Bonjour je suis non seulement nouveau sur votre chaîne mais ausssi débutant dans le jardinage avec un tout petit jardinet dans une ville voisine de chez vous et que vous connaissez très bien . Le potager me passionne, la place me manque mais je bois vos vidéos comme un bon Guewurtz vendanges tardives .Merci infiniment.
Merci pour les ajouts Didier, car justement depuis ta dernière video je me tracassais la tête sur ces questions là. Dans le Gard, piemont cévenol, pas de foin facilement accessible, mais du broyat de résineux dont les élagueurs se débarrassent car les particuliers n'en veulent pas. et du fumier de chèvre ou cheval on en trouve aussi facilement. Donc j'en étais arrivé à la conclusion qu'il fallait mieux essayer d'utiliser ce qu'on avait sur place et compléter avec urine, tonte de gazon (même si on en a pas bcp non plus selon les endroits) etc...pour obtenir un résultat peut-être pas trop mauvais... La question de la disponibilité des matériaux est en effet très importante et du coût aussi ( achat ou kilomètres de voiture pour aller le chercher)
D'où le grand intérêt d'un principe phare en agriculture syntropique : produire sur place la biomasse nécessaire à la couverture du sol, à son entretien, sa nourriture et son amélioration. Ce qui revient à densifier et à diversifier les semis et les plantations pour obtenir une surabondance de matière végétale dont une partie ne sera pas récoltée mais coupée ou fauchée et laissée sur place. Pratique qui induit des économies de travail et de déplacements tout en réduisant le risque d'indisponibilité. Se pose alors la question triple de la disponibilité de l'eau et de la lumière voire de l'espace. La question de l'espace se décompose en deux : espace aérien / espace souterrain. Le premier volet est bien traité dans la partie écoculture de la permaculture par la recherche d'une production multi étagée. Le second volet est plus complexe : il suppose une bonne connaissance du système racinaire de chaque espèce implantée, couplée à une connaissance fine du sol disponible (à quelle profondeur se trouve la roche mère ? Sa composition ? ... ) et à une pratique agronomique qui n'ampute pas la racine pivot des végétaux pérennes, pratique privilégiant le semis ou la bouture pour l'obtention d'arbres, directement en place et donc, éventuellement, la greffe sur pied. Pour les systèmes racinaires, nous disposons aujourd'hui du travail incroyable réalisé par deux botanistes durant quarante ans. Une somme désormais accessible via Internet : images.wur.nl/digital/collection/coll13/search (Nom de la plante à saisir en latin. Par exemple : "quercus" pour les chênes ou "beta vulgaris" pour les betteraves ... ) La question de la lumière est moins cruciale qu'il n'y paraît : nombre d'espèces végétales se plaisent à la mi-ombre et sont comme stimulées par un manque de luminosité. A l'image d'un artiste qui choisit de restreindre ses moyens d'expression, elles font preuves d'imagination pour s'orienter vers les régions de l'espace les plus adaptées à leur croissance. Certaines sont même capables de stratégies étonnantes ! J'ai pu observer des tilleuls en milieu urbain, fort contrariés par un environnement d'immeubles et par une coupe d'hiver très sévère, développer des feuilles immenses (cinq fois plus grandes que d'ordinaire) au printemps qui a suivi leur élagage. La mi-ombre a pour nombre de plantes l'avantage de tempérer les excès de chaleur. Si la question de la disponibilité de la lumière ne doit pas effrayer, son traitement réclame cependant de multiples connaissances pour parvenir à un agencement où chaque classe végétale trouvera son compte : caducité des feuillages et feuillaison, course du soleil à chaque moment de l'année, cycle végétatif, besoin de chacune, ... De quoi faire pas mal d'erreurs ! La question de la disponibilité en eau est sans doute la plus délicate puisque, de prime abord, prétendre produire plus de biomasse sur un terrain revient, a priori, à consommer davantage d'eau ! C'est oublier les cultures d'hiver, capables de "retenir" les eaux de pluie et, une fois fauchée, d'en rendre une partie disponible pour les cultures de printemps dont une partie de nouveau fauchée fera de même pour les cultures d'été jusqu'au regain spectaculaire du début d'automne. C'est oublier la masse considérable de racines mycorhizées en non travail du sol qui vont être non seulement capables de distribuer l'eau aux plus nécessiteux, d'attaquer la roche mère et de remonter des éléments minéraux et, si la racine pivot n'a pas été amputée, d'aller chercher de l'eau en profondeur et, là encore, de jouer le rôle de pompe aspirante !
@@artsetoraison merci pour vos éclairages qui donnent des pistes de réfléxion, .en revanche on peut espérer avoir un potager sans être ingénieur agronome ?
@@Grace-dj9yc Les deux sont possibles : être ingénieur agronome et puis avoir un potager (ou pas ! ) ou avoir un potager et puis finir par devenir ingénieur agronome (ou pas ! ). C'est en forgeant ... et le contact avec le vivant est encore plus formateur qu'avec la matière inerte ! Patience, observation, longueur de temps, humilité, curiosité, passion, inventivité ... Surtout garder l'oeil ouvert sur le foisonnement actuel d'initiatives, d'expériences, d'analyses, ... solidement fondées sur des travaux anciens de qualité. En complément : laisser une place suffisante et même large au spontané et au sauvage, non seulement comme source d'apports de biomasse à proximité immédiate mais aussi comme facteurs de biodiversité végétale et animale (auxiliaires), comme plantes bio indicatrices (nature / état du sol + calendrier phénologique), comme régulateurs du milieu, comme trésors nutritifs et/ou pharmacologiques !
Voir la vidéo que j'ai faite à propos de Ruth Stout. Parfaite autodidacte, à qui je rends hommage parce qu'il y a 60 ans, de façon intuitive, elle avait tout compris. Sans toujours l'expliquer. Donc la réponse est clairement "oui". Tout comme on peu très bien conduire sans savoir ce qui se passe dans un moteur, comment fonctionne l'injection, comment de fait l'allumage. Il se trouve que je suis arrivé à ma façon de jardinier par une réflexion d'agronome. Donc par une compréhension du système. Il se trouve que c'est cette réflexion qui m'a permis de sortir des "sentiers battus" que ce soit celui de tradition ("on a toujours labouré !") ou celui des "modes jardinières" (telle que la permaculture sur buttes"). Il se trouve enfin que beaucoup de gens sont désorientés face à trop d'alternatives, qui, selon internet, sont toutes ou géniales, ou miraculeuses, ou extraordinaires. Finalement, que faire alors ? Alors ma façon d'expliquer a intéressé du monde - pendant longtemps, mon potager n'était "que" mon potager... Celui d'une personne physiquement très diminuée qui s'est donné la peine de réfléchir à savoir comment produire "assez", sans faire "grand chose". Je partage donc cet "angle d'attaque du problème" - le mien. NB : Il y a un risque à faire sans comprendre, sans savoir : les croyances. Et certaines croyances jardinières sont, à mon avis, redoutables ! Tout comme il y a un risque à vouloir appliquer la même "méthode" alors qu'on a des climats (ou parfois micro-climats), ou encore des sols très différents ! On fait alors souffrir inutilement le "vivant" on lui imposant des "traitements" inappropriés. Le troisième risque est d'essayer telle méthode, observer qu'elle ne marche pas si bien ; en essayant une autre ; une autre... On peut ainsi papillonner toute une vie, sans jamais réfléchir... Pour cela, je pense que essayer de comprendre est un plus... En sachant, bien sûr, que cette compréhension est toujours fragmentaire (plus j'avance, et plus je me rends compte que je sais peu...). Did67
Merci beaucoup Didier, effectivement tout ça nous amène vraiment à réfléchir à nos façons de cultiver. Le brûlage des matières organiques a beau être interdit il est toujours autant pratiqué, même par des organismes officiels. En ce moment dans le Var, il y a des gens mandatés sans doute pas le département, qui défrichent les bords des routes (pour éviter les incendies je suppose) ensuite ils brûlent tous les plus ou moins petits branchages.
