UBC Reads Sustainability: Raj Patel

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  • Опубліковано 14 лют 2016
  • With a global population of nine billion by 2050, and climate change already taking a toll, how will the world eat in the future?
    The food industry and our governments have some ideas - fortifying food, scaling up farms, moving peasants out of agriculture. These ideas compound the problems of the current food system.
    Join award winning author, activist, and academic Raj Patel, presented by UBC Reads Sustainability, on February 11th, 2016 as Raj shares some of the best and most surprising innovations to address the future of food. With stories from the world's poorest people - from Peru to Malawi, there's a great deal of innovation to help us imagine how the world can feed itself by 2050.

КОМЕНТАРІ • 15

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    6eme partie
    Tintoret La Cène San Giorgio Maggiore
    C'est sans fin la manière dont les artistes contribuent à nous aider, à interpréter, à réinterpréter, à ré-imaginer à ce que nous pensons, comme pour le Dernier Souper.
    Question : merci beaucoup pour la merveilleuse présentation, je suis un grand admirateur de votre travail. J'ai enseigné ici à UBC et certain de votre travail servait notre lecture. Pouvez-vous expliquer votre part entre les relations des vos analyses sur l'égalité des genres et le débat actuel de l'agro-écologie d'un côté et la bio-technologie comme solution pour le futur.
    RP : merci A. Et merci pour ton travail. Super intéressant ! Levez la main si vous avez des doutes ou n'avez jamais entendu parler des céréales GM (génétiquement modifiées). Les OGM ont tant de succès en Amérique du Nord, c'est parce que le prix des céréales est tellement bas que vous avez besoin de cultiver une céréale et vous aspergez, et après vous allez à un autre travail. Par exemple, le maïs. Le soja est vraiment intéressant. Vous le cultivez et vous appelez l'armée de l'air pour asperger. Et pendant ce temps, vous travaillez à la poste ou ailleurs, à un deuxième travail pour payer les factures. Les OGM sont souvent vendu en lot. Vous avez les grains GM et le pesticide avec pour tuer tout le reste sauf votre céréale. Le lot est plus grand encore ! Car vous avez besoin d'agriculteurs endettés, sinon ils n'achèteraient pas ces grains GM et les prix des céréales basses, donc nourriture bon marché. Tout ça fait partie du lot, sinon ça n'aurait pas de sens. Vous avez des subventions afin d'aider les agriculteurs pour survivre aux dettes. C'est la raison d'être des subventions, d'aider les agriculteurs à survivre les dettes. Ce n'est pas pour qu'ils roulent dans une Bentley (Bentley Motors SARL est une société britannique qui conçoit, développe, fabrique des automobiles de luxe, qui sont en grande partie construit à la main). Vous avez besoin du complexe de dettes afin d'avoir des subventions. Et tout d'un coup, ce qui semble être un lot seulement
