Comme toujours, des sources et compléments sont disponibles dans le billet de blog : sciencetonnante.wordpress.com/2020/01/09/parcoursup/ Vous y trouverez notamment des détails sur les articles scientifiques publiés sur la question, des références sur les différentes procédures et leurs caractéristiques, des précisions sur le fonctionnement d'APB, Parcoursup, etc.
Salut algorithme interessant mais j'ai des doutes sur sa fiabilité : j'aimerais bien connaître le pourcentage de premier choix et deuxième choix de chacun, parce que la intuitivement je me dis que la plupart des cas auront leur deuxième choix et plus souvent le troisième choix que le premier... Je me trompe?
L'explication est incroyablement claire, merci. Je m'étonne que les médias ne s'évertuent pas davantage à expliquer davantage ce système pour le démystifier un peu.
J'ai corrigé les sous-titres générés automatiquement par UA-cam pour cette vidéo. Il faut maintenant que suffisamment de personnes valident mon travail. N'hésitez pas, ça vous prendra quelques secondes ! Merci
40 minutes sur un sujet dont je m'en fou complètement, mais avec science étonnante cela devient à la fin une joie immense d'avoir apprit et fait une opinion de ce sujet ! Vraiment excellent. Ca m'exaspère cette peur de l'algorithme mais en même temps je le comprends car en France on a tendance à te prendre pour un enfant et ne jamais rien t'expliquer clairement les choses comme si t'étais incapable de comprendre... Vraiment sur tout les sujets le système administratif et étatique Français empêche toujours aux gens de permettre de comprendre un sujet juste par le simple fait qu'il est soit un enfant pas assez "intelligent" pour comprendre, soit n'a aucun droit de comprendre comment fonctionnent les rouages par peur de vouloir le changer (d'où la crise démocratique que l'on a actuellement). D'ailleurs ils feraient mieux d'arrêter de prendre les gens pour des imbéciles car ça se voient de plus en plus et les gens du coup montrent clairement de plus en plus qu'ils en ont marre... Donc vraiment merci de faire le travail que normalement le média publique d'état devrait faire ! C'est vraiment triste d'en arriver là mais si ça ne change pas on va vers une catastrophe où seulement les abonnés de vulgarisateurs youtube vont comprendre le fonctionnement du monde. Peut-être est-ce l'avenir mais dans ce cas j'aimerai voir la chaine science étonnante toujours en tendance et avoir des dizaine de millions d'abonnés, choses qui n'arrivera malheureusement jamais...
Quand je parcours UA-cam en n'étant pas loggé sous mon compte, je vois les débilités que l'algo UA-cam me proposent: c'est ce que le français moyen vient chercher sur UA-cam.
Du coup si au passage à Parcours Sup on a accepté que les licences classent leurs étudiants sur des critères académiques, il suffisait de garder APB avec ce classement et on était pas mal non?
Oui sauf que ces licences avec parcoursup ne peuvent pas refuser les élèves juste les mettre en attente mais avec APB vu que tout es fait en une fois si on y met des critères académiques les élèves seront directement disqualifié s'ils n'ont pas le niveau attendu
@@vincentdelgehier2852 Après si j'ai bien compris une mise en attente c'est, dans la logique du programme, un refus à ce tour. La distinction entre liste d'attente et refus définitif c'est juste pour indiquer au candidat si il a des chances raisonnables d'être accepté au prochain tour. Mais si tu te retrouves encore sur liste d'attente en septembre tu ne rentres pas dans la filière, donc ça ne change pas grand chose.
C'est fou, l'algorithme démoniaque de UA-cam m'a recommandé cette vidéo ! Et de plus, je le soupçonne d'avoir sournoisement liké chacune de tes vidéos et m'être abonné à ta chaîne. (Vraiment intéressantes ces explications de sélection, encore merci David)
C'est vraiment super intéressant d'avoir d'une part une vulgarisation scientifique qui montre l'algorithme, et d'autre part de pointer du doigt les incompréhensions que ça a généré, et comment on passe à côté d'une solution qui pourrait être meilleure. Comme quoi, connaître la science ne suffit pas, car c'est ignorer l'humain, sa nature et ses biais :)
Pascal, je suis d'accord avec toi pour la majorité de ton commentaire, mais quant à ton allégation "la science ne suffit pas... " : en effet la science n'a pas pour vocation à traiter tous les sujets mais en l'occurrence l'humain et ses biais sont au cœur de la méthode scientifique pour comprendre ces derniers et savoir en tenir compte afin d'obtenir une connaissance la plus fiable possible. Et sinon spécifiquement tu as la sociologie et la psychologie cognitive dont c'est précisément l'objet d'étude. Pour la nature humaine, au niveau biologique, psychologique et évolutif on est bons aussi ! Seules les affirmations irréfutables (existence d'un dieu créateur etc) et tout ce qui est opinions sont hors champ 🙂 ceci dit si tes opinions se basent sur des faits incorrects la science peut là aussi être ton amie
@@pierreschaaf8870 Pour les faits incorrects, si la science est ton amie, la logique économique optimale elle n'a aucune incitation à te fournir des informations "vraies". (cf les publicités, le marketing, les arnaques, etc). La science n'est vraiment autonome des logiques économiques que pour les phénomènes les plus simples.
@@automatescellulaires8543 par science, j'entends : méthode fondée sur les preuves et la rationalité. Évidemment que dans la pratique, le contexte social, politique et économique a forcément une influence sur la manière dont la science est appliquée, en finançant certaines recherches plus que d'autres par exmple. Cependant, un bon protocole est conçu de manière à s'isoler au maximum des effets contextuels et autres biais. J'ai plutôt l'impression que tu fais référence au traitement médiatique et à la perception de la science, qui eux sont bien sûr très distordus par rapport aux sources. Si manipulation de l'information il y a, ne vient-elle pas justement des pratiques que tu cites ? Qu'entends-tu par "phénomènes les plus simples"? Il me semble que les avancées scientifiques mettent en lumière des mécaniques de plus en plus complexes dans tous les domaines
@@pierreschaaf8870 Un phénomène est simple si son modèle peut être invalidé avec moins de 100 euros par une équipe de une personne autodidacte. Du coup on a très simple à moins 10 euros par un enfant de 8 ans, et relativement simple à moins de 10 000 euros par une équipe de trois personnes bien formées. Au delà du simple, il y a le .. reste - et donc critère de pertinence économique ou individuel- qui s'en mêle. Beaucoup de gens dans mon expérience croient en la science comme on croyait au catéchisme, et parlent de rationalité comme on évoquait le pouvoir du divin. La réalité des sciences est complexe, et multiple, et je me demande honnêtement ce que le concept de "rationnalité" pourrait avoir à y voir. "Rationalité" est un terme humain, qui n'a finalement rien à voir avec la nature protocolaire et décentralisée de la science la plus pure, l'objectivité n'est une donnée factuelle, c'est un idéal.
@@automatescellulaires8543 connais tu quelqu'un invalidant les dernières théories en cosmologie, en biologie ? Il me semble que la science n'a rien de divin, c'est ce que l'humain a trouvé de mieux pour chercher à comprendre le monde. Elle est faite de démarches méthodiques et rationnelles, dans le sens ou la foi n'y a pas sa place : on favorise l'hypothèse la plus probable selon les données qu'on a jusqu'à ce que de nouvelles données prouvent le contraire. Pas de vérité absolue donc, on est bien loin d'un acte de foi.
Et quand-est ce que tu nous fais un topo sur les retraites, par point, par répartition, l'âge pivot ? Bon, je sais, c'est un sujet brûlant. Mais c'est justement pour ça qu'on aimerait remettre un peu de logique (froide).
La logique froide, c'est qu'il n'y a pas assez d'actifs pour garantir à tous les retraités en nombre croissant la même retraite que celle de leurs parents. Actuellement, il y a 1,7 actif/retraité tandis qu'en 1960, il y en avait 4. Donc il faut soit augmenter les cotisations, soit augmenter la durée de cotisation de façon à réduire l'afflux de nouveaux retraités, soit baisser le niveau de la retraite et surtout harmoniser les régimes entre eux ce qui dans tous les cas ne satisfait pas les syndicats qui de toutes façons, depuis 30 ans, ont fait échouer toute tentative de réforme, ce qui va mener à l'effondrement pur et simple de la pyramide de Ponzi, mais bon, pour paraphraser "La haine", jusqu'ici, tout va bien.
@koromon789 Merci pour ces précisions, bien que non économiste, je comprends le raisonnement mais il me semble très optimiste notamment sur les projections de gain de productivité. Je serais étonné que la productivité continue d'augmenter au même rythme vu la situation de marasme économique actuel, et j'ai toujours un a priori négatif vis à vis de l'économie en tant que science car c'est tout de même la seule science qui ne peut expliquer les choses qu'à posteriori mais a toujours été incapable de prédire les crises à venir. Une fourchette entre 2042 et 2070, les économistes qui ont fait ces prédictions ne prennent pas trop de risques selon moi :-D. De plus, pour la génération suivante, c'est plutôt injuste étant donné qu'un plus gros pourcentage de notre salaire est prélevé pour assurer une retraite à des personnes qui auront payé beaucoup moins, autant en pourcentage qu'en valeur, et pour une bonne partie en francs. Actuellement, les salaires n'évoluent plus aussi vite que pour nos parents, il est déjà plus difficile d'obtenir un emploi stable correctement payé donc ça fait peser un poids plus important pour cette génération. Pour terminer, le régime devrait être solidaire et non fragmenté en 42 régimes distincts, le système de santé est bien commun pour la partie assurance maladie, pourquoi pas les retraites? Je me fais l'avocat du diable, je n'habite même plus en France, mais si un jour j'ai droit à la retraite, j'aimerais bien récupérer mes droits acquis en France aussi. Quant au rêve ultra libéral d'un système privé de retraite à l'américaine, j'espère bien qu'il ne verra pas le jour.
J'ai beaucoup apprécié votre vidéo, surtout les explications sur APB car ce que j'en avais retenu, personnellement, c'est la partie "tirage au sort" qui m'avait semblé particulièrement injuste. Je note aussi les critiques, parfaitement justifiées, que vous formulez sur ParcourSup. Je crois d'ailleurs que le ministère est parvenu plus ou moins aux mêmes conclusions sur les lenteurs du système, mais je n'ai pas trop suivi les éventuelles modifications qu'on y aurait apporté. Je termine sur votre conclusion à propos du système allemand : il me semble aussi, à la lumière de vos explications, que raccourcir la période de voeux non hiérarchisés des élèves permettraient de remettre de l'ordre dans tout ça. Merci pour vos vidéos, elles sont toujours savoureuses à visionner.
Sous APB, les universités n'avaient *PAS LE DROIT* de classer les étudiants (à cause de la loi de 1984). Mais en passant à Parcoursup, elles le peuvent ? Pourquoi ne pas avoir fait un APB où toutes les formations peuvent classer les étudiants ? Cela rend le procédé non-manipulable (car on retire le facteur position dans la liste), et on a moins d'aberrations sur la sélection (par exemple, j'ai connu des passionnés de médecine avec 15 de moyenne se faire recaler de PACES, alors que d'autres pouvaient y entrer car ils avaient mis PACES "au pif") Cette loi de 1984 me paraît vraiment bizarre.
Je pense que le critère de la fac d'origine est quand même interessant. Le but de la fac pour tous est d'offrir les mêmes chances aux élèves qui ont peu de moyens. Or, si la fac à côté de chez toi est pleine parce qu'elle est plus réputée, alors tu vas te retrouver dans une fac à l'autre bout de la france sans avoir les moyens de payer un appart et les transport pour revenir voir ta famille. Du coup, je pense qu'il faut privilégier l'accès aux facs de ta région par rapport aux autres (on pourrait appliquer ça exclusivement aux élèves boursier par exemple).
On peut ne pas être boursier et ne pas avoir les moyens d'aller à l'autre bout de la France. De toute façon, à partir du moment où il y a plus de demandes que de places, il y aura des déçus. Et je trouve ça dommage que quelqu'un étant très doué soit refusé dans les fac réputées car il habite loin, je préfère classer les étudiants au mérite. En vrai, pour résoudre les problèmes, il faudrait augmenter les bourses de logements pour pouvoir partir loin de chez soi plus facilement, mais c'est plus facile à dire qu'à faire . . . J'irais voir la loi ORE car comme beaucoup, je trouve que APB avec classement pour tout le monde serait largement mieux. Il y a surement une explication, à voir . . .
@@wendaviel4453 le mérite ne peut exister que s'il y a des places ... Lorsque qu'il y a 80 places et que la différence entre le premier et le 100 est de moins 0.01 points bah on ne peut pas décemment dire que le premier est plus méritant que le 95ème parce que ce n'est pas une vraie différence de niveau. Avec le fait que les lettres de motivation ne sont pas lues, que les notes ne veulent dire grand chose que dans leur référentiel, que le classement dans une classe ne veut rien dire dans de nombreux cas (cf. J'avais 18 de moyenne en physique-chimie et j'étais 6ème, "donc si le 6ème a 18 de moyenne c'est que l'on note facilement" oui sauf que non si tous les élèves sont bons, etc Donc même si l'algorithme n'est pas opaque et que il est à saluer, en revanche la façon dont les formations classent et le dimensionnement de certaines formations est clairement déficient. Oui la sélection au mérite mais la sélection est un processus long qui demande d'avoir de nombreux indices. Et non seulement deux indicateurs floues...
@@viviencatelan3733 "Comment veux-tu faire accepter à des gens qu'ils seront exploités toutes leurs vies et seront rémunérés une misère et qu'ils créveront avant la retraite ?" C'était effectivement le cas dans les annés 60 et avant. Mais aujourd'hui, avec l'augmentation importante de l'espérance de vie, la retraite est de plus en plus longue, ce qui pose quelques problèmes...
merci, c'est top! ce serait interessant de demander aux etudiants de faire APB et parcours sup en meme temps. De prendre Parcour sup comme choix final mais voir quel systeme a fait le plus de satisfaits. merci pour vos videos ! vous etes impressionnat
Oula !! C'est la villa des coeurs brisés ton histoire... Je croyais être sur une chaîne scientifique ? Je déconne, toujours au top, vulgarisation juste comme il faut et information(s) passionnante(s). Merci et bonne continuation..
Un autre problème de Parcoursup lié à la nom hiérarchisation des vœux, c'est la perte de la ’«justice» de la solution de Gale et Shapley. En effet, rien ne permet d'affirmer que les étudiants établissement une relation d'ordre entre leur vœux, ce qui les autorise à avoir des cycles de préférences (A > B, B > C, C > A). Et ça empêche d'avoir une certitude que la solution choisie soit juste.
Chouette vidéo. Au-delà de ton potentiel d'expertise et de ta capacité de transmission pédagogique, ton travail ici s'apparente à du journalisme, dans la mesure où tu renseignes sur l'actualité en démêlant la toile de fond de la problématique. Si seulement plus de journalistes avaient la même curiosité et la même rigueur que toi !
Jusqu’à 20 min de vidéo je préparer un pavé sur tout les problèmes que tu n'avait pas soulevé. les 20 min d'après ont abouti a la suppression du dit pavé. bravo et merci pour cette exposé claire et complet ;)
Je ne sais pas si des collègues sur le terrain ont la même impression que moi, mais il ne me semble pas du tout que les collègues/élèves ont ne serait-ce que davantage une impression de libre-arbitre qu'avant : la plupart des élèves attendent leur affectation avec la même impression d'être soumis à une machine opaque qu'auparavant, sauf que la nouvelle procédure est plus lente et vexatoire. Bref, même le gain relatif évoqué en fin de vidéo (le côté rassurant) me semble assez douteux, même si c'était une des raisons avouées d'un tel changement.
En tant que "vétéran" de parcoursup (j'y suis passé l'an dernier), je suis complètement d'accord : tu fais dans tout les cas un classement lors du choix des formation (donc pourquoi pas rester sur APB ? Il doit seulement y avoir un petite minorité d'indécis ne sachant pas que choisir quelques mois avant l'échéance) et tu te rend compte que malgré l'impression d'un système clair et simple, tu arrives à un résultat inattendu, et je pense pour la majorité décevant (personne dans ma promo à eu une surprise lors des affectations)... Même si le sujet n'a pas été traité dans la vidéo je pense que le majeur problème de parcoursup (et autre) est l'opacité des méthodes de classement des différentes formations : on ne sais nullement à quelle sauce on va être classé.
je pense que ça rassure plus les parents que les enfants... c'est triste mais généralement ce sont les parents qui regardent les infos où on vient nous parler des méchants algorithmes et commencent à stresser pour leurs enfants. Les enfants sont étrangement moins crédule face aux médias et en plus ils ont d'autres choses à faire, leurs demandes sur Parcoursup par exemple. Effectivement, tout ce qu'on voit quand on est de ce côté (celui des enfants) c'est une procédure plus longue, visiblement hasardeuse et complexe. On va passer l'été à répondre à des offres qui changent sans savoir où demander un appartement, on a déjà dépassé les dates pour demander le crous, etc.... Mais ce sont les parents qui élisent nos gouvernements, ce n'était pas forcément les enfants qui étaient la véritable "cible" de cette nouvelle procédure: elle vise à rassurer les parents et à assurer aux universités leur meilleur choix.
Il faut bien voir que les gens qui regardent et comprennent les vidéos de Science Etonnante ne sont pas la majorité de la population. Ce sont des gens intéressés par les sciences, et donc cela les classe automatiquement dans une catégorie intellectuelle minoritaire. Même avec cette explication très détaillée et complète, un pourcentage non négligeable de la population continuera à parler de "boîte noire" parce qu'elle ne fera pas l'effort intellectuel pour vouloir comprendre. Bref cela tient plus de la psychologie qu'autre chose: 1) certains élèves penseront toujours qu'ils méritent mieux que ce qu'ils ont, et préfèrent rejeter un "échec" relatif sur des événements extérieurs. 2) à partir du moment où une décision a été prise qui n'est pas de leur fait, les étudiants auront toujours l'impression de ne pas maîtriser complètement leur destin.
@@antoinecordu2063 Le problème c'est que si ce dernier est révélé, alors les étudiants vont immédiatement se mettre à faire des calculs tactiques, ce qui est le contraire de l'effet voulu et aboutit à une solution suboptimale. Quelque soit le système, il n'y a pas de solution à la perception psychologique qu'ont les étudiants de ne pas maîtriser complètement leur destin.