Et c'est bien dommage : une pyrolyse lente voire un traitement biologique permettraient de conserver davantage de nutriments pour le sol voire pour la micro faune. Ayant eu à traiter le thème de la "valorisation énergétique de la biomasse", je me suis aperçu que nombre de solutions envisagées sont contre productives. Par exemple, l'utilisation de la paille pour alimenter des centrales électriques : solution coûteuse en déplacements de matière ; en pertes agronomiques ; en difficultés techniques (en l'occurrence, l'encrassement des fours par la silice fondue puis pétrifiée ... ). Ruine totale assurée ! En bref, l'ordre d'utilisation prioritaire des ressources naturelles devraient être : nutrition d'abord si possible (avec d'éventuels arbitrages signalés par Didier, chevaux ou ... vers de terre ? ! ) ; façonnage d'objets ensuite ; utilisation énergétique enfin. Exemples : pétrole --> plastiques ou autres matériaux --> recyclages --> combustibles puisque non ingérable. Bois --> composts ou objets ou substrat de culture (champignon) --> combustibles Paille --> nourriture ou litière ou couvert ou siège ou matériau de construction... --> éventuel combustible La méthanisation des déchets verts et animaux, elle-même, bien que poussée en avant en ce moment, doit se pratiquer sans préjudice pour d'autres utilisations, moins spectaculaires mais peut-être plus importantes (amélioration des sols, nutrition des micro organismes, abris pour la micro faune ...).
Merci Didier , tu me fais passer de bonnes soirées. Au sujet des forets, certains ruent dans les brancards parce que ça devient presque de la monoculture avec tous les inconvénients que ça apporte ( appauvrissement , maladies ,etc ....)
Oui. Quand on dit que dans le sud-ouest, tant et tant d'ha de "forêt" a brulé, c'est un peu un mensonge : c'est tant et tant de écultures d'arbres sur une ancienne zone marécageuse qu'on a drainé" qui brule. Nuance. Appauvrissement est probablement abusif - cela reste une "usine à photosynthèse". Mais "écosystème pauvre, fragile, peu résilient", ça oui... Did67
HELLO. à 27 mn env. tu parles des futures pénuries de cornes, BRF... ration du sol selon MSV : 40 t / ha. c'est moins que ce que tu prends comme hypothèse. 12 cm de BRF : c'est beaucoup et pas chaque année.. . et..... ne pas OUBLIER les trognes : grosses productivité régulière, de bois jeune, sans couper l'arbre. D Mansion parle du pétrole paysan ! AP 32 vient de faire un livret sur la régénération des haies et trognes : super ! mais tout cela ne règle pas le pb que tu soulèves : la pénurie guette !!! merci pour cette vidéo encore très complète. bonne soirée.
Il faut toujours situer les débats par rapport à des objectifs - si MSV parle d'une ration de 40 t / ha, je ne sais ce qui est visé. Équilibrer un bilan humique ? Sans doute ! Mais un rapide calcul montre que cela correspond à 4 kg / m² ; qu'avec une masse volumique apparente de l'ordre de 300 à 350 kg par m3, ces 4 kg correspondent à 12 litres ; et donc, cela fait 1,2 cm de BRF sur le sol. Avec ça, difficile de "jardiner paresseux" pendant une saison - sans avoir à désherber, notamment ! Difficile de "fertiliser" les légumes... Le contrôle de l'évaporation d'eau est également plus réduit, d'autant plus que le BRF est un matériau grossier, à travers lequel le vent souffle... Les trognes, là encore, ne cédons pas trop vite aux mythologies : une trogne ne produira pas plus en volume de bois "ajouté" chaque année, que n'en produit une forêt. A mon avis - simplement parce qu'il n'y a pas de miracles, et que la photosynthèse, la fabrication des phénols et puis de la lignine, consomme sa dose d'énergie. Et trogne ou pas trogne, c'est uun ligneux et ce n'est pas parce qu'il s'appelle "trogne" que cela va bousculer la physiologie végétale. Et cela renvoie donc au "cadrage" à la louche que j'ai fait à la fin de cette vidéo. Sans être "contre" - j'ai, dans ma haie, côté nord de mon potager des frênes que je transforme petiot à petit en "trognes" - bon, ils sont jeunes, mais il y a là de quoi "traiter" un fraisier ! Pétrole paysans ??? Attention aux slogans faciles, mais "hors sols"... Hélas, souvent, les fans de telle ou telle chose décollent parfois un peu trop haut. Si ces chiffres infirment mon calcul à la louche, je suis preneur : combien de m3 de bois par an et par m² de surface au sol ? [L'objectif d'un calcul à la louche n'est pas d'être précis, mais de fixer des bornes à une discussion - donc si c'est le double - ou la moitié - de ce que je dis à la fin, cela est normal] Comme toujours, juste un avis... Did67
@@did67lejardinier42 oui, l'objectif ! MSV parle "agriculteur", pas jardinier ! paresseux en plus ! eux ont en plus l'apport des couverts. la trogne a l'avantage de garder l'arbre, contrairement à la coupe en taillis, par ex. donc plus de réserves à disposition. il est démontré que sur 4 ans, la productivité de la trogne est supérieure à un arbre "normal". mais la pénurie de BRF est déjà là, dans certains départements. nota : 20 cm de foin ont très bien fonctionné en pleine canicule l'été dernier. croisons les doigts pour cette année. j'ai vu que ta région est déjà anormalement sèche en cette fin d'hiver ???
Bonjour Didier, j'ai lu vos livres et concernant le foin, il est indéniable qu'il constitue une des meilleures source de paillage. Cependant, celui-ci ne contient-il pas une masse importante de graines sauvages qui risquent de germer au sein de nos cultures? Merci de votre réponse.
C'est "LA" crainte. Répétée parfois par ceux qui n'ont jamais essayé (donc à tort). J'ai eu à faire face à un éclat de rire de l'agriculteur qui m'a livré le foin pour la première fois. Il s'est copieusement moqué - au même motif. Mais j'étais sûr de moi. Pas de chance pour lui ! 3 ans après, il m'avouait... "pailler avec du foin !". Il faut cependant prendre soin de mettre une couche suffisamment épaisse. Ce qui va manquer, c'est la lumière. Et le haut du foin dessèche entre deux pluies. Les plantules qui germeraient là crèvent. Il y a, comme en toute chose (voiture ou avion), des accidents possibles : a) vous étalez une couche épaisse et survient une période de 3 ou 4 semaines de pluies ; cela peut germer en surface ; il faut alors d'un coup de fourche retourner le foin... b) les vivaces (plantes des prairies qui ont un rhizome, une racine tubéreuse, des bulbes...) vont percer ; elles percent d'ailleurs n'importe quel couvert. Et tenteront de soulever des bâches noires ! Il y a un investissement à consentir les 2 ou 3 premières années : les repérer, et avec une fourche-bêche ou une "lame à désherber), extraire l'organe de réserve : ils ne repousseront plus jamais. Si on ne fait que "couper" ou "arracher" les feuilles, cela repart. Sur le plus long terme, une fois rôdé, une fois dissipées les craintes, on peut jongler avec certaines adventices, qui constituent des "engrais verts naturels" (sous réserve de ne pas faire partie des "emmerdeuses" - ces vivaces !). Les repousses d'herbes, hors périodes de culture, sont, chez moi, des "engrais verts paresseux". Que je ratiboise (roto-fil), puis recouvre de foin, avant la remise en culture Did67
@@did67lejardinier42 Ok, je comptais essayer dans tous les cas, mais préférais demander. Merci pour ces conseils avisés. Et bien sûr, sur le long terme je compte égalent laisser place à ces "engrais verts paresseux".
Merci pour toutes ces explications. Que penses-tu du paulownia qui capte beaucoup de CO² et croit rapidement. On peut le couper chaque année. Pour en faire du BRF... Deuxième question : la paille de cameline pourrait elle être considérée comme le BRF pour le paillage étant donné qu'elle est riche en lignine etc... Je viens d'en récupérer deux roundball que je compte passer à la tondeuse pour pailler mes petits fruitiers par exemple.
