l'ETRANGER d'Albert CAMUS : rester à la SURFACE du monde.

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  • Опубліковано 22 тра 2024
  • Meursault est-il un insensible, un indifférent, un monstre ? Pourquoi l'Etranger reste-t-il une œuvre mystérieuse, impénétrable, malgré toute la glose philosophique dont on peut le cerner ?
    Dans cette vidéo, il n'y aura pas de révélation, pas de signification secrète révélée, seulement la description de ce qu'une lecture peut produire, et une invitation à une expérience mystérieuse et unique.
    Bon visionnage !
    0:00 - introduction
    1:00 - présentation
    1:38 - Pourquoi découvrir l'Etranger de Camus ?
    3:45 - Une œuvre impénétrable
    5:10 - Notre thèse : une œuvre qui nous maintient à la surface du monde
    5:30 - Comparaison avec Proust
    8:10 - Comparaison avec L. F. Céline
    8:52 - Contre une esthétique de la révélation
    9:40 - Puissance du dispositif narratif de l'Etranger
    11:50 - Un narrateur au contact direct du monde, des faits.
    12:39 - Intermède emphatique au cœur de l'Etranger.
    15:02 - Un narrateur parfaitement honnête
    16:19 - Restons étrangers à nous-même.
    18:18 - Nous logeons dans notre silence.
    21:00 - Meursault indifférent ? Insensible ?
    23:09 - Pourquoi Meursault refuse-t-il de dire à Marie qu'il l'aime ?
    24:12 - Un narrateur qui ne se met jamais hors-jeu.
    26:30 - Juger, surplomber, falsifier.
    29:50 - L'attention aux petites choses, remède à la falsification.
    31:08 - Critique de l'Amour (comme emphase).
    33:03 - Donner à éprouver de vérités qui peuvent pourrir.
    34:37 - Danger du désir d'éternité.
    35:00 - A fleur du monde.
    36:46 - Se vouer à la tendre indifférence du monde
    39:28 - Coda. Abonnez-vous ...
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КОМЕНТАРІ • 19

  • @cercledesphilosophesdispar4206
    @cercledesphilosophesdispar4206  3 місяці тому +3

    Et vous, qu'est-ce que l'Etranger vous a donné à éprouver ?

    • @julietteherve7884
      @julietteherve7884 3 місяці тому

      Oui effectivement mais s'il vous plaît pourriez-vous m'aider

    • @cercledesphilosophesdispar4206
      @cercledesphilosophesdispar4206  3 місяці тому

      @@julietteherve7884 En quoi pouvons-nous vous aider ?

    • @veroniquegontier5573
      @veroniquegontier5573 2 місяці тому +2

      C'est un livre que j'ai lu 3 fois à des époques différentes de ma vie...il me semble tendre un miroir de l'homme mû par son inconscient et par les moteurs humanimaux de l'existence...merci pour votre présentation comparative

    • @veroniquegontier5573
      @veroniquegontier5573 2 місяці тому

      C'est aussi le miroir d'un homme qui semble ne pas être soumis aux codes sociaux, aux codes de la communication - un homme s'exonérant des masques du MOI

    • @cercledesphilosophesdispar4206
      @cercledesphilosophesdispar4206  2 місяці тому +1

      @@veroniquegontier5573 Il est vrai que l'on gagne beaucoup à se laisser accompagner par ce court chef d'oeuvre. Merci beaucoup à vous !

  • @stagor3965
    @stagor3965 Місяць тому +1

    Ce rapport factuel au monde comme acceptation de sa condition humaine : tout est dit, surtout dans des temps troublés où l’emphase domine

  • @nicolasdelaforge7420
    @nicolasdelaforge7420 Місяць тому +1

    Après 40 ans depuis ma première lecture de ce roman que je n’ai jamais abandonné (comme d'ailleurs la Métamorphose de Kafka et Morel de A. B. Casares), et des dizaines d’analyses par des maîtres de littérature et philosophie qui n’onts pas abouti, voila la premiere fois que je comprends (presque) ce que ce roman veut dire, et cette phrase qui était incompréhensible, ‘la TENDRE indifférence du monde’ (le suis presque la), merci a toi.
    Est-ce que cette analyse revient à dire que l’existence est absurde? Sans sens (meaning) et sans ‘hauteur’ et judgement?
    Est-ce qu' aimer une personne, pourtant, n’est pas vrai - si on pense que d'être avec cette personne et non une autre est ce qu'il y a de meilleur dans la vie, et on ne veut pas d’autre lieu que ce lieu ou nous sommes? On ne s'est jamais senti bien avec les autres, on n’a jamais pu nous dérober ainsi. Elle nous a donné la paix totale, même l'acceptation de la mort. Comme je dis de ma maman: si elle est morte, je peux facilement mourir.
    Voilà que cette personne m’a été volée par un acte de violence (ici aux Etats Unis), et je n’arrive pas à me consoler. C’est un fait; mais j’ai perdu ce lieu où je vivais. En plus, elle souffre de cette violence - comment l’accepter? Comment ne pas aller vers la bataille qui apparaît comme la suite de ce récit. Est- ce que c’est seulement un récit? Qu’aurait fait l’ Etranger?’
    Finalement: comment traduire l’Etranger en Anglais? ‘The Outsider’; ou ‘The Stranger’?

