Devinez qui est sexiste sans le savoir ?

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  • Опубліковано 24 лис 2024

КОМЕНТАРІ • 486

  • @tomgraal
    @tomgraal 4 роки тому +387

    je propose qu'on remplace toutes les insultes françaises par celle du capitaine haddock, en effet "moule à gaufre" n'est pas genrée à priori :D

    • @Sospiri92
      @Sospiri92 4 роки тому +4

      "Fatma de prisunic" est genré cependant

    • @tableenvelours3541
      @tableenvelours3541 4 роки тому +6

      @@Alex-bs6fx Mais est-ce que c'est une moule, genre la bonne moule cuit au vin blanc qu'on savoure en famille ? Ou bien un moule là où on met la pate pour faire de délicieux moule qu'on savour en famille ?
      Et avant que tu dises que ça parait évident, je rappelle que les insultes d'Haddock sont assez absurdes, donc la réponse n'est pas si évidente.

    • @celinecamps2520
      @celinecamps2520 4 роки тому +1

      Kind of Magic ! 😂

    • @faustascormier7318
      @faustascormier7318 4 роки тому +5

      Bachi-bouzouk

    • @RollingOnFire
      @RollingOnFire 4 роки тому +4

      Ordure/sac à merde si sont pas mal aussi

  • @pauline_gaill8407
    @pauline_gaill8407 4 роки тому +108

    La nuance entre couturier et couturière m’a toujours frappée ! D’un côté l’art de l’autre la besogne.
    Je trouve que cette vidéo est la meilleure depuis le début de la chaîne, bravo mille fois pour ton travail 👏🌱✌️

    • @charlotteazam538
      @charlotteazam538 4 роки тому +12

      On peut se faire la même remarque pour la cuisine. Au quotidien, réservée aux femmes, mais dès que cela devient un art, on voit bien plus d'hommes que de femmes (rien qu'à jeter un œil aux émissions de cuisine télévisée!!)

    • @pauline_gaill8407
      @pauline_gaill8407 4 роки тому +3

      Fr𝜆zzel moi je pense à la machine à coudre singer de ma grand mère

  • @edene4392
    @edene4392 4 роки тому +120

    « Évitons de vivre au milieu de flingues chargés » la dernière phrase interpelle toujours autant

    • @nozkaGaillard
      @nozkaGaillard 4 роки тому +1

      Ce qui ne serait pas forcement le cas des Etats-uniens !

  • @gotnoname7051
    @gotnoname7051 4 роки тому +86

    I don't understand french but I always come for the intro "Dimanche a dix heurs" lol!!!

    • @larissagmelo
      @larissagmelo 4 роки тому +2

      got no name elle est vachement bien !

    • @larissagmelo
      @larissagmelo 4 роки тому +1

      got no name elle est vachement bien !

    • @AnastasiiaMochalova
      @AnastasiiaMochalova 4 роки тому +1

      Yes!!

    • @xxX-fj7uo
      @xxX-fj7uo 4 роки тому +1

      i agree .d i'm new to french so i understand it pretty little but i love the intro.

    • @gotnoname7051
      @gotnoname7051 4 роки тому

      @@xxX-fj7uo
      و انا كمان ، بقالي 3 سنين بدرس و برده مش بفهم هو بيقول اي! 😂

  • @fannyrezungles9810
    @fannyrezungles9810 4 роки тому +75

    Merci pour cet argumentaire intelligent ! C’est vraiment rafraîchissant de se placer au-dessus de tous les débats qu’on peut entendre à ce sujet, j’en vois de nouveau l’intérêt !
    D’ailleurs ce format est absolument génial, continue !!

  • @odranamaudricduchaffaut2250
    @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому +53

    Le sujet est intéressant, je suis toutefois en désaccord assez profond avec la thèse avancée : quant à la place du neutre on use du masculin, ou qu'on dise docteur pour une femme ; que tout cela empêcherait les femmes de se penser comme égales et inclues dans tous les rapports, bref, que cela les "invisibiliserait".
    Tout d'abord un peu de pur bon sens : est-ce que l'existence des mots "plombières", " policière " ou encore "ouvrière de chantier" fait que les femmes sont présentes en grand nombre dans ces professions ?
    Non, bien sûr qu'il y en a, mais elles sont très minoritaires. En effet, avant d'être conditionnées par le langage, ce sont LES PERSONNES, par un consensus général, qui conditionnent le langage et le font évoluer, pas l'inverse.
    Le langage est le reflet de la réalité, si on pense infirmière plutôt qu'infirmier c'est qu'il y a plus d'infirmières.
    D'autre part, on dis "juge" pour les deux genres mais cela n'empêche pourtant pas que la majorité des juges en France soient des femmes, ainsi on peut très bien "se penser" en tant que femme dans un métier ayant un nom masculin.
    Le langage est le reflet de la réalité, ce n'est pas à la réalité d'être le reflet du langage, c'est pourquoi vouloir imposer aux gens des outils comme l'écriture inclusive ne marche pas, ça ne fait pas consensus, pas même dans l'administration (outre le fait que ce soit un outil peu pratique, mal pensé et alourdissant le texte).
    Si la langue française est ainsi faite, c'est surtout parce qu'elle est le reflet de sa population et son histoire, dirigée majoritairement par des hommes.
    Si vous voulez changer le langue, commencez par traiter les causes, pas les conséquences.

    • @xHunterVIx
      @xHunterVIx 4 роки тому +1

      commentaire très pertinent, je partage cet avis.

    • @TheGato5907
      @TheGato5907 4 роки тому +11

      Odran Amaudric la réalité influence le langage et le langage influence la réalité, ça fonctionne dans les 2 sens! Et lutter contre les causes n’empêche pas de lutter contre la forme ;)

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому +11

      @@TheGato5907 c'est le chien qui remue la queue, et non pas la queue qui remue le chien, même si 10% de la population occidentale venait à se laisser tenter à se servir de cette écriture, quel effet cela aurait il ? Aucun.
      Tu sais pourquoi ? Parce que l'existence du neutre en Anglais ou le fait que le pluriel soit au féminin en Allemand n'empêche pas les femme d'etre considérées de la même façon en Angleterre, Allemagne et France :)

    • @noetakeuchi8284
      @noetakeuchi8284 3 роки тому

      @@odranamaudricduchaffaut2250 Très pertinent

  • @nicolasbacoup9922
    @nicolasbacoup9922 4 роки тому +20

    Le syllogisme est imparable, semble imparable : si les mots guident nos comportements car ils guident nos représentations, si nos mots
    sont foncièrement misogynes, nos comportements les suivent. Mais à l'évidence quelque chose cloche, une malhonnêteté dans l'ombre. Puisque nos représentations précèdent notre langue. Que le comptable, le secrétaire, l'altesse, le coiffeur, le bibliothécaire et tant d'autres se figurent en leur genre opposé montre que l'expérience collective façonnent bien plus le signifié que le signifiant altère celui-là. Le chirurgien deviendra androgyne par l'effort du temps et non de l'injonction à l'androgynie de la langue.
    Et androgyne peut-être pas. La représentation choisit puisque la réalité n'est pas neutre. Saurez-vous vous insurger lorsque le juge sera représenté femme, l'infirmier femme, comme ces derniers ont été hommes par le passé ?
    "La langue est objectivement injuste". Voilà un bel oxymore qui m'amène à parler de la prétendue misogynie de la langue. Apposer une
    grille d'interprétation systématique du réel, systématique car le patriarcat a réponse à tout, y compris à ceux qui appellent à la nuance, à un objet si peu interprétable que la langue, ne pourrait être objectif. Voyez le français si misandre lorsqu'il parle d'un meurtrier, d'un escroc, d'un lâche ! Les mille femmes et l'homme si scélérats : quelle injustice que cet accord ! Quelle injustice que l'oubli du français des individus A, B, C ou D qui méritent eux aussi de la reconnaissance et des représentations et moins d'oppression ! Et voyez l'anglais, si peu oppressive car si peu genrée, qui promeut à l'évidence le comportement gynophile !

    • @robert0426
      @robert0426 4 роки тому

      Nicolas Bacoup tres belle réponse que je cherchais ici. Bravo !

  • @djinntonique1425
    @djinntonique1425 4 роки тому +47

    Excellent comme à chaque fois ❤️
    Ceci dit je ne suis pas convaincue que le masculin du mot chirurgien soir le principal responsable de la représentation automatique qu’on se fait du praticien.
    Je m’explique : quand on est étudiant en médecine, le contact avec de nombreux spécialistes, hommes comme femmes, évite un tel stéréotypage de l’imaginaire autour du chirurgien (bon, on a bien quelques clichés avérés sur les chirurgiens orthopédistes misogynes et portés sur l’humour graveleux, mais passons, d’ailleurs il y a d’autres spécialités chirurgicales).
    A mes yeux, plus problématique serait l’emploi abusif du féminin pour parler « des infirmières ». Ça participe à l’idée (principalement présente chez des personnes âgées cependant) qu’un homme en blouse est médecin, et qu’une femme en blouse est infirmière.
    Enfin, pour sortir du domaine de la médecine, quand on parle du métier de mannequin, je pense que la plupart des gens imaginent en premier lieu une femme. Or, le mot est masculin. Ce qui me pousse encore à penser que le problème se trouve ailleurs ...

    • @simon9902
      @simon9902 4 роки тому +3

      Pour continuer dans cette voie je conseil la lecture des philosophes structuralistes du langage.
      Pour résumé simplement: ils s'opposent aux philosophes positivistes ou réductionnistes (qui impliquerai que les mots auraient une définition, une vérité en soi) pour une approche différentialiste (qui existerai dans un réseau, une structure). Pour eux: le langage est un réseaux de signes fluctuant.
      Par exemple pour construire l'idée d'arbre: je dois la différencier de l'idée de ses composants comme le tronc/les branches/les racines/les feuilles/etc... ou encore de ce que l'arbre lui-même compose comme la forêt/la nature/sa propre espèce.
      En bref pour eux toutes les idées sont plus ou moins des constructions naturelles et n'existe ainsi pas dans l'absolue (comme pour un Platon) et sont juste des phénomène éphémère (comme l'arbre lui-même est éphémère), et par là même ceux-ci peuvent virtuellement être infini (ou du moins tout simplement inestimable en commensurable pour les représentations humaines).

    • @thejunkleman8199
      @thejunkleman8199 4 роки тому +1

      (réponse au premier paragraphe) Je suis pas étudiant en médecine, mais je pense pas que j'ai besoin de l'être pour justement faire remarquer que pour savoir qu'il y a des hommes et des femmes spécialistes en médecine, il faut être en médecine. Je ne pense pas que ça soit clair mais voilà l'idée : si on est dans le milieu, il n'y a pas de sexisme, mais pour ça il faut être dans le milieu, et pour y accéder, il faut passer par les clichés de la vie quotidienne non spécialisée et ainsi faire face au sexisme. Ce sexisme écarte toujours un peu plus les femmes d'avoir la l'idée qu'elles puissent 'être chirurgien donc il y en a toujours moins que des hommes. En fait l'impact ne se trouve pas dans le milieu spécialisé en question, mais dans la rue auprès du peuple. C'est ce qui fait que n'importe qui qui ne travaille pas dans un hôpital soit choqué de voir un infirmier, alors que sans doute (j'espère) ça ne doit pas du tout être remarqué dans le service.

    • @djinntonique1425
      @djinntonique1425 4 роки тому +12

      @TheJunkleman Personnellement, avant d’être étudiante en médecine, j’étais pas étudiante en médecine (oui, incroyable haha), donc j’étais pas dans le milieu...
      Si j’essaie de reconstituer le passé, je pense que si, petite, il m’avait fallu imaginer un médecin, j’aurais imaginé en premier lieu un vieux monsieur parce que c’est ce que je voyais. MAIS jamais je n’ai été bloquée par cette image ou ai pensé que, parce que le mot médecin est masculin, ce métier n’était pas fait pour moi.
      Et puis, j’ai l’impression que les gens l’ignorent souvent, mais ça fait de nombreuses années que les promos de médecine sont aux 2/3 féminines, donc les filles n’ont pas l’air bloquées plus que ça. (C’est pas venu tout seul ceci dit, je suis dans une des rares fac de France dont le doyen est une femme par exemple. Mais franchement le sujet est beaucoup trop vaste pour être traité dans un commentaire yt)
      Là où je veux en venir, c’est que tu peux activement choisir les représentations que tu te fais d’un certain concept (métier ou autre), c’est un truc qui se modifie. Bien sûr, tout le monde ne grandit pas dans le même milieu, et la société dans son ensemble a un rôle dans ces représentations, donc il y a un rôle collectif à jouer ; mais je trouve plus sain et mille fois plus efficace de montrer des femmes à ces postes plutôt qu’user d’artifices de langages. J’en suis convaincue, il faut proposer des modèles plutôt que modifier la langue, action qui me semble très dangereuse.
      L’exemple du mot « mannequin » me semble montrer que le genre du mot n’a que peu d’importance. Raisonnement similaire pour le mot « sentinelle » qui est féminin.
      Et autrement encore, le mot « guide » (touristique) est masculin et pourtant, je ne pense pas que grand monde ait une vision genrée de ce métier (peut-être un peu plus féminin à la limite? Mais jsp honnêtement).
      Pourquoi est-ce que certaines personnes ont encore du mal à imaginer une femme être médecin ? Simplement je crois parce que pendant des siècles, c’était une rareté absolue.