Tres intéressant ! N'ayant connu ni APB ni ParcourSup j'ai appris plein de choses, et comme d'habitude la vulgarisation est exemplaire. Merci pour ton travail, et bonne continuation !
Je suis dans le même cas, et je suis bien content: je trouve ce sytème aberrant, et complètement con, inhumain, mais j'ai pu comprendre que c'était scientifiquement fondé. cool.
La clarté de tes explications est comme toujours lumineuse. Il n'en reste pas moins que derrière tout système se cachent des humains et que, forcément, une bonne partie d'entre eux n'auront pas leur choix idéal. C'est donc la frustration que le politique doit gérer. Et ça : c'est toujours galère.
Super vidéo ! Tu es le vulgarisateur le plus clair, rigoureux et pédagogue que je suive et j'accroche à chacun de tes sujets mais celui-ci m'a vraiment parlé ! J'ai toujours eu l'impression que l'absence de classement des voeux sur parcoursup était un minimum aberrant (du moins sur le principe et dans certains cas, vraisemblablement minoritaires, où les élèves sont désavantagés, comme tu l'expliques dans ta vidéo). Je me demandais justement si demander aux élèves de classer leurs voeux sans que les universités n'en tiennent compte (n'y aient accès) n'était pas un bon moyen de continuer à utiliser Gale-Shapley à l'avantage des étudiants, sans pour autant perdre le temps de la procédure d'admission sans algorithme. Les avantages énoncés dans ta vidéo (oui, si...) changent légèrement mon raisonnement, donc un système similaire à celui de l'Allemagne pourrait-t-il être envisagé ? à chaud j'ai l'impression qu'une procédure où les étudiants envoient d'abord leurs voeux (sans forcément les classer, car de toute façon le classement n'est pas définitif et pas déterminant pour cette étape, je crois). Les établissement répondent ensuite à base de oui ; oui, si... ; non et éventuellement liste d'attente (cette info étant potentiellement déterminante pour aider l'élève à choisir, mais potentiellement pas du tout, voire déstabilisante). à la suite de cette phase, les élèves pourraient donc effectuer un classement et le principe de Gale-Shapley pourrait être utilisé sans les inconvénients d'APB (cf. le classement stratégique pas forcément sincère). C'est un premier jet et ça ne sert peut être à rien d'y réfléchir mais je me demandais si quelqu'un pouvait me montrer les failles de ce procédé ? PS : je suis restée bloquée sur les préférences des personnages de GOT, c'était pas possible de les faire correspondre avec le scénario ? (Si c'est le seul truc sur lequel quelqu'un butte au visionnage de cette vidéo, je pense qu'on peut affirmer qu'elle était réussie !)
Pourtant les extrêmes vulgarisent beaucoup pour que tout le monde puisse les comprendre. Après derrière leur programme est vide c'est le problème. Ça fait très démagogue.
Tu as dû mal comprendre. Le gouvernement nous répète en boucle que si l'on est pas d'accord avec leurs mesures c'est parce qu'on ne les as pas comprise. Des vulgarisateurs donc ;-)
Il faut bien voir que les gens qui regardent et comprennent les vidéos de Science Etonnante ne sont pas la majorité de la population. Ce sont des gens intéressés par les sciences, et donc cela les classe automatiquement dans une catégorie intellectuelle minoritaire. Même avec cette explication très détaillée, un pourcentage non négligeable de la population continuera à parler de "boîte noire" parce qu'elle ne fera pas l'effort intellectuel pour vouloir comprendre.
Super vidéo ! J'ai vécu le système APB et je dois dire que je crois avoir eu de la chance ! J'ai eu mon premier choix. Mais quand je vois ce qu'est devenu parcoursup... Ils n'ont pas du tout amélioré le système... Il suffirait de suivre la méthode des Allemands pour mettre tout le monde d'accord. C'est pas plus compliqué que ça...
Je fais partie de la première génération qui a connu Parcoursup, j'ai eu mon premier choix et 95% de mes connaissances aussi, il suffit d'être réaliste entre nos demandes et notre dossier.
@@jeelys7858 Je suis passé deux fois par parcoursup, avec plus de 25choix en tout, je sors d'un BAC S spé math. Et malgré ça; j'ai eu à chaque fois attendre le dernier tour de Parcoursup. Donc à mon sens, même en étant réaliste, il y a bel et bien un soucis.
@@blondelthibault1453 Réaliste par rapport à son dossier* vs les écoles qu'on demande/formations non sélectives de secours proche de chez nous Les formations non sélectives ne t'ont pas prises non plus ?
@@jeelys7858 Je n'étais pas intéressé par les facs. Je visais des DUT et des BTS. Sauf qu'en plus d'être sélective, certaines filières refusent les TS.
Quelle explication merci ! À l'époque j'avais fait mes veux sur APB, on était 2 sur une 30aine à être acceptés en BTS compta, puis j'ai intégré via une Passerelle une formation ultra sélective, aujourd'hui je suis heureux d'être en M1 et objectif doctorat !
DEV. TEAM Développeur de quoi ? ;) En ce qui concerne l’affectation décentralisée, il faut aussi se souvenir que… le temps passe (j’ai 65 ans bientôt). De mon temps, les étudiants recherchaient (ou étaient encouragés à le faire), une affectation proche de chez eux. Il y avait donc une certaine logique à faire localement l’affectation puisque les formations étaient dans la région, les étudiants aussi. Mais le système a perduré alors même que le monde avait bien changé autour de l’administration. Pour la « sélection », il est curieux de ne pas sélectionner pour des études qui pourront être longues, alors qu’on sélectionne pour les études courtes. Celui qui a un dossier disons « moyen » sera alors orienté vers des études longues (non sélectives) et se verra refuser un IUT alors qu’il « n’était pas fait » pour des études longues.
Ce n'est pas forcément vrai, de ce que je crois savoir, ce n'est pas parce que l'on rentre en licence qu'on ira forcément en master (les masters étant sélectifs). Après effectivement, beaucoup d'étudiants font une année de licence "pour rien" dans l'attente de quelque chose de mieux l'année prochaine. La question est plutôt de savoir si il est préférable que faire une année en fac "pour rien" ou de travailler (ou de rien faire) en attendant d'avoir mieux l'année prochaine. Puis globalement, maintenant un IUT ne suffit pas forcément pour avoir un poste.
@@louismorge7099 Oui, certes. Reste que faire du "tourisme universitaire" est peut-être une manière agréable de passer (perdre) du temps, mais ce temps est perdu pour l’étudiant, pour les enseignants, pour la structure, c’est une place occupée "pour rien". Tout cela a un coût. Je ne dis pas qu’avoir un DUT permet d’avoir un poste, mais le problème n’est pas là : cela permet d’avoir une diplôme et donc des compétences. Le problème de l’emploi se situe ailleurs, par exemple, proposer en temps voulu les formations qui représentent un besoin en matière d’emploi. S’il y a des formations "tendues", il y a aussi dans l’industrie et ailleurs des métiers "tendus" : on recherche pendant des années des compétences pour lesquelles il n’y a simplement pas assez de places ouvertes. Je veux simplement souligner que les filières longues ne sélectionnent pas et que les filières courtes le font. Or une filière courte est peut-être mieux adaptée à quelqu’un qui a des difficultés.
@@ComliveJim69 Ceux qui pratiquent la télégraphie connaissent rarement la ponctuation et les lettres accentuées parce qu’on ne les utilise que très rarement, sauf le point d’interrogation (..--..) qu’on apprend comme UD (lié) et le signe = (-...-) qu’on apprend comme NU.
Tout d'abord, merci pour ta vidéo. Je suis ta chaîne depuis de nombreuses années déjà, et je la conseille à tous ceux qui s'intéressent aux sciences. Ton analyse des algorithmes respectifs d'APB et de Parcoursup est très intéressante. J'ajouterais quelques commentaires sur les problèmes d'affectation dans le supérieur (car je fais partie de l'éducation nationale, et j'ai depuis de nombreuses années pu observer ces problèmes d'affectation) _ Le problème principal de APB, qui existe toujours avec PARCOURSUP, c'est le manque de places dans le supérieur. Si vous avez par exemple 500 000 places dans le supérieur pour 550 000 bacheliers, il est normal que 50 000 d'entre eux se retrouvent sans formation au final, et ce, quelle que soit la plateforme utilisée ! (ce qui a été d'ailleurs le cas dès la première année de mise en place de Parcoursup, prolongeant ainsi une partie du problème d'APB). _ Une partie non négligeable du problème réside aussi dans le manque de places dans certaines filières sélectives (BTS et IUT). Ces filières sont sensées être ouvertes principalement pour des bacheliers professionnels ou technologiques, or tous les ans, 1/3 des places dans ces filières sont prises par des bacheliers du général (qui devraient normalement aller à l'université, en classe prépa, en école d'ingénieur, etc). Cela oblige de nombreux étudiants venant du professionnel ou du technologique à se retrouver par défaut à l'université, dans un cursus de Licence qu'ils ne pourront pas suivre, et abandonneront par la suite. _ L'argument selon lequel les étudiants ont plus de temps pour réfléchir est d'ailleurs faux. En effet, avec APB, les élèves faisaient leur voeux pour le 15 mars, mais ne classaient ceux-ci qu'au 31 mai ! Avec Parcoursup, la date pour faire ces voeux est la même, mais, les réponses arrivent dès le 19 mai, et les étudiants doivent répondre immédiatement. Ils ont donc en réalité 15 jours de moins pour faire leur choix. _Un autre élément en défaveur de Parcoursup vient aussi de cette différence de 15 jours dans le traitement des dossiers. En effet, les formations du supérieur ont 15 jours de moins qu'auparavant pour traiter les dossiers de candidatures. Et ce, sans algorithme ! (donc avec une intervention humaine plus laborieuse, des dossiers vus plus (trop) rapidement et pas forcément classés correctement). J'ai déjà assisté à des aberrations de classement entre formations à l'intérieur d'un même établissement du supérieur (reconnus par des collègues dudit établissement...)
"_ L'argument selon lequel les étudiants ont plus de temps pour réfléchir est d'ailleurs faux. En effet, avec APB, les élèves faisaient leur voeux pour le 15 mars, mais ne classaient ceux-ci qu'au 31 mai ! Avec Parcoursup, la date pour faire ces voeux est la même, mais, les réponses arrivent dès le 19 mai, et les étudiants doivent répondre immédiatement. Ils ont donc en réalité 15 jours de moins pour faire leur choix." Je pense qu'il faut que ce qu'il faut comprendre par plus de temps : _ce n'est ni la date du calendrier à laquelle tu fais tes voeux _ni à quel moment dans l'algorithme les données (le classement des voeux) sont utilisées. - on peut dire que les deux algorithmes sont égaux si les étudiants sont sincères dans leur choix sur parcours sup, ie qu'ils n'acceptent pas définitivement une formation tant qu'il reste des formations en attente qu'ils auraient classées avant sur apb.- _Mais c'est : les étudiants peuvent suivre l'algorithme en direct (ce qui le rend très lent) et rentrer les données une par une qd l'algorithme en a besoin et pas forcement en entrée dès le début (ce qui est bien expliqué dans la vidéo comme donnant une IMPRESSION de "plus juste" pour les gens, " de mieux suivre ce qu'il se passe) pour illustrer ce que je dis : chaque étudiant doit : a) (étape1)rentrer x,y sortir f(x)+f(y) (calcul instantané : l'algorithme te sort la réponse directement une fois que tous les étudiants ont fait leur choix (par ex au bout d'une semaine) : APB ) ou b) (étape1)rentrer x c=f(x) une fois que tous les étudiants ont rentré x (par ex au bout d'une semaine ) : (étape2)rentrer y sortir c+f(y) (=f(x)+f(y)) (calcul en 2 étapes mais identique au a) ) , l'algorithme te sort la réponse une fois que tous les étudiants ont rentré y (par ex au bout d'une semaine après que tout le monde ait passé l'étape 1, ce qui donne au total 2 semaines) cordialement
Le problème, c'est que les choses ne se passent pas comme tu le dis. Avec Parcoursup, les étudiants ont 5 jours pour répondre (en début de période, c'est moins plus tard) s'ils ont au moins une réponse positive à l'un de leur voeux. Prenons un exemple : Jean est un élève avec un bon dossier qui postule pour 4 formations (très) différentes car il hésite encore sur le choix de sa poursuite d'étude. Comme son dossier est satisfaisant, il est accepté directement dans les 4 formations (il reçoit 4 réponse "OUI") dès le 19 mai. Il a alors exactement 5 jours (donc jusqu'au 23 mai (le 19,le 20, le 21, le 22 et le 23)) pour répondre et indiquer quelle formation il choisit (sinon, il est automatiquement démissionné de tous ses voeux). Il a donc bien moins de temps qu'avec APB pour choisir (8 jours exactement). De plus, ta vision du fonctionnement de Parcoursup n'est pas correcte. En effet, Parcoursup ne fonctionne pas par phases (une première phase ou tout le monde répond, puis une nouvelle, etc) mais en temps réel. Je m'explique : Lorsque les résultats arrivent le 19 mai, seuls les étudiants ayant au moins une réponse positive ont 5 jours pour répondre (les autres doivent attendre). Mais tous n'utilisent pas ces 5 jours. Par conséquent, des places peuvent se libérer (car refusées) le jour même, voire deux jours plus tard. Ces places libérées donnent des voeux acceptés pour d'autres étudiants le même jour. Ils n'ont pas alors à attendre 5 jours supplémentaires pour avoir une réponse. En fait lorsqu'un élève laisse tomber l'un de ses voeux, il libère automatiquement une place pour un autre étudiant qui était sur liste d'attente. Cette place est alors directement disponible pour cet autre étudiant. Par exemple, si Jean décide de laisser tomber la formation A le 19, un autre étudiant verra l'un de ses voeux passer de "En attente" à "OUI" le jour même (il aura alors 5 jours pour répondre s'il accepte ce voeux ou pas). Si Jean décide ensuite le 22 de choisir définitivement la formation B, il démissionne alors automatiquement de ses voeux C et D, faisant passer alors deux autres étudiants de "En attente" à "OUI" sur le voeux C et le voeux D. Ces étudiants ont alors 5 jours, à partir du 22 pour répondre. A noter, le délai de réflexion diminue au fur et à mesure que le temps passe. Un étudiant à 5 jours pour se décider le 19 mai, puis 3 (à partir du 25 si ma mémoire est bonne), puis 2 après les épreuves du bac, et enfin une journée lors de la toute dernière période (à partir de mi-juillet si mes souvenirs sont bons). Il vaut mieux alors se connecter deux fois par jour pour ne pas se retrouver le bec dans l'eau (car si on ne répond pas dans le délai indiqué aux propositions qui sont offertes, on est démissionné de l'ensemble de ses voeux). Cordialement, Raphaël
👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍 Pluie de pouces bleus pour toi David. Dans ma boîte, ils ont carrément fait des sessions d’info sur Parcoursup tellement Les Échos reçus par les gens sont angoissants!!! Bref je vais leur suggérer de regarder ta vidéo en intro de leurs prochaines sessions. Encore bravo et merci de tes explications
Super vidéo, le fait que tu expliques tout aussi bien alors que tous les médias parlent de parcoursup et des algorithmes comme de la magie ça me sidère.
j'ai appris tellement de choses !! Vu mon âge c'est forcément des questions auxquelles je m'intéresse moins, et clairement je pense que tout le monde gagnerait à dépolitiser un peu cette question et tenter d'y répondre de façon à ce que le plus grand nombre puisse s'y retrouver.
Toujours le même problème. Des gens qui ne comprennent rien aux sciences, ici aux algorithmes, donnent leur avis sur tout et c'est ainsi que le CNIL - qui est sans aucun doute au point au niveau droit et au niveau social - a enterré le bluffant algorithme de Gale et Shapley alors qu'il ne présentait des lacunes qu'à cause des manques de criants de moyens de l'enseignement supérieur en France, et notamment des manques de places dans certaines filières. Signalons au passage l'injustice (ou "l'instabilité"/"jalousie justifiée" pour reprendre les termes employés dans la vidéo) créée par la "valorisation" des élèves boursiers / hors académie. Pour les élèves hors académie, il suffit de prendre un exemple simple pour observer cette injustice. Prenons le cas de 2 villes très proches mais dans 2 régions différentes (exemple : Tarbes et Pau). Les lycéens de la ville de Tarbes peuvent demander de suivre la PACES à Pau mais leurs demandes seront moins valorisées que celles des étudiants de Biarritz alors que Tarbes est plus proche de Pau que Biarritz. Cependant, cette "discrimination positive" peut s'entendre car il parait logique de vouloir continuer à raisonner par académie. En revanche, il semble complètement invraisemblable de discriminer des élèves vis à vis d'autres de part la situation financière de leur foyer. En effet, majorer le classement d'un élève car ces parents seraient soumis à l'ISF (RIP) serait complètement invraisemblable et honteux. Alors pourquoi majorer le classement de certains élèves du seul fait qu'ils touchent une bourse. Certes, cela permet de mieux redistribuer les cartes car la reproduction sociale existe et notamment à travers les études supérieures mais on observe quand même, à travers ce que les politiques appellent "discrimination positive", un réelle forme de discrimination pour les élèves non boursiers qui se font doubler par des élèves moins bons mais en situation économique plus précaire. Merci d'avoir lu mon avis. Je suis ouvert à la discussion constructive. PS : je m'excuse d'avance pour toutes les fautes relevants de l'orthographe/grammaire/conjugaison. Il me semble que le sujet de mon commentaire est ailleurs.
