J' ai " fait carrière " dans l' éducation nationale entre 1977 et 2015 . J' ai eu la chance d' être un professeur heureux . J' ai eu beaucoup de reconnaissance de la part de mes élèves ... par contre, rien dans le salaire , rien dans la valorisation individuelle . J' ai vu arriver tout ce dont vous parlez , j ' ai lu le livre " pas de vagues " ( je crois) , j' ai vu dégringoler la considération des professeurs moi qui avait une telle vocation que je ne m' étais même pas renseigné sur ce que j' allais gagner !!! Pour moi le premier des ministres de l' éducation nationale coupable de tout... fut Claude Allègre , d' une grande suffisance et d' un mépris total pour les professeurs . Je n' avais jamais imaginé que des professeurs puissent ëtre traités de la sorte ! Ensuite nous allons de Carybde de Scylla . J' ai vu des professeurs en difficulté non soutenus , ni par les collègues ni surtout par la hiérarchie ... j' ai connu des profs faux culs disant n' avoir aucune difficulté avec telle classe alors que je savais ( j' étais professeur principal) que c' était faux . J' ai vu des élèves d' un niveau pitoyable ( pas forcément de leur faute) , passer en classe supérieure uniquement parce qu' il n' est pas possible de redoubler , alors que c' est ça qui leur aurait fait le plus grand bien . J' ai vu des élèves d' une fainéantise crasse , dont on disait qu' ils ne réussissaient pas parce qu' ils avaient des" problèmes familiaux" ... l' air entendu , compatissant , et surtout on ne pose pas de questlon ... En fait on nous oblige à jouer le jeu du système . Nous sommes de bons petits soldats , on avale les couleuvres , on nous berce de pédagogisme creux , on ne dit surtout pas que le salaire des professeurs est une certaine somme d' argent calculée sur 10 mois et répartis sur 12 , c' est à dire que nos , soit disant vacances ne sont en réalité, que des congés sans solde ... personne ne doit le savoir , on pourrait ne plus nous critiquer ! J' ai tenu avec bonheur grâce à la qualité humaine de mes remarquables collègues , grâce à quelques responsables méritants et surtout grâce à mes élèves que j' ai aimés vraiment et qui me l' ont bien rendu pour l' essentiel. Mais si c' était à refaire , je ne le pourrais plus jamais aujourd'hui ! Salaires de merde , des copies à corriger sans arrêt pendant tous les week ends et les vacances , les cours à refaire sans cesse ( même si c' est intellectuellement très stimulant )... je ne pourrais plus jamais supporter les paroles des gens stupides qui jugent les professeurs et qui ne savent rien du métier . Rétrospectivement je me demande comment j' ai fait ... un bon lycée , des élèves souvent curieux volontaires, respectueux , de très très valeureux collègues, quelques responsables honnêtes et loyaux . Voilà ma chance . Pour le reste , on n' est jamais riche en étant professeur, on a les parents idiots sur le dos , une administration pour qui nous ne sommes que de la gestion de postes , une pression stupide des inspections , le souci de garder les " bonnes classes" , l' espoir d' avoir un bon emploi du temps , pour pouvoir corriger correctement les copies etc... ... tout cela est d' un cucu achevé , infantilisant ! On en rirait si ce n' était pas , aujourd' hui dramatique . J' ai de la chance , j' ai réussi à être un professeur globalement heureux . Merci pour ce beau témoignage , ces belles questions et ces belles réponses sans langue de bois .
le petit monde fermé des enseignants est victime de sa propre idéologie mortifère de gauche. Vous avez soutenu ce projet immonde de grand remplacement ethnique par cette immigration infâme afro arabo islamiste mnt vous récoltez ce que vous avez semé
Merci Fabrice Midal d'avoir recu William Lafleur pour parler de ce sujet ! Je suis enseignante et je déplore que sur le sujet-clé de l'éducation, en général, on entend quasi jamais les gens de terrain. Vidéo d'utilité publique, avec, en prime, votre regard doux et sensible. Merci. 🙏🏻
On devrait renvoyer les inspecteurs sur le terrain pour qu il y applique leurs théories. Ce sont juste des intellectuels qui ont réussi un concours pour quitter rapidement le terrain et c est pareil pour les conseillers pédagogiques.
Les inspecteurs sont d'anciens profs. Là où le bas blesse c'est que ce sont des profs qui étaient plus passionnés de leurs promotions personnelles qu'autre chose (c'est un droit) parfois aussi (ce n'est pas toujours le cas mais ce n'est pas rare) des profs en échec ou en difficulté en classe ou pas assez passionnés pour rester devant des élèves. Donc on a des carriéristes dans le meilleur des cas ou des nuls qui nous font des leçons de pédagogie en répétant la bonne parole officielle. Si un jour la mode politique est de se mettre une plume dans le cul, ils nous diront de la faire et comment ...
Je suis enseignante. J ai été conseillère pédagogique et j'avais fait ce choix pour partager et soutenir plus largement les enseignants et les élèves. Je suis de nouveau en classe et j'envisage de reprendre un poste de CP. J'aime les 2 pour des raisons différentes. Mon métier me tient très à cœur depuis le début. Il ne faut pas non plus mettre tout le monde dans le même panier. Je connais aussi des enseignants merveilleux et d'autres qui franchement n'ont rien à faire là. L'EN est has been, inadaptée au monde actuel. Les enseignants comme les enfants sont maltraités. Chacun essaye de garder la foi et oeuvre en colibri 🙏
Les inspecteurs sont les toutous du rectorat qui lui meme est toutou du gouvernement... Donc faire tout et n importe quoi tant que ca ne prend pas de fric....
Oui on est arrivé aujourd'hui à épuiser nos enseignants par un tel mépris du métier! Cette belle transmission du savoir n'est plus une priorité malheureusement pour nos institutions. Donnez à nos élèves cette envie d'apprendre, d'avoir des rêves pour leur vie devient secondaire au vue des conditions de travail . Merci pour cet interview tout est dit ! Continuer ce beau métier devient un véritable exploit psychologique, intellectuel et physique. Un constat bien triste !!
Merci de dire quelles sont les conditions dans lesquelles nous travaillons, au plus grand mépris des enfants, de leurs parents et des enseignants. C'est ce que nous vivons tous les jours
VÉRIDIQUE TOUT CELA! Je l’ai vécu aussi! J’étais pourtant passionnée par ce métier, puis j’ai été confrontée à tous ces problèmes évoqués…MERCI pour ce témoignage!…
J'ai été instituteur, toute ma carrière professionnelle, de 19 à 57 ans. Dès les années Peillon, j'ai dit que l'école publique était condamnée, que la crise de l'enseignement allait prendre des proportions inconnues jusque-là. Et que c'était volontaire. J'ai vu passer 18 ministres. Et à chaque mandat, on tombait un peu plus bas. Peillon, Hamon, Belkacem, un trio infernal qui m'a convaincu que je devais partir, demander une reconversion. Mais l'institution m'a vite fait comprendre qu'avec un BAC et mon diplôme d'instituteur, je n'avais droit à rien, sinon de démissionner. Alors, de rebelle, je suis devenu révolutionnaire et le conflit entre l'institution et moi a pris une ampleur dévastatrice. Pour moi. L'institution est bien trop indestructible pour que la contestation d'un petit instituteur de campagne puisse la concerner. J'ai envoyé un dossier de quatre cents pages à Mme Belkacem, sans passer par la voie hiérarchique, ce qui m'a valu d'être convoqué devant l'inspecteur d'académie pour un rappel à l'ordre. L'ordre...Et donc, je suis passé en désobéissance civique. Convoqué en hôpital psychiatrique, sommé de suivre une thérapie chez un psychiatre qui au final s'est retourné contre l'inspection en affirmant que je tenais des propos parfaitement clairs, justifiés et lucides. Mis à demi-salaire alors que je suivais une formation en sophrologie et que l'indemnité de départ volontaire m'avait été refusée...Oui, une période de dévastation psychologique et physique. Je suis donc resté instituteur jusqu'au bout. J'ai fermé ma classe le premier jour où mes trimestres ont été à jour. J'ai écrit, énormément, pendant plus de dix ans, pour suivre le démembrement de l'école, le chaos programmé. la-haut.e-monsite.com/pages/cahier-de-nuit-1.html Tout ce que raconte M Lafleur, j'en ai été le témoin dès les années 2000. Tout est faux dans les propos du Ministère, celui-ci comme les précédents. Il n'y a qu'une donnée qui leur importe : la rentabilité. Le travail de fond, sur le sens même de l'enseignement, est inexistant et il n'est d'ailleurs pas question de l'aborder. La formation continue n'est qu'une vaste supercherie, d'une inutilité affligeante. Et il ne faut surtout pas le dire. Tout cela conduit l'enseignement au désastre, de la maternelle à l'université. Il arrivera un jour où l'intelligence artificielle fera office d'école. Il n'y aura plus d'enseignants, il y aura des programmateurs.
"Tout cela conduit l'enseignement au désastre, de la maternelle à l'université" Je ne suis pas totalement d'accord avec vous. J'ai fait partie de la brigade de remplacement pendant 1 année dans le 93, j'ai pu visiter beaucoup d'écoles. Tout n'est pas noir. Les écoles maternelles fonctionnent très bien pour la plupart. Quelques rares écoles subissent des dysfonctionnements, mais c'est marginal, rien de dramatique et le tir peut être rectifié facilement. Les pédagogies employées obtenaient de bons résultats. J'ai moi même pu enseigner 1 an en GS, on faisait de l'anglais, mes élèves avaient des bases de lecture et d'écriture et du calcul en sortant de leur année. Les élèves allophones parlaient un français impeccable. Je me suis souvent dit que si on gardait les élèves 1 année de plus dans les mêmes conditions, on arriverait à obtenir des résultats bien meilleurs qu'avec le CP actuel. Je me suis aussi souvent demandé pourquoi. Je pense en fait que la raison, c'est que personne n'en a rien à foutre de la maternelle. Les parents voient ça comme une garderie, ils sont contents quoi qu'on fasse. Les inspecteurs et les conseillers pédago s'en foutent aussi. Du coup les enseignants sont tranquilles, ils peuvent bosser en paix. C'est ça qu'il faut, que tous les tocards des rectorats et des ministères foutent la paix à l'école. Dès qu'ils mettent leurs mains quelque part, ils dérèglent tout, pourrissent tout...
@@chipsonsteroids Si vous aviez connu l'école maternelle, il y a dix ans, vous auriez été aux anges. Aujourd'hui, la pression est de plus en plus forte et venant même des enseignants du primaire. Il faut quasiment qu''ils sachent lire, écrire et compter en arrivant au CP. Il n'est qu'à voir le nombre d'évaluations demandées par l'institution. Mais surtout, surtout, bien penser qu'avant les années 2000, une classe maternelle comptait vingt enfants. Aujourd'hui, c'est systématiquement au-dessus de 30. Et comme je vis à la campagne, je vois aussi le bus de ramassage scolaire avec des petits de maternelle à 7h30 parce que les écoles rurales ont été fermées et que les enfants sont concentrés dans une seule "grosse" école. Ici, dans le village, l'école a fermé il y a douze ans alors qu'il y avait encore quatorze enfants sur quatre classes. Concentration, rentabilité, évaluation, formatage...
@@TheJarwal oui ce que vous décrivez est une réalité. J'ai connu les réunions de liaisons GS-CP. Réunions débiles et inutiles, jamais rien de concret n'y était décidé. Je me souviens des enseignants de CP arrogants et de leurs postures "nous on travaille, le CP c'est sérieux". Ils étaient ridicules. Les évaluations en maternelle, c'est une vague fumisterie, encore une demande idiote qui vient "d'en haut". Les maternelles que j'ai connues s'en sont bien sorties, comment faire plaisir à l'institution sans changer ses méthodes. Donc oui il commence à y avoir une pression, mais je n'ai rien vu de dramatique. Plus d'élèves en classes ? Alors on leur donne plus d'autonomie. Bon le résultat c'est évidemment des classes plus bruyantes, mais ça passe. Il faut être bienveillant, même l'institution le dit, il faut que les enseignements respectent le rythme des élèves. C'est la carte joker, le totem d'immunité, le droit de veto que les enseignants doivent jouer pour remettre les crétins à leur place.
@@chipsonsteroids je suis grand-père et mon petit-fils vient d'entrer en maternelle et il n'aime pas le bruit, ça le fatigue énormément, il n'est pas habitué à ce bazar et aucun enfant ne devrait être forcé de s'y habituer. J'ai travaillé en classe maternelle pendant dix ans de remplacement et ça n'était pas du tout cette ambiance, tout était serein et lorsqu'il y avait du bruit, c'était des jeux en commun, de la gym, des ateliers cirque mais aucunement pendant la totalité de la journée. Faut pas s'étonner qu'ici, dans la Creuse, de plus en plus de familles choisissent de faire l'école à la maison...
@@TheJarwal les classes sont plus bruyantes quand les élèves sont en atelier en autonomie (30 élèves qui jouent et interagissent, forcément ça fait plus de bruit que 20). Mais dans beaucoup d'autres situations, le calme doit rester la règle: coin regroupement, explication des consignes, moment de lecture... Et même quand c'est l'autonomie, c'est pas une raison d'avoir des enfants qui crient, l'autorité doit être appliquée un minimum. "mon petit-fils vient d'entrer en maternelle et il n'aime pas le bruit, ça le fatigue énormément" Je ne sais pas, il faudrait voir sur place. Peut-être un problème de gestion de classe, ou alors 1 ou 2 élèves qui sont hors de contrôle. Si votre petit fils n'aime pas le bruit, le pauvre doit surtout souffrir dans la cours de récréation.
Ouah ! Merci à vous deux pour ce partage hallucinant ! Je suis une ex prof d'anglais mais je n'ai vraiment pas fait long feu dans l'éducation nationale et ce n'est pas l'envie qui me manquait de mettre le feu au Rectorat... Ce qui me choque aussi aujourd'hui, regard de maman de 2 lycéens, c'est l'absence totake de développement de lesprit critique des élèves en cours. Questions à l'oral sans réponse car impolitiquement correctes ou encore une obsession pour la forme dans les dissertations. Faut il structurer du vide quand les pensées ne sont pas considérées ? Je me souviens encore de mon étonnement en tant qu'etudiante Erasmus de m'entendre dire par un prof de lettres en Angleterre : "Ce sont vos idées qui m'intéressent. ' C'est la première fois que j'entendais cela ! Il y aurait tant à changer dans ce système et je constate qu'un super prof de plus est parti...
