Vos vidéos sont très intéressantes et votre engagement apporte beaucoup de soutien dans ces moments difficiles, notamment dans l'accompagnement des personnes en deuil. C'est admirable d'aider les autres. Il n'est pas nécessaire d'être agressif ou moqueur pour exprimer un désaccord. La discussion respectueuse est bien plus constructive.🙂
@@isabellesojfer “C’est une très bonne question, car la distinction entre normal et pathologique évolue souvent, surtout en psychologie. Ce qui est considéré comme pathologique repose sur des critères cliniques qui sont régulièrement discutés. Pour le deuil, on parle de deuil pathologique quand la souffrance devient tellement envahissante qu’elle empêche de reprendre une vie normale. Par exemple, des signes comme une dépression sévère (différente de l’étape du deuil qui elle est « normale »), des idées suicidaires, un sentiment écrasant de culpabilité ou une incapacité à fonctionner au quotidien sur une longue période sont des indicateurs alarmants. La douleur fait évidemment partie du deuil, mais quand elle bloque au point de créer ces troubles graves, on parle de pathologique parce que ça nuit profondément à la santé mentale de la personne.”
@@SandrineBodellePsychologue Même si on n'est pas en dépression, on souffre d'un deuil pendant bien plus d'un an. Je comprends la nécessité pour une psy d'attirer les gens vers son cabinet, mais la norme est culpabilisante. Je suis toujours effarée de voir, dans les forums consacrés au deuil, des gens se demander s'ils sont "normaux". Ils vivent une situation qu'ils décrivent comme horriblement douloureuse, mais leur souci principal reste encore d'être "comme tout le monde"...
@@isabellesojfer je n’ai pas besoin d’attirer qui que ce soit vers mon cabinet, mon activité se porte bien je vous remercie. Je vous renvoie vers un article scientifique si la forme vous convient mieux … je ne suis pas dans une forme culpabilisante, mais bien dans une approche bienveillante… mais comme on dit « on ne peut pas plaire à tout le monde ».
C'est quoi selon vous un "deuil pathologique" ? C'est formidable ce qu'on vous apprend en école de psychologie hein... A partir de quand est la limite ? Quelle est la durée légale d'un deuil ? Y'a une date de péremption ? Est ce que vous-même vous avez déjà perdu quelqu'un ? Vous savez de quoi vous parlez ? LOL
Bonjour, Je comprends que le terme “deuil pathologique” puisse susciter des réactions, et il me semble important de clarifier certains points. Tout d’abord, le terme pathologique en psychologie fait référence à une souffrance ou un comportement qui sort de l’ordinaire, au point de devenir handicapant pour la personne dans son quotidien. Cela ne veut pas dire que cette souffrance n’est pas légitime, mais simplement qu’elle prend une forme où l’accompagnement est nécessaire. Dans le cadre du deuil, on parle de deuil pathologique lorsque, après une longue période, la personne continue d’être submergée par une tristesse intense, présente des symptômes graves comme des idées suicidaires, ne parvient plus à fonctionner normalement (ne sort plus, ne mange plus, etc.). À ce stade, il ne s’agit plus d’un processus de deuil « normal », mais d’un état de souffrance qui requiert une aide professionnelle. Je tiens aussi à dire que je comprends que le terme “normal” peut choquer, tout comme “pathologique”. Ce sont des mots que je n’apprécie pas particulièrement non plus, mais dans le domaine clinique, nous devons bien poser des termes pour orienter les soins et l’accompagnement. Dire qu’un deuil est “normal” ou “pathologique” ne vise en aucun cas à juger ou à minimiser la souffrance de quelqu’un, mais simplement à reconnaître que certaines situations nécessitent un soutien plus poussé. Par ailleurs, je parle en connaissance de cause. Ayant moi-même perdu quelqu’un de proche, je traverse aussi un deuil, et je sais que chacun vit cette expérience de manière unique. C’est justement pour cela qu’il est essentiel d’être attentif aux signes qui montrent qu’une personne a besoin d’aide pour ne pas rester figée dans la douleur. Je vais d’ailleurs réaliser une nouvelle vidéo pour aborder plus en détail cette question du “normal” et du “pathologique” dans le deuil. L’objectif est toujours d’aider ceux qui souffrent, et non de les stigmatiser. Merci pour votre commentaire et je vous souhaite une belle continuation.
