Bonjour, Votre exposé m’a permis d’établir une distinction, utile pour moi, entre la faille et la faiblesse. Est-ce que je me trompe si je pense que la faille peut-être la cause ou une donnée d’un ghost, mais qu’elle n’en est pas la conséquence ? La conséquence d’un ghost serait plutôt une faiblesse. Et ce n’est pas seulement une question de vocabulaire. Premier exemple, la faille est la cause d’un ghost dont le personnage est l’auteur : Un enfant jaloux (la faille) blesse grièvement son frère (le ghost) et en nourrit une culpabilité (faiblesse), qui le pousse à vouloir se racheter en faisant le bien (Besoin), pour cela il entreprend des études de médecine (objectif). Je remarque que si jamais notre personnage ratait ses études et que son frère, malgré son handicap, en réussisse de brillantes, cela n’arrangerait pas sa jalousie. Deuxième exemple, la faille participe au ghost dont le personnage est la victime : un nouveau-né est abandonné à la naissance. Le traumatisme (ghost) que subira ce bébé ne sera pas exactement le même que celui de son voisin de berceau, lui aussi orphelin, car ce sont déjà deux personnes différentes (et comment connaître leur faille à ce moment-là de leur vie ?). Et même s’ils grandissent dans la même famille, ils deviendront des adultes avec des faiblesses différentes et donc avec des besoins et des objectifs différents. Troisième exemple, la faille est la cause d’un ghost, mais elle est refoulée par son auteur : un homme souffre d’avoir tué la femme qu’il aimait éperdument (ghost) dans un accident de voiture. Depuis, il s’interdit de vivre une quelconque relation amoureuse ou même sociale (faiblesse). Pour adoucir sa solitude (besoin), il recueille et apprivoise un chien méchant (objectif). Trouver la faille ici, consisterait sans doute à déterminer pourquoi cet homme aimait conduire vite. À noter que c’est probablement la même faille qui lui fait choisir aujourd’hui un animal méchant pour compagnon comme elle le poussait, hier, à prendre des risques au volant de sa voiture. Quand on crée des personnages, on n’a jamais fini de remonter la chaîne des « pourquoi ? » et l’on constate que certaines interrogations ne peuvent pas se résoudre par une réponse univoque. J’envisage depuis hier la faille comme un désir inconscient, irréductible, difficilement modifiable, et seulement par une introspection très profonde du personnage. Mais peut-être que je complique inutilement… S’il est nécessaire de la connaître, nommer sans risque d’erreur une faille est une tâche qui m’apparaît parfois bien délicate. Heureusement, vous nous indiquez que l’on peut se contenter de la cerner grâce aux éléments plus tangibles que sont le fantôme, la faiblesse, le besoin, l’objectif. Ça m’arrange ! Merci de nous proposer le laboratoire d’idées que sont vos vidéos. Alain
Bonjour, Alain. Je suis tout à fait d'accord avec votre différenciation entre Faille et Faiblesse. La seconde est fille de la première au même titre que sa sœur, la Force. La faille représente, selon moi, un évènement inattendu, une sorte de corps étranger, un virus, un cancer, venu de l'extérieur ou généré par un ou des éléments constituant une personnalité. La vie en devient perturbée, pas forcément d'une manière négative dans le comportement, tel qu'il est perçu par l'environnement sociétal. Prenez tous les super héros : ils/elles subissent une faille dont ils s'accommodent plus ou moins bien. Identifier la faille, voire parvenir à l'éradiquer, n'est pas obligatoirement synonyme d'un retour à l'état antérieur. Il faut tenir compte d'une possibilité d'essaimer des germes qui passeront au travers. Les romancier(e)s et les psychanalystes disposent là d'une source d'action inépuisable ! PS. Je vous rejoins tout à fait dans votre appréciation qualitative du travail de Johanna. Elle jouit du don de rendre accessible à tous des notions parfois complexes.
