Merci Christophe . Des séquences cinématographiques toujours inattendues. 1.2.3. Soleil c’est, au départ, un jeu d’enfants. Si nous pouvions conserver l’innocence et l’imaginaire des enfants… Mais ils peuvent être cruels aussi. Franck V.
Merci Christophe, très beau ballet vers le soleil.. avec ses grisailles, ses arrêts sur images, son attraction.. j’en profite pour te souhaiter tous les soleils les plus doux fous hiboux pour cette année! Je t’embrasse! Margot
1,2,3 soleil est l'histoire du mouvement de l'image arrêtée (les débuts du cinéma), d'un temps joyeux qui passe, de la terre qui tourne , d'une course à la vie à la mort, attrape moi si tu peux, le regard brouillé par la lumière qui décline sur la ville au rythme distordu d'une musique hors temps, des femmes vont à la conquête d'un soleil menacé à chaque instant par le voile d'un ciel d'orage... griserie d'un jeu d'enfin un instant de liberté... Eric B.
Merci Eric. Oui, il y a quelque chose qui évoque le temps… Comme si nous étions les pièces à l’intérieur d’une grande horloge. Nous qui courons, avançons, reculons, stationnons avec la menace d’être pris au piège, en flagrant délit de vie et de mort. Reste le jeu… Car au fond, tout ça n’est peut-être pas très sérieux. Le jeu d’atteindre l’horizon sans être vu avant que le soleil ne se cache… en révélant la nuit. Le jeu qui nous permet de rester vif et joyeux, malgré tout.
La nostalgie est le propre de l'homme (Camus). Sans regard tourné vers le passé, difficile d'avancer... Elle est aussi une transcendance, telle que la décrite Jankélévitch. C'est une ouverture vers un ailleurs, un désir en résonance à ce qui n'est plus mais dont la trace produit la quête de l'infini.
merci Christophe, j’ai pensé à toi en voyant « Pierre, feuille, pistolet » un documentaire filmé dans un mini-van, avec une imposante galerie de portraits ; si t’as l’occasion de le voir … Jean-Paul A.
Il se rapproche doublé Comme ce cygne qui nage Sur notre âme troublée Qui à cet être s'ajoute la tremblante image de bonheur et de doute. R, N, Rilke (dans verger- poème 40 écrit en 1934) Troublant non ? Yannick
Merci beaucoup pour ce nouveau court métrage de ta part. Il semble comme un jeu et en même temps une allégorie sur notre temps : stop- go- stop- go- stop go.........! J'ai presque l'impression que c'était une expérimentation d'un groupe d'amies. Pur hasard ?! En tout cas .... Le ciel induit un regard intemporel et vaste. Le ralenti donne une perspective éloignée émue.... Je dirais le film va jusqu'au bord de la peinture... Mathias P.
Merci Mathias. Pure hasard en effet… Un groupe de jeunes femmes un peu saoules et vraisemblablement anglaises ou hollandaises se sont mises à jouer à 123 soleil. La lumière était magnifique. Un moment de grâce. L’allégorie est bien vu de ta part. C’est en tout cas comme ça que je vois les choses avec autant de marches en avant, que d’arrêts et de retours en arrière. En fait, si je crois à un sens à la vie, je ne sais pas vraiment s’il se trouve dans le passé, le présent, le futur ? Un peu des trois à la fois ? Ou dans le mouvement qui sublime les trois ? Merci aussi de ce joli mot : « le film va jusqu’au bord de la peinture… » Artiste-peintre il y a longtemps, ces films sont aussi une manière de peindre pour moi, de continuer cette pratique autrement, par la composition des films-tableaux mais aussi par la matière picturale parfois impressionniste ou plus expressionniste, voire abstraite à travers la texture des images…
Une pause, des corps en Élan, un ciel vers lequel nous allons tous avec nos hésitations nos bonds en avant puis nos arrêts figés ? Un jeu! La vie serait elle un grand jeu? Si l’on pouvait avoir cette joie toujours plus haut! Elle défilerait à travers nous sans drame? Soleil !
