Quel bonheur d'écouter Didier. Je "potage" depuis +25 ans avec des aiguilles de pin (entre autres, crottin de cheval aussi, je suis en Provence, avec donc plein de résineux, un climat chaud et sec de manière générale en été) sans aucune difficulté, malgré tous les "connoysseurs" de la chose qui me disent que je vais détruire mon sol. Un paillage d'aiguilles de pins autour de pieds de tomates est un merveilleux isolant thermique et pour maintenir le sol humide, car ne conduisant pas l'eau par capillarité, et en plus un très bon protecteur contre les limaces.
Merci d’étayer ma conviction profonde - je n'ai pas de résineux (presque pas), à portée de main... Et plus l'espérance de vie suffisante pour vérifier les effets sur le long terme. Donc merci beaucoup d'étayer mon intuition (enfin, c'est un peu plus - j'ai recherché des données aussi ; mais au départ, c'était une intuition). Did67
@@did67lejardinier42´ok’ok’olôl’ololôolôlôlôôlôôl’oôooôlôlôlôloôlôl’lôlôl’oôoôoôoôooooôoôoôooôôoôooôooôoooôoôôooôôoôoôoôoôooôoôoôoôôooôooooopôôok ´ôplôôôôol’l’ol’l’loôolôl’l’l’l’l’l’l’l’l’ôôl’olôl’l’l’l’l’l’l’´ôôôôôôôôôôôôôôôô’l’l’´le ´l’ljmjm l’ljîlj’´k’ ´on ‘’on’l ´l ‘l’a ´ok ´l ‘ Les ´no LDeux ni N’´´ le ni None ni N’est ´ Ni N’ N N’est i N’ Ni Non À ni Nani A nuit ´ Ninnk N N N’ Il A ni Non N’ Non N Ni I N’ Non Ni N N’Au I N’i ´ Ni ´ Ni Non Non Pas ni N’i Ni N N’ S ni I N’´iL a ni I N N N S ni E ni N N S ni N Ni C’est Il N Est n C’est ni N N Ne I Ni N Ni E ni E n On N Aime ni La ni N N’ L I C’est N Est ni Un Mais ni L’un ni N Ni C’est ni I N N I N’i N’i N Ni E N N N S N Ni N’i N N S Il Ni Il I 😊Ljjjjg’kik😊 j😊jk😊j😊ik😊j Ik😊😊j Oui Je Joli J Ikikkk I😊j’ai J I J Ok I Je J😊😊jj😊ok 😊 j’ai J😊 Ikikk p’p’ont
Donc, si je couvre mes plates bandes avec du fumier de cheval bien décomposé, du broyat de branches composté issu d'un centre de compostage local de taille d'arbres et haies avec ou sans feuilles, puis une couche de foin, j'aurai un sol top ? Et dans quel ordre poser les couches et quand ? J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises 😂!
@@deniseschiller811 si c'est fait maintenant, peu importe l'ordre, les vers de terre auront quasi tout mélangé d'ici les beaux jours. Sinon l'ordre donné me semble bien, et serait celui que je ferais : crottin en dessous (nourriture préférée des nos vers de terre), puis broyat (pour les champignons - attention à la fin d'azote avec le broyat, à compenser s'il n'est pas bien composté), puis foin (pour isoler et réguler l'humidité, ouvrir la couche pour aérer si humide, refermer si temps sec)
Merci pour cette excellente vidéo, je la réécoute régulièrement et j'apprends toujours quelque chose. Ce n'est jamais trop long ni trop difficile. Des explications scientifiques précises et précieuses.
Merci. C'est en tout cas ce que j'essaye de faire : être complet et précis, sans être excessivement chiant... Si ça marche, tant mieux. Cette série de vidéo est particulière : ce sont des réponses en vidéo, à sa demande, à des questions que m'avait posées Jean-Pierre, du potager du Lunas... Didier
Que c'est long, que c'est long... MAIS QUE C'EST BON 😃. Je viens de découvrir la chaine et je suis aux anges ! Encore bien de futur et nombreuses et longues soirées d"études et de découverte de merveilles. MERCI !
Bonjour Didier, bonjour Jean-Pierre, je vous suis tous les 2 et j'en suis content ! Merci à vous pour vos conseils. Pour moi on doit utiliser la matière première qui nous coûte le moins... Car quand le sol est "redevenu" vivant ça digère à vitesse grand V et que se soit du foin ou du broyat, les 2 sont variés : différentes essences d'herbacés et de maturité, ou de type de bois (jeune brf ou vieux bois, essences différentes, avec feuilles marrons ou vertes, etc).
Il ne faut pas se focaliser QUE sur la digestion : il faut tout de même regarder aux grands équilibres. Si ton enfant ne mange que des tonnes de spaghettis, même s'il digère bien, cela ne va pas t'enchanter ! En revanche, oui, la variété est un guide (même si la différence entre deux feuillus n'est pas grande, ou entre jeune bois et vieux bois...). Did67
Ah oui, c'est vrai qu'on fait avec ce qu'on trouve aussi. Moi j'ai plein de broyat de vieux bois et de tonte. J'ai un peu de vrai brf, mais pas des masses. j'ai aussi beaucoup de cendres de bois. Paille, foin et fumier, je n'ai pas, enfin, pas gratuit en tout cas.😅
Bonjour Didier, La justesse des métaphores que tu uses dans tes analyses sont fondamentales dans la compréhension des sujets ! Dès le début de ton exposé on comprend tout ! L'arbre, le "poteau" mort plein de substances toxiques pour se "protéger" du vivant qui le mangerait... On comprend bien que ce bois broyé se décomposera difficilement en "gaspillant" les éléments nutritifs du sol et de l'air pour s'auto-détruire. Donner du vivant (aubier ou rameaux) au vivant dans le sol pour le nourrir et remplir le "frigo" !🙂
C'est toujours dangereux, une métaphore, car réducteur. Mais en même temps, souvent nécessaire ! C'est donc risqué... Mais je n'ai pas trouvé mieux. Ou alors il faut se plonger dans la "science dure"... Et là, la majorité décroche. Did67
Bonjour Didier Oui j ai deja visionne ces videos sur la chaine de Jean Pierre, merci et Bonne semaine Didier j'ai toutefois une question il se trouve que je mets une bonne couche de broyat et non de BRF au pied de mes arbres et parfois dans ce broyat notamment sous les oliviers j'ai des liserons qui poussent : a priori , peu etre le signe d'azote excédentaire ? pourrait-on en déduire que l'azote NH4 formé par les champignons a partir de ce broyat n'est pas totalement consommé par l'arbre et fini donc par se transformer en NO3- qui, pour être éliminé appelle le liseron ! c'est une question Merci
Bonjour, même pratique et même résultat : beaucoup de liseron. Mais ça ne me dérange pas tant que ça alors je continue. Je me dis que dans le temps cela va s'équilibrer petit à petit. On m'a conseillé de planter des pommes de terre, est-ce une bonne idée ? Et merci pour ces vidéos fort intéressantes 👍.
Je ne pense pas : observe bien. Le liseron, dans une prairie, existe mais ON NE LE VOIT PAS ! IL est mélangé à toute la flore naturelle de l'endroit, et en partie dominé par d'autres. Tu mets une couche de BRF, la flore est décapitée. SAUF le liseron, qui grâce à son rhizome perce le BRF. Et comme il se retrouve seul, il est MAGNIFIQUE. Et se VOIT ! Il faut écarter ces idées fumeuses qu'une plante "tombe du ciel" : met autant d'ammonitrate que tu veux en un endroit où il n'y a pas un liseron, et il ne viendra aucun liseron ! Met autant d'ammonitrate que tu veux sur un gazon où il y a du liseron mais que tu tonds, et tu ne verras pas de liseron (même s'il est là, décapité)... Et puis non, ton broyat ou BRF "n'inonde" pas ton endroit d'azote (ni ammoniacal, ni nitrique : les tableaux défilent à un moment donné dans la vidéo ; fige-les et note les chiffres en kg par tonne : c'est très peu !). Did67
@@georgesdevaux295 Je n'avais pas vu la question avant de répondre. Même avis : le liseron y est, c'est souvent un vilain héritage du travail su sol. Même la pomme de terre, une grosse "défricheuse" se fera "dépasser". IL faut prendre son courage à deux mains : a) observer que si la touffe parait "énorme", elle part d'un point ; arracher, sans relâche, pour que, en quelques années, les rhizomes n'aient le temps de se recharger en énergie (solaire). Le liseron va régresser, se bonzaïser... Did67
Did, Georges merci pour vos réponses. Je suis bien d'accord avec vous. Le sol n'a pas été particulierement #matraqué# et il n'y a pas vraiment une explosion de liseron non plus. mais effectivement comme le dit Did, c'est donc simplement , uniquement le liseron qui résiste a l epaisseur du broyat. Mais j'aurais aussi pu avoir une poussée de chiendent très présent sur mon terrain.
Bonsoir Didier. Je te laisse le même commentaire qu'à Olivier: " Etant novice en la matière et ne disposant d'aucune méthode ( Suis en Terra Incognita.....pouf pouf) et sans egard pour les saisons je me contente de pailler "AVEC CE QUE J'AI, QUAND JE L'AI". Et, bonus,: Quand j'ai gratté mes vieux murs de pierres pour refaire un bel enduit brossé ( Tu passes mortier chaux à la balayette et le lendemain, tu grattes à la brosse métal pour revenir à la pierre ) , au lieu d'emmener les seaux de gravats à la dechetterie, j'ai répendu ce vieux "mortier" chaux/terre/ciment/sable sur mon sol argileux qui s'en est très bien porté. Au plaisir Didier. On t'aime.
Philipp Forrer l'homme du slip au potager, n'utilise que du résineux depuis de nombreuses années, aucun problème. J'ai d'ailleurs basé ma façon de cultiver sur ses méthodes très ingénieuses, cela marche parfaitement bien depuis 3 ans, pour le moment ;-). A bientôt pour de nouvelles vidéos toujours aussi étoffées et constructives.
Olà Didier 👍🏼 (grâce à JP) je découvre ton intuition et ton intelligence 👌🏼 au jardin (intérieur de terre) je fais avec les coupes de branches et en surface les tontes d'Oxalis et feuilles 👌🏼 et ça ce passe pas trop mal , au plaisir de voir et écouter tes vidéos 💋 amicalement dom et à bientôt 💌
Bonjour Didier, j'ai acheté du broyat de déchetterie au mois de septembre. L'analyse de la plateforme donne : 0.7% d'azote, 0.325% de phosphore, 0.675% de potassium, pour un C/N de 11,3 et pH de 8,6. Nous avons mis 32kg/m2 (320T/ha) en surface, pour lancer un nouveau potager depuis une pelouse et faire des essais. Pour te rassurer, nous avons également appliqué ta méthode du PP sur une autre parcelle.
Les taux sont par rapport à la matière sèche. En gros, cela doit donc être environ 50 % de MS, sur le tonnage total. Ce broyat (sans doute de "déchets verts" et non pas de branchages) est très riche en azote. Il fera l'affaire, tout autant que le foin. L'apport fait constitue une "réserve" de fertilité chimique considérable (plus de 1 000 kg d'azote à l'ha ; si c'était tout de suite disponible, ce serait une overdose phénoménale : une fertilisation minérale en agriculture intensive c'est 150 à 300 kg / ha et par culture ; heureusement, une bonne partie est sous forme organique et doit d'abord être "libérée" par le décomposition). Reste juste à voir ce qui, au kg de MS, entre foin et broyat coûte le moins cher ! Le C/N est normal pour une matière fraiche équilibrée. On peut le considérer comme parfait. Le pH est plus surprenant, et j'ai du mal à m'expliquer la valeur basique... Mais une fois sur le sol, cela aura vite changé à mon avis. Donc dans ce cas, ce broyat est "top" - je crois avoir dit dans cette vidéo (ou une autre de la série) que le mot "broyat" ne dit pas grand chose, si ce n'est qu'on a broyé quelque chose. Là, cela a dû être un mélange assez équilibré (des tontes de gazon ? des branchages ? des feuilles vertes ?). Et il reste à espérer que l'analyse était celle du lot en question - 3 mois, plus tard, les gens amènent des déchets de taille et plus du tout de tontes, et on peut avoir des résultats bine différents). Did67
Très bonne vidéo, c'est très intéressent et constructif en argument : Maintenant concernant les résineux, un sol acide, sur lequel pousse des résineux type cyprès etc, où les aiguille tombe chaque année, es ce que cela ne va pas "naturellement" augmenté l'acidité du sol ? ( en plus bien sûr de la simple présence de l'arbre)
Merci beaucoup frère alsacien, c'était très intéressant ! J'ai une question épineuse : depuis plusieurs années on met du broyat au pied des groseilliers et framboisiers pour limiter lenherbement (chiendent notamment !). Les framboisiers ne grandissent que très peu, les groseilliers ça va à peu près. A votre avis est ce que ce paillage est bon, et sinon que mettre pour limiter l'enherbement ?