@larochealain4319 Je viens de relire votre commentaire que je trouve hyper précis et extrêmement pertinent. Vous montrez brillamment qu'une notion peut être appréhendée et surtout, affinée, des bien des façons. J'adhère à tout ce que vous dites, notamment sur le mode et le moment de surgissement de la faille, qui peut varier en fonction de chacun. Et je conçois la faille comme vous, comme quelque chose de très profond, un "désir inconscient", comme vous le dites, "irréductible" et "difficilement modifiable". ça me paraît être une très bonne définition. Dans le storytelling américain, et chez Truby notamment, on a la notion de "flaw", souvent traduite par défaut /faiblesse. Et quand on lit les développements liés à cette notion, on comprend qu'il s'agit de défauts qui, s'ils nuisent à l'épanouissement d'un personnage, ne sont pas forcément aussi profonds qu'une faille, telle que je la conçois. Or, il me paraît très utile d'aller creuser encore plus profondément la personnalité du personnage (il se trouve que je suis férue de psychanalyse, d'où cette tendance chez moi) parce qu'en identifiant la faille profonde, on cerne encore mieux son personnage et on a un éventail de possibilités de développement qui s'offrent à nous. Je vous rejoins sur le fait qu'une faille peut être source d'un ghost ou causée par ghost et/ou engendrer une nouvelle faille. Bref, tout est possible. Un auteur décide jusqu'où il veut aller, notamment en fonction de son vécu. Merci Alain, et pour vos appréciations aussi. :)
@@jean-yvespajaud134 Que de commentaires passionnants sous cette vidéo ! Merci Jean-Yves. Entièrement d'accord par rapport à l'idée que la faiblesse peut être la fille de la faille. Je viens de répondre à Alain en expliquant que pour moi, la faille était bien plus profonde qu'un défaut / qu'une faiblesse. Bises from London ! PS : et merci pour tes compliments :))
J'ai conçu un personnage principal nanti d'une faille. Pendant une grande partie du récit, tous les autres l'ignorent, y compris les lecteur/trices. Un coup de théâtre va bouleverser l'histoire au milieu du roman et ce personnage se retrouvera en très mauvaise posture. La révélation de cette faille le tirera d'affaire et Il y puisera le moyen de s'en libérer/délivrer... Il me semble qu'il faut faire un choix : soit elle est annoncée ou suggérée (au lectorat) d'emblée et elle prendra toute sa part dans le déroulement de l'histoire, soit l'auteur/trice la masque pour la révéler au moment jugé opportun.
Se peut-il qu'un être humain soit réalisé, qu'il n'ait rien en lui qui le pousse à la transformation d'une façon ou d'une autre ? Je ne le crois pas. Parvenu à un état A, il me semble que nous avons tous envie d'un état B puis d'un état C et ainsi de suite, consciemment ou pas. À partir de là, imaginer un personnage sans faille me paraît irréaliste. Une intrigue classique montre donc comment un protagoniste surmonte une faille. Cependant, il est tout-à-fait possible, voire très intéressant, de montrer comment un personnage surmonte plusieurs failles parallèles et/ou successives (passage de A à B puis de B à C, ...). Johanna, as-tu connaissance de romans, séries ou films montrant au moins deux transformations l'une à la suite de l'autre ?
Pour ma part, je pense au personnage de Aang dans la série Avatar, Le Dernier Maître De L'Air. Je vois plusieurs phases de transformation dans ce personnage principal (bien sûr ce n'est que mon point de vue) : Phase A : Aang refuse d'être l'Avatar - c'est-à-dire "l'élu" qui combattra la nation du Feu, car il n'a que 12 ans et souhaite garder son insouciance. Phase B : Aang a fait le deuil de son enfance et accepte sa responsabilité de sauveteur du monde. Il devient arrogant, car tout lui est facile, et il se pense tout puissant. Phase C : devant les épreuves difficiles, et devant le rejet de son entourage face à son arrogance, Aang gagne en humilité et apprend à s'appuyer sur ses proches. Toutefois, il a maintenant très peur car le Seigneur du Feu qu'il doit combattre est bien trop puissant. Phase D : je ne vous gâcherai la fin de l'histoire. :)
Merci Thierry, en général, gérer une transformation de personnage est bien suffisant... Je vais réfléchir à ta question mais là, je n'ai rien qui me vient en tête. Il faudrait voir au niveau d'une série qui, par sa durée, peut permettre d'orchestrer plusieurs transformations. Mais ce n'est pas ce que j'observe en général pour une trame principale, qui autorise des transformations secondaires mais connectées à la transformation principale a priori.
@@nicolasq.8309 merci Nicolas. Je crois que vous confondez nombre de transformations et phases d'une même transformation. Ce que vous décrivez correspond bien à des phases d'une seule grande transformation, celle qui va constituer la trame principale.