    • @c.torpedo3089
      @c.torpedo3089 4 роки тому +5

      Tout à fait d'accord. Le problème se situe au niveau des stéréotypes non du langage lui-même. La bataille autour du sexisme du français ne me heurte pas tant qu'elle respecte le système linguistique (j'irai cracher sur ta tombe, écriture inclusive !). Il semble que ce féminisme-là avoue de fait sa défaite à changer les mentalités alors que je pense qu'elles changeront, qu'elles ont déjà changé.

    • @djinntonique1425
      @djinntonique1425 4 роки тому +1

      C. Torpedo Globalement d’accord. Enfin je ne suis pas aussi violente vis-à-vis de l’écriture inclusive mais je pense qu’elle devrait rester dans le cadre des déclarations officielles ou de documents administratifs sans âme.
      Au quotidien, on se fout que mon médecin traitant soit une femme ou pas, et si j’ai envie de le signifier, je m’arrange pour caler le pronom « elle » quelque part.

  • @Justdonttalktome
    @Justdonttalktome 4 роки тому +1

    Pour ma part, je pense qu'il serait juste de soit n'utiliser qu'une seule appellation pour tout corps de métier (féminin ou masculin n'est pas si important dans ce cas là à mes yeux car ils seraient tous désexualisé) soit on met cette différence dans tout les corps de métier, et ce peu importe le nombre d'hommes ou de femmes.
    Il est possible que je me trompe, mais je trouve que c'est lorsque l'on ne tranche pas sur cette question que ça peut dériver et prêter à confusions !
    J'ai découvert il y a peu ta chaine, et c'est toujours un réel plaisir de t'écouter :)

  • @krenv2052
    @krenv2052 4 роки тому +11

    La position que tu adoptes ici est géniale. Tu fais évoluer le débat parce que tu l'exposes sous un nouveau jour, et tu ne te places pas de manière forte en son sein. Bravo pour la qualité de ton contenu. :)

  • @charlesweber3589
    @charlesweber3589 4 роки тому +3

    J’apprends le français et tes vidéos avec des sujets compliqué pourtant intéressant m’aident beaucoup. Mais tu parles vite et d’un façon intelligent qui est vraiment difficile de comprendre. Il faut que je regarde la vidéo plusieurs fois and lire le sous titres. Merci

    • @thomaslegluher4241
      @thomaslegluher4241 4 роки тому

      "J'apprends le français, et tes vidéos traitant de sujets compliqués mais intéressants m'aident beaucoup. Mais tu parles vite et d'une manière soutenue, qui est vraiment difficile à comprendre. Il faut que je regarde plusieurs fois la vidéo en lisant les sous-titres."
      Bonne chance pour ton apprentissage du français, c'est une langue difficile !

    • @charlesweber3589
      @charlesweber3589 4 роки тому

      @@thomaslegluher4241
      merci pour m'avoir corregé

  • @pierreripoll7901
    @pierreripoll7901 4 роки тому +15

    Merci pour cette vidéo! Si certains veulent approfondir je conseille la série de conférences de Roland Barthes: Le Neutre

  • @Annalune
    @Annalune 4 роки тому +13

    Merci pour cette vidéo, qui dit simplement et sans condescendance les choses !
    J'ai été interpellée quand tu parles des mots qui perdent de leur sens, notamment les insultes qui concernent les mamans et je me dis que ça doit être une construction qui vient avec le temps. Je suis professeure et je travaille avec des enfants qui sont toujours très énervés quand d'autres lancent des insultes parlant de leur maman. Il semble que ça soit L'insulte suprême : les autres, pas de soucis, mais on ne touche pas aux mères. Alors je me dis que cette perte de sens des mots doit arriver avec le temps, à force de baigner dans cette culture qui objectfie les femmes et qui fait croire que les mots n'ont pas d'importance...

    • @thomasramez6699
      @thomasramez6699 4 роки тому +1

      Carrément! Pour moi c'est encore vrai aujourd'hui, qu'on m'insulte moi me fera beaucoup moins sortir de mes gonds que si on insulte les personnes auxquelles je tiens. Il serait intéressant de savoir si les élèves réagissent de la même manière si on insulte leur mère ou leur père (si iels en ont un), pour savoir savoir si la sensibilité est rattachée à la féminité du parent ou au statut de parent ou de proche.

  • @Vampire_Scientifique
    @Vampire_Scientifique 4 роки тому +69

    Très intéressante vidéo qui permet une bonne réflexion, mais je m'interroge sur les solutions qu'on peut apporter à ces exclusions des femmes : quelles pourraient être les solutions ? Faudrait-il admettre un genre neutre dans la langue, quitte à risquer une césure entre les anciens pratiquants de la langue et les nouveaux apprenants ? Et ainsi, "le problème" est masculin, et "la solution" est féminin, doit-on changer tous les genres de la langue française ? C'est une entreprise considérable, mais bon peut-être qui sait

    • @MerciCitron
      @MerciCitron 4 роки тому +32

      Les inclure à nouveau dans la langue, en disant bonjour à toustes, en utilisant le point médian pour ajouter le féminin ("les militant·e·s"), en accolant le féminin au masculin (dans mes vidéos, je parle des "conducteurices" de métro), ou en utilisant des mots épicène, c'est à dire qui s'écrivent de manière identique au féminin et au masculin ("les ministres"). En réalité, je ne suis pas sûre que l'effort soit si considérable parce qu'au quotidien, c'est assez rare de s'adresser à une audience/de porter un propos qui concerne une diversité de personne. Quand on parle de cuisine ou d'architecture, a priori on a pas besoin de langage inclusif. Et à l'oral, on entend moins souvent les marques de genre. L'idée étant surtout de penser à la portée de nos propos et à redonner leur place aux femmes lorsque c'est pertinent. En politique par exemple ou lorsqu'on évoque les études supérieures et les possibilités de métiers, il me semble absolument fondamental que les femmes soient incluses systématiquement et que ingénieur ou député ne recouvre plus un profil d'homme quinquagénaire dans nos représentations. A cet égard, le guide "Femme, j’écris ton nom… - Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions" édité par le gouvernement de l'époque en 1999 me semble éclairant.

    • @juste_mesure
      @juste_mesure 4 роки тому +16

      Je ne retiendrais qu'un mot de ce que tu avances : "admettre".
      Peut être est il temps de commencer à penser la langue, notre langage, comme un fait social plus fluide. La langue fait sens par l'usage, par l'exemple, accoutumance, la familiarité et par son symétrique l'incongruité, le décalage. Plus de doit-on, plus de faut-il, plus d'académie, plus de devoir, mais un pouvoir. Admettons avant tout que quand je parle, j'en dis plus sur moi même que je n'en dis sur le monde. Ainsi, à chacun de créer et de promulguer son réseau de signifiants, plus ou moins engagés, plus ou moins prosodiques, plus ou moins personnalisés, plus ou moins standardisé. Seul compte la puissance significatrice au vue de l'auditoire visé. Non le respect de tel ou telle règle.
      Ainsi, plus d'entreprise considérable. Mais un ensemble de prise de conscience plus ou moins spontanée. Je connais une personne qui inverse tous les genres, il/elle, un/une, pronom ou nom commun. Une autre de mes connaissance, adopte une prosodie mélodique et chargée d'expressions centenaire. D'autres ponctuent leurs phrases d’onomatopée importés ou personnalisés. Aucun de ces exemple n'est prescriptif, tous sont démonstratifs. Ils démontrent les capacités infinis de la communication au delà des codes et des conventions. Plus encore au delà des normes.

    • @vvvarte7382
      @vvvarte7382 4 роки тому +7

      @@MerciCitron L'écriture avec point milieu est un écueil selon moi. Dire par exemple "les étudiants et les étudiantes", c'est compréhensible par tous, on peut le mettre dans un texte autre qu'administratif, parce que les étudiant.es, ça fait très formulaire. Et la langue française est déjà complexe, il ne faut pas rajouter une complexité en plus. "Les conducteurices", comme "iel", c'est une bonne idée, mais je pense que c'est encore un peu tôt pour l'inconscient collectif. Par contre, banaliser le "toutes et tous" et le "celles et ceux", ça c'est carrément possible. Le but c'est pas de prêcher pour des convertis, mais de convertir celles et ceux qui ne sont pas sensibles à cela de base.

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому +6

      @@vvvarte7382En gros certain.es. se sentent discriminé. es. donc il faudrait commencer par marteler, même quand c'est évident, que l'on parle aux hommes ET aux femmes (je pense qu'elles sont assez intelligentes pour comprendre quand elles sont inclues dans un discours), et de créer ainsi des cases et des divisions là où il n'en existait pas, quelle riche idée.
      Puis à terme d'amener les masses à user d'un jargon si laid et peu pratique que PERSONNE ne l'utilise dans la vraie vie (même l'administration ne le fais pas tous le temps, et les quelques journaux orientés qui s'en servent reconnaissent faire beaucoup de fautes avec, cf Libération).
      Sans mentionner qu'evidemment ça ne fait même pas consensus parmi les femmes, puisque c'est à elles qu'on cherche à s'adresser soit disant avec cette mascarade.

    • @MerciCitron
      @MerciCitron 4 роки тому +10

      @Anne O'Nyme Rien à voir, une république est une forme de gouvernement, pas une terme censé désigner un regroupement de personnes donc les femmes et les hommes n'ont pas besoin de sentir inclus ou exclus par ce terme.

  • @Supertuidi
    @Supertuidi 4 роки тому +7

    Ta dernière phrase m'a beaucoup émue... Merci beaucoup. En tant que femme transgenre, c'est parfois si violent de se sentir trahie par une langue qui, même si la voix qui la prononce est bienveillante, invisibilise les femmes par ses normes rigides... Dans mon cas, un "ils" renvoyant à un groupe de femmes dont je fais partie à la place d'un "elles" suffit à remettre en question mon apparence et à prêter à mon interlocteurice une incompréhension inconsciente de mon genre... Alors qu'il ne s'agit le plus vraisemblablement que d'un biais de langage, institué par l'Académie Française. Mais si ce biais est la norme, la violence que j'en éprouve est-elle pour autant "normale" ? Dois-je l'intérioriser comme une violence légitime ? Souvent, débattre d'un tel sujet avec des hommes est difficile, parce qu'ils ne comprennent pas cette violence symbolique, je veux dire empiriquement : ils ne l'éprouvent pas. J'admire ton engagement, que sert remarquablement bien ton argumentation : la comparaison avec la publicité est très pertinente (et très parlante pour mes adversaires de débat...), la métaphore des armes est cinglante et très à-propos. Merci.

    • @MlleSuika
      @MlleSuika 4 роки тому

      @@_blank-_ et allez de la transphobie maintenant ! Quelle personne incroyable vous faites.

  • @malou6766
    @malou6766 4 роки тому +8

    Encore un fois excellent travail, la question et le problème sont très bien amenés (ce qui est rare lorsque on traite ce type de sujet).
    Merci de mettre les mots justes sur mes pensées 😊

  • @luxlux8247
    @luxlux8247 4 роки тому

    "le langage c'est de l'intime partagé" c'est beau

  • @lescribouillard6900
    @lescribouillard6900 4 роки тому +7

    Certaines langues utilisent le féminin comme genre dominant sans faire pour autant partie d'une culture féministe. Mais je me faisais la même réflexion au niveau des insultes. Le seul truc qui me dérange au final, c'est comment nous pourrions inclure les femmes dans les pluriels généralisants si le neutre ne fonctionne pas. L'écriture inclusive n'est pas franchement pratique, et ne fonctionne pas à l'oral...

