Très troublant. Aux abords d’un fantastique moderne. C’est comme la mise à nu de l’imaginaire d’une rêveuse éveillée. Presqu’un court métrage, en effet. avec un long métrage, avec un bon scénario, tu seras probablement l’un des cinéastes d’une nouvelle génération. Alain R.
Méditation cardiaque et houleuse aux couleurs de Paris Texas ! Elle semble envahie et peu à l'écoute de sa respiration... c'est souvent comme ça méditer, on ne choisit pas les images qui nous traversent mais elle aime les films intéressants avec des images fortes. Ça m'a donné envie de le revoir ! Yannick L.
C'est une allégorie introspection tout çà. J'ai vécu un truc cette semaine où je suis sorti de mes peurs en attendant que çà se termine. Puis je suis resté vivant enfin en principe çà à l'air. Barcelone Paris ou Paris Texas ce n'est qu'une question d'opportunité, de chance ou pas. Très beau rythme dans la succession des tableaux Christophe. J'ai Aimé
Il faut saisir au vol la possibilité de rester en vie… ici et ailleurs. Dans le miroir il y a un monde, le nôtre avec des zones de lumière et d’ombre inexploitées. La peur est partout et si on en sort, le voyage s’annonce chanceux, et riche aussi de découvertes. Merci Mario.
J'ai bien aimé dans la foulée de cette Méditation l'espièglerie de Vol et la possibilité de cette vitesse des Deux ! Quant à cette surimpression de Méditation - je me suis demandé avec mélancolie pourquoi la beauté que l'on traverse ainsi est toujours un peu éprouvante... Marie-Noëlle A.
Merci de votre retour… A propos de votre questionnement : peut-être parce que la beauté est fugace, qu’elle est une image douce qui émerge du souvenir, et donc peine à se maintenir dans le présent ?
Je viens de regarder le film. Un de ceux que j’ai préférés de vous. Les surimpressions en couleur derrière cette image presque fixe. Et cette vision de voitures brûlées. Mélange de calme et de violence pétrifiée… Patrice M.
merci Christophe pour ce bon moment vécu en regardant ces belles superpositions/suggestions d’images, qui nous font « résonner » intérieurement (ah, le coeur) en de nombreuses pensées empruntant les multiples sentiers de notre imagination … Et effectivement on dirait que tu abordes un nouveau format, je suis curieux de te suivre. Jean-Paul A.
Merci Jean-Paul. C’est très encourageant de ta part… J’allonge le format en effet. J’expérimente ;) Tu connais ça en musique. Il y a des écritures qui se prêtent à différents jeux. Il faut trouver la justesse pour ne pas que ça s’épuise tout en restant radical, notamment sur la lenteur et le silence qui sont pour moi les enjeux artistiques d’aujourd’hui dans un monde où tout doit être rapide et rempli par peur d’ennuyer ou de se retrouver face à soi-même. Or sans le silence et la lenteur, il n’y pas de porte qui s’ouvre vers l’intérieur et donc de voyages possibles...
Je reçois régulièrement vos productions et je les visionne pour essayer de détecter les messages sous-jacents à ces images un peu ésotériques et lancinantes dans leur lenteur et leur musique de contrepoint, et avec des inspirations souvent inattendues. Merci pour ces envois qui bousculent un peu le train-train quotidien. Franck V.
Sur fond de battement de cœur ou de train en marche, les ombres et les images prennent lentement vie à l'arrière plan d'un portrait statique. Divers flash back évoquent la vie par le son, l'image et la couleur. D'autres plus tragiques comme les carcasses brûlées nous sensibilisent sur la mort et son irreversibilité. Dualité entre le monde vivant, mouvant, et le monde obscur et statique. La vie ne tenant qu'à un fil, celui du téléphone, et au seul organe qui nous anime, le cœur tant qu'il bat au rythme d'un métronome.