A distance, difficile de dire quelque chose de juste : ne serait-ce pas plutôt un manque d'eau ???? Le framboisier a besoin de beaucoup ET il est très mal armé - il ne s'enracine que très superficiellement ; ses racines songent à drageonner sur les côtés plutôt qu'à s'enfoncer... Tire dessus, et normalement, tu l'arraches sans trop de difficulté : mauvais signe ! Malgré le "paillage", si ton climat n'est pas pseudo-nordique, et si ton sol n'a pas de RU importante (voir mes vidéos sur l'eau), je pencherais, avec prudence, pour cette option... Did67
Bonjour, je pratique le couvre sol avec du foin depuis 4 ans et ne trouve pas que le sol en beneficie autant car la terre revient chaque annee a son aspect d'origine... pas plus que 1 ou 2 cm de terre noire. Ma terre est argilo sabloneuse. Qu'en pensez vous ? Je couvre mon sol plus tot que vous, en novembre/decembre. Est ce trop tot ?
un grand merci pour le partage !! vidéo super instructive .... j'ai une petite question sur le sujet du ph : les pluies acides peuvent elles venir perturber nos potager ? salut, joie et bonne récolte
Les pluies acides ne le sont plus tellement ! C'est un sujet d'une autre époque. C'était surtout les effets de l'usage de carburants trop riches en soufre. Cela devenait des sulfates dans l'air, donc des pluies acides. Aujourd'hui, on craint plutôt, dans nombre de terroirs, les carences en soufre, depuis qu'on a amélioré les carburants. Le sol est très fortement tamponné, en ce qui concerne son pH. Donc des pluies légèrement acides vont passer inaperçues dans la grande moulinette du vivant. La preuve : les sols alcalins, le sont resté. Mon sol acide est devenu quasi-neutre. Tout ça naturellement. Did67
"non directement" : c'est évident. Je ne pense pas affirmer le contraire. Néanmoins, la finalité, dans un potager, n'est pas la seule vie du sol. De façon totalement désintéressée. En général. C'est d'obtenir naturellement un sol fertile, c'est-à-dire capable de "porter" des légumes productifs. Mais à ce niveau, chacun pose ses curseurs où il veut : très productif, productif, un peu productif... En fonction de ça, on peut "panacher" nos exigences en matière de fertilité - ou de productivité du système. Did67
Bonsoir Didier C est avec un immense plaisir que je t écoute partager ce que tu sais...Si , effectivement , le broyat de pins n'acidifie pas le sol outre mesure, pourrais tu expliquer,pourquoi, par ailleurs, cette essence d arbre ne provoque pas la destruction des bactéries du sol à cause des terpenes contenus dans les pins!? .Je fais toujours un parallèle entre les essences de pins et leur pouvoir anti bacterien..Une question con sans doute mais C' est toujours la question que je me poses même après t avoir entendu dire dans cette vidéo que tu utiliserais le broyat de pin si tu en disposais... Merci
C'est qu'en ce bas monde, rien n'est éternel. Et les terpènes, en partie s'évaporent, en partie sont décomposés... Ensuite, le jardinage est truffé de raisonnement "O ou 1", "tout ou rien". La nature n'est pas ainsi : les terpènes ont une action anti-bactérienne. Comprendre, une certaine action anti-bactérienne. Ou, une action anti-bactérienne qui diminue... Et puis il n'y a pas que les bactéries dans le sol... Il y a les champignons. N'importe quelle planche de résineux oubliée par terre est blanche de mycélium au bout d'un hiver... Donc j'utiliserais, oui. Peut-être pas sur les légumes les plus gourmands, en début de saison, ayant de gros besoins de nitrates tout de suite - laitues, pommes de terre, etc... Mais plutôt sur des framboisiers, fraisiers, alliacées... Ou en deuxième rideau : "buttage" des pommes de terre pour éviter qu'elles ne verdissent... Reprendre la métaphore des voitures : je ne loue pas une SMART si je veux déménager un frigo... Mais si je dois aller en ville pour une conf, je le ferais... Did67
@@did67lejardinier42 Merci Didier d avoir répondu sans préjugé à ma question ..et au passage, de m avoir donné quelques préconisations pour l utilisation ou non de broyat de pins...bonne soirée
Je ne me suis absolument pas penché sur la question. Disons, a priori, que je préfère mettre des mots simples sur des choses complexes (tel mon potager), plutôt que des mots complexes sur des choses simples pour faire "chien savant". Je crains que ce ne soit la nième version d'un système "miraculeux". La "permaculture" a fini par passer de mode ; il fallait inventer autre chose ! Mais avec ça, je n'ai rien dit, puisque je n'ai pas creusé le sujet, et pas de définition précise de ce que cela représente. Did67
@@did67lejardinier42 ça me paraît être une piste interessante pour produire un paillage sur place et pour limiter les pertes en eau des plantes, à voir.
Bonjour, merci pour ce point très « scientifique » comme toujours. Pour ma part ayant du foin, pourquoi mettre du BRF (pas toujours vraiment BRF d’ailleurs). Je broie pour me débarrasser des branches etc.. qui tombent ou que je coupe et je mets le broyât au pied de mes haies pour limiter les herbes qui poussent à la base mais dans le potager c’est du foin.
C'est une ressource (parfois) disponible et assez équilibrée. Plus riche que la paille ou les feuilles mortes. Moins que le foin. Mais il n'est pas aberrant de "limiter" la consommation du foin, pour plusieurs raisons : disponibilités, et, à terme, une "excès" de richesse en cas d'usage trop intensif, trop répété. Enfin, je pense que fruits rouges et arbustes fruitiers apprécient ce "traitement" - mais ce n'est qu'une conviction. Je n'ai pas d'essais conduits en bonne et due forme. Did67
Merci beaucoup pour cette éclairage précis. Cela fait naitre en moi une question : Est ce qu'il est pertinent de cumuler le "couvert" par du foin ET des aiguilles de pin, notamment quand il nous est difficile d'avoir assez de foin ou d'aiguilles pour recouvrir suffisamment en hauteur et sur une surface voulut ?
C'est une option, bien entendu. Étant curieux par nature, je procèderai différemment : une partie du potager avec du foin et une partie sous couvert d'aiguilles... On aurait une réponse formelle à la question si les aiguilles "acidifient". En faisant une mesure du pH dans chaque partie après quelques années... Did67
@@did67lejardinier42 Merci ... Est ce qu'on peut aussi utiliser les feuilles tombées à l'autonome de la même manière ? Est ce que ça dépend de l'essence des arbres ? Est ce que c'est comme le gazon ? Ou quoi qu'il arrive c'est bien plus bénéfique de couvrir que de laisser à nu !!!
J'ai mesuré par colorimétrie le pH d'un terreau d'aiguilles de pin de Monterey après 3 ans de compostage: 5 à 5.2. Faut il croire que ce produit épandu n'a pas de pouvoir acidifiant? Disposant d'un parc de 8 000 m² pour un potager de 200 m² je produis chaque année 2 à 3 m3 de broyat dont environ 60% de BRF 40% de vieux bois. J'essaie de limiter à 20% le bois de résineux, mais cet année je suis à 40 % car thuyas et épicéas ont succombés à la canicule. J'observe que le broyat de résineux met 2 à 3 ans à se résorber après épandage superficiel (1 an pour les érables, charmes, 2 ans pour les chênes). Même apporté à 30 litres au m2 je n'aies pas observé d'effet fertilisant significatif sur les parcelles traitées dans l'année.
Il y a dans ton commentaire plusieurs aspects. Le pH de ton compost d'aiguilles est plus bas que les chiffres habituels. Mais en effet, une fois arrivée dans le sol, ce compost va se trouver dans un "environnement beaucoup plus complexe". Le sol a un pouvoir-tampon pour le pH aussi, qui dépend de sa minéralogie (moins sur sols sableux, plus sur sols argileux). Donc ce compost va surement "acidifier". Mais la question est combien ??? Est-ce significatif ??? Durable ??? Il faudrait faire une série répétée de mesures entre le même sol avec des apports massifs et répétés et le même sol "à nu", faits en même temps après "toutes autres choses égales par ailleurs"... (répétés car la mesure du pH n'est pas fiable - quel que soit le matériel ; un pH-mètre l'est plus mais la façon d'extraire la solution va jouer - on ne mesure jamais le pH d'un matériau - sol, ou compost... - mais le pH d'une solution aqueuse extraite de ce matériau. Le thuya est un terpénique carabiné, dont la décomposition est lente (ma maison est bardée de "red cedar", qui est du thuya : 20 ans après, sans aucun traitement, peinture, lasure, il est toujours impeccable. Donc il ralentit forcément beaucoup. Je l'aurais mis à part, sous une haie par exemple, où la croissance : la fertilité n'est pas un sujet. Les autres résineux aussi, plus ou moins. Enfin, question fertilisation, j'explique bien que contrairement à une certaine légende, ce sont des matériaux pauvres... Donc 30 l soit une dizaine ou quinzaine de kg de MS avec des teneurs de 0,2 pour mille, calcule : c'est négligeable. En gros 1/10ème des "besoins" d'une culture ! Même si ce n'est pas rien. Néanmoins, tous les autres aspects positifs restent valables : couverture, limitation de l'évaporation, lutte contre les adventices, humification (et effets multiples à moyen-long terme)... Did67
@@did67lejardinier42 Je te remercie de ta longue réponse. Avec mes apports annuels feuilles mortes, compost, BRF, tontes sur sol sablo-limoneux (apport moyen de 7 cm en renouvellement annuel) je n'ai pas encore un bon équilibre de fertilisation minérale hors engrais chimique exclus, d'autant que je n'ai pas d'activité de vers profonds dans mon sol sableux. C'est cela mon problème majeur, plus important qu'un pH à 6,2-6,4.
@@danielcoutras2053 Dans ce contexte (sol sableux) : il faut d'abord stocker des substances humiques, donc des apports massifs, répétés, sur le moyen/long terme, de substances plutôt ligneuses (BRF, broyat, etc). Il faut d'abord créer le frigo, avant de vouloir le remplir (pour les éléments nutritifs, pour l'eau aussi)... Ensuite, en effet, on peut songer à "fertiliser", avec tout ce dont on dispose et qui est "plus riche" que les matériaux ligneux. Voir, in fine, avec des engrais organiques "bio" (que je ne critique pas ; je peux m'en passer, avec tout mon foin...) - ce que l'on trouve (calculer le prix à l'unité fertilisante - les prix sont parfois effarants, car les teneurs faibles !). Enfin, dans ton type de sol, il n'est pas à exclure qu'il est "naturellement" à tendance acide - à vérifier : cela dépend du socle géologique. Si c'est le cas, les cendres (en usage mesuré car très riche en chaux) peuvent à la fois agir sur le pH et apporter les minéraux (contenus dans le bois qu'on a brulé). Did67
Du coup, je reviens sur ton premier commentaire : une chose dont on n'est pas assez conscient, c'est qu’en recyclant les biomasses sur place, on recycle AUSSI la misère ! Si la végétation ne trouve pas assez de sélénium, par exemple, elle sera carencée. En l'utilisant sur place, on n'apportera guère de sélénium. La situation ne s’arranger guère ! Est-ce le cas pour le calcium, dans ta situation ???? Je ne pourrais l'affirmer, mais on peut supputer ! Beaucoup de "pensées magiques", idolâtrant le vivant, vont aller dans le sens d'une amélioration naturelle. Cela peut être le cas lorsque des éléments sont "cachés", et inaccessibles aux plantes. Une activité biologique intense (champignons) peut mobiliser et rendre assimilable des phosphates insolubilisés dans des sols trop alcalins. IL faut donc raisonner élément par élément : des fois il est là, insoluble, mobilisable et des fois, il n'est pas là. Et là, aucune magie ne va le créer ! Il faut bien alors recourir à une forme raisonnée de fertilisation - qui n'est pas, en soi, un gros mot ! C'est l'abus qui est nuisible. Attention aux œillères ! Allez, je prends, très occasionnellement, un verre de vin rouge... Une bouteille par jour, ce serait abusif ! C'est pareil ! Did67
@@did67lejardinier42 Tu pointes bien le point essentiel, si les ressources locales en MO sont déficientes chimiquement il faut des apports extérieurs. J'utilise la cendre de bois, et enrichie mes terreau d'os marines, lithothamme et potasse organique. C'est ce point qu'il faut encore travaillé. Merci Didier.