J'ajoute que je ne pense pas qu'il puisse y avoir des "failles successives" comme tu le dis Thierry. En fait, je crois qu'on parle de deux choses différentes. La faille, telle que je l'entends, forme le fond de la personnalité d'un personnage. Il peut y avoir plein de failles chez qqun, mais là, l'idée, et peut-être par mesure de simplification, consiste déjà à en traiter une complètement. Après, ce que tu dis amènerait plus de complexité je crois.
@@johannaconseileditorial Merci Johanna pour ton éclairage. Effectivement, une transformation peut tout-à-fait suffire à bâtir une histoire et plus apporterait certainement de la complexité. Je suis d'accord. Mais il se trouve que par hasard, cet après-midi, j'ai visionné un extrait de l'émission "Ça commence aujourd'hui" diffusée sur France 2 et le thème d'aujourd'hui était "ce secret sur leurs origines qui leur avait été si bien caché". J'ai entendu des personnes annoncer qu'à quarante ans passés, elles avaient appris qu'elles avaient été adoptées. Incroyable ! Cela m'a peut-être influencé au moment d'écrire mon premier commentaire. En effet, pourquoi un personnage, se croyant enfant naturel, n'aurait-il pas une faille profonde A ressentie dès l'enfance, qu'il combattrait durant plusieurs années pour parvenir à se transformer puis tout-à-coup, apprendrait qu'il a été adopté, ce qui créerait une profonde et subite nouvelle faille B donnant lieu à nouvelle transformation ? L'intrigue serait d'autant plus intéressante que A et B permettrait d'illustrer deux facettes d'un même concept par exemple. Cette idée pourrait bien sûr être développée en deux tomes, mais pourquoi pas en un seul ? La vie a parfois de ces rebondissements ! Alors je m'interroge. Par ailleurs, je recommande le visionnage de cette émission quotidienne pour apprendre à mieux connaître les gens et les facéties de la vie. Et puis si quelqu'un veut traiter l'idée dont je viens de parler, libre à lui, je n'en ferais rien pour ma part.
Bonjour,
Votre exposé m’a permis d’établir une distinction, utile pour moi, entre la faille et la faiblesse.
Est-ce que je me trompe si je pense que la faille peut-être la cause ou une donnée d’un ghost, mais qu’elle n’en est pas la conséquence ? La conséquence d’un ghost serait plutôt une faiblesse. Et ce n’est pas seulement une question de vocabulaire.
Premier exemple, la faille est la cause d’un ghost dont le personnage est l’auteur : Un enfant jaloux (la faille) blesse grièvement son frère (le ghost) et en nourrit une culpabilité (faiblesse), qui le pousse à vouloir se racheter en faisant le bien (Besoin), pour cela il entreprend des études de médecine (objectif). Je remarque que si jamais notre personnage ratait ses études et que son frère, malgré son handicap, en réussisse de brillantes, cela n’arrangerait pas sa jalousie.
Deuxième exemple, la faille participe au ghost dont le personnage est la victime : un nouveau-né est abandonné à la naissance. Le traumatisme (ghost) que subira ce bébé ne sera pas exactement le même que celui de son voisin de berceau, lui aussi orphelin, car ce sont déjà deux personnes différentes (et comment connaître leur faille à ce moment-là de leur vie ?). Et même s’ils grandissent dans la même famille, ils deviendront des adultes avec des faiblesses différentes et donc avec des besoins et des objectifs différents.
Troisième exemple, la faille est la cause d’un ghost, mais elle est refoulée par son auteur : un homme souffre d’avoir tué la femme qu’il aimait éperdument (ghost) dans un accident de voiture. Depuis, il s’interdit de vivre une quelconque relation amoureuse ou même sociale (faiblesse). Pour adoucir sa solitude (besoin), il recueille et apprivoise un chien méchant (objectif). Trouver la faille ici, consisterait sans doute à déterminer pourquoi cet homme aimait conduire vite. À noter que c’est probablement la même faille qui lui fait choisir aujourd’hui un animal méchant pour compagnon comme elle le poussait, hier, à prendre des risques au volant de sa voiture.
Quand on crée des personnages, on n’a jamais fini de remonter la chaîne des « pourquoi ? » et l’on constate que certaines interrogations ne peuvent pas se résoudre par une réponse univoque. J’envisage depuis hier la faille comme un désir inconscient, irréductible, difficilement modifiable, et seulement par une introspection très profonde du personnage.
