🌟 Les trois pépites de cet échange 🌟 1) J’aime beaucoup quand Laurent dit que les crises n’inventent rien, qu’elles ne font que révéler des choses et permettre une accélération de l’Histoire (dans le sens voulu par ceux qui mènent la barque, bien entendu). Dans le cas de la crise sanitaire, c’est évidemment vrai de la situation dans les hôpitaux : le covid n’a fait que mettre en exergue le manque de moyens et la précarisation avancée des métiers du soin ; c’est également vrai du point de vue des rapports de force entre classes sociales. Il y avait déjà par le passé une forte tendance chez certains intellectuels dits « de gauche » à faire preuve de mépris social, à penser que le peuple était ignorant et qu’il méritait d’être instruit, pris par la main - parfois même de façon peu consciente. Si « être de gauche » désigne le fait de vouloir changer de modèle de société, de rechercher davantage d’égalité et de justice sociale, on comprend aisément au regard de notre réalité que cette gauche-là n’existe pas ou du moins, n’existe plus. 2) Il y a depuis quelques années une généralisation, une banalisation des conditions de crise et d’états d’urgence - Laurent nous rappelle qu’ils étaient auparavant très ciblés. Cette généralisation permet d’une part une suspension de la démocratie au nom de la crise - il est nécessaire d’être tous unis derrière le chef, de « faire front » ensemble contre la difficulté rencontrée ; elle permet d’autre part d’assurer une continuité dans la pensée pour ceux qui défendent le pouvoir prétendument de façon temporaire et donc de maintenir le rapport de force tel qu’il est, tout en créant un argument d’autorité qui rend toute contestation impossible et qui fait que plus personne n’est en mesure de prendre la défense des classes populaires. 3) Les classes populaires elles-mêmes peuvent difficilement s’organiser comme cela pouvait être le cas il y a encore quelques décennies car toutes les formes de collectif tendent à disparaître. Dans les entreprises, les nouvelles formes de management viennent systématiquement « casser » les collectifs en remodelant les équipes régulièrement, en remplaçant le métier par l’emploi, en créant de la compétition entre les personnes. Et à l’extérieur des organisations professionnelles, les lieux qui permettent de faire collectif se réduisent comme peau de chagrin : souvenons-nous de l’extrême facilité avec laquelle les cafés ont été fermés pendant les confinements alors qu’il s’agit pourtant de lieux privés ! Et je ne parle même pas des lieux de culture sur lesquels l’État a toujours la mainmise d’une manière ou d’une autre.
Bravo à vous ! Pour cette chaîne ! Et Merci à Laurent Muchielli ! J’ai lu ces livres ces 3 années qui viennent de s’écouler ! Un grand homme de science, humaniste et de vraie gauche ! Sans corruption
Je pense que l'on ne considère pas suffisamment les dégats que le management, la formation ,l'enseignement opèrent sur les apprenants futurs enseignants, travailleurs sociaux, professions intermédiaires etc... le néolibéralisme s'est je pense insinué et a formaté tous les apprentissages . le lien social et l'empathie y sont bannis
A l'exception pret que le média et Blast invitent des personnes compétentes en leur domaine qui prennent le temps d'informer mais surtout de faire preuve de pédagogie contrairement aux "tv de droite ."le parti pris de ces deux médias c'est l'information voire l'investigation .
très belle itw. Laurent Mucchielli ne reharde pas la tv. Il n'a pas été hypnotisé par la peur et a continué son travail de sociologue avce une vision objective. Cela dit, concernant la délinquance je suis étonnée qu'il ne fasse pas de distinction de genre. Elle est de toute évidence plus masculine que féminine. C'est en pointant cela qu'on cloue le bec aux fachos qui n'en voient que la cause qu'immigrationnelle, alors que dans l'immigration il y a aussi des femmes. Donc ce n'est pas la cause. cqfd
Merci beaucoup pour cet échange intéressant. Pour moi, il ne faut pas mettre le peuple sur un piédestal Si nous avons ces gouvernants, c'est bien parce qu'une bonne partie du peuple vote pour eux. Si les 1500 Mac Do français prospèrent, c'est bien parce que le peuple y adhère. Et il y aurait aussi beaucoup d'autres exemples A part l'éducation populaire dont vous avez parlé, je ne vois pas ce qui pourrait faire évoluer les choses vers du mieux, certainement pas les médias, l'école....