    • @maxence9543
      @maxence9543 4 роки тому +1

      Quelles sont ces langues ? Ça m'intéresse

    • @joanamacedo3925
      @joanamacedo3925 4 роки тому +2

      Maxence L’allemand par exemple

    • @lescribouillard6900
      @lescribouillard6900 4 роки тому +1

      Le turc aussi, il me semble.

    • @sucettebleu346
      @sucettebleu346 4 роки тому +5

      @@maxence9543 la plupart des langues utilisent le genre non marqué pour le neutre, en allemand c'est le féminin, en français c'est le masculin mais on veut y voir du sexisme parceque ça confirme nos conviction progressistes (pourtant la vaterland est bien plus patriarcal et bien moins courtoise que la société française, le modèle du gentilhomme est né en France), alors qu'on pourrait tout aussi bien dire le contraire, que la langue française qui donne une marque propre au féminin est féministe alors que la langue allemande est une langue patriarcal qui donne une marque forte au masculin et pas au féminin, c'est le serpent qui se mord la queue

    • @maxence9543
      @maxence9543 4 роки тому

      Merci à vous, je me coucherai moins bête ce soir :D

  • @lisekhatib
    @lisekhatib 4 роки тому +1

    Super explication des dangers sous-jacents de langage ! ça fait du bien d'entendre ça ! Merci beaucoup pour la vidéo.
    J'ajouterais qu'il me semble que dans l'inconscient général, le langage participe concrètement à conditionner et stigmatiser les sexes dans leurs attitudes, leurs valeurs et leurs caractères.
    Pour moi les habitudes langagières sont aussi comme un virus de la pensée : On ne le sait pas quand on est porteur.se sain.e, et alors on ne se rend pas compte que via nos paroles, on peut "contaminer" des personnes qui elles vont contracter le virus-croyance femme = sexe faible, certaines n'auront que de petits symptômes, d'autres de plus importants, mais toutes vont continuer à proliférer le virus.

    • @ricotaline
      @ricotaline 4 роки тому +1

      Autre exemple de virus du langage : l'écriture inclusive du démon.

  • @loutragetadk453
    @loutragetadk453 4 роки тому +3

    Mais du coup précisé a chaque fois que l'on parle d'hommes et de femmes n'est il pas le meilleur moyen de fixé le masculin comme masculin et non comme neutre ? Pourquoi devrai t'on discriminé homme et femme quand on en a pas besoin ? Si je dis "Les écrivains et les écrivaines écrivent en moyenne 2 livres au cours de leur vie." J'ai introduit une distinction inutile à mon discours, j'ajoute une information inutile au sens. On peut aussi se demander pk distingué seulement sur le sexe, on pourrait aussi distingué sur la couleur de peau ou sur n'importe quel critère mais tout cela est superflue.

    • @laurentpineau1034
      @laurentpineau1034 4 роки тому

      Je suis tout à fait d'accord. Je me demande toujours pour ma part, quand on dit "bienvenue à tous les hommes et les femmes, pourquoi on ne rajouterai pas "à tous les enfants, à tous les adultes, à tous les jeunes à tous les vieux, à tous les malades, les personnes en bonne santé....bref on n'en finirait pas

  • @Xanpi3000
    @Xanpi3000 4 роки тому +1

    Toujours aussi bien, je savais par ma grand mère que la langue française était profondément injuste et par une ancienne prof de français le sens premier de certaines insultes mais ça fait toujours du bien d'en remettre une couche :D

  • @bobrong9645
    @bobrong9645 4 роки тому +3

    C'est d'autant plus intéressant que pour une même cause (être moins sexiste), le résultat change suivant la langue: en français, on féminise des mots perçus comme masculin (en parlant de ça, vous préférez auteure ou autrice?) alors qu'en anglais, on neutralise des mots genrés (je vous souhaite bien du courage si vous cherchez une "actress" de nos jours).
    D'ailleurs, en anglais, le pronom neutre "they" devient de plus en plus populaire, notamment pour les non-binaires. En français, je vois mal comment une équivalence serait possible. Y-a-t-il des non-binaires parmi vous pour m'expliquer comment vous vous différenciez en français (ou pas)?

    • @had300
      @had300 4 роки тому +1

      Je ne suis pas non binaire donc je parle de l'extérieur, mais j'ai lu et entendu le pronom "iel"

    • @bendemare5270
      @bendemare5270 4 роки тому

      Je ne suis pas out, donc je ne peux pas vraiment t'avancer.

  • @lebazardebecques1223
    @lebazardebecques1223 4 роки тому +1

    Hop, cette fois, je partage. Tu as mis le doigt sur le plus important finalement : tous ces mots sont *majoritairement* neutres et/ou vides de sens, mais il suffit d'une intention mauvaise un jour pour les "réactiver".

  • @aigleimperial
    @aigleimperial 4 роки тому +25

    Et si déjà on remplaçais l'expression "Droits de l'Homme" par ''Droits Humains ''?

    • @juliendecodts2216
      @juliendecodts2216 4 роки тому +5

      Non

    • @cubicbanban
      @cubicbanban 4 роки тому +6

      @@juliendecodts2216 pourquoi donc ? Ça a été déjà fait avec succès en anglais, et ça commence à prendre en français.

    • @adwonno
      @adwonno 4 роки тому +4

      @@juliendecodts2216 Merci pour tous ses arguments, on voit que vous êtes vraiment un expert du sujet !

    • @laurentpineau1034
      @laurentpineau1034 4 роки тому +6

      parce que le mot homme a un sens neutre qu'il faut conserver, me semble-t-il. Adopter l'expression "droits humains" contribue à renvoyer le mot "homme" vers leur seule acception "être humain masculin", ce qui est, à mon sens, dommageable.

    • @Pet_Furieux
      @Pet_Furieux 4 роки тому +5

      Amin Jamal C’est assez demago, ça ne sert à rien. Changer la langue, rajouter de la neutralité à droite à gauche, au nom d’une égalité linguistique ne changera aucunement la réalité.
      Si l’anglais est plus neutre par exemple, je pense que les anglo-saxons ne sont pas exempts de machisme. Et que si changement il y a, je ne pense pas que les mots soient une composante essentielle.

  • @godeffroydemontmirail3661
    @godeffroydemontmirail3661 4 роки тому +2

    Dans notre magnifique langue française, on dit souvent que le masculin l'emporte. Ce n'est pas l'homme qui l'emporte, c'est le masculin. Le masculin dans certains cas désigne un homme ou un animal mâle, mais dans d'autres cas il désigne un métier, une fonction qui n'a pas de sexe puisque ça ne désigne pas un homme en particulier, mais une fonction.

  • @xtoukii
    @xtoukii 4 роки тому +3

    "Le langage c'est de l'intime partagé, évitons de vivre au milieu de flingues chargés " très jolie.

  • @olegsorel6958
    @olegsorel6958 4 роки тому +2

    Merci ! Excellente vidéo qui parle enfin intelligemment et de manière dépassionnée d’un débat ô combien nécessaire ! Ton travail est passionnant !

  • @mathieu98asfthm
    @mathieu98asfthm 4 роки тому

    Le problème de tout ça est que les études sur les raisons des différents choix de carrière entre hommes et femmes aboutissent à une conclusion très claire : Les femmes choisissent de leur propre chef les métiers moins payés et n'y sont pas poussées par des discriminations ou des problèmes de représentation. Je vous conseille de lire l'étude "sex differences in big five across 55 cultures" qui démontre que plus une société est égalitaire, plus les femmes choisissent des carrières différentes. "As a society becomes more prosperous and more egalitarian,
    innate dispositional differences between men and women have more space to develop and the gap that exists between men and women in their personality traits becomes wider."
    En bref les différences sont réelles et biologiques, et on aura beau faire mumuse avec la langue autant qu'on veut, commencer tous nos mails par bonjour à toutes et à tous, les chirurgiens resteront majoriatirement des hommes et les infirmières majoritairement des femmes. C'est la qu'un féminisme cohérent, qui ne détesterait pas les femmes, comprendrait qu'il n'y a rien de mal pour les femmes, relativement aux hommes, à moins privilégier la carrière par rapport a d'autres aspects de la vie.
    Malheureusement le féminisme déteste les femmes et les méprise au point de croire que si Machine n'est pas PDG d'une grande boite ce n'est pas parce que ses ambitions dans la vie sont autres que trimer tous les jours pendant 20 ans pour assouvir sa soif de pouvoir débordante, mais c'est évidemment parce que le masculin l'emporte sur le féminin dans la langue française.
    Ne croyez pas les feministes, les femmes ne sont pas des petits hommes médiocres et vindicatifs comme les autres avec la fragilité en plus. Elles sont différentes, elles sont, c'est tout.

  • @lepolydactylophile3366
    @lepolydactylophile3366 4 роки тому +8

    Du coup je propose : "Merci aux Utipeur·euses et à tous·tes celleux qui participent aux sous-titres".

  • @Doubidousdashsdash
    @Doubidousdashsdash 4 роки тому

    J’avais été déçue pr les 2-3 vidéos précédentes qui m’avaient laissée sur ma faim mais celle-ci soulève très bien des problèmes que je n’arrivais pas à formuler. Bravo !

  • @SalemYbor
    @SalemYbor 4 роки тому +3

    J'ai très tôt ressenti un malaise avec la question des genres dans la langue française ou du "masculin qui l'emporte". Je suis soulagé que des enseignants n'appliquent plus cette règle ou qu'on ose utiliser le féminin pour une foule constituée en majorité de femmes. Non pas que ce soit LA solution mais c'est au moins déculpabilisant. Je me rappelle d'une formation en amphi où nous étions une poignée d'hommes pour une centaine de femmes: l'intervenante avait déclaré de façon appuyée qu'elle employait le féminin et cette façon de se justifier a sonné comme un "ne vous en déplaise messieurs" qui m'a frustré après coup, aussi guilleret soit-il.
    Je pense que beaucoup d'hommes se passeraient allègrement de tout privilège grammatical (ou de pronom personnel) si ça peut éviter tout malentendu. Pour autant, une intervention artificielle sur notre langue me semble compromise: c'est à l'usage que des choses bougeront, ou pas.

    • @jeanmirouf5678
      @jeanmirouf5678 4 роки тому +2

      en Allemand c'est le féminin qui l'emporte et pourtant la société allemande n'est pas misandre jusqu'aux dernières nouvelles :)

    • @SalemYbor
      @SalemYbor 4 роки тому

      @@jeanmirouf5678 Tant mieux, je n'accuse ni les uns ni les autres, mais je souhaitais faire part de mon (relatif) mal être, en admettant ne pas avoir d'alternative crédible. Je pense pourtant que votre comparaison en miroir n'est pas pertinente, s'agissant des hommes et des femmes.

  • @CB-si9ql
    @CB-si9ql 4 роки тому

    Je suis contente de voir un homme parler de façon aussi raisonnable de ce sujet. Tous les autres hommes que je connais préfèrent prétendre que le problème n'existe pas.

    • @emericheymans8659
      @emericheymans8659 4 роки тому

      Je dis un médecin...je pense à une femme.
      je dis un mannequin...je pense à une femme.
      Il est possible de dire une ouvrière de chantier...la majorité des ouvriers sont des hommes.
      On dit un médecin...la majorité des étudiants en médecine sont des femmes.
      il n'y a de problème. Est-ce que je parle de façon déraisonnable pour autant?