    • @cercledesphilosophesdispar4206
      @cercledesphilosophesdispar4206  Місяць тому +2

      Merci beaucoup pour votre commentaire.
      Je ne voulais pas revenir sur cette notion d'absurde parce que je trouve qu'elle fait écran à la compréhension de ce "roman". Certes, Camus y voyait une instanciation de son cycle de l'absurde, mais les écrivains ne sont conscients que de leurs intentions. Non, il n'y a pas de sens hors de nous-même, et nous ne voyons dans le monde que notre propre quête de sens. On lui demande ce qu'il ne peut nous donner, et cet écart fait l'absurde. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucun sens à juger, mais tout jugement doit rester rester conscient de sa précarité. D'où la parodie de justice que constitue le procès de Meursault : en brassant des mots qui nous dépassent, on brasse du vent. La seule attitude digne de "tendre indifférence du monde", c'est donc de lui rendre la pareille. Cela explique cette plume distante, qui maintient la distance vis-à-vis de ce qu'elle aime et qui mène à la tendresse. On aime en ce qu'on supporte le silence d'autrui, qu'on habite dans le silence d'autrui.
      Là se situe le vrai problème d'une telle position : et qu'en est-il de la perte de celui ou celle qu'on aime ? Puis-je me vouer à une tendre indifférence devant celui ou celle que j'ai perdu (ou pire, que je vois mourir à petit feu.) C'est par ce problème que commence le mythe de Sisyphe et Camus y répond en imaginant Sisyphe heureux. plus exactement, il en fait notre seule chance. Notre condition, aussi dure, insensée, et injuste soit-elle, doit être soulevée en l'embaumant d'une joie qui sera notre propre force. Et notre perdu.e, on fera de même, de loin, puisque distante, elle restera. Face à l'irrémédiable, on bute immanquablement et c'est une des vraie force de Camus de commencer précisément par poser comme problème l'insoluble ultime. J'ignore si cette réponse peut vraiment satisfaire, ou plus exactement, peut-elle satisfaire un autre que nous, alors que nous partions précisément de cet.te autre ? Camus en partant de suicide, ne l'oublions, part de lui-même et se persuade de tracer sa route. Mais si ce n'était pas de nous que nous partions ? Là, je pense qu'on quitte Camus, (malgré on cycle de la révolte).
      Pour ce qui est de la traduction du titre, la difficulté est que le terme français invoque des choses qu'on retrouve dans les deux autres termes anglais. L'étranger est à la fois l'inconnu "stranger", celui qu'on ne connait pas et qui renonce à se connaître lui-même - démarche insensé - mais il est aussi celui qui regarde du dehors ("outsider"). Il est celui qui semble regarder de nulle part puisqu'il ne protège pas ses propres intérêts (il refuse de mentir à Marie en parant du mot "amour" ce qui n'est que tendresse, le petit amour humain etc). En vérité, il est celui qui adopte la seule perspective vraiment humaine, celle qui consiste à se fondre dans le monde en cessant de vouloir y chercher un sens comme si nous étions des dieux. En cela, celui que l'on prend pour l'outsider serait précisément l'insider ultime, si l'on veut. C'est pour cela que je doute que l'Etranger soit un roman de l'absurde ou plus exactement, Meursault n'a pas un rapport absurde au monde, il est déjà de l'autre côté (ou presque) et c'est pour cela que les hommes absurdes le tuent. On pourra se reporter au Christ à cet égard, comme Camus le faisait. A partir de là, il n'y a plus grand chose à dire, puisqu'on est parvenu à la tendre indifférence. Mais, une fois venu au silence, il reste la souffrance de l'autre, l'amertume de sa douleur ou la sécheresse de son absence. D'où le cycle de la révolte chez Camus ... Je me révolte donc nous sommes. Mais toi tu n'es plus. Silence ?

  • @justhesuntheseandus
    @justhesuntheseandus Місяць тому +3

    La clé de Camus est dans le Bouddhisme et l'Advaita.

  • @fleurblanche7642
    @fleurblanche7642 2 місяці тому +1

    L'étranger est pour moi est un écrit du destin qu'on assume lentement à travers beaucoup d'instants chaotiques

    • @cercledesphilosophesdispar4206
      @cercledesphilosophesdispar4206  2 місяці тому

      C'est vrai que se dessine petit à petit un destin à mesure qu'on sort de la vie, même subitement. Meursault assume-t-il ses actes, ou sa mort ? Il est sûr en tous cas qu'il l'accueille avec un front calme et fier. La mort en s'annonçant fait-elle un destin, ou seulement une amertume (qui est celle de toute vie intensément vécue), je pense qu'on est libre de sa lecture.

  • @SaidSaid-xe3mw
    @SaidSaid-xe3mw 7 місяців тому +1

    Sincèrement Merci beaucoup

  • @sinyoritanisrine6292
    @sinyoritanisrine6292 2 місяці тому +1

    je confime.