Un bond après l’autre, un arrêt après l’autre, il pourrait s’agir d’un jeu avec le soleil en ligne de mire. La grisaille nous fait souvent perdre le sens qu’aurait ce jeu et l’ivresse nous permet parfois de le retrouver. Ces personnes l’ont manifestement compris… instinctivement.
Une danse collective face à la nature et à la ville … en avant en arrière, peut-être une représentation de l’humanité sur terre… ? Nous avançons, nous régressons, nous avançons de nouveau, nous nous trompons, nous recommençons encore!… vers un but pas tout à fait défini… Mais Il y a ce côté irréversible: notre impact sur la nature, le dérèglement climatique pour lequel nous ne pouvons revenir en arrière. Le disque s’enraye ou alors les musiques s’entrechoquent, se mélangent en mode inversé… un jeu innocent mais révélateur finalement de l’action humaine dans l’hésitation permanente dont la conséquence sera la survie ou non de notre monde. (Vais trop loin non?😅🤣🫣)!
Voilà un point de vue existentiel qui pourrait parfaitement s’accorder avec les enjeux du moment qui donnent à ce jeu un aspect plus catastrophique. Mais au fond, il y a autant de joie que de désespoir dans toute action. Nous agissons et réagissons souvent par vase communiquant. Le jeu dans l’ivresse est-il une réponse au sentiment morbide qui traverse notre époque ? L’être humain joue par nature, le jeu pour l’historien J. Huizinga serait même le fondement de toute société (homo ludens). Le jeu est-il aussi un exutoire, une façon de conjurer le mal, de s’évader ? Enfant, le jeu nous permet de grandir. Puis, l’âge avançant, il se fait plus discret sauf pour ceux qui restent des enfants dans leur tête et à qui on reprochera ce fait… Il y a aussi la joie collective comme dans cette scène, quelque chose de l’ordre d’une énergie en partage et qui grossit par stimulation et l’ivresse ! L’ivresse n’est pas forcément la joie mais il permet quand même de faire sauter les verrous de la peur, des affres sombres de la conscience pour permettre à un rayon de lumière de percer, à l’intérieur comme à l’extérieur de soi. Le soleil pourrait être l’incarnation d’un événement magique, magnifique dans la couche épaisse et noire de notre temps… Et finalement j’en viens à me dire que ce jeu n’est pas si anodin qu’il n’y parait. Pourquoi dit-on 123 soleil ? Le soleil c’est l’individu isolé face à d’autres qui tentent de le rejoindre dans une course où l’immobilité est une façon de tester notre équilibre dans le déséquilibre. Devenir le soleil demande de la persévérance et des aptitudes à relever le défi des paradoxes ! (moi aussi je vais trop loin et c’est ça qui est bien ;) Merci Guillaume.
@@christopheschaeffermovies complètement ! Le jeu permet un retour à l’enfance et en même il n’est pas anodin. Dans le monde animal, c’est souvent un entraînement à la survie. On aime retourner à cet état où tout paraît plus simple. C’est comme un rappel qu’il faut être heureux d’être en vie. Ça nous libère des tracas même provisoirement. L’image est belle dans ce jeu, on essaie de se rapprocher du soleil, d’un certain bien être… en même temps c’est l’image simplifiée de l’ambition de l’être d’aller d’un point A à un point B… certains échouent, d’autres y parviennent… on retenté sa chance et on recommence. Il faut bien réfléchir ton film!😂👍🙏
Le premier mot qui m'est venu: vertige. Presque un malaise intérieur. Cela me fait toucher du doigt encore une fois la notion d'attentes et d'idées reçues: comment un ciel annonciateur d'immensité, de sacré et de plénitude peut-il être accompagné de sons saturés, de musique "hard", alors qu'un banal jeu entre amis se retrouve couronné d'un concerto de Mozart...? Mon mental n'arrivait pas à décoder ce qu'il percevait comme une contradiction entre les sensations de beauté et d'éternité, et les images auxquelles elles étaient rattachées. Comme si la "réalité" (ou disons les cases dans lesquelles nous