Étranges carcasses en effet découvertes au hasard d’une balade… Le temps qui passe. La rouille qui ronge. Mais il y a aussi quelque chose de tragiquement beau dans ce couple de voiture… comme un duo complice, amoureux, qui a trouvé le repos éternel dans la nature (parfois on s’en raconte des choses !). C’était une image insolite, l’une à côté de l’autre, prenant peu à peu la couleur du temps, de l’environnement au point de disparaître. Que reste-t-il de nos amours ? dit la chanson. Le souvenir, le voyage commun... La beauté réside peut-être ici, dans la trace éphémère qu’on laisse dans la mémoire des autres. Cette jeune femme au centre médite. Elle est envahie de souvenirs, d’images, de désirs, qui font écho à cet autre couple au bout du fil, dont la séparation est inéluctable. Puis tout s’efface, recommence à nouveau vers un ailleurs…
Merci Christophe pour ce regard passionnant sur la méditation! C'est un très beau film: les images, les cadrages, les sons, et le contenu bien sûr. :) Je n'ai pas vu le temps passer malgré sa "longueur"... Pas étonnant pour un tel sujet!? ;) Je trouve cette illustration de la méditation d'une grande justesse, à plusieurs égards. A commencer par l'approche "non conventionnelle", dans le sens où méditation signifie détente/bien-être/extase pour beaucoup de gens. Or la pratique nous montre qu'il s'agit aussi (et surtout?) d'observer et accueillir tout ce qui se présente en nous, que ce soit agréable ou pas. Pensées, émotions, sensations... Dans ce sens, notre protagoniste méditante fait face - les yeux ouverts donc avec courage et conscience? - à ce qui vit en elle à un instant T. Des parts d'elle-même qui s'expriment? Le souvenir d'une situation douloureuse? Des pensées obsessionnelles? La scène qui se joue en elle prend autant d'importance que la réalité physique dans laquelle elle se trouve car elle constitue une part de sa réalité intérieure à ce moment-là. Les sons des battements de coeur et des remous aquatiques nous font plonger avec elle dans ce monde intérieur où une forme de pression émotionnelle monte petit à petit... Le premier flash de la forêt apporte un peu d’apaisement: calme, soleil, chants d'oiseaux. Mais que font donc des carcasses de véhicules calcinés au milieu de ce havre de paix? Mon interprétation: cet espace "refuge" illustre notre être profond, notre présence inaltérable mais qui dans sa largesse peut contenir aussi des endroits abîmés ou bien jugés disharmonieux de nous-même et que nous ne voulons souvent pas voir. Les flashs de la forêt deviennent plus longs: elle est belle, cette forêt, même avec ces carcasses... Peut-être est-ce le retour récurrent à cet espace-refuge qui permet à notre méditante de supporter la pression émotionnelle qui augmente encore, avec les battements de coeur toujours plus forts? Puis silence, les larmes coulent, la pression redescend. On devine même un léger sourire sur les lèvres de la protagoniste? L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais non... La suite de la "scène au téléphone" nous montre peut-être que certaines choses qui vivent en nous restent présentes, même si nous y avons fait face. Nouvel "espace-refuge": du blé en herbe? Une page se tourne...? Ce qui change: notre posture intérieure face à ces "choses" plus ou moins douloureuses qui nous traversent. Nous ne sommes plus autant submergés par elles et pouvons donc goûter plus de détente face à la vie et entrevoir un nouvel élan sur la piste de décollage...? Les superpositions d'images en couleur et noir & blanc ainsi que les jeux de vitres (et de miroir?) illustrent pour moi la complexité de la réalité de chacun, elle-même composée de ce que l'on vit en soi et de ce que l'on perçoit de l'extérieur, coupé de prime abord. Méditer, n'est-ce pas rassembler peu à peu ces réalités intérieures et extérieures en les séparant tout d'abord pour les identifier, puis en les réunissant ensuite en nous-même du fait que nous réalisons que nous sommes ce qui englobe tout cela...? Sacré challenge que d'illustrer la méditation, bravo pour cette très belle réalisation!!
Quelle belle façon de parler de méditation ! Par la voie(x) de la profondeur. Il faut être courageux pour méditer car fini le tri sélectif entre l’appréciable et le non-appréciable… On doit faire face dorénavant à tout ce qu’on est, le bon et le moins bon (mais en fait, tout est bon, c’est ça le secret car le moins bon nous permet de travailler sur nous-même !). Rien à voir avec le développement personnel qui opère des choix stratégiques vis à vis de soi et des autres en évitant les zones d’ombre. Faire face va beaucoup plus loin que le petit enjeu personnel du bien-être, de la bulle protectrice. C’est un espace tellement plus vaste mais qui présente à chaque carrefour des mondes imprévisibles, donc qui déstabilisent. Le vrai guerrier n’est pas celui qui se montre invulnérable mais qui accepte sa fragilité et sa peur. Je trouve très juste ta façon d’interpréter ces « carcasses » dans la forêt. Dans chaque lieu, chaque espace-refuge, nous côtoyons nos abîmes. Le paradis est hanté par nos démons, à commencer par la séparation, le paradis perdu, celui que le temps engendre. Est-ce une illusion ? Est-ce une représentation mentale ? Le méditant tente le pari de l’instant et de l’ouverture au cœur de la confusion. Quelque chose peut aller alors se révéler : la détente dans une forme d’acceptation de toutes les contradictions. La scène que je préfère dans la transposition, c’est quand le personnage du film entre dans la carcasse pour se retrouver face au miroir. C’est-à-dire qu’elle pénètre son monde et sa vie qui lui renvoient son image dans un ailleurs. Pour moi, la méditation est le lieu de l’indéfini et de l’infini où les images résonnent entre elles et par elles-mêmes. L’interprétation fait partie de la conscience, mais le ressenti va plus loin car il brise les barrières conceptuelles. C’est ce que le cinéma produit par l’image et le son : une transposition du langage. Les mots écrits nous parlent mais en nous parlant, ils ont tendance créer des mondes séparés, sujet/objet, moi/toi, etc. Le cinéma par le mouvement qu’il produit et l’entremêlement des sens dépasse le circonscrit et l’opposition. Le paradoxe est résolu. La séparation aussi ?