Merci à vous pour votre partage et vos réflexions ! Je crois vraiment que c'est une question de rapport de forces. On pourrait dire qu'on a les Gouvernants qu'on mérite, mais on a aussi les concitoyens qu'on mérite... C'est à nous de nous battre pour inverser la vapeur 😉
Tout le travail des marxistes montre que l'alliance public privé a toujours été au coeur du système capitaliste. Je suis tjrs étonnée de voir que bcp de gens de gauche pensent sincèrement que c'était mieux avant et que les institutions publiques fonctionnaient vraiment. L'époque a changé en ce sens que le gateau est devenu plus petit et les miettes plus rares. La croissance n'est plus la même puisque la mondialisation a facilité la délocalisation de l'outil de production. Ce n'est pas parce qu'on s'est empêché de le faire avant parce que les institutions étaient gentilles et bienveillantes, c'est parce que les conditions de la mondialisation n'étaient pas encore réunies. La montée de la chine a permis au capitalisme financier de créer le maximum de plus-value.
50:14 non non non elle ne préfères pas l'autoritarisme !!!!!! L'autorité aucun mais alors aucun rapport.... pour " l'éducation"( c'est un mot qui devrait disparaître !) Si il existait une échelle entre l'autoritarisme et le laxisme ( blanc ou noir !) Pourquoi choisir gris ? Pourquoi pas du very
🌟 Les trois pépites de cet échange 🌟
1) J’aime beaucoup quand Laurent dit que les crises n’inventent rien, qu’elles ne font que révéler des choses et permettre une accélération de l’Histoire (dans le sens voulu par ceux qui mènent la barque, bien entendu). Dans le cas de la crise sanitaire, c’est évidemment vrai de la situation dans les hôpitaux : le covid n’a fait que mettre en exergue le manque de moyens et la précarisation avancée des métiers du soin ; c’est également vrai du point de vue des rapports de force entre classes sociales. Il y avait déjà par le passé une forte tendance chez certains intellectuels dits « de gauche » à faire preuve de mépris social, à penser que le peuple était ignorant et qu’il méritait d’être instruit, pris par la main - parfois même de façon peu consciente. Si « être de gauche » désigne le fait de vouloir changer de modèle de société, de rechercher davantage d’égalité et de justice sociale, on comprend aisément au regard de notre réalité que cette gauche-là n’existe pas ou du moins, n’existe plus.
2) Il y a depuis quelques années une généralisation, une banalisation des conditions de crise et d’états d’urgence - Laurent nous rappelle qu’ils étaient auparavant très ciblés. Cette généralisation permet d’une part une suspension de la démocratie au nom de la crise - il est nécessaire d’être tous unis derrière le chef, de « faire front » ensemble contre la difficulté rencontrée ; elle permet d’autre part d’assurer une continuité dans la pensée pour ceux qui défendent le pouvoir prétendument de façon temporaire et donc de maintenir le rapport de force tel qu’il est, tout en créant un argument d’autorité qui rend toute contestation impossible et qui fait que plus personne n’est en mesure de prendre la défense des classes populaires.
3) Les classes populaires elles-mêmes peuvent difficilement s’organiser comme cela pouvait être le cas il y a encore quelques décennies car toutes les formes de collectif tendent à disparaître. Dans les entreprises, les nouvelles formes de management viennent systématiquement « casser » les collectifs en remodelant les équipes régulièrement, en remplaçant le métier par l’emploi, en créant de la compétition entre les personnes. Et à l’extérieur des organisations professionnelles, les lieux qui permettent de faire collectif se réduisent comme peau de chagrin : souvenons-nous de l’extrême facilité avec laquelle les cafés ont été fermés pendant les confinements alors qu’il s’agit pourtant de lieux privés ! Et je ne parle même pas des lieux de culture sur lesquels l’État a toujours la mainmise d’une manière ou d’une autre.
Excellente synthèse ! Merci pour cet entretien !
Bravo à vous ! Pour cette chaîne ! Et Merci à Laurent Muchielli ! J’ai lu ces livres ces 3 années qui viennent de s’écouler ! Un grand homme de science, humaniste et de vraie gauche ! Sans corruption
SUPER VIDÉO. UN GRAND BRAVO AUX 2 INTERVENANTS 👏👏👏
Merci pour cet entretien : une belle mise au point.
Depuis 2019 j’attendais ce discours. Oh mais merci ! Et c’est grâce à la chaîne télégramme de Youssef. Vraiment les algorithmes nous foutent dedans.