  • @anton-one2295
    @anton-one2295 4 роки тому +1

    Excellente vidéo,
    Qui remet en cause les idéaux,
    Qui veut aider les opprimés,
    Leurs données des lames bien limé
    Et armés de vérité
    Ils iront vaincre l'adversité
    C'était vraiment une super vidéo,
    Merci pour tout c'est arguments, pour pouvoir défendre une cause qui nous est chère.
    Bonne journée et à dimanche prochain 👍

  • @Chrysander
    @Chrysander 4 роки тому +1

    Personnellement, je fais parti de ceux (comme une bonne parti de mon genre je suppose) qui considère fortement le masculin comme genre neutre dans une majorité des cas Du coup, même si je comprend le concept de "re-organisation neuronale due au langage", je ne ressens pas le problème. Mais, ce n'est pas parce que je ne le ressens pas qu'il n'y a pas de problèmes, ou qu'il n'est pas aussi important/grave qu'on le dise.
    J'aimerai soulever certain point qui me paraissent intéressant:
    A. Si je devais dire "Bonjour à tous et à toute", Je trouverai ça sexiste (car, comme je le rappel, je considère le masculin comme neutre par défaut).
    B. "Bonjour à tout les chirurgiens et chirurgiennes": je trouve ça c'est beaucoup trop long. Cette longueur est probablement un frein au changement que l'on souhaite apporter. Si l'égalité homme-femme est importante pour moi, je ne suis pas sur qu'elle le soit au point d'imposer à mon cerveau d'allonger systématiquement les phrases que je prononce (avec ce que ça implique comme effort et complexité intellectuel). Ce sera d'autant plus compliqué pour moi de faire cet effort pour un problème que je ne ressens pas.
    C. Le genre "neutre" n'existe pas dans la langue française, et cela semble être là l'origine du problème. Mais, en vérité, ce n'est pas d'un genre neutre que nous avons besoin (en tout cas, dans le cadre de cette vidéo). C'est d'un genre "commun". Un genre grammatical dans lequel n'importe quel humain se reconnaitrait, quelque soit son genre. Celui-ci peut-être neutre (cad le même qui serait utilisé pour les objets par exemple), ou non.
    J'aime beaucoup le pronom "iel" (fr.wiktionary.org/wiki/iel) qui adresse une partie de ces problèmes. Cela n'est probablement pas suffisant, mais je pense que c'est le genre de changement de langage que nous devons chercher à faire: une grammaire courte et faisant référence à l'être humain indépendamment de son genre.
    (par contre, "iel" ne semble pas adapté pour parler des futures intelligences artificielles, extra-terrestres ou tout autre forme de vie pensante qui voudront se mêler au genre humain ^^).

  • @Charlotte-ur2dv
    @Charlotte-ur2dv 4 роки тому +7

    Merci pour cette réflexion, j'ai toujours été assez partagée sur le rôle du féminin ou de son absence dans la langue, tu fais avancer ma réflexion, merci!

  • @lauracelestine1908
    @lauracelestine1908 4 роки тому +1

    Décapant de nuance ! Merci beaucoup pour la subtilité de cet argument !

  • @Markorele
    @Markorele 4 роки тому +2

    La langue n'est pas née du néant. La langue à une histoire, nous allons faire de même (que l'exemple du chirurgien) avec une infirmière. Il y a, de fait, un sens derrière la féminité d'un mot ou la masculinité. Un militaire, c'est parce qu'il y a 96% d'hommes, chirurgien parce qu'il y a 85% d'hommes, éboueur 98% d'hommes, infirmière 86% de femmes, maîtresse d'école 88% de femmes. Donc tout cela à un sens, et pour les insultes, nous n imaginons rien, rapporté à un sexe quand nous voulons insulter.
    Ce débat n'a pas lieu d'être, c'est une chimère absolue. Pour nous faire réfléchir la ou il ne faut pas.

  • @LemangakaDucoin
    @LemangakaDucoin 4 роки тому +9

    Du sexisme devenu ordinaire marqué au fer rouge dans notre société. Superbe vidéo, comme d'habitude !

    • @MlleSuika
      @MlleSuika 4 роки тому

      @@_blank-_ vous tripez.

  •  4 роки тому

    Quel plaisir que de se réveiller en ta compagnie (derrière mon écran, bien sûr) et avec ces belles paroles :D

  • @carolinepain1155
    @carolinepain1155 4 роки тому +1

    Je viens de découvrir la chaîne, c'est remarquable ! Quelle diction ^^ Le sujet est des plus intéressants... merci !

  • @anaisht7304
    @anaisht7304 4 роки тому

    Le titre "moteur hybride" dans le journal du fond m'a fait bien rire! belle vidéo en tout cas, j'adore ta chaîne et le format!!

  • @victordobeli4664
    @victordobeli4664 4 роки тому +5

    Excellent comme d’habitude, merci beaucoup

  • @ondeladrieljames6913
    @ondeladrieljames6913 4 роки тому

    Toujours aussi perspicace. Tu donnes vie à ce que l’on pense, mais que l’on ne sait pas formuler. Je pense comme toi, juste que toi tu sais bien le dire et même très bien le dire

  • @cinephileauxsemellesdevent
    @cinephileauxsemellesdevent 4 роки тому

    (Je vous jure que ce commentaire possède un rapport avec le sujet malgré les premières apparences x)) Hier j'ai regardé "Les trois frères" et une blague m'a fait tilt: lors d'un procès le personnage interpelle la procureure en lui disant "Madame la procureure! " celle ci lui répond agacée "LE procureur!" Et je me suis dis que dans les années 90, la revendication avait l'air contraire... Après ca reste un exemple tiré d'un film certe très bon mais sacrément misogyne x)

  • @mcdliii7832
    @mcdliii7832 4 роки тому +9

    Salut ! Je me demandais... Est-ce que tu utilises un prompteur ? Je vois mal comment tu pourrais autant débiter de mots si savamment agencés en faisant autrement... Et si jamais ce n'est pas le cas je serais curieux de connaître ta technique

    • @eldag7429
      @eldag7429 4 роки тому +3

      ... l'apprentissage ? :)

    • @mcdliii7832
      @mcdliii7832 4 роки тому

      @@eldag7429 ah ouais pas bête 🤔😂

    • @mcdliii7832
      @mcdliii7832 4 роки тому

      Non mais les regards caméra me font vraiment penser à un prompteur pour le coup

  • @gokhlayehnin1702
    @gokhlayehnin1702 4 роки тому +4

    "Bonjour tout le monde" et hop un problème de régler !
    Bon aux suivants maintenant...

  • @MBelem98
    @MBelem98 4 роки тому +7

    Il me semble que le monde anglo-saxon, est tout aussi patriarcal que le notre... sans accord féminin/masculin différencié.

  • @erikmannavis1300
    @erikmannavis1300 4 роки тому +7

    Revoir Vaugelas : l'usage précède la règle. Une langue ne se construit pas intentionnellement et verticalement, en décrétant tel ou tel changement idéologique en fonction des préoccupations de chaque époque. Elle est le fruit d'une évolution spontanée, quelquefois encadrée par une institutionnalisation. C'est tout le rôle, dans le cas du français, de l'Académie française. Cette spéculation autour de la valeur performative du langage courant est un historicisme caricatural, un égarement de la modernité dans son rêve utopique de penser un sujet entièrement autonome. Les féminisations tous azimuts, en plus d'être impraticables de fait, sont un contresens linguistique considérable, assis sur un constructivisme particulièrement fautif. Et puis quid du patrimoine littéraire et poétique, comment le transmettre, le faire comprendre, le faire apprécier une fois que la langue aura subi de telles distorsions ?
    Et cette théorie de l'invisibilisation si absurde ! Le français marque le genre féminin, précisément, en y adjoignant le "e" caractéristique, héritage de la galanterie et authentique valorisation des femmes : contrairement à l'espagnol ou l'italien qui séparent binairement masculin et féminin ("o" contre "a"), ou à l'anglais qui uniformise et colore tout de gris les adjectifs, le français donne au féminin une dignité particulière, au-dessus du masculin qui renvoie au commun, et donc également au neutre. Les féministes, qui étriquent leur point de vue autour de la virtuelle oppression systémique d'un fantasmatique patriarcat, inversent la nature de ce neutre masculin. En affirmant qu'il indique une supériorité masculine, elles déforment sa signification originelle (et toujours actuelle) : un groupe constitué d'hommes et de femmes est désigné par le masculin puisque la présence des hommes rend le groupe indigne de la marque du féminin, de cette valorisation si attentionnée.
    Du reste, il faut être particulièrement privilégié(e) (!!) pour imaginer que les problématiques de la situation des femmes aujourd'hui dépend ou se pense à l'échelle de la grammaire usuelle.
    Bref, entre contresens linguistique, constructivisme forcené, obsession idéologique, carnage esthétique et absurdité pratique, cette récente obsession pour la féminisation de la langue est consternante et il est à souhaiter qu'elle disparaisse d'elle-même d'ici quelque temps - ce qui, très heureusement, sera de toute façon le cas :)

    • @LoicBienaime
      @LoicBienaime 4 роки тому +2

      Merci ! Plus je lisais les commentaires et plus je m'inquiétais. Je n'aurais pas aussi bien exprimé ma pensée. L'écriture inclusive est une absurdité. Je pensais qu'on ne pouvait pas tomber plus bas mais si ! En lisant les commentaires j'ai découvert une autre trouvaille "conducteurice", ça m'a consterné. Si ce sont ça les solutions, alors elles ne font que renforcer ma position actuelle qui est celle que vous évoquez.
      C'est un travail d'éducation qui est à mener ! Peut-être commençons par annoncer la règle à l'école d'une autre manière, passer du "le masculin l'emporte sur le féminin" au "le masculin est préféré au féminin par simplicité orthographique" (il y a probablement bien mieux que cela) serait déjà un bon début. J'ai été élevé dans la même langue que tous ceux qui commentent. Je n'en ai pas vu un seul commentaire dire "la femme est inférieure à l'homme" ce qui montre bien que ce n'est pas la langue qui fait que nous allons adopter une comportement misogyne, mais notre éducation, notre environnement, notre entourage, notre religion, etc. L'anglais ne genre pas ses noms et n'accorde pas les adjectifs, pour autant je ne suis pas convaincu qu'ils n'aient pas les mêmes problématiques. La solution réside dans l'éducation et l'évolution des mentalités (on ne peux pas dire que ça ne soit pas le cas en ce moment), et ça ne vaut pas que pour l'égalité homme femme.

    • @erikmannavis1300
      @erikmannavis1300 4 роки тому +2

      @@LoicBienaime Oui, vous avez mille fois raison, imputer à la langue les problèmes comportementaux des individus est au mieux stupide, au pire coupable, et en particulier quand cela vient de professeurs comme Redek du Mock, qui, pour le coup, m'a singulièrement déçu. Il faut non seulement insister sur les questions de simplicité pratique qui ont présidé au neutre masculin dans la langue française, mais surtout rappeler que cette règle provient d'une valorisation spécifiquement française du féminin, ce que j'expliquais ci-dessus.
      Évidemment que la haine des femmes provient de facteurs infiniment plus divers, souvent socio-économiques et culturels. C'est pourquoi je parlais de la posture privilégiée qu'il faut nécessairement avoir pour imaginer que le souci se situe au plan linguistique... mais nous saurons résister à ce fanatisme idéologique, à cet intégrisme féministe :)

    • @26yd1
      @26yd1 4 роки тому +1

      @@erikmannavis1300
      1) "Revoir Vaugelas : l'usage précède la règle. Une langue ne se construit pas intentionnellement et verticalement, en décrétant tel ou tel changement idéologique en fonction des préoccupations de chaque époque. Elle est le fruit d'une évolution spontanée, quelquefois encadrée par une institutionnalisation. "
      ou
      2) "Cette spéculation autour de la valeur performative du langage courant est un historicisme caricatural, un égarement de la modernité dans son rêve utopique de penser un sujet entièrement autonome. Les féminisations tous azimuts, en plus d'être impraticables de fait, sont un contresens linguistique considérable, assis sur un constructivisme particulièrement fautif. "
      Faut choisir????
      J'ai failli te prendre pour un stal du positivisme 100% quanti dialectiquement objectif en croisade contre la modernité postmoderne des petits-bourgeois libéraux-libertaires par habitude; mais en fait t'as l'air tout droit sorti de l'Action Française plutôt... c'est vous qui êtes dans le coup quand on à sa sensation de finir la lecture avec un arrière-plan de clavecin imaginaire dans les oreilles, en étant tout confus de "comment est ce qu'on est passé d'une sorte de prétention au matérialisme/positivisme à un argumentaire sur la noblesse courtoise de la langue."
      Ok, ça fait réfléchir 10 minutes derrière la logique interne et les belles phrases, mais ça à aucun sens dès le départ, qu'est ce qu'une "évolution spontanée" sinon des "changements idéologiques en fonction des préoccupations de chaque époque"? Si on arrive à du créationnisme linguistique, sans lien avec les déterminations socio-culturelles, techniques et politiques d'un temps, c'était bien la peine de critiquer le constructivisme... Et c'est quoi le rapport avec le role de l'Académie Française? Historiquement peut-être, mais par rapports aux usages d'aujourd'hui c'est juste un musée de fossiles vivants de l’ancien régime dont les influences sur les usages consistent à générer quelques mèmes sur les mots qu'ils sortent pour françiser des mots anglais et des néologismes...