Nous ne pouvons effectivement pas agrader un lieu sans piquer des ressources qqpart Nous devons allouer de l'espace pour produire de la biomasse et ensuite transférer la richesse de cette biomasse vers le potager / jardin. Par exemple : Luzerne, Ortie, Trèfle, Poacée. Le bois à proprement parlé trouvera une utilité dans la confection de structure, comme une treille, des piquets de clôture, une pergola ou un brise vent par exemple
Salut Didier, et voilà un acquis scientifique de plus pour moi 😊 Les bases que tu m’a demandé d’acquérir se mettent en place, un grand merci. Je vais jeter un coup d’œil aux vidéo de Jean Pierre qui jusqu’ici m’étaient inconnues A bientôt 😉 A bientôt
Je t'ai demandé ???? On va dire que dans mon style cru, et parfois frontal [je n'ai toujours pas trouvé le bon dosage pour "secouer pour réveiller, ouvrir les yeux" et "choquer"...], je t'ai invité à considérer quelques éléments au-delà des recettes toutes faites... C'est mieux comme ça, non ? Did67
Je te remercie ( je me permet le "TU"), pour toute tes dernieres series de Vidéos ô combien interessantes ! je me suis délecté de toutes ces informations avec toutes les précisions scientifiques nécessaires et une certaine radicalité qui fait du bien. En effet sur toutes ces chaines de potager /permaculture il y a, in fine, une volonté de ne pas perdre les "abonnés" ou d'attirer les vues avec des titres "Pute à clic", des redites à l'infini, du consensus mou... bcp de commercial en fait.. Je suis pour ma part orienté vers une information plus scientifique avec une recherche d'informations crédibles. J'ai eu pour livre de Chevet l'ouvrage de vulgarisation assez epoustouflant de Marc-André Selosse sur les Sols et je vais le voir en conférence bientôt. Je couvre mon sol avec tout ce que j'ai sous la main du resineux et même du laurier rose (qui en tant que plante toxique est déconseillé par les gourous dont tu parles). Jamais eu un problème avec mes légumes !! le fait que tu insiste sur la préférence à un sol toujours couvert par des plantes (adventices ou engrais verts) plutôt que couvert par des broyats ou mulch ou feuille ou paille ou .... m'amène à m'interroger sur mes pratiques. Je concois tout à fait que la vie du sol peut-être beaucoup plus active avec les interractions et échanges avec les plantes qui y poussent plutot qu'avec un matelas de matières inertes à sa surface.. Wouaouh ! contaminé par la longueur des tes vidéos je viens de produire un commentaire digne des envolées parfois Lyrique du PP... Didier je te souhaite une très belle Journée encore merci pour ce boulot de Dingue !! Jean-Michel
MA Sélosse est un de mes (rares) "maîtres à penser". Il est à la source des connaissances que j'essaye d'intégrer dans mon Potager du Paresseux. Et il est meilleur pédagogue : il arrive à faire le tour d'une question en 1 heure ! Là où la couverture du sol me chiffonne désormais (il m'a fallu plusieurs années pour me rendre compte de ce hiatus), c'est à l'automne. Un sol couvert, vivant, tout ce que tu veux est un sol qui continue de minéraliser - donc de produire des éléments assimilables. En général, ils sont retenus. Sauf les nitrates - qui risquent d'âtre lessivés par les pluies d'automne / hiver (celles censées recharger les nappes d'eau). Et j'ai donc adapté ma façon de faire : je ne recharge plus à l'automne, pour écarter ce risque de lessivage. A la place, je laisse pousser les "adventices sympa" (quand tout va bien). Contrairement au foin / paille / BRF / broyat, elles absorbent des nitrates - qui ne seront donc plus lessivables. Je recouvre au printemps. Cette MO "fraiche" est de la nourriture que je n'ai pas à apporter. C'est aussi une source de nitrates, car elle va se minéraliser vite... Ce n'est donc pas que ce soit plus "actif" qui m'intéresse (au contraire : si c'était inactif A CE MOMENT-LA, l n'y aurait pas de nitrates produits par minéralisation et ce serait... bien !). C'est que ce soit des plantes en croissance : fixent les nitrates ET produisent de la biomasse (ne jamais oublier que je réfléchis toujours pour perfectionner la paresse). Did67
@@did67lejardinier42 apres les récoltes fin aout j'ai paillé et semé directement des graines de moutardes et du seigle, plus quelques autres Engrais vert que j'avais sur le paillage, à "l'arrache". Les pieds de moutarde étaient énormes ! elles sont mortes du gel à -7 en décembre (je suis à 1000 m en Ardèche). Le seigle repousse fort par ces belles journées de Février . J'ai donc un peu plus juste que le simple Paillage ? Pour MA Selosse je suis impatient d'assister à sa conférence. Je l'ai découvert au travers des vidéo de Vers de terre Production ou Konrad Schreiber et d'autres m'ont expliqué quelques trucs inconnus (j'ai un super bouquin avec plein d'intervenants dont Selosse, Schreiber, etc.... Si tu n'était si loin dans un nord que je situe au dessus d'Avignon j'aurais volontiers assisté à une de tes Conférences. Il est vrai qu'avant tout ça je grelinettais (facon bechage quand même) desherbant à la main... pour une parcelle de patates c'était fastidieux et je perdais du sol à chaque précipitation. maintenant j'écarte la paille j'enfouis quand mes PDT je recouvre très légèrement la rangée. travail divisé par je sais pas combien !!! il faudrait que je fasse analyser mon sol et une parcelle temoin qu'en penses tu ?
@@jean-michel2269 Donc c'est OK. Pour ma part, j'essaye de doser le foin de façon à ce que... les mauvaises herbes (sympa) s'installent. Donc je m'épargne le travail de mise en place des "engrais verts". Le paillage, à ce stade, me parait superflu, puisque le couvert végétal protège et nourrit le sol... Je le mets au printemps pour "assommer" les adventices qui sont forcément "costauds" pour passer l'hiver...
@@arnaudchevallier7398 tu as raison !! moi ça me fait bien rire les titres du styles : mes pires erreurs au potager, 5 trucs et astuces imparables, sans parler de la vente sous le titre de la video d'un tas de trucs avec des boutiques amazon, des logiciels pour "gerer" son Jardin ... oui merci Didier de parfois de démonter quelques croyances à la con avec la rigueur scientifique qui est de nos jours jetée à bas : féneantise intellectuelle on préfère le affirmation toutes faites et ne pas avouer qu'on a faux depuis des années...
Bonjour, je suis régulièrement les publications de jeam pierre mais je suis un peu moins assidu du fait d'un grosse charge de travail. Pour ce qui est des broyat ma question a été de lui demander l'origine. J'ai pratiqué le brf avec succès il y a 20 ans ayant même remonté a l'article original de l'université de Laval. Il y a 20 ans brf etait novatreur et permaculture faisait référence a Holmgreen et Molisson. Comme vous le dites avec brio certains termes sont colportés par internet et ne veulent plus rein dire. Vous avez oublié de mentionner la présence de "champi" plus importante sur les rameaux. Le terme champi est pour moi générique En ce qui concerne les résineux, vous constaterez que sous une haie de tuya haute (ceux qui se sont affranchis de la taille) il ne pousse rien car la nature du sol a changé. Seul quelques ronces passent a travers. De plus force est de constater que la végétation faune et flore des forets de résineux n'est pas la même que celles des feuillus. Mais dans ce cas j'ai constaté des exsudats de résine des arbres qui tombent sur le sol et en modifie sa nature. J'ai constaté qu'un broyat de tuya est favorable aux plantes dites de milieu acide : ronces, rhododendrons, bruyères, fraisiers, mais non pas par leur apport mais parce qu'il évitent certaines adventices. Enfin votre discours se base sur des paramètres physicochimiques qui étaient de mode dans les années 60 or avec l'âge il m'est apparu que la culture et la végétation ne peux se faire en ignorant les êtres vivant. C'est le vivant qui broye consomme et met a disposition les nutriments. De plus les champis permettent le réseau nutritif. une étude qui se base uniquement sur le pH est partielle et on observe que l'ombre des choses. La mesofaune est différente selon les apports. Effectivement on peu cultiver sur de la laine de verre avec des solutions nutritives au bon pH Les broyats peuvent être des supports de culture aussi. Note vous dites que la foret des landes est sur un sol acide, je pense que le sol est calcaire (a vérifier). A bientôt
Je vous invite à jeter un oeil sur ma conférence faite à la fac des sciences de Montpellier. Vous verrez que je n’ignore pas les champignons - ni les saprophytes (ceux qui se voient), ni les champignons mycorhiziens (qui, en général, ne se voient pas, mais vivent en symbiose avec les racines de la majorité des plantes). Je ne sais pas si vous maintiendrez que c'est de l'agronomie des années 60 ! Ici, je traite une question (les broyats de résineux acidifient-ils le sol ?" ) ; c'est ce qu'on leur reproche quasi-universellement ; pour répondre, je suis bien obligé de parler de... pH ; sinon, je parletais pour ne rien dire. Did67
Vérification faite, car j'ai effectivement eu un doute et regretté de ne pas avoir vérifié avant de parler (c'est le prix à payer quand on improvise), pour les sols des Landes : "les sols landais sont acides (pH) et peu saturés (S) en cations non acides (K+ ; Ca2+ ; Mg2+ ; Na+). L'acidité est marquée mais n'est pas exceptionnelle au regard de l'ensemble des sols forestiers français métropolitains. Là encore, il faut distinguer les dunes (pH=4.9 en surface et 5.4 en profondeur ; S»40-15%) des sols de plaine (pH=4.3 en surface et 5.1 en profondeur ; S»35-5%)." dans "Les sols forestiers landais : caractéristiques et effets des pratiques de gestion" document INRA / ENITA de Bordeaux. Ouf, mon intuition était bonne. Did67
@@did67lejardinier42 Bonjour, comme vous les intuitions sont parfois fertiles et parfois stériles. Pour moi la région des landes et les bassin aquitain étais une zone calcaire donc a caractère basique (ce qui est le cas). Mais après recherche il se trouve que "L'Holocène couvrent les 10 derniers millénaires (depuis 10 300 BP c'est à dire 8 350 av J.C.) La formation du sable des Landes provient de la reprise par les vents d'ouest des sables de formations inférieures, fluviatiles, à grains de quartz gris (Q) et de feldspaths blancs (F) émoussés luisants, appartenant surtout à la Formation de Marcheprime et de la reprise du stock sableux littoral de la plate-forme atlantique par suite de l'abaissement du niveau marin lors des glaciations. Durant la période allant de - 22 000 à - 12 000 ans BP" Cette couverture siliceuse donne effectivement un caractère acide au sol. Le plaisir des science c'est de se remettre en question vous avez donc raison.
@@ericbelanger2244 C'est pour ça que j'insiste parfois pour qu'on ne se copie pas les uns les autres - cela n'a aucun sens. Dans mons econd livre, il y a tout un chapitre sur le climat et ses conséquences sur un potager - pour que les gens commencent par là. Dans un endroit donné, il s'établit un équilibre entre 3 choses : les plantes / le climat / le sol. Chacun tenant compte et influençant les deux autres facteurs. Pour vous, le Gulf Stream ne s'est pas encore réchauffé dans les régions tropicales. New-York est à la hauteur de Naples ou Lisbonne. Il y fait - 40 °C l'hiver ! Ce n'est pas pareil ! Did67
passionnant, comme d'habiture. Et que pensez de l'électroculture qui semble revenir à la mode ? c'est à dire capter "l'électricité naturelle" pour la redistribuer (et non pas brancher le potager sur du 220volts.)
Cela ne me branche pas. Il faudrait beaucoup de place pour apporter une réponse construite. Les "modes", ce n'est pas argument. La majorité sont des idioties. L'électricité naturelle ? Il y a, me semble-t-il, quelques confusions entre des tensions (volts ou millivolts) et des courants ampères, milliampères). Si tant était que des courants se produisent, faut-il les encourager ? Le sol est bien entendu, un énorme électrolyte ou une pile... Mais comment savoir si rajouter du "courant naturel" est bénéfique ? Ou nuisible ? Les vers ou les bactéries, ils aiment ou pas ? Ce que j'ai vu des soi-disant effets positifs observés ne répond pas vraiment à mes critères d'essais "toutes choses égales par ailleurs". Et on me semble plus proche des effets de la lune - que je ne vois pas non plus ! Fondamentalement, philosophiquement, j'ai envie de dire que dès lors qu'il faut agir, je ne suis plus trop partant. Après tout, les engrais sont efficaces, si on ne regarde que ça ! Did67
Le BRF semble venir de la taille traditionnelle des trognes n'est ce pas ? Le BRF aujourd'hui a le vent en poupe grâce au machine à moteur permettant de broyer sans suer
Non, je ne crois pas. Le concept de BRF, tel que nous l'entendons - rameaux "hachés" en chips, utilisés en couverture de sol ou légèrement incorporé en surface - est née au Canada, à partir d'observations de forestiers. Puis d'essais... Les trognes étaient plutôt une technique pour produire des plessis, de tuteurs, de perches voire de bois de feu... Je n'ai pas connaissance d'un usage sous forme broyé en couverture des sols dans le passé (siècle dernier). Did67
@@did67lejardinier42 il y a tout de même des rameaux très intéressant en brf. Ceux de saule. Apparemment les molécules que produit le saule favorise l'enracinement, comme une hormone de bouturage
@@larietournelle7904 Vers le travail du sol !!!! La bêche ! Les techniques de couverture du sol, quel que soit les matériaux, sont, sous nos latitudes, récentes. La règle il y a un siècle, c'était "il faut travailler"... Did67
@@larietournelle7904 Attention : les molécules à "fonction hormonales" ne dépassent pas les premiers stades de la décomposition, je pense. Une action dans un verre ou un pot n'est pas la chimie d'un sol vivant. Je n'ai pas d'études sur la question, mais 10 cm de BRF ne me semblent pas en mesure d'influencer, par ce biais, le développement des racines. Cela le fait pas d'autres : humidité, action des vers de terre, des champignons et bactéries... Attention : je ne suis pas contre (j'en utilise puisque c'est ce qui pousse dans une friche voisine), mais je pense que de tels arguments sont "capillotractés"... Did67
J avais vu la vidéo sur le brf néanmoins je vais faire une piqûre de rappel. Pourriez vous un jour faire une compilation de vos avis sur tous les apports que vous pratiquez ou pas. Nous connaissons vos avis sur les compostage, le foin, la paille, le brf.... Mais qu en est il des cendres de votre chaudière à pellets ou de bois, de l urine, du fumier, des toilettes sèches et autres apports de proximité. Merci et bonne santé
Pour les cendres, il y a une vieille vidéo dans la série (de 2019 je crois). Pour le reste, ce sont des idées - mais j'ai des tonnes de vidéos jamais éditées sur des sujets dont je pense qu'ils sont intéressants ! Le temps court ! Did67
Voilà qui est TRÈS instructif. Je n'ai pas les idées claires sur le broyat de Laurier Palmes. Je paille avec a 70% de la feuille jusqu'à 40mm. Ce n'est pas un résineux néanmoins il renouvelle ses feuilles en permanence. Donc pas de stockage important de nutriments annuels. Donc pas de rameaux ultra énergisants? Mais le fameux cyanure ? Est il nocifs pour les habitants du sol? Et pour le jardinier ? J'ai fouillé sur le web mais je n'ai pas trouvé grand chose si ce n'est que toutes les formes de cyanure ne valent pas.