Je n'ai aucune expérience ! Et je me méfie comme de la peste des "solutions miracles" - en général, c'est du baratin. Si une espèce était universellement "miraculeuse", cela ferait longtemps qu'elle aurait envahit le monde entier. La photosynthèse a ses limites : sur telle surface, telle quantité de lumière solaire permet aux plantes (qui toutes utilisent à peu près le même mécanisme, même si certaines ont un "cycle en C4" plus performant - le maïs ou la canne à sucre par exemple) de produire en gros la même quantité de biomasse avec telle surface et telle quantité d'eau. Actuellement, il y a une surenchère en matière de captation de CO² - c'est devenu un business avec une bonne dose d'arnaque (même légales !)... Je ne peux, par ce réflexe de méfiance naturel chez moi, qu'inviter à la prudence. Sans aucun élément factuel sur quelque chose que je n'ai pas étudié / expérimenté. Did67
Bonjour, Depuis votre vidéo de 2017 sur l'installation de la première série de 4 cuves, avez-vous fait le toit terrasse et la bardage autour des cuves ? C'était votre projet en tous cas. Merci.
Eh non !!! J'ai bien plus d'idées que de force pour les réaliser. Et je suis trop souvent "ailleurs"... Et puis je lance autre chose : par exemple, en cours, l'installation d'une citerne souple en plus, vu la fréquence des sécheresses... Did67
Pour moi, toujours en surface. Et le plus "frais" possible. Cela évite de travailler. Cela "couvre" et freine les évaporations. Et toutes les bonnes décompositions sont AÉROBIES = ont besoin d'oxygène. TU verras que cela va "disparaître" assez vite - en quelques mois. En partie minéralisé = libération d'éléments minéraux utiles aux plantes (même si le fumier est pluys pauvre que le foin). En partie "humifié" = formation de substances humiques qui vont colorier le sol en sombre, par le haut... Did67
Bonjour j'aimerai savoir, sur mon jardin j'ai mis du fumier de cheval 🐴 du composte de mon pourissoire alors ma question es ce que je peux mettre du foin dessus pour créer un potager paresseux
La corne broyée est produite surtout à partir des sabots, c'est la corne en tant que matière. C'est de la kératine, constitutive des ongles et sabots, des poils et des cornes.
Bonjour Didier, toujours un plaisir de passer du temps avec vos vidéos qui sont un vivier d'infos très intéressante. Que pensez vous du BRF de laurier palme au potager? On peut lire de tout à ce sujet et j'hésite toujours à mettre mes tailles broyées au potager, je le remet donc au pied des lauriers. Est ce que ça ferait plus de mal que de bien?
C'est une biomasse à décomposition assez lente. Du moins pour le bois. assez dur. Donc on tombe sur les problèmes que posent les broyats de ligneux. Ni plus. Ni moins. Mais ne pas s'alarmer de sa toxicité, réelle : les organismes du sol décomposent les substances les plus toxiques - pour les mammifères. Les champignons les plus toxiques, la cigüe, la colchique, etc toutes ces biomasses très toxiques se décomposent sans problème. Sauf élément qui m'aurait échappé (on ne peut pas tout savoir !). Did67
Bonjour Didier Une simple remarque, Si on en crois les vidéos de marechage sur sol vivant, le bilan d d'unité d azote apporté par des matières tres carbonées est à terme bien plus importants. Il me semble que vous ne le prenez pas en compte dans vos calculs d apport à l'hectare. Et peut-être que si on fait le rapport temps de travail par unité d'azote il est peut-être préférable dans un jardin du paresseux d'épandre des matières carbonées sur un sol déjà bien vivant ! ^^ Cordialement Yannick simple jardinier amateur quelque peu éclairé
Je ne me souviens plus, mais il me semble préciser que ce "manque d'azote" est surtout marqué au début, quand on démarre un potager... Cela dit, la "cinématique" de l'azote (la vitesse des mécanismes en question) est complexe. Je n'ignore, ni ne néglige les bactéries fixatrices libres du sol. Je n'ai pas épluché toutes les vidéos de MSV, mais j'ai vu surtout des raisonnements en terme de bilan. Tu peux être riche à Noël si tu as eu un troisième et quatorzième mois, et fauché en septembre. Je me souviens aussi d'une conférence de Mulet où il ne nie pas qu'au début de saison, il y a une faim d'azote. Bref, sans nier du tout, je suis plus nuancé : un apport massif, dans un système qui n'a pas déjà un stcock de MO plus ou moins décomposées, peut "patiner". Et même assez gravement. Le temps que les mécanismes s'installent, que les températures du sol montent, etc... Le raisonnement est bine différente au bout de 6 ou de 10 ans : on a, dans la "litière", des MO à tous les stades de décomposition / d'humification... Donc cela démarre (avec le vieux stock) dès que les températures montent au printemps (en ce moment, chez moi, dans la serre, mais pas encore dehors !). Bref, je suis beaucoup plus nuancé que n'a pu l'être Schreiber avec son fameux "Donner du carbone à votre sol et il pissera de l'azote". Même si, en effet, par des analyses des stocks au bon moment (comparer les teneurs au printemps, d'un sol lessivé donc pauvre en nitrates, avec le même sol en automne, au moment où la nitrification explose en sols couverts - le sol est chaud, couvert, il le reste, et les pluies reviennent. Beaucoup de jardiniers amateurs, prenant cela à la lettre, démarrant, on eu des déceptions - cela ne pissait pas beaucoup. Heureusement, quand on démarre, on s'émerveille souvent de 6 tomates par pied. Elles sont tellement bonnes - ce qui est vrai. Did67
@@did67lejardinier42 je suis entièrement d accord avec votre réponse! Je me posais simplement cette question pour "parfaire ma paresse" ! Mais attaquant un nouveau jardin à partir d'une prairie (cela.vous rappellera sûrement des souvenirs) je pensais bien couvrir mon sol avec un rapport C/N se rapprochant de 25. Je me question par contre sur quand peut on mettre quelque chose de plus carbonées. A partie de quel tot de MO ? Avons nous déjà des éléments de réponse ou faudra t il attendre encore quelques années... En tout cas ce fût un plaisir de vous lire.
@@yandez8279 Je commencerais par distinguer les légumes gourmands, que je gaverais de foin. Et les arbustes et légumes moins gourmands, pour lesquels des matériaux plus pauvres peuvent ne pas avoir d'impact visible. Ensuite, dès la fin de la première saison, en automne, tu risques fort d'avoir, après foin, des reliquats de nitrates. Qu'il peut être pertinent d'absorber par l'apport d'un matériaux pauvre... Did67
@@did67lejardinier42 aussi rapidement ! J y pensais pas. Je vais essayer de suivre vos conseils (sur une partie du jardin pour tester tous ça !) Encore merci de tout ce temps que vous prenez pour faire les vidéos et répondre aux commentaires! J espère à un de ces jours sur une de vos conférences ! (J ai qq livres a faire dédicacer... ^^ )
@@yandez8279 Il faut jouer sur la cinématique : reliquat de nitrates en début d'automne, donc un matériau pauvre mis à l'automne va éponger ces nitrates, comme le ferait un engrais vert. Mais au printemps, à nouveau, les nitrates ayant été lessivés, cela va appauvrir le sol et créer une "faim d'azote"... Et en effet, pour avoir un stock de MO stables prêt à se minéraliser (et compenser les prélèvements) il faudra attendre plus... Sans doute une demi-douzaine d'années... Did67
Pour la production de cellulose et la mise en concurrence du foin, je vous conseille de planter du miscanthus, ça produit énormément et le chaume est plus dur, donc plus riche en cellulose.
