Auteur d'essais sur le cinéma : www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=26832 et de romans : www.amazon.fr/stores/Yannick-Rolandeau/author/B0DJDR2KRX?ref=ap_rdr&isDramIntegrated=true&shoppingPortalEnabled=true Et pour nous aider grâce à Tipeee : fr.tipeee.com/user/yannick-102 Site Twitter : twitter.com/odysseus_cinema La nouvelle version m'a fait retirer l'ancienne qui avait fait 16 581 vues. Je remets une partie des commentaires, YT n'en a conservé qu'une partie : Olivier de F. • il y a 6 mois J'ai vu ce film plus de cinquante fois, et sa perfection formelle m'éblouit à chaque fois davantage. Merci pour cette analyse. Merci à toi 😊 Hemzed • il y a 8 mois Merci pour ce travail prodigieux sur ce qui reste à mon sens le plus grand film mélancolique de tous les temps Erim Fortin • il y a 1 an Super vidéo merci ERA • il y a 1 an C'est exactement l'explication de la vie à travers le temps... s k • il y a 1 an Y'a que moi qui ait remarqué que les films de kubricks se barrent en vrille total plusieurs fois pour de simples histoires de zizis ? Exemple : Barry car il refuse de laisser sa cousine allumeuse notoire se marier, dans dr follamour le général ordonne l'attaque nucléaire a cause de sa folie et de sa paranoïa qui vient du fait qu'il croit en un complot en gros d'après ses dires : les russes empoisonnent l'eau parce-qu'il n'arrive plus à bander avec les femmes, et finalement dans eyes wide shut ou c'est le sujet complet du film pascal maker • il y a 2 ans superbe Merci 😊 Nadia Ghalem • il y a 2 ans Quel beau film! ChicagoMonsterPunk • il y a 2 ans Je m’attendais vraiment pas à une telle qualité d’analyse: merci ! Sigmundy Freud • il y a 2 ans Pareil tres bonne analyse tres fine Patrick Manguin • il y a 2 ans Un chef d'oeuvre absolu qui a complexé toute une génération de cinéastes. strato Unchain • il y a 2 ans (modifié) Brillante analyse du chef d'oeuvre du génie Kubrick... Orgueil et vanité : les vraies plaies de l'humanité! Et ce sont pourtant elles qui malheureusement mènent le monde! Drikart • il y a 2 ans Travail de qualité et ce n etait pas facile sur une des plus grande oeuvre cinématographique. Merci. Fiel File • il y a 2 ans Un grand merci pour cette note de désespoir... Mata Desbois • il y a 3 ans merci Christine Richard • il y a 3 ans Merci pour ces précieuses explications ! Christine Richard • il y a 3 ans (modifié) je viens de voir ce film à la télé.......j'y pense depuis plusieurs jours ! formidable : les acteurs, les costumes, les extérieurs, et surtout la lumière ! sans oublier la musique qui nous emporte et ajoute du drame à ce film ! nicolas perret • il y a 3 ans Excellente analyse sauf selon moi la relation avec lady Lyndon, d'après les mécanismes relationnels hommes/femme elle ne tombe amoureuse que de l'image, de l'imposture de Barry, de son très bon jeu d'acteur,les femmes sont sensibles à la prestance (qu'elle soit joué ou réel). Dans la scène du bain elle en prend conscience et décide (certainement pour ne pas être décrédibilisé envers son entourage de haut rang et les codes auxquels elle est soumise) de se résoudre à jouer le jeu, à cette instant c'est l'acteur qu'elle embrasse, plus l'être de ses fantasmes, ce qui est démontré par la disparition de la fascination sur son visage envers Barry, elle n'est plus que résignée, elle joue alors un rôle à son tour. Quand à Barry, comme vous l'avez précisé il a un coeur, pour moi lorsque qu'il souffle la fumée au visage, cela est également un jeu enfantin, une taquinerie, ce qui est normalement séduisant mais à ce moment la magie est déjà retombé. Yannick Rolandeau • il y a 3 ans Je ne suis pas d'accord sur ce point. Lady Lyndon est le portrait d'une femme intouchable. Elle est juste aveuglée, ce qui peut-être dangereux seulement pour elle (elle s'empoisonne), mais elle l'aime encore à la fin, coûte que coûte. Preuve de son absolue constance. D'habitude, les Lady Lyndon se transforment en Madame de Merteuil. Pas là. Personnage féminin totalement émouvant car tellement rare. Barry a un coeur sauf pour Lady Lyndon et après la mort de son fils. Quand il souffle sa fumée, c'est vraiment une image de l'arriviste totalement infatué. Il le paiera par sa propre déchéance. Weyland Yutani Corporation Abonné publiquement à votre chaîne (3 ans) • il y a 3 ans La scène de la fumée montre que barry a pris le dessus dans la relation et joue de son charisme effectivement c est plus enfantin que méprisant VÅL • il y a 3 ans Je ne me lasserai probablement jamais de ce film.