  • @sebastienvisse1457
    @sebastienvisse1457 3 роки тому

    Une vidéo de l'ordre de l'excellence
    Sans cut, ni bavures,
    Mais quelle prestance
    Mais quelle allure

  • @AG-rl2ys
    @AG-rl2ys 4 роки тому +7

    Bonne réflexion mais je ne suis pas tout à fait en accord avec l’ensemble de ton raisonnement.
    D’une part je reconnais que le language et la sémantique des mots influent par leur cadre et leur caractère normatif sur notre comportement, mais pour moi c’est d’abord nos comportements et les faits qui sont au fondements de notre langage. S’il lorsque l’on évoque un chirurgien ou une infirmière on pense respectivement à un homme et à une homme, c’est parce que dans les faits la répartition statistique des sexes le fait penser. Ce qui n’empêche pas pour autant qu’il y ait des chirurgiennes ou des infirmiers. D’autre part, même si la sémantique influe sur nos comportements, elle n’est pas oppressive mais à dimension universelle. Dire chirurgien n’empêche pas aux femmes de s’y identifier, ou encore le fait qu’il y ai dans un films un héros noir et masculin n’empêche pas aux femme blanche de s’y identifier en un certain point car c’est un être humain qui rencontre des contraintes et difficulté communes à tous (cf succès de Will Smith qui n’a pas un public noir mais un ensemble d’homme et de femmes qui s’identifie à son personnage joué) Finalement, l’oppression est relative à l’individu et n’est qu’un choix que l’individu a fait pour ne pas s’identifier.

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому

      Assez d'accord avec toi, certaines personnes (souvent d'une certaine sensibilité politique) aiment à voir de l'oppression partout, c'est pratique car ça fait un fantôme présent partout que l'on devrait tous combattre même si il y a pas de consensus sur son existence ou sa consistance.

  • @elise54402
    @elise54402 4 роки тому +1

    Super vidéo extrêmement intéressante, comme d'habitude. Tu fais vraiment un travail formidable, j'adore ta chaîne. Simple petit question, combien te faisons-nous gagner en visionnant une pub sur utip ? Merci pour tout ce superbe contenu

    • @dimancheadixheures9261
      @dimancheadixheures9261  4 роки тому +1

      Merci !
      Il me semble que c’est moins de 5 centimes. C’est sur la quantité que ça se joue ;)

  • @AnaJurg8rl
    @AnaJurg8rl 4 роки тому +4

    pleaseeee make english subtitles, I'm a brazilian trying to learn french, and I understand like 30% of what you're saying 😭

  • @zoegeoffriau8203
    @zoegeoffriau8203 4 роки тому

    Première vidéo que je regarde et je suis plutôt agréablement surprise, j'avais eu un peu peur en lisant le voyant le titre et le fait que vous êtes un homme cis mais ça va.
    Je suis toute à fait d'accords sur l'importance des mots et du vocabulaire, même si ils ne cachet sincèrement aucune intention malveillantes ils continuent tout de même à faire véhiculer des schéma de penser et des image.
    Et du plus si on prend pour exemple les insultes, elle ont toujours une portée plus violente au féminin, c'est étrange.
    Enfin bref voilà je suis contente cette vidéo ne dit pas n'importe quoi.

  • @lorans1263
    @lorans1263 4 роки тому +1

    Je ne suis pas sûr qu'il y ait plus d'insultes dégradantes pour le femmes que pour les hommes. Il m'a fallu une quarantaine d'années pour apprendre ce que signifiait à l'origine le mot c o n . En plus on peut lui opposer "g l a n d" ou "c o u i l l o n" tout aussi insultant et bien masculin.

  • @kroundav
    @kroundav 4 роки тому +10

    On parle d’exclusion par les mots mais la langue française en genrée, ce sont des conventions, une tortue, un lapin, mais lui imprimer l'idée d'une dévalorisation sous-jacente à l’idée de féminité je trouve que c'est une projection, notre société évolue depuis peu de temps (50 ans) dans son organisation sociale, et les mentalités changent beaucoup moins vite, ce phénomène est le même que celui de la décolonisation, l'inconscient est toujours rempli de représentations, sans parler du fait que tout rapport de domination est violent. Par contre il faut en effet prendre en compte la sensibilité de notre interlocuteur, que ce soit un homme ou une femme s'il est très sensible à un sujet je me dois d'avoir du tact ce qui est l'essentiel de la difficulté, personnellement je trouve cela quasi impossible comme attitude, mais c'est comme ça. J'aime bien la remarque sur la publicité, personne presque en effet ne se rend compte du prix d'un panneau publicitaire dans la rue, c'est que leur regard sur ce panneau vaut beaucoup plus sinon ce ne serait pas un bon investissement. Et si on s'attaquait à cela, non seulement le droit à la liberté de ne pas être colonisé par la pub et combattre les représentations qu'elle véhicule, cela libérerait des emplacements qui enlaidissent nos villes et campagnes... hors sujet ?

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому

      Comme pour la publicité, il y a un business et des profits à faire dans ces nouveaux "combats" qui ne visent pas à libérer qui que ce soit

    • @kroundav
      @kroundav 4 роки тому +1

      ​@@odranamaudricduchaffaut2250 Je pense aussi, la publicité politique est un enjeux encore supérieur qui utilise les mêmes procédés, je ne vois que la volonté de diviser pour créer un reversoir de voix facile avec lequel il suffira d'être manichéen et de jouer sur les émotions, division pour régner et démagogie. Quand ce n'est pas carrément de la propagande : Voir les "torches of freedom"
      www.monde-diplomatique.fr/mav/163/A/59478

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому

      @@kroundav Hystérisation de certains débats (parité, discrimination, qualifications...) et division du peuple dans des faux combats d'esclaves.
      Tout, plutôt qu'il se réveille, et comprenne que sa situation et ses problèmes sont voulus, et que le malheur des uns a toujours fait le business des autres.

    • @odranamaudricduchaffaut2250
      @odranamaudricduchaffaut2250 4 роки тому

      @@_blank-_ Ça donne l'impression à certain.es. d'être des "militants" qui se "battent" pour changer la société en mieux, et dans ce récit héroïque ils se représentent évidemment comme des dissidents, quand bien même les grosses corporations (Netflix, Gillette, Nestlé etc...) tiennent le même discours et veulent l'imposer à tous.
      Et ça maintient "le camp d'en face" dans un débat stérile (encore un autre) ou du moins très secondaire par rapport aux questions du chômage, de l'immigration, des services de santé...
      Enfin bref ils se sentent EXISTER :)

  • @Miettes
    @Miettes 4 роки тому

    Bonne vidéo, mais tout comme Walter White plus bas, je relèverais une fragilité : il ne s'agit pas "d'inconscient", mais d'expériences réelles menées en psychologies sociales, qui nous montrent qu'effectivement les "masculins-neutres" dans les groupes pluriels ont des effets sur ce que nous nous représentons, y compris chez des enfants (donc il ne faut pas nécessairement être vigilant·e pour percevoir ce faux neutre comme un masculin, on le fait automatiquement).
    Et ce problème va plus loin ; le langage est modelé depuis un point de vue masculin. Il y a cette histoire du masculin pris comme neutre, mais ce n'est pas tout : combien de romans de la littérature "patrimoniale" (encore un vilain mot) qui construisent un lecteur virtuel masculin (alors que les lectorats réels ne correspondaient que rarement à cet archétype) ? 'nos femmes et nos enfants", les "fils d'ouvriers", "nos pères", etc.
    Si on remonte encore plus loin, François Héritier parle dans la préface du premier tome de Masculin Féminin de l'une des premières inscriptions juridiques retrouvées (je ne me souviens plus de la civilisation impliquée) où les phrases étaient étrangement tournées d'un point de vue syntaxique, jusqu'à ce qu'on comprenne que tout avait été fait pour que les femmes ne soient jamais le sujet de l'énoncé : elles n'avaient pas la dignité de sujet. Je trouve cette anecdote fascinante parce qu'elle amène peu à peu à penser que les problèmes souvent relevés, dans la vulgate féministe, des insultes construites sur des présupposés misogynes et du masculin-neutre ne sont que la partie émergée d'un iceberg beaucoup plus profond.

  • @marianegiacoia3334
    @marianegiacoia3334 4 роки тому

    Je n'ai jamais eu plus envie qu'une vidéo est un bouton super-like et cliquer dessus vingt fois 💗

  • @nazlimerick3395
    @nazlimerick3395 4 роки тому

    Top!! La langue formate l’esprit et la pensée ce qui résulte en une vision de la vie. Il n’est jamais trop tard pour déconstruire. C’est ce que permettent les mouvements de lutte pour les droits des uns et des autres.

  • @louannhintzy2337
    @louannhintzy2337 4 роки тому

    je me rajoute au club du dimanche matin avec joie! une vidéo géniale, avec une parole parfaite!

  • @TB-wt3mr
    @TB-wt3mr 4 роки тому +4

    Je me revendique ouvertement misogyne et sexiste, et je n'ai jamais compris pourquoi on se préoccupe autant de ce genre de petites conneries - il n'y a que les femmes pour se préoccuper de choses aussi futiles d'ailleurs - tu perds ton temps et ton génie à défendre une cause de pleurnichardes et de castrés en chaleur. Tu vaux mieux que ça.
    La langue française vaut mieux que ça.
    Tes videos qui sortent Dimanche à dix heures valent mieux que ça.

  • @constancerault6665
    @constancerault6665 4 роки тому

    Redek tu es le bonheur de mon dimanche matin !

  • @AcidL3m0n
    @AcidL3m0n 4 роки тому +2

    Il me semble que les discours incluant une formule de la forme "Bonjour à toutes et à tous", "Mesdames et Messieurs", etc. sont quasiment toujours des adresses. Ce sont des discours qui s'adressent à une assemblée. C'est une règle de bienséance et de respect de l'auditoire (je reconnais lors de mon adresse que vous êtes pluriels)
    Et la bienséance, si on l'approche de façon formelle, on est totalement à côté de la plaque. La bienséance n'est pas rationnelle, elle est là pour faire beau, et aider à montrer du respect (et ce ne sont pas deux objectifs futiles, malgré la connotation de l'expression "pour faire beau". L'art est souvent beau (je ne dis pas qu'il doit l'être), faut-il qu'il en soit autrement ?).
    À différencier, donc, de l'utilisation d'un groupe nominal dans un texte non adressé, parce que ce groupe appelle alors une "représentation" et n'a pas pour objectif d'adresser, d'où le problème énoncé dans cette vidéo. (Et sur le point de la représentation, à travers les métiers je suis d'accord, pas à travers les insultes, mais je respecte l'opinion présentée ici)
    -> "Je me suis adressé à tous en leur disant : "Bonjour à toutes et à tous" " est du bon français.
    Qui y voit une obscuration de tel ou tel groupe est paranoïaque. La grammaire ne vous a rien fait, les expressions et connotations oui. (Bien sûr, pour assurer le coup, on peut aussi dire "Je me suis adressé à l'audience")

  • @fredericcrousle9691
    @fredericcrousle9691 4 роки тому +2

    J'avoue avoir du mal à prendre au sérieux cette rhétorique féministe empruntée à Judith Butler : pour qu'elle ait un peu de crédibilité, il faudrait montrer que la grammaire des diverses langues usitées dans la civilisation occidentale aurait eu une incidence quelconque sur la condition féminine. Or, depuis l'an 1000, le sort des femmes a été sensiblement le même en Europe occidentale d'une communauté linguistique à l'autre, et a évolué en parallèle, à quelques nuances près, que l'on soit en France, en Allemagne, en Angleterre, en Pologne, en Bohème, en Hongrie, en Espagne, en Italie, en Finlande, au Pays Basque etc. A-t-on observé des différences fondamentales dans l'évolution de la condition féminine par de part et d'autres des frontières linguistiques qui traversent la Belgique, la Suisse, la Finlande ou les Pyrénées-Atlantiques ? Cependant, les grammaires des langues latines, germaniques, slaves, finno-ougriennes sont fort différentes. L'usage des genres grammaticaux y a développé des imaginaires extrêmement divergents . Il suffit de comparer par exemple la culture française et la culture germanique pour s'en convaincre : c'est un lieu commun de rappeler que "la jeune fille et la mort" ne restitue pas les connotations de "die Jungfrau und der Tod", à moins qu'il ne s'agisse de "das Mächen", l'allemand étant coutumier de désigner des êtres de sexe féminin par des termes de genre neutre ? Cela a-t-il changé sensiblement la condition des Allemandes et des Françaises, au fil des siècles ? Les Suissesses francophones ou germanophones ont-elles vécu des histoires radicalement différentes ?