Pour l'esprit critique au lycée, je ne sais pas, en collège en revanche je me suis toujours efforcé, en histoire, en géographie, en EMC, d'y habituer les élèves. Après pour la dissertation, c'est peut-être un mal français, du lycée au supérieur, en passant par les concours. Des exercices purement formels, sans lien avec la réalité, avec une place congrue pour la réflexion.
La dissertation n'est pas un exercice "purement formel", il s'agit avant tout de structurer une pensée avec méthode. Ça ne veut pas dire qu'on peut faire du Macron et avoir un discours vide bien présenté. L'idée maîtresse de tout exercice d'argumentation, c'est que "ce qui se pense bien s'énonce clairement", ce n'est pas l'un ou l'autre.
Merci Fabrice et merci William pour cette présentation courte mais réaliste de notre quotidien d'enseignant. J'invite vraiment les gens qui observent le système EN comme usager à lire ce livre. Vous n'imaginez pas toute la violence de l'institution envers ses agents. Vous n'imaginez pas les absurdités de son fonctionnement quotidien. Vous n'imaginez pas ce que nous subissons pour tenter de maintenir à flots un radeau déjà coulé.
C’est triste les métiers qui « construisent » notre société (infirmiers, profs, aidants sociaux, …) sont les plus méprisés. Et ce malgré que la société a vu leurs importances lors de la Covid. Quoi faire ? Malheureusement, la démission reste l’option la plus effective
ben ok pour ça mais si vous étiez un diplômé français ...vous auriez envie de prendre le risque de finir comme Samuel Paty par exemple ?? L éducation nationale est mnt confrontée à une population de jeunes qui ne veulent plus rien apprendre et qui défient la France en permanence..c est sans issue arrivé à ce stade
@@olivierguy2399 Juste pour vous faire relativiser un peu : il y a plus de profs qui se suicident chaque année à cause de leur boulot que de profs tués parce qu'ils sont profs.
@@tonydroin3798 Peut-être parce que leur conditions de travail et leur salaires sont les pires de l'OCDE... Peut-être que les critères libéraux de l'OCDE entrent en contradiction directe avec le concept français de l'Education Nationale et du service public...
@@tonydroin3798 Ce ne sont pas les profs qui sont évalués mais les élèves. Les profs eux exécutent ce qu'on leur dit de faire. Si on leur demande de dire que 2+2=5 ils le font. Vous comprenez le problème à présent ? Le problème est politique. Pour info en primaire il est interdit de faire apprendre des leçons ... interdit de faire apprendre du vocabulaire ... c'est archaïque. vous croyez que ça mène où ? A l'excellence ? lol Les pays qui ont les meilleurs résultats utilisent des méthodes jugées archaïques par l'EN. Les profs adoreraient pouvoir y revenir mais on leur interdit ... d'où les démissions.
Ce témoignage est poignant et terrible. Comment un métier qui faisait rêver comme vocation est devenue triste fade. Je suis admirative pour ceux qui continuent dans de telles conditions. Merci pour ce dialogue.
Merci Fabrice pour ce dialogue particulièrement intéressant et même touchant car on comprend bien à travers le récit de William Lafleur que quitter un métier que l'on aime dans de telles conditions est vraiment navrant. J'ai plusieurs enseignants dans ma famille et malheureusement leurs échos sur la profession rejoignent le témoignage de cet ancien enseignant: les profs sont méprisés par leur hiérarchie, l'institution maltraite les élèves en les entassant dans des classes surchargées avec de moins en moins de moyens, mais de plus en plus d'élèves qui devraient être accueillis dans des structures adaptées à leur situation. Résultat: l'EN peine à recruter, les profs quittent la profession et le niveau des élèves ne cesse de baisser...quel avenir a notre société sans un système éducatif capable de former les citoyens de demain?
Ce qu'exprime monsieur Lafleur est effectivement le quotidien de milliers d'enseignants. Il faudrait que ces témoignages se multiplient et se répandent. C'est vraiment une préoccupation de tous. Comment seront les adultes de demain? 😢
@@helenerossignol4886j'imagine que vous avez en tête le devoir de réserve, sachez que vous avez le droit de critiquer le système si vous ne montrez pas du doigt telle ou telle personne.
Les adultes de demain seront des limaces (regardez, on vient de sortir des crayons de couleur qu'on ne taille pas, c'est un non sens), incapable de penser par eux-mêmes, consommateurs de Shein et Temu, et voteront pour le RN car "s'ils sont pauvres intellectuellement et économiquement c'est la faute des étrangers ".
On voit déjà ce que deviennent les adultes ... et c'est un cauchemar. Merci le socialo-communisme qui a gangréné cette société (et en particulier l'EN)
Bravo à vous pour votre courage de parler !!! L'omerta est grande dans l'Education. La bienveillance pour les élèves m'a poussée au burn-out, et le personnel peut être broyé et non-reconnu... Dans le privé c'est pareil. Merci ✨️
Merci beaucoup Fabrice pour ce nouveau dialogue éclairant et enrichissant Merci à vous William pour votre témoignage, votre transmission. Il y a cinquante ans, j'ai enseigné l'anglais pendant six ans dans des établissements privés catholiques sous contrat avec l'état. J'aimais beaucoup cette langue. Il y avait une vraie communication, un envie d'apprendre, de part et d'autre. Pour l'apprentissage de tous, quand un élève faisait un faux sens, un contre sens , je le partageais avec le groupe et parfois il y avait des éclats de rire, ce qui ne nous empêchait pas de continuer à travailler. J'ai été inspectée plusieurs fois avec succès. Comme je n'étais pas titularisée par l'Administration privée dont je dependais, j'ai demandé un rendez-vous pour en connaître les raisons. J'ai été très choquée d'entendre que je ne serais jamais titularisée parce que j'étais trop proche des élèves, que je n'étais pas un bon exemple pour eux. À ce moment précis, j'ai décidé que, par respect des élèves, je terminais l'année scolaire et j'ai donné ma démission. En ce qui concerne le Système, j'ai souvent remarqué que l'Éducation Nationale se manifestait plutôt comme une Éducastration Nationale, aussi bien d'ailleurs pour les enseignants que pour les élèves. J'y ajoute également les parents totalement en lien avec le vécu de leurs enfants à l'école et qui ont la responsabilité de leur éducation, pas de leur apprentissage scolaire. Malheureusement, ça s'aggrave et c'est de plus en plus stressant pour les uns et les autres. Alors, je compatis au mal être, voire à la souffrance des uns et des autres. Je garde espoir pour un changement profond de fond et de forme et remercie de tout cœur tous les acteurs de ce changement. 🙏 💖 🌹
MERCI BEAUCOUP FABRICE MIDAL ET M. LAFLEUR, je vous adore ! Merci pour ces témoignages intelligents, et cette délicieuse interview en chaussettes ! ! Merci également d'aborder un sujet aussi sensible dans un dialogue calme et, je me répète, en bonne intelligence !
Je suis d'accord avec le fait que l'enseignement est l'affaire de tous. Des enseignants, des soignants... Le savoir est en chacun de nous. Le savoir ne peut être transmis qu'avec amour , passion, curiosité, partage, échange....
Il se passe la même chose dans la fonction publique territoriale. Merci beaucoup pour cette émission qui confirme les agissements d'un système mourant. Vivement une nouvelle société 🙏
Merci pour cette belle interview… enfin quelqu’un qui parle de ce que vivent les enseignants. Il manque un élément, les enseignants licenciés pour avoir osé parler… alors qu’il manque cruellement de profs. Et les affectations à des centaines de km de chez vous. Comment attirer avec de tels faits? Les gens ne sont plus prêt à autant de sacrifices qu’ils aient la vocation ou non… c’est qd même pas compliqué de changer ça. Le vrai problème c’est même pas l’argent, même si ça ajoute de la misère au métier.
Bravo d’avoir fait tout ce parcours et de lever le voile sur cette maltraitance. C’est édifiant qu’on en soit arrivé là . L’enseignement public n’a pas toujours été comme cela . L’éducation nationale est devenue une machine à broyer les êtres alors qu’il y a une telle volonté de bien faire .C’est inquiétant pour l’avenir de nos jeunes et celui de notre société . Une fois tout cela dit, que faire pour que cela change ?
Merci pour ce dialogues qui confirme ce que je pensais et observait depuis ma fenêtre. Cela vient renforcer ma motivation dans un projet de futur collège lycée alternatif que nous portons avec un petit groupe d'humains soucieux du vecu et du devenir des enfants, adultes de demain...merci
Merci bien pour cette rencontre avec un ancien professeur....c est ahurissant cette éducation nationale. Merci Mr Blanquer pour votre réforme inconcevable...il y a de quoi de se faire du souci pour nos enfants et petits enfants et ns sommes impuissants. Même si ns accompagnons nos petites têtes blondes elles ne demandent qu à remplir leur bande magnétique ...mais hélas après en classe il y a un vrai décalage et les enfants s ennuient car il n ont plus le niveau de la classe qui traîne les pieds....Ah elle est belle notre France avec tous ces gouvernements successifs qui n ont pas su gérer le savoir de nos enfants.....pure perte.
Le pire c'est les professeurs des écoles...25h devant les élèves. Les récréations sont surveillés par les profs eux même et ils doivent corriger tous les cahiers du jour entre midi et deux. 20 mn de pause pour déjeuner, le soir, corrections des évaluations et préparation de la journée prochaine. C'est juste la folie
La situation des professeurs est déplorable, y’a pas de doute là dessus mais faut quand même nuancer un peu sur l’aspect financier parce que certes ils ont pas mal de travail à faire chez eux à la débauche mais par contre ont bien plus que 5 semaines de vacances, les jours fériés etc
@@lowkeyblades938 Il faut être profondément stupide ou malhonnête jusqu'à l'absurde, aujourd'hui pour confondre les 5 semaines de congés payés des professeurs et le télétravail que sont les vacances scolaires. Au contraire des autres salariés, les fériés sont travaillées, de même que les week-ends. J'attends de voir ce qu'il y a derrière le "etc". Le 1.2 smic à bac + 5, concours de catégorie A est, lui, bien plus difficile à nuancer.
Ce qui importe, c'est la gestion de données 🤷, rien d'autre. Les énarques apprennent à délivrer de bons résultats chiffrés et uniquement chiffrés, en gérant de façon identique, des stocks de chômeurs, des stocks de carottes, des stocks d'euro, des stocks de pauvres, des stocks de malades, des stocks de vaccins, des stocks de fonctionnaires, des stocks de dettes, des stocks d'élèves... Dans l'univers de ces élites dégénérées, tout vaut tout 😳❗ Lorsqu'on a compris cela, tout paraît évident.
J’ai également devancé mon départ de trois ans car 30 élèves en petite section, des enfants avec de nombreux troubles de comportements qu’on a toutes les peines du monde à gérer, un appauvrissement du langage et de l’éveil, et des parents qui ne nous font plus confiance ! La coupe était pleine !
Merci beaucoup Fabrice Midal pour cette interview et pour le témoignage de William Lafleur, je suis moi même enseignante certifiée en Arts plastiques depuis 13 ans et je ressens tout cela.
Professeur agrégé d'arts plastiques depuis 10 ans je vis la même chose et j'hésite grandement à quitter ce système dont les défaillances ne nous permettent plus, enseignants, d'apprendre à nos élèves. C'est triste, on s'épuise, la douleur augmente. Merci pour ce témoignage.
Vous travaillez sur l'"art concret" (inspiré par Theo van Doesburg)? Un mélange de géométrie et d'art qui peut inspirer les élèves ... la bouteille est lancée.
Tellement vrai: sous prétexte que tout le monde a été sur les bancs de l'école, tout le monde a son avis. C'est le même phénomène quand on est parent, par rapport à l'éducation des enfants. Tout le monde s'en donne à cœur joie. Sans avoir jamais ouvert un bouquin ou participé à une conférence autour de l'éducation ou la parentalité...
C'est bien vrai, que j'ai lu 9 bouquins avant et pendant ma grossesse et regarder des tas de conférences. J'ai entendu que ça ne servait à rien, quand tu as une femme qui a eu 5 gosses et tu te vois lui apprendre un truc que tu as lu. Elle te regarde en biais et te fait entendre que seul son opinion compte. Chacun y va de son opinion sans se renseigner, en effet....
Thank you Mr Lafleur. Je suis dans le même process. Prof depuis 16 ans, cela fait 6 ans que je veux partir. La première fois que je me suis pointée pour demander ma démission, la réponse a été, de la part de mon chef d'établissement : "On ne démissionne pas de l'éducation nationale. Mettez vous en arrêt maladie". J'ai sollicité une rupture conventionnelle deux année d'affilée. Réponse au bout 3 mois pour l'une en refus, zéro réponse pour l'autre, zéro interlocuteur... nous sommes gérés par des fantômes...
C'est vraiment triste. J'espère que l'éducation national sera une priorité dans le futur. Car nos enfants sont notre avenir. 30 enfants par classe c'est vraiment de la maltraitance. C'est du non respect pour les élèves et les enseignants. Merci pour cette vidéo 💗💖💞💕💓❤️
En lycée, ma sœur et une amie ont des classes de 40 à 42 élèves en secondes.... Pour ma part je suis entre 32 et 35 éléves et je me sens chanceuse quand je les vois. Donc ça me fait bien rire quand j'entends qu'il n'y a que 30 élèves par classe c'est le minimum (à part en Rep évidemment).
Tout est dit. J'espère que les parents qui n'ont pas tout compris des désagréments et de la difficulté croissante que rencontrent les enseigants pour accomplir leurs mission, s'en rendent compte.
Est- que les gouvernements successifs ne cherchent pas à démanteler le système éducatif et utilisent pour cela le bouton le plus facile: celui de la démotivation puis de la démission. Est-ce que l'on veut vraiment obtenir de nouvelles générations de jeunes gens instruits ? N'est-ce pas dangereux ? POUR EUX.
Démanteler non, mais scinder en deux entre privé et publique. C'est le premier budget de l'état. Vous imaginez le POGON DE DINGUE à se faire si ce marché était privatisé à 80 % ? On parle en CENTAINES de MILIARDS là. Le publique ne serra pas du reste meilleur que le privé en réalité, simplement vous n'y trouverez plus les pauvres ... c'est déjà ça de pris. Et là vous pourrez afficher du 98% de réussite. Dehors les mauvais. lol Il est même logique que les meilleurs profs se fassent débaucher du publique vers le privé avec des salaires doublés. Façon chasseurs de têtes. Vous voyez où on en arriverait au final ?
@@kékédesplages-d6dle privé est subventionné par l'état. Donc, c'est juste de l'argent public qui va dans le privé, comme le fonctionnement actuel de l'état... nos impôts pour des particuliers privés..
J’ai été prof j’ai été sidérée du mépris des autorités envers les profs. Je suis maman j’ai peur pour mes enfants et je suis horrifiée par le mépris de nos autorités envers la jeunesse !