Le plus grand traumatisme cinématographique de ma vie. Ce conte « masculin » du XVIII, tjs tellement d’actualité ! Barry Lyndon perd son père et au contact des femmes, il sera déçu de part sa naïveté. Les déceptions forgeront sa vanité. Cela fait parti de la vie d’un homme de découvrir l’amour, la déception, chercher sa place et se faire sa place.m. Ce film devrait être montré à tout homme en devenir. J’ai vu ce film pour la première fois à 37 ans et il m’a fait énormément réfléchir sur ma condition et mon parcours. Une introspection personnelle. Lorsqu’un film vous touche autant, c’est un chef d’œuvre !
Excellente critique, vous nous faites revivre l'émotion en l'analysant. Du grand art. En exergue le dernier commentaire, s'il n'avait pas été vaniteux il n'y aurait pas de film...
Merci ! Une heure d’analyse qui est totalement passionnante sur ce chef d’oeuvre ❤ Pouce haut et abonnement fait ! 😊 Je vais aller visionner vos autres videos…
Magnifique décryptage ! Film découvert à 19 ans, dès sa sortie en France en septembre 1976, vu, revu et analysé en ce qui me concerne...Chef -d'oeuvre absolu. Outre son caractère pictural, les références à Gainsborough, Constable, Reynolds - représententation édulcorée de la "gentry" anglaise, des sites splendides où le film fut tourné et la reconstitution minutieuse des costumes, codes de société, etc, cette vision d'un ancien monde à son agonie est sans concession ni illusions sur les dérives de l'ère nouvelle qui sera dominée par la bourgeoisie d'affaires en éliminant progressivement les bases et les protections du monde traditionnel... Les références à Hogarth (ivrognerie, mariages malheureux) contrebalancent la vision idéalisée des " happy few" appartenant au sang bleu. La violence -que les codes sociaux relèguent dans le domaine militaire ou les "basses classes" de la société - éclate dans la bagarre du salon de musique : Barry se déclasse définitivement à ce moment-là : sa réaction n'a pas été maîtrisée et il subira en retour la violence admise et plus sournoise de l'ostracisme et celle de ses débiteurs exigeant désormais d'être payés. Merci pour la référence de l'auteur français lu à Lady Lyndon dans la scène du bain... Barnabé Farbian Durosoy périt sur l'échafaud en 1794... . J'avais noté, dès la sortie du film que la traite que Lady Lyndon, désormais séparée (et non remariée) signe à son ancien époux est datée de 1789. Kubrick a expliqué par ailleurs que le choix de Schubert (musique début 19 ème s) s'explique par l'ambiance pré -romantique des années 1780 : il a parfaitement trouvé la couleur musicale convenant au caractère sentimental de Lady Lyndon et pas encore représentée musicalement parlant sous Louis XVI ou Georges III. Rappelons que certains personnages nés vers 1755 se sont éteints, âgés, après 1840, telle Elisabeth Vigée Le Brun , née comme Marie -Antoinette en 1755 et reçue à Paris dans les salons romantiques de 1830...