Bonjour, Je vous invite à regarder d'abord une de mes conférences enregistrées et mise en ligne sur cette chaine - si vous avez des bases, celle faite à la fac de Science de Montpellier par exemple -, dans lesquelles je présente globalement mon vision du jardinage. Vous comprendrez alors que je ne suis dut tout à la recherche de cellulose. Le miscanthus a, de mon point de vue, le même défaut que la paille, celui d'être riche en cellulose (on est d'accord), mais surtout très pauvre en azote (plus encore que la paille) et autres éléments nutritifs... Or, pour qu'un potager produise bien, il faut "fertiliser" : la minéralisation du foin assure cette fonction, sans aucun rien. Au début du Potager du Paresseux, il faut commencer par là sinon les "petits morceaux", des détails techniques, n'ont aucun sens ; j'essaye de produire beaucoup, ne ne faisant rien - je n'y arrive pas tout à fait, mais je m'en apporche. La base, c'est de résoudre l'ensemble des "problématiques" qui se posent à un jardinier amateur en une seule fois : une couche de foin. Cordialement Did67
@did67lejardinier42 je vais regarder cette conférence. Je me trouve dans les Landes donc en sol sableux et je cultive surtout sur BRF parce que j'ai accès à beaucoup de bois raméal. Le miscanthus me sert de paillage ou de voile d'hivernage.
@@40magali Tu as donc un sol à tendance pauvre (s'il a été beaucoup fertilisé), avec des capacités faibles de retenir l'eau et les éléments nutritifs. Le BRF n'est pas mauvais - puisqu'il va conduire à une formation importante de substances humiques. C'est un point positif, surtout dans ce contexte. Reste que le sable étant aussi pauvre, la fertilité au sens "éléments minéraux nécessaires aux plantes" est un sujet qu'on ne peut mettre de côté. Le BRF, c'est pas mal - mais moins que le foin. Et le miscanthus, c'est maintenir la misère ! Même si bien entendu, il couvre. Et que c'est mieux que du plastique ! Did67
@@did67lejardinier42 ce dont vous parlez, je l'ai connu il y a 3 ans mais maintenant que j'ai une vie active dans mon sol (cloportes, limaces, escargots, vers de terre, champignons et certainement bactéries) et que je met une couche d'environ 5 cm par an plutôt que le gros platrasse que j'ai mis au début, j'ai un sol riche. J'ai d'autres problèmes qui me font des misères comme les rats taupes dans mon potager partagé et les racines des acacias dans le potager de chez moi mais globalement le BRF a déjà fait son boulot. Comme vous le rappelez, c'est aussi une question de disponibilité de ressources et chez moi ce n'est pas du tout céréalier ni élevage, ce sont les pins essentiellement. J'ai la chance de faire un potager partagé près d'une forêt de chênes dans une zone semi maraicageuse et un mini potager dans mon jardin avec des feuilles, du BRF, de la tonte et j'ai 4 gros composteurs qui donnent bien. Au début j'ai eu des faims d'azote, avant de comprendre comment fonctionnait tout ça, c'est à dire 3 ans. Là j'arrive à un équilibre mais c'est vraiment parce que je suis une passionnée du vivant, beaucoup n'aurait pas accepté de maigres récoltes pendant 3 ans 😊. Le fait d'avoir 2 potagers aide aussi. Je vais m'instruire avec vos vidéos. Merci pour vos réponses. Je suis une paresseuse active comme vous.
Je vois une mise en concurrence entre le BRF et les granulés de chauffage mais pour le bois d'oeuvre, les charpentes et le bois de chauffage en bûches, je pense que ça n'est pas du bois raméal donc pas zn rapport avec la production de BRF. Peut-être parlez vous alors de broyat ? Le mieux est certainement de planter des arbres ou des arbustes de haie qui permettent de produire son propre BRF, ça évite de rentrer dans ces considérations de mise en concurrence.
Je ne me souviens plus, mais je répondais à une question de Jean-Pierre, à propos des broyats. C'est le titre. Normalement, ma comparaison concerne plutôt les "qualités agronomiques". Et la confusion qui règne chez beaucoup de jardiniers entre ces deux produits qui se ressemblent, mais n'ont pas du tout le même C/N... Did67
La question ultime, c'est de savoir si le BRF peut s'inclure dans un système global. Si on se dit on ne met que 10t a l'hectare, là où c'est le plus efficace, et qu'on met du foin, de la paille, du fumier, du copaux, de l'urine recyclée, etc., Est-ce que l'on peut atteindre un équilibre ? Et si c'est pas possible dans la configuration actuelle de notre société, est ce qu'on peut imaginer un système qui fonctionne ? Bon et puis, le 0 engrais, c'est peut être un peu exagéré aussi. Aujourd'hui on à l'impression que c'est tout ou rien... Je m'installe en maraîchage sur 1 hectare en milieu tropical... Je vais clairement pas utiliser de pesticides, mais côté engrais, je commence à réviser mon jugement. Plutôt que de me dire 0, je commence à me dire 'le moins possible.
Là, c'est tout un livre qu'il faudrait écrire. Il est clair que je parle de potagers - qui ne sont que des surfaces limitées. Et déjà là, je mets en doute la disponibilité (à la fin de cette vidéo). Pour les systèmes agricoles, ce sera une autre paire de manches. Et cela passera par les cultures intermédiaires, les cultures sous couverts vivants, etc... Quant aux engrais, en effet, les rendements actuels sont liés au fait d'avoir mobilisé des ressources fossiles (phosphates, potasse). Cela ne me gène nullement. C'est la "facture énergétique" des engrais azotés de synthèse qui pose un sérieux problème : le mode d'agriculture basé sur le pétrole / gaz, par ce biais, est déjà mort-né ! Did67
27 mn : hier on a oublié un INTRUS dans la pénurie annoncée de matière : les installations de bio-gaz : je viens de lire une alerte d'un agriculteur qui se plaint de la concurrence sur la matière de base qui devient rare et menace la filière... ses collègues qui lui fournissaient gratuitement leurs déchets verts, veulent être payés par le plus offrant !!! 😭☹Bonne soirée.
C'était à prévoir - hier, ces biomasses étaient des déchets ; aujourd'hui, cela devient une ressource énergétique. Cela dit, un méthaniseur ne digère pas la lignine, donc cela ne concerne pas les BRF ou broyats, mais des matières énergétiques (graisses, cellulose, etc...). Did67
Je vois à quoi tu fais allusion... Mais non : les "cornes broyées" sont un engrais azoté organique "bio" très classique ! Avec le sans desséché. Taper "corne broyée" + "engrais azoté" dans un moteur de recherche pour voir de quoi il s'agit. Did67
Involontaire, bien sûr : suite à des sifflements avec le sans fil, je suis passé en filaire et je n'ai pas réglé sur l'APN - le filaire est beaucoup plus sensible ! Et quand j'ai constaté au montage, j'ai eu la flemme de ré-enregistrer la séquence ! Did67
Oui, un passage... C'est vrai. J'ai eu la flemme de recommencer quand je m'en suis rendu compte au montage. On comprend ce que je dis - on n'est pas à l'opéra. Did67
@@annezitoun9275 Posez vous des questions sur ce que vous êtes vous-même avant de juger les gens ! Vous vous rendez ridicule aux yeux de tous en exposant ainsi votre haine et votre manque de respect sur internet !
Merci Didier pour le partage et la pertinence de tes ajouts
Bonjour je suis non seulement nouveau sur votre chaîne mais ausssi débutant dans le jardinage avec un tout petit jardinet dans une ville voisine de chez vous et que vous connaissez très bien . Le potager me passionne, la place me manque mais je bois vos vidéos comme un bon Guewurtz vendanges tardives .Merci infiniment.
Merci @did67 pour ce magnifique moment de philosophie!
Merci pour les ajouts Didier, car justement depuis ta dernière video je me tracassais la tête sur ces questions là. Dans le Gard, piemont cévenol, pas de foin facilement accessible, mais du broyat de résineux dont les élagueurs se débarrassent car les particuliers n'en veulent pas. et du fumier de chèvre ou cheval on en trouve aussi facilement. Donc j'en étais arrivé à la conclusion qu'il fallait mieux essayer d'utiliser ce qu'on avait sur place et compléter avec urine, tonte de gazon (même si on en a pas bcp non plus selon les endroits) etc...pour obtenir un résultat peut-être pas trop mauvais...