    • @dimancheadixheures9261
      @dimancheadixheures9261  4 роки тому +1

      Bonjour,
      Vous englobez mon propos dans l’expression « cette rhétorique féministe », pourtant votre réponse ne pointe qu’un des aspects que j’aborde.
      Tout d’abord, il me semble que la question de la comparaison avec les autres langues est en effet une objection importante dans un des problèmes évoqués, celui des professions majoritairement masculines. Cette observation pose le problème de l’œuf et de la poule - ou de l’œuf et du vélociraptor pour les puristes : est-ce la structure de la société (la prédominance des hommes dans les postes à responsabilité) qui fait la représentation (la prédominance des noms de métiers valorisés au masculin) ? Ou est-ce la représentation qui favorise la structure ? La troisième possibilité étant que ce sont les hasards de l’évolution de la langue qui ont mené à la concordance des deux. Concernant cette troisième possibilité, j’aimerais juste noter que, historiquement (sous l’angle diachronique), elle semble valable : comme certains commentaires l’ont fait remarquer, le féminin et le masculin français sont hérités pour bonne part du latin, qui ne distribuait par le féminin et le masculin selon ce qui relevait d’un imaginaire masculin et d’un imaginaire féminin (je renvoie là-dessus à une très bonne vidéo de linguisticae sur féminin/masculin). Cependant, des siècles de théories essentialistes du langage sont venues entériner le fait qu’aujourd’hui, si l’on s’intéresse à la question en synchronie, de nombreuses structures du langage apparaissent oppressives, même si ce n’est pas leur réalité originelle.
      Pour ce qui est de l’œuf (la structure) et de la poule (le langage), je pense qu’on peut convenir volontiers que la structure comme les représentations, ont un impact sur la réalité. À titre personnel je pense que la modification de la structure est un milliard de fois (c’est beaucoup) plus efficace qu’une modification des représentations. L’ exemple de Uber qui a réussi à uberiser nos sociétés avant que le mot « disruptif » ne devienne à la mode en est un bon exemple. Il n’empêche que l’argument de la publicité me semble assez intéressant parce qu’il est évident et qu’ici il est tout autant question de réalité sociale que de ressenti. Par ailleurs, la vidéo ne se termine pas tant sur une dimension sociale que sur une proposition qui concerne les rapports interpersonnels. Si l’on ne croit pas dans les changements dans les représentations, on peut cependant facilement croire dans l’affirmation par autrui qu’un énoncé le blesse personnellement, même si on n’y a pas mis une intention blessante. De la même façon, surveiller son langage même quand la personne qui peut être blessé n’est pas là, c’est s’assurer que l’on ne colporte pas une vision potentiel du réel qui pourra, par la suite meurtrir ou cacher quelqu’un (en l’occurrence la moitié de la population).
      J’ai été un peu long parce que je me permets de répondre à d’autres commentaires par celui-ci, cela me permet aussi de préciser ma pensée pour moi-même.
      Je vous remercie de votre commentaire.
      Bonne soirée à vous !

  • @ced12ification
    @ced12ification 4 роки тому

    Ceci me rappelle une énigme.
    Un homme et son fils ont un accident de voiture.
    L'homme meurt le fils est transporté à l'hôpital.
    Le chirurgien dit je ne peux pas l'opérer, c'est mon fils.

    • @creeplys
      @creeplys 4 роки тому

      Sacrée énigme en effet 🤔

  • @Alain2Longesalle
    @Alain2Longesalle 4 роки тому +1

    ça me rappelle ces agitateurs accusatites qui, sous Périclès, se battaient pour que certains mots n'aient plus un nominatif et un accusatif similaires. Se sentant de sexe accusatif, ils étaient réellement oppressés dans cette société nominarcale !
    Plus sérieusement, c'est bien de traiter ce thème et de l'orienter vers la métalinguistique, les enjeux sont posés clairement !

  • @clementvaccari1485
    @clementvaccari1485 4 роки тому

    Des fois je me dis que cesser d'enseigner aux enfants la grammaire en disant qu'il existe en français deux genres : le masculin et le féminin mais l'enseigner en disant qu'il existe deux genres : le NEUTRE (anciennement nommé "masculin") et le féminin), ça réglerait le problème. Mais je n'ai probablement pas pensé à tout. Comme ça on pourrait dire que c'est le neutre qui l'emporte, et non le masculin. C'est un problème de terminologie grammairienne tout ça finalement. Enfin, je crois...

    • @citoyenfrancais2162
      @citoyenfrancais2162 4 роки тому +1

      Très franchement, quand j'étais ptit j'avais appris la règle des "1 homme et 1000 femmes c'est masculin". ça n'a jamais empêché les gens de parler des "infirmières", des secrétaires en disant systématiquement "une", "la", de dire "bonjour Mesdames et Messieurs", "à toutes et à tous" "à tous et à toutes". Les règles théoriques ne sont pas forcément la réalité du terrain.

  • @kvzacomics
    @kvzacomics 4 роки тому +1

    Le masculin générique englobe tout le deux, ça sert à parler plus vite, pas de sexisme. Est-ce que vous saviez qu'il y a des langues africaines, caribéenne et arabes qui n'utilisent le masculin générique, mais elles utilisent le féminin ? Pourtant, ces cultures sont autant ou plus sexistes que les nôtres.

  • @gravida_bylucie
    @gravida_bylucie 4 роки тому

    Tes vidéos sont extrêmement intéressantes, merci de toutes tes analyses (:

  • @Julio59710
    @Julio59710 4 роки тому +4

    très bien abordé.

  • @sevvalkaraman4453
    @sevvalkaraman4453 4 роки тому

    Hello guys! I just found out this UA-cam channel and i quite like it. I wonder is there's another good French UA-camrs but with the subtitles cause I'm new in French learning and it's hard to follow up without subtitles. Thanks :)

  • @theking6815
    @theking6815 4 роки тому

    j'adore t'entendre parler de tous les sujets que tu aborde :)

  • @sherrin2215
    @sherrin2215 4 роки тому

    On est mardi soir, très tard, mais je regarde dimanche à dix heures avec plaisir

  • @richardaerts2735
    @richardaerts2735 4 роки тому +2

    Écrivain et écrivaine. Auteur et autrice. Poète et poétesse. Monsieur le maire, madame la mairesse. Le français est facile et complet. Pas besoin d'appauvrir la langue avec des sottes simplifications.

  • @lisatourrenc563
    @lisatourrenc563 4 роки тому +1

    C est bien dur de pas être d'accord surtout quand ya quelque semaine j'ai entendu a la télé Michel Simes dire qu'il n'allais plus pratiquer entant que médecin vu la situation mais qu'il allait probablement être réquisitioné pour "jouer a l'infiermière" selon ses mots, là où il aurait pu simplement dire qu'il allait travailler entant qu'infirmier. En plus d'utiliser un masculin pour les termes comme médecin ou chirurgien on en utilise souvent un féminin pr infirmier(re) ce qui selon mon créé un clivage encore plus profond ...

  • @sarahroth3768
    @sarahroth3768 4 роки тому +3

    Merci

  • @thomasfatin-rouge1042
    @thomasfatin-rouge1042 4 роки тому

    Je suis d'accord avec ton constat d'où ma question: Tu as une position sur l'écriture inclusive ? Oui je sais c'est un débat qui soulève de nombreuses passions ...

  • @gauthierreplay5821
    @gauthierreplay5821 4 роки тому +4

    Je ne suis absolument pas d'accord ; et j'aime contredire.
    1) Argument historique : ce qui a été invisibilisé pour les femmes, l'a été pour les hommes aussi.
    D'où vient ce fameux calque du masculin = neutre en français ? De la refonte des genres en latin : les mots neutres, pour la plupart en _um sont assimilés aux seconde et quatrième déclinaisons en _us (je t'épargne les congruences distinctes entre cas sujets et cas régimes). Avec la chute des consonnes finales au VI/VIIe siècles, la classe neutre, de par sa terminaison, s'assimile phonétiquement à celle du masculin : dès lors, en ancien français, le pluriel neutre, censé englober autant les entités féminines que masculines, ason paradigme syntaxique qui se calque sur le masculin. Du coup (sans que ce soit lié à la volonté des hommes, puisqu'il s'agit d'une évolution phonétique, liée à des sons), les mots neutres s'accordant comme des masculins, deviennent des "masculins" au sens grammatical du terme.
    Machinerie des hommes ? Non : simplement une évolution phonétique qui tend à la simplification des cas.
    Mais, me direz-vous, ça ne change rien à l'exclusion des femmes du neutre, les pauvres... Eh bien non, vous répondrai-je : plein de neutres ont été assimilés au féminin, refusant nombres de mots, et donc de nombreuses lexies au genre grammatical masculin. Comment cela est-il possible ? Regardez ce que donne un neutre au pluriel : -um => -a... Oh, ça ne ressemble à rien ? Eh bien oui, la première déclinaison, féminine : rosa,... Merde alors : des neutres pluriels, censés donc englober aussi bien des entités masculines que féminines deviennent exclusivement féminin, et singulier ? Mince, le neutre n'est pas si masculinisé que ça alors ?
    Eh bien oui : nombre de mots neutres pluriels se sont calqués sur le féminin, donnant son lot de moyens lexicaux considérables au genre grammatical féminin également, que la destinée du gallo-roman (notre langue source) est bien faite...
    Oh, à propos de destinée, regardez : fatum (le destin, la fatalité), au pluriel = fata. Et qui prend en charge la descendance de ce mot, avec si peu d'équivalents masculins en français, et qui est pourtant si admirable, si puissant : "la fée", celle qui détient les moyens du destin, les fatalités (fata). C'est pas terrible de ne pas avoir d'équivalent masculine pour ça ? N'est-ce pas terrible pour les hommes de ne pouvoir se relier, au travers de leur imaginaire à des entités si fortes, si graciles et ésotériques ? De l'autre côté de la rive, les mages et les lutins font piètre figure ; pauvres hommes, la toile latente du langage les aura si peu liés aux fées à travers l'histoire ; est-ce juste d'avoir hérité, dans notre imaginaire collectif, de si peu de féerie ?
    Personnellement, je ne m'en plains pas, c'est ainsi : on hérite du langage que l'on a, c'est une tare, on n'y peut rien (la psychanalyse ne s'acharne pas qu'à chercher des liaisons inconscientes dans le langage, ce qu'elle dit (du moins le structuralisme en psychanalyse), c'est qu'on nait et qu'on est éduqué dedans, baigné, et qu'on n'y peut rien), on n'y peut rien : il est arbitraire, il nous parait quelquefois glorieux, quelquefois débile (et il l'est surement), c'est le Symbolique. Je n'y peux rien si les fées n'ont pas été mises au masculin, de même que de beaucoup de neutres pluriel, je n'y peux rien si les neutres singulier en -um se sont calqués sur ceux masculins en -us. Mais ce que je n'admets pas, c'est de croire que c'est le masculin qui aurait hérité, ou pire, qui se serait accaparé le neutre, pour invisibiliser les femmes : car c'est scrupuleusement faux ; de un c'est poser l'erreur de confondre un masculin grammatical (donc un processus de la langue, non intentionnel aux locuteurs et leur phonation) à un groupe masculin, volontariste et incarné, "de vilains hommes qui auraient rendus la langue injuste", totalement faux ; de deux, c'est poser l'erreur de croire que le genre féminin (toujours grammatical) n'aurait pas recensé sont lot de neutres dans son genre. En somme, cette gueguerre de qui aura le neutre n'a aucun sens, car ce n'est pas une guerre, et qu'elle a déjà eu lieu. Et plutôt que de vouloir contrer tout cela, de vouloir nous renier, de vouloir corriger et recorriger (de jouer au tyran au nom d'un autre), en allant peut-être jusqu'à établir une liste de qui "appartiendrait" au masculin ou au féminin dans la langue, au lieu de s'approprier, de vouloir tout dominer et normer encore plus qu'il ne l'est, notre langage -donc nous censurer-, ne vaudrait-il pas mieux s'accepter, nous, à travers notre langage de justement entendre cette histoire de la langue (qui je trouve, n'a ici rien de sexiste), pour là-dessus établir du neuf ?
    Est-il juste envers notre langage et envers nous-même, de le décrire comme injuste ? N'est-ce pas se haïr, une fois de plus, dans notre "intime partagé" ? Le salon n'est-il pas propice aux discussions ?
    2) Argument évolutif : la langue est un système avec d'énormes moyens, plutôt que de s'acharner à la normer, autant se donner de nouveaux moyens, on en sortira tous plus libres
    Pourquoi s'acharner à décrire la langue comme sexiste ? C'est long à établir, encore plus fastidieux à réfuter (mais passons, je suis là pour ça), et ça donne un ton sérieux. Ne pourrait-on pas s'amuser, comme l'ont fait tant d'autres avant nous, je pense par exemple à Rabelais ou à des auteurs qui ont été cités dans certaines vidéos de cette chaîne à créer des mots ? A-t-on si peu de sagesse et d'imagination pour continuer à nous écharper sur de vagues thèses liées au passé ? Se renvoyer des balles inutiles et imaginaires à travers la langue, croire qu'elle est à couteaux tirés ?
    Ce serait lui renier sa nature badine, enfantine et joueuse. Vous trouvez qu'il n'y a pas assez de féminins ? Mais lancez-en de nouveaux ! Et si moi j'en ai marre d'être un mage, pourquoi ne pourrais-je pas devenir un fée, ou mieux, un "féant" à défaut d'être fainéant. C'est cela qui est parfait avec le langage, il est arbitraire et donc malléable par nous-mêmes ; que ne s'en fout-on pas si les autres, quelques médisants, ont envies de ne pas nous croire dans notre délire sain, et de rester dans leur normale bêtise. Pourquoi céder au pouvoir par le pouvoir, plutôt que de lui opposer l'imagination, un esprit vif, qui pourra sans doute réunir les plus vifs d'entre nous ? Pour ma part, je vais de ce pas céans chercher de nobles féants.
    Pour les moins originaux, mais qui veulent apporter de l'égalité dans la langue, je peux comprendre, il y a des réalités qui ne s'imaginent pas, ou du moins se prêtent peu à l'imagination : le monde du travail est impitoyable (enfin pour l'instant, puis-je espérer une amélioration ?). Féminisez les métiers, ou trouvez des équivalents lexicaux qu'il n'y a pas ! N'écoutez pas les poussiéreux (pluriel neutre ici) qui nous figent la langue depuis des siècles, elle ne fait qu'évoluer la langue, contribuez à son élan naturel : moi j'aime bien les chirurgiennes, ou les bistouriennes, ou que sais-je du temps qu'on se comprend, vous savez. N'en déplaise aux documents administratifs ou pôle emploi, femmes, si vous voulez vous sentir femme dans le travail (je vous avoue que moi je m'en fout un peu, mais bon, chacun sa façon de sentir les choses) : féminisez et inventez, le langage vous appartient, lui, malgré ses féminins et masculins, au fond, il est neutre.
    3) De l'intérêt de distinguer, de la faillibilité des systèmes
    Pour faire tomber le système, peut-être faut-il arrêter de penser en système. L'épistémologie est un champ fécond, renseignez-vous chers amis, tous les systèmes chutent. Si l'on sait cela, pourquoi prendre ce schème d'analyse, pourquoi vouloir en créer un, un autre, encore, avec de nouvelles totalisations, de nouvelles dominations ?
    Un système, puisqu'il prétend englober une réalité immense, se verra toujours, par endroits, faire violence à cette réalité ; les injustices peuvent être systémiques : elles sont alors vues par le système, décrites et analysées dans ses mots ; il y aura toujours tout autant d'injustices pour se trouver en dehors du système : le monde s'établit avec ce cycle sans fin, ce bête cycle de vouloir dominer la réalité, de pouvoir la totaliser.
    Non, il peut y avoir une constellation de faits sexistes, d'accord. Ces faits peuvent avoir une incidence sur notre imagination, d'accord. Mais en aucun cas, il n'y a système : il y a construction d'un système par certains chercheurs, il y a gommage du réel pour avoir une réalité qui soit analysable selon un certain paradigme, c'est tout. Cela peut être intéressant, il y a de bons outils heuristiques dans certaines systématisations de la réalité, mais toujours (et heureusement) d'énormes pans de réalité lui échappent. Là où il devient bête, de systématiser, c'est du coup avec nos réalités quotidiennes, dans nos relations et nos ébats spontanés entre hommes et femmes ; cessons de jouer aux chercheurs, cherchons nos propres mots, nos propres impressions, assumons-les et arrêtons, de jouer à la gravité : Pour être illuminés par la modestie, peut-être faut-il s'avouer que nous ne sommes pas des soleils, mais des Terres, seulement des Terres, qui gravitent autour d'une réalité que d'autres planètes vivent et voient, tout autrement que nous. Arrêtons de vouloir les faire tourner autrement, c'est vain.
    D'abord habiter sa Terre, cultiver son jardin ; pourquoi tout le temps vouloir dominer l'autre et ne pas s'inventer soi-même ; n'est-ce pas au fond cela, le "patriarcat" ?