Bonjour, Je vous remercie de votre commentaire cultivé et intelligent, ce qui est rare. Et je l'ai vu à la même époque que vous. J'ai bien quelques petits reproches sur ses zooms, habitude des années 60, mais bon... Effectivement, je note que vous avez remarqué l'allusion à cet auteur inconnu, cité en français dans la scène du bain, Barnabé Farmian Durosoy, et de ses poèmes Les Sens, chant sixième intitulé La Jouissance (que l'on peut télécharger sur Gallica ou ailleurs et qu'on devrait rééditer). Cette citation et en français s'il vous plaît n'est nullement anodine puisqu'elle correspond au rêve de Lady Lyndon, je veux dire l'amour qu'elle porte en elle. "Les coeurs, l'un par l'autre attirés, Se communiquent leur substance, Tels deux miroirs ardents, l'un à l'autre opposé, Concentrent la lumière et se la réfléchissent Les rayons tour-à-tour recueillis, divisés, En se multipliant s'accroissent, s'embellissent Et d'autant plus actifs, qu'ils se sont plus croisés, Au même point se réunissent. Quel spectacle je vois ! sur un lit verdoyant, Enrichi de la maille de mainte fleur naissante..." Cela indique bien toute l'intelligence émotionnelle de Kubrick pour aller repérer un tel texte français oublié (indiquant au passage tout le raffinement de cette époque concernant l'amour et la sensualité dans un style sublime) pour traduire la sensibilité de Lady Lyndon et ce qu'elle porte en elle (tout son regard le dit) mais qu'elle n'atteindra jamais. On note qu'elle ferme les yeux quand elle l'embrasse et qu'elle croit atteindre ce moment tant rêvé. C'est tragique mais c'est bien le seul personnage humain du film auquel Kubrick est le plus proche. Ce passage le dit. Kubrick n'a pas choisi Schubert au hasard (comme le fera Bertrand Blier dans Trop belle pour toi dans un autre genre) Quand on trouve une Lady Lyndon, oiseau bien rare et de plus en plus rare, il ne faut pas le laisser échapper. C'est le bonheur en revisitant ce film que de découvrir de tels détails qui échappent parfois mais qui font de ce cinéaste, un géant.
C'est votre commentaire qui m'a permis de découvrir Farmian Durosoy et j'ai pu effectivement retrouver la trace des "Sens" en ligne...On en découvre toujours davantage lorsqu'on analyse ce film ! La scène d'ouverture, avec le duel du père de Barry cite un tableau que j'ignorais et que je n'ai découvert que l'an passé...(oublié son auteur)... J'ai trouvé avant -hier, dans une boîte à livres de ma ville le livre de Thackeray (édition de 1976, reprenant l'affiche du film) et viens d'en commencer la lecture. J'ai travaillé, jeune homme, comme guide dans un superbe château du 18 ème s. ( La Motte-Tilly, Aube) qui a parfois servi de décor à certains films dont le Valmont de Forman en 89, adaptation très infidèle et assez kitsch des Liaisons Dangereuses : je lui préfère de loin celui réalisé par Stephen Frears un an plus tôt... D'accord avec vous sur l'usage des zooms... Mais quelle lumière dans ce film ! Cordialement !
@@Lardenoy Il est clair que Kubrick parsème son film de détails précis qui obligent à y regarder à deux fois. Le roman est assez différent, signe que Kubrick lui a donné un point de vue très particulier notamment en faisant de Lady Lyndon un personnage réellement amoureux, sans aucune violence, mais tragiquement aveugle sur son amour. Comme quoi... Je suis moins dur envers le film de Milos Forman. Il faut savoir que Frears s'est dépêché de faire son film avant celui de Forman, une adaptation tiré d'une pièce de Christopher Hampton elle-même inspirée par le roman. Il faudrait un mélange des deux car la mise en scène de Forman est plus somptueuse et plus raffinée. La musique utilise celles de l'époque et les personnages sont plus justes (alors que Frears utilise Vivaldi). Cécile Volanges fait réellement une jeune oie sortie du couvent alors que Thurman, pas vraiment, malgré sa beauté. Et les décors sont de Pierre Guffroy (illustre décorateur des films de Polanski, Buñuel, Bresson) qui me faisait ses remarques quant à la qualité des décors, des personnages etc. Il a raison. Frears en fait trop parfois (le personnage de Valmont montré comme un serpent) et il est parfois juste comme Madame de Merteuil. Il est plus captivant mais moins élégant. A noter que Forman s'écarte du roman pour axer son intrigue vers le personnage de Valmont comme une variation musicale (mais un peu fade) et il a des idées brillantes notamment dans le duel final au point qu'il élague presque le combat et la mort de Valmont pour montrer le valet pataud mettant une main à sa bouche. Idée brillante. Comme de prendre deux témoins à moitié ivres qui s'enfuient... Bref, il aurait fallu un mélange des deux.