Merci Christophe pour ton retour et pour ces approfondissements! Cela m'a amenée à d'autres investigations... A commencer par le paradis perdu. Je ne sais pas si j'ai bien compris ce que tu entendais par là mais du coup je me suis demandé si un paradis hanté par nos démons (ceux-ci étant pour moi des angles morts que nous n’avons pas encore vus et qui nous divisent intérieurement car nous coupent d’une partie de nous-même) était finalement vraiment le paradis ? Même si un paradis lisse, ou parfait, ne peut vraisemblablement pas exister, par contre, un « paradis » dans le sens où les démons et autres carcasses sont reconnus et ne constituent plus des obstacles à la relation avec nous-même ainsi qu’avec l’autre et le monde extérieur me semble presque atteignable. Mais j’idéalise peut-être… :) Mais peut-être ai-je mal compris le "paradis perdu" dont tu parles? Serait-il ici d'une nostalgie de la jeunesse puisque tu évoques le temps qui l'engendre? Quant à la notion de séparation (que tu connais par coeur), je la perçois pour l'instant comme un prisme quelque peu biaisé de notre perception humaine, tant que nous n’avons pas pris conscience que nous sommes probablement aussi « autre chose » que ce que nous percevons avec nos 5 sens. La méditation nous aide à l'identifier, l'accepter et peut-être à terme la dépasser dans le sens où elle ne nous limite plus. Même si nous avons conscience que nous sommes tous des individus uniques en même temps que reliés... C'est vrai, le cinéma nous aide à dépasser les limites et les paradoxes. Et j'ajouterais que pour que la « magie » opère au max, il nous faudrait toujours voir les (tes!) films en laissant notre mental au vestiaires, au moins pour un petit temps… ;) @@christopheschaeffermovies
Mais le paradis est juste ici, à nos pieds ! Sa perte est une illusion produite par une logique discursive qui énonce : l’être et le non-être. Donc une opposition, un dualisme fondamentale. Mais si l’on lâche un peu la discursivité (et qu’elle est tenace !), rien en fait n’est séparé. Mais c’est un problème pour la pensée puisqu’elle a la nécessité de distinguer, de séparer pour comprendre. Voilà le tragique ! J’aime bien ton approche par ces angles morts… où effectivement nous appréhendons des obstacles qui au cours d’un travail personnel et profond finissent par ne plus être séparés de nous. Se séparer de ses problèmes est non seulement impossible mais le procédé nourrit le problème lui-même. Donc il est urgent de bien régler son rétroviseur ou de se pencher un peu mieux sur la situation. On est au coeur de la méditation… Un voyage sans fin dont le chemin est le but. Quand j’évoquais le paradis perdu, c’était une référence à notre culture occidentale qui construit son réel sur une séparation originelle (pas seulement biblique), un temps avant le temps (illo tempore) où les êtres humains connaissent en quelque sorte l’extase. Donner une explication à ces phénomènes demanderait en fait qu’on plonge autant dans l’anthropologie historique que dans la psychanalyse où le sentiment de perte (dès lors qu’il y a naissance et conscience - donc du temps) produit des processus irréversibles de nostalgie (cf notamment Nietzsche « Le mythe de l’éternel retour », Jankélévitch « L’irréversible et la nostalgie »). La culture orientale par biais du bouddhisme a une approche totalement différente. La séparation est une illusion et tout le travail consiste à vivre l’instant, à renouer avec lui, dans l’ouverture de la conscience et du coeur. Autrement dit, atteindre l’éveil ! Tout un programme ;)
Merci pour ces éclaircissements sur l'origine de ce que j'ai entendu certains nommer la "Nostalgie de l'ailleurs" et que je trouve assez juste comme traduction de ce sentiment de perte. Ce qui nous amène à tout un tas de fuites potentielles pour tenter de le retrouver... Alors qu'en effet il est à portée de coeur et d'esprit. Mais même si c'est simple, ce n'est pas forcément facile! 🤔 Bon, ben "y a plus qu'à"...!! 🧘💃 @@christopheschaeffermovies
Très belles compositions d’images entrelacées! Paris Texas! N’est-ce pas? 😊 Je n’ai jamais vu le film mais ça donne envie! Je pense ici, que tu détournes l’histoire du film en y ajoutant cette jeune fille au centre de l’image. Elle est presque immobile, figée dans le temps, peut-être morte. Les images des épaves de voiture nous poussent à imaginer un drame. Ou plutôt l’annonce de celui-ci par cet homme au téléphone à cette femme bouleversée. Ou son rappel? Elle se regarde dans le miroir et y voit sa fille? Il y a une séparation par la mort, une séparation également entre cette femme et cet homme par cette vitre. Les battements de cœur s’accélèrent. Mais il n’y a plus que le souvenir. Le fil du téléphone est l’unique lien entre eux. Ils sont dans deux mondes différents. Le temps s’écoule comme le ruissellement de l’eau. Séparés mais liés paradoxalement.