Mais peut-être que je complique inutilement…
S’il est nécessaire de la connaître, nommer sans risque d’erreur une faille est une tâche qui m’apparaît parfois bien délicate. Heureusement, vous nous indiquez que l’on peut se contenter de la cerner grâce aux éléments plus tangibles que sont le fantôme, la faiblesse, le besoin, l’objectif. Ça m’arrange !
Merci de nous proposer le laboratoire d’idées que sont vos vidéos.
Alain
Je vous réponds la semaine prochaine, Alain. Je suis à Londres en ce moment et votre commentaire appelle une réponse précise. A très vite !
Bonjour, Alain. Je suis tout à fait d'accord avec votre différenciation entre Faille et Faiblesse. La seconde est fille de la première au même titre que sa sœur, la Force.
La faille représente, selon moi, un évènement inattendu, une sorte de corps étranger, un virus, un cancer, venu de l'extérieur ou généré par un ou des éléments constituant une personnalité. La vie en devient perturbée, pas forcément d'une manière négative dans le comportement, tel qu'il est perçu par l'environnement sociétal.
Prenez tous les super héros : ils/elles subissent une faille dont ils s'accommodent plus ou moins bien.
Identifier la faille, voire parvenir à l'éradiquer, n'est pas obligatoirement synonyme d'un retour à l'état antérieur. Il faut tenir compte d'une possibilité d'essaimer des germes qui passeront au travers. Les romancier(e)s et les psychanalystes disposent là d'une source d'action inépuisable !
PS. Je vous rejoins tout à fait dans votre appréciation qualitative du travail de Johanna. Elle jouit du don de rendre accessible à tous des notions parfois complexes.
@larochealain4319 Je viens de relire votre commentaire que je trouve hyper précis et extrêmement pertinent. Vous montrez brillamment qu'une notion peut être appréhendée et surtout, affinée, des bien des façons. J'adhère à tout ce que vous dites, notamment sur le mode et le moment de surgissement de la faille, qui peut varier en fonction de chacun. Et je conçois la faille comme vous, comme quelque chose de très profond, un "désir inconscient", comme vous le dites, "irréductible" et "difficilement modifiable". ça me paraît être une très bonne définition. Dans le storytelling américain, et chez Truby notamment, on a la notion de "flaw", souvent traduite par défaut /faiblesse. Et quand on lit les développements liés à cette notion, on comprend qu'il s'agit de défauts qui, s'ils nuisent à l'épanouissement d'un personnage, ne sont pas forcément aussi profonds qu'une faille, telle que je la conçois. Or, il me paraît très utile d'aller creuser encore plus profondément la personnalité du personnage (il se trouve que je suis férue de psychanalyse, d'où cette tendance chez moi) parce qu'en identifiant la faille profonde, on cerne encore mieux son personnage et on a un éventail de possibilités de développement qui s'offrent à nous.
Je vous rejoins sur le fait qu'une faille peut être source d'un ghost ou causée par ghost et/ou engendrer une nouvelle faille. Bref, tout est possible. Un auteur décide jusqu'où il veut aller, notamment en fonction de son vécu. Merci Alain, et pour vos appréciations aussi. :)
@@jean-yvespajaud134 Que de commentaires passionnants sous cette vidéo ! Merci Jean-Yves. Entièrement d'accord par rapport à l'idée que la faiblesse peut être la fille de la faille. Je viens de répondre à Alain en expliquant que pour moi, la faille était bien plus profonde qu'un défaut / qu'une faiblesse. Bises from London ! PS : et merci pour tes compliments :))
Bonjour Jean-Yves
Je suis heureux de partager ces quelques réflexions. A bientôt pour d'autres échanges @@jean-yvespajaud134
J'ai conçu un personnage principal nanti d'une faille. Pendant une grande partie du récit, tous les autres l'ignorent, y compris les lecteur/trices. Un coup de théâtre va bouleverser l'histoire au milieu du roman et ce personnage se retrouvera en très mauvaise posture. La révélation de cette faille le tirera d'affaire et Il y puisera le moyen de s'en libérer/délivrer...
Il me semble qu'il faut faire un choix : soit elle est annoncée ou suggérée (au lectorat) d'emblée et elle prendra toute sa part dans le déroulement de l'histoire, soit l'auteur/trice la masque pour la révéler au moment jugé opportun.
