Les vibrations de la vie, écoutons un seul instant les vibrations de ces montagnes, le chant magnétique puissants. Cette fontaine qui coule , aux rythmes des cloches qui sonnes le glas de notre destruction mère nature, pauvres ignorants que nous sommes, je finirai mon existence a tes cotés.Havre de paix, et de pureté !
@@ericarangois Bel hommage que vous rendez ici…. Ignorants, nous le sommes, c’est certain. Le seul savoir en somme ! Alors, pourquoi ne pas entrer en paix avec le monde et soi-même, au cours d’un songe irrésistible, au pied d’une montagne qui sonne l’appel du ciel ?
@@christopheschaeffermovies merci beaucoup, cela va s’en dire, je suis un inconditionnel depuis plus de 35 ans,randonneur, invétéré c’est le seul endroit où j’arrive à me ressourcer, me reconnecter à mère nature. cinq jours sans décrocher un mot, la connexion se refait d’elle-même, l’expérience est à chaque fois exceptionnel pour ma part…. Un havre de paix incontestable.
@ Comme je vous suis… mais plutôt à vélo de mon côté ;) Oui, se ressourcer, c’est important. Ressource et source… Il y a beaucoup d’eau dans mes films, souvent par le son : gouttes, eau qui ruisselle, etc. Du vent aussi. J’ai souvent besoin d’enraciner la situation ordinaire dans un élément naturel, comme une façon de ressourcer la situation elle-même, de lui donner une « charge » vitale, intemporelle, quasi mythologique. La nature apporte ici sa voie sans notre voix ou peut-être celle de l’intérieur, de l’intime, plus sensible qu’intelligible…
@@christopheschaeffermovies l’eau de la source primaire, synonyme de pureté et de vie, signification de revenir aux sources, certaines personnes, n’y voient que un moyen de dépassement personnel, la démarche spirituelle pour ma part est importante, j’apprécie beaucoup votre analyse.🙏🏻
@ Merci… Mais l’analyse vient de ce que vous mettez avant. Je crois en effet que le dépassement personnel est une terminologie à la mode comme cette notion de résilience employée à toutes les sauces. Ce n’est pas que ces notions ne soient pas fondamentales mais l’époque cherche à travers elles une façon de communiquer, voire de se faire valoir auprès des autres, ou pire : d’être dans le coup ! La démarche spirituelle est ce qu’il y a de plus profond et précieux, de plus nécessaire aussi (ma conviction) mais pas facile de trouver le chemin (ma conviction encore ;) Ce qui compte, du moins me semble-t-il, c’est d’engager la voie, ainsi de se rencontrer en-deçà de toute forme de paraître et de communication volontariste. Bref, tenter un peu de lâcher tout ça, cette armure qui faussement nous protège. Dans mes films, je cherche cet espace, ce dévoilement, cette ouverture…
Merci Christophe. J'apprécie beaucoup que tu continues à m'envoyer tes oeuvres nonobstant mes silences parfois si longs : merci du fond du coeur à toi. Je suis toujours scotché par tes films, que je regarde en conscience, en essayant de faire la part plus réduite au mental, qui voudrait sans cesse comprendre, expliquer les émotions qu'ils suscitent. C'est dur ! Je me demande : "pourquoi a-t-il donc fondu ces images ? la fleur rouge, c'est quoi ? c'était quel film ce personnage, romain ou pas ? pourquoi-sourit-elle face caméra au réveil, et ne fait-elle que jouer ce réveil ? l'eau poussée par le vent, ça signifie quoi, etc. etc. ? Misère du mental et de l'émotionnel qui se liguent pour combattre le coeur... Mais je vais regarder plusieurs fois afin de la faire mienne, peut-être ;) Eric D.