Paris Texas, oui. Tu utilises un mot fort : « détourner ». Je ne sais pas s’il s’agit de ça. Transposer ? Peut-être. Pour moi, toute grande oeuvre est source d’un sens intarissable. Je ne fais que provoquer par l’image, la musique, le montage le surgissement de ce qui est là, déjà là. Tout se tient dans l’instant sans frontière spatio-temporelle. Ce que montre Wenders dans cette scène d’anthologie qui parle effectivement de séparation avec ce lien filaire et non physique, et ce visage enchâssé dans l’autre, je peux imaginer le saisir. Mais ce que je souhaiterais provoquer c’est un impensé, une façon de rendre compte de l’interpénétrabilité des choses de ce monde. Cette scène du film me bouleverse parce qu’elle parle effectivement de séparation, sujet fondamental de l’existence : mort symbolique ou physique. Cette séparation dont nous sommes tous le spectateur et l’acteur dans nos vies respectives nous pousse à trouver des voies alternatives. La méditation ? La création ? Qui sont des tentatives de renouer, de relier…
@@christopheschaeffermovies oui je me suis sans doute mal exprimé, je voulais dire que tu écrivais ou racontais une autre histoire à partir d’une première histoire en introduisant d’autres ingrédients. Il faudrait que je voie Paris Texas d’ailleurs pour pouvoir tout saisir ! Mais ton idée est vraiment géniale sur cette captation d’émotions affranchies totalement du temps et de l’espace. Tu crées un tableau en quelque sorte de cet instant, de cette sensation, du bouleversement que tu as éprouvé en regardant cette scène du film de Wenders. L’autre fois, j’ai vu passer un petit film de la vie de tous les jours en 1952 qui dure peut-être 30 secondes… recolorisé avec une musique contemporaine. Le film est tourné à bord d’une voiture, à l’arrière. La scène est pourtant complètement anodine… on voit juste des voitures qui nous suivent… on ne voit pas les personnes qui les conduisent. Et bien…, ça m’a bouleversé! J’ai ressenti comme un effet de vide total!… 1952… 7 ans après la fin de la guerre. La vie a repris… mais sans les gens morts pendant la guerre. Ces millions de gens. Cette musique combinée à cette image et cette date….Toutes ces personnes à qui on a privé de voir la suite à cause d’une guerre dont la stupidité dépasse tout. Toute cette descendance qui n’a jamais vu le jour… et la vie qui continue malgré tout. Ça m’a donné envie aussi de souligner cet instant dans un film… mais pas sur que j’y arrive…😭😅
La voiture remonte à l’enfance souvent. Il y a des souvenirs dans la boîte à gants, dans les vides poche et l’allume cigare ! Elle a véhiculé des émotions puissantes. Ce qui touche, c’est peut-être la perte au sens de l’Histoire collective confondue avec l’individuel. Ces carcasses m’ont troublé. Comme deux êtres qui se retrouvent ensemble dans le lieu improbable de la nature. Elles ont un vécu et racontent des mondes oubliés. Un vestige émotionnel… Le vide total que tu décris, c’est peut-être aussi le sentiment de vacuité. On aimerait parfois donner du poids au choses, ne pas perdre le fil alors que tout recommence comme si de rien était. C’est tragique. Bouleversant. Et c’est la vie qui continue… ainsi.
Très intéressant ce travail de superposition. Les incursions extérieures apportent une bonne respiration je trouve. Et la longueur a un côté introspectif. William A.
Voyage à l’aube de l’humanité… Sous un dais de nuages Dans un écrin de verdure Les notes au diapason De la faune et de la flore Bercent mon âme Langueur d’une matinée Pleine de grâce Dany
Après avoir eu du mal à lancer MEDITATION, maintenant je l’ai vu. Je crois que je vais prendre un peu de temps pour t’en dire quelques mots et laisser un commentaire, j’ai besoin de le revoir, Le « court métrage » est beau, j’aime ses jeux de superposition de couleur et leur succession, c’est envoutant, complexe, bref un mystère… le son participe à tout cela grandement, j’aime que le battement sourd cède la place au silence pour laisser les larmes s’échapper, une chose en chasse une autre... oui vraiment mystérieuses images… je ne connais pas ce film que tu utilises… mais il fait penser à plein d’autres films qui usent de miroir, de miroir sans teint, de voyeurisme, de manipulation, de déchirure, de la distance permise par un téléphone, etc, etc … on pourrait penser que que tu es le maitre d’oeuvre de toutes ses manipulations, par les superpositions d’image, par le rythme donné, les saturations et les différentes couches de narration qui se rejoignent dans MEDITATION. J’allais écrire un lapsus MANIPULATION… vraiment cela me perd et m’emmène dans des voix qui ne sont certainement pas celles de tes intentions… je ne sais pas dire… je vais regarder mieux et plusieurs fois pour essayer de réorganiser mon ressenti... je me demande d’où cela peu bien sortir !? affaire à suivre, à méditer. Eric B.
Merci Éric. Je te laisse revenir à tes songes si tu le souhaites un peu plus tard. Mais déjà ces mots sont d’une belle puissance évocatrice. Et il y a cette chose que tu as reçue d’emblée : la stupéfaction du cœur face aux larmes. C’est le moment le plus ultime de cette méditation. À bientôt !
Très troublant. Aux abords d’un fantastique moderne. C’est comme la mise à nu de l’imaginaire d’une rêveuse éveillée.
Presqu’un court métrage, en effet. avec un long métrage, avec un bon scénario, tu seras probablement l’un des cinéastes d’une nouvelle génération. Alain R.
Merci cher Alain.
Ton retour est un encouragement à approfondir… On verra où ces films (récents) me mèneront.
Méditation cardiaque et houleuse aux couleurs de Paris Texas !
Elle semble envahie et peu à l'écoute de sa respiration... c'est souvent comme ça méditer, on ne choisit pas les images qui nous traversent
mais elle aime les films intéressants avec des images fortes. Ça m'a donné envie de le revoir ! Yannick L.