tentons chacun de faire rentrer nos perceptions et nos compréhensions) était inversée, perturbée par rapport à une forme de conventions symboliques pré-conçues. Lorsque j'ai enfin pu lâcher la tentative de comprendre un éventuel message, je me suis sentie baignée dans cette immensité et cette éternité suggérées par le ciel, le ralenti, la superposition des images, les musiques. Accepter le vertige, sans parachute... Wouahou... Je n'y comprenais peut-être plus rien mais c'était divinement beau. Et tout était là: le mouvement et l'immobilité, le neuf et l'ancien, la nature et la ville, la couleur et le noir & blanc, la douceur et la saturation sonores, les différents âges de la vie, l'harmonie et la dissonance... Tout ce que nous retrouvons finalement dans le monde et en nous-même, au-delà des normes et des cases pré-établies. Magnifique. Merci pour cette destination de très haut-vol en effet, que je n'aurais pas imaginé toucher devant mon écran! :) Ça promet pour 2024... ;)
Merci Béatrice. Ah ce bon vieux mental ! Il veille au grain, au dérapage incontrôlé. L’image du parachute est parlante. En même temps, qui se jetterait dans le vide sans s’assurer de sa survie ? Ce mental est-il donc notre allié ? Par certains côtés, il faut bien le reconnaître… Et d’ailleurs, ne le séparons pas de nous comme une entité à combattre puisqu’il est tout ce que nous créons en nous-même, donc ce serait doublement se maltraiter. Mais quand même, il nous joue des tours, surtout si on le met à l’épreuve. L’attente au sens de l’anticipation est ce qui donne des repères dans notre monde : on s’attend à quelque chose en lien aux schémas imprimés (« cases pré-établies ») dans notre appareil psychique et on anticipe cette venue comme ce qui garantie que la chose attendue sera bien au rendez-vous… L’attente doit être satisfaite puisqu’elle procure de la sécurité. Et puis patatras ! Autre chose arrive. L’attente est donc déçue. Elle peut même générer de la frustration, de l’incompréhension, de la colère voire un vertige. La sensation que quelque chose se dérobe... Il faut prendre très au sérieux ce vertige car c’est le signe d’une brèche, d’une ouverture. Le problème, c’est aussi l’inconfort. Disons-le : à moins d’être maso, il est légitime de chercher quelques plages rassurantes dans la vie qui déferle et d’ailleurs, le recherche d’inconfort pourrait être une façon d’entrer dans le confort par la réplication d’un système (re)connu. Comment donc faire face au « vrai » inconnu ? Ou Plutôt : comment permettre au vrai inconnu de nous toucher ? Autrement dit, comment vivre la chose pour la première fois, comme un art de l’enthousiasme ? … Poursuivons la réflexion en 2024 ;))
Merci Christophe . Des séquences cinématographiques toujours inattendues. 1.2.3. Soleil c’est, au départ, un jeu d’enfants. Si nous pouvions conserver l’innocence et l’imaginaire des enfants… Mais ils peuvent être cruels aussi. Franck V.
Merci Franck !
Oui, la joie dans le jeu et l’étonnement de l’enfant pourraient être un chemin.
Merci pour ce film. Je suis toujours fasciné par le rapport mobilité / immobilité et avec le ralenti, la sensation est encore sublimée. William A.
Merci... Le laps de temps où tout se passe.
Merci cher Christophe pour cette splendide chorégraphie, l'écriture du corps, la vraie ! Richard O.
Merci Richard. En corps et en corps...
Bravo ! Toujours un climat, une ambiance - images/thème/musique - réussie dans vos films... Marie-Stéphane V.
Merci de votre attachement et encouragement.
Merci Christophe, très beau ballet vers le soleil.. avec ses grisailles, ses arrêts sur images, son attraction.. j’en profite pour te souhaiter tous les soleils les plus doux fous hiboux pour cette année! Je t’embrasse! Margot
Merci Margot ! Le soleil est nouveau tous les jours… Chaque seconde est un rayon. Alors brûlons de tous nos feux ;)
Ce premier film en 2024, c'est toujours un régal. Jean-Paul B.