    de soja et d'herbicide, c'est en fait un lot de plein de choses. Ce que le mouvement international des paysans, Via Campesina, refuse. Non, nous ne voulons pas de cet emporium, nous voulons de l'agro-écologie, cette technologie comme nous voyons ici (Malawi). Des agriculteurs, fermiers sont amenés à être autonomes et avoir de la connaissance. Cette idée d'OGM c'est que la technologie est dans la graine et que les agriculteurs/ fermiers sont des idiots. Qui ont juste à lire la notice et vont trimer ailleurs afin de survivre. En agriculture, il s'agit de reconnaître le savoir. Ce savoir est relatif au genre. Ce que la technologie GM fait c'est de supplanter le savoir qui est souvent du ressort des femmes, pour ce qui est de cultiver quoi avec quoi, ce qui est bien dans le jardin. Elle enlève le savoir aux agriculteurs/fermiers, surtout des femmes, qui sont des gardiennes de ce savoir sur la culture. Il y a cette question cependant, l'agriculture implique plus de travail, plus de main d'oeuvre. C'est apparemment un des ses mérites, plus de main d'oeuvre. C'est ce qu'ils ont, plus de main d'oeuvre mais moins de capital. Et alors, une question surgit. Qu'est-ce qui fait plus de main d'oeuvre ? On pense à la ferme familiale comme unité idéalisée. Mais c'est important de ne pas la romantiser. Si la ferme familiale est un mécanisme à travers lequel les femmes sont exploitées, ça ne me semble pas si bien que ça. Et c'est ce qui est intéressant, pensant à l'agro-écologie c'est politiquement similaire à la souveraineté alimentaire. L'idée de la souveraineté alimentaire c'est que les communautés ont besoin de contrôler leur destinée en ce qui concerne la nourriture. Et c'est fabuleux. En fait, pour que les communautés soient en contrôle, il faut de la qualité. Vous ne pouvez avoir le contrôle de la destinée, si la plupart des gens, hommes et femmes ne sont pas aussi agents des décisions communautaires ! Si vous êtes sérieux sur la souveraineté alimentaire, alors vous avez besoin de l'égalité homme-femme, d'en finir avec le patriarcat. Si vous êtes sérieux sur la question, vous avez besoin de l'organisation comme ce qui se passe ici (en Malawi). L'agro-écologie sans la souveraineté alimentaire est juste une technologie, c'est seulement une façon de faire les choses ! Et la souveraineté alimentaire sans l'agro-écologie ne distribue rien. Vous avez besoin des deux. Rien dans l'agro-écologie qui soit inhérente qui dit que l'égalité du genre arrivera. La souveraineté alimentaire est un processus, c'est très intéressant de voir ça. Mais j'imagine que l'agro-écologie est aussi une série d'expériences et l'idée d'expérimenter avec le sol. Et si vous êtes un stricte agro-écologiste, vous pourrez dire que les relations sociales font partie aussi de ce qu'il y a à expérimenter. Vous pouvez imaginer le département d'agro-écologie de ces énormes entreprises, vous pouvez voir aussi la cooptation de l'agro-écologie. Maintenant parce que l'agro-industrie ne marche pas, « comme ces agro-écologies mélangent des résidus de céréales dans le sol, nous pouvons faire ça ! » C'est possible que cette idée d'agro-écologie cultivant les céréales en harmonie soit mise au ban. Il n'y a rien d'inévitable que l'égalité du genre émerge de là, vous avez besoin de la politique aussi ! Autrement, vous n'êtes qu'avec ces techniques. Ces techniques peuvent être appliquées dans le système du patriarcat très facilement.

