QUI VIVRA VERRA, un film de Fabienne Issartel, 23', maquette, 1993

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  • Опубліковано 13 кві 2020
  • "Tourné à l'aube de mes 33 ans avec des amis chers, ce film est toujours à l'état de maquette : comme la vie qui se poursuit de jour en jour comme le brouillon d'elle-même... On a vu. On voit. Et on verra. Je dédie cette oeuvre modeste et inachevée à tous ceux que j’aime, à ma mère et à mon père d’abord, formidables, et aussi aux amis, à ceux qui m'ont fait croire les yeux ouverts, et avec mon consentement, que la vie pouvait être éternelle."
    Avec : Claude Baron Renault, Mouloud, Yves B., Marianne C., Bozena B. Jake
    Ce que c’est que la mort
    , Victor Hugo
    Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
    On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
    On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
    On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
    On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
    La sombre égalité du mal et du cercueil ;
    Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
    Car tous les hommes sont les fils du même père ;
    Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
    On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
    On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
    On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
    Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
    Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
    Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
    De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
    Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
    Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
    Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
    L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
    On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
    Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
    Tout notre être frémit de la défaite étrange
    Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
    Victor Hugo, Les contemplations

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