Merci pour les voeux d'encouragement ;)
1,2,3 soleil est l'histoire du mouvement de l'image arrêtée (les débuts du cinéma), d'un temps joyeux qui passe, de la terre qui tourne , d'une course à la vie à la mort, attrape moi si tu peux, le regard brouillé par la lumière qui décline sur la ville au rythme distordu d'une musique hors temps, des femmes vont à la conquête d'un soleil menacé à chaque instant par le voile d'un ciel d'orage... griserie d'un jeu d'enfin un instant de liberté... Eric B.
Merci Eric. Oui, il y a quelque chose qui évoque le temps… Comme si nous étions les pièces à l’intérieur d’une grande horloge. Nous qui courons, avançons, reculons, stationnons avec la menace d’être pris au piège, en flagrant délit de vie et de mort. Reste le jeu… Car au fond, tout ça n’est peut-être pas très sérieux. Le jeu d’atteindre l’horizon sans être vu avant que le soleil ne se cache… en révélant la nuit. Le jeu qui nous permet de rester vif et joyeux, malgré tout.
Votre film a quelque chose de nostalgique, entre le réel et l'imaginaire, le passé (sur lequel on se retourne) et le présent. Alain R.
La nostalgie est le propre de l'homme (Camus). Sans regard tourné vers le passé, difficile d'avancer... Elle est aussi une transcendance, telle que la décrite Jankélévitch. C'est une ouverture vers un ailleurs, un désir en résonance à ce qui n'est plus mais dont la trace produit la quête de l'infini.
Encore une très belle oeuvre, l’année commence fort et bien ! Serge S.
L'important, c'est de persévérer ;) Merci.
J'ai beaucoup aimé !!
Tu confirmes ton univers. J'ai même ri hahaha :) Soufiane G.
Drôle de jeu en effet ! Merci.
merci Christophe,
j’ai pensé à toi en voyant « Pierre, feuille, pistolet »
un documentaire filmé dans un mini-van, avec une imposante galerie de portraits ;
si t’as l’occasion de le voir … Jean-Paul A.
Merci Jean-Paul pour le partage.
Il se rapproche doublé
Comme ce cygne qui nage
Sur notre âme troublée
Qui à cet être s'ajoute
la tremblante image
de bonheur et de doute.
R, N, Rilke
(dans verger- poème 40 écrit en 1934)
Troublant non ?
Yannick
Rilke. Magnifique. La forme, c'est le fond qui remonte à la surface... Victor Hugo. Pas mal non plus ?
Merci beaucoup pour ce nouveau court métrage de ta part.
Il semble comme un jeu et en même temps une allégorie
sur notre temps : stop- go- stop- go- stop go.........!
J'ai presque l'impression que c'était une expérimentation
d'un groupe d'amies.
Pur hasard ?!
En tout cas ....
Le ciel induit un regard intemporel et vaste.
Le ralenti donne une perspective éloignée
émue....
Je dirais le film va jusqu'au bord de la peinture...
Mathias P.
Merci Mathias.
Pure hasard en effet… Un groupe de jeunes femmes un peu saoules et vraisemblablement anglaises ou hollandaises se sont mises à jouer à 123 soleil. La lumière était magnifique. Un moment de grâce. L’allégorie est bien vu de ta part. C’est en tout cas comme ça que je vois les choses avec autant de marches en avant, que d’arrêts et de retours en arrière. En fait, si je crois à un sens à la vie, je ne sais pas vraiment s’il se trouve dans le passé, le présent, le futur ? Un peu des trois à la fois ? Ou dans le mouvement qui sublime les trois ?
Merci aussi de ce joli mot : « le film va jusqu’au bord de la peinture… » Artiste-peintre il y a longtemps, ces films sont aussi une manière de peindre pour moi, de continuer cette pratique autrement, par la composition des films-tableaux mais aussi par la matière picturale parfois impressionniste ou plus expressionniste, voire abstraite à travers la texture des images…
Une pause, des corps en Élan, un ciel vers lequel nous allons tous avec nos hésitations nos bonds en avant puis nos arrêts figés ? Un jeu! La vie serait elle un grand jeu? Si l’on pouvait avoir cette joie toujours plus haut! Elle défilerait à travers nous sans drame? Soleil !