Merci cher Eric, de ton retour. En fait, tes mots sont d’une très grande honnêteté et d’une justesse incroyable. Car ce que tu soulèves ici dévoile la nature plus ou moins cachée de mes films. Faire confiance aux sens plutôt qu’à l’intellect ! Ce n’est pas une démarche volontariste de ma part, mais mon parcours m’a conduit progressivement à un certain lâcher prise avec la pensée, ce qui pour un philosophe n’est pas forcément chose simple ;) Toute la question est donc de pouvoir accepter ses émotions sans les catégoriser ou encore les juger. Juste être en présence avec… C’est une façon peut-être de vivre autrement nos expériences sensorielles et donc notre existence… ? Ces films m’apportent en tout cas personnellement cette possibilité. Et humblement, j’essaye de la faire partager. Mais grand merci de tes mots car ils ouvrent cet espace de dialogue entre le sensible et l’intelligible, et ce dialogue ne se refermera jamais car il est quelque part le moteur de notre existence. Ce que je peux te dire, en revanche, c’est qu’il n’y a aucune interprétation qui soit bonne ou mauvaise. Il y a ton interprétation. Chaque film le permet. Et s’il est réussi, beaucoup d’interprétations contradictoires existeront. Il ne faut pas se juger, ou maudire notre fonctionnement cérébral, qui, dans bien des cas, nous a permis aussi de nous maintenir debout. C’est sans doute un équilibre à trouver… il est vrai que la question de la compréhension est un filet pour les trapézistes que nous sommes de la pensée. L’histoire de l’humanité est l’histoire de vouloir comprendre qui nous sommes, où nous sommes, et ce que nous allons devenir après la mort. Et c’est là, tout le problème : la compréhension nous lâche au moment où nous en aurions le plus besoin… comprendre la mort… donc lâcher, c’est le maître mot… pour accepter quelque chose qui est de l’ordre de l’incompréhensible. Entre nous, c’est le sujet du film… ;)
Hello! J'ai regardé et apprécié! Mais c est tourné où? Je vs demande car ça me parle drôlement ces paysages mais aussi ce sentiment de disparition. Tout de bon, Varécy
Merci du retour… C’est tourné dans les Alpes du Sud, côté italien, à la frontière, en fait. Le sentiment de disparition ou s’évader par le songe au pied des montagnes…
c'est drôle je venais juste de lire un article dans "l'époque" du Monde de ce we " y a un esprit dans mon ordi" quand je "tombe" sur ce Songe là ! Alors lorsque la lumière apparait suivie d'une musique d'un autre monde je vois immédiatement des fantômes apparaitre la couleur la vallée l’eau les bégonias les fantômes deviennent paysages Graves sortis d’un manga japonais Underwater un village immergé la cascade magique passer d’un monde à l’autre les esprits partout d’un Songe à l’autre comment ici une crypte foi naissante un Christ agonisant passage les vivants les morts la disparition l’effacement voies possibles vers l’eau delà de l’image du réel et comment ne pas penser au marcheur de Sils Maria à la trace laissée sur le flanc de la montagne dans les pensées du monde tout se bouscule Christophe merci pour les bégonias.
Mais je t’en prie. Dites-le avec des fleurs, n’est-ce pas ? Des bégonias ou des iris pour voir l’autre monde, ou peut-être des chrysanthèmes si l’on quitte celui-ci. Tout est toujours une question de point de vue, de bouquet final. Derrière cette rêverie apparente sous la forme d’un songe, je me demande si la mort ne rôde pas quelque part comme dans la fugace apparition du personnage principal du Septième Sceau de Bergman… A voir. A humer selon l’humeur.
Petite question qui me vient d’un observateur du film : la première image du film (avec le son grave), quelle est-elle ? Je veux dire : que vois-tu ? Merci…
Merci… un doute a surgi tout à coup suite à un retour. Mais un doute qui crée également du sens. L’ambiguïté, la frontière, l’entrelacement… entre visage et paysage.
@@christopheschaeffermovies combien de visages, combien de paysages avons nous vu dans l’éblouissement d’une image, il suffit de fermer les yeux ou de regarder tes films !