La question de la disponibilité des matériaux est en effet très importante et du coût aussi ( achat ou kilomètres de voiture pour aller le chercher)
D'où le grand intérêt d'un principe phare en agriculture syntropique : produire sur place la biomasse nécessaire à la couverture du sol, à son entretien, sa nourriture et son amélioration. Ce qui revient à densifier et à diversifier les semis et les plantations pour obtenir une surabondance de matière végétale dont une partie ne sera pas récoltée mais coupée ou fauchée et laissée sur place. Pratique qui induit des économies de travail et de déplacements tout en réduisant le risque d'indisponibilité.
Se pose alors la question triple de la disponibilité de l'eau et de la lumière voire de l'espace.
La question de l'espace se décompose en deux : espace aérien / espace souterrain. Le premier volet est bien traité dans la partie écoculture de la permaculture par la recherche d'une production multi étagée. Le second volet est plus complexe : il suppose une bonne connaissance du système racinaire de chaque espèce implantée, couplée à une connaissance fine du sol disponible (à quelle profondeur se trouve la roche mère ? Sa composition ? ... ) et à une pratique agronomique qui n'ampute pas la racine pivot des végétaux pérennes, pratique privilégiant le semis ou la bouture pour l'obtention d'arbres, directement en place et donc, éventuellement, la greffe sur pied. Pour les systèmes racinaires, nous disposons aujourd'hui du travail incroyable réalisé par deux botanistes durant quarante ans. Une somme désormais accessible via Internet :
images.wur.nl/digital/collection/coll13/search
(Nom de la plante à saisir en latin. Par exemple : "quercus" pour les chênes ou "beta vulgaris" pour les betteraves ... )
La question de la lumière est moins cruciale qu'il n'y paraît : nombre d'espèces végétales se plaisent à la mi-ombre et sont comme stimulées par un manque de luminosité. A l'image d'un artiste qui choisit de restreindre ses moyens d'expression, elles font preuves d'imagination pour s'orienter vers les régions de l'espace les plus adaptées à leur croissance. Certaines sont même capables de stratégies étonnantes ! J'ai pu observer des tilleuls en milieu urbain, fort contrariés par un environnement d'immeubles et par une coupe d'hiver très sévère, développer des feuilles immenses (cinq fois plus grandes que d'ordinaire) au printemps qui a suivi leur élagage. La mi-ombre a pour nombre de plantes l'avantage de tempérer les excès de chaleur. Si la question de la disponibilité de la lumière ne doit pas effrayer, son traitement réclame cependant de multiples connaissances pour parvenir à un agencement où chaque classe végétale trouvera son compte : caducité des feuillages et feuillaison, course du soleil à chaque moment de l'année, cycle végétatif, besoin de chacune, ... De quoi faire pas mal d'erreurs !
La question de la disponibilité en eau est sans doute la plus délicate puisque, de prime abord, prétendre produire plus de biomasse sur un terrain revient, a priori, à consommer davantage d'eau ! C'est oublier les cultures d'hiver, capables de "retenir" les eaux de pluie et, une fois fauchée, d'en rendre une partie disponible pour les cultures de printemps dont une partie de nouveau fauchée fera de même pour les cultures d'été jusqu'au regain spectaculaire du début d'automne. C'est oublier la masse considérable de racines mycorhizées en non travail du sol qui vont être non seulement capables de distribuer l'eau aux plus nécessiteux, d'attaquer la roche mère et de remonter des éléments minéraux et, si la racine pivot n'a pas été amputée, d'aller chercher de l'eau en profondeur et, là encore, de jouer le rôle de pompe aspirante !
@@artsetoraison merci pour vos éclairages qui donnent des pistes de réfléxion, .en revanche on peut espérer avoir un potager sans être ingénieur agronome ?
@@Grace-dj9yc Les deux sont possibles : être ingénieur agronome et puis avoir un potager (ou pas ! ) ou avoir un potager et puis finir par devenir ingénieur agronome (ou pas ! ). C'est en forgeant ... et le contact avec le vivant est encore plus formateur qu'avec la matière inerte ! Patience, observation, longueur de temps, humilité, curiosité, passion, inventivité ... Surtout garder l'oeil ouvert sur le foisonnement actuel d'initiatives, d'expériences, d'analyses, ... solidement fondées sur des travaux anciens de qualité.
En complément : laisser une place suffisante et même large au spontané et au sauvage, non seulement comme source d'apports de biomasse à proximité immédiate mais aussi comme facteurs de biodiversité végétale et animale (auxiliaires), comme plantes bio indicatrices (nature / état du sol + calendrier phénologique), comme régulateurs du milieu, comme trésors nutritifs et/ou pharmacologiques !
Voir la vidéo que j'ai faite à propos de Ruth Stout. Parfaite autodidacte, à qui je rends hommage parce qu'il y a 60 ans, de façon intuitive, elle avait tout compris. Sans toujours l'expliquer. Donc la réponse est clairement "oui". Tout comme on peu très bien conduire sans savoir ce qui se passe dans un moteur, comment fonctionne l'injection, comment de fait l'allumage.
Il se trouve que je suis arrivé à ma façon de jardinier par une réflexion d'agronome. Donc par une compréhension du système. Il se trouve que c'est cette réflexion qui m'a permis de sortir des "sentiers battus" que ce soit celui de tradition ("on a toujours labouré !") ou celui des "modes jardinières" (telle que la permaculture sur buttes").
Il se trouve enfin que beaucoup de gens sont désorientés face à trop d'alternatives, qui, selon internet, sont toutes ou géniales, ou miraculeuses, ou extraordinaires. Finalement, que faire alors ?
Alors ma façon d'expliquer a intéressé du monde - pendant longtemps, mon potager n'était "que" mon potager... Celui d'une personne physiquement très diminuée qui s'est donné la peine de réfléchir à savoir comment produire "assez", sans faire "grand chose". Je partage donc cet "angle d'attaque du problème" - le mien.
NB : Il y a un risque à faire sans comprendre, sans savoir : les croyances. Et certaines croyances jardinières sont, à mon avis, redoutables ! Tout comme il y a un risque à vouloir appliquer la même "méthode" alors qu'on a des climats (ou parfois micro-climats), ou encore des sols très différents ! On fait alors souffrir inutilement le "vivant" on lui imposant des "traitements" inappropriés. Le troisième risque est d'essayer telle méthode, observer qu'elle ne marche pas si bien ; en essayant une autre ; une autre... On peut ainsi papillonner toute une vie, sans jamais réfléchir... Pour cela, je pense que essayer de comprendre est un plus... En sachant, bien sûr, que cette compréhension est toujours fragmentaire (plus j'avance, et plus je me rends compte que je sais peu...).
Did67
@@artsetoraisonmerci pour la réf du site , absolument fascinant !
Merci beaucoup Didier, effectivement tout ça nous amène vraiment à réfléchir à nos façons de cultiver. Le brûlage des matières organiques a beau être interdit il est toujours autant pratiqué, même par des organismes officiels. En ce moment dans le Var, il y a des gens mandatés sans doute pas le département, qui défrichent les bords des routes (pour éviter les incendies je suppose) ensuite ils brûlent tous les plus ou moins petits branchages.
Et c'est bien dommage : une pyrolyse lente voire un traitement biologique permettraient de conserver davantage de nutriments pour le sol voire pour la micro faune.
Ayant eu à traiter le thème de la "valorisation énergétique de la biomasse", je me suis aperçu que nombre de solutions envisagées sont contre productives. Par exemple, l'utilisation de la paille pour alimenter des centrales électriques : solution coûteuse en déplacements de matière ; en pertes agronomiques ; en difficultés techniques (en l'occurrence, l'encrassement des fours par la silice fondue puis pétrifiée ... ). Ruine totale assurée !