Savoir accueillir les images… sans faire le tri. Et rester dans l’instant. Le voyage commence ici.
C'est une allégorie introspection tout çà. J'ai vécu un truc cette semaine où je suis sorti de mes peurs en attendant que çà se termine. Puis je suis resté vivant enfin en principe çà à l'air. Barcelone Paris ou Paris Texas ce n'est qu'une question d'opportunité, de chance ou pas. Très beau rythme dans la succession des tableaux Christophe. J'ai Aimé
Il faut saisir au vol la possibilité de rester en vie… ici et ailleurs. Dans le miroir il y a un monde, le nôtre avec des zones de lumière et d’ombre inexploitées. La peur est partout et si on en sort, le voyage s’annonce chanceux, et riche aussi de découvertes. Merci Mario.
J'ai bien aimé dans la foulée de cette Méditation l'espièglerie de Vol et la possibilité de cette vitesse des Deux ! Quant à cette surimpression de Méditation - je me suis demandé avec mélancolie pourquoi la beauté que l'on traverse ainsi est toujours un peu éprouvante... Marie-Noëlle A.
Merci de votre retour…
A propos de votre questionnement : peut-être parce que la beauté est fugace, qu’elle est une image douce qui émerge du souvenir, et donc peine à se maintenir dans le présent ?
OUI TRES TRES BIEN ! Yvan
De très belles images, félicitations !
Merci pour ce partage, c’est bientôt Montlywood !! Serge S.
Merci.
Je viens de regarder le film. Un de ceux que j’ai préférés de vous. Les surimpressions en couleur derrière cette image presque fixe. Et cette vision de voitures brûlées. Mélange de calme et de violence pétrifiée… Patrice M.
Merci Patrice.
merci Christophe
pour ce bon moment vécu en regardant ces belles superpositions/suggestions d’images,
qui nous font « résonner » intérieurement (ah, le coeur) en de nombreuses pensées
empruntant les multiples sentiers de notre imagination …
Et effectivement on dirait que tu abordes un nouveau format,
je suis curieux de te suivre. Jean-Paul A.
Merci Jean-Paul.
C’est très encourageant de ta part… J’allonge le format en effet. J’expérimente ;)
Tu connais ça en musique. Il y a des écritures qui se prêtent à différents jeux. Il faut trouver la justesse pour ne pas que ça s’épuise tout en restant radical, notamment sur la lenteur et le silence qui sont pour moi les enjeux artistiques d’aujourd’hui dans un monde où tout doit être rapide et rempli par peur d’ennuyer ou de se retrouver face à soi-même. Or sans le silence et la lenteur, il n’y pas de porte qui s’ouvre vers l’intérieur et donc de voyages possibles...
Curieux. Cela ne m'a pas laissé indifférent. Merci.
Merci. Je suis allé voir votre travail. Experiment 88 notamment : j’aime bien la texture et sa rythmique. D’autres choses aussi…
Je reçois régulièrement vos productions et je les visionne pour essayer de détecter les messages sous-jacents à ces images un peu ésotériques et lancinantes dans leur lenteur et leur musique de contrepoint, et avec des inspirations souvent inattendues.
Merci pour ces envois qui bousculent un peu le train-train quotidien. Franck V.
J’apprécie toujours le partage et que chacun puisse faire son chemin à travers mes petits films... Grand merci !
Sur fond de battement de cœur ou de train en marche, les ombres et les images prennent lentement vie à l'arrière plan d'un portrait statique.
Divers flash back évoquent la vie par le son, l'image et la couleur. D'autres plus tragiques comme les carcasses brûlées nous sensibilisent sur la mort et son irreversibilité. Dualité entre le monde vivant, mouvant, et le monde obscur et statique. La vie ne tenant qu'à un fil, celui du téléphone, et au seul organe qui nous anime, le cœur tant qu'il bat au rythme d'un métronome.
Étranges carcasses en effet découvertes au hasard d’une balade… Le temps qui passe. La rouille qui ronge. Mais il y a aussi quelque chose de tragiquement beau dans ce couple de voiture… comme un duo complice, amoureux, qui a trouvé le repos éternel dans la nature (parfois on s’en raconte des choses !). C’était une image insolite, l’une à côté de l’autre, prenant peu à peu la couleur du temps, de l’environnement au point de disparaître. Que reste-t-il de nos amours ? dit la chanson. Le souvenir, le voyage commun... La beauté réside peut-être ici, dans la trace éphémère qu’on laisse dans la mémoire des autres. Cette jeune femme au centre médite. Elle est envahie de souvenirs, d’images, de désirs, qui font écho à cet autre couple au bout du fil, dont la séparation est inéluctable. Puis tout s’efface, recommence à nouveau vers un ailleurs…
Merci Christophe pour ce regard passionnant sur la méditation! C'est un très beau film: les images, les cadrages, les sons, et le contenu bien sûr. :)
Je n'ai pas vu le temps passer malgré sa "longueur"... Pas étonnant pour un tel sujet!? ;)
Je trouve cette illustration de la méditation d'une grande justesse, à plusieurs égards.