Je vais juste répondre à votre point sur la justice. Il se trouve que les résultats scolaires sont fortement corélé au niveau de vie. Vous avez un rapport ludique au savoir, vous réussissez mieux. Votre famille a un fort capital culturel classique, vous réussissez beaucoup mieux. Pour la masse des classe populaire, ce capital fait défaut et le risque que fait courir l'echec scolaire n'est pas rattrapable pour des raisons financières, ce qui entrave la possibilité d'un rapport ludique au savoir. A tout cela il faut rajouter la constante maquabre. Ces facteurs sont bien connus et très puissant. En conclusion, favoriser des élèves ayant de moins bon résultats mais venant de milieux plus populaire ne fait que faiblement participer à rééquilibrer les chances, très inégales à la naissance. La situation actuelle est injuste car on le fait trop peu.
la discrimination positive est utilisée pour tenter compenser toutes les discriminations negatives des personnes plus précaires. la plus grosse injustice étant a la naissance. On ne choisit ou mérite pas la famille où nous naissont, ni les avantage ou désavantage induit. On sait qu'il est plus simple pour qqn d'aisé de faire de longues etudes que pour qqn de précaires, c'est largement documenté. (les inégalités et la discrimination de classe) Il paraîtrait honteux de favorisé qqn de riche car il a deja toute les inégalité en sa faveur. Le tout est de ne pas confondre égalité et équité. le but ici est d’être un système équitable, dont le but et de rendre les gens égaux. C'est aussi pour ça que qqn particulièrement aisé n'aura pas d'aide de la CAF par exemple (qui a des attributions dégressive. Plus il y a de paliers plus l'équité marche bien)
Il me semble également que malgré le problème criant des inégalités des chances, la solution n'est pas la discrimination positive. Mais la question est complexe, et je la trouve très intéressante ! Il y a également le problème du critère de discrimination positive (en l'occurrence, la bourse, qui n'est pas toujours juste (parfois absolument pas représentative de la qualité de l'environnement de vie de l'élève)).
@@alexisrobert6319 Perso je suis quand même en désaccord. La discrimination positive, c'est accepter l'échec des mesures censées rééquilibrer en amont le problème. Si les élèves de milieux défavorisés ont plus de mal aux épreuves, ce n'est pas directement parce qu'ils sont pauvres, c'est parce qu'ils sont moins doués en partie parce qu'ils sont pauvres (les parents qui aident pas aux devoirs, un milieu social où les jeunes font la chasse aux "intellos", etc). Le problème doit être réglé en amont, c'est l'enseignement obligatoire et les conditions de cet enseignement qui doivent être améliorés. Dans l'enseignement obligatoire, il n'y a pas de sélection à faire, il est donc normal et juste que l'on puisse soutenir les élèves en difficulté en renforçant le suivi par exemple, ou en essayant de la changer les états d'esprits (dans les coins où "réussir", c'est synonyme de "fayoter"). Par contre, quand on cherche à sélectionner ceux qui pourront tirer au maximum de la formation proposée en études sup, faut juste sélectionner les meilleurs en accord avec leurs propres voeux (la procédure décrite dans la vidéo). Et par "meilleur", je veux dire le meilleur candidat prenant en compte ses résultats mais aussi son profil, sa motivation, etc. Quand on fera les choses dans cet ordre, le choix sera bien plus juste. Quant à la durée des études, qui est un handicap pour les milieux pauvres, c'est un facteur qui apparait surtout après le début des études sup, et il faut évidemment soutenir les candidats (à un master, une seconde licence, une grande école, etc) s'ils ont été sélectionnés. La situation financière ne doit en aucun cas entrer en compte dans le calcul, elle doit être ignorée pendant le choix, et des mesures doivent être prises (bourses) une fois que la sélection est confirmée. Bien sûr, le système actuel est loin d'être parfait. Mais je pense que les efforts doivent être mis au bon endroit, pendant l'enseignement obligatoire, jusqu'à la fin du lycée. Comme ça a beaucoup à voir avec la culture de la réussite du collège/lycée, faudrait limite prévoir des passerelles pour aider les élèves qui le souhaitent à poursuivre jusqu'au bac dans des lycées plus favorables à leur épanouissement. Je vois déjà un début de problème avec ça, en terme d'images, c'est la désolation des lycées des banlieues pauvres de tous leurs meilleurs élèves. Ca fera crier dans les chaumières x) en même temps, faire ça augmenterait sans doute le nombre de banlieusards diplômés, à la fin. Ok, c'est peut-être une idée de merde. Je tiens juste à préciser, à côté de ça, que je connais bien cette différence culturelle de la réussite. J'ai fait mes années primaire dans une banlieue chique, et mon collège-lycée en campagne, c'était flagrant. Autant d'un côté c'était ghetto de riche, si ton enfant fait pas bac+5 honte à toi (et franchement, anxiogène de ouf !), autant de l'autre côté yavait une quantité effarante de parents et d'enfants qui n'en avaient juste absolument rien à foutre. Et puis la chasse à l'intello, ça je peux pas dire si c'est un universel ? En tout cas c'est une mentalité qui pue la merde.
Je ne savais même pas qu'APB n'existait plus ! C'est vrai que je me souviens que lorsqu'on établissait la liste de vœux, la sélection était un peu obscure pour nous futurs étudiants. C'est seulement maintenant que je comprend comme ça fonctionnait. Merci de ces explications aussi claires !
Super vidéo, comme souvent. Etant moi même pas si loin de l'époque ou je faisais des voeux et maintenant du côté des enseignants qui foment, préparent et conseillent les élèves pour leur orientation, je suis content d'avoir appris toutes ces choses ! Je me permettrais de proposer quelques nuances et avis qui sont absentes de cette vidéo, non pas par erreur, j'en suis sûr, mais afin de coller à la ligne éditoiale de cette chaine qui se veut apolitique, je pense ! Déjà on pourrait rappeler que la manipulation du système dans tous les cas peut commencer avant la procédure de voeux. En effet, la connaissance des critères de classements utilisés par les formations en tension ou qui sélectionnent sur des criètes "pédagogique" (je met des guillements puisqu'on pourrait débattre que les notes ne sont pas une bonne représentation d'un élève ; c'est un autre débat) n'est pas pris en compte dans cette vidéo. Les élèves et même certains lycées qui voudraient se spécialiser sur leurs capacités à ouvrir les portes des formations les plus "prestigieuses" le font depuis longtemps et dans une école qui pronne l'égalité des chances et les gommages des inégalités sociales, c'est regrettable que cela existe et soit encore possible ! Je voulais préciser aussi que la procédure "stable" encourage l'argument de l'arrêt des changements d'orientation en cours d'année, Les changements devraient faire parti du système puisque les envies, choix et motivations peuvent changer selon de nombraux facteurs (type de formation, distance géographique entre la formation et l'envie d'habiter quelques part !). Certes, ce n'était pas le sujet de la vidéo mais la réforme du système d'orientation à justifier la coupure de nombreux ponts entre formation post-bac ce qui est regrettable. C'est jamais bon quand la science est utilsé par la politique pour faire des différences entre les personnes ! C'est donc important de comprendre l'intension polituque derriere une décision de réformer le système de répartition des étudiants (et donc d'y dépenser de l'argent), plutôt que d'investir cet argent (et plus encore) dans des formations afin qu'elles soient capables d'accepter plus d'élèves, (On connait tous les formations les plus demandées et trouver un meilleur moyen d'envoyer ailleurs ceux qui voulaient y aller est toujours regrettable.) Dernier point et j'arrète ce post trop long que personne ne lira : Les élements de language !!! Souvent utilisés malicieusement dans le monde de la politique, cette vidéo en ai pleine et pourtant sans aucune malice. C'est souvent le cas lorsqu'on utillse le vocabulaire formel des mathématiques et qu'on l'applique tel quel à des exemples humains et à des problèmes de société. La conception du "juste" ou du "stable" mathématique est claire, précise et inhumaine par nature et donc complètement opposée aux sens que l'on metterais sur les termes de "société juste" ou de "système stable". Je pense d'ailleurs qu'une réforme politique basée uniquement sur des considérations mathématiques, ou encore pire, comptable n'est pas une réforme centrée sur le peuple, les citoyens et leurs réussites/épanouissements. C'est d'ailleurs ce qui engendre, selon moi, le mécontentement grandissant de nombreux peuple à travers le monde depuis plusieurs années : La politique est tellement comptable qu'elle en oubli d'être humaine. L'éducation, la santé (et pour ne pas vous mentir vu la période d'activités sociales durant laquelle j'écris ce commentaire) la solidarité sont considérées aujourd'hui (et depuis longtemps) comme des variables d'un tableur à équilibrer de la manière la moins couteuse possible et donc souvent en ajustant le paramatère bien-être humain au minimum. Merci d'avoir lu si vous êtes encore là, désolé pour les phrases à rallonge et bourrées de fautes, semblerait que les profs, c'est plus ce que c'était !
Je trouve qu'il y a un énorme bénéfice (que j'ai pu ressentir lors de mes choix personnels) et qui n'est pas du tout mentionné dans la vidéo: un élève de terminale c'est pas un robot de logique, tous ont des hésitations et des doutes. J'aurai personnellement été incapable de faire un classement des facultés où je voulais me rendre, et le fait d'avoir reçu plusieurs oui m'a permi de réellement réfléchir sur mon choix final. Ok 5 jours ça peut vite aller pour répondre mais au moins ça permet en cas de doute (ce qui est totalement courant dans ce genre de situations) de pouvoir soi-même choisir un choix auquel on aurait pas forcément pensé. Pour ma part j'avais le choix entre deux des meilleures facs de bio sauf que l'une était trois fois plus éloigné que l'autre et je ne pouvait pas prendre d'appart pour me rapprocher. Finalement j'ai quand même au dernier moment choisi la plus éloignée par choix car je me suis rendu compte qu'elle me plaisait bien plus. ça n'aurait pas été possible avec APB.
Pour commencer un gros bémol : la "meilleure solution" dont il est question pour l'attribution des formations est déterminé du point de vue des élèves. Ainsi quand il est proposé d'inversé les attributions de Bob et Alice qui auront alors tout les deux une attribution qu'ils préfèrent, du coté des formations c'est l'inverse. On peut considérer que le choix des élèves prévaut sur celui des formations mais ces mêmes formations ont tout intérêt à faire réussir leurs élèves et leurs choix sont donc bénéfique pour les élèves également en théorie. On peut donc considérer que le choix des formations prends mieux en compte l'intérêt des deux parties et peut être privilégié. Et pour améliorer ParcourSup, j'avais pensé plutôt à une hiérarchisation invisible pour les formations mais au final ça revient au même qu'une hiérarchisation différé sans l'intérêt de laisser plus de temps aux élèves.
Bah oui mais privilégier les formations ça veut dire que plein d'élèves ne font pas la formation qu'ils veulent alors qu'ils pourraient, ce qui est quand même dommage, vu que ça va déterminer toute leur vie. Tu voulais être physicien, eh bien non, tu seras ornithologue parce que tu étais particulièrement demandé par les écoles d'ornithologie. C'est quand même con. (L'ornithologie est un très beau métier, hein, j'ai rien contre les ornithologues)
@@eclipses6605 Sauf que non, ce n'est pas ce qu'il se passe. C'est plutôt "tu voulais être physicien, eh bien non, parce que l'école de physique considère que tu n'as pas le niveau ou qu'elle n'a pas assez de place et qu'elle a sélectionné des élèves qu'elle pense plus apte à réussir".
@@MrPapouf Sauf qu'au bout du compte tu vas aller là où tu ne voulais pas, tandis qu'un élève sera physicien à ta place alors que c'était pas son choix préféré non plus, lui aurait préféré être ornithologue, tiens.
@@eclipses6605 Sauf que l'école d'ornithologue ne l'a pas accepté. On peut jouer à ce jeu de chaise musicale longtemps en fait. Ce serait tellement bien si tout le monde pouvait avoir tout ce qu'il veut. Mais le monde réel n'est pas comme ça.
@@MrPapouf Pourquoi l'école d'ornithologie ne l'aurait pas accepté ? Non non, on ne peut pas jouer à ce jeu de chaise musicale bien longtemps parce qu'à priori il s'arrête là, tu rajoutes un élément qui sort de nulle part. L'ecole d'ornithologie lui a préféré le voulant devenir physicien, c'est tout. Edit : en fait ce que tu as dit m'a perturbé, j'ai du mal à comprendre en quoi ça contredit ma position : non l'école ne l'a pas accepté et c'est bien là le problème. D'où le fait que j'aie répondu à côté de la plaque. Mon prochain commentaire explique mieux mon point de vue.
Je pense que l'existence du "oui mais" est quand même un gros avantage. Parce qu'il y a un point dont il faut tenir compte, et dont je ne sais dans quelle mesure on peut le mathématiser, c'est la méconnaissance concrète par les candidats d'un certain nombre de formations qu'ils ont aux-mêmes demandées. Cela s'explique facilement : quand on formule une longue liste de voeux, au mois de février ou de mars, on n'a pas forcément le temps de bien se renseigner sur tous les établissements sélectionnés. Cette liste ressemble donc à une sélection un peu aveugle où le classement n''aurait pas vraiment de sens, sauf pour les premiers voeux. De sorte qu'avec APB, quand un étudiant obtenait son, je ne sais pas, disons 23e voeu, eh bien il se retrouvait dans une formation dont il ne connaissait rien et dont il avait l'impression qu'elle lui tombait littéralement du ciel. L'avantage avec Parcoursup, c'est que le candidat finit (presque) toujours par faire un choix, même s'il est fortement contraint, entre des formations concrètes au sujet desquelles il a un peu de temps pour se renseigner. Donc, même s'il est réduit, c'est un choix plus éclairé que celui qui consiste à classer au petit bonheur la chance des formations dont on ignore tout. En ce sens, la durée du processus est aussi un avantage. Cela dit, le système a aussi ses inconvénients, mais personnellement je trouve Parcoursup un peu meilleur à cause de ce "oui mais", et aussi du fait que les classements sur les listes d'attente permettent aux enseignants d'avoir une meilleure idée de ce qui se passe et donc de mieux conseiller les élèves les années suivantes.
Cette année en prépa on a appris comment construire un algorithme de recherche d'un mot dans un texte... Algorithme que le lycée utilise pour éliminer tous les dossiers où on trouvait les mots "bavardage" ou "absentéisme"😂
Merci pour cette vidéo très intéressante! Je suis content de savoir plus précisément comment fonctionne les algorithmes en question. Je suis tout à fait d'accord sur le fait que d'accuser ces algorithmes était un argument creux. Néanmoins je pense que le second argument qui a contribué à enterrer APB : le tirage au sort (et le fait qu'il faille le supprimer de ces algorithmes) est, lui aussi, mauvais. Des autres critères de classement pour les formations en tension, c'est peut-être celui qui, personnellement, me parait le plus juste. Je m'explique : - D'abord concernant les deux autres critères de sélection d'APB pour les filières en tension. Comme dit dans la vidéo, l'académie d'origine de l'étudiant est un critère qui peut être discuté mais qui n'est pas absurde : il à des avantages, comme privilégier les étudiants qui n'aurait pas les moyens d'aller dans une autre académie, et des inconvénients, comme désavantager des personne n'ayant pas la formation en question dans leur académie... La place dans le classement est néfaste pour l'algorithme (et est en plus dissimulé) comme très bien expliqué dans la vidéo (de 25:00 à 27:04), et il est, pour moi, injuste car ce n'est pas car un étudiant préfèrerait une autre formation qu'il doit être désavantagé sachant que si cette autre formation l'accepte sa place se libèrera dans la filière en tension. - Ensuite par rapport au critère du "mérite" que permet ParcourSup : sachant que les résultats scolaires des enfants dépendent énormément de la classe socioprofessionnelle de leur parents, il ne me parait pas juste de privilégier au final ceux qui ont bénéficié des meilleurs condition d'apprentissage. En comparaison, le tirage au sort ne privilégie personne et peu permettre a une personne qui avait du mal à travailler au lycée de s'épanouir dans une formation très demandé même si cela paraitra sûrement injuste pour les personne qui n'ont pas été choisies. Au final la notion de justice et d'injustice change de place : un élève considéré méritant éliminé par tirage au sort dira avoir été éliminé injustement tandis qu'un élève n'ayant pas de bon résultats scolaires pourra dire avoir bénéficié injustement de moins bonne condition d'enseignement. Au final, je remarque que la notion de justice dans ce sujet est ce qui est appelé en rhétorique un "concept opérationnel" (merci Clément Viktorovitch), personne ne voudrait d'une sélection injuste, mais tout le monde n'est pas d'accord sur la signification d'une sélection plus juste. L'idéal à mon avis aurait été de chercher à réduire au maximum les inégalités entre les étudiants afin que le critère de la réussite dans telle ou telle matière puisse être utilisé dans cette sélection et non pas redévelopper un nouveau système (qui plus est plus lent au final) en le disant plus juste car moins aléatoire tout en n'obligeant pas les filières à rendre accessibles les critère utilisés pour la sélection (comme cela est aussi judicieusement rappelé dans le billet de blog). Heureusement que ParcourSup a tout de même quelques avantages...
Le problème avec cette histoire de mérite, c'est qu'il faut avoir un certain niveau pour réussir dans certaines études. Donc c'est bien beau d'accepter des « branleurs » (désolé du terme mais c'est un peu le cas) juste parce qu'ils sont défavorisés, pour qu'ils se retrouvent en difficulté et qu'ils abandonnent. À cet âge là les inégalités sont déjà bien ancrées, s'il faut agir c'est plus à l'école primaire...
L'établissement du bac est aussi un critère local de sélection sur "mérite scolaire. Avec ces deux réformes, tous les bacheliers, avec la même note, ne se valent en fait pas.
@@rhinoceros.eanonyme6546 C'est plutôt logique. Normalement, c'est censé valoriser les élèves de lycées plus « difficiles » (un 13 dans un lycée où tout le monde a 8 a plus de valeur que dans un lycée où tout le monde a 15). Le problème, c'est que les écoles n'ont pas à communiquer sur leurs critères.
La vrai stratégieà adopter c'est de bien taffer au lycée, avoir de bon résultats et être sur de pouvoir être pris n'importe ou, ça marche quasiment à tous les coups ! no fake no noob no arnaque
magnifique c'est vrai qu'on ne nous a jamais vraiment expliqué en détail parcours sup et encore moins APB c'est une absurdité incroyable qu'on ait fait tourner cet algorithme sans prendre une heure pour chaque étudiant en début de terminale pour expliquer l'algorithme !
merci pour cette belle vidéo super claire (comme d'hab). je m'attaque à parcoursup la semaine prochaine avec mes élèves de TS...je pourrais mieux leur expliquer pourquoi ils vont devoir souffrir si longtemps. en effet sur "le terrain" le problème du temps d'attente (des semaines puis des mois...) est très difficile à supporter, mais il y a pire : au moment de faire leurs vœux non hiérarchisés, les élèves font tout pour indiquer leur préférence en mentant systématiquement. en effet ils doivent envoyer à chaque formation une lettre de motivation et ils doivent alors dire qu'ils sont très motivés par cette formation, qui en réalité est leur 3è ou même leur 10è vœux !!! Bref je préférai moi aussi APB et de loin (et je n'évoque pas le travail en plus pour les prof principaux de terminale qui sont sollicités en permanence pour l'accompagnement, c'est...un stress quotidien).