Un bond après l’autre, un arrêt après l’autre, il pourrait s’agir d’un jeu avec le soleil en ligne de mire. La grisaille nous fait souvent perdre le sens qu’aurait ce jeu et l’ivresse nous permet parfois de le retrouver. Ces personnes l’ont manifestement compris… instinctivement.
Merci pour ce joli petit film qui nous fait jouer quelques instants avant de basculer dans l'inconnu... Catherine E.
Derrière l'horizon, on ne sait pas ce qu'il y a mais le jeu en vaut la chandelle, non ?
Merci beaucoup pour ce nouveau petit film surprenant, où l'on reconnaît ton regard. Franck B.
Merci Franck. Regard en miroir...
Je me demandais pourquoi ce jeu s'appelle ainsi... je le comprends mieux maintenant.
Vos ciels sont outrageusement beaux ! Colette K.
Le ciel est joli comme un ange (A.R)
Film qui reflète si bien nos sentiments du moment... Benjamin F.
Dans le reflet il y a la possibilité de rêver.
Très beau et puis 1,2,3, soleil c'est mon idéal de vie :) Eugenia A.
Persévérons dans cet idéal !
Emporté par la mesure du concerto, moi aussi je suis en mode incrustation.
Nous sommes tous des crustacés !
Une danse collective face à la nature et à la ville … en avant en arrière, peut-être une représentation de l’humanité sur terre… ? Nous avançons, nous régressons, nous avançons de nouveau, nous nous trompons, nous recommençons encore!… vers un but pas tout à fait défini…
Mais Il y a ce côté irréversible: notre impact sur la nature, le dérèglement climatique pour lequel nous ne pouvons revenir en arrière. Le disque s’enraye ou alors les musiques s’entrechoquent, se mélangent en mode inversé… un jeu innocent mais révélateur finalement de l’action humaine dans l’hésitation permanente dont la conséquence sera la survie ou non de notre monde. (Vais trop loin non?😅🤣🫣)!
Voilà un point de vue existentiel qui pourrait parfaitement s’accorder avec les enjeux du moment qui donnent à ce jeu un aspect plus catastrophique. Mais au fond, il y a autant de joie que de désespoir dans toute action. Nous agissons et réagissons souvent par vase communiquant. Le jeu dans l’ivresse est-il une réponse au sentiment morbide qui traverse notre époque ? L’être humain joue par nature, le jeu pour l’historien J. Huizinga serait même le fondement de toute société (homo ludens). Le jeu est-il aussi un exutoire, une façon de conjurer le mal, de s’évader ? Enfant, le jeu nous permet de grandir. Puis, l’âge avançant, il se fait plus discret sauf pour ceux qui restent des enfants dans leur tête et à qui on reprochera ce fait… Il y a aussi la joie collective comme dans cette scène, quelque chose de l’ordre d’une énergie en partage et qui grossit par stimulation et l’ivresse ! L’ivresse n’est pas forcément la joie mais il permet quand même de faire sauter les verrous de la peur, des affres sombres de la conscience pour permettre à un rayon de lumière de percer, à l’intérieur comme à l’extérieur de soi. Le soleil pourrait être l’incarnation d’un événement magique, magnifique dans la couche épaisse et noire de notre temps… Et finalement j’en viens à me dire que ce jeu n’est pas si anodin qu’il n’y parait. Pourquoi dit-on 123 soleil ? Le soleil c’est l’individu isolé face à d’autres qui tentent de le rejoindre dans une course où l’immobilité est une façon de tester notre équilibre dans le déséquilibre. Devenir le soleil demande de la persévérance et des aptitudes à relever le défi des paradoxes ! (moi aussi je vais trop loin et c’est ça qui est bien ;) Merci Guillaume.