  • @tplez1659
    @tplez1659 7 років тому +2

    Skip first 9 minutes (they're working out audio problems)!

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    9eme partie
    RP : merci, des questions très pertinentes. Une des raisons que je travaille avec Steve sur ce film (de Malawi), parce qu'en tant qu'écrivain je remarque que de moins en moins de gens lisent des livres. C'est assez décourageant. Je suis ravi que beaucoup d'entre vous aient un de mes livres, je suis honoré. Je peux vous les dédicacer. Personne ne lit. Surtout si vous êtes intéressé par le mouvement de production de la nourriture, vous avez besoin de rencontrer les gens là où ils sont. C'est-à-dire travailler avec des groupes qui travaillent avec d'autres gens. Je ne sais pas si c'est juste de montrer le cas de Malawi et pas celui du Canada. Ce que j'aime dans cette histoire c'est que ça inverse bien des choses, y compris l'idée que les paysans sont stupides et que les Africains sont muets et dans le besoin. La raison pour laquelle nous avons filmé ce cas, ça soulève le cri « nous avons besoin de nourrir les Africains ! » car les Africains sont capables de se nourrir. Ce n'est pas juste de dire mais vous n'avez pas parlé de comment cela marche localement. Mais, nous prenons sérieusement l'idée de « comment vous avez fait naître le mouvement de la nourriture ? » « Mais, nous savons comment manger correctement. Nous savons comment cela marche, mais comment avez-vous fait grandir cette communauté? » Car même si vous n'êtes pas intéressé au système alimentaire, le système alimentaire s'intéresse à vous. Vous êtes le centre des gains du système alimentaire. Alors comment faites-vous ça, comment organisez-vous ? L'un des problèmes de faire des films documentaires, c'est que personne ne regarde des films documentaires non plus. Ça fait 2 millions d'Américains qui regardent des documentaires, et ça laisse plein d'autres qui se demandent « mais qu'est-ce qui se passe » ? Nous sélectionnons des séquences et nous travaillons avec le Mouvement de la Foi, Union, Cooperatives, et le Mouvement des Paysans pour savoir qu'est-ce qui là-dedans est utile. Nous rentrons de Malawi et collaborons avec le Mouvement de la Foi qui est très excité par ça. Il y a des rôles principaux, il y a aussi un élément religieux mais il y a aussi l'idée de comment traduire cela dans ce que nous faisons ici. Et arriver à rassembler le film en une taille adéquate et organiser autour de ça, dans les syndicats, les églises. Nous essayons de faire une belle version, vous n'avez pas besoin d'aller au cinéma, mais ça se passe à l'endroit où vous allez toutes les semaines, que ce soit une église, coopérative ou autre. Et c'est là que de bonnes organisations se passent. Oui, vous pourrez voir ça sur youtube, au cinéma. Mais il se peut aussi que non ! Vous pourrez voir ces choses ce sera là où ces choses se passent. C'est l'engagement que nous avons pris afin que les gens voient ça, c'est nous assurer de faire des choses que les gens veulent voir. La seule façon de faire ça, c'est travailler avec le mouvement directement, que de dire « nous venons avec notre histoire de Malawi, prenez-la et partez ». Ce genre d'arrogance dans la réalisation des films, c'était possible lorsqu'il y avait peu de films et peu de technologie qui permettait à peu de gens d'en réaliser. Maintenant, nous sommes engagés à ce qu'il soit utilisé, alors il y a une responsabilité dans cette co-création que nous prenons très sérieusement.
    Question : bonjour Raj, merci de partager autant avec nous. Si je comprends, chaque système alimentaire a son propre diagnostic. Dans le cas de Malawi c'est l'enracinement du patriarcat. Dans un sens plus large, vous indiquez le capitalisme moderne avec ses propres défauts, main d'oeuvre bon marché, nourriture bon marché, nature bon marché...tout ça est la cause de l'échec de notre système alimentaire. Je me demande si vous verriez l'entreprenariat, l'innovation dans les affaire comme espace des défis pour ce capitalisme moderne ? Et aussi comment le marketing pourrait être un outil pour des changements positifs de comportements bénéfiques pour le système alimentaire ?