D'accord en ce qui concerne le personnage de Cécile en "oie blanche" mais, même si je suis toujours heureux de retrouver le décor du château où j'ai bossé jeune homme, j'ai infiniment plus de plaisir à revoir le film de Frears, cruel et implacable...Les décors et vêtements me paraissent infiniment moins kitsch et plus authentiques par ailleurs... évidemment Valmont est beaucoup plus sympathique dans le film éponyme mais Madame de Tourvel , en compagnie de son époux se recueillant sur la tombe de son amant et la scène de mariage dans la chapelle de Versailles (scène pompeuse et magnifique) m'ont toujours parues très racoleuses et infidèles...
Chuis tombé là dessus par hasard... Là je viens de voir le film... On aurait pu me le vendre des heures sans parvenir à lui rendre sa vraie valeur, mais qu'est ce que je viens de voir 😮
On peut dire que à sa manière maître Kubrick a reussi racontée l'histoire de Napoleon , comme Sthendal le fait avant avec Le rouge et le noire, les elements plus importants sont lá sans doute!
Kubrick s'ennuyait profondément en faisant ce film. Ca se ressent parfaitement, c'est long, très long très très long. Il s'est ensuite amusé sur Shining, et ça se ressent clairement aussi. En pissant allègrement sur King au passage, qu'il détestait.
@@enjoyphi7378 C'est faire l'impasse sur le contenu même et son déroulement secret en arrière-plan car je peux réduire n'importe quel film à un slogan : "Il l'a tuée car il était jaloux. Et alors ?" Le rythme n'est pas forcément un rythme rapide et haletant. Vous n'avez pas répondu à : qu'est-ce pour vous un film complexe et pas ennuyeux.
@@janleloup1573 Un film pas ennuyant est surtout un film où les acteurs n'ont pas l'air de s'ennuyer. Les tournages pénibles pour les acteurs à cause de la tyranie du réalisateur font de mauvais films. La manière de filmer s'est nettement améliorée de nos jours avec des plans plus courts qui correspondent à la manière naturelle de regarder. La complexité ne doit pas se sentir. C'est le secret d'une série réussie comme Breaking bad.
Vous avez un détecteur pour relever que les acteurs s'ennuient ? Et si tyrannie il y a, cela donne souvent de très bons résultats, ne serait-ce qu'un réalisateur digne de ce nom sait ce qu'il veut rendre. L'important est le rendu, non si le réalisateur a été "méchant". Un plan plus court ne donne pas d'améliorations, juste un dressage oculaire d'une époque plongée dans l'accélération sans fin car dans un film, il n'y a aucune correspondance entre un plan et la manière naturelle de regarder. Un film n'est pas la vie. Et c'est au spectateur de se porter à la compréhension de l'oeuvre et non le contraire. Et sauf que Breaking bad est typique d'une époque Netflixée avec 5 saisons et 62 épisodes, c'est dire... que c'est diluer à l'infini.
Auteur d'essais sur le cinéma : www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=26832
et de romans : www.amazon.fr/stores/Yannick-Rolandeau/author/B0DJDR2KRX?ref=ap_rdr&isDramIntegrated=true&shoppingPortalEnabled=true
Et pour nous aider grâce à Tipeee : fr.tipeee.com/user/yannick-102
Site Twitter : twitter.com/odysseus_cinema
La nouvelle version m'a fait retirer l'ancienne qui avait fait 16 581 vues. Je remets une partie des commentaires, YT n'en a conservé qu'une partie :
Olivier de F. • il y a 6 mois
J'ai vu ce film plus de cinquante fois, et sa perfection formelle m'éblouit à chaque fois davantage. Merci pour cette analyse.