Je ne sais pas tout ! Et je ne peux donc répondre formellement. Le laurier-palme (ou -cerise) est toxique pour les hommes et sans doute les mammifères. Le cyanure n'est pas présent dans la plante, ce sont des molécules qui lors de la digestion deviennent du cyanure, très toxique. Ma réflexion générale est la suivante - sans certitude qu'elle s'applique ici : a) ce qui est toxique pour les humaines, nos animaux ne l'est pas nécessairement, et même pas souvent pour la "vie biologique" : les champignons les plus toxiques sont parfois rongés par des limaces ; tous, ils se décomposent très vite... b) Je n'ai jamais vu une amoncellement de feuilles de laurier-palme ou de cigüe ou d'ifs... Preuve que cela se décompose. Et si ça se décompose, c'est que c'est recyclé... Les feuilles sont une matière organique de "fonctionnement" - photosynthèse, etc. C'est donc nécessairement relativement équilibré en C/N. On ne parle pas là du bois ! Nuance. La réponse formelle ne peut venir que d'un essai long terme : 1 carré toujours "paillé" avec une épaisse couche de feuilles broyées et à côté un carré toujours paillé avec autre chose (de la paille par ex) ; toujours planter la même chose, au même moment, des deux côtés. Et observer...observer...observer : taille / rendement / croissance des légumes mais aussi la faune (vers de terre, etc...)... Il est curieux qu'au 21ème siècle, on connaisse sans doute mieux le sol de Mars que ce qui se passe dans nos potagers (ai-je plus ou moins écrit dans mon premier livre, ajoutant : "sans doute n'y a-t-il pas assez de fusées qui s'écrasent dans nos jardins"). Did67
Je rajoute que pour te faire un avis sérieux sur la toxicité de quelque-chose, le plus simple est de consulter les pages d'infos des centres antipoison : taper "centre antipoison" + "laurier-cerise"... C'est la source la plus fiable pour les questions de toxicité chez les mammifères (cela ne dit rien pour ce qui est des sols, vers de terre, etc...). Cela évite les "mythologies" dont raffolent certains sites internet... Did67
Pas grand choses a voir avec la vidéo mais plutôt avec ton travail sur l'absence de labour et de travail de la terre : que penses tu des travaux de Claude et Lydia Bourguignon ?
Je ne souhaite pas m'ériger en juge des uns et des autres - en général, quand je fustige quelque chose, ce n'est pas une personne, mais une "mode", une "école de pensée", une "méthode"... Ils ont évolué. Il reste que ce sont des pédologues / microbiologistes du sol - une espèce rare. Did67
Pardon de m'incruster pour un 2eme commentaire mais je pensais aux aiguilles de pin. Quand j'étais môme au pays des Canadair, l'idée d'un grand Sud élargi, pouvait en gros aller jusqu'à Fourvière. Puis, passé le tunnel, on se prenait la pluie dans la g....comme Danny Boon. Mais après seulement quelques décennies, le Sud remonte de plus en plus haut. Bientôt il n'y aura plus de Nord. Alors attention aux aiguilles de pin. J'éviterais de recouvrir un terrain complet avec ça, tout simplement pour les risques de propation d'incendie, ni d'en faire un gros tas qui pourrait s'enflammer spontanément. C'est juste une idée.
Il y a deux aspects dans ton commentaire fort pertinent : la propagation d'un incendie et l'auto-inflammation. La propagation est en gros la même pour toute matière organique sèche en surface, posée sur le sol : paille, foin, BRF, aiguilles de pin... L'auto-inflammation des matières organiques se produit pour des matières légèrement humides, en gros tas. La fermentation conduit alors a une élévation très élevée de température, qui peut enflammer un tas. Cela se produit aussi avec du foin mal séché, qu'on engrange trop vite ! C'est une des causes d'incendies dans les exploitation agricoles, qui désormais n'engrangent plus les rouleaux de foin tout de suite... Mais contrairement à une légende, les matières organiques ne s'auto-enflamment qu'à des températures très élevées, au-delà de 350 °C. Ce n'est pas la source de la plupart des incendies de forêt, qui sont déclenchés par des "points chauds", des braises qui volent, des feux mal éteints ou des pyromanes... Cela ne se produit pas en couche mince (qui se refroidit) de 10 ou même 20 cm. J'essaierai désormais de préciser qu'il ne faut pas mettre en gros tas des aiguilles fraiches, susceptibles de fermenter. Même si normalement, quand elles tombent elles sont sèches... Did67
@@did67lejardinier42 Ok, Didier. Merci pour ton éclairage. J'emets parfois ( Même souvent) des hypothèses sans être complètement sur de moi dans l'attente d'une réponse contradictoire ( Et j'ai appris plein de choses comme ça) . Je crois sincèrement au principe de recherche: "SVP, ne me dites pas que j'ai raison, prouvez moi que j'ai tort". D'autre part, une vie d'enseignant à cotoyer le monde incompréhensible de l'adolescence, a developpé exagérement en moi le signal " Attention, attention, application immédiate de la loi de Murphy ! " Cad: Si une connerie doit arriver, elle arrivera, et ce, au plus mauvais moment. Cependant, pour en revenir aux aiguilles. Tous les propriétaires de terrain avec pinèdes nettoient le plus possible le sol autour des pins. Car même une faible couche peut propager l'incendie. J'en ai déjà brûlé de petits tas qui crépitaient comme des lardons. Cad que même au sol, elles contiennent encore de la résine et restent potentiellement plus dangereuses que d'autres essences. Sinon, pour ce qui est de l'autoinflammation des gros tas se communiquant à la foret, il faudrait tomber sur un exploitant agricole particulièrement teubé qui installerait ça en limite de terrain, juste là ou commence la forêt, et je ne pense pas qu'une telle personne puisse exister. Par contre, un particulier, je dis pas. Bien à toi.
@@danielderoudilhes4413 Pour la propagation, oui - cela va se propager. Et probablement un peu plus vite que d'autres matériaux secs. Cependant, quand en été, un champs de blé coupé prend feu (parfois à partir d'une étincelle d'un engin agricole !), cela se répand aussi. Peut-être un peu moins vite. Probablement même. Mais dès lors que cela se propage, qu'est-ce que ça change si le feu s'installe 2 mn plus tard ? Pour ce qui est de nettoyer, je ne suis pas si certain de l'intérêt, hromis cette propagation : une fois partie, les flammes "sautent" de cime en cime... Le nettoyage a en revanche l'intérêt d'éviter qu'un "petit" feu de type "échappé" d'un barbecue, ne se propage - donc c'est utile ! Did67
Quelle déception, en tant qu'Internaute je m'attendais à un clash entre 2 jardiniers😁 ... Mais non, un continu comme d'habitude très intéressant et un commentaire aussi débile que d'habitude 😉😁
C'est dans mon livre : le foin n'est pas un dogme ; c'est, dans ma situation, la façon la plus simple de paresser avec efficacité. Mais cela ne doit pas exclure les autres MO. Notamment le BRF, que j'utilise moi-même. Dès lors, pourquoi songer à un "clash" ? Notre société n'est-elle pas déjà assez violente ? UA-cam suffisamment médiocre ? S'il avait fait l'éloge du motoculteur, là, je me le "payais". Ce n'est pas le cas. Did67
@@did67lejardinier42 Mon commentaire n'avait pour but que de faire sourire et faire justement un rapprochement à ce qu'on voit un peu trop sur UA-cam. Je sais que sur la chaîne du PP, il n'y a que savoir , science et bienveillance. Sauf évidemment pour les adeptes du motoculteur, ce qui est compréhensible. La seule chose à prendre au sérieux dans mon commentaire c'est : "Un contenu comme d'habitude très intéressant" 😎
@@danielplatteau5137 Mes excuses : je passe assez vite, sans chercher à toujours discerner le second degré etc... Et je réponds au lance-pierre ! Je n'avais pas perçu le second degré. Faut dire que sur UA-cam on lit de tout, alors rien ne surprend ! Et on ne cherche pas toujours à comprendre - on se contente de se blinder. J'ai bien été traité de "nazillon" !!!! Did67
Tout juste ! Les arbres caduques forment les bourgeons, pour le futur printemps, en août (aoûtement). Tout est prêt dans ces bourgeons en miniature durant l’hiver pour « l’explosion printanière « Ce qui explique parfaitement l’intérêt du « vrai » BRF. Amicalement
En effet. Ma réflexion était plutôt : où le bourgeon trouve-t-il l'énergie pour produire toute la biomasse que représentent les feuilles, avant que celles-ci ne deviennent efficace pour faire la photosynthèse ? Le bourgeon est à l'arbre ce qu'est l'embryon dans une graine : un organe en "mini". Dans les deux cas, il faut une "réserve" pour alimenter la croissance : c'est l'amidon ou l'huile de la graine et le stockage dans l'aubier chez les feuillus. Seul, sans être alimenté, un bourgeon dépérirait... La "logique" est la même, mais elle se concrétise différemment... Did67
Une video beaucoup trop longue, des graphiques, des explications scientifiques etayees, et meme pas de code promo, Didier, tu vas te faire dereferencer par l algorithme de youtube 😂. Merci en tout cas pour les rappels de botanique, j’ai encore appris des choses.
Je reviendrai sur la question de la disponibilité, de la croissance naturelle, etc das la... sixième question de Jean-Pierre. A gogo : non ! En tout cas, comparativement aux quantités utilisées pour les "paillages" permanents... Did67
Didier tu ressuscite la querelle bouddhique du "petit véhicule" et du ""grand véhicule", dans une parabole mettant en œuvre le BRF, trop fort le prosélytisme caché.
@@did67lejardinier42 "Petit Véhicule" Bouddhisme originel avec multiples vies réincarnées avant le Nirvana, "Grand Véhicule" Bouddhisme prêchant que le Nirvana peut être atteint en une vie.
bonjour Didier j ai vu cette vidéo sur UA-cam et aux environ d'une heure dix ils expliquent comment en Amazonie on a fait pendant des siècles ce que nous tentons modestement de reproduire dans nos jardins Amazonie, les civilisations oubliées de la forêt _ ARTE ua-cam.com/video/z-5rYjuFvV8/v-deo.html
Je ne suis pas "fan" de copier une technique particulière faisant partie d'un tout. Je privilégie l'analyse de système. Or, un système amazonien fonctionne complètement différemment de nos potagers : températures et humidité élevées, minéralisation instantanées, des sols "naturellement" très pauvres car lessivés, très pauvres en matières organiques (tout de suite minéralisées). En plus, les densités de population sont extrêmement faibles - et donc la "productivité" à l'hectare n'est pas un sujet... Je n'ai pas (encore) regardé la vidéo, mais méfiance. Il existe une tendance à "idolâtrer" ces systèmes sauvages, qui ont leur logique. Logique rarement transférable. Je ne sais s'il est question de "terra preta" : ce sont des minuscules auréoles dans la forêt amazonienne, correspondant à zones d'habitats ayant accumulé déchets et charbons pendant de longues périodes... On peut essayer d'imiter (biochar) : mais combien de forêts faudra-t-il bruler pour alimenter nos potagers ? Did67
La science des essais avec témoins n'est pas la panacée supposée ! Voici bien cinquante ans, le principal fabricant français des écrans cathodiques fut en but avec de multiples implosions, après avoir longuement supputé sur les causes, ils découvrirent en relevant les numéro de séries et dates de fabrication que cela correspondait toujours à certaines configurations astronomiques et cela fut fort difficile à accepter, que les planètes puissent avoir ces influences sur la solidité du verre constitutif des écrans. L'alchimie aurait-elle un fondement opératif ? Ceci prouve que l'homme ne connait pas tout.
Je connaissais le principe mais je ne savais pas du tout que cela s'appelait comme ça ! Le principe explique que les animaux atteignent une sorte de taille / masse maximale. Leur "efficience" diminue... Mais entre nous, je ne cours pas après les noms ronflants, en sciences : parfois, cela sert de bouclier pour faire croire qu'on est intelligent. Ici, cela semble plus un hommage à celui qui a étudié cela avec des données vérifiables - alors pourquoi pas. Did67
@@did67lejardinier42 Complètement d'accord avec toi. D'ailleurs ça me parais plus une théorie empiriquement vérifier. Moi se qui me fascine était le fait d’avoir une corrélation poids/énergie. Ce que nous humain nous nous somme affranchie pour notre plus grand confort.
Quel bonheur d'écouter Didier.
Je "potage" depuis +25 ans avec des aiguilles de pin (entre autres, crottin de cheval aussi, je suis en Provence, avec donc plein de résineux, un climat chaud et sec de manière générale en été) sans aucune difficulté, malgré tous les "connoysseurs" de la chose qui me disent que je vais détruire mon sol.
Un paillage d'aiguilles de pins autour de pieds de tomates est un merveilleux isolant thermique et pour maintenir le sol humide, car ne conduisant pas l'eau par capillarité, et en plus un très bon protecteur contre les limaces.
Merci d’étayer ma conviction profonde - je n'ai pas de résineux (presque pas), à portée de main... Et plus l'espérance de vie suffisante pour vérifier les effets sur le long terme.
Donc merci beaucoup d'étayer mon intuition (enfin, c'est un peu plus - j'ai recherché des données aussi ; mais au départ, c'était une intuition).
Did67
@@did67lejardinier42 👍
Notre INTUITION conforte nos réflexions , nos connaissances théoriques et notre expérience malgré les dictats
@@did67lejardinier42´ok’ok’olôl’ololôolôlôlôôlôôl’oôooôlôlôlôloôlôl’lôlôl’oôoôoôoôooooôoôoôooôôoôooôooôoooôoôôooôôoôoôoôoôooôoôoôoôôooôooooopôôok ´ôplôôôôol’l’ol’l’loôolôl’l’l’l’l’l’l’l’l’ôôl’olôl’l’l’l’l’l’l’´ôôôôôôôôôôôôôôôô’l’l’´le ´l’ljmjm l’ljîlj’´k’ ´on ‘’on’l ´l ‘l’a ´ok ´l ‘
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Donc, si je couvre mes plates bandes avec du fumier de cheval bien décomposé, du broyat de branches composté issu d'un centre de compostage local de taille d'arbres et haies avec ou sans feuilles, puis une couche de foin, j'aurai un sol top ? Et dans quel ordre poser les couches et quand ? J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises 😂!