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому +1

    2ème Partie
    UBC parle de Durabilité: Raj Patel
    Question : bonjour, merci pour la discussion. Permettez-moi de paraphraser le titre de votre discussion, nous avançons plus sensiblement vers un monde urbain, je voudrais vous demander comment les villes se nourriront dans le futur. Particulièrement dans les pays en développement où la hausse urbaine se passe. Quelles sont vos idées sur l'agriculture urbaine et comment cette agriculture pourrait aider à nourrir les villes ?
    RP : merci beaucoup, c'est une belle question. Je pense que c'est important de savoir pourquoi nous avons l'urbanisation. Encore une fois, il y a cette idée de Malthus et Rousseau qui planent dans les esprits, pour voir les liens entre les campagnes et les villes. Pourquoi les villes s'élargissent, parce que les gens sont chassés des terres. Pourquoi les gens sont poussés à émigrer vers les villes pour trouver leur fortune ? Je me demande si l'idée de comment nourrir ces mégapoles - dans le futur, si vous pensez comment nourrir les viles, les gens pensent à comment nourrir Bombay, Tokyo, Shanghai - en fait, autour d'un million de gens vivront dans les villes au lieu de ces mégapoles. Nous avons une série de choix. Une des choses qui a commencé avec Madère et continue à avancer, c'est que vous avez un sens d'une panoplie de possibilités à travers l'histoire. C'est possible d'imaginer que les villes existent sous un état, sous un gouvernement fasciste. Je ne pense pas que nourrir les gens des villes dans le futur soit écrit dans la pierre. Vous pouvez imaginer les villes se nourrissent en ayant la police allant avec force récupérer de la nourriture dans les campagnes. C'est une solution, dont je ne suis pas favorable. La police rapatriant avec force de la nourriture des campagnes pourrait arriver. Je suis plus favorable de dissoudre un peu plus les villes, d'avoir un peu plus de cultures urbaines et péri-urbaines. Le rapport que j'aime est celui de Istad (International agriculture assessment on knowledge, science and technology for development- Evaluation internationale de l'agriculture sur la connaissance, la science et la technologie pour le développement). Ces gens ne sont pas allés à l'école des acronymes. L'idée est que si nous nous intéressons à un futur où nous survivrons aux changements climatiques, nous devons avoir une agriculture suffisamment diversifiée afin que nous ne dépendons plus des combustibles fossiles, alors ce que nous avons besoin c'est plus de fermes urbaines et péri-urbaines. Je ne pense pas que ça marcherait de cultiver tous les centimètres de terre en ville. Nous pourrions ne pas vouloir ça, nous voudrions peut-être des terrains de jeux et d'autres usages des lieux ouverts. L'agriculture urbaine et péri-urbaine peut nourrir les villes. Alors que ces méga-fermes tablent sur des combustibles fossiles bon marché - bon marché au sens où vous pouvez ne pas penser aux conséquences du carbone dans l'atmosphère, et ne plus vouloir utiliser des combustibles fossiles signifie relocaliser le système alimentaire. C'est pour ça que je dis que l'agriculture urbaine a un rôle à jouer, ainsi que la péri-urbaine. Repenser à ces voies d'approvisionnement est important. Ce qui veut dire changer notre régime ! Je veux dire, changer qui nous sommes ! Ça, c'est le plus dur, je pense. Imaginer de manger de la nourriture imparfaite et ne de pas avoir des fraises sur demande tout au long de l'année. Ça signifie reconfigurer notre façon de penser - « qu'est-ce que nous voulons manger, qu'est-ce que nous devrions avoir pour dîner ? » Ces questions doivent être répondues différemment. Ça semble « ah, tout est nul ! Dans le futur, nous n'aurons plus de fraises tout au long de l'année ! Nous aurons ce qu'il y a, ce que les fermes nous procurent ! » Mais ça ne veut pas dire que ce sera aussi nul ! Une des belles choses du mouvement alimentaire est que vous pourriez avoir du plaisir. Une des joies de l'agriculture urbaine et péri-urbaine est que nous encourageons et engageons avec goût, joie et plaisir. Le mouvement alimentaire n'est pas que vous devez faire ci, faire ça, quel ennui ! Mais, voici la joie, voici le plaisir, voici la sensualité. Je suis pour ! J'aime le plaisir, une des choses que j'apprécie ! C'est de ça dont il faut se rappeler du mouvement alimentaire, et de la joie de redécouvrir nous-mêmes. Le capitalisme a tellement atténué ça. Nous pensons que le plaisir que nous procure la fast-food, la nourriture manufacturée est aussi bon, ça ne l'est pas. Et la transition vers l'agriculture Monsanto implique ce travail personnel sur la rééducation, autour du patriarcat, de la race, du genre. Mais ça veut dire rééduquer notre goût. Et ça, c'est que nous pourrons avoir plus de plaisir que nous n'avions dans le passé. C'est un bon moment pour finir !
    Traduction Win Uday Thang