Merci à toi 😊
Hemzed • il y a 8 mois
Merci pour ce travail prodigieux sur ce qui reste à mon sens le plus grand film mélancolique de tous les temps
Erim Fortin • il y a 1 an
Super vidéo merci
ERA • il y a 1 an
C'est exactement l'explication de la vie à travers le temps...
s k • il y a 1 an
Y'a que moi qui ait remarqué que les films de kubricks se barrent en vrille total plusieurs fois pour de simples histoires de zizis ? Exemple : Barry car il refuse de laisser sa cousine allumeuse notoire se marier, dans dr follamour le général ordonne l'attaque nucléaire a cause de sa folie et de sa paranoïa qui vient du fait qu'il croit en un complot en gros d'après ses dires : les russes empoisonnent l'eau parce-qu'il n'arrive plus à bander avec les femmes, et finalement dans eyes wide shut ou c'est le sujet complet du film
pascal maker • il y a 2 ans
superbe
Merci
😊
Nadia Ghalem • il y a 2 ans
Quel beau film!
ChicagoMonsterPunk • il y a 2 ans
Je m’attendais vraiment pas à une telle qualité d’analyse: merci !
Sigmundy Freud • il y a 2 ans
Pareil tres bonne analyse tres fine
Patrick Manguin • il y a 2 ans
Un chef d'oeuvre absolu qui a complexé toute une génération de cinéastes.
strato Unchain • il y a 2 ans (modifié)
Brillante analyse du chef d'oeuvre du génie Kubrick... Orgueil et vanité : les vraies plaies de l'humanité! Et ce sont pourtant elles qui malheureusement mènent le monde!
Drikart • il y a 2 ans
Travail de qualité et ce n etait pas facile sur une des plus grande oeuvre cinématographique. Merci.
Fiel File • il y a 2 ans
Un grand merci pour cette note de désespoir...
Mata Desbois • il y a 3 ans
merci
Christine Richard • il y a 3 ans
Merci pour ces précieuses explications !
Christine Richard • il y a 3 ans (modifié)
je viens de voir ce film à la télé.......j'y pense depuis plusieurs jours ! formidable : les acteurs, les costumes, les extérieurs, et surtout la lumière ! sans oublier la musique qui nous emporte et ajoute du drame à ce film !
nicolas perret • il y a 3 ans
Excellente analyse sauf selon moi la relation avec lady Lyndon, d'après les mécanismes relationnels hommes/femme elle ne tombe amoureuse que de l'image, de l'imposture de Barry, de son très bon jeu d'acteur,les femmes sont sensibles à la prestance (qu'elle soit joué ou réel).
Dans la scène du bain elle en prend conscience et décide (certainement pour ne pas être décrédibilisé envers son entourage de haut rang et les codes auxquels elle est soumise) de se résoudre à jouer le jeu, à cette instant c'est l'acteur qu'elle embrasse, plus l'être de ses fantasmes, ce qui est démontré par la disparition de la fascination sur son visage envers Barry, elle n'est plus que résignée, elle joue alors un rôle à son tour.
Quand à Barry, comme vous l'avez précisé il a un coeur, pour moi lorsque qu'il souffle la fumée au visage, cela est également un jeu enfantin, une taquinerie, ce qui est normalement séduisant mais à ce moment la magie est déjà retombé.
Yannick Rolandeau • il y a 3 ans
Je ne suis pas d'accord sur ce point. Lady Lyndon est le portrait d'une femme intouchable. Elle est juste aveuglée, ce qui peut-être dangereux seulement pour elle (elle s'empoisonne), mais elle l'aime encore à la fin, coûte que coûte. Preuve de son absolue constance. D'habitude, les Lady Lyndon se transforment en Madame de Merteuil. Pas là. Personnage féminin totalement émouvant car tellement rare.
Barry a un coeur sauf pour Lady Lyndon et après la mort de son fils. Quand il souffle sa fumée, c'est vraiment une image de l'arriviste totalement infatué. Il le paiera par sa propre déchéance.
Weyland Yutani Corporation
Abonné publiquement à votre chaîne (3 ans)
• il y a 3 ans
La scène de la fumée montre que barry a pris le dessus dans la relation et joue de son charisme effectivement c est plus enfantin que méprisant
VÅL • il y a 3 ans
Je ne me lasserai probablement jamais de ce film.
superbement analysé, il faut dire que le cinéma du grand Stanley Kubrick le mérite amplement. Bravo.
L'analyse est à la mesure de l'œuvre : magistrale :)
J'adore ce film que j'ai vu je ne sais combien de fois. Merci à vous.
Ce compte mérite beaucoup plus de visibilité !