Merci pour ce courageux partage des affreuses démissions sur tous les plans de responsabilité, d'éthique, de consentements dans le silence autant que dans le découragement.. voire l'abandon. Nous même déjà abîmés, nous reproduisons/fabriquons dès l'enfance les blessures et les problèmes de demain. Après cet amère, voir ''à-merde!'' constat généralisé de notre déclin, il me reste le question suivante. Qu'est-ce que moi je fais? A mon humble niveau, pour contribuer modestement à un fifrelin de changement j'apporte quoi du plomb bien gris, bien lourd ou je prends la plume, et des plumes? Mon bout de réponse le voici: si faire ce que j'aime n'est pas encore possible, je ne me prive pas d'en rêver. En attendant sans y réussir quotidiennement, j'essaie de mettre de l'amour dans ce que je fais, et aussi envers celui/celle pour qui je le fais.... C'est peut-être basique.... mais fondateur et à la portée de presque tous. Par ailleurs c'est contagieux et surtout qu'on ne fasse pas de vaccin! juste ... je vaque saint! Avec amour, un peu d'humour aussi (c'est son cousin) ..par un bout de Phil💐
Merci pour ce témoignage, moi même enseignante depuis 31 je prépare ma rupture conventionnelle. Je m'inscris entièrement dans tout ce qui vient d'être relaté sur notre métier. J'espère qu'elle me sera accordée 🙏. Je prends votre partage comme une jolie synchonicité d'encouragement. ⭐️⭐️⭐️🙏
Bonjour Je savais que c'était compliqué dans l'éducation nationale et la je suis vraiment désolé pour l'enseignement, les professeurs, nos enfants que finalement l'ont ne souhaite pas faire grandir et évoluer et leur faire aimer le savoir.. .. afin qu'ils soient une génération de mouton que l'ont guide à notre guise. Il faut maintenir une éducation et un apprentissage à la maison ou peut-être favoriser les écoles privées. Gratitude pour votre témoignage 🙏❤️
Merci Fabrice, merci William. J'ai adoré mon métier 15 ans sur les 20 années déjà effectuées. Je suis en burn out aujourd'hui. Je ne tiendrai pas encore 20 ans..😢
Merci infiniment pour ce témoignage ❤ ça me réconforte dans mon choix d'avoir changé d'établissement à ma fille en ce début de mois de novembre...la précédente école semblait un garage pour enfants 😢...ma fille de 6ans est une HPE...maintenant elle est dans une école privée de 16enfants par classe avec 6enseignants pour les différentes matières du primaire...son enthousiasme en dit tout❤
On est en instruction en famille je ne regrette absolument pas avec tout ce que l'on entend. Merci beaucoup pour cette interview ça me réconforte dans mes choix. Sachez que nous sommes mal vu de l'éducation les inspecteurs ne sont pas toujours sympa. Il demande à nos enfants d'être au-dessus du niveau. Mon fils à 5 ans il me demande de rester scolarisé à la maison pour être en sécurité.
Evidemment que c'est volontaire. Il faut comprendre qu'il y a une idéologie derrière tout ça. Idéologie que l'on retrouve dans tous les changements auxquels on assiste et qui nous entraîne dans l'abîme. Il faudrait apprendre à dire NON !
Ils savent très bien ce qu'il font (et ne font pas). Comme pour tout le reste, l "élite" se fiche pas mal des conséquences de sa propre politique; ils ne vont pas dans les écoles, hôpitaux ou autres trucs publics pour les "sans-dents''. Même quand ça vire à la révolution ou la guerre dans tel ou tel pays, il n'ont pas à en assumer les conséquences; Ils parlent anglais, ont l'habitude de voyager et les comptes bancaires, c'est pas le livret Arnaque de la poste de Pouilly-le-vieux mais HSBC Luxembourg: ils peuvent changer de pays comme de femme de ménage. Et même dans les pays où la situation est la plus faisandée, il y a des petites villes privées sécurisées par des agents de sécu. D'une certaine façon c'est presque encore pire qu'avec les nobles de l'ancien régime puisqu'eux, malgré leurs privilèges, avaient souvent des terres en provinces qu'ils connaissaient et auxquels ils étaient attachés. Mais cette nouvelle caste, elle, est de plus en plus coupée des pays et de leurs populations, écoles incluses.
Le partage de cet homme se définit en témoin et porte parole vivant, d'un système en parfaite défaillance. On y sent le goût âpre d'une domination certaine, reconnue comme d'utilité publique sur être humain. Autrement dit un veritable retour à la barbarie. Enseignants, élèves déshumanisés pour et par l'économie. Une perte de sens effroyable!!
Merci pour ce témoignage. J'ai été professeur contractuel 2 ans sur 2 lycees différents en milieu rural. J'ai été ébahie par la facilité du recrutement car j'avais le niveau mais aucune expérience. J'ai travaillé comme une forcenée pour monter les cours avec la réforme de 2019 car aucune référence au ministère de l'agriculture (oui, il y a aussi des profs et c'est pire que l'enseignement, c'est le parent pauvre). J'ai rencontré tous les problèmes que l'invité a décrit. J'avais un don pour l'enseignement (biologie ma passion) mais en voyant le système, l'apathie des élèves et la déprime des collègues, je n'ai pas voulu continuer dans cette voie. J'ai pris la crise du COVID de plein fouet avec tout l'abandon du système et des élèves. Et quand je vois le niveau de mes propres ados... Il faut être passé par la case enseignant pour comprendre tout ce désenchantement
Je confirme c'est pire. J'ai fait un remplacement dans un lycée agricole. J'ai été choqué par 2 choses: le salaire très très bas que j'ai eu et de 2, par le directeur tyrannique qui a voulu m'humilier comme il le faisait avec les collègues titulaires, je l'ai envoyé ch..
quel bon sens a ce professeur ! Dialogue très intéressent à tout point de vue Questions très pertinentes et réponses "sans langue de bois " Les réponses de ce professeurs sont édifiantes il a bien observé" la machine " c'est bien triste tout ça .....
Merci pour ce témoignage et le travail de synthèse. Il faut que le plus grand nombre sache ce qu'il se passe et prenne la mesure de la gravité de la situation.
Très intéressant cette synthèse sur cette partie du travail de sape des "méchants dominants" pour affaiblir la société et s'assurer de son endettement pour l'asservir, tellement de pièges dans notre société à tous les niveaux, alimentation, culture, etc. Un prof sage, plutôt que de se plaindre de pas avoir les moyens de coercition nécessaire pour faire cours, devrait se servir de la plus grande force de l'humanité, générer un rêve commun en expliquant aux élèves que lui et eux ont tous été mis volontairement par les "méchants dominants" sur le même radeau pourri dans le seul but qu'ils perdent leur temps en se battant entre eux afin de s'assurer que la majeure partie de la société ne puisse pas rentrer en compétition avec les "dominants". C'est essentiel de fédérer les esprits, aussi jeune soit-il, avant d'entreprendre quoi se soit, vous vous perdez constamment dans les détails et au final, ils gagnent. Si les gamins comprennent ça, plein de cercles vertueux vont se mettre en place. Le but de la vie, c'est apprendre à discerner ça et d'accepter le combat et de battre et de jouer en comprenant les règles pour enfin s'amuser.
Je suis très triste et heureuse suite à l’écoute de cette interview. J’ai vécu un burn out ( je suis CPE) repris à mi-temps pour pouvoir faire face aux multiples demandes et injonctions… en fait seul le mi-temps me permet de dire non à certaines demandes… autrement c’est exponentiel… lorsque j’ai commencé dans mon métier, ce qui était l’essentiel de mes journées représente désormais à peu près 20% de ce que je dois faire dans mes journées aujourd’hui… je ne rentrerai pas dans les détails tant ceux qui travaillent dans l’éducation sauront… et pour tous les autres , parents, enfants , citoyen ( n) es … sachez que mes collègues et moi-même faisons de notre mieux… je les en remercie chaque jour… mais le point le plus intolérable et qui soulève mon indignation c’est la maltraitance que notre système impose à tous « ses » fonctionnaires et aux enfants… dans mon collège cette année en 6e , un enfant autiste … faute de place … il est en souffrance. Les élèves, enseignants, membres du personnel sont démunis… nous ne pouvons pas l’accompagner à la hauteur de ses besoins et ses camarades subissent de sa part des violences qui génèrent de la peur…et la pression… chaque jour … pour le brevet , l’orientation, le bac , parcoursup… une adolescence malmenée et des symptômes psychologiques en explosion… chaque jour je vais au collège avec gratitude , attentive… je fais de mon mieux… merci Fabrice de m’y aider …
"sachez que mes collègues et moi-même faisons de notre mieux" Il faut arrêter et renverser la table. Tant que vous continuerez à nourrir ce système avec votre bonne volonté, il continuera d'abuser de vous, de tourner et d'empirer.
@@chipsonsteroids pas faux… avez vous été dans l’éducation nationale… ? Il y a un fossé entre ce que l’on peut faire et ce que l’on voudrait faire … j’ai été broyée… remise en selle pour agir de l’intérieur… je reste humble sur ma capacité à renverser certaines tables … quitte à sembler bien lâche !
@@isabelle2675 J'ai fait comme l'invité, j'ai démissionné. Ca n'a pas duré si longtemps. Je suis rentré PE en 2015 et j'ai quitté en 2018. J'ai rapidement vu vers quoi on m'envoyait. Entre les truanderies de l'administration, les promesses non tenues, le flicage, les injonctions paradoxales... J'avais demandé une année de disponibilité pour faire le point, j'avais besoin de prendre du recul. Cette demande m'avait été refusée. Je suis donc parti, le plus rapidement possible, je ne voulais surtout pas atteindre le point de rupture où le métier commence à nous dégouter. Peut-être un jour je reviendrai, si les conditions sont réunies.
Bonjour, je ne suis pas enseignante mais parent d'élèves et je déplore tout cette machinerie depuis ma fille cadette de 8 ans. j'ai pratiqué l'instruction à domicile mais le système rattrape les personnes comme moi. Je suis mal à l'aise depuis la rentrée de ma fille car je sais comment sont traités les élèves et les enseignants qui veulent faire leur métier comme il le souhaitent au risque pour certains d'être marginalisés et voire plus...que peut-on faire aujourd'hui face à ce chaos éducatif? je me pose la question. Merci Fabrice pour cet invité et ce beau témoignage que je partage.
Merci pour ce dialogue. Peut être que cela aidera à comprendre ce qui est vécu dans l'éducation Nationale. Ce serait intéressant aussi de recevoir un professeur des écoles. Ce serait également stupéfiant...
C'est aussi le comportement du parent qui est à la base : ce qui leur importe c'est que leur enfant ait un professeur devant eux durant toutes les heures scolaires. Le jour où parentalite et enseignement ne seront pas 2 mondes, donc divisés, cela ira beaucoup mieux
Quand j entends la détresse de ce professeur qui ont se sent obligé de quitter un système où on met les professeurs et les élèves en échec ça me fait peur pour l avenir de mes enfants. A quand une profonde réforme de cette intouchable éducation nationale. Merci Mr d avoir témoigné il faut que tout le monde sache les non moyen que l on donne en France pour l éducation.
Intouchable ? Y'a une réforme tous les deux ans. Une circulaire toute les semaines. Le problème ce n'est pas l'éducation nationale qui est intouchable, c'est ceux qui la dirigent qui sont incapables de voir au delà de la feuille Excel et de leur bonus pour suppression de postes
@@jeandelacroix6726je dirais même l'ego des dirigeants cherchant plus à laisser une loi portant leur nom plutôt que de réellement se pencher sur les problèmes.
Merci à toutes ces personnes dévouées dans leur travail. J'ai eu la chance d'avoir, la plupart du temps, des professeurs passionnés par leur métier ce qui m'a fait aimer l'école. Votre métier n'est pas facile et nous pouvons être ingrats en tant qu'élève.
Merci beaucoup pour votre discours et d’avoir mentionné les psy EN. Nous sommes trop peu, peu présent dans les établissements alors qu’il y a des demandes exponentielles. Nous sommes aussi en difficultés face à toutes nos missions que nous ne pouvons tenir. Pour un Psy EN c’est en moyenne 2000 élèves. Pour les médecins scolaires c’est encore plus….nous sommes empêchés au quotidien dans notre travail. On essaie d’accompagner au mieux les élèves mais c’est une tâche impossible. Une vraie souffrance au travail avec des collègues en surmenage avec nos 3 établissements + CIO. Encore une fois merci beaucoup pour cette interview.
Merci pour ce partage. Ça me désole. C'est triste. J'ai aussi dû passer par un abandon de poste pour quitter mon ancien travail salarié. Et c'est difficile quand ça ne colle pas avec nos valeurs tellement respectueuses et éthiques.... Ça me conforte dans l'idée d'agir pour créer d'autres approches d'éducation (complémentaires ?) en co créant. Et aussi d'aider les équipes pédagogiques comme je peux avec ma formation par la médiation du yoga. Mais peut-être pas accessible pour les écoles publiques aux vues de ce qui s'entend aujourd'hui. De cette réalité.
Mon expérience d'élève du système français a été le forçage intellectuel avec humiliations quotidiennes, constantes, si bien aligné sur le désir de mon père élitiste, avec "grande réussite" pusique j'ai fait une des 3 grandes écoles de commerce parisienne. Cette "réussite" m'a fait intensément souffrir, que de dégâts humains il a fallu réparer... Mon experience de mère de 2 enfants scolarisés dans le système canadien anglophone dans l'ouest du Canada, non élitiste et positif, m'a montrée que même s'il n'y a pas de systeme parfait, certains pays comprennent mieux la nature humaine que d'autres. De ces deux expériences opposées j'en ai tiré que le problème de base dans le système scolaire francais (et dans la société française en général) qui entraîne tous les autres, c'est un élitisme obsessionnel et si destructeur car tellement contraire à la nature humaine. Le niveau de honte et d'humiliation dans l'énergie de la France est très impressionnant vu de là où je vis. Descartes a fait des dégâts considerable dans sa patrie... Ce n'est pas la raison, le "je pense donc je suis" la vraie nature humaine, mais le coeur, "j'ai un coeur plein d'émotions donc je suis".