Alors si on pouvait uniquement se rencontrer sur internet oui mais déjà c'est pas possible de classer tout le monde et ensuite heureusement on peut juste rencontrer des gens dans la rue, au travail etc.. Parce que bon avoir son/sa partenaire arrangé par un algo c'est sacrément triste.
@@damienmouly3318 mais c'est peut être plus efficace: quand on regarde les stats de mariage les possibilités a proximité sont souvent très limite... A moins de choisir son logement en fonction de ses préférences sociales. (Bien entendu il s'agit de proposer des choix plus pertinent, pas s'arranger le mariage directement)
J’ai trouvé la vidéo super intéressante et très bien faite. Bravo ! Par contre, tu es passé selon moi à côté de l’essentiel du problème. Premièrement, Parcoursup a littéralement submergé les facs de dossiers, rendant la procédure ingérable à tel point que beaucoup d’universités ont décidé ne pas trier les dossiers ce qui invalide de fait toute la procédure. Et deuxièmement, et c’est là le point le plus important, Parcoursup n’est pas né d’une réflexion pour trouver une meilleur méthode mais une technique insidieuse pour instaurer une sélection à l’université qui n’était pas permise avant. Cela pour 2 raisons : 1.aller encore plus loin dans politique d’austérité, qui choisit de sacrifier le service publique en diminuant année après année le nombre de postes et le budget des universités. 2. Transformer en profondeur la recherche et l’éducation en France pour aller vers un système ultra-libéral, basé sur le mérite, la compétition à outrance, qui achèvera à terme l’éducation publique pour ne promouvoir que l’enseignement privé et de ce fait creusera encore de plus en plus les inégalités.
Je ne trouve pas que la raison de laisser plus de temps pour murir son projet soit un bonne raison pour ne pas classer les vœux. En effet, puisque, en les classant, la procédure ne dure que quelques minutes, on pourrait très bien ne demander le classement des vœux qu'après le bac (ou tout autre date au choix) et non pas plusieurs mois avant.
Effectivement après un ou 2 tours de parcoursup on pourrait forcer le système à donner une réponse aux derniers qui n'en ont pas encore une définitive, faire les élèves classer leurs vœux (avant le bac ou après les résultats de celui-ci me paraît le plus adapté) sachant que les formations auront déjà classé les élèves ça irait très vite.
Merci!!!! Maintenant je comprends mieux les enjeux de tout le bloublibouga politique qu'il y a autour d'APB et de Parcours sup. Et surtout aussi, que c'est une histoire de confiance que nos dirigeants n'arrivent pas à nous donner. Les maths elles, ne mentent pas!
Finalement Parcoursup valorise les meilleurs élèves qui peuvent viser"très très gros " sans perdre leur chance dans des formations "plus modeste". Mais un élève plus modeste mais motivé pouvait, sur APB, potentiellement être admis dans du "gros niveau" (tant qu'il a le minimum requis pour la formation bien sûr) en jouant sur le fait qu'il ait mis la formation en question au premier choix. Dans mon cas ça m'avantage puisque je peut demander des grosses prépas (genre top 10, ou c'est chaud d'être admis même si je suis bon élève) sans saper mes chances d'entrer dans des plus modeste, ce qui n'aurait pas été possible avec APB. Cependant, si ce système m'avantage personnellement, d'un point de vue des élèves les plus faible, ce système est injuste. En bref, APB permettait au plus faible de tenter leurs chance dans des formations ambitieuses et Parcoursup offre l'avantages aux meilleurs élèves qui veulent aller dans des formations ultraséléctives d'assurer leurs arrières.
Les prepas ne selectionnaient pas selon les classements, seulement les FACs. Si t'as mis que des prepas dans ton classement t'as autant de chance avec APB que Parcoursup, c'est juste plus lent pour toi maintenant le temps que les autres libèrent des places. En revanche les gens qui hésitent FAC/prepa étaient obligés de faire des choix stratégiques et pouvaient abandonnés leur chance d'aller en prepa en la mettant en deuxieme pour avoir plus s'assurer d'être dans la FAC qu'ils voulaient. Parcoursup est mieux donc pour des élèves pas forcément hyper forts qui veulent tenter leur chance hors de la FAC sans perdre cette place à la FAC, ne change rien pour les ultra forts et désavantage clairement les moins forts (à cause de la selection à la FAC sur "dossier")
Sinon on aurait pu juste changer les lois pour que les licence à tension soient un minimum sélective ? Surtout quand on voit le nombre de réorientation après une L1 droit ou PACES (dans les 2 premières semaines déjà mais bon... Moi j'avais bien aimé APB à l'époque, c'était simple et rapide
Merci pour cette vidéo ! Une chose à ajouter peut-être (ou alors je l'ai ratée dans la vidéo) : les algorithmes de classement des facs sont aussi variables, en fonction des facs et des UFR, avec des pondérations de notes possibles en fonction des séries (et bientôt des spés des élèves, avec le lycée réformé...) mais aussi des lycées de provenance ! Voilà donc une multiplication des "boîtes noires" inégales et assez injustes car les élèves ne savent pas qui classe comment avant de candidater. Enseignant dans une des villes les plus pauvres de France je vois les résultats pour les élèves.
T'y vas avec le dos de la cuiller sur Parcoursup ! Le seul problème d'APB était politique: il ne peut pas exister de répartition juste sans sélection, et celle-ci peut ne concerner que les facs trop demandées. Alors qu'avec PS la sélection est partout, défavorable aux élèves, longue, et donne l'initiative aux écoles qui sont, pour les facs, moins capables que les étudiants pour sélectionner...
Salut David, comme toujours des explications simples sur des sujets qui ne le sont pas ^^. Le manque de transparence et d'information sur ce qui se passe réellement dans les procédures administratives françaises n'a jamais été pour "cacher" des trucs pas nets mais simplement parce que ceux qui communiquent ne savent pas eux-mêmes comment ça fonctionne parce que y'a aucune communication et cela gère des approximations, des doutes et des ragots.
Merci :) ta vidéo explique bien les algorithmes d’appariement derrière ces décisions politiques. Par contre je suis pas trop d’accord avec toi sur ce que tu considère comme des décisions « justes ». Par exemple je vois une troisième « mauvaise » raison (politique) derrière Parcoursup c’est qu’il privilégie largement les choix des universités par rapport aux choix des étudiants (comme tu l’as dit l’algo de Gale-Shapley est inversé et en plus les étudiants ne font leurs choix qu’au fur et à mesure des réponses ce qui incite par biais d’ancrage à se satisfaire de ce qu’on propose sans faire le choix soi-même). Parcoursup contrevient alors complètement à l’article 14 de la loi de 1984 que tu as présenté (article qui me semble important), de façon bien pire qu’APB en fait. Le droit d’accéder à l’université (et donc au savoir) pour tous n’est plus du tout respecté. Au fond, derrière ces algorithmes il y a bien des questions politiques : qu’est-ce qu’on veut que ces algorithmes fassent ? Qu’est-ce qu’une affectation « juste » ? Quels critères utiliser ? Les choix des deux parties ont ils la même importance, le même impact sur la vie des concernés ? Doivent-ils donc être symétriques ? La stabilité est-elle un bon critère ? On s’y perd parfois dans tes propos dans ce que tu qualifies de juste, d’équitable, de meilleur, d’optimal... je sais pas s’il y a des concepts mathématiques derrière mais pour simplifier, si je comprends bien : - le « cycle d’échange optimal » semble privilégier le choix des demandeurs en prenant peu en compte celui des pourvoyeurs : ce qui est juste est ici ce qui satisfait au mieux les demandeurs - l’algo de Gale-Shapley privilégie la stabilité des choix des 2 parties en favorisant les préférences de ceux qui demandent : ce qui est juste ici c’est l’absence de perspectives d’amélioration qui satisfasse mieux les 2 parties, tout en essayant d’optimiser au possible les choix des demandeurs - l’algo simple du début semble privilégier la probabilité d’avoir son premier choix, au risque d’avoir un choix beaucoup plus mauvais sinon : ce qui est juste ici c’est de répondre au maximum de premiers choix d’abord. Tout l’enjeu politique est de discuter de comment on définit ce qui est juste dans telle ou telle situation. Et ça n’a rien d’évident. En plus du fait qu’il faut considérer comme tu l’as dit - la pertinence des critères utilisés par les universités (perso je trouve ceux de APB plus justes car moins susceptibles de privilégier les élèves issus de milieux favorisés, plus en phase avec les normes éducatives et plus aidés pour les respecter) - la mise en place de la procédure elle même (stress, lenteur, facilité...) : comme toi je vois pas de pb à utiliser la technologie perso ^^ - les autres alternatives à un algorithme d’appariement (le mieux pour moi serait de demander leurs choix aux étudiants et d’adapter les places, les effectifs et les moyens pour admettre tout le monde à son premier choix !)
En prépa on a SCEI et franchement je crois que c'est le mieux qu'on puisse imaginer : procédure de Gale Shapley, classement par concours, les candidats classent leurs voeux : les réponses sont instantanées et la meilleure possible pour les étudiants (les étudiants proposent, les écoles d'ingénieurs disposent)
Ce n'est pas idéal. C'est le tout premier exemple de la vidéo. Tu ne peux pas participer à tous les concours. Il y a beaucoup qui s'autocensurent et ne tente même pas X.
Merci beaucoup pour cette vidéo. Chargée de cours à l'université, j'étais vent debout contre ParcourSup pour deux raisons principales: la fin de la hiérarchie des vœux (qui suscite de la perte de sens dans leurs études aux étudiants) et la normalisation de la sélection locale (fin d'un conquis de 1984 et selon des critères douteux et/ou élitistes dans de nombreuses formations). À nous les opposants, on a beaucoup dit que nous n'avions pas bien compris, qu'on nous avait mal expliqué, que c'était du fantasme. Vite perdue dans le quantitatif, je constate que mes convictions ne relevaient néanmoins pas du dogmatisme primaire mais d'une connaissance empirique de mon travail. Je me permets d'ajouter que le tirage au sort se discute. Il a exclu des formations souhaitées beaucoup moins d'étudiants que Parcoursup ne le fait. Aussi, le tirage au sort est déterminé par le hasard, et non par le mérite qui, selon moi, n'existe pas.
En gros, le problème d'APB c'était juste la loi de 1984 qui interdit la sélection des licences (certaines). En effet, sans cela on aurait pu avoir toutes les hypothèses nécessaires au bon fonctionnement de la méthode Gale-Shapelay...
Ou le manque de place dans les filières en tension...Mais bon, on allait pas donner plus de moyen au service public de l'éducation supérieur, mieux vallait bazarder tout le système (sans compter que le coup de privilégier ceux de la même académie, c'était une bonne idée, donc clairement il y avait bien mieux à faire)
@@maxencecharbonnier708 on le règle pas, quand tu as 12000 personnes sur liste d'attente, la différence de niveau entre le premier et le 100, 200 ou 300 ième est négligeable par rapport à la différence de place dans le classement. Donc cela revient à du tirage au sort puisque tu classes pas les gens en fonction de leur niveau mais en fonction du résultat de la division.
En gros si on avait gardé le système APB en demandant aux facs d'établir des critères de sélections, tout le monde aurait été gagnant.. Vouloir ouvrir toutes les formations a tous les étudiants, cela a fini par se retourner contre les étudiants eux- mêmes. Désolant...
Merci pour cette super vidéo. Personnellement je suis un élève de Terminal S qui vise plusieurs écoles d'ingénieurs et prépas. Bref cette vidéo m'a permis de comprendre à peu près le fonctionnement de site qui plantera le premier jour de son ouverture des inscrptions...
Vive APB, bien sûr qu'il faut saborder Parcoursup. Et pour régler le "problème" d'APB il faut appliquer une sélection aux formations "non sélectives" on est pas là pour faire dans le social.
Totalement d'accord. De toute façon la sélection se fera naturellement avec les examens en fin de semestre. La France a un taux important d'échec en première année de fac.
Bonjour je trouve votre vidéo claire et très bien expliquée, la comparaison apb et parcoursup est juste mais il vous manque une notion importante que vous auriez pu déterminer en interrogent quelques étudiants. C'est le fait qu'en milieu d'année lorsque nous réalisons nos voeux nous avons un classement en tête des formations mais au fil des mois ce classement évolue surtout à cet âge rien n'est figé et parcoursup a l'énorme avantage de laisser quelques mois supplémentaires pour mûrir son choix d'orientation. Tandis qu'avec apb on peut se mordre les doigts d'avoir classé telle formation avant une autre même si 3 4 mois avant c'était sincère. Autrement merci pour cette vidéo très enrichissante!
Vidéo vraiment super cool, comme d'habitude j'ai envie de dire !! T'aurais juste pu glisser un mot sur la légitimité en elle même d'appliquer des critères de sélection (en particulier basés sur les performances académiques) pour l'accès au études supérieures.
Comme très souvent, tu prends des sujets qui ne semblent pas ultra sexy de prime abord, et pourtant les 40 (!) minutes sont passées en un instant. Bravo ! Faisant de la recherche, j'aime tout particulièrement les remarques de fin. La science fait peur, alors qu'au contraire, dans ces temps de désinformation, elle devrait plutôt être un guide.
Comme toujours, des sources et compléments sont disponibles dans le billet de blog : sciencetonnante.wordpress.com/2020/01/09/parcoursup/
Vous y trouverez notamment des détails sur les articles scientifiques publiés sur la question, des références sur les différentes procédures et leurs caractéristiques, des précisions sur le fonctionnement d'APB, Parcoursup, etc.
Salut algorithme interessant mais j'ai des doutes sur sa fiabilité : j'aimerais bien connaître le pourcentage de premier choix et deuxième choix de chacun, parce que la intuitivement je me dis que la plupart des cas auront leur deuxième choix et plus souvent le troisième choix que le premier... Je me trompe?
Bonjour et bonne année ! C'est quoi ._._._ ?
Je n'ai qu'une chose à dire : dev team
@@zappeurben j'ai parcouru les commentaires, apparemment c'est dev.42. team.
John prefere bienne a cersei?
"Les fiançailles, c'est être dans l'attente d'éventuellement trouver mieux."
@brinbrin62 62200 MGTOW power ^^
C'est déjà mal barré avec cette mentalité ^^
@@BaieDesBaies si bruitdesbottes le dit c'est que ça doit etre vrai
Ce commentaire se mérite un 100% en mathématique....
mais 10% seulement en théâtre.
Mdrrr
L'explication est incroyablement claire, merci.
Je m'étonne que les médias ne s'évertuent pas davantage à expliquer davantage ce système pour le démystifier un peu.
J'ai corrigé les sous-titres générés automatiquement par UA-cam pour cette vidéo. Il faut maintenant que suffisamment de personnes valident mon travail. N'hésitez pas, ça vous prendra quelques secondes ! Merci
Je viens de valider, merci pour votre contribution !
Tu as une facilité à vulgariser un bazar supercompliqué ! j'adore tes vidéos, et je pense qu'elles devraient même être diffusées en cours.
A 5:28 "Bob aurait du bricoler..."
lol
Parfait! Merci de l'avoir relevé! :-D
40 minutes sur un sujet dont je m'en fou complètement, mais avec science étonnante cela devient à la fin une joie immense d'avoir apprit et fait une opinion de ce sujet ! Vraiment excellent.
Ca m'exaspère cette peur de l'algorithme mais en même temps je le comprends car en France on a tendance à te prendre pour un enfant et ne jamais rien t'expliquer clairement les choses comme si t'étais incapable de comprendre...
Vraiment sur tout les sujets le système administratif et étatique Français empêche toujours aux gens de permettre de comprendre un sujet juste par le simple fait qu'il est soit un enfant pas assez "intelligent" pour comprendre, soit n'a aucun droit de comprendre comment fonctionnent les rouages par peur de vouloir le changer (d'où la crise démocratique que l'on a actuellement).
D'ailleurs ils feraient mieux d'arrêter de prendre les gens pour des imbéciles car ça se voient de plus en plus et les gens du coup montrent clairement de plus en plus qu'ils en ont marre...
Donc vraiment merci de faire le travail que normalement le média publique d'état devrait faire ! C'est vraiment triste d'en arriver là mais si ça ne change pas on va vers une catastrophe où seulement les abonnés de vulgarisateurs youtube vont comprendre le fonctionnement du monde. Peut-être est-ce l'avenir mais dans ce cas j'aimerai voir la chaine science étonnante toujours en tendance et avoir des dizaine de millions d'abonnés, choses qui n'arrivera malheureusement jamais...
Quand je parcours UA-cam en n'étant pas loggé sous mon compte, je vois les débilités que l'algo UA-cam me proposent: c'est ce que le français moyen vient chercher sur UA-cam.
Du coup si au passage à Parcours Sup on a accepté que les licences classent leurs étudiants sur des critères académiques, il suffisait de garder APB avec ce classement et on était pas mal non?
Jai penser pareil..
Mdr bah ouais mais c'est pas un move politiquement habile à mon avis
Yes c'est rageant, c'est juste pour faire croire que y a plus d'algo qu'on a Parcoursup ... alors qu'APB modifié serait l'optimal.
Oui sauf que ces licences avec parcoursup ne peuvent pas refuser les élèves juste les mettre en attente mais avec APB vu que tout es fait en une fois si on y met des critères académiques les élèves seront directement disqualifié s'ils n'ont pas le niveau attendu
@@vincentdelgehier2852 Après si j'ai bien compris une mise en attente c'est, dans la logique du programme, un refus à ce tour. La distinction entre liste d'attente et refus définitif c'est juste pour indiquer au candidat si il a des chances raisonnables d'être accepté au prochain tour. Mais si tu te retrouves encore sur liste d'attente en septembre tu ne rentres pas dans la filière, donc ça ne change pas grand chose.