Le plus grand traumatisme cinématographique de ma vie. Ce conte « masculin » du XVIII, tjs tellement d’actualité !
Barry Lyndon perd son père et au contact des femmes, il sera déçu de part sa naïveté. Les déceptions forgeront sa vanité. Cela fait parti de la vie d’un homme de découvrir l’amour, la déception, chercher sa place et se faire sa place.m. Ce film devrait être montré à tout homme en devenir. J’ai vu ce film pour la première fois à 37 ans et il m’a fait énormément réfléchir sur ma condition et mon parcours. Une introspection personnelle. Lorsqu’un film vous touche autant, c’est un chef d’œuvre !
Je ne me lasserai jamais de ce chef d'oeuvre, merci pour votre excellente analyse que j'ai visionné pour la deuxième fois aujourd'hui :)
Excellente critique, vous nous faites revivre l'émotion en l'analysant. Du grand art.
En exergue le dernier commentaire, s'il n'avait pas été vaniteux il n'y aurait pas de film...
Bravo pour cette analyse, très dense et fournie. Travail remarquable, on en redemande !
Merci ! Une heure d’analyse qui est totalement passionnante sur ce chef d’oeuvre ❤ Pouce haut et abonnement fait ! 😊 Je vais aller visionner vos autres videos…
Merci beaucoup pour cette analyse extraordinaire d'un chef-d'œuvre intemporel!
Vidéo incroyable, presque autant que ce chef d'oeuvre intemporel.
Magnifique décryptage !
Film découvert à 19 ans, dès sa sortie en France en septembre 1976, vu, revu et analysé en ce qui me concerne...Chef -d'oeuvre absolu.
Outre son caractère pictural, les références à Gainsborough, Constable, Reynolds - représententation édulcorée de la "gentry" anglaise, des sites splendides où le film fut tourné et la reconstitution minutieuse des costumes, codes de société, etc, cette vision d'un ancien monde à son agonie est sans concession ni illusions sur les dérives de l'ère nouvelle qui sera dominée par la bourgeoisie d'affaires en éliminant progressivement les bases et les protections du monde traditionnel...
Les références à Hogarth (ivrognerie, mariages malheureux) contrebalancent la vision idéalisée des " happy few" appartenant au sang bleu. La violence -que les codes sociaux relèguent dans le domaine militaire ou les "basses classes" de la société - éclate dans la bagarre du salon de musique : Barry se déclasse définitivement à ce moment-là : sa réaction n'a pas été maîtrisée et il subira en retour la violence admise et plus sournoise de l'ostracisme et celle de ses débiteurs exigeant désormais d'être payés.
Merci pour la référence de l'auteur français lu à Lady Lyndon dans la scène du bain... Barnabé Farbian Durosoy périt sur l'échafaud en 1794...
.
J'avais noté, dès la sortie du film que la traite que Lady Lyndon, désormais séparée (et non remariée) signe à son ancien époux est datée de 1789.
Kubrick a expliqué par ailleurs que le choix de Schubert (musique début 19 ème s) s'explique par l'ambiance pré -romantique des années 1780 : il a parfaitement trouvé la couleur musicale convenant au caractère sentimental de Lady Lyndon et pas encore représentée musicalement parlant sous Louis XVI ou Georges III.
Rappelons que certains personnages nés vers 1755 se sont éteints, âgés, après 1840, telle Elisabeth Vigée Le Brun , née comme Marie -Antoinette en 1755 et reçue à Paris dans les salons romantiques de 1830...
Bonjour,
Je vous remercie de votre commentaire cultivé et intelligent, ce qui est rare. Et je l'ai vu à la même époque que vous. J'ai bien quelques petits reproches sur ses zooms, habitude des années 60, mais bon...
Effectivement, je note que vous avez remarqué l'allusion à cet auteur inconnu, cité en français dans la scène du bain, Barnabé Farmian Durosoy, et de ses poèmes Les Sens, chant sixième intitulé La Jouissance (que l'on peut télécharger sur Gallica ou ailleurs et qu'on devrait rééditer). Cette citation et en français s'il vous plaît n'est nullement anodine puisqu'elle correspond au rêve de Lady Lyndon, je veux dire l'amour qu'elle porte en elle.
