Heidi Zentz - Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (Ravel)

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  • Опубліковано 27 сер 2024
  • Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (1913)
    I. Soupir
    II. Placet futile
    III. Surgi de la croupe et du bond
    Music: Maurice Ravel (1875-1937)
    Text: Stéphane Mallarmé (1842-1898)
    Heidi Zentz, mezzo-soprano
    Nathan Jumper, piano
    Bachelor of Music Degree Recital
    for Heidi Zentz, student of DonnaLee Ramsey
    Cairn University School of Music
    Lewis Holmes Recital Hall
    Langhorne, PA
    November 28, 2012
    I. Soupir
    Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
    Un automne jonché de taches de rousseur,
    Et vers le ciel errant de ton œil angélique
    Monte, comme dans un jardin mélancolique,
    Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'azur!
    Vers l'azur attendri d'Octobre pâle et pur
    Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
    Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
    Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
    Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
    II. Placet futile
    Princesse! à jalouser le destin d'une Hébé
    Qui point sur cette tasse au baiser de vos lèvres,
    J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé
    Et ne figurerai même nu sur le Sèvres.
    Comme je ne suis pas ton bichon embarbé,
    Ni la pastille, ni du rouge, ni jeux mièvres
    Et que sur moi je sais ton regard clos tombé,
    Bonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres!
    Nommez-nous... toi de qui tant de ris framboisés
    Se joignent en troupeaux d'agneaux apprivoisés
    Chez tous broutant les vœux et bêlant aux délires,
    Nommez-nous... pour qu'Amour ailé d'un éventail
    M'y peigne flûte aux doigts endormant ce bercail,
    Princesse, nommez-nous berger de vos sourires.
    III. Surgi de la croupe et du bond
    Surgi de la croupe et du bond
    D'une verrerie éphémère
    Sans fleurir la veillée amère
    Le col ignoré s'interrompt.
    Je crois bien que deux bouches n'ont
    Bu, ni son amant ni ma mère,
    Jamais à la même chimère
    Moi, sylphe de ce froid plafond!
    Le pur vase d'aucun breuvage
    Que l'inexhaustible veuvage
    Agonise mais ne consent,
    Naïf baiser des plus funèbres!
    A rien expirer annonçant
    Une rose dans les ténèbres.
    I. Sigh
    My soul rises towards your brow o calm sister, where there lies dreaming
    An autumn strewn with russet freckles,
    And towards the restless sky of your angelic eye,
    As in a melancholy garden,
    A white fountain faithfully sighs towards the Azure!
    Towards the compassionate azure of pale and pure October,
    Which mirrors its infinite languor in the great pools
    And, on the stagnant water where the tawny agony
    Of the leaves stirs in the wind and digs a cold furrow,
    Lets the yellow sun drag itself out in a long ray.
    ~ translated by Nicolas Gounin
    II. Futile Petition
    Princess! in envying the fate of a Hebe,
    Who appears on this cup at the kiss of your lips,
    I use up my ardor, but my modest station is only that of abbé
    And I won't even appear nude on the Sèvres porcelain.
    Since I am not your bewhiskered lapdog,
    Nor lozenge, nor rouge, nor affected games,
    And since I know that you look on me with indifferent eyes
    Blonde whose divine hairdressers are goldsmiths!
    Appoint me ... you whose many raspberried laughs
    Are gathered into flocks of docile lambs,
    Nibbling at all vows and bleating deliriously,
    Appoint me ... in order that Love, with a fan as his wings,
    May paint me fingering a flute and lulling this sheepfold,
    Princess, appoint me shepherd of your smiles.
    ~ translated by Nicolas Gounin
    III. Rising from its bulge and stem
    Rising up from its bulge and stem
    Of fragile glassware
    - With no flowers to crown its vigil -
    The vase's neglected neck stops short.
    I do believe the mouths
    Of my mother and her lover
    Never drank from the same love-cup
    (I, sylph of this cold ceiling).
    The vase untouched by any drink
    Except eternal widowhood
    Is dying yet never consents
    - Oh naïve funereal kiss! -
    To breathe out anything that might herald
    A rose in the darkness.
    ~ translated by Peter Low

КОМЕНТАРІ • 1

  • @paulrxxxmann6718
    @paulrxxxmann6718 7 років тому +1

    tres joli .. merci pour la beaute dans ce monde laide !