    • @MsRadadi
      @MsRadadi 8 років тому

      c'est la deuxième parti de la vidéo , parti question réponse , merci

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    traduction Win Uday Thang
    1 ere partie
    UBC parle de la Durabilité
    University of British Columbia, en Colombie Britannique au Canada
    Raj est un chercheur interdisciplinaire, un penseur du système, un intellectuel organique qui parle fort pour la justice alimentaire à travers le monde. Il est diplômé d'Oxford, de l'école économique de Londres. Il a écrit pour le journal Financial Times, le Los Angeles Times, le New York Times et bien d'autres. Il est auteur de cinq livres, dont deux sont en vente dehors. Son livre « Stuffed and starved, the hidden battle for food system » (Gavé et Affamé, la bataille secrète pour le système alimentaire) est largement utilisé dans les cours. Beaucoup de nos étudiants l'ont lu et en ont beaucoup appris. C'est un livre facile à lire et d'un regard très énergisant sur le point centre du système alimentaire, et d'autres histoires inspirantes qui sont en marche pour changer le système que nous avons aujourd'hui. Dans son travail et discours publics, son apport essentiel aborde la souveraineté alimentaire et la gouvernance alimentaire mondiale, en dévoilant et examinant minutieusement nos hypothèses communes, d'où vient notre nourriture, qui la cultive, qui contrôle ce que nous mangeons, et ce que nous mangeons. Tout ça nous donne un nouveau regard sur les alternatifs pour résoudre le problème de la faim, les dégradations de l'environnement. Son projet récent, Generation Food, partage l'histoire de résilience et de sagesse des gens à travers le monde.
    Raj Patel
    Merci d'être venu, merci aux sponsors d'avoir permis à ce que je sois là.
    Le titre de la discussion d'aujourd'hui, « Comment le monde se nourrira dans le futur ? » Pour y répondre, je veux parler de comment le monde s'est nourri dans le passé ? Ce que nous faisons, c'est retourner aux débuts du capitalisme. J'enseigne un cours à Austin, dans l'état du Texas, intitulé le Système Alimentaire Mondial de 1450 à 2050. C'est 12 semaines de cours à raison de 3 heures. Nous allons condenser ça à 45 minutes. Mais je vais faire rapide. Gardez vos questions, on a le temps. Aujourd'hui, la présentation à l'écran n'aura pas la couleur jaune malheureusement, ça c'est censé être de couleur bois chaude, j'en suis désolé. Mais si vous pouvez insérer la couleur jaune ce serait bien. À cause du changement climatique, notre ciel devient plus jaune, je ne plaisante pas. À cause de ce que nous avons fait à la planète, nous ne verrons plus le bleu foncé. Nos enfants ne verront pas ce bleu foncé que nos ancêtres ont vu.
    Maintenant, commençons par le commencement. Le Portugal. Dans le cours normal et long, nous avons parlé de la préhistoire du capitalisme moderne, de changement climatique, de mort, de maladies. On n'a pas le temps de parler tout ça, mais à la place je vais vous parler du Portugal. Voici la carte où le Portugal part coloniser. Le premier pouvoir colonial ! Et le premier arrêt de l'aventure coloniale portugaise est Madère. L'île Madère, l'île aux arbres. Ce qui est intéressant en ce lieu, appelé île aux arbres, c'est qu'il devient le creuset du capitalisme moderne. Je vais vous parler brièvement l'histoire de Madère. Les Portugais débarquent sur l'île aux arbres. De loin, ils voient plein d'arbres. Ils les coupent et les renvoient au pays, pour être utilisé comme bois de charpente, dans leur matériau de construction, à Lisbonne et aux lieux coloniaux importants. Et ils cultivent le blé et l'importe au pays. Et puis ils découvrent qu'ils peuvent aller au centre de l'île et faire venir l'eau et utiliser les indigènes qu'ils ont mis en esclavage