    • @thomarte8108
      @thomarte8108 4 роки тому

      J'ai presque tt lu

    • @gauthierreplay5821
      @gauthierreplay5821 4 роки тому +1

      @@thomarte8108 Je t'en remercie ; pour ce qui te reste à lire, si tu veux le terminer, ne t'inquiète pas, prends ta pause, tu peux encore y revenir autant que tu veux, le commentaire ne bougera pas

    • @thomarte8108
      @thomarte8108 4 роки тому

      @@gauthierreplay5821 ouais je m'attendais pas a un truc si long mdr

  • @AlexWodahs
    @AlexWodahs 4 роки тому +1

    Merci, c'était excellent comme d'habitude ! Cependant, j'ai une petite remarque : Souvent, dans ces éternels (mais modernes) débats sur notre langue patriarcale, les interlocuteurs se focalisent complètement sur la sémantique du langage, sur les racines de celui-ci et les effets sur l'inconscient ... en oubliant qu'à la base, les mots sont fait simplement pour se comprendre et échanger entre individus. Leurs sens évoluent et qu'importe, que "con" ait pu vouloir dire "sexe féminin" si aujourd'hui plus personne ne l'entend de cette oreille.
    Pour être un peu plus direct, je trouve que ces débats d'académiciens et de féministes, entraînent une nouvelle fracture --> la rupture socio-culturelle entre les "élites" et le peuple se trouve encore élargie parce que les uns font du débat sémantique un combat tandis que les autres les regardent de loin en se demandant bien pourquoi les premiers veulent changer les mots alors que tout le monde se comprenait bien avant. Et je ne pense pas que les milieux populaires soient plus misogynes que les autres (pas moins non plus certes). Le risque majeur est -qu'avec des nouvelles formulations (neutre ou inclusive)-, l'intelligentsia promulgue un nouveau canon de langage et discrimine ceux qui ne le parle pas.
    Comme dit mon voisin : "Qu'est ce qu'ils nous emmerdent (couvrir d'excréments) avec leurs conneries (allez ! ... encore pour le sexe féminin), ils peuvent pas nous laisser tranquilles. On comprend rien avec leurs points partout dans les mots." cqfd.
    PS : je n'y connais pas grand chose, mais dans les évolutions de la langue française, à partir de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, c'est plutôt la masse des français qui la manipule et la transforme en introduisant des nouveaux mots et en obsolétisant d'autres non ? Ou alors je me trompe et c'est plutôt les élites qui rendent la langue vivante ?

  • @Laura-pg8di
    @Laura-pg8di 4 роки тому +2

    Souhaitons-nous réellement vivre dans un monde désémantisé ? Ça ne semble encore souvent poser que peu de problème « on faisait avec jusqu’à aujourdhui alors bon il y a plus grave dans la vie » ... merci pour cette réflexion !

    • @antoninatgerauteur9306
      @antoninatgerauteur9306 4 роки тому +3

      Tout ce qui est considéré comme "normal" jusque là n'est pas forcément une excuse pour ne pas changer. Les femmes n'ont pu voter qu'en 1944. Avant, qu'elles ne votent pas était considéré comme "normal".

    • @cubicbanban
      @cubicbanban 4 роки тому +2

      Je me demande, selon toi, en quoi on tend vers un monde désémantisé ?

    • @antoninatgerauteur9306
      @antoninatgerauteur9306 4 роки тому

      @@cubicbanban Je ne comprends pas votre question.

    • @cubicbanban
      @cubicbanban 4 роки тому

      @@antoninatgerauteur9306 autant pour moi, je ne posais pas la question à toi mais à Laura Danan.

    • @Laura-pg8di
      @Laura-pg8di 4 роки тому

      Bien d’accord, je citais là les arguments que j’entends bien souvent quand je soulève la question du genre dans la langue

  • @tiberiusaemiliusvictorius1363
    @tiberiusaemiliusvictorius1363 4 роки тому

    La chose importante c'est de ne pas utilizer l'asterisque pour censurer la désinence des mots comme faisent certains de mes copains italiens...

  • @aliceanonyme9347
    @aliceanonyme9347 4 роки тому +1

    Sachant que la langue ou ses usages n'évoluent pas en fonction de contraintes (du moins je ne le pense pas) et qu'ils ne font que traduire une réalité déjà présente, je me demande s'il ne faut pas s'attacher d'abord à changer les pratiques. Le langage suivra ensuite. Un jour. Ou pas. Signé : une femme. Merci en tout cas pour ces réflexions.

  • @Isis00007
    @Isis00007 4 роки тому +1

    Alchimie parfaite entre le fond et la forme, comme dans toutes vos vidéos, c’est un vrai régal que de vous écouter.
    Ne manque-t-il pas toutefois un petit coup de griffe aux Chrétiens phallocrates qui se gardent bien de parler de déesse pour désigner notre grande mère créatrice ? (Je parle des Chrétiens puisque vous avez exposé, dans une autre vidéo, votre attachement à cette religion, mais ma remarque reste valable pour toutes les religions car toutes s’accordent unanimement à discriminer les femmes.)

    • @bendemare5270
      @bendemare5270 4 роки тому

      Pas nos spiritualités Africaines. *

  • @sml8412
    @sml8412 4 роки тому +3

    je suis d'accord, mon Dieu quelle incroyable violence de l'accord masculin ! Quel courage ont les femmes du supporter cela !

    • @sapphopique1316
      @sapphopique1316 4 роки тому +2

      Ce n'est effectivement à l'époque actuelle pas le signe de la plus grande discrimination qui soit, mais il pointe juste du doigt que l'intégration dans le langage commun de ces insultes à connotation sexiste, même si leur sens réel a disparu, manifeste à la source le mépris de tout ce qui a trait à la féminité, si ce n'était pas le cas on aurait simplement choisi d'autres mots. C'est un état d'esprit qui persiste à d'autres niveaux chez les individus, mais ceci en est juste une trace plus lointaine, et qui a donc participé à son ancrage, une manière de penser qui paraît à présent naturelle. Ici il fait le juste le lien entre la sémantique et la place accordée au féminin de tout temps.

    • @sml8412
      @sml8412 4 роки тому +2

      @@sapphopique1316 pardonnez moi je suis un méchant réactionnaire mais de nos jours il me semble que les valeurs féminines sont plus encensés qu'autre chose tandis que tout ce qui touche à la virilité est très critiqués. De plus je ne crois pas que toute la féminité a été méprisé en bloc, la femme reste dans la culture occidentale un idéal chevaleresque.

    • @sapphopique1316
      @sapphopique1316 4 роки тому +1

      @@sml8412 Honnêtement, je ne sais pas, je vis un peu beaucoup en dehors du monde. Je n'ai pas trouvé que vous faisiez méchant réactionnaire, votre commentaire m'a fait rire dans le bon sens et je l'ai liké, j'ai juste eu l'impression que vous n'aviez pas bien compris. Je ne suis pas féministe ni quoi que ce soit, ce n'est pas mon combat, je retranscris juste sa parole dans ce qu'elle avait de plus subtile. Quant à votre impression concernant le monde actuel, ça élargit un peu trop le sujet de la vidéo. Hommes, femmes, plus ou moins valorisés selon les contextes, ça ne m'intéresse guère puisque je ne fréquente ni homme ni femme 😅 un peu d'humour même si on n'est pas loin de la réalité.