A commencer par l'approche "non conventionnelle", dans le sens où méditation signifie détente/bien-être/extase pour beaucoup de gens. Or la pratique nous montre qu'il s'agit aussi (et surtout?) d'observer et accueillir tout ce qui se présente en nous, que ce soit agréable ou pas. Pensées, émotions, sensations...
Dans ce sens, notre protagoniste méditante fait face - les yeux ouverts donc avec courage et conscience? - à ce qui vit en elle à un instant T. Des parts d'elle-même qui s'expriment? Le souvenir d'une situation douloureuse? Des pensées obsessionnelles? La scène qui se joue en elle prend autant d'importance que la réalité physique dans laquelle elle se trouve car elle constitue une part de sa réalité intérieure à ce moment-là. Les sons des battements de coeur et des remous aquatiques nous font plonger avec elle dans ce monde intérieur où une forme de pression émotionnelle monte petit à petit...
Le premier flash de la forêt apporte un peu d’apaisement: calme, soleil, chants d'oiseaux. Mais que font donc des carcasses de véhicules calcinés au milieu de ce havre de paix? Mon interprétation: cet espace "refuge" illustre notre être profond, notre présence inaltérable mais qui dans sa largesse peut contenir aussi des endroits abîmés ou bien jugés disharmonieux de nous-même et que nous ne voulons souvent pas voir.
Les flashs de la forêt deviennent plus longs: elle est belle, cette forêt, même avec ces carcasses...
Peut-être est-ce le retour récurrent à cet espace-refuge qui permet à notre méditante de supporter la pression émotionnelle qui augmente encore, avec les battements de coeur toujours plus forts?
Puis silence, les larmes coulent, la pression redescend. On devine même un léger sourire sur les lèvres de la protagoniste?
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais non... La suite de la "scène au téléphone" nous montre peut-être que certaines choses qui vivent en nous restent présentes, même si nous y avons fait face. Nouvel "espace-refuge": du blé en herbe? Une page se tourne...? Ce qui change: notre posture intérieure face à ces "choses" plus ou moins douloureuses qui nous traversent. Nous ne sommes plus autant submergés par elles et pouvons donc goûter plus de détente face à la vie et entrevoir un nouvel élan sur la piste de décollage...?
Les superpositions d'images en couleur et noir & blanc ainsi que les jeux de vitres (et de miroir?) illustrent pour moi la complexité de la réalité de chacun, elle-même composée de ce que l'on vit en soi et de ce que l'on perçoit de l'extérieur, coupé de prime abord.
Méditer, n'est-ce pas rassembler peu à peu ces réalités intérieures et extérieures en les séparant tout d'abord pour les identifier, puis en les réunissant ensuite en nous-même du fait que nous réalisons que nous sommes ce qui englobe tout cela...?
Sacré challenge que d'illustrer la méditation, bravo pour cette très belle réalisation!!
Quelle belle façon de parler de méditation ! Par la voie(x) de la profondeur. Il faut être courageux pour méditer car fini le tri sélectif entre l’appréciable et le non-appréciable… On doit faire face dorénavant à tout ce qu’on est, le bon et le moins bon (mais en fait, tout est bon, c’est ça le secret car le moins bon nous permet de travailler sur nous-même !). Rien à voir avec le développement personnel qui opère des choix stratégiques vis à vis de soi et des autres en évitant les zones d’ombre. Faire face va beaucoup plus loin que le petit enjeu personnel du bien-être, de la bulle protectrice. C’est un espace tellement plus vaste mais qui présente à chaque carrefour des mondes imprévisibles, donc qui déstabilisent. Le vrai guerrier n’est pas celui qui se montre invulnérable mais qui accepte sa fragilité et sa peur. Je trouve très juste ta façon d’interpréter ces « carcasses » dans la forêt. Dans chaque lieu, chaque espace-refuge, nous côtoyons nos abîmes. Le paradis est hanté par nos démons, à commencer par la séparation, le paradis perdu, celui que le temps engendre. Est-ce une illusion ? Est-ce une représentation mentale ? Le méditant tente le pari de l’instant et de l’ouverture au cœur de la confusion. Quelque chose peut aller alors se révéler : la détente dans une forme d’acceptation de toutes les contradictions. La scène que je préfère dans la transposition, c’est quand le personnage du film entre dans la carcasse pour se retrouver face au miroir. C’est-à-dire qu’elle pénètre son monde et sa vie qui lui renvoient son image dans un ailleurs. Pour moi, la méditation est le lieu de l’indéfini et de l’infini où les images résonnent entre elles et par elles-mêmes. L’interprétation fait partie de la conscience, mais le ressenti va plus loin car il brise les barrières conceptuelles. C’est ce que le cinéma produit par l’image et le son : une transposition du langage. Les mots écrits nous parlent mais en nous parlant, ils ont tendance créer des mondes séparés, sujet/objet, moi/toi, etc. Le cinéma par le mouvement qu’il produit et l’entremêlement des sens dépasse le circonscrit et l’opposition. Le paradoxe est résolu. La séparation aussi ?
Merci Christophe pour ton retour et pour ces approfondissements!
Cela m'a amenée à d'autres investigations...