Vos vidéos sont très intéressantes et votre engagement apporte beaucoup de soutien dans ces moments difficiles, notamment dans l'accompagnement des personnes en deuil. C'est admirable d'aider les autres. Il n'est pas nécessaire d'être agressif ou moqueur pour exprimer un désaccord. La discussion respectueuse est bien plus constructive.🙂
Super intéressant ! Et oui parfois ça arrive … merci pour ces explications.
merci pour ces commentaires très encourageants ;)
Mais qui fixe les critères de ce qui est normal ou pathologique ? En fonction de quels intérêts ?
@@isabellesojfer “C’est une très bonne question, car la distinction entre normal et pathologique évolue souvent, surtout en psychologie. Ce qui est considéré comme pathologique repose sur des critères cliniques qui sont régulièrement discutés. Pour le deuil, on parle de deuil pathologique quand la souffrance devient tellement envahissante qu’elle empêche de reprendre une vie normale. Par exemple, des signes comme une dépression sévère (différente de l’étape du deuil qui elle est « normale »), des idées suicidaires, un sentiment écrasant de culpabilité ou une incapacité à fonctionner au quotidien sur une longue période sont des indicateurs alarmants. La douleur fait évidemment partie du deuil, mais quand elle bloque au point de créer ces troubles graves, on parle de pathologique parce que ça nuit profondément à la santé mentale de la personne.”
@@SandrineBodellePsychologue Même si on n'est pas en dépression, on souffre d'un deuil pendant bien plus d'un an. Je comprends la nécessité pour une psy d'attirer les gens vers son cabinet, mais la norme est culpabilisante. Je suis toujours effarée de voir, dans les forums consacrés au deuil, des gens se demander s'ils sont "normaux". Ils vivent une situation qu'ils décrivent comme horriblement douloureuse, mais leur souci principal reste encore d'être "comme tout le monde"...
@@isabellesojfer je n’ai pas besoin d’attirer qui que ce soit vers mon cabinet, mon activité se porte bien je vous remercie. Je vous renvoie vers un article scientifique si la forme vous convient mieux … je ne suis pas dans une forme culpabilisante, mais bien dans une approche bienveillante… mais comme on dit « on ne peut pas plaire à tout le monde ».
@@isabellesojfer shs.cairn.info/revue-infokara1-2006-4-page-163?lang=fr
@@SandrineBodellePsychologue Il ne s'agit pas de plaire, c'est juste une discussion. Et un vrai sujet. Merci pour l'article en lien.
C'est quoi selon vous un "deuil pathologique" ? C'est formidable ce qu'on vous apprend en école de psychologie hein... A partir de quand est la limite ? Quelle est la durée légale d'un deuil ? Y'a une date de péremption ?
Est ce que vous-même vous avez déjà perdu quelqu'un ? Vous savez de quoi vous parlez ? LOL
Bonjour,
Je comprends que le terme “deuil pathologique” puisse susciter des réactions, et il me semble important de clarifier certains points. Tout d’abord, le terme pathologique en psychologie fait référence à une souffrance ou un comportement qui sort de l’ordinaire, au point de devenir handicapant pour la personne dans son quotidien. Cela ne veut pas dire que cette souffrance n’est pas légitime, mais simplement qu’elle prend une forme où l’accompagnement est nécessaire.
Dans le cadre du deuil, on parle de deuil pathologique lorsque, après une longue période, la personne continue d’être submergée par une tristesse intense, présente des symptômes graves comme des idées suicidaires, ne parvient plus à fonctionner normalement (ne sort plus, ne mange plus, etc.). À ce stade, il ne s’agit plus d’un processus de deuil « normal », mais d’un état de souffrance qui requiert une aide professionnelle.
Je tiens aussi à dire que je comprends que le terme “normal” peut choquer, tout comme “pathologique”. Ce sont des mots que je n’apprécie pas particulièrement non plus, mais dans le domaine clinique, nous devons bien poser des termes pour orienter les soins et l’accompagnement. Dire qu’un deuil est “normal” ou “pathologique” ne vise en aucun cas à juger ou à minimiser la souffrance de quelqu’un, mais simplement à reconnaître que certaines situations nécessitent un soutien plus poussé.
Par ailleurs, je parle en connaissance de cause. Ayant moi-même perdu quelqu’un de proche, je traverse aussi un deuil, et je sais que chacun vit cette expérience de manière unique. C’est justement pour cela qu’il est essentiel d’être attentif aux signes qui montrent qu’une personne a besoin d’aide pour ne pas rester figée dans la douleur.
Je vais d’ailleurs réaliser une nouvelle vidéo pour aborder plus en détail cette question du “normal” et du “pathologique” dans le deuil. L’objectif est toujours d’aider ceux qui souffrent, et non de les stigmatiser.
Merci pour votre commentaire et je vous souhaite une belle continuation.