Johanna, je suis dans le train donc je réponds sans avoir encore écouté votre vidéo. Et tiens, paf ! je mets un pouce levé ! Je suis en fin de journée et énervé 😊. Pour avoir fait des envois éditeurs récemment, beaucoup se font par voie électronique via une plate-forme quasi identique pour tous. Par contre seule petite difference ou presque, une fois on demande de joindre le synopsis, une fois le résumé. Si je m en tiens à la différence entre résumé et synopsis, envoyer le résumé à peu d intérêt pour l éditeur. Du coup, j ai toujours envoyé le synopsis. Autre surprise après avoir regardé pas mal de vidéos qui conseillaient de faire tenir le synopsis sur 1 page, de mentionner TOUS les rebondissements, les personnages principaux... Les sites des éditeurs vous contraignent dans un champ de 500 caractères max, soit 6 ou 7 lignes. Autant dire que TOUT est évoqué de manière brève 😂
Philippe, le résumé = le synopsis. On dit synopsis dans le monde du cinéma, c'est tout. L'idée est effectivement de faire court, voire très court pour permettre à la maison de faire le tri plus rapidement...
Comme vous le dîtes, Johanna, la représentation et la défense de valeurs demandent du savoir-faire pour ne pas transformer un récit en thèse. Si le héros incarne une valeur positive, on peut toujours le doter d’un défaut mineur pour ne pas en faire en être trop parfait et lui donner un peu d’humanité. La difficulté est plus grande, et peut-être insurmontable, quand on décide de représenter un protagoniste porteur de valeurs abjectes, dans le but de les dénoncer et de tenter de les expliquer, sans le confronter à aucune opposition. Des artistes s’y risquent de temps à autre. La condamnation du Mal et de l’horreur peut-elle être implicite ? Pour ma part, je crois que non. Une autre situation, moins problématique d’un point de vue moral, me paraît passionnante et délicate à traiter. Celle où un personnage est porté par une valeur, respectable en soi, qu’il juge supérieure au point de renoncer à toutes les autres. Ce type de héros permet d’exposer des conflits très intenses et de s’interroger sur les limites d’une « vraie valeur ». Ils m’intéressent beaucoup en tout cas. Je pense au colonel Nicholson (Alec Guinness) dans « le pont de la rivière KwaÏ », poussé par son honneur à construire un pont, au détriment de ses hommes et de ses alliés. Au théâtre, je suis toujours bouleversé par l’opposition entre Créon et Antigone, chacun obéissant à son devoir. Si l’on est horrifié par ce qui attend l’héroïne, on sent que Créon, le méchant, est traversé par la compassion, alors qu’Antigone, elle, reste, sans faillir, fidèle à son engagement vertueux. Dernier exemple : le cas du majordome Stevens, joué par Antony Hopkins, dans « les vestiges du jour » est à la fois poignant et dérisoire. Hélas pour lui, l’opposition muette de miss Kenton (Emma Thompson) ne suffit pas à lui faire renoncer à ce qu’il estime donner un sens à sa vie. Jusqu’à la fin, son conflit demeure intérieur. Vaste sujet d’interrogation, et d’inspiration aussi, que celui des valeurs et de la fiction ! Il n’a pas fini de m’occuper l’esprit. Il faut que je regarde « unorthodox ».