Extra cet entretien, merci ! Que ça fait du bien d'entendre un collègue raconter et dénoncer ce que l'on a vécu et que l'on a du mal, qqfois, à avaler. Oui ! cette institution est une institution maltraitante, voire même pernicieuse d'où la majorité des enseignants conscients et sains (parce qu'il y a aussi des enseignants tordus) ressortent meurtris, c'est inéluctable. Oui ! Il y aurait beaucoup à dire sur leurs méthodes dignes des systèmes totalitaristes (oserais-je dire fascistes ?! ). Exemple : Je n'ai jamais pu me faire titulariser, car, à l'époque, il aurait fallu que je ferme mon entreprise (de conseil en gestion d'entreprise) ... J'enseignais la gestion d'entreprise aux BTS et BacPro, à temps partiel ... (Cherchez l'erreur ???) Le fait de ne pas être titularisée, sur mes 15 années d'interventions comme contractuelle, m'a énormément pénalisée ... Parce qu'il y aurait plusieurs livres à écrire sur le statut des contractuels au sein de l'éducation nationale, aussi bien au niveau de la reconnaissance administrative, financière, hiérarchique, technique, pédagogique, ... Ce sont les "merdes" de service maintenant (pas au départ (années 80) où nous étions reçus comme les "sauveurs" et respectés et bien encadrés ... mais ça c'était avant), comme l'a si bien dit William, juste des "gardes d'enfants", de pauvres "crétins" jetés dans des arènes de fauves ... J'ai mis le "holà" en 2018 ayant été victime de sequestration par 3 collégiens en fin de classe (je n'avais pas encore remplis leur feuille de suivi) => C'est moi qui ai été déclarée coupable, tout était de ma faute ... bla bla bla ... le père m'a même attendue sur le parking pour me "casser la figure" ... Je n'ai pas souhaité porter plainte, malgré les conseils des policiers (oui les parents ont eux porté plainte !! => sans suite ) les jeunes, pour moi, étaient plus des victimes que de réels agresseurs ; mais je n'ai pas dit mon dernier mot en ce qui concerne le comportement totalement inacceptable de la direction et du rectorat. Breffff ... Merci pour ce témoignage, qui me permet, si le fallait encore, de relativiser les différents évènements "débilitants" de mon passage au sein de l'EN.
Un témoignage édifiant. J'adhère complètement (et c'est bien malheureux...) à ce constat et aux conclusions de cet "ex" collègue par la force des choses...
Bonjour, Je suis ancien enseignant et très heureux de cette vidéo. J'ai de quoi écrire un livre sur le sujet concernant la maltraitance du rectorat par rapport aux pratiques inhumaines au moins sur les enseignants. jf
J'ai eu la possibilité d'être AESH quelques années et j'ai pu me rendre compte que le métier d'enseignant est très prenant et c'est pourtant une voix que j'allais emprunter, un rêve de jeunesse, je ne le ferai jamais, et je parle même pas de la qualité des cours, du déroulement de la journée, tout se fait sur un temps defini, de mon époque (90/2000) l'école était un régal, on apprenait facilement et à tous niveaux, on abordait tous sujets avec nos enseignants. C'était l'école de la vie... aujourd'hui, le système de l'éducation nationale laisse vraiment à désirer
J’ai été instit pendant 15 ans. J’ai démissionné l’an dernier. Mais au bout de quelques mois, les élèves me manquaient énormément, alors j’ai voulu revenir. J’ai eu un entretien avec le secrétaire du directeur académique. Alors qu’il y avait une pénurie de remplaçants, qu’il y avait un nombre incalculable de classe sans enseignants, il m’a dit que non, ce n’était pas possible, que c’était la loi et qu’il fallait la respecter. Mais que je pouvais toujours demander à être contractuel ou passer à nouveau le concours, sachant que mon ancienneté repartirait de zéro… C’est là que j’ai compris que j’avais vraiment fait le bon choix…
Je viens de découvrir ce dialogue, et je trouve tout ça très intéressant. Je cherche d'avoir une idée de mon futur métier parce que j'ai toujours été attirée par ce travail.
Il y a 35 ans le rectorat de Versailles était déjà dans la maltraitance … l’hyper administrativité de l’éducation nationale et son hypocrisie a réduit les enseignants à des agents obéissants tout en nous faisant croire que les élèves sont des clients.
Il y a trop d'élèves par classe car on ne veut pas les ORIENTER !! Cette absence d'orientation a des conséquences énormes , de même que le passage auto. d'une classe dans l'autre de la maternelle à master . »»»» et donc les PROFS sont aussi responsables de leurs malheurs. Ce SYSTÈME est irreformable , il faut tout mettre par terre. C'est horrible.
@VNVLLVL je quitte ce système le 1er jan 2025 ( demande de retraite) . Un autre travail j'aurais continué , mais celui là c'est impossible. Dommage car je voulais encore travailler. *** Je suis très en colère contre ce système de fous et de mensonges. Est-ce qu'un jour les vrais problèmes seront posés ?? Ça ne peut venir que de quelques individus. Un système d'ormerta . 90% des " collègues" mettent des notes bidons pour obéir à la hiérarchie et aux inspecteurs ( de rien du tout ... ) . Et il semble qu'au collège ce soit encore pire qu'au lycée ....
Le plus stupéfiant est que le Ministère agit contre ses profs et quand les profs signalent les problèmes des réformes ils se font contrer par le Ministre.
Dans l'école de mon fils, école internationale, ils ont fait une session "jeu" sur la musique et le prof a diffusé une liste très variée de musiques et chansons depuis le 17 eme siècle jusqu'aux années 2020. Il a été épaté des réponses. Globalement, grâce à toute la classe, toutes les musiques/chansons ont été identifiées.Ce compositeur, ce chanteur, ce mouvement, ce style.... Merci internet, merci les parents et merci la transmission et la curiosité. Il y a toujours des jeunes formidables et ouverts sur le monde, curieux, intelligents. Et tant pis si on les appelle l'élite.
Il en est de même avec les formations continuée obligatoires pour les enseignants de Communauté française de Belgique.Ils sont ditigés par les mêmes pégagogistes, ces nuls, ces incompétents, ces parasites!
Je n'ai rien appris (si ce n'est les informations très utiles sur la démission) mais cela fait du bien de savoir que l'on n'est pas le seul à penser ce que l'on pense.
Trop d'élèves par classe, les programmes sont trop chargés et les nouvelles pédagogies sont souvent difficiles à mettre en place dans ces conditions... tout ça avec une génération exigente de la part des élèves mais aussi des parents qui nous deleguent (sans s'en rendre compte) l'éducation et le vivre ensemble.
La suppression du palier d'orientation après la 5ème a été une catastrophe. Enseigner l'anglais ensuite en 4ème et 3ème est devenu de plus en plus difficile, trop d'élèves n'ayant pas le niveau pour comprendre le cours en anglais.
Un grand merci pour cette conversation qui me donne encore plus confiance dans la décision que nous avons prise il y a quelques années maintenant d'instruire nos enfants au sein du foyer. Et cela m'a appris que nous ne sommes pas les seuls à avoir du mal à entrer en contact avec le rectorat. Tant que l'enfant ne sera pas remis au centre des conversations l'éducation nationale n'aura de cesse de s'effondrer.
C'est au contraire parceque l'enfant est au centre de tout, qu'on en est arrivé là. L'individualisation de l'enseignement est à la fois, hypocrite, fou, inefficace, contre productif et impossible matériellement parlant (1h de cours, 30 élèves cad 2 minutes max par élève et encore à 2 minutes on ne fait donc pas cours du coups ... les maths sont imparabes). Dire qu'un enfant sait tout c'est délirant. Dire qu'il n'est PAS responsable de la majorité de ses échecs, du laxisme aggravé et coupable, qui crée des adulescent, soumis à leur désirs. Les asiatiques qui obtiennent les meilleurs résultats font TOUT l'inverse. C'est le professeur qui est au centre de l'enseignement. Lui qui est respecté et obéis en tout. Et incroyable mais vrai, mais les élèves apprennent alors de lui et pas qu'un peu. Je trouve qu'ils vont un peut trop loin ceci dit. Et un juste milieu ne serait il pas plus appréciable et apprécié de tous.
Remarquable courage de dénoncer les supercheries de l'enseignement obligatoire! Excellente conscience des problèmes REELS de l'éducation nationale! Très grande lucidité!
Je connais beaucoup de profs et tous sont négatifs sur ce qui se passe dans l'éducation nationale. A commencer par la rémunération qui n'est pas du tout à la hauteur. Deuxièmement, aucune reconnaissance, ce qui est dit est parfaitement vrai, si on bosse bien, on n'a rien de plus, sauf si on a de la chance de faire partie des quelques X % qui ont tiré le bon numéro... Troisièmement, il est parfaitement vrai que l'administration est contre ses propres collaborateurs, à commencer par les rectorats, dans lesquels les véritables fainéants sont. Les inspecteurs ne servent strictement à rien, ils ne forment pas les profs, ne les aident pas et sont seulement là pour les humilier comme cela a été dit. Kes gosses nont plus aucun respect, les parents d'élèves s'immiscent dans le projet pédagogique alors qu'ils n'ont strictement rien a y faire ! On a donné beaucoup trop de pouvoir aux élèves et aux parents d'élèves et retiré toute l'autorité des profs. Franchement, si vous avez fait des études, évitez ce boulot de merde, allez dans une entreprise, vous gagnerez de 30 % à 100 % de plus sans avoir les emmerdements et avec souvent un job bien plus intéressant.
Tout ce qui est soulevé dans cette interview me semble pertinent. Toutefois, je pense que l'éducation cache en général une forme de domination de l'adulte envers l'enfant, et ce sans même que ces adultes en question en ait eux-même conscience. J'ai été instit de maternelle pendant 20 ans et j'ai quitté l'éducation nationale malgré des tentatives de pédagogies alternatives. Que je le veuille ou non, j'ai été pris dans un système d'évaluation, de jugements, d'étiquettes, voire de condamnation ou de sanction envers des individus en devenir dont les richesses, aptitudes et particularités sont rarement mises en avant. En tant qu'enseignant, on est pris dans un conditionnement fait d'attentes de toutes parts: institution, parents, société... Il faut faire un sacré pas de côté pour commencer à voir de quelle manière on met en oeuvre bien malgré nous un système de standardisation et de conformisation. Je ne jette pas la pierre à mes ex-collègues. Pris dans des contraintes matérielles (locaux, effectifs...), comment accorder à chacun l'écoute et les ressources sur mesure? Je ne doute pas que l'école représente pour certains enfants une ouverture vis-à-vis de leur environnement quotidien, mais ce n'est pas pour autant la panacée. Je suis convaincu que pour la grande majorité des enfants, ce ne sont pas les longues années de scolarité qui permettent de connaître ses propres aspirations, cultiver sa différence, être soutenu dans l'exploration de ce qui nous inspire. On peut regretter le manque de moyens destinés aux "enfants en difficulté", mais dans un système où l'instruction permettrait une personnalisation des apprentissages pour tous, la question ne se poserait même pas. On peut, à ce sujet, se pencher sur les expériences d'écoles démocratiques, d'écoles du troisième type (Bernard Collot) ou les écoles Sudbury par exemple.
Dans son témoignage, on retrouve ces dysfonctionnements cités dans d'autres secteurs d'activités. Quand il parle de la libraire qui a arrêtée le métier de prof parce qu'elle avait l'impression d'être complice d'un système maltraitant, on entend ça régulièrement dans le milieu de la santé, particulièrement les aide soignant.es.
J ai partagé ce milieu ...je me suis rendu compte que cela devient de la garderie ...d' ailleurs moi qui faisait de l accueil ..on nous appelait garderie ce mot ne va plus .. avec les petits nous avions 40 enfanrts pour 3 ...les jours de pluie c étais atroce ..😢😢
Juste édifiant ..... Et moi qui à 50 ans voulait me reconvertir dans l'education pour transmettre mon vécu et le savoir indispensable aux nouvelles générations pour se lancer dans le monde du travail ..... Comment peut-on tomber si bas dans un metier qui était pourtant surnommé le plus beau des métiers ???? .... Ou va -t-on ???, et bien là on y est .... Le vide, l'absurde, l'incohérence la plus totale..... ce n'en est même plus risible puisque cela touche notre futur et notre avenir ..... cependant, merci pour ce témoignage, je sais qu'à ce jour, je fais une croix sur cette reconversion.....
J' ai " fait carrière " dans l' éducation nationale entre 1977 et 2015 . J' ai eu la chance d' être un professeur heureux . J' ai eu beaucoup de reconnaissance de la part de mes élèves ... par contre, rien dans le salaire , rien dans la valorisation individuelle . J' ai vu arriver tout ce dont vous parlez , j ' ai lu le livre " pas de vagues " ( je crois) , j' ai vu dégringoler la considération des professeurs moi qui avait une telle vocation que je ne m' étais même pas renseigné sur ce que j' allais gagner !!! Pour moi le premier des ministres de l' éducation nationale coupable de tout... fut Claude Allègre , d' une grande suffisance et d' un mépris total pour les professeurs . Je n' avais jamais imaginé que des professeurs puissent ëtre traités de la sorte ! Ensuite nous allons de Carybde de Scylla . J' ai vu des professeurs en difficulté non soutenus , ni par les collègues ni surtout par la hiérarchie ... j' ai connu des profs faux culs disant n' avoir aucune difficulté avec telle classe alors que je savais ( j' étais professeur principal) que c' était faux . J' ai vu des élèves d' un niveau pitoyable ( pas forcément de leur faute) , passer en classe supérieure uniquement parce qu' il n' est pas possible de redoubler , alors que c' est ça qui leur aurait fait le plus grand bien . J' ai vu des élèves d' une fainéantise crasse , dont on disait qu' ils ne réussissaient pas parce qu' ils avaient des" problèmes familiaux" ... l' air entendu , compatissant , et surtout on ne pose pas de questlon ... En fait on nous oblige à jouer le jeu du système . Nous sommes de bons petits soldats , on avale les couleuvres , on nous berce de pédagogisme creux , on ne dit surtout pas que le salaire des professeurs est une certaine somme d' argent calculée sur 10 mois et répartis sur 12 , c' est à dire que nos , soit disant vacances ne sont en réalité, que des congés sans solde ... personne ne doit le savoir , on pourrait ne plus nous critiquer ! J' ai tenu avec bonheur grâce à la qualité humaine de mes remarquables collègues , grâce à quelques responsables méritants et surtout grâce à mes élèves que j' ai aimés vraiment et qui me l' ont bien rendu pour l' essentiel. Mais si c' était à refaire , je ne le pourrais plus jamais aujourd'hui ! Salaires de merde , des copies à corriger sans arrêt pendant tous les week ends et les vacances , les cours à refaire sans cesse ( même si c' est intellectuellement très stimulant )... je ne pourrais plus jamais supporter les paroles des gens stupides qui jugent les professeurs et qui ne savent rien du métier . Rétrospectivement je me demande comment j' ai fait ... un bon lycée , des élèves souvent curieux volontaires, respectueux , de très très valeureux collègues, quelques responsables honnêtes et loyaux . Voilà ma chance . Pour le reste , on n' est jamais riche en étant professeur, on a les parents idiots sur le dos , une administration pour qui nous ne sommes que de la gestion de postes , une pression stupide des inspections , le souci de garder les " bonnes classes" , l' espoir d' avoir un bon emploi du temps , pour pouvoir corriger correctement les copies etc... ... tout cela est d' un cucu achevé , infantilisant ! On en rirait si ce n' était pas , aujourd' hui dramatique . J' ai de la chance , j' ai réussi à être un professeur globalement heureux . Merci pour ce beau témoignage , ces belles questions et ces belles réponses sans langue de bois .