@@christopheschaeffermovies complètement ! Le jeu permet un retour à l’enfance et en même il n’est pas anodin. Dans le monde animal, c’est souvent un entraînement à la survie. On aime retourner à cet état où tout paraît plus simple. C’est comme un rappel qu’il faut être heureux d’être en vie. Ça nous libère des tracas même provisoirement. L’image est belle dans ce jeu, on essaie de se rapprocher du soleil, d’un certain bien être… en même temps c’est l’image simplifiée de l’ambition de l’être d’aller d’un point A à un point B… certains échouent, d’autres y parviennent… on retenté sa chance et on recommence.
Il faut bien réfléchir ton film!😂👍🙏
*fait
Ton style est de plus en plus affirmé, tu maitrises ton art ! Bertrand C.
Merci Bertrand.
Le premier mot qui m'est venu: vertige. Presque un malaise intérieur.
Cela me fait toucher du doigt encore une fois la notion d'attentes et d'idées reçues: comment un ciel annonciateur d'immensité, de sacré et de plénitude peut-il être accompagné de sons saturés, de musique "hard", alors qu'un banal jeu entre amis se retrouve couronné d'un concerto de Mozart...? Mon mental n'arrivait pas à décoder ce qu'il percevait comme une contradiction entre les sensations de beauté et d'éternité, et les images auxquelles elles étaient rattachées. Comme si la "réalité" (ou disons les cases dans lesquelles nous tentons chacun de faire rentrer nos perceptions et nos compréhensions) était inversée, perturbée par rapport à une forme de conventions symboliques pré-conçues.
Lorsque j'ai enfin pu lâcher la tentative de comprendre un éventuel message, je me suis sentie baignée dans cette immensité et cette éternité suggérées par le ciel, le ralenti, la superposition des images, les musiques.
Accepter le vertige, sans parachute... Wouahou... Je n'y comprenais peut-être plus rien mais c'était divinement beau.
Et tout était là: le mouvement et l'immobilité, le neuf et l'ancien, la nature et la ville, la couleur et le noir & blanc, la douceur et la saturation sonores, les différents âges de la vie, l'harmonie et la dissonance... Tout ce que nous retrouvons finalement dans le monde et en nous-même, au-delà des normes et des cases pré-établies.
Magnifique.
Merci pour cette destination de très haut-vol en effet, que je n'aurais pas imaginé toucher devant mon écran! :)
Ça promet pour 2024... ;)
Merci Béatrice. Ah ce bon vieux mental ! Il veille au grain, au dérapage incontrôlé. L’image du parachute est parlante. En même temps, qui se jetterait dans le vide sans s’assurer de sa survie ? Ce mental est-il donc notre allié ? Par certains côtés, il faut bien le reconnaître… Et d’ailleurs, ne le séparons pas de nous comme une entité à combattre puisqu’il est tout ce que nous créons en nous-même, donc ce serait doublement se maltraiter. Mais quand même, il nous joue des tours, surtout si on le met à l’épreuve. L’attente au sens de l’anticipation est ce qui donne des repères dans notre monde : on s’attend à quelque chose en lien aux schémas imprimés (« cases pré-établies ») dans notre appareil psychique et on anticipe cette venue comme ce qui garantie que la chose attendue sera bien au rendez-vous… L’attente doit être satisfaite puisqu’elle procure de la sécurité. Et puis patatras ! Autre chose arrive. L’attente est donc déçue. Elle peut même générer de la frustration, de l’incompréhension, de la colère voire un vertige. La sensation que quelque chose se dérobe... Il faut prendre très au sérieux ce vertige car c’est le signe d’une brèche, d’une ouverture. Le problème, c’est aussi l’inconfort. Disons-le : à moins d’être maso, il est légitime de chercher quelques plages rassurantes dans la vie qui déferle et d’ailleurs, le recherche d’inconfort pourrait être une façon d’entrer dans le confort par la réplication d’un système (re)connu. Comment donc faire face au « vrai » inconnu ? Ou Plutôt : comment permettre au vrai inconnu de nous toucher ? Autrement dit, comment vivre la chose pour la première fois, comme un art de l’enthousiasme ? … Poursuivons la réflexion en 2024 ;))
C une curiosité… N.A
propre au jeu... ?