Merci Alain. Pour le personnage aux valeurs abjectes, il y a forcément une opposition (même si cette opposition est écrasée en permanence, par exemple), sinon, on ne peut pas raconter une histoire. Pour les personnages mus par des valeurs fortes, un idéal, en quelque sorte, je vous rejoins sur le caractère passionnant de ce genre d'histoires. Le conflit est toujours vécu plus intensément par ces personnages-là et les lecteurs / spectateurs. J'adhère ! :)
Merci Alain. Pour le personnage aux valeurs abjectes, il y a forcément une opposition (même si cette opposition est écrasée en permanence, par exemple), sinon, on ne peut pas raconter une histoire. Pour les personnages mus par des valeurs fortes, un idéal, en quelque sorte, je vous rejoins sur le caractère passionnant de ce genre d'histoires. Le conflit est toujours vécu plus intensément par ces personnages-là et les lecteurs / spectateurs. J'adhère ! :)
L'efficacité de la transmission des valeurs sortira imminemment renforcée du recours au show don't tell. Il me semble souhaitable de les distiller, les instiller dans le récit plus ou moins clairement afin que les lecteur/trices s'en imprègnent sans ressentir une forme de propagande militante qui saturera le plaisir de découvrir une histoire. Je ne crois pas édulcorer la pensée en polissant les arêtes aux effets de repoussoir. Le risque des clichés vient en tout premier lieu dans la conception des personnages et de l'enchaînement des péripéties. Casser les codes apporte un intérêt, une séduction, un enrichissement supplémentaires pour celui ou celle qui s'étonne ou se laisse surprendre par un parcours et des caractéristiques inattendus. J'ai envie d'écrire que c'est un art d'escarpin contre des gros sabots.
Je te rejoins totalement sur l'idée de ne pas transformer un texte en propagande même si un texte reste un moyen privilégié pour diffuser des idées (et des valeurs). En fait, ce qui peut être gênant, à mon sens, c'est le caractère potentiellement dogmatique du propos.
@@johannaconseileditorial C'est tout à fait ça ! De fait, il en va du droit, de la liberté et de la responsabilité de l'auteur/trice d'asséner ses valeurs, croyances et autres conceptions de la vie et des comportements de façon dogmatique et/ou péremptoire. La mise en garde concerne celles et ceux qui souhaitent éviter ce que je considère comme un écueil.
@@jean-yvespajaud134 Tout à fait Jean-Yves ;) Surtout que, pour ma part, le dogmatisme n'est jamais convaincant (ce serait donc un coup d'épée dans l'eau).
Meilleurs vœux et bonne année à vous, Johanna et encore merci pour vos précieuses vidéos :)
Merci à vous ! :)
J'insiste merci a vous :) @@johannaconseileditorial
C'est intéressant de pouvoir exprimer sa pensée, ses opinions, par l'art.
Oui, l'art est d'ailleurs un médium privilégié pour le faire. Merci Francis !
Johanna, je suis dans le train donc je réponds sans avoir encore écouté votre vidéo. Et tiens, paf ! je mets un pouce levé ! Je suis en fin de journée et énervé 😊.
Pour avoir fait des envois éditeurs récemment, beaucoup se font par voie électronique via une plate-forme quasi identique pour tous. Par contre seule petite difference ou presque, une fois on demande de joindre le synopsis, une fois le résumé. Si je m en tiens à la différence entre résumé et synopsis, envoyer le résumé à peu d intérêt pour l éditeur. Du coup, j ai toujours envoyé le synopsis.
Autre surprise après avoir regardé pas mal de vidéos qui conseillaient de faire tenir le synopsis sur 1 page, de mentionner TOUS les rebondissements, les personnages principaux... Les sites des éditeurs vous contraignent dans un champ de 500 caractères max, soit 6 ou 7 lignes. Autant dire que TOUT est évoqué de manière brève 😂
Philippe, le résumé = le synopsis. On dit synopsis dans le monde du cinéma, c'est tout. L'idée est effectivement de faire court, voire très court pour permettre à la maison de faire le tri plus rapidement...
Merci Johanna. Je me rends compte que mon commentaire ne s est pas glisse dans la bonne video
Comme vous le dîtes, Johanna, la représentation et la défense de valeurs demandent du savoir-faire pour ne pas transformer un récit en thèse.
Si le héros incarne une valeur positive, on peut toujours le doter d’un défaut mineur pour ne pas en faire en être trop parfait et lui donner un peu d’humanité.
La difficulté est plus grande, et peut-être insurmontable, quand on décide de représenter un protagoniste porteur de valeurs abjectes, dans le but de les dénoncer et de tenter de les expliquer, sans le confronter à aucune opposition. Des artistes s’y risquent de temps à autre. La condamnation du Mal et de l’horreur peut-elle être implicite ? Pour ma part, je crois que non.