4:55 "Donc Bob a un peu de quoi être vénère"
Après 5 min d'explications théoriques je m'y attendais pas xD je suis mort ahah
Bloqués Ep. 30 - Bob est vénèr'
@@FrancoisLoncle bien vu l'artiste ;)
GP4A en force
@@FrancoisLoncle euh non c'est gringe qu'est vener
Ouah le gros spoil! Je ne lirais plus les commentaires tout en écoutant la vidéo 😅
C'est fou, l'algorithme démoniaque de UA-cam m'a recommandé cette vidéo ! Et de plus, je le soupçonne d'avoir sournoisement liké chacune de tes vidéos et m'être abonné à ta chaîne.
(Vraiment intéressantes ces explications de sélection, encore merci David)
Punaise, ça fait du bien de voir que des vidéos de ce genre puissent arriver dans les tendances ! Bravo pour l'explication, c'était très clair 👍
Je suis sérieusement impressionné par la clarté de cet exposé. C'est juste excellent
C'est vraiment super intéressant d'avoir d'une part une vulgarisation scientifique qui montre l'algorithme, et d'autre part de pointer du doigt les incompréhensions que ça a généré, et comment on passe à côté d'une solution qui pourrait être meilleure.
Comme quoi, connaître la science ne suffit pas, car c'est ignorer l'humain, sa nature et ses biais :)
Pascal, je suis d'accord avec toi pour la majorité de ton commentaire, mais quant à ton allégation "la science ne suffit pas... " : en effet la science n'a pas pour vocation à traiter tous les sujets mais en l'occurrence l'humain et ses biais sont au cœur de la méthode scientifique pour comprendre ces derniers et savoir en tenir compte afin d'obtenir une connaissance la plus fiable possible. Et sinon spécifiquement tu as la sociologie et la psychologie cognitive dont c'est précisément l'objet d'étude.
Pour la nature humaine, au niveau biologique, psychologique et évolutif on est bons aussi ! Seules les affirmations irréfutables (existence d'un dieu créateur etc) et tout ce qui est opinions sont hors champ 🙂 ceci dit si tes opinions se basent sur des faits incorrects la science peut là aussi être ton amie
@@pierreschaaf8870 Pour les faits incorrects, si la science est ton amie, la logique économique optimale elle n'a aucune incitation à te fournir des informations "vraies". (cf les publicités, le marketing, les arnaques, etc). La science n'est vraiment autonome des logiques économiques que pour les phénomènes les plus simples.
@@automatescellulaires8543 par science, j'entends : méthode fondée sur les preuves et la rationalité. Évidemment que dans la pratique, le contexte social, politique et économique a forcément une influence sur la manière dont la science est appliquée, en finançant certaines recherches plus que d'autres par exmple. Cependant, un bon protocole est conçu de manière à s'isoler au maximum des effets contextuels et autres biais. J'ai plutôt l'impression que tu fais référence au traitement médiatique et à la perception de la science, qui eux sont bien sûr très distordus par rapport aux sources. Si manipulation de l'information il y a, ne vient-elle pas justement des pratiques que tu cites ? Qu'entends-tu par "phénomènes les plus simples"? Il me semble que les avancées scientifiques mettent en lumière des mécaniques de plus en plus complexes dans tous les domaines
@@pierreschaaf8870 Un phénomène est simple si son modèle peut être invalidé avec moins de 100 euros par une équipe de une personne autodidacte. Du coup on a très simple à moins 10 euros par un enfant de 8 ans, et relativement simple à moins de 10 000 euros par une équipe de trois personnes bien formées. Au delà du simple, il y a le .. reste - et donc critère de pertinence économique ou individuel- qui s'en mêle. Beaucoup de gens dans mon expérience croient en la science comme on croyait au catéchisme, et parlent de rationalité comme on évoquait le pouvoir du divin. La réalité des sciences est complexe, et multiple, et je me demande honnêtement ce que le concept de "rationnalité" pourrait avoir à y voir. "Rationalité" est un terme humain, qui n'a finalement rien à voir avec la nature protocolaire et décentralisée de la science la plus pure, l'objectivité n'est une donnée factuelle, c'est un idéal.
@@automatescellulaires8543 connais tu quelqu'un invalidant les dernières théories en cosmologie, en biologie ?
Il me semble que la science n'a rien de divin, c'est ce que l'humain a trouvé de mieux pour chercher à comprendre le monde. Elle est faite de démarches méthodiques et rationnelles, dans le sens ou la foi n'y a pas sa place : on favorise l'hypothèse la plus probable selon les données qu'on a jusqu'à ce que de nouvelles données prouvent le contraire. Pas de vérité absolue donc, on est bien loin d'un acte de foi.
J'ai rarement vu une explication si claire sur un tel sujet. Bravo !
Et quand-est ce que tu nous fais un topo sur les retraites, par point, par répartition, l'âge pivot ? Bon, je sais, c'est un sujet brûlant. Mais c'est justement pour ça qu'on aimerait remettre un peu de logique (froide).
je ne pense pas que ça se prete à la chaine, d'autres le fond mieux que lui
Oui mais franchement expliqué complètement comme ça, c'est pas forcément en dehors de la chaîne, une sorte d'exemple, de mise en application
La logique froide, c'est qu'il n'y a pas assez d'actifs pour garantir à tous les retraités en nombre croissant la même retraite que celle de leurs parents. Actuellement, il y a 1,7 actif/retraité tandis qu'en 1960, il y en avait 4. Donc il faut soit augmenter les cotisations, soit augmenter la durée de cotisation de façon à réduire l'afflux de nouveaux retraités, soit baisser le niveau de la retraite et surtout harmoniser les régimes entre eux ce qui dans tous les cas ne satisfait pas les syndicats qui de toutes façons, depuis 30 ans, ont fait échouer toute tentative de réforme, ce qui va mener à l'effondrement pur et simple de la pyramide de Ponzi, mais bon, pour paraphraser "La haine", jusqu'ici, tout va bien.
@koromon789 Merci pour ces précisions, bien que non économiste, je comprends le raisonnement mais il me semble très optimiste notamment sur les projections de gain de productivité. Je serais étonné que la productivité continue d'augmenter au même rythme vu la situation de marasme économique actuel, et j'ai toujours un a priori négatif vis à vis de l'économie en tant que science car c'est tout de même la seule science qui ne peut expliquer les choses qu'à posteriori mais a toujours été incapable de prédire les crises à venir. Une fourchette entre 2042 et 2070, les économistes qui ont fait ces prédictions ne prennent pas trop de risques selon moi :-D. De plus, pour la génération suivante, c'est plutôt injuste étant donné qu'un plus gros pourcentage de notre salaire est prélevé pour assurer une retraite à des personnes qui auront payé beaucoup moins, autant en pourcentage qu'en valeur, et pour une bonne partie en francs. Actuellement, les salaires n'évoluent plus aussi vite que pour nos parents, il est déjà plus difficile d'obtenir un emploi stable correctement payé donc ça fait peser un poids plus important pour cette génération. Pour terminer, le régime devrait être solidaire et non fragmenté en 42 régimes distincts, le système de santé est bien commun pour la partie assurance maladie, pourquoi pas les retraites? Je me fais l'avocat du diable, je n'habite même plus en France, mais si un jour j'ai droit à la retraite, j'aimerais bien récupérer mes droits acquis en France aussi. Quant au rêve ultra libéral d'un système privé de retraite à l'américaine, j'espère bien qu'il ne verra pas le jour.
Je vous conseille d'aller voir les analyses de François Asselineau sur UPR.TV qui couvre très bien ces sujets.
J'ai beaucoup apprécié votre vidéo, surtout les explications sur APB car ce que j'en avais retenu, personnellement, c'est la partie "tirage au sort" qui m'avait semblé particulièrement injuste.
Je note aussi les critiques, parfaitement justifiées, que vous formulez sur ParcourSup. Je crois d'ailleurs que le ministère est parvenu plus ou moins aux mêmes conclusions sur les lenteurs du système, mais je n'ai pas trop suivi les éventuelles modifications qu'on y aurait apporté. Je termine sur votre conclusion à propos du système allemand : il me semble aussi, à la lumière de vos explications, que raccourcir la période de voeux non hiérarchisés des élèves permettraient de remettre de l'ordre dans tout ça.
Merci pour vos vidéos, elles sont toujours savoureuses à visionner.
Sous APB, les universités n'avaient *PAS LE DROIT* de classer les étudiants (à cause de la loi de 1984).
Mais en passant à Parcoursup, elles le peuvent ?
Pourquoi ne pas avoir fait un APB où toutes les formations peuvent classer les étudiants ?
Cela rend le procédé non-manipulable (car on retire le facteur position dans la liste), et on a moins d'aberrations sur la sélection (par exemple, j'ai connu des passionnés de médecine avec 15 de moyenne se faire recaler de PACES, alors que d'autres pouvaient y entrer car ils avaient mis PACES "au pif")
Cette loi de 1984 me paraît vraiment bizarre.
J'en parle dans le billet de blog, il y a des nouvelles dispositions dans la loi ORE (de 2018)
Je pense que le critère de la fac d'origine est quand même interessant. Le but de la fac pour tous est d'offrir les mêmes chances aux élèves qui ont peu de moyens. Or, si la fac à côté de chez toi est pleine parce qu'elle est plus réputée, alors tu vas te retrouver dans une fac à l'autre bout de la france sans avoir les moyens de payer un appart et les transport pour revenir voir ta famille. Du coup, je pense qu'il faut privilégier l'accès aux facs de ta région par rapport aux autres (on pourrait appliquer ça exclusivement aux élèves boursier par exemple).
On peut ne pas être boursier et ne pas avoir les moyens d'aller à l'autre bout de la France.
De toute façon, à partir du moment où il y a plus de demandes que de places, il y aura des déçus. Et je trouve ça dommage que quelqu'un étant très doué soit refusé dans les fac réputées car il habite loin, je préfère classer les étudiants au mérite. En vrai, pour résoudre les problèmes, il faudrait augmenter les bourses de logements pour pouvoir partir loin de chez soi plus facilement, mais c'est plus facile à dire qu'à faire . . .
J'irais voir la loi ORE car comme beaucoup, je trouve que APB avec classement pour tout le monde serait largement mieux. Il y a surement une explication, à voir . . .
@@wendaviel4453 le mérite ne peut exister que s'il y a des places ... Lorsque qu'il y a 80 places et que la différence entre le premier et le 100 est de moins 0.01 points bah on ne peut pas décemment dire que le premier est plus méritant que le 95ème parce que ce n'est pas une vraie différence de niveau. Avec le fait que les lettres de motivation ne sont pas lues, que les notes ne veulent dire grand chose que dans leur référentiel, que le classement dans une classe ne veut rien dire dans de nombreux cas (cf. J'avais 18 de moyenne en physique-chimie et j'étais 6ème, "donc si le 6ème a 18 de moyenne c'est que l'on note facilement" oui sauf que non si tous les élèves sont bons, etc
Donc même si l'algorithme n'est pas opaque et que il est à saluer, en revanche la façon dont les formations classent et le dimensionnement de certaines formations est clairement déficient. Oui la sélection au mérite mais la sélection est un processus long qui demande d'avoir de nombreux indices. Et non seulement deux indicateurs floues...
@@viviencatelan3733 "Comment veux-tu faire accepter à des gens qu'ils seront exploités toutes leurs vies et seront rémunérés une misère et qu'ils créveront avant la retraite ?"
C'était effectivement le cas dans les annés 60 et avant. Mais aujourd'hui, avec l'augmentation importante de l'espérance de vie, la retraite est de plus en plus longue, ce qui pose quelques problèmes...
merci, c'est top! ce serait interessant de demander aux etudiants de faire APB et parcours sup en meme temps. De prendre Parcour sup comme choix final mais voir quel systeme a fait le plus de satisfaits. merci pour vos videos ! vous etes impressionnat
Excellente vidéo, sur un sujet dont on parle beaucoup sans savoir vraiment ce que c'est
Comme tous les sujets en France ...
Oula !! C'est la villa des coeurs brisés ton histoire... Je croyais être sur une chaîne scientifique ? Je déconne, toujours au top, vulgarisation juste comme il faut et information(s) passionnante(s). Merci et bonne continuation..
Un autre problème de Parcoursup lié à la nom hiérarchisation des vœux, c'est la perte de la ’«justice» de la solution de Gale et Shapley. En effet, rien ne permet d'affirmer que les étudiants établissement une relation d'ordre entre leur vœux, ce qui les autorise à avoir des cycles de préférences (A > B, B > C, C > A). Et ça empêche d'avoir une certitude que la solution choisie soit juste.
Chouette vidéo. Au-delà de ton potentiel d'expertise et de ta capacité de transmission pédagogique, ton travail ici s'apparente à du journalisme, dans la mesure où tu renseignes sur l'actualité en démêlant la toile de fond de la problématique. Si seulement plus de journalistes avaient la même curiosité et la même rigueur que toi !
Euh… Sérieux, vous voulez *éviter* les adultères dans Game of Thrones ? :D
Ça revient à le réduire à une seule saison xD
Jusqu’à 20 min de vidéo je préparer un pavé sur tout les problèmes que tu n'avait pas soulevé.
les 20 min d'après ont abouti a la suppression du dit pavé.
bravo et merci pour cette exposé claire et complet ;)
Je ne sais pas si des collègues sur le terrain ont la même impression que moi, mais il ne me semble pas du tout que les collègues/élèves ont ne serait-ce que davantage une impression de libre-arbitre qu'avant : la plupart des élèves attendent leur affectation avec la même impression d'être soumis à une machine opaque qu'auparavant, sauf que la nouvelle procédure est plus lente et vexatoire. Bref, même le gain relatif évoqué en fin de vidéo (le côté rassurant) me semble assez douteux, même si c'était une des raisons avouées d'un tel changement.
En tant que "vétéran" de parcoursup (j'y suis passé l'an dernier), je suis complètement d'accord : tu fais dans tout les cas un classement lors du choix des formation (donc pourquoi pas rester sur APB ? Il doit seulement y avoir un petite minorité d'indécis ne sachant pas que choisir quelques mois avant l'échéance) et tu te rend compte que malgré l'impression d'un système clair et simple, tu arrives à un résultat inattendu, et je pense pour la majorité décevant (personne dans ma promo à eu une surprise lors des affectations)... Même si le sujet n'a pas été traité dans la vidéo je pense que le majeur problème de parcoursup (et autre) est l'opacité des méthodes de classement des différentes formations : on ne sais nullement à quelle sauce on va être classé.
je pense que ça rassure plus les parents que les enfants... c'est triste mais généralement ce sont les parents qui regardent les infos où on vient nous parler des méchants algorithmes et commencent à stresser pour leurs enfants. Les enfants sont étrangement moins crédule face aux médias et en plus ils ont d'autres choses à faire, leurs demandes sur Parcoursup par exemple. Effectivement, tout ce qu'on voit quand on est de ce côté (celui des enfants) c'est une procédure plus longue, visiblement hasardeuse et complexe. On va passer l'été à répondre à des offres qui changent sans savoir où demander un appartement, on a déjà dépassé les dates pour demander le crous, etc.... Mais ce sont les parents qui élisent nos gouvernements, ce n'était pas forcément les enfants qui étaient la véritable "cible" de cette nouvelle procédure: elle vise à rassurer les parents et à assurer aux universités leur meilleur choix.
@@jonathanoliveira4389 tu as pas autre chose à faire ?
Il faut bien voir que les gens qui regardent et comprennent les vidéos de Science Etonnante ne sont pas la majorité de la population. Ce sont des gens intéressés par les sciences, et donc cela les classe automatiquement dans une catégorie intellectuelle minoritaire. Même avec cette explication très détaillée et complète, un pourcentage non négligeable de la population continuera à parler de "boîte noire" parce qu'elle ne fera pas l'effort intellectuel pour vouloir comprendre.
Bref cela tient plus de la psychologie qu'autre chose:
1) certains élèves penseront toujours qu'ils méritent mieux que ce qu'ils ont, et préfèrent rejeter un "échec" relatif sur des événements extérieurs.
2) à partir du moment où une décision a été prise qui n'est pas de leur fait, les étudiants auront toujours l'impression de ne pas maîtriser complètement leur destin.
@@antoinecordu2063 Le problème c'est que si ce dernier est révélé, alors les étudiants vont immédiatement se mettre à faire des calculs tactiques, ce qui est le contraire de l'effet voulu et aboutit à une solution suboptimale. Quelque soit le système, il n'y a pas de solution à la perception psychologique qu'ont les étudiants de ne pas maîtriser complètement leur destin.
Tres intéressant ! N'ayant connu ni APB ni ParcourSup j'ai appris plein de choses, et comme d'habitude la vulgarisation est exemplaire. Merci pour ton travail, et bonne continuation !
Je suis dans le même cas, et je suis bien content: je trouve ce sytème aberrant, et complètement con, inhumain, mais j'ai pu comprendre que c'était scientifiquement fondé. cool.
9:20 I feel that..
😂
La clarté de tes explications est comme toujours lumineuse.
Il n'en reste pas moins que derrière tout système se cachent des humains et que, forcément, une bonne partie d'entre eux n'auront pas leur choix idéal. C'est donc la frustration que le politique doit gérer. Et ça : c'est toujours galère.
Moi ce que j'en retiens c'est que t'as rien compris à l'histoire de Games of Throne 😁
Jon et Daenerys sont les seuls qui ont du sens avec la série dans cette vidéo :P
bien vu mdr
Super vidéo ! Tu es le vulgarisateur le plus clair, rigoureux et pédagogue que je suive et j'accroche à chacun de tes sujets mais celui-ci m'a vraiment parlé !
J'ai toujours eu l'impression que l'absence de classement des voeux sur parcoursup était un minimum aberrant (du moins sur le principe et dans certains cas, vraisemblablement minoritaires, où les élèves sont désavantagés, comme tu l'expliques dans ta vidéo). Je me demandais justement si demander aux élèves de classer leurs voeux sans que les universités n'en tiennent compte (n'y aient accès) n'était pas un bon moyen de continuer à utiliser Gale-Shapley à l'avantage des étudiants, sans pour autant perdre le temps de la procédure d'admission sans algorithme.