En bref, l'ordre d'utilisation prioritaire des ressources naturelles devraient être : nutrition d'abord si possible (avec d'éventuels arbitrages signalés par Didier, chevaux ou ... vers de terre ? ! ) ; façonnage d'objets ensuite ; utilisation énergétique enfin.
Exemples : pétrole --> plastiques ou autres matériaux --> recyclages --> combustibles
puisque non ingérable.
Bois --> composts ou objets ou substrat de culture (champignon) --> combustibles
Paille --> nourriture ou litière ou couvert ou siège ou matériau de construction... --> éventuel combustible
La méthanisation des déchets verts et animaux, elle-même, bien que poussée en avant en ce moment, doit se pratiquer sans préjudice pour d'autres utilisations, moins spectaculaires mais peut-être plus importantes (amélioration des sols, nutrition des micro organismes, abris pour la micro faune ...).
voir chez arbres et paysages 32 la vidéo de ce soir sur la régénération des haies en bord de route : il y a beaucoup de pédagogie à faire !
Merci Didier , tu me fais passer de bonnes soirées. Au sujet des forets, certains ruent dans les brancards parce que ça devient presque de la monoculture avec tous les inconvénients que ça apporte ( appauvrissement , maladies ,etc ....)
Oui. Quand on dit que dans le sud-ouest, tant et tant d'ha de "forêt" a brulé, c'est un peu un mensonge : c'est tant et tant de écultures d'arbres sur une ancienne zone marécageuse qu'on a drainé" qui brule. Nuance.
Appauvrissement est probablement abusif - cela reste une "usine à photosynthèse". Mais "écosystème pauvre, fragile, peu résilient", ça oui...
Did67
HELLO. à 27 mn env. tu parles des futures pénuries de cornes, BRF... ration du sol selon MSV : 40 t / ha. c'est moins que ce que tu prends comme hypothèse. 12 cm de BRF : c'est beaucoup et pas chaque année.. . et..... ne pas OUBLIER les trognes : grosses productivité régulière, de bois jeune, sans couper l'arbre. D Mansion parle du pétrole paysan ! AP 32 vient de faire un livret sur la régénération des haies et trognes : super !
mais tout cela ne règle pas le pb que tu soulèves : la pénurie guette !!! merci pour cette vidéo encore très complète. bonne soirée.
Il faut toujours situer les débats par rapport à des objectifs - si MSV parle d'une ration de 40 t / ha, je ne sais ce qui est visé. Équilibrer un bilan humique ? Sans doute ! Mais un rapide calcul montre que cela correspond à 4 kg / m² ; qu'avec une masse volumique apparente de l'ordre de 300 à 350 kg par m3, ces 4 kg correspondent à 12 litres ; et donc, cela fait 1,2 cm de BRF sur le sol. Avec ça, difficile de "jardiner paresseux" pendant une saison - sans avoir à désherber, notamment ! Difficile de "fertiliser" les légumes... Le contrôle de l'évaporation d'eau est également plus réduit, d'autant plus que le BRF est un matériau grossier, à travers lequel le vent souffle...
Les trognes, là encore, ne cédons pas trop vite aux mythologies : une trogne ne produira pas plus en volume de bois "ajouté" chaque année, que n'en produit une forêt. A mon avis - simplement parce qu'il n'y a pas de miracles, et que la photosynthèse, la fabrication des phénols et puis de la lignine, consomme sa dose d'énergie. Et trogne ou pas trogne, c'est uun ligneux et ce n'est pas parce qu'il s'appelle "trogne" que cela va bousculer la physiologie végétale. Et cela renvoie donc au "cadrage" à la louche que j'ai fait à la fin de cette vidéo. Sans être "contre" - j'ai, dans ma haie, côté nord de mon potager des frênes que je transforme petiot à petit en "trognes" - bon, ils sont jeunes, mais il y a là de quoi "traiter" un fraisier ! Pétrole paysans ??? Attention aux slogans faciles, mais "hors sols"... Hélas, souvent, les fans de telle ou telle chose décollent parfois un peu trop haut. Si ces chiffres infirment mon calcul à la louche, je suis preneur : combien de m3 de bois par an et par m² de surface au sol ? [L'objectif d'un calcul à la louche n'est pas d'être précis, mais de fixer des bornes à une discussion - donc si c'est le double - ou la moitié - de ce que je dis à la fin, cela est normal]
Comme toujours, juste un avis...
Did67
@@did67lejardinier42 oui, l'objectif ! MSV parle "agriculteur", pas jardinier ! paresseux en plus ! eux ont en plus l'apport des couverts.
la trogne a l'avantage de garder l'arbre, contrairement à la coupe en taillis, par ex. donc plus de réserves à disposition. il est démontré que sur 4 ans, la productivité de la trogne est supérieure à un arbre "normal". mais la pénurie de BRF est déjà là, dans certains départements. nota : 20 cm de foin ont très bien fonctionné en pleine canicule l'été dernier. croisons les doigts pour cette année.
j'ai vu que ta région est déjà anormalement sèche en cette fin d'hiver ???
Merci Didier! Ciao
Super les explications, y at il un inconvenient a mettre du laurier rose toxique quand cest vert? Tres courant dans le midi. Merci
Bonjour Didier, j'ai lu vos livres et concernant le foin, il est indéniable qu'il constitue une des meilleures source de paillage. Cependant, celui-ci ne contient-il pas une masse importante de graines sauvages qui risquent de germer au sein de nos cultures? Merci de votre réponse.
C'est "LA" crainte. Répétée parfois par ceux qui n'ont jamais essayé (donc à tort). J'ai eu à faire face à un éclat de rire de l'agriculteur qui m'a livré le foin pour la première fois. Il s'est copieusement moqué - au même motif. Mais j'étais sûr de moi. Pas de chance pour lui ! 3 ans après, il m'avouait... "pailler avec du foin !".
Il faut cependant prendre soin de mettre une couche suffisamment épaisse. Ce qui va manquer, c'est la lumière. Et le haut du foin dessèche entre deux pluies. Les plantules qui germeraient là crèvent.
Il y a, comme en toute chose (voiture ou avion), des accidents possibles :
a) vous étalez une couche épaisse et survient une période de 3 ou 4 semaines de pluies ; cela peut germer en surface ; il faut alors d'un coup de fourche retourner le foin...
b) les vivaces (plantes des prairies qui ont un rhizome, une racine tubéreuse, des bulbes...) vont percer ; elles percent d'ailleurs n'importe quel couvert. Et tenteront de soulever des bâches noires ! Il y a un investissement à consentir les 2 ou 3 premières années : les repérer, et avec une fourche-bêche ou une "lame à désherber), extraire l'organe de réserve : ils ne repousseront plus jamais. Si on ne fait que "couper" ou "arracher" les feuilles, cela repart.
Sur le plus long terme, une fois rôdé, une fois dissipées les craintes, on peut jongler avec certaines adventices, qui constituent des "engrais verts naturels" (sous réserve de ne pas faire partie des "emmerdeuses" - ces vivaces !). Les repousses d'herbes, hors périodes de culture, sont, chez moi, des "engrais verts paresseux". Que je ratiboise (roto-fil), puis recouvre de foin, avant la remise en culture
Did67
@@did67lejardinier42 Ok, je comptais essayer dans tous les cas, mais préférais demander. Merci pour ces conseils avisés. Et bien sûr, sur le long terme je compte égalent laisser place à ces "engrais verts paresseux".
Merci pour toutes ces explications.
Que penses-tu du paulownia qui capte beaucoup de CO² et croit rapidement. On peut le couper chaque année. Pour en faire du BRF...
Deuxième question : la paille de cameline pourrait elle être considérée comme le BRF pour le paillage étant donné qu'elle est riche en lignine etc...
Je viens d'en récupérer deux roundball que je compte passer à la tondeuse pour pailler mes petits fruitiers par exemple.