UN GRAND MERCI POUR CET ENTRETIEN FONDAMENTAL POUR LA COMPREHENSION DE CE MONDE QUI VACILLE ...
Saluons l'honnêteté intellectuelle et qa perspicacité , ainsi que son courage durant l'arnaque de la crise de la coco.
Je pense que l'on ne considère pas suffisamment les dégats que le management, la formation ,l'enseignement opèrent sur les apprenants futurs enseignants, travailleurs sociaux, professions intermédiaires etc... le néolibéralisme s'est je pense insinué et a formaté tous les apprentissages . le lien social et l'empathie y sont bannis
+ 1 like 🙂Très clair, très instructif.
A l'exception pret que le média et Blast invitent des personnes compétentes en leur domaine qui prennent le temps d'informer mais surtout de faire preuve de pédagogie contrairement aux "tv de droite ."le parti pris de ces deux médias c'est l'information voire l'investigation .
très belle itw. Laurent Mucchielli ne reharde pas la tv. Il n'a pas été hypnotisé par la peur et a continué son travail de sociologue avce une vision objective. Cela dit, concernant la délinquance je suis étonnée qu'il ne fasse pas de distinction de genre. Elle est de toute évidence plus masculine que féminine. C'est en pointant cela qu'on cloue le bec aux fachos qui n'en voient que la cause qu'immigrationnelle, alors que dans l'immigration il y a aussi des femmes. Donc ce n'est pas la cause. cqfd
Heureusement qu il y a quand même une poignée d intellectuels qui se lèvent, sans ça nous serions orphelins ...
Merci beaucoup pour cet échange intéressant.
Pour moi, il ne faut pas mettre le peuple sur un piédestal
Si nous avons ces gouvernants, c'est bien parce qu'une bonne partie du peuple vote pour eux.
Si les 1500 Mac Do français prospèrent, c'est bien parce que le peuple y adhère.
Et il y aurait aussi beaucoup d'autres exemples
A part l'éducation populaire dont vous avez parlé, je ne vois pas ce qui pourrait faire évoluer les choses vers du mieux, certainement pas les médias, l'école....
Merci à vous pour votre partage et vos réflexions ! Je crois vraiment que c'est une question de rapport de forces. On pourrait dire qu'on a les Gouvernants qu'on mérite, mais on a aussi les concitoyens qu'on mérite... C'est à nous de nous battre pour inverser la vapeur 😉
👍👍👍👏👏👏
Absolument.
On a connu une véritable dystopie pendant la crise c*vid
Tout le travail des marxistes montre que l'alliance public privé a toujours été au coeur du système capitaliste. Je suis tjrs étonnée de voir que bcp de gens de gauche pensent sincèrement que c'était mieux avant et que les institutions publiques fonctionnaient vraiment. L'époque a changé en ce sens que le gateau est devenu plus petit et les miettes plus rares. La croissance n'est plus la même puisque la mondialisation a facilité la délocalisation de l'outil de production. Ce n'est pas parce qu'on s'est empêché de le faire avant parce que les institutions étaient gentilles et bienveillantes, c'est parce que les conditions de la mondialisation n'étaient pas encore réunies. La montée de la chine a permis au capitalisme financier de créer le maximum de plus-value.
Ou est parti Laurent Mucchielli??
Un intellectuel actuellement c est qq un qui a compris le lien entre sa visibilite et le pouvoir cad inter lier les 2
Les intellectuels de gauche... Où sont-ils donc passés ? Moi je les vois quelque part du côté de LFI ! Bien sûr on va me rétorquer... Peu importe !
Certainement mais ces intellectuels de la France insoumise n'ont pas été très courageux pendant la crise c*vid et aussi sur la guerre d’Ukraine.
50:14 non non non elle ne préfères pas l'autoritarisme !!!!!! L'autorité aucun mais alors aucun rapport.... pour " l'éducation"( c'est un mot qui devrait disparaître !) Si il existait une échelle entre l'autoritarisme et le laxisme ( blanc ou noir !) Pourquoi choisir gris ? Pourquoi pas du very
On s'en fou Ont fait leur temps néfaste
Eric & Didier Fassin, Lordon, Badiou ( eh non il est pas mort ! ), Friot .... y a déjà de quoi lire ...
Intellectuel de gauche, quel oxymore !!!
Je dirais plutôt quel pléonasme !!! 😉
C est plutôt des intellectuels des broussailles .
Promo sm 🎉