Merci Madame de votre témoignage.
le petit monde fermé des enseignants est victime de sa propre idéologie mortifère de gauche. Vous avez soutenu ce projet immonde de grand remplacement ethnique par cette immigration infâme afro arabo islamiste mnt vous récoltez ce que vous avez semé
Il qa you qhave your dad has been in your room 😊😊😊😊😊😊😊😊😊
q😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊😊
❤❤
Merci Fabrice Midal d'avoir recu William Lafleur pour parler de ce sujet ! Je suis enseignante et je déplore que sur le sujet-clé de l'éducation, en général, on entend quasi jamais les gens de terrain. Vidéo d'utilité publique, avec, en prime, votre regard doux et sensible. Merci. 🙏🏻
+1q😊
On devrait renvoyer les inspecteurs sur le terrain pour qu il y applique leurs théories. Ce sont juste des intellectuels qui ont réussi un concours pour quitter rapidement le terrain et c est pareil pour les conseillers pédagogiques.
Laissez exprimer nos enfants leur besoin aujourd’hui dans cette ère qui change sauf l’éducation nationale qui ne bouge pas ❤
"On devrait renvoyer les inspecteurs " doit suffir à priori.
Les inspecteurs sont d'anciens profs. Là où le bas blesse c'est que ce sont des profs qui étaient plus passionnés de leurs promotions personnelles qu'autre chose (c'est un droit) parfois aussi (ce n'est pas toujours le cas mais ce n'est pas rare) des profs en échec ou en difficulté en classe ou pas assez passionnés pour rester devant des élèves.
Donc on a des carriéristes dans le meilleur des cas ou des nuls qui nous font des leçons de pédagogie en répétant la bonne parole officielle. Si un jour la mode politique est de se mettre une plume dans le cul, ils nous diront de la faire et comment ...
Je suis enseignante. J ai été conseillère pédagogique et j'avais fait ce choix pour partager et soutenir plus largement les enseignants et les élèves. Je suis de nouveau en classe et j'envisage de reprendre un poste de CP. J'aime les 2 pour des raisons différentes.
Mon métier me tient très à cœur depuis le début. Il ne faut pas non plus mettre tout le monde dans le même panier. Je connais aussi des enseignants merveilleux et d'autres qui franchement n'ont rien à faire là.
L'EN est has been, inadaptée au monde actuel. Les enseignants comme les enfants sont maltraités. Chacun essaye de garder la foi et oeuvre en colibri 🙏
Les inspecteurs sont les toutous du rectorat qui lui meme est toutou du gouvernement... Donc faire tout et n importe quoi tant que ca ne prend pas de fric....
C'est tellement vrai. Merci pour ce témoignage. Une professeure d'anglais qui commence à envisager le départ aussi.
Oui on est arrivé aujourd'hui à épuiser nos enseignants par un tel mépris du métier!
Cette belle transmission du savoir n'est plus une priorité malheureusement pour nos institutions.
Donnez à nos élèves cette envie d'apprendre, d'avoir des rêves pour leur vie devient secondaire au vue des conditions de travail .
Merci pour cet interview tout est dit !
Continuer ce beau métier devient un véritable exploit psychologique, intellectuel et physique.
Un constat bien triste !!
Merci de dire quelles sont les conditions dans lesquelles nous travaillons, au plus grand mépris des enfants, de leurs parents et des enseignants. C'est ce que nous vivons tous les jours
VÉRIDIQUE TOUT CELA! Je l’ai vécu aussi! J’étais pourtant passionnée par ce métier, puis j’ai été confrontée à tous ces problèmes évoqués…MERCI pour ce témoignage!…
J'ai été instituteur, toute ma carrière professionnelle, de 19 à 57 ans. Dès les années Peillon, j'ai dit que l'école publique était condamnée, que la crise de l'enseignement allait prendre des proportions inconnues jusque-là. Et que c'était volontaire. J'ai vu passer 18 ministres. Et à chaque mandat, on tombait un peu plus bas. Peillon, Hamon, Belkacem, un trio infernal qui m'a convaincu que je devais partir, demander une reconversion. Mais l'institution m'a vite fait comprendre qu'avec un BAC et mon diplôme d'instituteur, je n'avais droit à rien, sinon de démissionner. Alors, de rebelle, je suis devenu révolutionnaire et le conflit entre l'institution et moi a pris une ampleur dévastatrice. Pour moi. L'institution est bien trop indestructible pour que la contestation d'un petit instituteur de campagne puisse la concerner. J'ai envoyé un dossier de quatre cents pages à Mme Belkacem, sans passer par la voie hiérarchique, ce qui m'a valu d'être convoqué devant l'inspecteur d'académie pour un rappel à l'ordre. L'ordre...Et donc, je suis passé en désobéissance civique. Convoqué en hôpital psychiatrique, sommé de suivre une thérapie chez un psychiatre qui au final s'est retourné contre l'inspection en affirmant que je tenais des propos parfaitement clairs, justifiés et lucides. Mis à demi-salaire alors que je suivais une formation en sophrologie et que l'indemnité de départ volontaire m'avait été refusée...Oui, une période de dévastation psychologique et physique. Je suis donc resté instituteur jusqu'au bout. J'ai fermé ma classe le premier jour où mes trimestres ont été à jour. J'ai écrit, énormément, pendant plus de dix ans, pour suivre le démembrement de l'école, le chaos programmé. la-haut.e-monsite.com/pages/cahier-de-nuit-1.html Tout ce que raconte M Lafleur, j'en ai été le témoin dès les années 2000. Tout est faux dans les propos du Ministère, celui-ci comme les précédents. Il n'y a qu'une donnée qui leur importe : la rentabilité. Le travail de fond, sur le sens même de l'enseignement, est inexistant et il n'est d'ailleurs pas question de l'aborder. La formation continue n'est qu'une vaste supercherie, d'une inutilité affligeante. Et il ne faut surtout pas le dire. Tout cela conduit l'enseignement au désastre, de la maternelle à l'université. Il arrivera un jour où l'intelligence artificielle fera office d'école. Il n'y aura plus d'enseignants, il y aura des programmateurs.
"Tout cela conduit l'enseignement au désastre, de la maternelle à l'université"
Je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
J'ai fait partie de la brigade de remplacement pendant 1 année dans le 93, j'ai pu visiter beaucoup d'écoles. Tout n'est pas noir. Les écoles maternelles fonctionnent très bien pour la plupart. Quelques rares écoles subissent des dysfonctionnements, mais c'est marginal, rien de dramatique et le tir peut être rectifié facilement. Les pédagogies employées obtenaient de bons résultats. J'ai moi même pu enseigner 1 an en GS, on faisait de l'anglais, mes élèves avaient des bases de lecture et d'écriture et du calcul en sortant de leur année. Les élèves allophones parlaient un français impeccable.
Je me suis souvent dit que si on gardait les élèves 1 année de plus dans les mêmes conditions, on arriverait à obtenir des résultats bien meilleurs qu'avec le CP actuel.
Je me suis aussi souvent demandé pourquoi. Je pense en fait que la raison, c'est que personne n'en a rien à foutre de la maternelle. Les parents voient ça comme une garderie, ils sont contents quoi qu'on fasse. Les inspecteurs et les conseillers pédago s'en foutent aussi. Du coup les enseignants sont tranquilles, ils peuvent bosser en paix. C'est ça qu'il faut, que tous les tocards des rectorats et des ministères foutent la paix à l'école. Dès qu'ils mettent leurs mains quelque part, ils dérèglent tout, pourrissent tout...
@@chipsonsteroids Si vous aviez connu l'école maternelle, il y a dix ans, vous auriez été aux anges. Aujourd'hui, la pression est de plus en plus forte et venant même des enseignants du primaire. Il faut quasiment qu''ils sachent lire, écrire et compter en arrivant au CP. Il n'est qu'à voir le nombre d'évaluations demandées par l'institution. Mais surtout, surtout, bien penser qu'avant les années 2000, une classe maternelle comptait vingt enfants. Aujourd'hui, c'est systématiquement au-dessus de 30. Et comme je vis à la campagne, je vois aussi le bus de ramassage scolaire avec des petits de maternelle à 7h30 parce que les écoles rurales ont été fermées et que les enfants sont concentrés dans une seule "grosse" école. Ici, dans le village, l'école a fermé il y a douze ans alors qu'il y avait encore quatorze enfants sur quatre classes. Concentration, rentabilité, évaluation, formatage...
@@TheJarwal oui ce que vous décrivez est une réalité. J'ai connu les réunions de liaisons GS-CP. Réunions débiles et inutiles, jamais rien de concret n'y était décidé. Je me souviens des enseignants de CP arrogants et de leurs postures "nous on travaille, le CP c'est sérieux". Ils étaient ridicules.
Les évaluations en maternelle, c'est une vague fumisterie, encore une demande idiote qui vient "d'en haut". Les maternelles que j'ai connues s'en sont bien sorties, comment faire plaisir à l'institution sans changer ses méthodes.
Donc oui il commence à y avoir une pression, mais je n'ai rien vu de dramatique. Plus d'élèves en classes ? Alors on leur donne plus d'autonomie. Bon le résultat c'est évidemment des classes plus bruyantes, mais ça passe. Il faut être bienveillant, même l'institution le dit, il faut que les enseignements respectent le rythme des élèves. C'est la carte joker, le totem d'immunité, le droit de veto que les enseignants doivent jouer pour remettre les crétins à leur place.
@@chipsonsteroids je suis grand-père et mon petit-fils vient d'entrer en maternelle et il n'aime pas le bruit, ça le fatigue énormément, il n'est pas habitué à ce bazar et aucun enfant ne devrait être forcé de s'y habituer. J'ai travaillé en classe maternelle pendant dix ans de remplacement et ça n'était pas du tout cette ambiance, tout était serein et lorsqu'il y avait du bruit, c'était des jeux en commun, de la gym, des ateliers cirque mais aucunement pendant la totalité de la journée. Faut pas s'étonner qu'ici, dans la Creuse, de plus en plus de familles choisissent de faire l'école à la maison...
@@TheJarwal les classes sont plus bruyantes quand les élèves sont en atelier en autonomie (30 élèves qui jouent et interagissent, forcément ça fait plus de bruit que 20). Mais dans beaucoup d'autres situations, le calme doit rester la règle: coin regroupement, explication des consignes, moment de lecture... Et même quand c'est l'autonomie, c'est pas une raison d'avoir des enfants qui crient, l'autorité doit être appliquée un minimum.
"mon petit-fils vient d'entrer en maternelle et il n'aime pas le bruit, ça le fatigue énormément"
Je ne sais pas, il faudrait voir sur place. Peut-être un problème de gestion de classe, ou alors 1 ou 2 élèves qui sont hors de contrôle.
Si votre petit fils n'aime pas le bruit, le pauvre doit surtout souffrir dans la cours de récréation.
Je viens de finir son livre et l'algorithme vient de me proposer cette vidéo ! Pour une fois, merci l'IA !
Ouah ! Merci à vous deux pour ce partage hallucinant !
Je suis une ex prof d'anglais mais je n'ai vraiment pas fait long feu dans l'éducation nationale et ce n'est pas l'envie qui me manquait de mettre le feu au Rectorat...
Ce qui me choque aussi aujourd'hui, regard de maman de 2 lycéens, c'est l'absence totake de développement de lesprit critique des élèves en cours. Questions à l'oral sans réponse car impolitiquement correctes ou encore une obsession pour la forme dans les dissertations. Faut il structurer du vide quand les pensées ne sont pas considérées ?
Je me souviens encore de mon étonnement en tant qu'etudiante Erasmus de m'entendre dire par un prof de lettres en Angleterre : "Ce sont vos idées qui m'intéressent. ' C'est la première fois que j'entendais cela !
Il y aurait tant à changer dans ce système et je constate qu'un super prof de plus est parti...
Pour l'esprit critique au lycée, je ne sais pas, en collège en revanche je me suis toujours efforcé, en histoire, en géographie, en EMC, d'y habituer les élèves. Après pour la dissertation, c'est peut-être un mal français, du lycée au supérieur, en passant par les concours. Des exercices purement formels, sans lien avec la réalité, avec une place congrue pour la réflexion.
La dissertation n'est pas un exercice "purement formel", il s'agit avant tout de structurer une pensée avec méthode. Ça ne veut pas dire qu'on peut faire du Macron et avoir un discours vide bien présenté. L'idée maîtresse de tout exercice d'argumentation, c'est que "ce qui se pense bien s'énonce clairement", ce n'est pas l'un ou l'autre.
Merci Fabrice et merci William pour cette présentation courte mais réaliste de notre quotidien d'enseignant. J'invite vraiment les gens qui observent le système EN comme usager à lire ce livre. Vous n'imaginez pas toute la violence de l'institution envers ses agents. Vous n'imaginez pas les absurdités de son fonctionnement quotidien. Vous n'imaginez pas ce que nous subissons pour tenter de maintenir à flots un radeau déjà coulé.
C’est triste les métiers qui « construisent » notre société (infirmiers, profs, aidants sociaux, …) sont les plus méprisés. Et ce malgré que la société a vu leurs importances lors de la Covid. Quoi faire ? Malheureusement, la démission reste l’option la plus effective
ben ok pour ça mais si vous étiez un diplômé français ...vous auriez envie de prendre le risque de finir comme Samuel Paty par exemple ??
L éducation nationale est mnt confrontée à une population de jeunes qui ne veulent plus rien apprendre et qui défient la France en permanence..c est sans issue arrivé à ce stade
@@olivierguy2399
Juste pour vous faire relativiser un peu : il y a plus de profs qui se suicident chaque année à cause de leur boulot que de profs tués parce qu'ils sont profs.
@@tonydroin3798 Peut-être parce que leur conditions de travail et leur salaires sont les pires de l'OCDE... Peut-être que les critères libéraux de l'OCDE entrent en contradiction directe avec le concept français de l'Education Nationale et du service public...