Les avantages énoncés dans ta vidéo (oui, si...) changent légèrement mon raisonnement, donc un système similaire à celui de l'Allemagne pourrait-t-il être envisagé ? à chaud j'ai l'impression qu'une procédure où les étudiants envoient d'abord leurs voeux (sans forcément les classer, car de toute façon le classement n'est pas définitif et pas déterminant pour cette étape, je crois). Les établissement répondent ensuite à base de oui ; oui, si... ; non et éventuellement liste d'attente (cette info étant potentiellement déterminante pour aider l'élève à choisir, mais potentiellement pas du tout, voire déstabilisante). à la suite de cette phase, les élèves pourraient donc effectuer un classement et le principe de Gale-Shapley pourrait être utilisé sans les inconvénients d'APB (cf. le classement stratégique pas forcément sincère).
C'est un premier jet et ça ne sert peut être à rien d'y réfléchir mais je me demandais si quelqu'un pouvait me montrer les failles de ce procédé ?
PS : je suis restée bloquée sur les préférences des personnages de GOT, c'était pas possible de les faire correspondre avec le scénario ? (Si c'est le seul truc sur lequel quelqu'un butte au visionnage de cette vidéo, je pense qu'on peut affirmer qu'elle était réussie !)
37:06 : et tu l'as expliqué en 40 min...
A quand un vulgarisateur à la tête du gouvernement ? 😅
Pourtant les extrêmes vulgarisent beaucoup pour que tout le monde puisse les comprendre. Après derrière leur programme est vide c'est le problème. Ça fait très démagogue.
Pas de vulgarisateurs au gouvernement, plutôt des personnes vulgaires, Castaner en tête...
Pitié surtout pas !
Tu as dû mal comprendre. Le gouvernement nous répète en boucle que si l'on est pas d'accord avec leurs mesures c'est parce qu'on ne les as pas comprise. Des vulgarisateurs donc ;-)
Il faut bien voir que les gens qui regardent et comprennent les vidéos de Science Etonnante ne sont pas la majorité de la population. Ce sont des gens intéressés par les sciences, et donc cela les classe automatiquement dans une catégorie intellectuelle minoritaire. Même avec cette explication très détaillée, un pourcentage non négligeable de la population continuera à parler de "boîte noire" parce qu'elle ne fera pas l'effort intellectuel pour vouloir comprendre.
J'ai adoré ! C'était plus accessible pour moi que les dernières vidéos alors je n'ai pas décroché une seule seconde... merci pour ton travail !
Super vidéo ! J'ai vécu le système APB et je dois dire que je crois avoir eu de la chance ! J'ai eu mon premier choix. Mais quand je vois ce qu'est devenu parcoursup... Ils n'ont pas du tout amélioré le système... Il suffirait de suivre la méthode des Allemands pour mettre tout le monde d'accord. C'est pas plus compliqué que ça...
Je fais partie de la première génération qui a connu Parcoursup, j'ai eu mon premier choix et 95% de mes connaissances aussi, il suffit d'être réaliste entre nos demandes et notre dossier.
@@jeelys7858 Je suis passé deux fois par parcoursup, avec plus de 25choix en tout, je sors d'un BAC S spé math. Et malgré ça; j'ai eu à chaque fois attendre le dernier tour de Parcoursup.
Donc à mon sens, même en étant réaliste, il y a bel et bien un soucis.
@@blondelthibault1453 Réaliste par rapport à son dossier* vs les écoles qu'on demande/formations non sélectives de secours proche de chez nous
Les formations non sélectives ne t'ont pas prises non plus ?
@@jeelys7858 Je n'étais pas intéressé par les facs. Je visais des DUT et des BTS. Sauf qu'en plus d'être sélective, certaines filières refusent les TS.
Quelle explication merci ! À l'époque j'avais fait mes veux sur APB, on était 2 sur une 30aine à être acceptés en BTS compta, puis j'ai intégré via une Passerelle une formation ultra sélective, aujourd'hui je suis heureux d'être en M1 et objectif doctorat !
DEV.
TEAM
Développeur de quoi ? ;)
En ce qui concerne l’affectation décentralisée, il faut aussi se souvenir que… le temps passe (j’ai 65 ans bientôt). De mon temps, les étudiants recherchaient (ou étaient encouragés à le faire), une affectation proche de chez eux. Il y avait donc une certaine logique à faire localement l’affectation puisque les formations étaient dans la région, les étudiants aussi. Mais le système a perduré alors même que le monde avait bien changé autour de l’administration.
Pour la « sélection », il est curieux de ne pas sélectionner pour des études qui pourront être longues, alors qu’on sélectionne pour les études courtes. Celui qui a un dossier disons « moyen » sera alors orienté vers des études longues (non sélectives) et se verra refuser un IUT alors qu’il « n’était pas fait » pour des études longues.
Ce n'est pas forcément vrai, de ce que je crois savoir, ce n'est pas parce que l'on rentre en licence qu'on ira forcément en master (les masters étant sélectifs). Après effectivement, beaucoup d'étudiants font une année de licence "pour rien" dans l'attente de quelque chose de mieux l'année prochaine. La question est plutôt de savoir si il est préférable que faire une année en fac "pour rien" ou de travailler (ou de rien faire) en attendant d'avoir mieux l'année prochaine. Puis globalement, maintenant un IUT ne suffit pas forcément pour avoir un poste.
@@louismorge7099 Oui, certes. Reste que faire du "tourisme universitaire" est peut-être une manière agréable de passer (perdre) du temps, mais ce temps est perdu pour l’étudiant, pour les enseignants, pour la structure, c’est une place occupée "pour rien". Tout cela a un coût.
Je ne dis pas qu’avoir un DUT permet d’avoir un poste, mais le problème n’est pas là : cela permet d’avoir une diplôme et donc des compétences. Le problème de l’emploi se situe ailleurs, par exemple, proposer en temps voulu les formations qui représentent un besoin en matière d’emploi. S’il y a des formations "tendues", il y a aussi dans l’industrie et ailleurs des métiers "tendus" : on recherche pendant des années des compétences pour lesquelles il n’y a simplement pas assez de places ouvertes.
Je veux simplement souligner que les filières longues ne sélectionnent pas et que les filières courtes le font. Or une filière courte est peut-être mieux adaptée à quelqu’un qui a des difficultés.
ah ok .-.-.- c'est point. Je ne savais pas.
@@ComliveJim69 Ceux qui pratiquent la télégraphie connaissent rarement la ponctuation et les lettres accentuées parce qu’on ne les utilise que très rarement, sauf le point d’interrogation (..--..) qu’on apprend comme UD (lié) et le signe = (-...-) qu’on apprend comme NU.
c'est vraiment cool qd tu fais des vidéos d'algorithmes ! Fais nous en d'autres !
La période parcoursup j’ai trouvé ça marrant de mon côté, c’est comme un jeu vidéo, chaque jours on gagne un level (ou pas)
Tout d'abord, merci pour ta vidéo. Je suis ta chaîne depuis de nombreuses années déjà, et je la conseille à tous ceux qui s'intéressent aux sciences. Ton analyse des algorithmes respectifs d'APB et de Parcoursup est très intéressante. J'ajouterais quelques commentaires sur les problèmes d'affectation dans le supérieur (car je fais partie de l'éducation nationale, et j'ai depuis de nombreuses années pu observer ces problèmes d'affectation)
_ Le problème principal de APB, qui existe toujours avec PARCOURSUP, c'est le manque de places dans le supérieur. Si vous avez par exemple 500 000 places dans le supérieur pour 550 000 bacheliers, il est normal que 50 000 d'entre eux se retrouvent sans formation au final, et ce, quelle que soit la plateforme utilisée ! (ce qui a été d'ailleurs le cas dès la première année de mise en place de Parcoursup, prolongeant ainsi une partie du problème d'APB).
_ Une partie non négligeable du problème réside aussi dans le manque de places dans certaines filières sélectives (BTS et IUT). Ces filières sont sensées être ouvertes principalement pour des bacheliers professionnels ou technologiques, or tous les ans, 1/3 des places dans ces filières sont prises par des bacheliers du général (qui devraient normalement aller à l'université, en classe prépa, en école d'ingénieur, etc). Cela oblige de nombreux étudiants venant du professionnel ou du technologique à se retrouver par défaut à l'université, dans un cursus de Licence qu'ils ne pourront pas suivre, et abandonneront par la suite.
_ L'argument selon lequel les étudiants ont plus de temps pour réfléchir est d'ailleurs faux. En effet, avec APB, les élèves faisaient leur voeux pour le 15 mars, mais ne classaient ceux-ci qu'au 31 mai ! Avec Parcoursup, la date pour faire ces voeux est la même, mais, les réponses arrivent dès le 19 mai, et les étudiants doivent répondre immédiatement. Ils ont donc en réalité 15 jours de moins pour faire leur choix.
_Un autre élément en défaveur de Parcoursup vient aussi de cette différence de 15 jours dans le traitement des dossiers. En effet, les formations du supérieur ont 15 jours de moins qu'auparavant pour traiter les dossiers de candidatures. Et ce, sans algorithme ! (donc avec une intervention humaine plus laborieuse, des dossiers vus plus (trop) rapidement et pas forcément classés correctement). J'ai déjà assisté à des aberrations de classement entre formations à l'intérieur d'un même établissement du supérieur (reconnus par des collègues dudit établissement...)
"_ L'argument selon lequel les étudiants ont plus de temps pour réfléchir est d'ailleurs faux. En effet, avec APB, les élèves faisaient leur voeux pour le 15 mars, mais ne classaient ceux-ci qu'au 31 mai ! Avec Parcoursup, la date pour faire ces voeux est la même, mais, les réponses arrivent dès le 19 mai, et les étudiants doivent répondre immédiatement. Ils ont donc en réalité 15 jours de moins pour faire leur choix."
Je pense qu'il faut que ce qu'il faut comprendre par plus de temps : _ce n'est ni la date du calendrier à laquelle tu fais tes voeux _ni à quel moment dans l'algorithme les données (le classement des voeux) sont utilisées. - on peut dire que les deux algorithmes sont égaux si les étudiants sont sincères dans leur choix sur parcours sup, ie qu'ils n'acceptent pas définitivement une formation tant qu'il reste des formations en attente qu'ils auraient classées avant sur apb.-
_Mais c'est : les étudiants peuvent suivre l'algorithme en direct (ce qui le rend très lent) et rentrer les données une par une qd l'algorithme en a besoin et pas forcement en entrée dès le début (ce qui est bien expliqué dans la vidéo comme donnant une IMPRESSION de "plus juste" pour les gens, " de mieux suivre ce qu'il se passe)
pour illustrer ce que je dis :
chaque étudiant doit :
a)
(étape1)rentrer x,y
sortir f(x)+f(y)
(calcul instantané : l'algorithme te sort la réponse directement une fois que tous les étudiants ont fait leur choix (par ex au bout d'une semaine) : APB )
ou
b)
(étape1)rentrer x
c=f(x)
une fois que tous les étudiants ont rentré x (par ex au bout d'une semaine ) :
(étape2)rentrer y
sortir c+f(y) (=f(x)+f(y))
(calcul en 2 étapes mais identique au a) ) , l'algorithme te sort la réponse une fois que tous les étudiants ont rentré y (par ex au bout d'une semaine après que tout le monde ait passé l'étape 1, ce qui donne au total 2 semaines)
cordialement
Le problème, c'est que les choses ne se passent pas comme tu le dis.
Avec Parcoursup, les étudiants ont 5 jours pour répondre (en début de période, c'est moins plus tard) s'ils ont au moins une réponse positive à l'un de leur voeux. Prenons un exemple : Jean est un élève avec un bon dossier qui postule pour 4 formations (très) différentes car il hésite encore sur le choix de sa poursuite d'étude. Comme son dossier est satisfaisant, il est accepté directement dans les 4 formations (il reçoit 4 réponse "OUI") dès le 19 mai. Il a alors exactement 5 jours (donc jusqu'au 23 mai (le 19,le 20, le 21, le 22 et le 23)) pour répondre et indiquer quelle formation il choisit (sinon, il est automatiquement démissionné de tous ses voeux). Il a donc bien moins de temps qu'avec APB pour choisir (8 jours exactement).
De plus, ta vision du fonctionnement de Parcoursup n'est pas correcte. En effet, Parcoursup ne fonctionne pas par phases (une première phase ou tout le monde répond, puis une nouvelle, etc) mais en temps réel. Je m'explique :
Lorsque les résultats arrivent le 19 mai, seuls les étudiants ayant au moins une réponse positive ont 5 jours pour répondre (les autres doivent attendre). Mais tous n'utilisent pas ces 5 jours. Par conséquent, des places peuvent se libérer (car refusées) le jour même, voire deux jours plus tard. Ces places libérées donnent des voeux acceptés pour d'autres étudiants le même jour. Ils n'ont pas alors à attendre 5 jours supplémentaires pour avoir une réponse. En fait lorsqu'un élève laisse tomber l'un de ses voeux, il libère automatiquement une place pour un autre étudiant qui était sur liste d'attente. Cette place est alors directement disponible pour cet autre étudiant.
Par exemple, si Jean décide de laisser tomber la formation A le 19, un autre étudiant verra l'un de ses voeux passer de "En attente" à "OUI" le jour même (il aura alors 5 jours pour répondre s'il accepte ce voeux ou pas). Si Jean décide ensuite le 22 de choisir définitivement la formation B, il démissionne alors automatiquement de ses voeux C et D, faisant passer alors deux autres étudiants de "En attente" à "OUI" sur le voeux C et le voeux D. Ces étudiants ont alors 5 jours, à partir du 22 pour répondre.
A noter, le délai de réflexion diminue au fur et à mesure que le temps passe. Un étudiant à 5 jours pour se décider le 19 mai, puis 3 (à partir du 25 si ma mémoire est bonne), puis 2 après les épreuves du bac, et enfin une journée lors de la toute dernière période (à partir de mi-juillet si mes souvenirs sont bons). Il vaut mieux alors se connecter deux fois par jour pour ne pas se retrouver le bec dans l'eau (car si on ne répond pas dans le délai indiqué aux propositions qui sont offertes, on est démissionné de l'ensemble de ses voeux).
Cordialement,
Raphaël
Moi qui était venu me détendre après ma réunion d'information pour les études supérieures...
Courage on y passe tous
Je suis dans le même cas 😂
@@jonathanoliveira4389 tg
@@retaliqtor542 merci 🙏👏
Cette vidéo devrait être présentée à tous les étudiants et tous les enseignants !
Ce genre d'épisodes (comme celui des modes de scrutin), c'est mes préférés ! Merci !
👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍
Pluie de pouces bleus pour toi David.
Dans ma boîte, ils ont carrément fait des sessions d’info sur Parcoursup tellement Les Échos reçus par les gens sont angoissants!!!
Bref je vais leur suggérer de regarder ta vidéo en intro de leurs prochaines sessions.
Encore bravo et merci de tes explications
Super vidéo, le fait que tu expliques tout aussi bien alors que tous les médias parlent de parcoursup et des algorithmes comme de la magie ça me sidère.
j'ai appris tellement de choses !! Vu mon âge c'est forcément des questions auxquelles je m'intéresse moins, et clairement je pense que tout le monde gagnerait à dépolitiser un peu cette question et tenter d'y répondre de façon à ce que le plus grand nombre puisse s'y retrouver.
Toujours le même problème. Des gens qui ne comprennent rien aux sciences, ici aux algorithmes, donnent leur avis sur tout et c'est ainsi que le CNIL - qui est sans aucun doute au point au niveau droit et au niveau social - a enterré le bluffant algorithme de Gale et Shapley alors qu'il ne présentait des lacunes qu'à cause des manques de criants de moyens de l'enseignement supérieur en France, et notamment des manques de places dans certaines filières.
Signalons au passage l'injustice (ou "l'instabilité"/"jalousie justifiée" pour reprendre les termes employés dans la vidéo) créée par la "valorisation" des élèves boursiers / hors académie.
Pour les élèves hors académie, il suffit de prendre un exemple simple pour observer cette injustice. Prenons le cas de 2 villes très proches mais dans 2 régions différentes (exemple : Tarbes et Pau). Les lycéens de la ville de Tarbes peuvent demander de suivre la PACES à Pau mais leurs demandes seront moins valorisées que celles des étudiants de Biarritz alors que Tarbes est plus proche de Pau que Biarritz. Cependant, cette "discrimination positive" peut s'entendre car il parait logique de vouloir continuer à raisonner par académie.
En revanche, il semble complètement invraisemblable de discriminer des élèves vis à vis d'autres de part la situation financière de leur foyer. En effet, majorer le classement d'un élève car ces parents seraient soumis à l'ISF (RIP) serait complètement invraisemblable et honteux. Alors pourquoi majorer le classement de certains élèves du seul fait qu'ils touchent une bourse. Certes, cela permet de mieux redistribuer les cartes car la reproduction sociale existe et notamment à travers les études supérieures mais on observe quand même, à travers ce que les politiques appellent "discrimination positive", un réelle forme de discrimination pour les élèves non boursiers qui se font doubler par des élèves moins bons mais en situation économique plus précaire.
Merci d'avoir lu mon avis. Je suis ouvert à la discussion constructive.
PS : je m'excuse d'avance pour toutes les fautes relevants de l'orthographe/grammaire/conjugaison. Il me semble que le sujet de mon commentaire est ailleurs.
Très bon commentaire merci
Je vais juste répondre à votre point sur la justice. Il se trouve que les résultats scolaires sont fortement corélé au niveau de vie. Vous avez un rapport ludique au savoir, vous réussissez mieux. Votre famille a un fort capital culturel classique, vous réussissez beaucoup mieux. Pour la masse des classe populaire, ce capital fait défaut et le risque que fait courir l'echec scolaire n'est pas rattrapable pour des raisons financières, ce qui entrave la possibilité d'un rapport ludique au savoir. A tout cela il faut rajouter la constante maquabre. Ces facteurs sont bien connus et très puissant. En conclusion, favoriser des élèves ayant de moins bon résultats mais venant de milieux plus populaire ne fait que faiblement participer à rééquilibrer les chances, très inégales à la naissance. La situation actuelle est injuste car on le fait trop peu.
la discrimination positive est utilisée pour tenter compenser toutes les discriminations negatives des personnes plus précaires. la plus grosse injustice étant a la naissance. On ne choisit ou mérite pas la famille où nous naissont, ni les avantage ou désavantage induit.