J’me lance! Ton film est différent des autres que tu as pu faire avant. Il n’est pas centré sur des personnages même s’il en apparaît brièvement. C’est un songe mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que finalement la réalité n’est pas un songe également? Ce que nous nommons réalité est en fait un univers perçu par nos sens. Ou capté. On peut dire filtré en fonction de la sensibilité de chacun. Le rêve est paradoxalement une forme de réalité finalement, où sont les règles , existent-elles d’ailleurs? Le songe est une façon de percevoir une réalité de manière personnelle. La réalité que nous percevons n’est certainement pas la réalité universelle mais une perception parmi d’autres de cette réalité. Ton film parle également du temps , du néant , de la substance qui fait que nous existons. L’eau. Les hommes ou femmes vont et viennent sur cette terre puis disparaissent. Cette terre va disparaître également. Nous vivons nos périodes d’existence d’une pluralité de manières subies ou non selon les époques. Tu ajoutes également l’aspect spirituel religieux avec l’image de cette église et le son . Peut-être est-ce une représentation de la quête des hommes à donner un sens à leur vie? Un cadre religieux qui avait pour fonction de créer une unité et des valeurs pour la cimenter afin d’éviter le chaos? Une réponse à des règles d’une nature brute et d’une finalité inéluctable … la mort.
Bien lancé ! Merci Guillaume. D’abord en effet l’écriture de ce film diffère des autres. Mon approche est davantage tournée vers une dramaturgie qu’une situation instantanée, fulgurante. Je capte l’instant ici mais pas que… C’est l’idée de construire un récit à travers ce songe. Je te rejoins complètement quand tu dis que ce nous nommons réalité est le produit de nos sens. Mais la réalité est très complexe à définir (les philosophes à travers les âges s’y sont cassés les dents). C’est une question de perception ou/et de conception. Il y a la réalité à la surface, celle que nos sens nous donnent et la réalité par exemple des physiciens, à travers l’atome qui constitue la matière, là où nos sens sont incapables de s’y rendre sans instruments (cas de la physique quantique). Parle-t-on alors d’une même réalité ? Pour autant, la réalité de nos sens porte peut-être en elle-même une profondeur que nous ne percevons pas au premier abord mais qui fait son chemin et qui nous relie à une réalité ultime. Le songe est peut être le miroir de cette possibilité, une frontière entre le visible et l’invisible, entre ce qui est perçu par nos sens et ce qui ne l’est pas ? Oui, le film parle de la mort sous une forme relativement détachée et apaisante ? L’élément religieux tiré du 7e sceau de Bergman dont la mort est incarnée par un personnage (je te conseille de voir le film si ce n’est déjà fait) est une image entrelacée au décor naturel de la montagne comme une façon de la relier au ciel, donc à la question de dieu, mais plus encore au mystère, à l’inconnu… Qu’il est difficile de disparaître après avoir vécu sur cette terre sans trop savoir pourquoi nous nous y sommes retrouvés ! Il y a quelque chose d’irréel à s’imaginer qu’un jour jour, ce sera le néant et rien d’autre, que notre vie s’arrête ici dont le seul sens aura été d’exister par le phénomène de notre conscience… Dieu en ce sens me semble une hypothèse tout à fait recevable et légitime pour imaginer le jour d’après !! Merci Guillaume de ton retour comme toujours très apprécié. Une petite question : que vois-tu dans la première image du film ? J’ai eu un retour sur le film qui m’a surpris car ce que je croyais évident ne l’était pas du tout pour la personne… Donc merci à toi.
@@christopheschaeffermovies tes films suscitent toujours beaucoup de réflexions et c’est très enrichissant de te lire! Merci! La première image, je me suis fait avoir au début, je n’ai pas perçu tout de suite le profile de cette personne qui dormait ! J’ai cru à un moment qu’il s’agissait du ciel en surexposition avec des plantes autour qui bougeaient au gré du vent! 😂 mais j’ai pigé peu de temps après !