@@tonydroin3798 Ce ne sont pas les profs qui sont évalués mais les élèves. Les profs eux exécutent ce qu'on leur dit de faire. Si on leur demande de dire que 2+2=5 ils le font. Vous comprenez le problème à présent ? Le problème est politique. Pour info en primaire il est interdit de faire apprendre des leçons ... interdit de faire apprendre du vocabulaire ... c'est archaïque. vous croyez que ça mène où ? A l'excellence ? lol Les pays qui ont les meilleurs résultats utilisent des méthodes jugées archaïques par l'EN. Les profs adoreraient pouvoir y revenir mais on leur interdit ... d'où les démissions.
Même au secteur privé, ce ne sont pas ceux qui font le travail qui sont valorisé.
Ce témoignage est poignant et terrible. Comment un métier qui faisait rêver comme vocation est devenue triste fade. Je suis admirative pour ceux qui continuent dans de telles conditions. Merci pour ce dialogue.
Merci Fabrice pour ce dialogue particulièrement intéressant et même touchant car on comprend bien à travers le récit de William Lafleur que quitter un métier que l'on aime dans de telles conditions est vraiment navrant. J'ai plusieurs enseignants dans ma famille et malheureusement leurs échos sur la profession rejoignent le témoignage de cet ancien enseignant: les profs sont méprisés par leur hiérarchie, l'institution maltraite les élèves en les entassant dans des classes surchargées avec de moins en moins de moyens, mais de plus en plus d'élèves qui devraient être accueillis dans des structures adaptées à leur situation. Résultat: l'EN peine à recruter, les profs quittent la profession et le niveau des élèves ne cesse de baisser...quel avenir a notre société sans un système éducatif capable de former les citoyens de demain?
Ce qu'exprime monsieur Lafleur est effectivement le quotidien de milliers d'enseignants. Il faudrait que ces témoignages se multiplient et se répandent. C'est vraiment une préoccupation de tous. Comment seront les adultes de demain? 😢
Pas simple de témoigner !!!
@@helenerossignol4886j'imagine que vous avez en tête le devoir de réserve, sachez que vous avez le droit de critiquer le système si vous ne montrez pas du doigt telle ou telle personne.
Les adultes de demain seront des limaces (regardez, on vient de sortir des crayons de couleur qu'on ne taille pas, c'est un non sens), incapable de penser par eux-mêmes, consommateurs de Shein et Temu, et voteront pour le RN car "s'ils sont pauvres intellectuellement et économiquement c'est la faute des étrangers ".
On voit déjà ce que deviennent les adultes ... et c'est un cauchemar.
Merci le socialo-communisme qui a gangréné cette société (et en particulier l'EN)
C'est tellement juste. Merci Fabrice pour cette conversation. Je sens la même souffrance éthique au travail que ton invité
Bravo à vous pour votre courage de parler !!! L'omerta est grande dans l'Education. La bienveillance pour les élèves m'a poussée au burn-out, et le personnel peut être broyé et non-reconnu... Dans le privé c'est pareil. Merci ✨️
Merci beaucoup Fabrice pour ce nouveau dialogue éclairant et enrichissant
Merci à vous William pour votre témoignage, votre transmission.
Il y a cinquante ans, j'ai enseigné l'anglais pendant six ans dans des établissements privés catholiques sous contrat avec l'état.
J'aimais beaucoup cette langue. Il y avait une vraie communication, un envie d'apprendre, de part et d'autre.
Pour l'apprentissage de tous, quand un élève faisait un faux sens, un contre sens , je le partageais avec le groupe et parfois il y avait des éclats de rire, ce qui ne nous empêchait pas de continuer à travailler.
J'ai été inspectée plusieurs fois avec succès.
Comme je n'étais pas titularisée par l'Administration privée dont je dependais, j'ai demandé un rendez-vous pour en connaître les raisons.
J'ai été très choquée d'entendre que je ne serais jamais titularisée parce que j'étais trop proche des élèves, que je n'étais pas un bon exemple pour eux.
À ce moment précis, j'ai décidé que, par respect des élèves, je terminais l'année scolaire et j'ai donné ma démission.
En ce qui concerne le Système, j'ai souvent remarqué que l'Éducation Nationale se manifestait plutôt comme une Éducastration Nationale, aussi bien d'ailleurs pour les enseignants que pour les élèves.
J'y ajoute également les parents totalement en lien avec le vécu de leurs enfants à l'école et qui ont la responsabilité de leur éducation, pas de leur apprentissage scolaire.
Malheureusement, ça s'aggrave et c'est de plus en plus stressant pour les uns et les autres.
Alors, je compatis au mal être, voire à la souffrance des uns et des autres.
Je garde espoir pour un changement profond de fond et de forme et remercie de tout cœur tous les acteurs de ce changement.
🙏 💖 🌹
MERCI BEAUCOUP FABRICE MIDAL ET M. LAFLEUR, je vous adore ! Merci pour ces témoignages intelligents, et cette délicieuse interview en chaussettes ! ! Merci également d'aborder un sujet aussi sensible dans un dialogue calme et, je me répète, en bonne intelligence !
Je suis d'accord avec le fait que l'enseignement est l'affaire de tous. Des enseignants, des soignants... Le savoir est en chacun de nous. Le savoir ne peut être transmis qu'avec amour , passion, curiosité, partage, échange....
@@gerardmanvussa5159 lire d'aucune façon... En réponse
Il se passe la même chose dans la fonction publique territoriale.
Merci beaucoup pour cette émission qui confirme les agissements d'un système mourant. Vivement une nouvelle société 🙏
Que connaissez-vous de la nouvelle société?
Merci pour ce précieux témoignage. Une enseignante partie aussi à contre-coeur🙏
Merci pour cette belle interview… enfin quelqu’un qui parle de ce que vivent les enseignants. Il manque un élément, les enseignants licenciés pour avoir osé parler… alors qu’il manque cruellement de profs. Et les affectations à des centaines de km de chez vous. Comment attirer avec de tels faits? Les gens ne sont plus prêt à autant de sacrifices qu’ils aient la vocation ou non… c’est qd même pas compliqué de changer ça. Le vrai problème c’est même pas l’argent, même si ça ajoute de la misère au métier.
Merci pour ce dialogue. Un témoignage très fort, très utile pour comprendre le phénomène, la situation, la décadence.
Bravo d’avoir fait tout ce parcours et de lever le voile sur cette maltraitance. C’est édifiant qu’on en soit arrivé là . L’enseignement public n’a pas toujours été comme cela . L’éducation nationale est devenue une machine à broyer les êtres alors qu’il y a une telle volonté de bien faire .C’est inquiétant pour l’avenir de nos jeunes et celui de notre société . Une fois tout cela dit, que faire pour que cela change ?
Merci pour ce dialogues qui confirme ce que je pensais et observait depuis ma fenêtre. Cela vient renforcer ma motivation dans un projet de futur collège lycée alternatif que nous portons avec un petit groupe d'humains soucieux du vecu et du devenir des enfants, adultes de demain...merci
Merci bien pour cette rencontre avec un ancien professeur....c est ahurissant cette éducation nationale. Merci Mr Blanquer pour votre réforme inconcevable...il y a de quoi de se faire du souci pour nos enfants et petits enfants et ns sommes impuissants. Même si ns accompagnons nos petites têtes blondes elles ne demandent qu à remplir leur bande magnétique ...mais hélas après en classe il y a un vrai décalage et les enfants s ennuient car il n ont plus le niveau de la classe qui traîne les pieds....Ah elle est belle notre France avec tous ces gouvernements successifs qui n ont pas su gérer le savoir de nos enfants.....pure perte.
Le pire c'est les professeurs des écoles...25h devant les élèves. Les récréations sont surveillés par les profs eux même et ils doivent corriger tous les cahiers du jour entre midi et deux. 20 mn de pause pour déjeuner, le soir, corrections des évaluations et préparation de la journée prochaine. C'est juste la folie
27 heures car il y a les APC plus les réunions et les formations le mercredi et parfois le samedi. 😅
Tout en étant encore moins payés que les professeurs du secondaire...
La situation des professeurs est déplorable, y’a pas de doute là dessus mais faut quand même nuancer un peu sur l’aspect financier parce que certes ils ont pas mal de travail à faire chez eux à la débauche mais par contre ont bien plus que 5 semaines de vacances, les jours fériés etc
@@lowkeyblades938 Il faut être profondément stupide ou malhonnête jusqu'à l'absurde, aujourd'hui pour confondre les 5 semaines de congés payés des professeurs et le télétravail que sont les vacances scolaires. Au contraire des autres salariés, les fériés sont travaillées, de même que les week-ends. J'attends de voir ce qu'il y a derrière le "etc".
Le 1.2 smic à bac + 5, concours de catégorie A est, lui, bien plus difficile à nuancer.
Ce qui importe, c'est la gestion de données 🤷, rien d'autre.
Les énarques apprennent à délivrer de bons résultats chiffrés et uniquement chiffrés,
en gérant de façon identique,
des stocks de chômeurs, des stocks de carottes, des stocks d'euro, des stocks de pauvres, des stocks de malades, des stocks de vaccins, des stocks de fonctionnaires, des stocks de dettes, des stocks d'élèves...
Dans l'univers de ces élites dégénérées, tout vaut tout 😳❗
Lorsqu'on a compris cela, tout paraît évident.
J’ai également devancé mon départ de trois ans car 30 élèves en petite section, des enfants avec de nombreux troubles de comportements qu’on a toutes les peines du monde à gérer, un appauvrissement du langage et de l’éveil, et des parents qui ne nous font plus confiance ! La coupe était pleine !
Merci beaucoup Fabrice Midal pour cette interview et pour le témoignage de William Lafleur, je suis moi même enseignante certifiée en Arts plastiques depuis 13 ans et je ressens tout cela.
Professeur agrégé d'arts plastiques depuis 10 ans je vis la même chose et j'hésite grandement à quitter ce système dont les défaillances ne nous permettent plus, enseignants, d'apprendre à nos élèves. C'est triste, on s'épuise, la douleur augmente. Merci pour ce témoignage.
Back to the syndic !
J'y suis ;)@@gaspardorion9332
Pourtant art plastique tu te la touche.
@@HarmonieetPianoagregé qui plus est
Vous travaillez sur l'"art concret" (inspiré par Theo van Doesburg)? Un mélange de géométrie et d'art qui peut inspirer les élèves ... la bouteille est lancée.
Tellement vrai: sous prétexte que tout le monde a été sur les bancs de l'école, tout le monde a son avis. C'est le même phénomène quand on est parent, par rapport à l'éducation des enfants. Tout le monde s'en donne à cœur joie. Sans avoir jamais ouvert un bouquin ou participé à une conférence autour de l'éducation ou la parentalité...
C'est bien vrai, que j'ai lu 9 bouquins avant et pendant ma grossesse et regarder des tas de conférences.
J'ai entendu que ça ne servait à rien, quand tu as une femme qui a eu 5 gosses et tu te vois lui apprendre un truc que tu as lu. Elle te regarde en biais et te fait entendre que seul son opinion compte.
Chacun y va de son opinion sans se renseigner, en effet....
Merci pour ce témoignage qui, je le crains, n'intéressera probablement que les personnes déjà sensibilisées à ce problème pourtant colossal...
Thank you Mr Lafleur. Je suis dans le même process. Prof depuis 16 ans, cela fait 6 ans que je veux partir. La première fois que je me suis pointée pour demander ma démission, la réponse a été, de la part de mon chef d'établissement : "On ne démissionne pas de l'éducation nationale. Mettez vous en arrêt maladie".
J'ai sollicité une rupture conventionnelle deux année d'affilée. Réponse au bout 3 mois pour l'une en refus, zéro réponse pour l'autre, zéro interlocuteur... nous sommes gérés par des fantômes...
C'est vraiment triste. J'espère que l'éducation national sera une priorité dans le futur. Car nos enfants sont notre avenir. 30 enfants par classe c'est vraiment de la maltraitance. C'est du non respect pour les élèves et les enseignants. Merci pour cette vidéo 💗💖💞💕💓❤️
En lycée, ma sœur et une amie ont des classes de 40 à 42 élèves en secondes....
Pour ma part je suis entre 32 et 35 éléves et je me sens chanceuse quand je les vois. Donc ça me fait bien rire quand j'entends qu'il n'y a que 30 élèves par classe c'est le minimum (à part en Rep évidemment).
Je suis au lycée, on est 36 dans ma classe...
Tu formules un vœu pieu ma cocote ! 😂 rien ne changera avec la clique qui est au pouvoir actuellement !
Le ratio élève par professeur n'a quasi pas varié depuis 30 ans ...
(chiffres du ministère)
Alors où sont tous les profs ???
Tout est dit.
J'espère que les parents qui n'ont pas tout compris des désagréments et de la difficulté croissante que rencontrent les enseigants pour accomplir leurs mission, s'en rendent compte.
Est- que les gouvernements successifs ne cherchent pas à démanteler le système éducatif et utilisent pour cela le bouton le plus facile: celui de la démotivation puis de la démission. Est-ce que l'on veut vraiment obtenir de nouvelles générations de jeunes gens instruits ?
N'est-ce pas dangereux ?
POUR EUX.
Au passage, si ça peut ouvrir le « marché » de l’éducation privée, et dépiter le peuple du service public, c’est triplement gagné.
Démanteler non, mais scinder en deux entre privé et publique. C'est le premier budget de l'état. Vous imaginez le POGON DE DINGUE à se faire si ce marché était privatisé à 80 % ? On parle en CENTAINES de MILIARDS là.
Le publique ne serra pas du reste meilleur que le privé en réalité, simplement vous n'y trouverez plus les pauvres ... c'est déjà ça de pris. Et là vous pourrez afficher du 98% de réussite. Dehors les mauvais. lol
Il est même logique que les meilleurs profs se fassent débaucher du publique vers le privé avec des salaires doublés. Façon chasseurs de têtes. Vous voyez où on en arriverait au final ?
Detruire l’education, faire des abrutis et les diriger ensuite comme des esclaves sous payés !
@@kékédesplages-d6dle privé est subventionné par l'état. Donc, c'est juste de l'argent public qui va dans le privé, comme le fonctionnement actuel de l'état... nos impôts pour des particuliers privés..
J’ai été prof j’ai été sidérée du mépris des autorités envers les profs. Je suis maman j’ai peur pour mes enfants et je suis horrifiée par le mépris de nos autorités envers la jeunesse !