On sait qu'il est plus simple pour qqn d'aisé de faire de longues etudes que pour qqn de précaires, c'est largement documenté. (les inégalités et la discrimination de classe)
Il paraîtrait honteux de favorisé qqn de riche car il a deja toute les inégalité en sa faveur.
Le tout est de ne pas confondre égalité et équité. le but ici est d’être un système équitable, dont le but et de rendre les gens égaux.
C'est aussi pour ça que qqn particulièrement aisé n'aura pas d'aide de la CAF par exemple (qui a des attributions dégressive. Plus il y a de paliers plus l'équité marche bien)
Il me semble également que malgré le problème criant des inégalités des chances, la solution n'est pas la discrimination positive. Mais la question est complexe, et je la trouve très intéressante ! Il y a également le problème du critère de discrimination positive (en l'occurrence, la bourse, qui n'est pas toujours juste (parfois absolument pas représentative de la qualité de l'environnement de vie de l'élève)).
@@alexisrobert6319 Perso je suis quand même en désaccord. La discrimination positive, c'est accepter l'échec des mesures censées rééquilibrer en amont le problème. Si les élèves de milieux défavorisés ont plus de mal aux épreuves, ce n'est pas directement parce qu'ils sont pauvres, c'est parce qu'ils sont moins doués en partie parce qu'ils sont pauvres (les parents qui aident pas aux devoirs, un milieu social où les jeunes font la chasse aux "intellos", etc). Le problème doit être réglé en amont, c'est l'enseignement obligatoire et les conditions de cet enseignement qui doivent être améliorés. Dans l'enseignement obligatoire, il n'y a pas de sélection à faire, il est donc normal et juste que l'on puisse soutenir les élèves en difficulté en renforçant le suivi par exemple, ou en essayant de la changer les états d'esprits (dans les coins où "réussir", c'est synonyme de "fayoter"). Par contre, quand on cherche à sélectionner ceux qui pourront tirer au maximum de la formation proposée en études sup, faut juste sélectionner les meilleurs en accord avec leurs propres voeux (la procédure décrite dans la vidéo). Et par "meilleur", je veux dire le meilleur candidat prenant en compte ses résultats mais aussi son profil, sa motivation, etc. Quand on fera les choses dans cet ordre, le choix sera bien plus juste.
Quant à la durée des études, qui est un handicap pour les milieux pauvres, c'est un facteur qui apparait surtout après le début des études sup, et il faut évidemment soutenir les candidats (à un master, une seconde licence, une grande école, etc) s'ils ont été sélectionnés. La situation financière ne doit en aucun cas entrer en compte dans le calcul, elle doit être ignorée pendant le choix, et des mesures doivent être prises (bourses) une fois que la sélection est confirmée.
Bien sûr, le système actuel est loin d'être parfait. Mais je pense que les efforts doivent être mis au bon endroit, pendant l'enseignement obligatoire, jusqu'à la fin du lycée. Comme ça a beaucoup à voir avec la culture de la réussite du collège/lycée, faudrait limite prévoir des passerelles pour aider les élèves qui le souhaitent à poursuivre jusqu'au bac dans des lycées plus favorables à leur épanouissement. Je vois déjà un début de problème avec ça, en terme d'images, c'est la désolation des lycées des banlieues pauvres de tous leurs meilleurs élèves. Ca fera crier dans les chaumières x) en même temps, faire ça augmenterait sans doute le nombre de banlieusards diplômés, à la fin. Ok, c'est peut-être une idée de merde.
Je tiens juste à préciser, à côté de ça, que je connais bien cette différence culturelle de la réussite. J'ai fait mes années primaire dans une banlieue chique, et mon collège-lycée en campagne, c'était flagrant. Autant d'un côté c'était ghetto de riche, si ton enfant fait pas bac+5 honte à toi (et franchement, anxiogène de ouf !), autant de l'autre côté yavait une quantité effarante de parents et d'enfants qui n'en avaient juste absolument rien à foutre. Et puis la chasse à l'intello, ça je peux pas dire si c'est un universel ? En tout cas c'est une mentalité qui pue la merde.
Je ne savais même pas qu'APB n'existait plus ! C'est vrai que je me souviens que lorsqu'on établissait la liste de vœux, la sélection était un peu obscure pour nous futurs étudiants.
C'est seulement maintenant que je comprend comme ça fonctionnait. Merci de ces explications aussi claires !
j'étais justement en train de me renseigner sur parcoursup, une vidéo qui s'annonce intéressante
Super vidéo, comme souvent. Etant moi même pas si loin de l'époque ou je faisais des voeux et maintenant du côté des enseignants qui foment, préparent et conseillent les élèves pour leur orientation, je suis content d'avoir appris toutes ces choses !
Je me permettrais de proposer quelques nuances et avis qui sont absentes de cette vidéo, non pas par erreur, j'en suis sûr, mais afin de coller à la ligne éditoiale de cette chaine qui se veut apolitique, je pense !
Déjà on pourrait rappeler que la manipulation du système dans tous les cas peut commencer avant la procédure de voeux. En effet, la connaissance des critères de classements utilisés par les formations en tension ou qui sélectionnent sur des criètes "pédagogique" (je met des guillements puisqu'on pourrait débattre que les notes ne sont pas une bonne représentation d'un élève ; c'est un autre débat) n'est pas pris en compte dans cette vidéo. Les élèves et même certains lycées qui voudraient se spécialiser sur leurs capacités à ouvrir les portes des formations les plus "prestigieuses" le font depuis longtemps et dans une école qui pronne l'égalité des chances et les gommages des inégalités sociales, c'est regrettable que cela existe et soit encore possible !
Je voulais préciser aussi que la procédure "stable" encourage l'argument de l'arrêt des changements d'orientation en cours d'année, Les changements devraient faire parti du système puisque les envies, choix et motivations peuvent changer selon de nombraux facteurs (type de formation, distance géographique entre la formation et l'envie d'habiter quelques part !). Certes, ce n'était pas le sujet de la vidéo mais la réforme du système d'orientation à justifier la coupure de nombreux ponts entre formation post-bac ce qui est regrettable. C'est jamais bon quand la science est utilsé par la politique pour faire des différences entre les personnes !
C'est donc important de comprendre l'intension polituque derriere une décision de réformer le système de répartition des étudiants (et donc d'y dépenser de l'argent), plutôt que d'investir cet argent (et plus encore) dans des formations afin qu'elles soient capables d'accepter plus d'élèves, (On connait tous les formations les plus demandées et trouver un meilleur moyen d'envoyer ailleurs ceux qui voulaient y aller est toujours regrettable.)
Dernier point et j'arrète ce post trop long que personne ne lira : Les élements de language !!!
Souvent utilisés malicieusement dans le monde de la politique, cette vidéo en ai pleine et pourtant sans aucune malice. C'est souvent le cas lorsqu'on utillse le vocabulaire formel des mathématiques et qu'on l'applique tel quel à des exemples humains et à des problèmes de société. La conception du "juste" ou du "stable" mathématique est claire, précise et inhumaine par nature et donc complètement opposée aux sens que l'on metterais sur les termes de "société juste" ou de "système stable". Je pense d'ailleurs qu'une réforme politique basée uniquement sur des considérations mathématiques, ou encore pire, comptable n'est pas une réforme centrée sur le peuple, les citoyens et leurs réussites/épanouissements. C'est d'ailleurs ce qui engendre, selon moi, le mécontentement grandissant de nombreux peuple à travers le monde depuis plusieurs années : La politique est tellement comptable qu'elle en oubli d'être humaine. L'éducation, la santé (et pour ne pas vous mentir vu la période d'activités sociales durant laquelle j'écris ce commentaire) la solidarité sont considérées aujourd'hui (et depuis longtemps) comme des variables d'un tableur à équilibrer de la manière la moins couteuse possible et donc souvent en ajustant le paramatère bien-être humain au minimum.
Merci d'avoir lu si vous êtes encore là, désolé pour les phrases à rallonge et bourrées de fautes, semblerait que les profs, c'est plus ce que c'était !
Toujours aussi excellent...
Ce que ça fait plaisir de voir ta vidéo en numéro 34 des tendances ! Bravo haha continue comme ça
DEV TEAM ! Merci de m'avoir fait chercher le code morse en ligne :P
Avec un point (·-·-·-) : "DEV. TEAM"
@@YannickDELEP Ah merci. impossible d'identifier le point par Wikipédia...
@@christinegrenard2165 fr.m.wikipedia.org/wiki/Code_Morse_international#Signes_de_ponctuation_et_symboles
Je trouve qu'il y a un énorme bénéfice (que j'ai pu ressentir lors de mes choix personnels) et qui n'est pas du tout mentionné dans la vidéo: un élève de terminale c'est pas un robot de logique, tous ont des hésitations et des doutes. J'aurai personnellement été incapable de faire un classement des facultés où je voulais me rendre, et le fait d'avoir reçu plusieurs oui m'a permi de réellement réfléchir sur mon choix final. Ok 5 jours ça peut vite aller pour répondre mais au moins ça permet en cas de doute (ce qui est totalement courant dans ce genre de situations) de pouvoir soi-même choisir un choix auquel on aurait pas forcément pensé. Pour ma part j'avais le choix entre deux des meilleures facs de bio sauf que l'une était trois fois plus éloigné que l'autre et je ne pouvait pas prendre d'appart pour me rapprocher. Finalement j'ai quand même au dernier moment choisi la plus éloignée par choix car je me suis rendu compte qu'elle me plaisait bien plus. ça n'aurait pas été possible avec APB.
Pour commencer un gros bémol : la "meilleure solution" dont il est question pour l'attribution des formations est déterminé du point de vue des élèves. Ainsi quand il est proposé d'inversé les attributions de Bob et Alice qui auront alors tout les deux une attribution qu'ils préfèrent, du coté des formations c'est l'inverse.
On peut considérer que le choix des élèves prévaut sur celui des formations mais ces mêmes formations ont tout intérêt à faire réussir leurs élèves et leurs choix sont donc bénéfique pour les élèves également en théorie. On peut donc considérer que le choix des formations prends mieux en compte l'intérêt des deux parties et peut être privilégié.
Et pour améliorer ParcourSup, j'avais pensé plutôt à une hiérarchisation invisible pour les formations mais au final ça revient au même qu'une hiérarchisation différé sans l'intérêt de laisser plus de temps aux élèves.
Bah oui mais privilégier les formations ça veut dire que plein d'élèves ne font pas la formation qu'ils veulent alors qu'ils pourraient, ce qui est quand même dommage, vu que ça va déterminer toute leur vie.
Tu voulais être physicien, eh bien non, tu seras ornithologue parce que tu étais particulièrement demandé par les écoles d'ornithologie. C'est quand même con. (L'ornithologie est un très beau métier, hein, j'ai rien contre les ornithologues)
@@eclipses6605 Sauf que non, ce n'est pas ce qu'il se passe. C'est plutôt "tu voulais être physicien, eh bien non, parce que l'école de physique considère que tu n'as pas le niveau ou qu'elle n'a pas assez de place et qu'elle a sélectionné des élèves qu'elle pense plus apte à réussir".
@@MrPapouf Sauf qu'au bout du compte tu vas aller là où tu ne voulais pas, tandis qu'un élève sera physicien à ta place alors que c'était pas son choix préféré non plus, lui aurait préféré être ornithologue, tiens.
@@eclipses6605 Sauf que l'école d'ornithologue ne l'a pas accepté. On peut jouer à ce jeu de chaise musicale longtemps en fait. Ce serait tellement bien si tout le monde pouvait avoir tout ce qu'il veut. Mais le monde réel n'est pas comme ça.
@@MrPapouf Pourquoi l'école d'ornithologie ne l'aurait pas accepté ? Non non, on ne peut pas jouer à ce jeu de chaise musicale bien longtemps parce qu'à priori il s'arrête là, tu rajoutes un élément qui sort de nulle part.
L'ecole d'ornithologie lui a préféré le voulant devenir physicien, c'est tout.
Edit : en fait ce que tu as dit m'a perturbé, j'ai du mal à comprendre en quoi ça contredit ma position : non l'école ne l'a pas accepté et c'est bien là le problème. D'où le fait que j'aie répondu à côté de la plaque. Mon prochain commentaire explique mieux mon point de vue.
Je pense que l'existence du "oui mais" est quand même un gros avantage. Parce qu'il y a un point dont il faut tenir compte, et dont je ne sais dans quelle mesure on peut le mathématiser, c'est la méconnaissance concrète par les candidats d'un certain nombre de formations qu'ils ont aux-mêmes demandées. Cela s'explique facilement : quand on formule une longue liste de voeux, au mois de février ou de mars, on n'a pas forcément le temps de bien se renseigner sur tous les établissements sélectionnés. Cette liste ressemble donc à une sélection un peu aveugle où le classement n''aurait pas vraiment de sens, sauf pour les premiers voeux. De sorte qu'avec APB, quand un étudiant obtenait son, je ne sais pas, disons 23e voeu, eh bien il se retrouvait dans une formation dont il ne connaissait rien et dont il avait l'impression qu'elle lui tombait littéralement du ciel.
L'avantage avec Parcoursup, c'est que le candidat finit (presque) toujours par faire un choix, même s'il est fortement contraint, entre des formations concrètes au sujet desquelles il a un peu de temps pour se renseigner. Donc, même s'il est réduit, c'est un choix plus éclairé que celui qui consiste à classer au petit bonheur la chance des formations dont on ignore tout. En ce sens, la durée du processus est aussi un avantage.
Cela dit, le système a aussi ses inconvénients, mais personnellement je trouve Parcoursup un peu meilleur à cause de ce "oui mais", et aussi du fait que les classements sur les listes d'attente permettent aux enseignants d'avoir une meilleure idée de ce qui se passe et donc de mieux conseiller les élèves les années suivantes.
Cette année en prépa on a appris comment construire un algorithme de recherche d'un mot dans un texte...
Algorithme que le lycée utilise pour éliminer tous les dossiers où on trouvait les mots "bavardage" ou "absentéisme"😂
Merci pour cette vidéo très intéressante! Je suis content de savoir plus précisément comment fonctionne les algorithmes en question.
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que d'accuser ces algorithmes était un argument creux. Néanmoins je pense que le second argument qui a contribué à enterrer APB : le tirage au sort (et le fait qu'il faille le supprimer de ces algorithmes) est, lui aussi, mauvais. Des autres critères de classement pour les formations en tension, c'est peut-être celui qui, personnellement, me parait le plus juste.
Je m'explique :
- D'abord concernant les deux autres critères de sélection d'APB pour les filières en tension. Comme dit dans la vidéo, l'académie d'origine de l'étudiant est un critère qui peut être discuté mais qui n'est pas absurde : il à des avantages, comme privilégier les étudiants qui n'aurait pas les moyens d'aller dans une autre académie, et des inconvénients, comme désavantager des personne n'ayant pas la formation en question dans leur académie... La place dans le classement est néfaste pour l'algorithme (et est en plus dissimulé) comme très bien expliqué dans la vidéo (de 25:00 à 27:04), et il est, pour moi, injuste car ce n'est pas car un étudiant préfèrerait une autre formation qu'il doit être désavantagé sachant que si cette autre formation l'accepte sa place se libèrera dans la filière en tension.
- Ensuite par rapport au critère du "mérite" que permet ParcourSup : sachant que les résultats scolaires des enfants dépendent énormément de la classe socioprofessionnelle de leur parents, il ne me parait pas juste de privilégier au final ceux qui ont bénéficié des meilleurs condition d'apprentissage. En comparaison, le tirage au sort ne privilégie personne et peu permettre a une personne qui avait du mal à travailler au lycée de s'épanouir dans une formation très demandé même si cela paraitra sûrement injuste pour les personne qui n'ont pas été choisies. Au final la notion de justice et d'injustice change de place : un élève considéré méritant éliminé par tirage au sort dira avoir été éliminé injustement tandis qu'un élève n'ayant pas de bon résultats scolaires pourra dire avoir bénéficié injustement de moins bonne condition d'enseignement.
Au final, je remarque que la notion de justice dans ce sujet est ce qui est appelé en rhétorique un "concept opérationnel" (merci Clément Viktorovitch), personne ne voudrait d'une sélection injuste, mais tout le monde n'est pas d'accord sur la signification d'une sélection plus juste. L'idéal à mon avis aurait été de chercher à réduire au maximum les inégalités entre les étudiants afin que le critère de la réussite dans telle ou telle matière puisse être utilisé dans cette sélection et non pas redévelopper un nouveau système (qui plus est plus lent au final) en le disant plus juste car moins aléatoire tout en n'obligeant pas les filières à rendre accessibles les critère utilisés pour la sélection (comme cela est aussi judicieusement rappelé dans le billet de blog). Heureusement que ParcourSup a tout de même quelques avantages...
Le problème avec cette histoire de mérite, c'est qu'il faut avoir un certain niveau pour réussir dans certaines études. Donc c'est bien beau d'accepter des « branleurs » (désolé du terme mais c'est un peu le cas) juste parce qu'ils sont défavorisés, pour qu'ils se retrouvent en difficulté et qu'ils abandonnent. À cet âge là les inégalités sont déjà bien ancrées, s'il faut agir c'est plus à l'école primaire...
L'établissement du bac est aussi un critère local de sélection sur "mérite scolaire. Avec ces deux réformes, tous les bacheliers, avec la même note, ne se valent en fait pas.
@@rhinoceros.eanonyme6546 C'est plutôt logique. Normalement, c'est censé valoriser les élèves de lycées plus « difficiles » (un 13 dans un lycée où tout le monde a 8 a plus de valeur que dans un lycée où tout le monde a 15). Le problème, c'est que les écoles n'ont pas à communiquer sur leurs critères.
J'ai pas
La vrai stratégieà adopter c'est de bien taffer au lycée, avoir de bon résultats et être sur de pouvoir être pris n'importe ou, ça marche quasiment à tous les coups !
no fake no noob no arnaque
Mais non faut pas révéler le secret après les travailleurs seront aussi en concurrence !!!
encore une super vidéo tu mérite largement le million d'abonnés
ça y est maintenant ! :)
Quand j’ai vu le sujet de la vidéo : super ! Je suis en pleins dedans !
La durée : il va falloir la regarder en deux fois 😆
Super vidéo !!