"Les coeurs, l'un par l'autre attirés,
Se communiquent leur substance,
Tels deux miroirs ardents, l'un à l'autre opposé,
Concentrent la lumière et se la réfléchissent
Les rayons tour-à-tour recueillis, divisés,
En se multipliant s'accroissent, s'embellissent
Et d'autant plus actifs, qu'ils se sont plus croisés,
Au même point se réunissent.
Quel spectacle je vois ! sur un lit verdoyant,
Enrichi de la maille de mainte fleur naissante..."
Cela indique bien toute l'intelligence émotionnelle de Kubrick pour aller repérer un tel texte français oublié (indiquant au passage tout le raffinement de cette époque concernant l'amour et la sensualité dans un style sublime) pour traduire la sensibilité de Lady Lyndon et ce qu'elle porte en elle (tout son regard le dit) mais qu'elle n'atteindra jamais. On note qu'elle ferme les yeux quand elle l'embrasse et qu'elle croit atteindre ce moment tant rêvé. C'est tragique mais c'est bien le seul personnage humain du film auquel Kubrick est le plus proche. Ce passage le dit. Kubrick n'a pas choisi Schubert au hasard (comme le fera Bertrand Blier dans Trop belle pour toi dans un autre genre) Quand on trouve une Lady Lyndon, oiseau bien rare et de plus en plus rare, il ne faut pas le laisser échapper. C'est le bonheur en revisitant ce film que de découvrir de tels détails qui échappent parfois mais qui font de ce cinéaste, un géant.
C'est votre commentaire qui m'a permis de découvrir Farmian Durosoy et j'ai pu effectivement retrouver la trace des "Sens" en ligne...On en découvre toujours davantage lorsqu'on analyse ce film ! La scène d'ouverture, avec le duel du père de Barry cite un tableau que j'ignorais et que je n'ai découvert que l'an passé...(oublié son auteur)... J'ai trouvé avant -hier, dans une boîte à livres de ma ville le livre de Thackeray (édition de 1976, reprenant l'affiche du film) et viens d'en commencer la lecture.
J'ai travaillé, jeune homme, comme guide dans un superbe château du 18 ème s. ( La Motte-Tilly, Aube) qui a parfois servi de décor à certains films dont le Valmont de Forman en 89, adaptation très infidèle et assez kitsch des Liaisons Dangereuses : je lui préfère de loin celui réalisé par Stephen Frears un an plus tôt...
D'accord avec vous sur l'usage des zooms... Mais quelle lumière dans ce film !
Cordialement !
@@Lardenoy Il est clair que Kubrick parsème son film de détails précis qui obligent à y regarder à deux fois. Le roman est assez différent, signe que Kubrick lui a donné un point de vue très particulier notamment en faisant de Lady Lyndon un personnage réellement amoureux, sans aucune violence, mais tragiquement aveugle sur son amour. Comme quoi...
Je suis moins dur envers le film de Milos Forman. Il faut savoir que Frears s'est dépêché de faire son film avant celui de Forman, une adaptation tiré d'une pièce de Christopher Hampton elle-même inspirée par le roman. Il faudrait un mélange des deux car la mise en scène de Forman est plus somptueuse et plus raffinée. La musique utilise celles de l'époque et les personnages sont plus justes (alors que Frears utilise Vivaldi). Cécile Volanges fait réellement une jeune oie sortie du couvent alors que Thurman, pas vraiment, malgré sa beauté. Et les décors sont de Pierre Guffroy (illustre décorateur des films de Polanski, Buñuel, Bresson) qui me faisait ses remarques quant à la qualité des décors, des personnages etc. Il a raison.
Frears en fait trop parfois (le personnage de Valmont montré comme un serpent) et il est parfois juste comme Madame de Merteuil. Il est plus captivant mais moins élégant. A noter que Forman s'écarte du roman pour axer son intrigue vers le personnage de Valmont comme une variation musicale (mais un peu fade) et il a des idées brillantes notamment dans le duel final au point qu'il élague presque le combat et la mort de Valmont pour montrer le valet pataud mettant une main à sa bouche. Idée brillante. Comme de prendre deux témoins à moitié ivres qui s'enfuient...
Bref, il aurait fallu un mélange des deux.
