour de 120 ans aujourd'hui). Par contre, le changement de préfixe n'est pas devenu une norme et le préfixe original est demeuré inscrit dans les dicos et dans la parlure d'ici et d'ailleurs. Il faut aussi reconnaître que la prononciation courante suit son cours et qu'à bien des endroits le préfixe 'em' se prononce 'a'. Ceci expliquant cela, emmanchure, emmancher, emmanchage viennent bien de cette vieille racine enregistrée comme emmancher ou amancher selon les époques.
Littré donne bien (www.littre.org/definition/emmancher) 'emmancher [1] (an-man-ché) v. a.
1 Mettre un manche. Emmancher une faux, un balai. "Un bûcheron venait de rompre ou d'égarer Le bois dont il avait emmanché sa cognée", La Fontaine, Fabl. XII, 16. Fig. et populairement. Entamer une affaire. 2 S'emmancher, v. réfl. S'ajuster au manche.
Fig. S'ajuster aux circonstances, aux conditions. L'affaire s'était mal emmanchée.
Cela ne s'emmanche pas ainsi, cela n'est pas aussi aisé que vous le pensez, ou bien, cela ne s'ajuste pas de la sorte.'
Il ne faut pas trop s'en faire avec mes commentaires, depuis 2 ans je lis le Littré original (à partir d'un scan en ligne) et, malgré tout le respect que je démontre envers Émile, je ne me gêne pas du tout pour relever des erreurs de jugement, des erreurs de connaissances et des préjugés qu'on y relève. Usito n'est pas à l'abri de critiques et de commentaires. Ils ont des choix éditoriaux à faire, je n'en ai pas.
PS Quand je parle de prononciation locale je parle au sens du pays étymologique, le paysage qu'on voit en sortant de chez soi et non pas du Québec ou de toute une des deux Beauce...
Je comprends mieux votre commentaire maintenant. Merci pour les explications détaillées.
7:11
Pour le mot chambranler, on dirait plus branler. Ce qui voudrait dire bouger. Comme par exemple avoir une dent branlante.
Mais en France.on utilise plus le mot branler, dans le sens se masturber et c'est assez péjoratif. Ou encore un branleur. En gros quelqu´un qui fait rien de sa vie.
ramancheur se dirait rebouteux en bon "normand"
Flacoter= l'eau flacote, clapote. ...... vieux parler canadien français! oui ça s'applique à des choses mal ajustées.
Merci!