lors de leurs aventures colonialistes dans les îles Canari, ils peuvent utiliser l'eau du centre de l'île pour entamer cette culture fantastique qui rapporte énormément d'argent. Le premier produit mondial était le sucre ! Oui, ils cultivent la canne à sucre et non le blé. Ils emploient la main d'oeuvre indigène et quand les indigènes meurent, ils amènent les esclaves des colonies de l'Afrique du nord. Ils ont réussi à faire marcher cela, car ils avaient le soutien des banquiers. La force du travail est assurée par les femmes esclaves, qui ne sont plus considérées dans l'histoire. Le sucre est envoyé en Europe. Ils ont arrêté d'utiliser le bois dans la construction et mais comme combustibles. La canne à sucre, ces branches - le principe de fonctionnement de la canne à sucre, il y a un pic de sucre dans la canne après la découpe et ils ont 24 heures pour l'extraire avant que ça s'abîme. Ils ont besoin de main-d'oeuvre pour couper la canne à sucre, et l'emmènent au premier lieu de manufacture qu'ils ont. Les arbres ne sont plus utilisés comme bois de construction mais comme combustibles pour distiller la liqueur sucrée en sucre cristallisé. Tout se passe en 24 heures. Ce qui est intéressant dans l'histoire, c'est tout ce dont le capitalisme moderne a besoin, des travailleurs peu onéreux, de la nature bon marché, des combustibles bon marché, de la nourriture bon marché pour les travailleurs. Le sucre est un produit que les travailleurs peuvent voler, mais ce n'est pas ce qu'ils mangent, c'est expédié en Europe. C'est un produit en or ! Vous avez de la main d'oeuvre reproductive bon marché, du crédit pas cher pour faire marcher tout cela, de la vie bon marché. Vous avez ici un cas de suprématie catholique qui autorise qu'on mette les indigènes et africains au travail. Vous avez la police qui participe aussi à ce processus, à superviser les vies et les privatiser, à neutraliser toute rébellion. C'est un processus où tout d'un coup le capitalisme, le colonialisme et la nourriture se retrouvent là dès le début. Vous avez donc un monde où l'Europe contrôle la plus grande partie. Je pense que c'est important de regarder cette carte ! Les pays en jaune ne sont pas sous le contrôle européen. Vous avez d'énorme et complexe approvisionnement de matière première et des chaînes de matières premières qui autorisent certaine nourriture vers certains lieux. Ce qui s'est passé à la frontière du capitalisme, s'est aussi produit au sein de l'Europe. La productivité, les idées, les technologies sont importées en Europe. Par exemple, le contrôle de la terre, voyez la progression des droits de propriété. Il y a eu d'abord les Communs, où les gens tiennent ensemble la terre et leur ressource en commun. L'introduction des droits de propriété, - l'une des importantes technologies est la clôture de l'enceinte - vous avez cette sorte d'espace où la moderne agriculture peut travailler. Pour certaines personne cela marche très bien. Ce tableau (peinture d'un couple devant un paysage, à 20'17'') est très important, comme un moment signal en Angleterre de 1750. C'est madame et monsieur Andrews, tableau de Thomas Gainsborough dans la Galerie Nationale des Portraits à Londres. C'est SUPER intéressant, même si ça semble horrible sur le moment. Il incarne ce qu'est l'agriculture capitaliste. À l'aube de l'agriculture capitaliste, il s'agit de la matière première, les grains ! Si vous avez ces matières premières, vous êtes très riche. Et lorsque vous êtes impliqué dans ces circuits internationaux de produits, vous devenez riche. Y compris cet homme, monsieur Andrews (à 20'51''). Il a hérité beaucoup d'argent de son père qui était orfèvre. Et toute la technologie de l'agriculture moderne est là. Il y a la clôture, qui sépare les moutons et les paysans.

