👍 N'oubliez pas les pouces bleus pour faciliter la diffusion de la vidéo ! 🎥 Retrouvez l'ensemble des Archives René Girard sur la page d'accueil de la chaîne ou en suivant ce lien : ua-cam.com/play/PL1JK4VDb8QBmV5gD4HHhw6-p6uW5jrAWa.html
0:07 extrait de Cyrano de Bergerac "[...] À quoi tient donc le désir ? Que desire-t-on vraiment lorsque l'on désire ? Peut-on aimer quelqu'un sans être amoureux de l'amour qu'on lui porte ? [...]". C'est à partir de cette idée - d'insincèrité - que Girard développe son propos dans Mensonge romantique et vérité romanesque et qui traverse l'intégralité de son œuvre.
4:13 La critique littéraire depuis 100 ans, cherche ce qui distingue les œuvres les unes des autres, René Girard à cherché ce qui les unissait - car son instinct était plus porté vers la science. Il y'a par exemple des ressemblances évidentes entre ce que Proust nomme snobisme et ce que Stendhal nomme la vanité. Ce que Stendhal nomme la vanité c'est le mensonge du désir, c'est le fait homme s'imitent les uns les autres et que la mode joue un rôle plus important que l'authenticité personnel et le snobisme chez Proust c'est pareil mais défini plus directement.
5:05 Il y'a une histoire du désir, plus le monde évolue vers le moderne, vers la démocratie, plus les hommes désirent la même chose, plus l'univers est concurrentiel ce qui rend les hommes malheureux (à cause de la rivalité mimétique) La grande question de Stendhal : Pourquoi ne sommes nous pas heureux en démocratie ? La démocratie c'est le malheur selon Stendhal car c'est l'univers où les hommes se comparent les uns les autres et ils le font à partir de ce qu'ils font, de ce qu'ils ont réussi ou échoué.
10:36 L'expérience de la fin du roman c'est l'expérience de l'écrivain et cette expérience joue un rôle dans la création romanesque. Les grandes œuvres romanesques sont doubles : le temps perdu - recit par l'écrivain de la vie inauthentique et si cette vie inauthentique est décrite comme authentique et qu'il tire comme conclusion (s'il est destiné à être grand romancier par exemple) que "ça ne vaut rien", il meurt dans sa conclusion. Mais s'il meurt sans cesser d'écrire, il recommencera l'œuvre avec un second regard qui démystifiera la première œuvre - et le temps retrouvé car la description du désirparaît mensongère comme la publicité (ex : Jean Santeuil et À la recherche du temps perdu) L'auteur qui ne sait pas qu'il doit se mettre pas dans la mauvaise position - de celui qui ne réalise jamais son désir, qui va d'échec en échec - il ne pourra pas composer une grande œuvre (selon Girard). C'est pourquoi le point de vue de la fin est toujours représenté au début, cet oracle de la fin (c'est-à-dire de la mort) est present au début des grandes œuvres pour mettre en place cette double perspective "si le temps retrouvé n'était pas déjà là, on ne pourrait pas décrire dans sa vérité le temps perdu (Raphaël Enthoven : c'est pourquoi on peut lire la recherche du temps perdu deux fois, une fois comme le récit d'un homme qui découvre sa vocation d'écrivains et une deuxième fois comme l'écrivain racontant comment il a découvert sa vocation d'écrivains)"
15:35 la proximité avec la mort fabrique un désir authentique et dissout la théorie du désir mimétique. Ce désir est essentiellement le désir de l'oeuvre selon Girard, "il doit y avoir autre chose dans cette existence que ce que j'ai vécu". Cette conversion dans la mort (à l'oeuvre), c'est le passage du romantique au romanesque.
18:55 Quel est le critères de distinction de la littérature romantique et la littérature romanesque ? C'est le résultat de cette expérience de conversion dans la mort (à l'oeuvre).
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0:07 extrait de Cyrano de Bergerac "[...] À quoi tient donc le désir ? Que desire-t-on vraiment lorsque l'on désire ? Peut-on aimer quelqu'un sans être amoureux de l'amour qu'on lui porte ? [...]". C'est à partir de cette idée - d'insincèrité - que Girard développe son propos dans Mensonge romantique et vérité romanesque et qui traverse l'intégralité de son œuvre.
4:13 La critique littéraire depuis 100 ans, cherche ce qui distingue les œuvres les unes des autres, René Girard à cherché ce qui les unissait - car son instinct était plus porté vers la science.
Il y'a par exemple des ressemblances évidentes entre ce que Proust nomme snobisme et ce que Stendhal nomme la vanité. Ce que Stendhal nomme la vanité c'est le mensonge du désir, c'est le fait homme s'imitent les uns les autres et que la mode joue un rôle plus important que l'authenticité personnel et le snobisme chez Proust c'est pareil mais défini plus directement.
5:05 Il y'a une histoire du désir, plus le monde évolue vers le moderne, vers la démocratie, plus les hommes désirent la même chose, plus l'univers est concurrentiel ce qui rend les hommes malheureux (à cause de la rivalité mimétique)
La grande question de Stendhal : Pourquoi ne sommes nous pas heureux en démocratie ? La démocratie c'est le malheur selon Stendhal car c'est l'univers où les hommes se comparent les uns les autres et ils le font à partir de ce qu'ils font, de ce qu'ils ont réussi ou échoué.
10:36 L'expérience de la fin du roman c'est l'expérience de l'écrivain et cette expérience joue un rôle dans la création romanesque. Les grandes œuvres romanesques sont doubles : le temps perdu - recit par l'écrivain de la vie inauthentique et si cette vie inauthentique est décrite comme authentique et qu'il tire comme conclusion (s'il est destiné à être grand romancier par exemple) que "ça ne vaut rien", il meurt dans sa conclusion. Mais s'il meurt sans cesser d'écrire, il recommencera l'œuvre avec un second regard qui démystifiera la première œuvre - et le temps retrouvé car la description du désirparaît mensongère comme la publicité (ex : Jean Santeuil et À la recherche du temps perdu)
L'auteur qui ne sait pas qu'il doit se mettre pas dans la mauvaise position - de celui qui ne réalise jamais son désir, qui va d'échec en échec - il ne pourra pas composer une grande œuvre (selon Girard).
C'est pourquoi le point de vue de la fin est toujours représenté au début, cet oracle de la fin (c'est-à-dire de la mort) est present au début des grandes œuvres pour mettre en place cette double perspective "si le temps retrouvé n'était pas déjà là, on ne pourrait pas décrire dans sa vérité le temps perdu (Raphaël Enthoven : c'est pourquoi on peut lire la recherche du temps perdu deux fois, une fois comme le récit d'un homme qui découvre sa vocation d'écrivains et une deuxième fois comme l'écrivain racontant comment il a découvert sa vocation d'écrivains)"
15:35 la proximité avec la mort fabrique un désir authentique et dissout la théorie du désir mimétique. Ce désir est essentiellement le désir de l'oeuvre selon Girard, "il doit y avoir autre chose dans cette existence que ce que j'ai vécu".
Cette conversion dans la mort (à l'oeuvre), c'est le passage du romantique au romanesque.
18:55 Quel est le critères de distinction de la littérature romantique et la littérature romanesque ? C'est le résultat de cette expérience de conversion dans la mort (à l'oeuvre).
Un génie et un abruti !... pas besoin de dire qui est qui 🤣
infernal einthoven