Merci pour ce courageux partage des affreuses démissions sur tous les plans de responsabilité, d'éthique, de consentements dans le silence autant que dans le découragement.. voire l'abandon. Nous même déjà abîmés, nous reproduisons/fabriquons dès l'enfance les blessures et les problèmes de demain. Après cet amère, voir ''à-merde!'' constat généralisé de notre déclin, il me reste le question suivante. Qu'est-ce que moi je fais? A mon humble niveau, pour contribuer modestement à un fifrelin de changement j'apporte quoi du plomb bien gris, bien lourd ou je prends la plume, et des plumes? Mon bout de réponse le voici: si faire ce que j'aime n'est pas encore possible, je ne me prive pas d'en rêver. En attendant sans y réussir quotidiennement, j'essaie de mettre de l'amour dans ce que je fais, et aussi envers celui/celle pour qui je le fais.... C'est peut-être basique.... mais fondateur et à la portée de presque tous. Par ailleurs c'est contagieux et surtout qu'on ne fasse pas de vaccin! juste ... je vaque saint! Avec amour, un peu d'humour aussi (c'est son cousin) ..par un bout de Phil💐
Merci pour ce témoignage, moi même enseignante depuis 31 je prépare ma rupture conventionnelle. Je m'inscris entièrement dans tout ce qui vient d'être relaté sur notre métier. J'espère qu'elle me sera accordée 🙏. Je prends votre partage comme une jolie synchonicité d'encouragement. ⭐️⭐️⭐️🙏
Félicitations. C'est rare de voir un enseignant renoncer à ses privilèges. Courage à vous.
Bonjour
Je savais que c'était compliqué dans l'éducation nationale et la je suis vraiment désolé pour l'enseignement, les professeurs, nos enfants que finalement l'ont ne souhaite pas faire grandir et évoluer et leur faire aimer le savoir.. .. afin qu'ils soient une génération de mouton que l'ont guide à notre guise. Il faut maintenir une éducation et un apprentissage à la maison ou peut-être favoriser les écoles privées. Gratitude pour votre témoignage 🙏❤️
Jolies chaussettes, merci à vous !
Merci Fabrice, merci William. J'ai adoré mon métier 15 ans sur les 20 années déjà effectuées. Je suis en burn out aujourd'hui. Je ne tiendrai pas encore 20 ans..😢
Merci beaucoup pour cette vidéo qui donne la parole avec intelligence dans un cadre calme et posé.
C'est délirant en effet 😏 Merci messieurs 🌹🕊️
Hallucinant courage à tous les profs. Je les ai toujours soutenus
Merci infiniment pour ce témoignage ❤ ça me réconforte dans mon choix d'avoir changé d'établissement à ma fille en ce début de mois de novembre...la précédente école semblait un garage pour enfants 😢...ma fille de 6ans est une HPE...maintenant elle est dans une école privée de 16enfants par classe avec 6enseignants pour les différentes matières du primaire...son enthousiasme en dit tout❤
On est en instruction en famille je ne regrette absolument pas avec tout ce que l'on entend. Merci beaucoup pour cette interview ça me réconforte dans mes choix. Sachez que nous sommes mal vu de l'éducation les inspecteurs ne sont pas toujours sympa. Il demande à nos enfants d'être au-dessus du niveau. Mon fils à 5 ans il me demande de rester scolarisé à la maison pour être en sécurité.
Si vous êtes professeure, ou que votre mari est professeur, vous pouvez effectivement enseigner, mais sinon...
❤️🍀🕊
C’est tellement délirant que l’on peut légitimement se demander si ce n’est pas volontaire ( pour la part je le crois)
absolument, machiavélique et pervers !
Je l’ai déjà pensé ici au Québec.
Evidemment que c'est volontaire. Il faut comprendre qu'il y a une idéologie derrière tout ça. Idéologie que l'on retrouve dans tous les changements auxquels on assiste et qui nous entraîne dans l'abîme. Il faudrait apprendre à dire NON !
@@animaferox5025 Absolument, même sabotage avec le social, avec la santé, avec la poste, avec EDF, avec TOUT !
Ils savent très bien ce qu'il font (et ne font pas).
Comme pour tout le reste, l "élite" se fiche pas mal des conséquences de sa propre politique; ils ne vont pas dans les écoles, hôpitaux ou autres trucs publics pour les "sans-dents''.
Même quand ça vire à la révolution ou la guerre dans tel ou tel pays, il n'ont pas à en assumer les conséquences;
Ils parlent anglais, ont l'habitude de voyager et les comptes bancaires, c'est pas le livret Arnaque de la poste de Pouilly-le-vieux mais HSBC Luxembourg: ils peuvent changer de pays comme de femme de ménage.
Et même dans les pays où la situation est la plus faisandée, il y a des petites villes privées sécurisées par des agents de sécu.
D'une certaine façon c'est presque encore pire qu'avec les nobles de l'ancien régime puisqu'eux, malgré leurs privilèges, avaient souvent des terres en provinces qu'ils connaissaient et auxquels ils étaient attachés.
Mais cette nouvelle caste, elle, est de plus en plus coupée des pays et de leurs populations, écoles incluses.
Le partage de cet homme se définit en témoin et porte parole vivant, d'un système en parfaite défaillance. On y sent le goût âpre d'une domination certaine, reconnue comme d'utilité publique sur être humain. Autrement dit un veritable retour à la barbarie. Enseignants, élèves déshumanisés pour et par l'économie. Une perte de sens effroyable!!
Merci pour ce témoignage. J'ai été professeur contractuel 2 ans sur 2 lycees différents en milieu rural. J'ai été ébahie par la facilité du recrutement car j'avais le niveau mais aucune expérience. J'ai travaillé comme une forcenée pour monter les cours avec la réforme de 2019 car aucune référence au ministère de l'agriculture (oui, il y a aussi des profs et c'est pire que l'enseignement, c'est le parent pauvre). J'ai rencontré tous les problèmes que l'invité a décrit. J'avais un don pour l'enseignement (biologie ma passion) mais en voyant le système, l'apathie des élèves et la déprime des collègues, je n'ai pas voulu continuer dans cette voie. J'ai pris la crise du COVID de plein fouet avec tout l'abandon du système et des élèves. Et quand je vois le niveau de mes propres ados...
Il faut être passé par la case enseignant pour comprendre tout ce désenchantement
Je confirme c'est pire. J'ai fait un remplacement dans un lycée agricole. J'ai été choqué par 2 choses: le salaire très très bas que j'ai eu et de 2, par le directeur tyrannique qui a voulu m'humilier comme il le faisait avec les collègues titulaires, je l'ai envoyé ch..
quel bon sens a ce professeur ! Dialogue très intéressent à tout point de vue Questions très pertinentes et réponses "sans langue de bois " Les réponses de ce professeurs sont édifiantes il a bien observé" la machine " c'est bien triste tout ça .....
Merci pour ce témoignage et le travail de synthèse. Il faut que le plus grand nombre sache ce qu'il se passe et prenne la mesure de la gravité de la situation.
Très intéressant cette synthèse sur cette partie du travail de sape des "méchants dominants" pour affaiblir la société et s'assurer de son endettement pour l'asservir, tellement de pièges dans notre société à tous les niveaux, alimentation, culture, etc.
Un prof sage, plutôt que de se plaindre de pas avoir les moyens de coercition nécessaire pour faire cours, devrait se servir de la plus grande force de l'humanité, générer un rêve commun en expliquant aux élèves que lui et eux ont tous été mis volontairement par les "méchants dominants" sur le même radeau pourri dans le seul but qu'ils perdent leur temps en se battant entre eux afin de s'assurer que la majeure partie de la société ne puisse pas rentrer en compétition avec les "dominants".
C'est essentiel de fédérer les esprits, aussi jeune soit-il, avant d'entreprendre quoi se soit, vous vous perdez constamment dans les détails et au final, ils gagnent.
Si les gamins comprennent ça, plein de cercles vertueux vont se mettre en place.
Le but de la vie, c'est apprendre à discerner ça et d'accepter le combat et de battre et de jouer en comprenant les règles pour enfin s'amuser.
Je suis très triste et heureuse suite à l’écoute de cette interview.
J’ai vécu un burn out ( je suis CPE) repris à mi-temps pour pouvoir faire face aux multiples demandes et injonctions… en fait seul le mi-temps me permet de dire non à certaines demandes… autrement c’est exponentiel… lorsque j’ai commencé dans mon métier, ce qui était l’essentiel de mes journées représente désormais à peu près 20% de ce que je dois faire dans mes journées aujourd’hui… je ne rentrerai pas dans les détails tant ceux qui travaillent dans l’éducation sauront… et pour tous les autres , parents, enfants , citoyen ( n) es … sachez que mes collègues et moi-même faisons de notre mieux… je les en remercie chaque jour… mais le point le plus intolérable et qui soulève mon indignation c’est la maltraitance que notre système impose à tous « ses » fonctionnaires et aux enfants… dans mon collège cette année en 6e , un enfant autiste … faute de place … il est en souffrance. Les élèves, enseignants, membres du personnel sont démunis… nous ne pouvons pas l’accompagner à la hauteur de ses besoins et ses camarades subissent de sa part des violences qui génèrent de la peur…et la pression… chaque jour … pour le brevet , l’orientation, le bac , parcoursup… une adolescence malmenée et des symptômes psychologiques en explosion… chaque jour je vais au collège avec gratitude , attentive… je fais de mon mieux… merci Fabrice de m’y aider …
"sachez que mes collègues et moi-même faisons de notre mieux"
Il faut arrêter et renverser la table. Tant que vous continuerez à nourrir ce système avec votre bonne volonté, il continuera d'abuser de vous, de tourner et d'empirer.
@@chipsonsteroids pas faux… avez vous été dans l’éducation nationale… ? Il y a un fossé entre ce que l’on peut faire et ce que l’on voudrait faire … j’ai été broyée… remise en selle pour agir de l’intérieur… je reste humble sur ma capacité à renverser certaines tables … quitte à sembler bien lâche !
@@isabelle2675 J'ai fait comme l'invité, j'ai démissionné.
Ca n'a pas duré si longtemps. Je suis rentré PE en 2015 et j'ai quitté en 2018. J'ai rapidement vu vers quoi on m'envoyait. Entre les truanderies de l'administration, les promesses non tenues, le flicage, les injonctions paradoxales... J'avais demandé une année de disponibilité pour faire le point, j'avais besoin de prendre du recul. Cette demande m'avait été refusée. Je suis donc parti, le plus rapidement possible, je ne voulais surtout pas atteindre le point de rupture où le métier commence à nous dégouter. Peut-être un jour je reviendrai, si les conditions sont réunies.
Bonjour, je ne suis pas enseignante mais parent d'élèves et je déplore tout cette machinerie depuis ma fille cadette de 8 ans. j'ai pratiqué l'instruction à domicile mais le système rattrape les personnes comme moi. Je suis mal à l'aise depuis la rentrée de ma fille car je sais comment sont traités les élèves et les enseignants qui veulent faire leur métier comme il le souhaitent au risque pour certains d'être marginalisés et voire plus...que peut-on faire aujourd'hui face à ce chaos éducatif? je me pose la question. Merci Fabrice pour cet invité et ce beau témoignage que je partage.
Merci pour ce dialogue. Peut être que cela aidera à comprendre ce qui est vécu dans l'éducation Nationale. Ce serait intéressant aussi de recevoir un professeur des écoles. Ce serait également stupéfiant...
Merci pour ce témoignage. À mes yeux tous les profs sont des personnes vraiment courageuses d’exercer ce métier dans les conditions actuelles.
Le nombre d'élèves par classe est LE POINT vraiment important.
C'est aussi le comportement du parent qui est à la base : ce qui leur importe c'est que leur enfant ait un professeur devant eux durant toutes les heures scolaires.
Le jour où parentalite et enseignement ne seront pas 2 mondes, donc divisés, cela ira beaucoup mieux
Quand j entends la détresse de ce professeur qui ont se sent obligé de quitter un système où on met les professeurs et les élèves en échec ça me fait peur pour l avenir de mes enfants. A quand une profonde réforme de cette intouchable éducation nationale. Merci Mr d avoir témoigné il faut que tout le monde sache les non moyen que l on donne en France pour l éducation.
Intouchable ? Y'a une réforme tous les deux ans. Une circulaire toute les semaines. Le problème ce n'est pas l'éducation nationale qui est intouchable, c'est ceux qui la dirigent qui sont incapables de voir au delà de la feuille Excel et de leur bonus pour suppression de postes
@@jeandelacroix6726je dirais même l'ego des dirigeants cherchant plus à laisser une loi portant leur nom plutôt que de réellement se pencher sur les problèmes.
Merci à toutes ces personnes dévouées dans leur travail. J'ai eu la chance d'avoir, la plupart du temps, des professeurs passionnés par leur métier ce qui m'a fait aimer l'école. Votre métier n'est pas facile et nous pouvons être ingrats en tant qu'élève.
Le coup de l'arrêté d'affectation, c'est un grand classique. Le harcèlement de la hiérarchie, également.
Merci beaucoup pour votre discours et d’avoir mentionné les psy EN. Nous sommes trop peu, peu présent dans les établissements alors qu’il y a des demandes exponentielles. Nous sommes aussi en difficultés face à toutes nos missions que nous ne pouvons tenir. Pour un Psy EN c’est en moyenne 2000 élèves. Pour les médecins scolaires c’est encore plus….nous sommes empêchés au quotidien dans notre travail. On essaie d’accompagner au mieux les élèves mais c’est une tâche impossible. Une vraie souffrance au travail avec des collègues en surmenage avec nos 3 établissements + CIO. Encore une fois merci beaucoup pour cette interview.
Merci pour ce partage. Ça me désole. C'est triste. J'ai aussi dû passer par un abandon de poste pour quitter mon ancien travail salarié. Et c'est difficile quand ça ne colle pas avec nos valeurs tellement respectueuses et éthiques....
Ça me conforte dans l'idée d'agir pour créer d'autres approches d'éducation (complémentaires ?) en co créant. Et aussi d'aider les équipes pédagogiques comme je peux avec ma formation par la médiation du yoga. Mais peut-être pas accessible pour les écoles publiques aux vues de ce qui s'entend aujourd'hui. De cette réalité.
ENFIN quelqu'un en parle. Merci et bon courage pour la suite.
Mon expérience d'élève du système français a été le forçage intellectuel avec humiliations quotidiennes, constantes, si bien aligné sur le désir de mon père élitiste, avec "grande réussite" pusique j'ai fait une des 3 grandes écoles de commerce parisienne. Cette "réussite" m'a fait intensément souffrir, que de dégâts humains il a fallu réparer...
Mon experience de mère de 2 enfants scolarisés dans le système canadien anglophone dans l'ouest du Canada, non élitiste et positif, m'a montrée que même s'il n'y a pas de systeme parfait, certains pays comprennent mieux la nature humaine que d'autres.
De ces deux expériences opposées j'en ai tiré que le problème de base dans le système scolaire francais (et dans la société française en général) qui entraîne tous les autres, c'est un élitisme obsessionnel et si destructeur car tellement contraire à la nature humaine.