A commencer par le paradis perdu. Je ne sais pas si j'ai bien compris ce que tu entendais par là mais du coup je me suis demandé si un paradis hanté par nos démons (ceux-ci étant pour moi des angles morts que nous n’avons pas encore vus et qui nous divisent intérieurement car nous coupent d’une partie de nous-même) était finalement vraiment le paradis ? Même si un paradis lisse, ou parfait, ne peut vraisemblablement pas exister, par contre, un « paradis » dans le sens où les démons et autres carcasses sont reconnus et ne constituent plus des obstacles à la relation avec nous-même ainsi qu’avec l’autre et le monde extérieur me semble presque atteignable. Mais j’idéalise peut-être… :)
Mais peut-être ai-je mal compris le "paradis perdu" dont tu parles? Serait-il ici d'une nostalgie de la jeunesse puisque tu évoques le temps qui l'engendre?
Quant à la notion de séparation (que tu connais par coeur), je la perçois pour l'instant comme un prisme quelque peu biaisé de notre perception humaine, tant que nous n’avons pas pris conscience que nous sommes probablement aussi « autre chose » que ce que nous percevons avec nos 5 sens. La méditation nous aide à l'identifier, l'accepter et peut-être à terme la dépasser dans le sens où elle ne nous limite plus. Même si nous avons conscience que nous sommes tous des individus uniques en même temps que reliés...
C'est vrai, le cinéma nous aide à dépasser les limites et les paradoxes. Et j'ajouterais que pour que la « magie » opère au max, il nous faudrait toujours voir les (tes!) films en laissant notre mental au vestiaires, au moins pour un petit temps… ;)
@@christopheschaeffermovies
Mais le paradis est juste ici, à nos pieds ! Sa perte est une illusion produite par une logique discursive qui énonce : l’être et le non-être. Donc une opposition, un dualisme fondamentale. Mais si l’on lâche un peu la discursivité (et qu’elle est tenace !), rien en fait n’est séparé. Mais c’est un problème pour la pensée puisqu’elle a la nécessité de distinguer, de séparer pour comprendre. Voilà le tragique ! J’aime bien ton approche par ces angles morts… où effectivement nous appréhendons des obstacles qui au cours d’un travail personnel et profond finissent par ne plus être séparés de nous. Se séparer de ses problèmes est non seulement impossible mais le procédé nourrit le problème lui-même. Donc il est urgent de bien régler son rétroviseur ou de se pencher un peu mieux sur la situation. On est au coeur de la méditation… Un voyage sans fin dont le chemin est le but. Quand j’évoquais le paradis perdu, c’était une référence à notre culture occidentale qui construit son réel sur une séparation originelle (pas seulement biblique), un temps avant le temps (illo tempore) où les êtres humains connaissent en quelque sorte l’extase. Donner une explication à ces phénomènes demanderait en fait qu’on plonge autant dans l’anthropologie historique que dans la psychanalyse où le sentiment de perte (dès lors qu’il y a naissance et conscience - donc du temps) produit des processus irréversibles de nostalgie (cf notamment Nietzsche « Le mythe de l’éternel retour », Jankélévitch « L’irréversible et la nostalgie »). La culture orientale par biais du bouddhisme a une approche totalement différente. La séparation est une illusion et tout le travail consiste à vivre l’instant, à renouer avec lui, dans l’ouverture de la conscience et du coeur. Autrement dit, atteindre l’éveil ! Tout un programme ;)
Merci pour ces éclaircissements sur l'origine de ce que j'ai entendu certains nommer la "Nostalgie de l'ailleurs" et que je trouve assez juste comme traduction de ce sentiment de perte. Ce qui nous amène à tout un tas de fuites potentielles pour tenter de le retrouver... Alors qu'en effet il est à portée de coeur et d'esprit. Mais même si c'est simple, ce n'est pas forcément facile! 🤔
Bon, ben "y a plus qu'à"...!! 🧘💃 @@christopheschaeffermovies
Très belles compositions d’images entrelacées! Paris Texas! N’est-ce pas? 😊 Je n’ai jamais vu le film mais ça donne envie! Je pense ici, que tu détournes l’histoire du film en y ajoutant cette jeune fille au centre de l’image. Elle est presque immobile, figée dans le temps, peut-être morte. Les images des épaves de voiture nous poussent à imaginer un drame. Ou plutôt l’annonce de celui-ci par cet homme au téléphone à cette femme bouleversée. Ou son rappel? Elle se regarde dans le miroir et y voit sa fille? Il y a une séparation par la mort, une séparation également entre cette femme et cet homme par cette vitre. Les battements de cœur s’accélèrent. Mais il n’y a plus que le souvenir. Le fil du téléphone est l’unique lien entre eux. Ils sont dans deux mondes différents. Le temps s’écoule comme le ruissellement de l’eau. Séparés mais liés paradoxalement.