@@notimageyet Merci ! Tu as donc bien perçu le visage. Il s’agit en effet de la personne qu’on voit se relever à la fin du film. C’est son profil, oui. Quelqu’un qui a vu le film n’a pas vu le visage et a cru que c’était un paysage dans le ciel, ce qui ne l’a pas empêché de beaucoup apprécier le film… Entre le visage et le paysage, il n’y a qu’un pas. Mais je me demandais tout de même si cette perception était différente pour toi. Ta réponse me comble absolument car j’aime bien l’ambiguïté entre les deux, une façon de prêter attention, d’y revenir, mais dans la mesure où j’ai construit l’image pour permettre la perception d’un visage de profil (en lien avec la fin), j’aurais trouvé dommage qu’on ne puisse pas le percevoir même si le film « fonctionne » apparemment sans ça. Pour moi, c’était évident parce qu’il y a l’intention derrière mais pour quelqu’un qui découvre le film (surtout que c’est la première image), c’est une autre histoire. Bref, grand merci ! Car tu me permets de valider ce que j’ai voulu faire. Et c’est aussi très enrichissant de te lire !! Merci.
@ c’est clair que c’est compliqué de bien doser ce qu’on veut montrer ou juste laisser entrevoir… pas facile, des fois j’essaie d’être subtile mais les gens ne comprennent pas forcément ce que je voulais dire!🤣 ou les références passent inaperçues !! 🫣
C’est exactement ça, une question d’équilibre de dosage. Il ne faut jamais complètement considérer que les gens vont poser un regard fin et subtil au départ. C’est toi qui dois leur amener cette possibilité au fur et à mesure. C’est comme un écrivain, à force de retravailler ses phrases, il finit parfois par oublier le principal à savoir le sujet et les présupposés, donc on ne comprend plus rien à la fin !! Donc toujours essayer, et c’est ce que j’essaie de faire, ou du moins je me le dis tout le temps, de revisiter la chose comme si c’était la première fois et de bien se rappeler là où tu veux aller… même si la forme poétique permet de se situer en dehors du cadre de compréhension. Mais l’idée principale, c’est que les gens ne lâchent pas l’histoire, le film ou le poème… donc bien faire attention où on situe le curseur entre le visible et l’invisible, l’incompréhension et la compréhension, le sensible et l’intelligible, etc.
Merci Patrice. Entre le songe et la réalité il n’y a qu’un monde ? L’entrelacement des images du 7e sceau dans la montagne est une invitation à penser l’eau-delà…
Je ne puis dire que l’oeuvre est facile à saisir. Il y a une oscillation entre abstraction et réalisme… l’auteur sait où il va… mais sait-il ou il nous mêne ? Peu importe ! Nous voici dans la divinité : L’anagrame de songe n’est t-il pas « Gnose »... N A
Bien vu pour l’anagramme. Acte manqué de mon côté… mais c’est peut-être ça dans le sens alchimique : Pour l'alchimiste traditionnel, l'oratoire et le laboratoire sont toujours indissolublement liés : l'originalité de la gnose alchimique, c'est qu'elle s'appuie sur une correspondance absolue entre les étapes de l'illumination et les opérations matérielles successives. Merci !
j'adore ce film ! On s'écoule puis on disparaît. Et la puissance des montagnes derrière.
Bravo!!!
Merci ! Une expérience des hauteurs et du vertige ?
Merci beaucoup !!!
Et que votre film reçoive plein d’amour!!!
Gaston B.
Merci de votre souhait bienveillant !
Les vibrations de la vie, écoutons un seul instant les vibrations de ces montagnes, le chant magnétique puissants. Cette fontaine qui coule , aux rythmes des cloches qui sonnes le glas de notre destruction mère nature, pauvres ignorants que nous sommes, je finirai mon existence a tes cotés.Havre de paix, et de pureté !
@@ericarangois Bel hommage que vous rendez ici…. Ignorants, nous le sommes, c’est certain. Le seul savoir en somme ! Alors, pourquoi ne pas entrer en paix avec le monde et soi-même, au cours d’un songe irrésistible, au pied d’une montagne qui sonne l’appel du ciel ?