Merci Jean-Yves. Faire de la faille une révélation finale est une très bonne idée, en effet. :)
Se peut-il qu'un être humain soit réalisé, qu'il n'ait rien en lui qui le pousse à la transformation d'une façon ou d'une autre ? Je ne le crois pas. Parvenu à un état A, il me semble que nous avons tous envie d'un état B puis d'un état C et ainsi de suite, consciemment ou pas. À partir de là, imaginer un personnage sans faille me paraît irréaliste. Une intrigue classique montre donc comment un protagoniste surmonte une faille. Cependant, il est tout-à-fait possible, voire très intéressant, de montrer comment un personnage surmonte plusieurs failles parallèles et/ou successives (passage de A à B puis de B à C, ...). Johanna, as-tu connaissance de romans, séries ou films montrant au moins deux transformations l'une à la suite de l'autre ?
Pour ma part, je pense au personnage de Aang dans la série Avatar, Le Dernier Maître De L'Air. Je vois plusieurs phases de transformation dans ce personnage principal (bien sûr ce n'est que mon point de vue) :
Phase A : Aang refuse d'être l'Avatar - c'est-à-dire "l'élu" qui combattra la nation du Feu, car il n'a que 12 ans et souhaite garder son insouciance.
Phase B : Aang a fait le deuil de son enfance et accepte sa responsabilité de sauveteur du monde. Il devient arrogant, car tout lui est facile, et il se pense tout puissant.
Phase C : devant les épreuves difficiles, et devant le rejet de son entourage face à son arrogance, Aang gagne en humilité et apprend à s'appuyer sur ses proches. Toutefois, il a maintenant très peur car le Seigneur du Feu qu'il doit combattre est bien trop puissant.
Phase D : je ne vous gâcherai la fin de l'histoire. :)
Merci Thierry, en général, gérer une transformation de personnage est bien suffisant... Je vais réfléchir à ta question mais là, je n'ai rien qui me vient en tête. Il faudrait voir au niveau d'une série qui, par sa durée, peut permettre d'orchestrer plusieurs transformations. Mais ce n'est pas ce que j'observe en général pour une trame principale, qui autorise des transformations secondaires mais connectées à la transformation principale a priori.
@@nicolasq.8309 merci Nicolas. Je crois que vous confondez nombre de transformations et phases d'une même transformation. Ce que vous décrivez correspond bien à des phases d'une seule grande transformation, celle qui va constituer la trame principale.
J'ajoute que je ne pense pas qu'il puisse y avoir des "failles successives" comme tu le dis Thierry. En fait, je crois qu'on parle de deux choses différentes. La faille, telle que je l'entends, forme le fond de la personnalité d'un personnage. Il peut y avoir plein de failles chez qqun, mais là, l'idée, et peut-être par mesure de simplification, consiste déjà à en traiter une complètement. Après, ce que tu dis amènerait plus de complexité je crois.
@@johannaconseileditorial Merci Johanna pour ton éclairage. Effectivement, une transformation peut tout-à-fait suffire à bâtir une histoire et plus apporterait certainement de la complexité. Je suis d'accord. Mais il se trouve que par hasard, cet après-midi, j'ai visionné un extrait de l'émission "Ça commence aujourd'hui" diffusée sur France 2 et le thème d'aujourd'hui était "ce secret sur leurs origines qui leur avait été si bien caché". J'ai entendu des personnes annoncer qu'à quarante ans passés, elles avaient appris qu'elles avaient été adoptées. Incroyable ! Cela m'a peut-être influencé au moment d'écrire mon premier commentaire. En effet, pourquoi un personnage, se croyant enfant naturel, n'aurait-il pas une faille profonde A ressentie dès l'enfance, qu'il combattrait durant plusieurs années pour parvenir à se transformer puis tout-à-coup, apprendrait qu'il a été adopté, ce qui créerait une profonde et subite nouvelle faille B donnant lieu à nouvelle transformation ? L'intrigue serait d'autant plus intéressante que A et B permettrait d'illustrer deux facettes d'un même concept par exemple. Cette idée pourrait bien sûr être développée en deux tomes, mais pourquoi pas en un seul ? La vie a parfois de ces rebondissements ! Alors je m'interroge. Par ailleurs, je recommande le visionnage de cette émission quotidienne pour apprendre à mieux connaître les gens et les facéties de la vie. Et puis si quelqu'un veut traiter l'idée dont je viens de parler, libre à lui, je n'en ferais rien pour ma part.