Paris Texas, oui. Tu utilises un mot fort : « détourner ». Je ne sais pas s’il s’agit de ça. Transposer ? Peut-être. Pour moi, toute grande oeuvre est source d’un sens intarissable. Je ne fais que provoquer par l’image, la musique, le montage le surgissement de ce qui est là, déjà là. Tout se tient dans l’instant sans frontière spatio-temporelle. Ce que montre Wenders dans cette scène d’anthologie qui parle effectivement de séparation avec ce lien filaire et non physique, et ce visage enchâssé dans l’autre, je peux imaginer le saisir. Mais ce que je souhaiterais provoquer c’est un impensé, une façon de rendre compte de l’interpénétrabilité des choses de ce monde. Cette scène du film me bouleverse parce qu’elle parle effectivement de séparation, sujet fondamental de l’existence : mort symbolique ou physique. Cette séparation dont nous sommes tous le spectateur et l’acteur dans nos vies respectives nous pousse à trouver des voies alternatives. La méditation ? La création ? Qui sont des tentatives de renouer, de relier…
C’est aussi une certaine éloge de la lenteur… Être à l’écoute de ce battement.
@@christopheschaeffermovies oui je me suis sans doute mal exprimé, je voulais dire que tu écrivais ou racontais une autre histoire à partir d’une première histoire en introduisant d’autres ingrédients. Il faudrait que je voie Paris Texas d’ailleurs pour pouvoir tout saisir ! Mais ton idée est vraiment géniale sur cette captation d’émotions affranchies totalement du temps et de l’espace. Tu crées un tableau en quelque sorte de cet instant, de cette sensation, du bouleversement que tu as éprouvé en regardant cette scène du film de Wenders. L’autre fois, j’ai vu passer un petit film de la vie de tous les jours en 1952 qui dure peut-être 30 secondes… recolorisé avec une musique contemporaine. Le film est tourné à bord d’une voiture, à l’arrière.
La scène est pourtant complètement anodine… on voit juste des voitures qui nous suivent… on ne voit pas les personnes qui les conduisent. Et bien…, ça m’a bouleversé! J’ai ressenti comme un effet de vide total!… 1952… 7 ans après la fin de la guerre. La vie a repris… mais sans les gens morts pendant la guerre. Ces millions de gens. Cette musique combinée à cette image et cette date….Toutes ces personnes à qui on a privé de voir la suite à cause d’une guerre dont la stupidité dépasse tout. Toute cette descendance qui n’a jamais vu le jour… et la vie qui continue malgré tout. Ça m’a donné envie aussi de souligner cet instant dans un film… mais pas sur que j’y arrive…😭😅
La voiture remonte à l’enfance souvent. Il y a des souvenirs dans la boîte à gants, dans les vides poche et l’allume cigare ! Elle a véhiculé des émotions puissantes. Ce qui touche, c’est peut-être la perte au sens de l’Histoire collective confondue avec l’individuel. Ces carcasses m’ont troublé. Comme deux êtres qui se retrouvent ensemble dans le lieu improbable de la nature. Elles ont un vécu et racontent des mondes oubliés. Un vestige émotionnel… Le vide total que tu décris, c’est peut-être aussi le sentiment de vacuité. On aimerait parfois donner du poids au choses, ne pas perdre le fil alors que tout recommence comme si de rien était. C’est tragique. Bouleversant. Et c’est la vie qui continue… ainsi.
Très intéressant ce travail de superposition. Les incursions extérieures apportent une bonne respiration je trouve. Et la longueur a un côté introspectif. William A.
Merci William. Respiration/introspection...
De plus en plus élaboré ! De plus en plus beau !
J'espère bien que vous allez participer à des concours de courts-métrages ! Colette K.
Merci Colette !
Rien pour l’instant sur Paris. Il faut dire que je ne cherche pas vraiment. Mais je ne manquerais pas de vous prévenir si jamais…
Voyage à l’aube de l’humanité…
Sous un dais de nuages
Dans un écrin de verdure
Les notes au diapason
De la faune et de la flore
Bercent mon âme
Langueur d’une matinée
Pleine de grâce
Dany
Après avoir eu du mal à lancer MEDITATION, maintenant je l’ai vu.
Je crois que je vais prendre un peu de temps pour t’en dire quelques mots et laisser un commentaire, j’ai besoin de le revoir,
Le « court métrage » est beau, j’aime ses jeux de superposition de couleur et leur succession, c’est envoutant, complexe, bref un mystère… le son participe à tout cela grandement, j’aime que le battement sourd cède la place au silence pour laisser les larmes s’échapper, une chose en chasse une autre... oui vraiment mystérieuses images… je ne connais pas ce film que tu utilises… mais il fait penser à plein d’autres films qui usent de miroir, de miroir sans teint, de voyeurisme, de manipulation, de déchirure, de la distance permise par un téléphone, etc, etc … on pourrait penser que que tu es le maitre d’oeuvre de toutes ses manipulations, par les superpositions d’image, par le rythme donné, les saturations et les différentes couches de narration qui se rejoignent dans MEDITATION. J’allais écrire un lapsus MANIPULATION… vraiment cela me perd et m’emmène dans des voix qui ne sont certainement pas celles de tes intentions… je ne sais pas dire… je vais regarder mieux et plusieurs fois pour essayer de réorganiser mon ressenti... je me demande d’où cela peu bien sortir !? affaire à suivre, à méditer. Eric B.
Merci Éric.
Je te laisse revenir à tes songes si tu le souhaites un peu plus tard. Mais déjà ces mots sont d’une belle puissance évocatrice. Et il y a cette chose que tu as reçue d’emblée : la stupéfaction du cœur face aux larmes. C’est le moment le plus ultime de cette méditation.
À bientôt !