@@deniseschiller811 si c'est fait maintenant, peu importe l'ordre, les vers de terre auront quasi tout mélangé d'ici les beaux jours.
Sinon l'ordre donné me semble bien, et serait celui que je ferais : crottin en dessous (nourriture préférée des nos vers de terre), puis broyat (pour les champignons - attention à la fin d'azote avec le broyat, à compenser s'il n'est pas bien composté), puis foin (pour isoler et réguler l'humidité, ouvrir la couche pour aérer si humide, refermer si temps sec)
Merci pour cette excellente vidéo, je la réécoute régulièrement et j'apprends toujours quelque chose. Ce n'est jamais trop long ni trop difficile. Des explications scientifiques précises et précieuses.
Merci. C'est en tout cas ce que j'essaye de faire : être complet et précis, sans être excessivement chiant... Si ça marche, tant mieux. Cette série de vidéo est particulière : ce sont des réponses en vidéo, à sa demande, à des questions que m'avait posées Jean-Pierre, du potager du Lunas...
Didier
Non Didier vous ne nos saoulez pas 😉. J’en redemande, c’est parfait, merci pour ce partage, ne changez rien. Merci. 🙏🙏
Que c'est long, que c'est long... MAIS QUE C'EST BON 😃. Je viens de découvrir la chaine et je suis aux anges ! Encore bien de futur et nombreuses et longues soirées d"études et de découverte de merveilles. MERCI !
Bonjour Didier, bonjour Jean-Pierre, je vous suis tous les 2 et j'en suis content ! Merci à vous pour vos conseils.
Pour moi on doit utiliser la matière première qui nous coûte le moins... Car quand le sol est "redevenu" vivant ça digère à vitesse grand V et que se soit du foin ou du broyat, les 2 sont variés : différentes essences d'herbacés et de maturité, ou de type de bois (jeune brf ou vieux bois, essences différentes, avec feuilles marrons ou vertes, etc).
Il ne faut pas se focaliser QUE sur la digestion : il faut tout de même regarder aux grands équilibres. Si ton enfant ne mange que des tonnes de spaghettis, même s'il digère bien, cela ne va pas t'enchanter ! En revanche, oui, la variété est un guide (même si la différence entre deux feuillus n'est pas grande, ou entre jeune bois et vieux bois...).
Did67
Ah oui, c'est vrai qu'on fait avec ce qu'on trouve aussi. Moi j'ai plein de broyat de vieux bois et de tonte. J'ai un peu de vrai brf, mais pas des masses. j'ai aussi beaucoup de cendres de bois. Paille, foin et fumier, je n'ai pas, enfin, pas gratuit en tout cas.😅
Bonjour Didier,
La justesse des métaphores que tu uses dans tes analyses sont fondamentales dans la compréhension des sujets !
Dès le début de ton exposé on comprend tout !
L'arbre, le "poteau" mort plein de substances toxiques pour se "protéger" du vivant qui le mangerait...
On comprend bien que ce bois broyé se décomposera difficilement en "gaspillant" les éléments nutritifs du sol et de l'air pour s'auto-détruire.
Donner du vivant (aubier ou rameaux) au vivant dans le sol pour le nourrir et remplir le "frigo" !🙂
C'est toujours dangereux, une métaphore, car réducteur. Mais en même temps, souvent nécessaire ! C'est donc risqué... Mais je n'ai pas trouvé mieux. Ou alors il faut se plonger dans la "science dure"... Et là, la majorité décroche.
Did67
Merci, c'est "d'intérêt public", au delà de simples réponses à Jean-Pierre.
Belle démo. Expérimenter et observer devraient être les deux mamelles du jardinier. Tu le démontres. Bravo.
Bonjour Didier
Oui j ai deja visionne ces videos sur la chaine de Jean Pierre, merci et
Bonne semaine
Didier j'ai toutefois une question il se trouve que je mets une bonne couche de broyat et non de BRF au pied de mes arbres et parfois dans ce broyat notamment sous les oliviers j'ai des liserons qui poussent :
a priori , peu etre le signe d'azote excédentaire ?
pourrait-on en déduire que l'azote NH4 formé par les champignons a partir de ce broyat n'est pas totalement consommé par l'arbre et fini donc par se transformer en NO3- qui, pour être éliminé appelle le liseron ! c'est une question
Merci
Bonjour, même pratique et même résultat : beaucoup de liseron. Mais ça ne me dérange pas tant que ça alors je continue. Je me dis que dans le temps cela va s'équilibrer petit à petit. On m'a conseillé de planter des pommes de terre, est-ce une bonne idée ?
Et merci pour ces vidéos fort intéressantes 👍.
Je ne pense pas : observe bien. Le liseron, dans une prairie, existe mais ON NE LE VOIT PAS ! IL est mélangé à toute la flore naturelle de l'endroit, et en partie dominé par d'autres. Tu mets une couche de BRF, la flore est décapitée. SAUF le liseron, qui grâce à son rhizome perce le BRF. Et comme il se retrouve seul, il est MAGNIFIQUE. Et se VOIT !
Il faut écarter ces idées fumeuses qu'une plante "tombe du ciel" : met autant d'ammonitrate que tu veux en un endroit où il n'y a pas un liseron, et il ne viendra aucun liseron ! Met autant d'ammonitrate que tu veux sur un gazon où il y a du liseron mais que tu tonds, et tu ne verras pas de liseron (même s'il est là, décapité)...
Et puis non, ton broyat ou BRF "n'inonde" pas ton endroit d'azote (ni ammoniacal, ni nitrique : les tableaux défilent à un moment donné dans la vidéo ; fige-les et note les chiffres en kg par tonne : c'est très peu !).
Did67
@@georgesdevaux295 Je n'avais pas vu la question avant de répondre. Même avis : le liseron y est, c'est souvent un vilain héritage du travail su sol. Même la pomme de terre, une grosse "défricheuse" se fera "dépasser". IL faut prendre son courage à deux mains : a) observer que si la touffe parait "énorme", elle part d'un point ; arracher, sans relâche, pour que, en quelques années, les rhizomes n'aient le temps de se recharger en énergie (solaire). Le liseron va régresser, se bonzaïser...
Did67
Did, Georges merci pour vos réponses. Je suis bien d'accord avec vous. Le sol n'a pas été particulierement #matraqué# et il n'y a pas vraiment une explosion de liseron non plus.
mais effectivement comme le dit Did, c'est donc simplement , uniquement le liseron qui résiste a l epaisseur du broyat. Mais j'aurais aussi pu avoir une poussée de chiendent très présent sur mon terrain.
Bonsoir Didier. Je te laisse le même commentaire qu'à Olivier: " Etant novice en la matière et ne disposant d'aucune méthode ( Suis en Terra Incognita.....pouf pouf) et sans egard pour les saisons je me contente de pailler "AVEC CE QUE J'AI, QUAND JE L'AI". Et, bonus,: Quand j'ai gratté mes vieux murs de pierres pour refaire un bel enduit brossé ( Tu passes mortier chaux à la balayette et le lendemain, tu grattes à la brosse métal pour revenir à la pierre ) , au lieu d'emmener les seaux de gravats à la dechetterie, j'ai répendu ce vieux "mortier" chaux/terre/ciment/sable sur mon sol argileux qui s'en est très bien porté. Au plaisir Didier. On t'aime.
Philipp Forrer l'homme du slip au potager, n'utilise que du résineux depuis de nombreuses années, aucun problème. J'ai d'ailleurs basé ma façon de cultiver sur ses méthodes très ingénieuses, cela marche parfaitement bien depuis 3 ans, pour le moment ;-). A bientôt pour de nouvelles vidéos toujours aussi étoffées et constructives.
Olà Didier 👍🏼 (grâce à JP) je découvre ton intuition et ton intelligence 👌🏼 au jardin (intérieur de terre) je fais avec les coupes de branches et en surface les tontes d'Oxalis et feuilles 👌🏼
et ça ce passe pas trop mal , au plaisir de voir et écouter tes vidéos 💋 amicalement dom et à bientôt 💌
Merci Didier encore une vidéo très intéressante et pleine d informations qui amène à la réflexion. Le parlement peut enfin servir 😊😉
Bonjour Didier, j'ai acheté du broyat de déchetterie au mois de septembre. L'analyse de la plateforme donne : 0.7% d'azote, 0.325% de phosphore, 0.675% de potassium, pour un C/N de 11,3 et pH de 8,6. Nous avons mis 32kg/m2 (320T/ha) en surface, pour lancer un nouveau potager depuis une pelouse et faire des essais. Pour te rassurer, nous avons également appliqué ta méthode du PP sur une autre parcelle.
Les taux sont par rapport à la matière sèche. En gros, cela doit donc être environ 50 % de MS, sur le tonnage total.
Ce broyat (sans doute de "déchets verts" et non pas de branchages) est très riche en azote. Il fera l'affaire, tout autant que le foin.
L'apport fait constitue une "réserve" de fertilité chimique considérable (plus de 1 000 kg d'azote à l'ha ; si c'était tout de suite disponible, ce serait une overdose phénoménale : une fertilisation minérale en agriculture intensive c'est 150 à 300 kg / ha et par culture ; heureusement, une bonne partie est sous forme organique et doit d'abord être "libérée" par le décomposition).
Reste juste à voir ce qui, au kg de MS, entre foin et broyat coûte le moins cher !
Le C/N est normal pour une matière fraiche équilibrée. On peut le considérer comme parfait.
Le pH est plus surprenant, et j'ai du mal à m'expliquer la valeur basique... Mais une fois sur le sol, cela aura vite changé à mon avis.
Donc dans ce cas, ce broyat est "top" - je crois avoir dit dans cette vidéo (ou une autre de la série) que le mot "broyat" ne dit pas grand chose, si ce n'est qu'on a broyé quelque chose. Là, cela a dû être un mélange assez équilibré (des tontes de gazon ? des branchages ? des feuilles vertes ?).
Et il reste à espérer que l'analyse était celle du lot en question - 3 mois, plus tard, les gens amènent des déchets de taille et plus du tout de tontes, et on peut avoir des résultats bine différents).
Did67
@@did67lejardinier42 un grand merci Didier pour le temps passé pour cette réponse. Et pour le partage de votre connaissance précieuse.
Merci Didier.
Très bonne vidéo, c'est très intéressent et constructif en argument : Maintenant concernant les résineux, un sol acide, sur lequel pousse des résineux type cyprès etc, où les aiguille tombe chaque année, es ce que cela ne va pas "naturellement" augmenté l'acidité du sol ? ( en plus bien sûr de la simple présence de l'arbre)
De nouveau un exposé très pointu et très éclairant, merci.
Merci beaucoup frère alsacien, c'était très intéressant ! J'ai une question épineuse : depuis plusieurs années on met du broyat au pied des groseilliers et framboisiers pour limiter lenherbement (chiendent notamment !). Les framboisiers ne grandissent que très peu, les groseilliers ça va à peu près. A votre avis est ce que ce paillage est bon, et sinon que mettre pour limiter l'enherbement ?
A distance, difficile de dire quelque chose de juste : ne serait-ce pas plutôt un manque d'eau ???? Le framboisier a besoin de beaucoup ET il est très mal armé - il ne s'enracine que très superficiellement ; ses racines songent à drageonner sur les côtés plutôt qu'à s'enfoncer... Tire dessus, et normalement, tu l'arraches sans trop de difficulté : mauvais signe ! Malgré le "paillage", si ton climat n'est pas pseudo-nordique, et si ton sol n'a pas de RU importante (voir mes vidéos sur l'eau), je pencherais, avec prudence, pour cette option...
Did67
Bonjour, je pratique le couvre sol avec du foin depuis 4 ans et ne trouve pas que le sol en beneficie autant car la terre revient chaque annee a son aspect d'origine... pas plus que 1 ou 2 cm de terre noire. Ma terre est argilo sabloneuse. Qu'en pensez vous ? Je couvre mon sol plus tot que vous, en novembre/decembre. Est ce trop tot ?
un grand merci pour le partage !! vidéo super instructive ....
j'ai une petite question sur le sujet du ph : les pluies acides peuvent elles venir perturber nos potager ?
salut, joie et bonne récolte
Les pluies acides ne le sont plus tellement ! C'est un sujet d'une autre époque. C'était surtout les effets de l'usage de carburants trop riches en soufre. Cela devenait des sulfates dans l'air, donc des pluies acides. Aujourd'hui, on craint plutôt, dans nombre de terroirs, les carences en soufre, depuis qu'on a amélioré les carburants.
Le sol est très fortement tamponné, en ce qui concerne son pH. Donc des pluies légèrement acides vont passer inaperçues dans la grande moulinette du vivant. La preuve : les sols alcalins, le sont resté. Mon sol acide est devenu quasi-neutre. Tout ça naturellement.
Did67
@@did67lejardinier42 clair et efficace ! j'ai tout compris ! et encore merci pour tout 👍
Bonjour Didier
Je me pose la question de savoir si le brf n'est il pas là pour nourrir la vie du sol et non directement la plante ?
"non directement" : c'est évident. Je ne pense pas affirmer le contraire. Néanmoins, la finalité, dans un potager, n'est pas la seule vie du sol. De façon totalement désintéressée. En général. C'est d'obtenir naturellement un sol fertile, c'est-à-dire capable de "porter" des légumes productifs. Mais à ce niveau, chacun pose ses curseurs où il veut : très productif, productif, un peu productif... En fonction de ça, on peut "panacher" nos exigences en matière de fertilité - ou de productivité du système.