Tu as un addon chrome UA-cam speed qqch. Tu peux mettres aussi rapidement que tu veux, *2.5,*3.1,*4... La vidéo est réduite 13minutes !
magnifique c'est vrai qu'on ne nous a jamais vraiment expliqué en détail parcours sup et encore moins APB
c'est une absurdité incroyable qu'on ait fait tourner cet algorithme sans prendre une heure pour chaque étudiant en début de terminale pour expliquer l'algorithme !
Super, comme d'hab !!
Ca me rapelle 1 peu ta vidéo sur le systeme de vote démocratique !!
le "jugement majoritaire", excellente vidéo.
merci pour cette belle vidéo super claire (comme d'hab). je m'attaque à parcoursup la semaine prochaine avec mes élèves de TS...je pourrais mieux leur expliquer pourquoi ils vont devoir souffrir si longtemps. en effet sur "le terrain" le problème du temps d'attente (des semaines puis des mois...) est très difficile à supporter, mais il y a pire : au moment de faire leurs vœux non hiérarchisés, les élèves font tout pour indiquer leur préférence en mentant systématiquement. en effet ils doivent envoyer à chaque formation une lettre de motivation et ils doivent alors dire qu'ils sont très motivés par cette formation, qui en réalité est leur 3è ou même leur 10è vœux !!! Bref je préférai moi aussi APB et de loin (et je n'évoque pas le travail en plus pour les prof principaux de terminale qui sont sollicités en permanence pour l'accompagnement, c'est...un stress quotidien).
Nice DEV.TEAM ! (morse t-shirt)
Il faudrait appliquer cette théorie a Tinder...
je fait la même traduction...
et je vois que nombreux à e-penser ...euh....à y penser (lol)
Alors si on pouvait uniquement se rencontrer sur internet oui mais déjà c'est pas possible de classer tout le monde et ensuite heureusement on peut juste rencontrer des gens dans la rue, au travail etc..
Parce que bon avoir son/sa partenaire arrangé par un algo c'est sacrément triste.
@@damienmouly3318 merci ! Bien parlé, la rue les gares les transports au supermarché etc, les lieux du quotidien y'a que ça qui marche ! 😁
@@damienmouly3318 mais c'est peut être plus efficace: quand on regarde les stats de mariage les possibilités a proximité sont souvent très limite... A moins de choisir son logement en fonction de ses préférences sociales.
(Bien entendu il s'agit de proposer des choix plus pertinent, pas s'arranger le mariage directement)
@@damienmouly3318 ça permet en plus de se connaître soit même de rencontrer des gens au hasard...
Faut bien goûter avant pour savoir si on aime ou pas
J’ai trouvé la vidéo super intéressante et très bien faite. Bravo ! Par contre, tu es passé selon moi à côté de l’essentiel du problème. Premièrement, Parcoursup a littéralement submergé les facs de dossiers, rendant la procédure ingérable à tel point que beaucoup d’universités ont décidé ne pas trier les dossiers ce qui invalide de fait toute la procédure. Et deuxièmement, et c’est là le point le plus important, Parcoursup n’est pas né d’une réflexion pour trouver une meilleur méthode mais une technique insidieuse pour instaurer une sélection à l’université qui n’était pas permise avant. Cela pour 2 raisons : 1.aller encore plus loin dans politique d’austérité, qui choisit de sacrifier le service publique en diminuant année après année le nombre de postes et le budget des universités. 2. Transformer en profondeur la recherche et l’éducation en France pour aller vers un système ultra-libéral, basé sur le mérite, la compétition à outrance, qui achèvera à terme l’éducation publique pour ne promouvoir que l’enseignement privé et de ce fait creusera encore de plus en plus les inégalités.
Je ne trouve pas que la raison de laisser plus de temps pour murir son projet soit un bonne raison pour ne pas classer les vœux. En effet, puisque, en les classant, la procédure ne dure que quelques minutes, on pourrait très bien ne demander le classement des vœux qu'après le bac (ou tout autre date au choix) et non pas plusieurs mois avant.
Effectivement après un ou 2 tours de parcoursup on pourrait forcer le système à donner une réponse aux derniers qui n'en ont pas encore une définitive, faire les élèves classer leurs vœux (avant le bac ou après les résultats de celui-ci me paraît le plus adapté) sachant que les formations auront déjà classé les élèves ça irait très vite.
J'avais vraiment besoin de cette vidéo, GRAND MERCI !!
Salut, je suis un élève de terminale S en spécialité Sciences Physiques et Chimique. Je te remercie car ta vidéo est intéressante et peut être utile;)
Merci!!!! Maintenant je comprends mieux les enjeux de tout le bloublibouga politique qu'il y a autour d'APB et de Parcours sup. Et surtout aussi, que c'est une histoire de confiance que nos dirigeants n'arrivent pas à nous donner. Les maths elles, ne mentent pas!
Finalement Parcoursup valorise les meilleurs élèves qui peuvent viser"très très gros " sans perdre leur chance dans des formations "plus modeste".
Mais un élève plus modeste mais motivé pouvait, sur APB, potentiellement être admis dans du "gros niveau" (tant qu'il a le minimum requis pour la formation bien sûr) en jouant sur le fait qu'il ait mis la formation en question au premier choix.
Dans mon cas ça m'avantage puisque je peut demander des grosses prépas (genre top 10, ou c'est chaud d'être admis même si je suis bon élève) sans saper mes chances d'entrer dans des plus modeste, ce qui n'aurait pas été possible avec APB.
Cependant, si ce système m'avantage personnellement, d'un point de vue des élèves les plus faible, ce système est injuste.
En bref, APB permettait au plus faible de tenter leurs chance dans des formations ambitieuses et Parcoursup offre l'avantages aux meilleurs élèves qui veulent aller dans des formations ultraséléctives d'assurer leurs arrières.
Les prepas ne selectionnaient pas selon les classements, seulement les FACs. Si t'as mis que des prepas dans ton classement t'as autant de chance avec APB que Parcoursup, c'est juste plus lent pour toi maintenant le temps que les autres libèrent des places.
En revanche les gens qui hésitent FAC/prepa étaient obligés de faire des choix stratégiques et pouvaient abandonnés leur chance d'aller en prepa en la mettant en deuxieme pour avoir plus s'assurer d'être dans la FAC qu'ils voulaient. Parcoursup est mieux donc pour des élèves pas forcément hyper forts qui veulent tenter leur chance hors de la FAC sans perdre cette place à la FAC, ne change rien pour les ultra forts et désavantage clairement les moins forts (à cause de la selection à la FAC sur "dossier")
@Sébastien de Melo lol dsl si pour les fautes et si j'avais l'air arrogant😅
C'est toujours agréable de regarder une vidéo de cette chaine, toujours superbement bien expliqué et construit :)
Sinon on aurait pu juste changer les lois pour que les licence à tension soient un minimum sélective ? Surtout quand on voit le nombre de réorientation après une L1 droit ou PACES (dans les 2 premières semaines déjà mais bon... Moi j'avais bien aimé APB à l'époque, c'était simple et rapide
Merci pour cette vidéo ! Une chose à ajouter peut-être (ou alors je l'ai ratée dans la vidéo) : les algorithmes de classement des facs sont aussi variables, en fonction des facs et des UFR, avec des pondérations de notes possibles en fonction des séries (et bientôt des spés des élèves, avec le lycée réformé...) mais aussi des lycées de provenance ! Voilà donc une multiplication des "boîtes noires" inégales et assez injustes car les élèves ne savent pas qui classe comment avant de candidater. Enseignant dans une des villes les plus pauvres de France je vois les résultats pour les élèves.
T'y vas avec le dos de la cuiller sur Parcoursup !
Le seul problème d'APB était politique: il ne peut pas exister de répartition juste sans sélection, et celle-ci peut ne concerner que les facs trop demandées. Alors qu'avec PS la sélection est partout, défavorable aux élèves, longue, et donne l'initiative aux écoles qui sont, pour les facs, moins capables que les étudiants pour sélectionner...
Salut David, comme toujours des explications simples sur des sujets qui ne le sont pas ^^.
Le manque de transparence et d'information sur ce qui se passe réellement dans les procédures administratives françaises n'a jamais été pour "cacher" des trucs pas nets mais simplement parce que ceux qui communiquent ne savent pas eux-mêmes comment ça fonctionne parce que y'a aucune communication et cela gère des approximations, des doutes et des ragots.
Merci :) ta vidéo explique bien les algorithmes d’appariement derrière ces décisions politiques. Par contre je suis pas trop d’accord avec toi sur ce que tu considère comme des décisions « justes ».
Par exemple je vois une troisième « mauvaise » raison (politique) derrière Parcoursup c’est qu’il privilégie largement les choix des universités par rapport aux choix des étudiants (comme tu l’as dit l’algo de Gale-Shapley est inversé et en plus les étudiants ne font leurs choix qu’au fur et à mesure des réponses ce qui incite par biais d’ancrage à se satisfaire de ce qu’on propose sans faire le choix soi-même). Parcoursup contrevient alors complètement à l’article 14 de la loi de 1984 que tu as présenté (article qui me semble important), de façon bien pire qu’APB en fait. Le droit d’accéder à l’université (et donc au savoir) pour tous n’est plus du tout respecté.
Au fond, derrière ces algorithmes il y a bien des questions politiques : qu’est-ce qu’on veut que ces algorithmes fassent ? Qu’est-ce qu’une affectation « juste » ? Quels critères utiliser ? Les choix des deux parties ont ils la même importance, le même impact sur la vie des concernés ? Doivent-ils donc être symétriques ? La stabilité est-elle un bon critère ?
On s’y perd parfois dans tes propos dans ce que tu qualifies de juste, d’équitable, de meilleur, d’optimal... je sais pas s’il y a des concepts mathématiques derrière mais pour simplifier, si je comprends bien :
- le « cycle d’échange optimal » semble privilégier le choix des demandeurs en prenant peu en compte celui des pourvoyeurs : ce qui est juste est ici ce qui satisfait au mieux les demandeurs
- l’algo de Gale-Shapley privilégie la stabilité des choix des 2 parties en favorisant les préférences de ceux qui demandent : ce qui est juste ici c’est l’absence de perspectives d’amélioration qui satisfasse mieux les 2 parties, tout en essayant d’optimiser au possible les choix des demandeurs
- l’algo simple du début semble privilégier la probabilité d’avoir son premier choix, au risque d’avoir un choix beaucoup plus mauvais sinon : ce qui est juste ici c’est de répondre au maximum de premiers choix d’abord.
Tout l’enjeu politique est de discuter de comment on définit ce qui est juste dans telle ou telle situation. Et ça n’a rien d’évident.
En plus du fait qu’il faut considérer comme tu l’as dit
- la pertinence des critères utilisés par les universités (perso je trouve ceux de APB plus justes car moins susceptibles de privilégier les élèves issus de milieux favorisés, plus en phase avec les normes éducatives et plus aidés pour les respecter)
- la mise en place de la procédure elle même (stress, lenteur, facilité...) : comme toi je vois pas de pb à utiliser la technologie perso ^^
- les autres alternatives à un algorithme d’appariement (le mieux pour moi serait de demander leurs choix aux étudiants et d’adapter les places, les effectifs et les moyens pour admettre tout le monde à son premier choix !)
Merci, je te rejoins et je n'aurais pu le dire mieux.
Tout à fait d'accord ! Et c'est ça le nœud du problème !
J'ai pas lu
En prépa on a SCEI et franchement je crois que c'est le mieux qu'on puisse imaginer : procédure de Gale Shapley, classement par concours, les candidats classent leurs voeux : les réponses sont instantanées et la meilleure possible pour les étudiants (les étudiants proposent, les écoles d'ingénieurs disposent)
Ce n'est pas idéal. C'est le tout premier exemple de la vidéo. Tu ne peux pas participer à tous les concours. Il y a beaucoup qui s'autocensurent et ne tente même pas X.
@@vorobichek-i6b ça a changé, tu peux participer à tous les concours
*C'est hors sujet, mais j'adore le t-shirt.*
Je suis débile, ils représentent quoi les motifs du tee-shirt ?
C'est du morse
@@Liword132 Dev. Team
._. _... ___....
@@TheMARIOnettistes Dev Team, oui mais le .-.-.- , c'est quoi ?
Merci beaucoup pour cette vidéo.
Chargée de cours à l'université, j'étais vent debout contre ParcourSup pour deux raisons principales: la fin de la hiérarchie des vœux (qui suscite de la perte de sens dans leurs études aux étudiants) et la normalisation de la sélection locale (fin d'un conquis de 1984 et selon des critères douteux et/ou élitistes dans de nombreuses formations).
À nous les opposants, on a beaucoup dit que nous n'avions pas bien compris, qu'on nous avait mal expliqué, que c'était du fantasme. Vite perdue dans le quantitatif, je constate que mes convictions ne relevaient néanmoins pas du dogmatisme primaire mais d'une connaissance empirique de mon travail.
Je me permets d'ajouter que le tirage au sort se discute. Il a exclu des formations souhaitées beaucoup moins d'étudiants que Parcoursup ne le fait. Aussi, le tirage au sort est déterminé par le hasard, et non par le mérite qui, selon moi, n'existe pas.
J'en suis à 7:30, ça ressemble à la problématique du mode de scrutin idéal
Matteo Bini je me suis dit la même chose
pareil
Je me disais la même chose. D'ailleurs, est-il possible de faire quelque chose similaire au scrutin majoritaire ?
Les deux font partie de la théorie du choix social.
Brillante démonstration sur un sujet bien opaque, merci et bravo David
Alors c’est pour ça que j’ai fini en prépa... c’est vraiment triste
sarcasme ?
Honnêtement je ne sais pas, j’aime la prépa autant que je la déteste
LOL ÇA FAIT 0
Tu vois mon esprit est totalement dérangé
@@thebatmanmagicianparapente3967 tu ne le regretteras pas plus tard
Vidéo d'utilité publique 👍🏻
Les prénoms unisexes, jolie touche :) !
+1 😄
Bonne année à vous, Science étonnante ! Santé, réussite et bonheur !
Merci pour cette vidéo que je conseille sur-le-champ à mes élèves de Terminale.
En gros, le problème d'APB c'était juste la loi de 1984 qui interdit la sélection des licences (certaines).
En effet, sans cela on aurait pu avoir toutes les hypothèses nécessaires au bon fonctionnement de la méthode Gale-Shapelay...
Ou le manque de place dans les filières en tension...Mais bon, on allait pas donner plus de moyen au service public de l'éducation supérieur, mieux vallait bazarder tout le système (sans compter que le coup de privilégier ceux de la même académie, c'était une bonne idée, donc clairement il y avait bien mieux à faire)
@@cofbmaitres1177 ouais en effet, c'est juste
Il faut résoudre le problème du tirage au sort
@@cofbmaitres1177 les filières en tension existent justement à cause de cette loi.
@@maxencecharbonnier708 on le règle pas, quand tu as 12000 personnes sur liste d'attente, la différence de niveau entre le premier et le 100, 200 ou 300 ième est négligeable par rapport à la différence de place dans le classement. Donc cela revient à du tirage au sort puisque tu classes pas les gens en fonction de leur niveau mais en fonction du résultat de la division.
Et voila ! ... Encore 1 mois à attendre :(
Super vidéo au passage ! Je me régale à chaque sortie.
Le format ~40min j'approuve un max
alors ? t'as eu la formation que tu voulais?
conclusion : toujours se méfier du "sentiment de liberté"
Excellente vidéo d'utilité publique ! Tout le monde devrait la voir ! Merci !
En gros si on avait gardé le système APB en demandant aux facs d'établir des critères de sélections, tout le monde aurait été gagnant.. Vouloir ouvrir toutes les formations a tous les étudiants, cela a fini par se retourner contre les étudiants eux- mêmes. Désolant...
Que des gagnants dans un système sélectif? Vraiment?
@@rhinoceros.eanonyme6546 il y aura tjs des perdants et heureusement que les meilleurs sont choisis
Merci pour cette super vidéo. Personnellement je suis un élève de Terminal S qui vise plusieurs écoles d'ingénieurs et prépas. Bref cette vidéo m'a permis de comprendre à peu près le fonctionnement de site qui plantera le premier jour de son ouverture des inscrptions...
Vive APB, bien sûr qu'il faut saborder Parcoursup. Et pour régler le "problème" d'APB il faut appliquer une sélection aux formations "non sélectives" on est pas là pour faire dans le social.
Totalement d'accord. De toute façon la sélection se fera naturellement avec les examens en fin de semestre. La France a un taux important d'échec en première année de fac.
Bonjour je trouve votre vidéo claire et très bien expliquée, la comparaison apb et parcoursup est juste mais il vous manque une notion importante que vous auriez pu déterminer en interrogent quelques étudiants.
C'est le fait qu'en milieu d'année lorsque nous réalisons nos voeux nous avons un classement en tête des formations mais au fil des mois ce classement évolue surtout à cet âge rien n'est figé et parcoursup a l'énorme avantage de laisser quelques mois supplémentaires pour mûrir son choix d'orientation.
Tandis qu'avec apb on peut se mordre les doigts d'avoir classé telle formation avant une autre même si 3 4 mois avant c'était sincère.
Autrement merci pour cette vidéo très enrichissante!
26:55 Une pensée à tous ceux qui se sont fait refuser en STAPS
🤣🤣
Merci pour ces explications ! Comme d'habitude je comprend tout !
Une solution simple : autoriser les facs à choisir à partir de critères scolaires !!
Oui mais ça allait contre l'idéalisme absurde de la loi de 1984
@@brekezek Ou alors cela signifie un manque de moyen dans l'enseignement supérieur pour ouvrir suffisament de place.
Bravo encore pour cette vidéo, très claire et très agréable... merci !
Vulgarisation LvL 9999 , Bravo!
Vidéo vraiment super cool, comme d'habitude j'ai envie de dire !! T'aurais juste pu glisser un mot sur la légitimité en elle même d'appliquer des critères de sélection (en particulier basés sur les performances académiques) pour l'accès au études supérieures.
Give this man a... poste de Ministre de l'Education !
Et pourquoi pas un super-ministère des algorithmes, qui traiterait tous les processus sociaux comme ça?
Comme très souvent, tu prends des sujets qui ne semblent pas ultra sexy de prime abord, et pourtant les 40 (!) minutes sont passées en un instant. Bravo ! Faisant de la recherche, j'aime tout particulièrement les remarques de fin. La science fait peur, alors qu'au contraire, dans ces temps de désinformation, elle devrait plutôt être un guide.