@@christopheschaeffermovies merci beaucoup, cela va s’en dire, je suis un inconditionnel depuis plus de 35 ans,randonneur, invétéré c’est le seul endroit où j’arrive à me ressourcer, me reconnecter à mère nature. cinq jours sans décrocher un mot, la connexion se refait d’elle-même, l’expérience est à chaque fois exceptionnel pour ma part…. Un havre de paix incontestable.
@ Comme je vous suis… mais plutôt à vélo de mon côté ;) Oui, se ressourcer, c’est important. Ressource et source… Il y a beaucoup d’eau dans mes films, souvent par le son : gouttes, eau qui ruisselle, etc. Du vent aussi. J’ai souvent besoin d’enraciner la situation ordinaire dans un élément naturel, comme une façon de ressourcer la situation elle-même, de lui donner une « charge » vitale, intemporelle, quasi mythologique. La nature apporte ici sa voie sans notre voix ou peut-être celle de l’intérieur, de l’intime, plus sensible qu’intelligible…
@@christopheschaeffermovies l’eau de la source primaire, synonyme de pureté et de vie, signification de revenir aux sources, certaines personnes, n’y voient que un moyen de dépassement personnel, la démarche spirituelle pour ma part est importante, j’apprécie beaucoup votre analyse.🙏🏻
@ Merci… Mais l’analyse vient de ce que vous mettez avant. Je crois en effet que le dépassement personnel est une terminologie à la mode comme cette notion de résilience employée à toutes les sauces. Ce n’est pas que ces notions ne soient pas fondamentales mais l’époque cherche à travers elles une façon de communiquer, voire de se faire valoir auprès des autres, ou pire : d’être dans le coup ! La démarche spirituelle est ce qu’il y a de plus profond et précieux, de plus nécessaire aussi (ma conviction) mais pas facile de trouver le chemin (ma conviction encore ;) Ce qui compte, du moins me semble-t-il, c’est d’engager la voie, ainsi de se rencontrer en-deçà de toute forme de paraître et de communication volontariste. Bref, tenter un peu de lâcher tout ça, cette armure qui faussement nous protège. Dans mes films, je cherche cet espace, ce dévoilement, cette ouverture…
Merci pour ce moment d’apaisement en ces temps mouvementés.
Arnaud M.
Merci Arnaud.
C’est certain. Le songe peut être salutaire…
Merci Christophe. J'apprécie beaucoup que tu continues à m'envoyer tes oeuvres nonobstant mes silences parfois si longs : merci du fond du coeur à toi.
Je suis toujours scotché par tes films, que je regarde en conscience, en essayant de faire la part plus réduite au mental, qui voudrait sans cesse comprendre, expliquer les émotions qu'ils suscitent.
C'est dur !
Je me demande : "pourquoi a-t-il donc fondu ces images ? la fleur rouge, c'est quoi ? c'était quel film ce personnage, romain ou pas ? pourquoi-sourit-elle face caméra au réveil, et ne fait-elle que jouer ce réveil ? l'eau poussée par le vent, ça signifie quoi, etc. etc. ?
Misère du mental et de l'émotionnel qui se liguent pour combattre le coeur...
Mais je vais regarder plusieurs fois afin de la faire mienne, peut-être ;)
Eric D.
Merci cher Eric, de ton retour.
En fait, tes mots sont d’une très grande honnêteté et d’une justesse incroyable. Car ce que tu soulèves ici dévoile la nature plus ou moins cachée de mes films. Faire confiance aux sens plutôt qu’à l’intellect ! Ce n’est pas une démarche volontariste de ma part, mais mon parcours m’a conduit progressivement à un certain lâcher prise avec la pensée, ce qui pour un philosophe n’est pas forcément chose simple ;) Toute la question est donc de pouvoir accepter ses émotions sans les catégoriser ou encore les juger. Juste être en présence avec… C’est une façon peut-être de vivre autrement nos expériences sensorielles et donc notre existence… ? Ces films m’apportent en tout cas personnellement cette possibilité. Et humblement, j’essaye de la faire partager. Mais grand merci de tes mots car ils ouvrent cet espace de dialogue entre le sensible et l’intelligible, et ce dialogue ne se refermera jamais car il est quelque part le moteur de notre existence.