Did67
exellente demponstration et c'est tres cloair!merci enormement pour tout ces renseignements!
Bonsoir Didier
C est avec un immense plaisir que je t écoute partager ce que tu sais...Si , effectivement , le broyat de pins n'acidifie pas le sol outre mesure, pourrais tu expliquer,pourquoi, par ailleurs, cette essence d arbre ne provoque pas la destruction des bactéries du sol à cause des terpenes contenus dans les pins!? .Je fais toujours un parallèle entre les essences de pins et leur pouvoir anti bacterien..Une question con sans doute mais
C' est toujours la question que je me poses même après t avoir entendu dire dans cette vidéo que tu utiliserais le broyat de pin si tu en disposais... Merci
C'est qu'en ce bas monde, rien n'est éternel. Et les terpènes, en partie s'évaporent, en partie sont décomposés...
Ensuite, le jardinage est truffé de raisonnement "O ou 1", "tout ou rien". La nature n'est pas ainsi : les terpènes ont une action anti-bactérienne. Comprendre, une certaine action anti-bactérienne. Ou, une action anti-bactérienne qui diminue... Et puis il n'y a pas que les bactéries dans le sol... Il y a les champignons. N'importe quelle planche de résineux oubliée par terre est blanche de mycélium au bout d'un hiver...
Donc j'utiliserais, oui. Peut-être pas sur les légumes les plus gourmands, en début de saison, ayant de gros besoins de nitrates tout de suite - laitues, pommes de terre, etc... Mais plutôt sur des framboisiers, fraisiers, alliacées... Ou en deuxième rideau : "buttage" des pommes de terre pour éviter qu'elles ne verdissent...
Reprendre la métaphore des voitures : je ne loue pas une SMART si je veux déménager un frigo... Mais si je dois aller en ville pour une conf, je le ferais...
Did67
@@did67lejardinier42 Merci Didier d avoir répondu sans préjugé à ma question ..et au passage, de m avoir donné quelques préconisations pour l utilisation ou non de broyat de pins...bonne soirée
Bonjour,
Que pensez-vous de l'agriculture syntropique?
Je ne me suis absolument pas penché sur la question.
Disons, a priori, que je préfère mettre des mots simples sur des choses complexes (tel mon potager), plutôt que des mots complexes sur des choses simples pour faire "chien savant". Je crains que ce ne soit la nième version d'un système "miraculeux". La "permaculture" a fini par passer de mode ; il fallait inventer autre chose ! Mais avec ça, je n'ai rien dit, puisque je n'ai pas creusé le sujet, et pas de définition précise de ce que cela représente.
Did67
@@did67lejardinier42 ça me paraît être une piste interessante pour produire un paillage sur place et pour limiter les pertes en eau des plantes, à voir.
Merci Didier, super!
Bonjour, merci pour ce point très « scientifique » comme toujours. Pour ma part ayant du foin, pourquoi mettre du BRF (pas toujours vraiment BRF d’ailleurs). Je broie pour me débarrasser des branches etc.. qui tombent ou que je coupe et je mets le broyât au pied de mes haies pour limiter les herbes qui poussent à la base mais dans le potager c’est du foin.
C'est une ressource (parfois) disponible et assez équilibrée. Plus riche que la paille ou les feuilles mortes. Moins que le foin. Mais il n'est pas aberrant de "limiter" la consommation du foin, pour plusieurs raisons : disponibilités, et, à terme, une "excès" de richesse en cas d'usage trop intensif, trop répété. Enfin, je pense que fruits rouges et arbustes fruitiers apprécient ce "traitement" - mais ce n'est qu'une conviction. Je n'ai pas d'essais conduits en bonne et due forme.
Did67
Merci beaucoup pour cette éclairage précis. Cela fait naitre en moi une question :
Est ce qu'il est pertinent de cumuler le "couvert" par du foin ET des aiguilles de pin, notamment quand il nous est difficile d'avoir assez de foin ou d'aiguilles pour recouvrir suffisamment en hauteur et sur une surface voulut ?
C'est une option, bien entendu. Étant curieux par nature, je procèderai différemment : une partie du potager avec du foin et une partie sous couvert d'aiguilles... On aurait une réponse formelle à la question si les aiguilles "acidifient". En faisant une mesure du pH dans chaque partie après quelques années...
Did67
@@did67lejardinier42 Merci ...
Est ce qu'on peut aussi utiliser les feuilles tombées à l'autonome de la même manière ? Est ce que ça dépend de l'essence des arbres ? Est ce que c'est comme le gazon ? Ou quoi qu'il arrive c'est bien plus bénéfique de couvrir que de laisser à nu !!!
J'ai mesuré par colorimétrie le pH d'un terreau d'aiguilles de pin de Monterey après 3 ans de compostage: 5 à 5.2. Faut il croire que ce produit épandu n'a pas de pouvoir acidifiant? Disposant d'un parc de 8 000 m² pour un potager de 200 m² je produis chaque année 2 à 3 m3 de broyat dont environ 60% de BRF 40% de vieux bois. J'essaie de limiter à 20% le bois de résineux, mais cet année je suis à 40 % car thuyas et épicéas ont succombés à la canicule. J'observe que le broyat de résineux met 2 à 3 ans à se résorber après épandage superficiel (1 an pour les érables, charmes, 2 ans pour les chênes). Même apporté à 30 litres au m2 je n'aies pas observé d'effet fertilisant significatif sur les parcelles traitées dans l'année.
Il y a dans ton commentaire plusieurs aspects. Le pH de ton compost d'aiguilles est plus bas que les chiffres habituels. Mais en effet, une fois arrivée dans le sol, ce compost va se trouver dans un "environnement beaucoup plus complexe". Le sol a un pouvoir-tampon pour le pH aussi, qui dépend de sa minéralogie (moins sur sols sableux, plus sur sols argileux). Donc ce compost va surement "acidifier". Mais la question est combien ??? Est-ce significatif ??? Durable ??? Il faudrait faire une série répétée de mesures entre le même sol avec des apports massifs et répétés et le même sol "à nu", faits en même temps après "toutes autres choses égales par ailleurs"... (répétés car la mesure du pH n'est pas fiable - quel que soit le matériel ; un pH-mètre l'est plus mais la façon d'extraire la solution va jouer - on ne mesure jamais le pH d'un matériau - sol, ou compost... - mais le pH d'une solution aqueuse extraite de ce matériau.
Le thuya est un terpénique carabiné, dont la décomposition est lente (ma maison est bardée de "red cedar", qui est du thuya : 20 ans après, sans aucun traitement, peinture, lasure, il est toujours impeccable. Donc il ralentit forcément beaucoup. Je l'aurais mis à part, sous une haie par exemple, où la croissance : la fertilité n'est pas un sujet.
Les autres résineux aussi, plus ou moins.
Enfin, question fertilisation, j'explique bien que contrairement à une certaine légende, ce sont des matériaux pauvres... Donc 30 l soit une dizaine ou quinzaine de kg de MS avec des teneurs de 0,2 pour mille, calcule : c'est négligeable. En gros 1/10ème des "besoins" d'une culture ! Même si ce n'est pas rien.
Néanmoins, tous les autres aspects positifs restent valables : couverture, limitation de l'évaporation, lutte contre les adventices, humification (et effets multiples à moyen-long terme)...
Did67
@@did67lejardinier42 Je te remercie de ta longue réponse. Avec mes apports annuels feuilles mortes, compost, BRF, tontes sur sol sablo-limoneux (apport moyen de 7 cm en renouvellement annuel) je n'ai pas encore un bon équilibre de fertilisation minérale hors engrais chimique exclus, d'autant que je n'ai pas d'activité de vers profonds dans mon sol sableux. C'est cela mon problème majeur, plus important qu'un pH à 6,2-6,4.
@@danielcoutras2053 Dans ce contexte (sol sableux) : il faut d'abord stocker des substances humiques, donc des apports massifs, répétés, sur le moyen/long terme, de substances plutôt ligneuses (BRF, broyat, etc). Il faut d'abord créer le frigo, avant de vouloir le remplir (pour les éléments nutritifs, pour l'eau aussi)... Ensuite, en effet, on peut songer à "fertiliser", avec tout ce dont on dispose et qui est "plus riche" que les matériaux ligneux. Voir, in fine, avec des engrais organiques "bio" (que je ne critique pas ; je peux m'en passer, avec tout mon foin...) - ce que l'on trouve (calculer le prix à l'unité fertilisante - les prix sont parfois effarants, car les teneurs faibles !).
Enfin, dans ton type de sol, il n'est pas à exclure qu'il est "naturellement" à tendance acide - à vérifier : cela dépend du socle géologique. Si c'est le cas, les cendres (en usage mesuré car très riche en chaux) peuvent à la fois agir sur le pH et apporter les minéraux (contenus dans le bois qu'on a brulé).
Did67
Du coup, je reviens sur ton premier commentaire : une chose dont on n'est pas assez conscient, c'est qu’en recyclant les biomasses sur place, on recycle AUSSI la misère ! Si la végétation ne trouve pas assez de sélénium, par exemple, elle sera carencée. En l'utilisant sur place, on n'apportera guère de sélénium. La situation ne s’arranger guère ! Est-ce le cas pour le calcium, dans ta situation ???? Je ne pourrais l'affirmer, mais on peut supputer ! Beaucoup de "pensées magiques", idolâtrant le vivant, vont aller dans le sens d'une amélioration naturelle. Cela peut être le cas lorsque des éléments sont "cachés", et inaccessibles aux plantes. Une activité biologique intense (champignons) peut mobiliser et rendre assimilable des phosphates insolubilisés dans des sols trop alcalins. IL faut donc raisonner élément par élément : des fois il est là, insoluble, mobilisable et des fois, il n'est pas là. Et là, aucune magie ne va le créer ! Il faut bien alors recourir à une forme raisonnée de fertilisation - qui n'est pas, en soi, un gros mot ! C'est l'abus qui est nuisible. Attention aux œillères ! Allez, je prends, très occasionnellement, un verre de vin rouge... Une bouteille par jour, ce serait abusif ! C'est pareil !
Did67
@@did67lejardinier42 Tu pointes bien le point essentiel, si les ressources locales en MO sont déficientes chimiquement il faut des apports extérieurs. J'utilise la cendre de bois, et enrichie mes terreau d'os marines, lithothamme et potasse organique. C'est ce point qu'il faut encore travaillé. Merci Didier.
Comme d'hab, j'adore regarder (jusqu'au bout) tes vidéos
Nous ne pouvons effectivement pas agrader un lieu sans piquer des ressources qqpart
Nous devons allouer de l'espace pour produire de la biomasse et ensuite transférer la richesse de cette biomasse vers le potager / jardin. Par exemple : Luzerne, Ortie, Trèfle, Poacée.
Le bois à proprement parlé trouvera une utilité dans la confection de structure, comme une treille, des piquets de clôture, une pergola ou un brise vent par exemple
Merci pour "la consanguinité des gourous" et pour le reste des explications, bien évidemment.
Mais Didier Flou, c'est vous alors?
Salut Didier, et voilà un acquis scientifique de plus pour moi 😊
Les bases que tu m’a demandé d’acquérir se mettent en place, un grand merci. Je vais jeter un coup d’œil aux vidéo de Jean Pierre qui jusqu’ici m’étaient inconnues
A bientôt 😉
A bientôt
Je t'ai demandé ???? On va dire que dans mon style cru, et parfois frontal [je n'ai toujours pas trouvé le bon dosage pour "secouer pour réveiller, ouvrir les yeux" et "choquer"...], je t'ai invité à considérer quelques éléments au-delà des recettes toutes faites... C'est mieux comme ça, non ?
Did67
@@did67lejardinier42 oui Didier c’est ça tu m’a invité à construire des bases solides
Et j’ai accepté l’invitation 😉
Georges Marchais, c'était aussi: "fais tes valises, on rentre à Paris"... mais, on s'éloigne du broyat (sauf si broyat idéologique)
Je te remercie ( je me permet le "TU"), pour toute tes dernieres series de Vidéos ô combien interessantes ! je me suis délecté de toutes ces informations avec toutes les précisions scientifiques nécessaires et une certaine radicalité qui fait du bien. En effet sur toutes ces chaines de potager /permaculture il y a, in fine, une volonté de ne pas perdre les "abonnés" ou d'attirer les vues avec des titres "Pute à clic", des redites à l'infini, du consensus mou... bcp de commercial en fait..
Je suis pour ma part orienté vers une information plus scientifique avec une recherche d'informations crédibles. J'ai eu pour livre de Chevet l'ouvrage de vulgarisation assez epoustouflant de Marc-André Selosse sur les Sols et je vais le voir en conférence bientôt.
Je couvre mon sol avec tout ce que j'ai sous la main du resineux et même du laurier rose (qui en tant que plante toxique est déconseillé par les gourous dont tu parles). Jamais eu un problème avec mes légumes !! le fait que tu insiste sur la préférence à un sol toujours couvert par des plantes (adventices ou engrais verts) plutôt que couvert par des broyats ou mulch ou feuille ou paille ou .... m'amène à m'interroger sur mes pratiques. Je concois tout à fait que la vie du sol peut-être beaucoup plus active avec les interractions et échanges avec les plantes qui y poussent plutot qu'avec un matelas de matières inertes à sa surface..
Wouaouh ! contaminé par la longueur des tes vidéos je viens de produire un commentaire digne des envolées parfois Lyrique du PP...
Didier je te souhaite une très belle Journée encore merci pour ce boulot de Dingue !!