D'accord en ce qui concerne le personnage de Cécile en "oie blanche" mais, même si je suis toujours heureux de retrouver le décor du château où j'ai bossé jeune homme, j'ai infiniment plus de plaisir à revoir le film de Frears, cruel et implacable...Les décors et vêtements me paraissent infiniment moins kitsch et plus authentiques par ailleurs... évidemment Valmont est beaucoup plus sympathique dans le film éponyme mais Madame de Tourvel , en compagnie de son époux se recueillant sur la tombe de son amant et la scène de mariage dans la chapelle de Versailles (scène pompeuse et magnifique) m'ont toujours parues très racoleuses et infidèles...
Magnifique travail, vous êtes incroyable ! Bravo
Chuis tombé là dessus par hasard...
Là je viens de voir le film...
On aurait pu me le vendre des heures sans parvenir à lui rendre sa vraie valeur, mais qu'est ce que je viens de voir 😮
Bravo pour l’analyse, captivant…
La scène du baiser sur fond du trio de Schubert est une merveille.
Merci pour ce super travail 👍
Énorme travail énorme
J'aurais tellement aimé voir un western de Stanley kubrick ❤
Merci. Super intéressant
un pure diamant ! j'ai réussi à trouver le CD que j'écoute chaque semaine !
Juste merci.
Brillant!
Très interessant, merci : )
Superbe vidéo 👏👏👏👏👏👏👏👏
Merci beaucoup
Trees bonne analyse de film. Quiestt un chef-d’œuvre.œuvre sublime jeegrdeune a deux fois par
Très belle analyse. Merci !
Merci beaucoup
On peut dire que à sa manière maître Kubrick a reussi racontée l'histoire de Napoleon , comme Sthendal le fait avant avec Le rouge et le noire, les elements plus importants sont lá sans doute!
Trés bon film .
En revanche le commentaire n'est pas convainquant.
un. bon gros film de ménagère ! mais un bon film quand même !
Kubrick s'ennuyait profondément en faisant ce film. Ca se ressent parfaitement, c'est long, très long très très long.
Il s'est ensuite amusé sur Shining, et ça se ressent clairement aussi. En pissant allègrement sur King au passage, qu'il détestait.
Vous avez une source ? Car le ressenti hein... Qu'il ait modifié le roman de King, c'est normal car il n'est pas très bon.
C'est un film pour adulte.
Barry Lydon est quand même un film particulièrement ennuyant basé sur un scénario simpliste.
Comme vous liez ennuyeux et simpliste, on se demande ce que vous appelez en regard captivant et complexe. En général, la comparaison est terrible.
@@janleloup1573 Le beau-fils tue son beau-père qui maltraite sa mère. Elle est où la complexité ? L'image est belle mais quel manque de rythme !
@@enjoyphi7378 C'est faire l'impasse sur le contenu même et son déroulement secret en arrière-plan car je peux réduire n'importe quel film à un slogan : "Il l'a tuée car il était jaloux. Et alors ?"
Le rythme n'est pas forcément un rythme rapide et haletant.
Vous n'avez pas répondu à : qu'est-ce pour vous un film complexe et pas ennuyeux.
@@janleloup1573 Un film pas ennuyant est surtout un film où les acteurs n'ont pas l'air de s'ennuyer. Les tournages pénibles pour les acteurs à cause de la tyranie du réalisateur font de mauvais films. La manière de filmer s'est nettement améliorée de nos jours avec des plans plus courts qui correspondent à la manière naturelle de regarder. La complexité ne doit pas se sentir. C'est le secret d'une série réussie comme Breaking bad.
Vous avez un détecteur pour relever que les acteurs s'ennuient ?
Et si tyrannie il y a, cela donne souvent de très bons résultats, ne serait-ce qu'un réalisateur digne de ce nom sait ce qu'il veut rendre. L'important est le rendu, non si le réalisateur a été "méchant".
Un plan plus court ne donne pas d'améliorations, juste un dressage oculaire d'une époque plongée dans l'accélération sans fin car dans un film, il n'y a aucune correspondance entre un plan et la manière naturelle de regarder. Un film n'est pas la vie. Et c'est au spectateur de se porter à la compréhension de l'oeuvre et non le contraire.
Et sauf que Breaking bad est typique d'une époque Netflixée avec 5 saisons et 62 épisodes, c'est dire... que c'est diluer à l'infini.