  • @gtoinamerica444
    @gtoinamerica444 4 роки тому

    1m13 à 23 "les mots que nous entendant toute la journée et 'QUE NOUS FINISSONS PAR Adopté'(air ébahi comme consterné) crée de nouveaux réseau de représentation et guide nos comportement(air refermé)."
    ce qui me choque le plus dans cette vidéo bien plus que le message ou le contenue c'est l'absence de point de vue linguistique. bref présentation de 3 concepts standard:
    1/ idéolecte, l'ensemble des formes graphique, des intonations et des sens d'un mots pour "une" persone
    2/chronolecte, l'ensemble des des formes graphique, d'intonations et de sens d'un mots pour une meme génération
    3/éthnolecte ou sociolecte, blalabla propre a une communauté de personne soudé entre elle(par exemple les parlés d'une région, les patois, les dialecte, le jargon de profession etc).
    ET C'EST LE MÉLANGE au mieux insouciant ou a l'inverse malhonnête de ces 3 notions très distincte qui fait que l'on peut venir a de tel raisonnement, c'est un biais de confirmation car "on le voit et en l'ajoute a notre vision" sans trop ce posé de question sur les causes en fait une conclusion hâtive. je suis vraiment choqué et interloque que l'on puisse mélanger ces concepts par négligence sur cette chaîne car dans la vidéo intitulé "ces classique modifier" il présente de manière sommaire une forme du chronolecte a travers le principe même de la réédition. les œuvres sont retravailler automatiquement au bout d'un moment notamment sur la structure des mots? des phrases car la génération pour la quels elle a été écrite n'existe plus donc pour gardé la compréhension de ces classique on les réécrit automatiquement dés quelle commence a ne plus être compréhensible par la génération actuel. meme sont connaitre ces 3 mots un prof devrais connaitre les causes linguistique qui pousse a une réédition de nos jours.
    à 27"si cela fonctionne pour la publicité il serrait surprenant qu'il n'en soit pas de même pour tous les aspects de notre vie" ceci est un raccourci si intellectuel extrêmement facile, il ne faut pas confondre corrélation et causalité entre deux faits surtout aussi vite comme si c'était par essence une évidence qui ne méritait pas réflexion.
    Le lien que l'en ressent avec un objet, un lieux, un service est différent du lien que l'on ressent avec un mots avec notre propre vocabulaire(différent de l’idéolecte donc) le seul lien qu'ils partagent entre eux(comme tous ce que l'on vie au cour de notre existence d’ailleur) c'est qu'il nécessite un accès au souvenir donc de la mémoire. Pour comprendre le lien a un produit il faut vraiment aller voir la chaine de marketing mania il l'explique bien mieux que moi. Mais si on aime un café ce n'est "que" pour le bénéfice perçue boire son café ou manger son yaourte dans un environnement qui nous semble confortable ou apaisant augmente significativement la valeur même de notre produit. la langue en revanche est bien plus proche de nos pensé que de notre comportement. platon: la pensé n'est que le discourt silencieux de ne notre âme(pour être totalement honnête je ne me rappel que vaguement de cette citation mais linguistiquement elle touche tres juste en tous cas).

  • @yuthechild5596
    @yuthechild5596 4 роки тому

    Merci bcp pour cet épisode qui m'a fait réfléchir ^^

  • @giuliadiambrini5963
    @giuliadiambrini5963 4 роки тому

    D'utilité publique, merci!

  • @JGJ505
    @JGJ505 4 роки тому +1

    Ça va être d'un pratique de lire "Voyage au bout de la nuit" en point inclusif 🤦🏻‍♂️

    • @ricotaline
      @ricotaline 4 роки тому

      Ahahaha bonne remarque

    • @MerciCitron
      @MerciCitron 4 роки тому +1

      ça tombe bien, personne n'a dit qu'il fallait réécrire les livres classiques en langue inclusive.

    • @ricotaline
      @ricotaline 4 роки тому +1

      @@MerciCitron
      Si c'est pour ne pas utiliser votre merde, autant ne pas nous casser les pieds avec.

    • @MerciCitron
      @MerciCitron 4 роки тому +1

      @@ricotaline wow le niveau de réflexion crève le plafond, je suis impressionnée par cet argumentaire.

    • @ricotaline
      @ricotaline 4 роки тому

      @@MerciCitron
      L'ironie sied mal aux imbéciles qui écrivent avec des points.

  • @WarKiller988
    @WarKiller988 4 роки тому

    Vidéo très intéressante, merci ! Je pense que le débat est pertinent et plus que jamais d’actualité. Néanmoins, on se situe dans une période où - selon moi - préserver l’héritage de la langue française est plus que crucial. Oui, les femmes sont évidemment négligée par la forme que cette langue a prise, mais les solutions ne pourrait-elles pas se situer ailleurs ? Ne pourrions-nous pas changer les mœurs par d’autres moyens en préservant le français et son histoire ? La société qui nous pousse toujours au politiquement correct exerce-t-elle un telle pression que nous soyons, dans le futur, obligé de se livrer aux écritures inclusives et autres ?
    D’un autre côté notre langue a toujours subi des modifications alors ne serait-ce pas à nous aussi de modifier son caractère sexiste pour le futur ?
    je t’accorde que tu ne pourrais répondre mieux à la question 🙏🏽 ! Merci

  • @Orelsanitaire
    @Orelsanitaire 4 роки тому +2

    Je suis une femme et je n'ai que faire de ses débats féministes sur la sémantique des métiers ou que sais-je encore. Quand je me présente je dis que je suis Technicien Informatique. J'aimerais juste qu'on nous laisse parler tranquillement et qu'on arrête de toujours culpabiliser les hommes sur ces questions.

  • @Cortex403
    @Cortex403 4 роки тому

    Pourtant les pays où la langue est non-genrée (comme l'anglais) connaissent un peu près le même niveau de sexisme/féminisme que nous…

  • @alexboubou9008
    @alexboubou9008 4 роки тому

    "Les mots ont un sens", on l'entend souvent et en effet les mots ont un poids, un sens et même une histoire. L'argument psychanalytique est par essence problématique puisque peu importe l'argumentaire il part du principe que si on est d'accord alors c'est vrai mais si on est pas d'accord c'est du refoulement ou tout autre mécanisme de défense et ça prouve que c'est vrai quand même. Ensuite en effet certe la langue introduit des biais intrinsèque liés a sa structure, sa forme, etc. Mais évidemment ce n'est pas comparable a la publicité qui vise a utiliser des biais précis grâce a des méthodes optimisées dans un but précis l'effet est donc beaucoup moindre avec la langue. Enfin la langue est un témoignage de notre histoire et que dis cette histoire ? Les hommes ont dominé les femmes, mais les hommes anglo-saxons dominaient aussi les femmes pourtant leur langue n'a pas de genre 🤔. Attention au raccourcis qui nous font confondre cause, conséquence et corrélation , la langue influence notre preception du réel mais est influencée par le réel aussi. J'ai l'impression qu'ici on oublis de dire que si on dit "ingénieur" ben ça a du sens parce qu'il y a plus d'hommes ingénieur et que le facteur "langue" n'a en réalité que peu d'influence dans le choix de carrière par rapport a d'autre comme la classe social ou le potentiel d' intelligence ou le caractère ou bien encore les tendances naturelles que les hommes et les femmes peuvent avoir dans leurs choix de carrière. Pour conclure, je ne parle pas des théorie de patriarcat et autres domination masculine invisible dans les société occidentales industrialisé puisque Michel Clouscard dès la fin des années 70 a bien montré (notamment dans "néofascisme et idéologie du désir" et "le capitalisme de la séduction") que le patriarcat est un frein au capitalisme et qu'il est mort dans nos sociétés, et que les tentatives de remettre a jour ces théorie n'ont qu'un but qu'est l'horizontalisation de la lutte des classes dans le but de cacher la vrai lutte des classes. Merci a ceux qui auront lu et désolé pour les fautes j'ai un peu la flemme de tout relire 🙄

  • @lucienlevavasseur251
    @lucienlevavasseur251 4 роки тому +1

    À quand une épisode sur l'écriture inclusive et son apprentissage scolaire ?

  • @romeobabule1745
    @romeobabule1745 4 роки тому +1

    Sur la question du chirurgien je ne peux être d'accord. En effet, si je dis "Imagine un médecin" on vas pour la plupart imaginer un homme. Mais le fait est que les femmes sont largement en majorité dans les études de médecine.

    • @antoninatgerauteur9306
      @antoninatgerauteur9306 4 роки тому

      Dan ce cas vous êtes d'accord : même si les femmes sont majoritaires dans les études de médecine, si on vous demande d'imaginer UN médecin, vous allez imaginez un homme.

    • @romeobabule1745
      @romeobabule1745 4 роки тому

      @@antoninatgerauteur9306 Oui, mais cette image n'empêche pas une femme de se lancer dans une carrière médicale

    • @laurentpineau1034
      @laurentpineau1034 4 роки тому

      @@antoninatgerauteur9306 , si les femmes deviennent de plus en plus nombreuses en médecine, alors on imaginera des femmes. Je pense aux notaires, avec lesquels je travaille beaucoup. Quand j'ai commencé, il y avait une majorité d'hommes, maintenant ceux qui s'installent sont majoritairement des femmes, ce qui fait que quand je pense à "un jeune notaire", je pense maintenant à une femme.

    • @antoninatgerauteur9306
      @antoninatgerauteur9306 4 роки тому +1

      @@romeobabule1745 Changer le mot ne va pas changer le monde, c'est sûr. En même temps, s'il existait une solution unique et miracle pour que tout aille mieux, ça se saurait. L'idée est là que l'utilisation d'un mot masculin pour définir une profession impacte la représentation que nous nous en faisons et nous offre une vision erronnée de la réalité. Or, le langage sert à définir la réalité.

    • @celia030102
      @celia030102 4 роки тому

      La chirurgie reste une spécialité médicale majoritairement masculine

  • @Chacha-vh7em
    @Chacha-vh7em 4 роки тому +1

    G adoré .ouvrir une reflexion d une telle importance en ces temps compliqués. C' est ne rien lâché ! Par contre c est vrai que ta chaine s arrête en juin 😲

  • @gillesdebelut3314
    @gillesdebelut3314 4 роки тому +1

    Ah ah ah on imite notre Président avec le texte en immédiat ! Lol ! "Enculé" devient "en anglais" et donc comme disait Edith Cresson (vous n'étiez pas né) tous les anglais sont homosexuels (si si elle l'a dit alors qu'elle était premier Ministre de la France sous Mitterrand !).
    Sinon c'est remarquable comme chaque dimanche. Merci.

  • @mandareen6494
    @mandareen6494 4 роки тому

    Excellent travail, bravo ❤️

  • @Bestialou
    @Bestialou 4 роки тому +3

    Bonsoir,
    Pour critiquer le fond, vous faites une bonne présentation de l'épistémologie Postmoderniste qui ne s’intéresse qu'au "discours", au rapport entre signifiant et signifié, pour mieux oublier le référent... Le référent ? C'est le mode de production Capitaliste, c'est Macron qui emploiera "Toutes et tous" s'il le faut, pour mieux vous enculer... Il s'en fou lui, ça fait longtemps que ses discours n'ont plus grand rapport à la réalité.
    Il est important de rappeler qu'en dehors des cercles bourgeois, la lutte féministe n'a jamais été une lutte abstraite sur les mots. Elle est intimement liée aux mouvement réel d'abolition du capitalisme. Ce qui compte c'est la reconnaissance socio-économique.
    Sur la forme c'est évidemment comme d'hab une bonne vidéo !

    • @sdedifl9236
      @sdedifl9236 4 роки тому

      Capitalisme et néo-féminisme aujourd'hui marchent main dans la main

  • @MrBlack8094
    @MrBlack8094 4 роки тому

    Lorsque j'imagine un chirurgien j'imagine une profession.
    Savoir si la langue est maternelle ou fonctionnelle. Voire étrangère. C'est une question de racine(s) ou de pluriel. Matters of Roots.
    Happiness is a warm gun. Opium du temps et ère du vide.

  • @TheLegalization
    @TheLegalization 4 роки тому

    Un argument intéressant est que le praticien est au masculin parce que la pratique est est féminin. Le chirurgien pratique la chirurgie, et le menuisier la menuiserie. La vidéo est honnête est juste sauf sur l’affirmation suivante : il y a plus d’insultes féminines que masculines. Cela reste à vérifier et la plupart des insultes que l’on utilise au féminin sont transposables au masculin, même si elles sont majoritairement utilisé au féminin. Le langue française n’est pas discriminatoire, sont utilisation l’est sûrement.

    • @jeanmirouf5678
      @jeanmirouf5678 4 роки тому

      effectivement l'insulte salaud par exemple n'a rien à voir avec la femme ni de connotation sexuelle.

  • @spectreaz5547
    @spectreaz5547 4 роки тому

    À l'instant où on change son langage volontairement, et qu'on reconnaît le caractère sexiste de la langue Fr, alors on devient sois même sexiste... De plus l'expression "bonjour à tous et à toutes" accord plus d'importance à l'homme ? Elle est donc sexiste ? Si on veut vraiment exclure le caractère sexiste, il faut utiliser son vocabulaire sous forme innocente, comme le fait un enfant