Jean-Michel
MA Sélosse est un de mes (rares) "maîtres à penser". Il est à la source des connaissances que j'essaye d'intégrer dans mon Potager du Paresseux. Et il est meilleur pédagogue : il arrive à faire le tour d'une question en 1 heure !
Là où la couverture du sol me chiffonne désormais (il m'a fallu plusieurs années pour me rendre compte de ce hiatus), c'est à l'automne. Un sol couvert, vivant, tout ce que tu veux est un sol qui continue de minéraliser - donc de produire des éléments assimilables. En général, ils sont retenus. Sauf les nitrates - qui risquent d'âtre lessivés par les pluies d'automne / hiver (celles censées recharger les nappes d'eau). Et j'ai donc adapté ma façon de faire : je ne recharge plus à l'automne, pour écarter ce risque de lessivage. A la place, je laisse pousser les "adventices sympa" (quand tout va bien). Contrairement au foin / paille / BRF / broyat, elles absorbent des nitrates - qui ne seront donc plus lessivables. Je recouvre au printemps. Cette MO "fraiche" est de la nourriture que je n'ai pas à apporter. C'est aussi une source de nitrates, car elle va se minéraliser vite... Ce n'est donc pas que ce soit plus "actif" qui m'intéresse (au contraire : si c'était inactif A CE MOMENT-LA, l n'y aurait pas de nitrates produits par minéralisation et ce serait... bien !). C'est que ce soit des plantes en croissance : fixent les nitrates ET produisent de la biomasse (ne jamais oublier que je réfléchis toujours pour perfectionner la paresse).
Did67
@@did67lejardinier42 apres les récoltes fin aout j'ai paillé et semé directement des graines de moutardes et du seigle, plus quelques autres Engrais vert que j'avais sur le paillage, à "l'arrache". Les pieds de moutarde étaient énormes ! elles sont mortes du gel à -7 en décembre (je suis à 1000 m en Ardèche). Le seigle repousse fort par ces belles journées de Février . J'ai donc un peu plus juste que le simple Paillage ?
Pour MA Selosse je suis impatient d'assister à sa conférence. Je l'ai découvert au travers des vidéo de Vers de terre Production ou Konrad Schreiber et d'autres m'ont expliqué quelques trucs inconnus (j'ai un super bouquin avec plein d'intervenants dont Selosse, Schreiber, etc.... Si tu n'était si loin dans un nord que je situe au dessus d'Avignon j'aurais volontiers assisté à une de tes Conférences.
Il est vrai qu'avant tout ça je grelinettais (facon bechage quand même) desherbant à la main... pour une parcelle de patates c'était fastidieux et je perdais du sol à chaque précipitation. maintenant j'écarte la paille j'enfouis quand mes PDT je recouvre très légèrement la rangée. travail divisé par je sais pas combien !!! il faudrait que je fasse analyser mon sol et une parcelle temoin qu'en penses tu ?
@@jean-michel2269 Donc c'est OK. Pour ma part, j'essaye de doser le foin de façon à ce que... les mauvaises herbes (sympa) s'installent. Donc je m'épargne le travail de mise en place des "engrais verts". Le paillage, à ce stade, me parait superflu, puisque le couvert végétal protège et nourrit le sol... Je le mets au printemps pour "assommer" les adventices qui sont forcément "costauds" pour passer l'hiver...
oui, hormis un certain humour, c'est l'un des intérêts de la chaine did 67, pas de putasserie bien emballée (la course au clic qui paie)
@@arnaudchevallier7398 tu as raison !! moi ça me fait bien rire les titres du styles : mes pires erreurs au potager, 5 trucs et astuces imparables, sans parler de la vente sous le titre de la video d'un tas de trucs avec des boutiques amazon, des logiciels pour "gerer" son Jardin ... oui merci Didier de parfois de démonter quelques croyances à la con avec la rigueur scientifique qui est de nos jours jetée à bas : féneantise intellectuelle on préfère le affirmation toutes faites et ne pas avouer qu'on a faux depuis des années...
Bonjour, je suis régulièrement les publications de jeam pierre mais je suis un peu moins assidu du fait d'un grosse charge de travail.
Pour ce qui est des broyat ma question a été de lui demander l'origine.
J'ai pratiqué le brf avec succès il y a 20 ans ayant même remonté a l'article original de l'université de Laval. Il y a 20 ans brf etait novatreur et permaculture faisait référence a Holmgreen et Molisson. Comme vous le dites avec brio certains termes sont colportés par internet et ne veulent plus rein dire. Vous avez oublié de mentionner la présence de "champi" plus importante sur les rameaux. Le terme champi est pour moi générique
En ce qui concerne les résineux, vous constaterez que sous une haie de tuya haute (ceux qui se sont affranchis de la taille) il ne pousse rien car la nature du sol a changé. Seul quelques ronces passent a travers. De plus force est de constater que la végétation faune et flore des forets de résineux n'est pas la même que celles des feuillus. Mais dans ce cas j'ai constaté des exsudats de résine des arbres qui tombent sur le sol et en modifie sa nature.
J'ai constaté qu'un broyat de tuya est favorable aux plantes dites de milieu acide : ronces, rhododendrons, bruyères, fraisiers, mais non pas par leur apport mais parce qu'il évitent certaines adventices.
Enfin votre discours se base sur des paramètres physicochimiques qui étaient de mode dans les années 60 or avec l'âge il m'est apparu que la culture et la végétation ne peux se faire en ignorant les êtres vivant. C'est le vivant qui broye consomme et met a disposition les nutriments. De plus les champis permettent le réseau nutritif. une étude qui se base uniquement sur le pH est partielle et on observe que l'ombre des choses.
La mesofaune est différente selon les apports.
Effectivement on peu cultiver sur de la laine de verre avec des solutions nutritives au bon pH
Les broyats peuvent être des supports de culture aussi.
Note vous dites que la foret des landes est sur un sol acide, je pense que le sol est calcaire (a vérifier).
A bientôt
Je vous invite à jeter un oeil sur ma conférence faite à la fac des sciences de Montpellier. Vous verrez que je n’ignore pas les champignons - ni les saprophytes (ceux qui se voient), ni les champignons mycorhiziens (qui, en général, ne se voient pas, mais vivent en symbiose avec les racines de la majorité des plantes). Je ne sais pas si vous maintiendrez que c'est de l'agronomie des années 60 ! Ici, je traite une question (les broyats de résineux acidifient-ils le sol ?" ) ; c'est ce qu'on leur reproche quasi-universellement ; pour répondre, je suis bien obligé de parler de... pH ; sinon, je parletais pour ne rien dire.
Did67
Vérification faite, car j'ai effectivement eu un doute et regretté de ne pas avoir vérifié avant de parler (c'est le prix à payer quand on improvise), pour les sols des Landes : "les sols landais sont acides (pH) et peu saturés (S) en cations non acides (K+ ; Ca2+ ; Mg2+
; Na+). L'acidité est marquée mais n'est pas exceptionnelle au regard de l'ensemble des sols forestiers français métropolitains. Là encore, il faut distinguer les dunes (pH=4.9 en surface et 5.4 en profondeur ; S»40-15%) des sols de plaine (pH=4.3 en surface et 5.1 en profondeur ; S»35-5%)." dans "Les sols forestiers landais : caractéristiques et effets des pratiques de gestion" document INRA / ENITA de Bordeaux.
Ouf, mon intuition était bonne.
Did67
@@did67lejardinier42 Bonjour, comme vous les intuitions sont parfois fertiles et parfois stériles. Pour moi la région des landes et les bassin aquitain étais une zone calcaire donc a caractère basique (ce qui est le cas). Mais après recherche il se trouve que "L'Holocène couvrent les 10 derniers millénaires (depuis 10 300 BP c'est à dire 8 350 av J.C.) La formation du sable des Landes provient de la reprise par les vents d'ouest des sables de formations inférieures, fluviatiles, à grains de quartz gris (Q) et de feldspaths blancs (F) émoussés luisants, appartenant surtout à la Formation de Marcheprime et de la reprise du stock sableux littoral de la plate-forme atlantique par suite de l'abaissement du niveau marin lors des glaciations. Durant la période allant de - 22 000 à - 12 000 ans BP" Cette couverture siliceuse donne effectivement un caractère acide au sol.
Le plaisir des science c'est de se remettre en question vous avez donc raison.
Toute mais condelense à tous la famille j'adorais se video
Et quant est-il de la fameuse fin d'azote?
Prochaine vidéo ! Dans quelques jours (il fait beau, et je suis déjà en retard... dans mon potager !).
Did67
@@did67lejardinier42 Bon jardinage! Ici "Québec-Canada il y a encore un bon mètre de neige au sol. Je jardine en zone 3!
@@ericbelanger2244 C'est pour ça que j'insiste parfois pour qu'on ne se copie pas les uns les autres - cela n'a aucun sens. Dans mons econd livre, il y a tout un chapitre sur le climat et ses conséquences sur un potager - pour que les gens commencent par là. Dans un endroit donné, il s'établit un équilibre entre 3 choses : les plantes / le climat / le sol. Chacun tenant compte et influençant les deux autres facteurs.
Pour vous, le Gulf Stream ne s'est pas encore réchauffé dans les régions tropicales. New-York est à la hauteur de Naples ou Lisbonne. Il y fait - 40 °C l'hiver ! Ce n'est pas pareil !
Did67
passionnant, comme d'habiture. Et que pensez de l'électroculture qui semble revenir à la mode ? c'est à dire capter "l'électricité naturelle" pour la redistribuer (et non pas brancher le potager sur du 220volts.)
Cela ne me branche pas. Il faudrait beaucoup de place pour apporter une réponse construite. Les "modes", ce n'est pas argument. La majorité sont des idioties. L'électricité naturelle ? Il y a, me semble-t-il, quelques confusions entre des tensions (volts ou millivolts) et des courants ampères, milliampères). Si tant était que des courants se produisent, faut-il les encourager ? Le sol est bien entendu, un énorme électrolyte ou une pile... Mais comment savoir si rajouter du "courant naturel" est bénéfique ? Ou nuisible ? Les vers ou les bactéries, ils aiment ou pas ? Ce que j'ai vu des soi-disant effets positifs observés ne répond pas vraiment à mes critères d'essais "toutes choses égales par ailleurs". Et on me semble plus proche des effets de la lune - que je ne vois pas non plus ! Fondamentalement, philosophiquement, j'ai envie de dire que dès lors qu'il faut agir, je ne suis plus trop partant. Après tout, les engrais sont efficaces, si on ne regarde que ça !
Did67
Didier tes vidéos ne seront pour mo,i jamais assez longue..!!!😉
Le BRF semble venir de la taille traditionnelle des trognes n'est ce pas ?
Le BRF aujourd'hui a le vent en poupe grâce au machine à moteur permettant de broyer sans suer
Non, je ne crois pas. Le concept de BRF, tel que nous l'entendons - rameaux "hachés" en chips, utilisés en couverture de sol ou légèrement incorporé en surface - est née au Canada, à partir d'observations de forestiers. Puis d'essais...
Les trognes étaient plutôt une technique pour produire des plessis, de tuteurs, de perches voire de bois de feu... Je n'ai pas connaissance d'un usage sous forme broyé en couverture des sols dans le passé (siècle dernier).
Did67
@@did67lejardinier42 D'accord. Nos prédécesseurs c'étaient tournés plutôt vers la paille si je comprends bien.
@@did67lejardinier42 il y a tout de même des rameaux très intéressant en brf. Ceux de saule.
Apparemment les molécules que produit le saule favorise l'enracinement, comme une hormone de bouturage
@@larietournelle7904 Vers le travail du sol !!!! La bêche ! Les techniques de couverture du sol, quel que soit les matériaux, sont, sous nos latitudes, récentes. La règle il y a un siècle, c'était "il faut travailler"...
Did67
@@larietournelle7904 Attention : les molécules à "fonction hormonales" ne dépassent pas les premiers stades de la décomposition, je pense. Une action dans un verre ou un pot n'est pas la chimie d'un sol vivant. Je n'ai pas d'études sur la question, mais 10 cm de BRF ne me semblent pas en mesure d'influencer, par ce biais, le développement des racines. Cela le fait pas d'autres : humidité, action des vers de terre, des champignons et bactéries...
Attention : je ne suis pas contre (j'en utilise puisque c'est ce qui pousse dans une friche voisine), mais je pense que de tels arguments sont "capillotractés"...
Did67
J avais vu la vidéo sur le brf néanmoins je vais faire une piqûre de rappel. Pourriez vous un jour faire une compilation de vos avis sur tous les apports que vous pratiquez ou pas. Nous connaissons vos avis sur les compostage, le foin, la paille, le brf.... Mais qu en est il des cendres de votre chaudière à pellets ou de bois, de l urine, du fumier, des toilettes sèches et autres apports de proximité. Merci et bonne santé
Pour les cendres, il y a une vieille vidéo dans la série (de 2019 je crois). Pour le reste, ce sont des idées - mais j'ai des tonnes de vidéos jamais éditées sur des sujets dont je pense qu'ils sont intéressants ! Le temps court !
Did67
@@did67lejardinier42 merci de m avoir répondu, je piocherai dans vos futures vidéo votre avis sur les apports au jardin
Voilà qui est TRÈS instructif.
Je n'ai pas les idées claires sur le broyat de Laurier Palmes. Je paille avec a 70% de la feuille jusqu'à 40mm.
Ce n'est pas un résineux néanmoins il renouvelle ses feuilles en permanence. Donc pas de stockage important de nutriments annuels. Donc pas de rameaux ultra énergisants?
Mais le fameux cyanure ? Est il nocifs pour les habitants du sol? Et pour le jardinier ?
J'ai fouillé sur le web mais je n'ai pas trouvé grand chose si ce n'est que toutes les formes de cyanure ne valent pas.