Je n'ai aucune expérience ! Et je me méfie comme de la peste des "solutions miracles" - en général, c'est du baratin. Si une espèce était universellement "miraculeuse", cela ferait longtemps qu'elle aurait envahit le monde entier. La photosynthèse a ses limites : sur telle surface, telle quantité de lumière solaire permet aux plantes (qui toutes utilisent à peu près le même mécanisme, même si certaines ont un "cycle en C4" plus performant - le maïs ou la canne à sucre par exemple) de produire en gros la même quantité de biomasse avec telle surface et telle quantité d'eau. Actuellement, il y a une surenchère en matière de captation de CO² - c'est devenu un business avec une bonne dose d'arnaque (même légales !)... Je ne peux, par ce réflexe de méfiance naturel chez moi, qu'inviter à la prudence. Sans aucun élément factuel sur quelque chose que je n'ai pas étudié / expérimenté.
Did67
Bonjour,
Depuis votre vidéo de 2017 sur l'installation de la première série de 4 cuves, avez-vous fait le toit terrasse et la bardage autour des cuves ? C'était votre projet en tous cas. Merci.
Eh non !!! J'ai bien plus d'idées que de force pour les réaliser. Et je suis trop souvent "ailleurs"... Et puis je lance autre chose : par exemple, en cours, l'installation d'une citerne souple en plus, vu la fréquence des sécheresses...
Did67
Bonjour Didier une ptite question je viens de me procurer du fumier de cheval dois je l'enterrer ou le laisser en surface merci
Pour moi, toujours en surface. Et le plus "frais" possible. Cela évite de travailler. Cela "couvre" et freine les évaporations. Et toutes les bonnes décompositions sont AÉROBIES = ont besoin d'oxygène. TU verras que cela va "disparaître" assez vite - en quelques mois. En partie minéralisé = libération d'éléments minéraux utiles aux plantes (même si le fumier est pluys pauvre que le foin). En partie "humifié" = formation de substances humiques qui vont colorier le sol en sombre, par le haut...
Did67
Merci beaucoup pour tes conseils
Bonjour j'aimerai savoir, sur mon jardin j'ai mis du fumier de cheval 🐴 du composte de mon pourissoire alors ma question es ce que je peux mettre du foin dessus pour créer un potager paresseux
Oui, bien sûr... Il n'y a jamais "trop" de matières organique.
Did67
La corne broyée est produite surtout à partir des sabots, c'est la corne en tant que matière. C'est de la kératine, constitutive des ongles et sabots, des poils et des cornes.
Bonjour Didier, toujours un plaisir de passer du temps avec vos vidéos qui sont un vivier d'infos très intéressante.
Que pensez vous du BRF de laurier palme au potager? On peut lire de tout à ce sujet et j'hésite toujours à mettre mes tailles broyées au potager, je le remet donc au pied des lauriers. Est ce que ça ferait plus de mal que de bien?
C'est une biomasse à décomposition assez lente. Du moins pour le bois. assez dur. Donc on tombe sur les problèmes que posent les broyats de ligneux. Ni plus. Ni moins. Mais ne pas s'alarmer de sa toxicité, réelle : les organismes du sol décomposent les substances les plus toxiques - pour les mammifères. Les champignons les plus toxiques, la cigüe, la colchique, etc toutes ces biomasses très toxiques se décomposent sans problème.
Sauf élément qui m'aurait échappé (on ne peut pas tout savoir !).
Did67
Bonjour Didier
Une simple remarque,
Si on en crois les vidéos de marechage sur sol vivant, le bilan d d'unité d azote apporté par des matières tres carbonées est à terme bien plus importants. Il me semble que vous ne le prenez pas en compte dans vos calculs d apport à l'hectare. Et peut-être que si on fait le rapport temps de travail par unité d'azote il est peut-être préférable dans un jardin du paresseux d'épandre des matières carbonées sur un sol déjà bien vivant ! ^^
Cordialement
Yannick simple jardinier amateur quelque peu éclairé
Je ne me souviens plus, mais il me semble préciser que ce "manque d'azote" est surtout marqué au début, quand on démarre un potager...
Cela dit, la "cinématique" de l'azote (la vitesse des mécanismes en question) est complexe. Je n'ignore, ni ne néglige les bactéries fixatrices libres du sol. Je n'ai pas épluché toutes les vidéos de MSV, mais j'ai vu surtout des raisonnements en terme de bilan. Tu peux être riche à Noël si tu as eu un troisième et quatorzième mois, et fauché en septembre. Je me souviens aussi d'une conférence de Mulet où il ne nie pas qu'au début de saison, il y a une faim d'azote.
Bref, sans nier du tout, je suis plus nuancé : un apport massif, dans un système qui n'a pas déjà un stcock de MO plus ou moins décomposées, peut "patiner". Et même assez gravement. Le temps que les mécanismes s'installent, que les températures du sol montent, etc...
Le raisonnement est bine différente au bout de 6 ou de 10 ans : on a, dans la "litière", des MO à tous les stades de décomposition / d'humification... Donc cela démarre (avec le vieux stock) dès que les températures montent au printemps (en ce moment, chez moi, dans la serre, mais pas encore dehors !).
Bref, je suis beaucoup plus nuancé que n'a pu l'être Schreiber avec son fameux "Donner du carbone à votre sol et il pissera de l'azote". Même si, en effet, par des analyses des stocks au bon moment (comparer les teneurs au printemps, d'un sol lessivé donc pauvre en nitrates, avec le même sol en automne, au moment où la nitrification explose en sols couverts - le sol est chaud, couvert, il le reste, et les pluies reviennent.
Beaucoup de jardiniers amateurs, prenant cela à la lettre, démarrant, on eu des déceptions - cela ne pissait pas beaucoup. Heureusement, quand on démarre, on s'émerveille souvent de 6 tomates par pied. Elles sont tellement bonnes - ce qui est vrai.
Did67
@@did67lejardinier42 je suis entièrement d accord avec votre réponse! Je me posais simplement cette question pour "parfaire ma paresse" ! Mais attaquant un nouveau jardin à partir d'une prairie (cela.vous rappellera sûrement des souvenirs) je pensais bien couvrir mon sol avec un rapport C/N se rapprochant de 25. Je me question par contre sur quand peut on mettre quelque chose de plus carbonées. A partie de quel tot de MO ? Avons nous déjà des éléments de réponse ou faudra t il attendre encore quelques années...
En tout cas ce fût un plaisir de vous lire.
@@yandez8279 Je commencerais par distinguer les légumes gourmands, que je gaverais de foin. Et les arbustes et légumes moins gourmands, pour lesquels des matériaux plus pauvres peuvent ne pas avoir d'impact visible.
Ensuite, dès la fin de la première saison, en automne, tu risques fort d'avoir, après foin, des reliquats de nitrates. Qu'il peut être pertinent d'absorber par l'apport d'un matériaux pauvre...
Did67
@@did67lejardinier42 aussi rapidement ! J y pensais pas. Je vais essayer de suivre vos conseils (sur une partie du jardin pour tester tous ça !)
Encore merci de tout ce temps que vous prenez pour faire les vidéos et répondre aux commentaires!
J espère à un de ces jours sur une de vos conférences ! (J ai qq livres a faire dédicacer... ^^ )
@@yandez8279 Il faut jouer sur la cinématique : reliquat de nitrates en début d'automne, donc un matériau pauvre mis à l'automne va éponger ces nitrates, comme le ferait un engrais vert. Mais au printemps, à nouveau, les nitrates ayant été lessivés, cela va appauvrir le sol et créer une "faim d'azote"... Et en effet, pour avoir un stock de MO stables prêt à se minéraliser (et compenser les prélèvements) il faudra attendre plus... Sans doute une demi-douzaine d'années...
Did67
Pour la production de cellulose et la mise en concurrence du foin, je vous conseille de planter du miscanthus, ça produit énormément et le chaume est plus dur, donc plus riche en cellulose.