Une autre situation, moins problématique d’un point de vue moral, me paraît passionnante et délicate à traiter. Celle où un personnage est porté par une valeur, respectable en soi, qu’il juge supérieure au point de renoncer à toutes les autres. Ce type de héros permet d’exposer des conflits très intenses et de s’interroger sur les limites d’une « vraie valeur ». Ils m’intéressent beaucoup en tout cas. Je pense au colonel Nicholson (Alec Guinness) dans « le pont de la rivière KwaÏ », poussé par son honneur à construire un pont, au détriment de ses hommes et de ses alliés. Au théâtre, je suis toujours bouleversé par l’opposition entre Créon et Antigone, chacun obéissant à son devoir. Si l’on est horrifié par ce qui attend l’héroïne, on sent que Créon, le méchant, est traversé par la compassion, alors qu’Antigone, elle, reste, sans faillir, fidèle à son engagement vertueux. Dernier exemple : le cas du majordome Stevens, joué par Antony Hopkins, dans « les vestiges du jour » est à la fois poignant et dérisoire. Hélas pour lui, l’opposition muette de miss Kenton (Emma Thompson) ne suffit pas à lui faire renoncer à ce qu’il estime donner un sens à sa vie. Jusqu’à la fin, son conflit demeure intérieur.
Vaste sujet d’interrogation, et d’inspiration aussi, que celui des valeurs et de la fiction ! Il n’a pas fini de m’occuper l’esprit. Il faut que je regarde « unorthodox ».
Merci Alain. Pour le personnage aux valeurs abjectes, il y a forcément une opposition (même si cette opposition est écrasée en permanence, par exemple), sinon, on ne peut pas raconter une histoire. Pour les personnages mus par des valeurs fortes, un idéal, en quelque sorte, je vous rejoins sur le caractère passionnant de ce genre d'histoires. Le conflit est toujours vécu plus intensément par ces personnages-là et les lecteurs / spectateurs. J'adhère ! :)
Merci Alain. Pour le personnage aux valeurs abjectes, il y a forcément une opposition (même si cette opposition est écrasée en permanence, par exemple), sinon, on ne peut pas raconter une histoire. Pour les personnages mus par des valeurs fortes, un idéal, en quelque sorte, je vous rejoins sur le caractère passionnant de ce genre d'histoires. Le conflit est toujours vécu plus intensément par ces personnages-là et les lecteurs / spectateurs. J'adhère ! :)
L'efficacité de la transmission des valeurs sortira imminemment renforcée du recours au show don't tell.
Il me semble souhaitable de les distiller, les instiller dans le récit plus ou moins clairement afin que les lecteur/trices s'en imprègnent sans ressentir une forme de propagande militante qui saturera le plaisir de découvrir une histoire. Je ne crois pas édulcorer la pensée en polissant les arêtes aux effets de repoussoir.
Le risque des clichés vient en tout premier lieu dans la conception des personnages et de l'enchaînement des péripéties. Casser les codes apporte un intérêt, une séduction, un enrichissement supplémentaires pour celui ou celle qui s'étonne ou se laisse surprendre par un parcours et des caractéristiques inattendus.
J'ai envie d'écrire que c'est un art d'escarpin contre des gros sabots.
Je te rejoins totalement sur l'idée de ne pas transformer un texte en propagande même si un texte reste un moyen privilégié pour diffuser des idées (et des valeurs). En fait, ce qui peut être gênant, à mon sens, c'est le caractère potentiellement dogmatique du propos.
@@johannaconseileditorial C'est tout à fait ça ! De fait, il en va du droit, de la liberté et de la responsabilité de l'auteur/trice d'asséner ses valeurs, croyances et autres conceptions de la vie et des comportements de façon dogmatique et/ou péremptoire. La mise en garde concerne celles et ceux qui souhaitent éviter ce que je considère comme un écueil.
@@jean-yvespajaud134 Tout à fait Jean-Yves ;) Surtout que, pour ma part, le dogmatisme n'est jamais convaincant (ce serait donc un coup d'épée dans l'eau).