Ce que je peux te dire, en revanche, c’est qu’il n’y a aucune interprétation qui soit bonne ou mauvaise. Il y a ton interprétation. Chaque film le permet. Et s’il est réussi, beaucoup d’interprétations contradictoires existeront. Il ne faut pas se juger, ou maudire notre fonctionnement cérébral, qui, dans bien des cas, nous a permis aussi de nous maintenir debout. C’est sans doute un équilibre à trouver… il est vrai que la question de la compréhension est un filet pour les trapézistes que nous sommes de la pensée. L’histoire de l’humanité est l’histoire de vouloir comprendre qui nous sommes, où nous sommes, et ce que nous allons devenir après la mort. Et c’est là, tout le problème : la compréhension nous lâche au moment où nous en aurions le plus besoin… comprendre la mort… donc lâcher, c’est le maître mot… pour accepter quelque chose qui est de l’ordre de l’incompréhensible.
Entre nous, c’est le sujet du film… ;)
Beauté d'un plein été où seuls les humains paraissent éphémères. Souhaitons que la source ne se tarisse jamais !
Oui, les montagnes semblent plus éternelles que nous les humains… ! La source est pleine de ressources. Merci Colette.
Hello!
J'ai regardé et apprécié!
Mais c est tourné où?
Je vs demande car ça me parle drôlement ces paysages mais aussi ce sentiment de disparition.
Tout de bon,
Varécy
Merci du retour…
C’est tourné dans les Alpes du Sud, côté italien, à la frontière, en fait.
Le sentiment de disparition ou s’évader par le songe au pied des montagnes…
Merci, cela remet un peu d’été au coeur de la grisaille.
C’est où ?
Serge S.
Alpes du sud, côté italien...
Meetings at the edge
and inbetween
water drops
and clouds forever
dreaming
Herb E.
Thanks for poem.
merci Christophe ;
le temps s’écoule
et l’air disparait
pour le menSonge
au bord du casque
amitiés, jpaul
Merci pour le poème en résonance…
c'est drôle je venais juste de lire un article dans "l'époque" du Monde de ce we " y a un esprit dans mon ordi" quand je "tombe" sur ce Songe là ! Alors lorsque la lumière apparait suivie d'une musique d'un autre monde je vois immédiatement des fantômes apparaitre la couleur la vallée l’eau les bégonias les fantômes deviennent paysages Graves sortis d’un manga japonais Underwater un village immergé la cascade magique passer d’un monde à l’autre les esprits partout d’un Songe à l’autre comment ici une crypte foi naissante un Christ agonisant passage les vivants les morts la disparition l’effacement voies possibles vers l’eau delà de l’image du réel et comment ne pas penser au marcheur de Sils Maria à la trace laissée sur le flanc de la montagne dans les pensées du monde tout se bouscule Christophe merci pour les bégonias.
Mais je t’en prie. Dites-le avec des fleurs, n’est-ce pas ? Des bégonias ou des iris pour voir l’autre monde, ou peut-être des chrysanthèmes si l’on quitte celui-ci. Tout est toujours une question de point de vue, de bouquet final. Derrière cette rêverie apparente sous la forme d’un songe, je me demande si la mort ne rôde pas quelque part comme dans la fugace apparition du personnage principal du Septième Sceau de Bergman… A voir. A humer selon l’humeur.