Je ne sais pas tout ! Et je ne peux donc répondre formellement. Le laurier-palme (ou -cerise) est toxique pour les hommes et sans doute les mammifères. Le cyanure n'est pas présent dans la plante, ce sont des molécules qui lors de la digestion deviennent du cyanure, très toxique.
Ma réflexion générale est la suivante - sans certitude qu'elle s'applique ici :
a) ce qui est toxique pour les humaines, nos animaux ne l'est pas nécessairement, et même pas souvent pour la "vie biologique" : les champignons les plus toxiques sont parfois rongés par des limaces ; tous, ils se décomposent très vite...
b) Je n'ai jamais vu une amoncellement de feuilles de laurier-palme ou de cigüe ou d'ifs... Preuve que cela se décompose. Et si ça se décompose, c'est que c'est recyclé...
Les feuilles sont une matière organique de "fonctionnement" - photosynthèse, etc. C'est donc nécessairement relativement équilibré en C/N. On ne parle pas là du bois ! Nuance.
La réponse formelle ne peut venir que d'un essai long terme : 1 carré toujours "paillé" avec une épaisse couche de feuilles broyées et à côté un carré toujours paillé avec autre chose (de la paille par ex) ; toujours planter la même chose, au même moment, des deux côtés. Et observer...observer...observer : taille / rendement / croissance des légumes mais aussi la faune (vers de terre, etc...)...
Il est curieux qu'au 21ème siècle, on connaisse sans doute mieux le sol de Mars que ce qui se passe dans nos potagers (ai-je plus ou moins écrit dans mon premier livre, ajoutant : "sans doute n'y a-t-il pas assez de fusées qui s'écrasent dans nos jardins").
Did67
Je rajoute que pour te faire un avis sérieux sur la toxicité de quelque-chose, le plus simple est de consulter les pages d'infos des centres antipoison : taper "centre antipoison" + "laurier-cerise"... C'est la source la plus fiable pour les questions de toxicité chez les mammifères (cela ne dit rien pour ce qui est des sols, vers de terre, etc...). Cela évite les "mythologies" dont raffolent certains sites internet...
Did67
Pas grand choses a voir avec la vidéo mais plutôt avec ton travail sur l'absence de labour et de travail de la terre : que penses tu des travaux de Claude et Lydia Bourguignon ?
Je ne souhaite pas m'ériger en juge des uns et des autres - en général, quand je fustige quelque chose, ce n'est pas une personne, mais une "mode", une "école de pensée", une "méthode"...
Ils ont évolué. Il reste que ce sont des pédologues / microbiologistes du sol - une espèce rare.
Did67
salut merci pour ce partage
très intéressant merci a toi
bonne continuation a bientôt
Chico
🥰
Pardon de m'incruster pour un 2eme commentaire mais je pensais aux aiguilles de pin. Quand j'étais môme au pays des Canadair, l'idée d'un grand Sud élargi, pouvait en gros aller jusqu'à Fourvière. Puis, passé le tunnel, on se prenait la pluie dans la g....comme Danny Boon. Mais après seulement quelques décennies, le Sud remonte de plus en plus haut. Bientôt il n'y aura plus de Nord. Alors attention aux aiguilles de pin. J'éviterais de recouvrir un terrain complet avec ça, tout simplement pour les risques de propation d'incendie, ni d'en faire un gros tas qui pourrait s'enflammer spontanément. C'est juste une idée.
Il y a deux aspects dans ton commentaire fort pertinent : la propagation d'un incendie et l'auto-inflammation. La propagation est en gros la même pour toute matière organique sèche en surface, posée sur le sol : paille, foin, BRF, aiguilles de pin... L'auto-inflammation des matières organiques se produit pour des matières légèrement humides, en gros tas. La fermentation conduit alors a une élévation très élevée de température, qui peut enflammer un tas. Cela se produit aussi avec du foin mal séché, qu'on engrange trop vite ! C'est une des causes d'incendies dans les exploitation agricoles, qui désormais n'engrangent plus les rouleaux de foin tout de suite... Mais contrairement à une légende, les matières organiques ne s'auto-enflamment qu'à des températures très élevées, au-delà de 350 °C. Ce n'est pas la source de la plupart des incendies de forêt, qui sont déclenchés par des "points chauds", des braises qui volent, des feux mal éteints ou des pyromanes... Cela ne se produit pas en couche mince (qui se refroidit) de 10 ou même 20 cm. J'essaierai désormais de préciser qu'il ne faut pas mettre en gros tas des aiguilles fraiches, susceptibles de fermenter. Même si normalement, quand elles tombent elles sont sèches...
Did67
@@did67lejardinier42 Ok, Didier. Merci pour ton éclairage. J'emets parfois ( Même souvent) des hypothèses sans être complètement sur de moi dans l'attente d'une réponse contradictoire ( Et j'ai appris plein de choses comme ça) . Je crois sincèrement au principe de recherche: "SVP, ne me dites pas que j'ai raison, prouvez moi que j'ai tort". D'autre part, une vie d'enseignant à cotoyer le monde incompréhensible de l'adolescence, a developpé exagérement en moi le signal " Attention, attention, application immédiate de la loi de Murphy ! " Cad: Si une connerie doit arriver, elle arrivera, et ce, au plus mauvais moment. Cependant, pour en revenir aux aiguilles. Tous les propriétaires de terrain avec pinèdes nettoient le plus possible le sol autour des pins. Car même une faible couche peut propager l'incendie. J'en ai déjà brûlé de petits tas qui crépitaient comme des lardons. Cad que même au sol, elles contiennent encore de la résine et restent potentiellement plus dangereuses que d'autres essences. Sinon, pour ce qui est de l'autoinflammation des gros tas se communiquant à la foret, il faudrait tomber sur un exploitant agricole particulièrement teubé qui installerait ça en limite de terrain, juste là ou commence la forêt, et je ne pense pas qu'une telle personne puisse exister. Par contre, un particulier, je dis pas. Bien à toi.
@@danielderoudilhes4413 Pour la propagation, oui - cela va se propager. Et probablement un peu plus vite que d'autres matériaux secs. Cependant, quand en été, un champs de blé coupé prend feu (parfois à partir d'une étincelle d'un engin agricole !), cela se répand aussi. Peut-être un peu moins vite. Probablement même. Mais dès lors que cela se propage, qu'est-ce que ça change si le feu s'installe 2 mn plus tard ?
Pour ce qui est de nettoyer, je ne suis pas si certain de l'intérêt, hromis cette propagation : une fois partie, les flammes "sautent" de cime en cime... Le nettoyage a en revanche l'intérêt d'éviter qu'un "petit" feu de type "échappé" d'un barbecue, ne se propage - donc c'est utile !
Did67
Quelle déception, en tant qu'Internaute je m'attendais à un clash entre 2 jardiniers😁 ... Mais non, un continu comme d'habitude très intéressant et un commentaire aussi débile que d'habitude 😉😁
...😂👍🏼🤣👌🏼...
C'est dans mon livre : le foin n'est pas un dogme ; c'est, dans ma situation, la façon la plus simple de paresser avec efficacité. Mais cela ne doit pas exclure les autres MO. Notamment le BRF, que j'utilise moi-même. Dès lors, pourquoi songer à un "clash" ? Notre société n'est-elle pas déjà assez violente ? UA-cam suffisamment médiocre ? S'il avait fait l'éloge du motoculteur, là, je me le "payais". Ce n'est pas le cas.
Did67
@@did67lejardinier42 Mon commentaire n'avait pour but que de faire sourire et faire justement un rapprochement à ce qu'on voit un peu trop sur UA-cam. Je sais que sur la chaîne du PP, il n'y a que savoir , science et bienveillance. Sauf évidemment pour les adeptes du motoculteur, ce qui est compréhensible. La seule chose à prendre au sérieux dans mon commentaire c'est : "Un contenu comme d'habitude très intéressant" 😎
@@danielplatteau5137 Mes excuses : je passe assez vite, sans chercher à toujours discerner le second degré etc... Et je réponds au lance-pierre ! Je n'avais pas perçu le second degré. Faut dire que sur UA-cam on lit de tout, alors rien ne surprend ! Et on ne cherche pas toujours à comprendre - on se contente de se blinder. J'ai bien été traité de "nazillon" !!!!
Did67
@@did67lejardinier42 Pas de problème, et merci de prendre le temps de lire et de répondre au commentaire.
Aux chiottes les mythes ! Mdr ! Vidéo très intéressante. Merci
Plaisir de te voir Didier 🙂
Tout juste ! Les arbres caduques forment les bourgeons, pour le futur printemps, en août (aoûtement). Tout est prêt dans ces bourgeons en miniature durant l’hiver pour « l’explosion printanière «
Ce qui explique parfaitement l’intérêt du « vrai » BRF.
Amicalement
En effet. Ma réflexion était plutôt : où le bourgeon trouve-t-il l'énergie pour produire toute la biomasse que représentent les feuilles, avant que celles-ci ne deviennent efficace pour faire la photosynthèse ? Le bourgeon est à l'arbre ce qu'est l'embryon dans une graine : un organe en "mini". Dans les deux cas, il faut une "réserve" pour alimenter la croissance : c'est l'amidon ou l'huile de la graine et le stockage dans l'aubier chez les feuillus. Seul, sans être alimenté, un bourgeon dépérirait... La "logique" est la même, mais elle se concrétise différemment...
Did67
Une video beaucoup trop longue, des graphiques, des explications scientifiques etayees, et meme pas de code promo, Didier, tu vas te faire dereferencer par l algorithme de youtube 😂. Merci en tout cas pour les rappels de botanique, j’ai encore appris des choses.
Je ne le suis pas encore ??? C'est que je leur rapporte trop d'argent (n'étant pas monétisé, tout est pour eux !).
Did67
Nous pourrons nous tourner vers les trognes si nous voulons du rameau à gogo.
Mais surtout pas de " brf " en briquette de duramen ...
Je reviendrai sur la question de la disponibilité, de la croissance naturelle, etc das la... sixième question de Jean-Pierre. A gogo : non ! En tout cas, comparativement aux quantités utilisées pour les "paillages" permanents...
Did67
Bjr Didier67. Toute a fait une querelle de clocher adore ta position...cdt l alsacien 🥨
tout est question de point de vu...
ni noir ni blanc, ni en nuances de gris, perso je vois le monde en couleur et en relief et tout ça contrasté!
😋
Je suis un peu vieux ! J'ai regardé Armstrong mettre un pied sur la lune sur une télé NetB !!!
Did67
Didier tu ressuscite la querelle bouddhique du "petit véhicule" et du ""grand véhicule", dans une parabole mettant en œuvre le BRF, trop fort le prosélytisme caché.
???????? J'ignore.
Did67
@@did67lejardinier42 "Petit Véhicule" Bouddhisme originel avec multiples vies réincarnées avant le Nirvana, "Grand Véhicule" Bouddhisme prêchant que le Nirvana peut être atteint en une vie.
pas fan du youtube game diplomatique
bonjour Didier j ai vu cette vidéo sur UA-cam et aux environ d'une heure dix ils expliquent comment en Amazonie on a fait pendant des siècles ce que nous tentons modestement de reproduire dans nos jardins
Amazonie, les civilisations oubliées de la forêt _ ARTE ua-cam.com/video/z-5rYjuFvV8/v-deo.html
Je ne suis pas "fan" de copier une technique particulière faisant partie d'un tout. Je privilégie l'analyse de système. Or, un système amazonien fonctionne complètement différemment de nos potagers : températures et humidité élevées, minéralisation instantanées, des sols "naturellement" très pauvres car lessivés, très pauvres en matières organiques (tout de suite minéralisées). En plus, les densités de population sont extrêmement faibles - et donc la "productivité" à l'hectare n'est pas un sujet...
Je n'ai pas (encore) regardé la vidéo, mais méfiance.
Il existe une tendance à "idolâtrer" ces systèmes sauvages, qui ont leur logique. Logique rarement transférable. Je ne sais s'il est question de "terra preta" : ce sont des minuscules auréoles dans la forêt amazonienne, correspondant à zones d'habitats ayant accumulé déchets et charbons pendant de longues périodes... On peut essayer d'imiter (biochar) : mais combien de forêts faudra-t-il bruler pour alimenter nos potagers ?
Did67
Les arbres ces vieux bourgeois capitaliste hé hé
J'ai eu cette image aussi à force de chercher à les comprendre ..
La science des essais avec témoins n'est pas la panacée supposée ! Voici bien cinquante ans, le principal fabricant français des écrans cathodiques fut en but avec de multiples implosions, après avoir longuement supputé sur les causes, ils découvrirent en relevant les numéro de séries et dates de fabrication que cela correspondait toujours à certaines configurations astronomiques et cela fut fort difficile à accepter, que les planètes puissent avoir ces influences sur la solidité du verre constitutif des écrans. L'alchimie aurait-elle un fondement opératif ? Ceci prouve que l'homme ne connait pas tout.
En parlant d’énergie connais tu la loi de Kleibers: en.wikipedia.org/wiki/Kleiber%27s_law
Je connaissais le principe mais je ne savais pas du tout que cela s'appelait comme ça ! Le principe explique que les animaux atteignent une sorte de taille / masse maximale. Leur "efficience" diminue...
Mais entre nous, je ne cours pas après les noms ronflants, en sciences : parfois, cela sert de bouclier pour faire croire qu'on est intelligent. Ici, cela semble plus un hommage à celui qui a étudié cela avec des données vérifiables - alors pourquoi pas.
Did67
@@did67lejardinier42 Complètement d'accord avec toi. D'ailleurs ça me parais plus une théorie empiriquement vérifier. Moi se qui me fascine était le fait d’avoir une corrélation poids/énergie. Ce que nous humain nous nous somme affranchie pour notre plus grand confort.