Bonjour,
Je vous invite à regarder d'abord une de mes conférences enregistrées et mise en ligne sur cette chaine - si vous avez des bases, celle faite à la fac de Science de Montpellier par exemple -, dans lesquelles je présente globalement mon vision du jardinage. Vous comprendrez alors que je ne suis dut tout à la recherche de cellulose. Le miscanthus a, de mon point de vue, le même défaut que la paille, celui d'être riche en cellulose (on est d'accord), mais surtout très pauvre en azote (plus encore que la paille) et autres éléments nutritifs... Or, pour qu'un potager produise bien, il faut "fertiliser" : la minéralisation du foin assure cette fonction, sans aucun rien.
Au début du Potager du Paresseux, il faut commencer par là sinon les "petits morceaux", des détails techniques, n'ont aucun sens ; j'essaye de produire beaucoup, ne ne faisant rien - je n'y arrive pas tout à fait, mais je m'en apporche. La base, c'est de résoudre l'ensemble des "problématiques" qui se posent à un jardinier amateur en une seule fois : une couche de foin.
Cordialement
Did67
@did67lejardinier42 je vais regarder cette conférence. Je me trouve dans les Landes donc en sol sableux et je cultive surtout sur BRF parce que j'ai accès à beaucoup de bois raméal. Le miscanthus me sert de paillage ou de voile d'hivernage.
@@40magali Tu as donc un sol à tendance pauvre (s'il a été beaucoup fertilisé), avec des capacités faibles de retenir l'eau et les éléments nutritifs. Le BRF n'est pas mauvais - puisqu'il va conduire à une formation importante de substances humiques. C'est un point positif, surtout dans ce contexte. Reste que le sable étant aussi pauvre, la fertilité au sens "éléments minéraux nécessaires aux plantes" est un sujet qu'on ne peut mettre de côté. Le BRF, c'est pas mal - mais moins que le foin. Et le miscanthus, c'est maintenir la misère ! Même si bien entendu, il couvre. Et que c'est mieux que du plastique !
Did67
@@did67lejardinier42 ce dont vous parlez, je l'ai connu il y a 3 ans mais maintenant que j'ai une vie active dans mon sol (cloportes, limaces, escargots, vers de terre, champignons et certainement bactéries) et que je met une couche d'environ 5 cm par an plutôt que le gros platrasse que j'ai mis au début, j'ai un sol riche. J'ai d'autres problèmes qui me font des misères comme les rats taupes dans mon potager partagé et les racines des acacias dans le potager de chez moi mais globalement le BRF a déjà fait son boulot. Comme vous le rappelez, c'est aussi une question de disponibilité de ressources et chez moi ce n'est pas du tout céréalier ni élevage, ce sont les pins essentiellement. J'ai la chance de faire un potager partagé près d'une forêt de chênes dans une zone semi maraicageuse et un mini potager dans mon jardin avec des feuilles, du BRF, de la tonte et j'ai 4 gros composteurs qui donnent bien. Au début j'ai eu des faims d'azote, avant de comprendre comment fonctionnait tout ça, c'est à dire 3 ans. Là j'arrive à un équilibre mais c'est vraiment parce que je suis une passionnée du vivant, beaucoup n'aurait pas accepté de maigres récoltes pendant 3 ans 😊. Le fait d'avoir 2 potagers aide aussi. Je vais m'instruire avec vos vidéos. Merci pour vos réponses. Je suis une paresseuse active comme vous.
Je vois une mise en concurrence entre le BRF et les granulés de chauffage mais pour le bois d'oeuvre, les charpentes et le bois de chauffage en bûches, je pense que ça n'est pas du bois raméal donc pas zn rapport avec la production de BRF. Peut-être parlez vous alors de broyat ?
Le mieux est certainement de planter des arbres ou des arbustes de haie qui permettent de produire son propre BRF, ça évite de rentrer dans ces considérations de mise en concurrence.
Je ne me souviens plus, mais je répondais à une question de Jean-Pierre, à propos des broyats. C'est le titre. Normalement, ma comparaison concerne plutôt les "qualités agronomiques". Et la confusion qui règne chez beaucoup de jardiniers entre ces deux produits qui se ressemblent, mais n'ont pas du tout le même C/N...
Did67
La question ultime, c'est de savoir si le BRF peut s'inclure dans un système global.
Si on se dit on ne met que 10t a l'hectare, là où c'est le plus efficace, et qu'on met du foin, de la paille, du fumier, du copaux, de l'urine recyclée, etc., Est-ce que l'on peut atteindre un équilibre ?
Et si c'est pas possible dans la configuration actuelle de notre société, est ce qu'on peut imaginer un système qui fonctionne ?
Bon et puis, le 0 engrais, c'est peut être un peu exagéré aussi.
Aujourd'hui on à l'impression que c'est tout ou rien...
Je m'installe en maraîchage sur 1 hectare en milieu tropical... Je vais clairement pas utiliser de pesticides, mais côté engrais, je commence à réviser mon jugement. Plutôt que de me dire 0, je commence à me dire 'le moins possible.
Là, c'est tout un livre qu'il faudrait écrire. Il est clair que je parle de potagers - qui ne sont que des surfaces limitées. Et déjà là, je mets en doute la disponibilité (à la fin de cette vidéo).
Pour les systèmes agricoles, ce sera une autre paire de manches. Et cela passera par les cultures intermédiaires, les cultures sous couverts vivants, etc...
Quant aux engrais, en effet, les rendements actuels sont liés au fait d'avoir mobilisé des ressources fossiles (phosphates, potasse). Cela ne me gène nullement. C'est la "facture énergétique" des engrais azotés de synthèse qui pose un sérieux problème : le mode d'agriculture basé sur le pétrole / gaz, par ce biais, est déjà mort-né !
Did67
27 mn : hier on a oublié un INTRUS dans la pénurie annoncée de matière : les installations de bio-gaz : je viens de lire une alerte d'un agriculteur qui se plaint de la concurrence sur la matière de base qui devient rare et menace la filière... ses collègues qui lui fournissaient gratuitement leurs déchets verts, veulent être payés par le plus offrant !!! 😭☹Bonne soirée.
C'était à prévoir - hier, ces biomasses étaient des déchets ; aujourd'hui, cela devient une ressource énergétique. Cela dit, un méthaniseur ne digère pas la lignine, donc cela ne concerne pas les BRF ou broyats, mais des matières énergétiques (graisses, cellulose, etc...).
Did67
Svp 🙏 laisser les cornes de vaches et autres en paix 😢
Je vois à quoi tu fais allusion... Mais non : les "cornes broyées" sont un engrais azoté organique "bio" très classique ! Avec le sans desséché.
Taper "corne broyée" + "engrais azoté" dans un moteur de recherche pour voir de quoi il s'agit.
Did67
sympa la disto. Death metal.
😄😄😄
Involontaire, bien sûr : suite à des sifflements avec le sans fil, je suis passé en filaire et je n'ai pas réglé sur l'APN - le filaire est beaucoup plus sensible !
Et quand j'ai constaté au montage, j'ai eu la flemme de ré-enregistrer la séquence !
Did67
Son merdique
Oui, un passage... C'est vrai. J'ai eu la flemme de recommencer quand je m'en suis rendu compte au montage. On comprend ce que je dis - on n'est pas à l'opéra.
Did67
@@did67lejardinier42😂
Une nouvelle forme de fertilisation ! Du son merdique ! Il fallait y penser !
Le pauvre, il se croit tout savoir !
"LA PAUVRE"... Elle ne sait pas reconnaitre un excellent enseignant !
@@parva777 Oui c'est ca , un " excellent " enseignant qu'on a mis â la porte de l'enseignement pour son bas niveau intellectuel !
@@annezitoun9275 Posez vous des questions sur ce que vous êtes vous-même avant de juger les gens ! Vous vous rendez ridicule aux yeux de tous en exposant ainsi votre haine et votre manque de respect sur internet !
Vos vidéos sont ennuyeuses .
Il suffit de ne pas les regarder !
Did67
@@did67lejardinier42 Vos vidéos sont passionnantes ! Merci de les faire elles sont superbes et fascinantes !