Petite question qui me vient d’un observateur du film : la première image du film (avec le son grave), quelle est-elle ? Je veux dire : que vois-tu ? Merci…
@@christopheschaeffermovies le fantôme ! le visage de cette femme couchée sur le banc qui surgit de la lumière
Merci… un doute a surgi tout à coup suite à un retour. Mais un doute qui crée également du sens. L’ambiguïté, la frontière, l’entrelacement… entre visage et paysage.
@@christopheschaeffermovies combien de visages, combien de paysages avons nous vu dans l’éblouissement d’une image, il suffit de fermer les yeux ou de regarder tes films !
J’me lance!
Ton film est différent des autres que tu as pu faire avant. Il n’est pas centré sur des personnages même s’il en apparaît brièvement. C’est un songe mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que finalement la réalité n’est pas un songe également? Ce que nous nommons réalité est en fait un univers perçu par nos sens. Ou capté. On peut dire filtré en fonction de la sensibilité de chacun. Le rêve est paradoxalement une forme de réalité finalement, où sont les règles , existent-elles d’ailleurs? Le songe est une façon de percevoir une réalité de manière personnelle. La réalité que nous percevons n’est certainement pas la réalité universelle mais une perception parmi d’autres de cette réalité. Ton film parle également du temps , du néant , de la substance qui fait que nous existons. L’eau. Les hommes ou femmes vont et viennent sur cette terre puis disparaissent. Cette terre va disparaître également. Nous vivons nos périodes d’existence d’une pluralité de manières subies ou non selon les époques. Tu ajoutes également l’aspect spirituel religieux avec l’image de cette église et le son . Peut-être est-ce une représentation de la quête des hommes à donner un sens à leur vie? Un cadre religieux qui avait pour fonction de créer une unité et des valeurs pour la cimenter afin d’éviter le chaos? Une réponse à des règles d’une nature brute et d’une finalité inéluctable … la mort.
Bien lancé ! Merci Guillaume. D’abord en effet l’écriture de ce film diffère des autres. Mon approche est davantage tournée vers une dramaturgie qu’une situation instantanée, fulgurante. Je capte l’instant ici mais pas que… C’est l’idée de construire un récit à travers ce songe. Je te rejoins complètement quand tu dis que ce nous nommons réalité est le produit de nos sens. Mais la réalité est très complexe à définir (les philosophes à travers les âges s’y sont cassés les dents). C’est une question de perception ou/et de conception. Il y a la réalité à la surface, celle que nos sens nous donnent et la réalité par exemple des physiciens, à travers l’atome qui constitue la matière, là où nos sens sont incapables de s’y rendre sans instruments (cas de la physique quantique). Parle-t-on alors d’une même réalité ? Pour autant, la réalité de nos sens porte peut-être en elle-même une profondeur que nous ne percevons pas au premier abord mais qui fait son chemin et qui nous relie à une réalité ultime. Le songe est peut être le miroir de cette possibilité, une frontière entre le visible et l’invisible, entre ce qui est perçu par nos sens et ce qui ne l’est pas ?
Oui, le film parle de la mort sous une forme relativement détachée et apaisante ? L’élément religieux tiré du 7e sceau de Bergman dont la mort est incarnée par un personnage (je te conseille de voir le film si ce n’est déjà fait) est une image entrelacée au décor naturel de la montagne comme une façon de la relier au ciel, donc à la question de dieu, mais plus encore au mystère, à l’inconnu… Qu’il est difficile de disparaître après avoir vécu sur cette terre sans trop savoir pourquoi nous nous y sommes retrouvés ! Il y a quelque chose d’irréel à s’imaginer qu’un jour jour, ce sera le néant et rien d’autre, que notre vie s’arrête ici dont le seul sens aura été d’exister par le phénomène de notre conscience… Dieu en ce sens me semble une hypothèse tout à fait recevable et légitime pour imaginer le jour d’après !! Merci Guillaume de ton retour comme toujours très apprécié. Une petite question : que vois-tu dans la première image du film ? J’ai eu un retour sur le film qui m’a surpris car ce que je croyais évident ne l’était pas du tout pour la personne… Donc merci à toi.