Le niveau de honte et d'humiliation dans l'énergie de la France est très impressionnant vu de là où je vis. Descartes a fait des dégâts considerable dans sa patrie... Ce n'est pas la raison, le "je pense donc je suis" la vraie nature humaine, mais le coeur, "j'ai un coeur plein d'émotions donc je suis".
Mon expérience de la vie est que le doute est dans la tête et jamais dans le coeur...😁
@@LaurenceMartinSask❤🍀🕊
En quoi le systeme vous humiliait, de quelle façon ?
Extra cet entretien, merci ! Que ça fait du bien d'entendre un collègue raconter et dénoncer ce que l'on a vécu et que l'on a du mal, qqfois, à avaler.
Oui ! cette institution est une institution maltraitante, voire même pernicieuse d'où la majorité des enseignants conscients et sains (parce qu'il y a aussi des enseignants tordus) ressortent meurtris, c'est inéluctable.
Oui ! Il y aurait beaucoup à dire sur leurs méthodes dignes des systèmes totalitaristes (oserais-je dire fascistes ?! ). Exemple : Je n'ai jamais pu me faire titulariser, car, à l'époque, il aurait fallu que je ferme mon entreprise (de conseil en gestion d'entreprise) ... J'enseignais la gestion d'entreprise aux BTS et BacPro, à temps partiel ... (Cherchez l'erreur ???)
Le fait de ne pas être titularisée, sur mes 15 années d'interventions comme contractuelle, m'a énormément pénalisée ... Parce qu'il y aurait plusieurs livres à écrire sur le statut des contractuels au sein de l'éducation nationale, aussi bien au niveau de la reconnaissance administrative, financière, hiérarchique, technique, pédagogique, ... Ce sont les "merdes" de service maintenant (pas au départ (années 80) où nous étions reçus comme les "sauveurs" et respectés et bien encadrés ... mais ça c'était avant), comme l'a si bien dit William, juste des "gardes d'enfants", de pauvres "crétins" jetés dans des arènes de fauves ...
J'ai mis le "holà" en 2018 ayant été victime de sequestration par 3 collégiens en fin de classe (je n'avais pas encore remplis leur feuille de suivi) => C'est moi qui ai été déclarée coupable, tout était de ma faute ... bla bla bla ... le père m'a même attendue sur le parking pour me "casser la figure" ... Je n'ai pas souhaité porter plainte, malgré les conseils des policiers (oui les parents ont eux porté plainte !! => sans suite ) les jeunes, pour moi, étaient plus des victimes que de réels agresseurs ; mais je n'ai pas dit mon dernier mot en ce qui concerne le comportement totalement inacceptable de la direction et du rectorat.
Breffff ... Merci pour ce témoignage, qui me permet, si le fallait encore, de relativiser les différents évènements "débilitants" de mon passage au sein de l'EN.
Un témoignage édifiant. J'adhère complètement (et c'est bien malheureux...) à ce constat et aux conclusions de cet "ex" collègue par la force des choses...
Bonjour,
Je suis ancien enseignant et très heureux de cette vidéo.
J'ai de quoi écrire un livre sur le sujet concernant la maltraitance du rectorat
par rapport aux pratiques inhumaines au moins sur les enseignants.
jf
Magnifique comme d habitude
Merci pour placer ces nouvelles réalités en lumière
J'ai eu la possibilité d'être AESH quelques années et j'ai pu me rendre compte que le métier d'enseignant est très prenant et c'est pourtant une voix que j'allais emprunter, un rêve de jeunesse, je ne le ferai jamais, et je parle même pas de la qualité des cours, du déroulement de la journée, tout se fait sur un temps defini, de mon époque (90/2000) l'école était un régal, on apprenait facilement et à tous niveaux, on abordait tous sujets avec nos enseignants. C'était l'école de la vie... aujourd'hui, le système de l'éducation nationale laisse vraiment à désirer
J’ai été instit pendant 15 ans. J’ai démissionné l’an dernier. Mais au bout de quelques mois, les élèves me manquaient énormément, alors j’ai voulu revenir. J’ai eu un entretien avec le secrétaire du directeur académique. Alors qu’il y avait une pénurie de remplaçants, qu’il y avait un nombre incalculable de classe sans enseignants, il m’a dit que non, ce n’était pas possible, que c’était la loi et qu’il fallait la respecter.
Mais que je pouvais toujours demander à être contractuel ou passer à nouveau le concours, sachant que mon ancienneté repartirait de zéro…
C’est là que j’ai compris que j’avais vraiment fait le bon choix…
C'est clair, vous avez fait le bon choix
Je viens de découvrir ce dialogue, et je trouve tout ça très intéressant. Je cherche d'avoir une idée de mon futur métier parce que j'ai toujours été attirée par ce travail.
Merci pour de témoignage, tout est dit. Je songe aussi à partir...
Excellente vidéo. ça correspond exactement à ce que j'ai vécu quand j'étais prof. Tout ce qui est dénoncé dans cette vidéo est totalement vrai. Hélas.
Bonjour, purée franchement je ne pensais pas que c’était à ce point là ! C’est terrible !
Il y a 35 ans le rectorat de Versailles était déjà dans la maltraitance … l’hyper administrativité de l’éducation nationale et son hypocrisie a réduit les enseignants à des agents obéissants tout en nous faisant croire que les élèves sont des clients.
Il y a trop d'élèves par classe car on ne veut pas les ORIENTER !! Cette absence d'orientation a des conséquences énormes , de même que le passage auto. d'une classe dans l'autre de la maternelle à master .
»»»» et donc les PROFS sont aussi responsables de leurs malheurs.
Ce SYSTÈME est irreformable , il faut tout mettre par terre. C'est horrible.
Tu v8ens d'illustrer parfaitement ce qu'ils disaient au début. Beaucoup pensent savoir et parlent sans connaître le monde de l'éducation.
@VNVLLVL je quitte ce système le 1er jan 2025 ( demande de retraite) . Un autre travail j'aurais continué , mais celui là c'est impossible.
Dommage car je voulais encore travailler.
*** Je suis très en colère contre ce système de fous et de mensonges. Est-ce qu'un jour les vrais problèmes seront posés ?? Ça ne peut venir que de quelques individus. Un système d'ormerta . 90% des " collègues" mettent des notes bidons pour obéir à la hiérarchie et aux inspecteurs ( de rien du tout ... ) . Et il semble qu'au collège ce soit encore pire qu'au lycée ....
Le plus stupéfiant est que le Ministère agit contre ses profs et quand les profs signalent les problèmes des réformes ils se font contrer par le Ministre.
Dans l'école de mon fils, école internationale, ils ont fait une session "jeu" sur la musique et le prof a diffusé une liste très variée de musiques et chansons depuis le 17 eme siècle jusqu'aux années 2020. Il a été épaté des réponses. Globalement, grâce à toute la classe, toutes les musiques/chansons ont été identifiées.Ce compositeur, ce chanteur, ce mouvement, ce style.... Merci internet, merci les parents et merci la transmission et la curiosité. Il y a toujours des jeunes formidables et ouverts sur le monde, curieux, intelligents. Et tant pis si on les appelle l'élite.
Et donc ?
Tout va bien 🤓
@@Montagnehallucinee Et donc cette idée de transmission n'est pas totalement morte. Il y a de l'espoir.
Pour certains oui @@florence2358
Les formations gratuites offertes aux enseignants sont en général vraiment nulles.
Il faut généralement se payer soi-même des formations de qualité.
Il en est de même avec les formations continuée obligatoires pour les enseignants de Communauté française de Belgique.Ils sont ditigés par les mêmes pégagogistes, ces nuls, ces incompétents, ces parasites!
Je n'ai rien appris (si ce n'est les informations très utiles sur la démission) mais cela fait du bien de savoir que l'on n'est pas le seul à penser ce que l'on pense.
L’education devrait etre l’axe majeur d’une société! Merci a vous deux !
Trop d'élèves par classe, les programmes sont trop chargés et les nouvelles pédagogies sont souvent difficiles à mettre en place dans ces conditions... tout ça avec une génération exigente de la part des élèves mais aussi des parents qui nous deleguent (sans s'en rendre compte) l'éducation et le vivre ensemble.
La suppression du palier d'orientation après la 5ème a été une catastrophe. Enseigner l'anglais ensuite en 4ème et 3ème est devenu de plus en plus difficile, trop d'élèves n'ayant pas le niveau pour comprendre le cours en anglais.
Un grand merci pour cette conversation qui me donne encore plus confiance dans la décision que nous avons prise il y a quelques années maintenant d'instruire nos enfants au sein du foyer. Et cela m'a appris que nous ne sommes pas les seuls à avoir du mal à entrer en contact avec le rectorat. Tant que l'enfant ne sera pas remis au centre des conversations l'éducation nationale n'aura de cesse de s'effondrer.
C'est au contraire parceque l'enfant est au centre de tout, qu'on en est arrivé là. L'individualisation de l'enseignement est à la fois, hypocrite, fou, inefficace, contre productif et impossible matériellement parlant (1h de cours, 30 élèves cad 2 minutes max par élève et encore à 2 minutes on ne fait donc pas cours du coups ... les maths sont imparabes). Dire qu'un enfant sait tout c'est délirant. Dire qu'il n'est PAS responsable de la majorité de ses échecs, du laxisme aggravé et coupable, qui crée des adulescent, soumis à leur désirs.
Les asiatiques qui obtiennent les meilleurs résultats font TOUT l'inverse.
C'est le professeur qui est au centre de l'enseignement. Lui qui est respecté et obéis en tout.
Et incroyable mais vrai, mais les élèves apprennent alors de lui et pas qu'un peu.
Je trouve qu'ils vont un peut trop loin ceci dit.
Et un juste milieu ne serait il pas plus appréciable et apprécié de tous.
Remarquable courage de dénoncer les supercheries de l'enseignement obligatoire! Excellente conscience des problèmes REELS de l'éducation nationale! Très grande lucidité!
Je connais beaucoup de profs et tous sont négatifs sur ce qui se passe dans l'éducation nationale. A commencer par la rémunération qui n'est pas du tout à la hauteur. Deuxièmement, aucune reconnaissance, ce qui est dit est parfaitement vrai, si on bosse bien, on n'a rien de plus, sauf si on a de la chance de faire partie des quelques X % qui ont tiré le bon numéro... Troisièmement, il est parfaitement vrai que l'administration est contre ses propres collaborateurs, à commencer par les rectorats, dans lesquels les véritables fainéants sont. Les inspecteurs ne servent strictement à rien, ils ne forment pas les profs, ne les aident pas et sont seulement là pour les humilier comme cela a été dit. Kes gosses nont plus aucun respect, les parents d'élèves s'immiscent dans le projet pédagogique alors qu'ils n'ont strictement rien a y faire ! On a donné beaucoup trop de pouvoir aux élèves et aux parents d'élèves et retiré toute l'autorité des profs. Franchement, si vous avez fait des études, évitez ce boulot de merde, allez dans une entreprise, vous gagnerez de 30 % à 100 % de plus sans avoir les emmerdements et avec souvent un job bien plus intéressant.
Tout ce qui est soulevé dans cette interview me semble pertinent. Toutefois, je pense que l'éducation cache en général une forme de domination de l'adulte envers l'enfant, et ce sans même que ces adultes en question en ait eux-même conscience. J'ai été instit de maternelle pendant 20 ans et j'ai quitté l'éducation nationale malgré des tentatives de pédagogies alternatives. Que je le veuille ou non, j'ai été pris dans un système d'évaluation, de jugements, d'étiquettes, voire de condamnation ou de sanction envers des individus en devenir dont les richesses, aptitudes et particularités sont rarement mises en avant. En tant qu'enseignant, on est pris dans un conditionnement fait d'attentes de toutes parts: institution, parents, société... Il faut faire un sacré pas de côté pour commencer à voir de quelle manière on met en oeuvre bien malgré nous un système de standardisation et de conformisation. Je ne jette pas la pierre à mes ex-collègues. Pris dans des contraintes matérielles (locaux, effectifs...), comment accorder à chacun l'écoute et les ressources sur mesure? Je ne doute pas que l'école représente pour certains enfants une ouverture vis-à-vis de leur environnement quotidien, mais ce n'est pas pour autant la panacée. Je suis convaincu que pour la grande majorité des enfants, ce ne sont pas les longues années de scolarité qui permettent de connaître ses propres aspirations, cultiver sa différence, être soutenu dans l'exploration de ce qui nous inspire. On peut regretter le manque de moyens destinés aux "enfants en difficulté", mais dans un système où l'instruction permettrait une personnalisation des apprentissages pour tous, la question ne se poserait même pas. On peut, à ce sujet, se pencher sur les expériences d'écoles démocratiques, d'écoles du troisième type (Bernard Collot) ou les écoles Sudbury par exemple.
Le pire, c'est que ce sont les meilleurs et les plus passionnés qui partent, parce que ce sont ceux qui souffrent le plus de cette maltraitance.
Merci pour cette interwiew.faire une annexe au livre avec les 2400 témoignages pourquoi pas
On est en train de perdre les meilleurs profs, ceux qui ont le plus d’esprit critique face à ce système qui n’a pas d’âme ou si peu
Merci pour ce témoignage
Merci pour cet interview. Je ressens tellement ça que mon retour après 10 ans, est déjà remis en cause sérieusement...
Merci beaucoup pour votre travail. C'est tellement vrai ! Je reconnais tout, étant enseignante.
Dans son témoignage, on retrouve ces dysfonctionnements cités dans d'autres secteurs d'activités. Quand il parle de la libraire qui a arrêtée le métier de prof parce qu'elle avait l'impression d'être complice d'un système maltraitant, on entend ça régulièrement dans le milieu de la santé, particulièrement les aide soignant.es.
J ai partagé ce milieu ...je me suis rendu compte que cela devient de la garderie ...d' ailleurs moi qui faisait de l accueil ..on nous appelait garderie ce mot ne va plus .. avec les petits nous avions 40 enfanrts pour 3 ...les jours de pluie c étais atroce ..😢😢
Juste édifiant ..... Et moi qui à 50 ans voulait me reconvertir dans l'education pour transmettre mon vécu et le savoir indispensable aux nouvelles générations pour se lancer dans le monde du travail ..... Comment peut-on tomber si bas dans un metier qui était pourtant surnommé le plus beau des métiers ???? .... Ou va -t-on ???, et bien là on y est .... Le vide, l'absurde, l'incohérence la plus totale..... ce n'en est même plus risible puisque cela touche notre futur et notre avenir ..... cependant, merci pour ce témoignage, je sais qu'à ce jour, je fais une croix sur cette reconversion.....