@@christopheschaeffermovies tes films suscitent toujours beaucoup de réflexions et c’est très enrichissant de te lire! Merci!
La première image, je me suis fait avoir au début, je n’ai pas perçu tout de suite le profile de cette personne qui dormait ! J’ai cru à un moment qu’il s’agissait du ciel en surexposition avec des plantes autour qui bougeaient au gré du vent! 😂 mais j’ai pigé peu de temps après !
@@notimageyet Merci ! Tu as donc bien perçu le visage. Il s’agit en effet de la personne qu’on voit se relever à la fin du film. C’est son profil, oui. Quelqu’un qui a vu le film n’a pas vu le visage et a cru que c’était un paysage dans le ciel, ce qui ne l’a pas empêché de beaucoup apprécier le film… Entre le visage et le paysage, il n’y a qu’un pas. Mais je me demandais tout de même si cette perception était différente pour toi. Ta réponse me comble absolument car j’aime bien l’ambiguïté entre les deux, une façon de prêter attention, d’y revenir, mais dans la mesure où j’ai construit l’image pour permettre la perception d’un visage de profil (en lien avec la fin), j’aurais trouvé dommage qu’on ne puisse pas le percevoir même si le film « fonctionne » apparemment sans ça.
Pour moi, c’était évident parce qu’il y a l’intention derrière mais pour quelqu’un qui découvre le film (surtout que c’est la première image), c’est une autre histoire. Bref, grand merci ! Car tu me permets de valider ce que j’ai voulu faire.
Et c’est aussi très enrichissant de te lire !! Merci.
@ c’est clair que c’est compliqué de bien doser ce qu’on veut montrer ou juste laisser entrevoir… pas facile, des fois j’essaie d’être subtile mais les gens ne comprennent pas forcément ce que je voulais dire!🤣 ou les références passent inaperçues !! 🫣
C’est exactement ça, une question d’équilibre de dosage. Il ne faut jamais complètement considérer que les gens vont poser un regard fin et subtil au départ. C’est toi qui dois leur amener cette possibilité au fur et à mesure. C’est comme un écrivain, à force de retravailler ses phrases, il finit parfois par oublier le principal à savoir le sujet et les présupposés, donc on ne comprend plus rien à la fin !! Donc toujours essayer, et c’est ce que j’essaie de faire, ou du moins je me le dis tout le temps, de revisiter la chose comme si c’était la première fois et de bien se rappeler là où tu veux aller… même si la forme poétique permet de se situer en dehors du cadre de compréhension. Mais l’idée principale, c’est que les gens ne lâchent pas l’histoire, le film ou le poème… donc bien faire attention où on situe le curseur entre le visible et l’invisible, l’incompréhension et la compréhension, le sensible et l’intelligible, etc.
C’est pour moi une opposition d’ambiances qui finissent par se rencontrer. Avec en prime le 7e sceau…
Patrice M.
Merci Patrice.
Entre le songe et la réalité il n’y a qu’un monde ?
L’entrelacement des images du 7e sceau dans la montagne est une invitation à penser l’eau-delà…
C'est un de tes films que je préfère
Gérard N.
Merci Gérard ! Film important pour moi. Avec une évolution dans l’écriture et la proposition. Donc c'est encourageant.
Je ne puis dire que l’oeuvre est facile à saisir.
Il y a une oscillation entre abstraction et réalisme… l’auteur sait où il va… mais sait-il ou il nous mêne ?
Peu importe ! Nous voici dans la divinité : L’anagrame de songe n’est t-il pas « Gnose »...
N A
Bien vu pour l’anagramme. Acte manqué de mon côté… mais c’est peut-être ça dans le sens alchimique : Pour l'alchimiste traditionnel, l'oratoire et le laboratoire sont toujours indissolublement liés : l'originalité de la gnose alchimique, c'est qu'elle s'appuie sur une correspondance absolue entre les étapes de l'illumination et les opérations matérielles successives.
Merci !