  • @vthilton
    @vthilton 8 років тому +1

    Sharing, Justice and Peace for all.

  • @josuefirmino2839
    @josuefirmino2839 4 роки тому +1

    o primeiro selo foi aberto

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    7eme partie
    Question : bonjour Raj, mon nom est Dawn Morson. Je suis indigène dans la nation S. En gros, j'ai été esclave de toute ma vie et maintenant je travaille avec un groupe de femmes merveilleuses et quelques autres braves hommes qui se sont joints à nous, qui mène le mouvement de la souveraineté alimentaire ici, scrutant les actions communautaires, la recherches et des propositions politiques. De par cette origine indigène, je trouve intéressant de regarder les narrations et les points historiques de référence où les gens parlent de la souveraineté alimentaire. Je trouve particulièrement intéressant que vous interpelez des histoires et des hommes blancs qui ont fondamentalement formaté le contrôle scientifique occidental du système alimentaire par le biais de leurs pensée. Ma question est, pourquoi vous avez choisi 40-50 ans de laps de temps comme point de référence pour le contexte de votre conversation d'aujourd'hui ?
    RP : merci Dawn, merci pour le travail que tu fais, je suis émerveillé. Je suis si content que tu sois là, que tu honores avec moi d'être là pour m'écouter. L'histoire de Madère est l'un des premiers moments où l'on peut constituer l'histoire du capitalisme moderne. Et en la situant, pas en Europe mais un moment dans le colonialisme européen, c'est une façon de dire, - si vous imaginez une course libre du capitalisme, ce n'est pas dans l'ADN original du capitalisme. Le capitalisme est quelque chose qui s'est produit pendant le colonialisme. Jason W. Moore, un collègue qui travaille aussi dans ce projet - son travail sur Madère donne une guidance dans le travail du livre que nous collaborons ensemble. Nous aimons Madère parce que vous pouvez trouver des bouts du capitalisme qui ont une importance avant 1450. Vous trouvez de la finance, des aventures coloniales, toute une gamme de ces choses. Elles s'agencent à Madère d'une manière particulière - ce que nous voyons qui déclenche vraiment le capitalisme c'est quand vous produisez de la nourriture pas pour se nourrir mais pour la vendre. Personne à Madère ne peut profiter de la canne à sucre, aucun travailleur ne peut la toucher sauf s'ils la manufacturent ou la volent. Ce qui est intéressant pour l'aube du capitalisme comme étant le moment où vous arrêtez de cultiver la nourriture et vous en revendez un peu, mais principalement vous en gardez pour se nourrir, à ce moment où vous vendez toute votre production et vous dépendez du marché pour vous en procurer. Cette idée de capitalisme commence avec l'avènement de la culture de rente (céréale pour le commerce). La nourriture cultivée n'est pas pour votre estomac, vous devez suivre le marché d'échange. Le capitalisme n'est pas à propos de l'argent, il s'agit des échanges. Ça n'est pas les produits, c'est l'échange, le processus de ces échanges et ses relations d'échange. Là-dessus, je suis d'accord avec le camarade Marx. (La culture de rente et le lien autour de la culture de rente est cachée). Lorsque vous pensez à Madère, vous pensez à son vin. Je pense au vin de Madère car j'en suis un grand alcoolique. À Madère, ils font du vin 50 ans après qu'ils ne commencent la canne à sucre. Il leur faut 50 ans pour raser et brûler toute Madère. Le complexe du sucre phagocyte l'île, et il n'y reste plus d'arbre. Alors, ils entament le raisin, le raisin devient vin. Les tonneaux proviennent du Nouveau Monde, car Madère n'a plus assez de bois pour faire des tonneaux pour son vin. Encore une fois, la raison de penser à Madère, c'est ce fait de l'explosion du capitalisme et le capitalisme persiste. Ça devient un processus permanent, qui ne s'articule pas seulement à Madère mais est ramené en Europe. C'est l'idée de Malthus, et nous le voyons aussi, ce qui se passe à la frontière arrive aussi à la métropole. C'est comme une série de transmission vers le bas. Je pense que c'est pour ça que Madère est aussi importante. Est-ce que ça fait sens ?
    Question : merci, j'ai pris beaucoup de notes précieuses sur votre présentation, sur le genre, comment on transforme notre économie. Si vous deviez habiliter le système alimentaire mondial, je serais curieuse, quelle serait votre manière, de la perspective politique depuis le sommet à la base communauté de la pyramide, de donner priorité pour transformer notre système alimentaire ?
    RP : vous ne voulez pas que je prenne en charge de quoi que ce soit ! Vraiment ! Si vous devez me confier un grand groupe, je peux proposer une discussion. Mais en terme de la souveraineté alimentaire, il s'agit pour les gens de prendre des décisions par eux-mêmes. Si je devais gouverner le monde, j'utiliserais des lois anti-trusts pour évincer les grosses entreprises, je mandaterais l'égalité des sexes au sein du gouvernement, je ferais annuler les dettes et ensuite remédier aux dommages, en parler pour que les réparations soient possibles, réparation pour le colonialisme, pour les changements climatiques et pour l'esclavage. Ce sont des choses à régler. C'est un processus pour arriver en bon terme avec la politique, sur la terre où nous nous trouvons, de l'héritage dont nous avons le bénéfice. Je pense que c'est très important. Et sachant en ce qui concerne le colonialisme, ces dettes étranges c'est vraiment vital, ça empêche la solidarité de se produire, car si nous ne parlons pas des réparations, alors la solidarité deviendrait très difficile entre communautés. Nous avons besoin de ça afin de construire la souveraineté alimentaire. Ça devient difficile lorsque les blancs arrivent en Inde, « allons, continuons sur une nouvelle lancée. » Il y aurait beaucoup d'Indiens qui diraient « dégage ! De quel droit pouvez-vous dire d'éliminer le passé et ayons des relations commerciales normales, et laissez le passé soit du passé !? Alors que le sous-continent est tellement sous le joug du colonialisme ! » Et bien sûr, vous avez cet héritage de séparation entre hindous, chrétiens, et musulmans maintenant, qui était instaurée dans ces moments britanniques et qui a donné naissance à un gouvernement fasciste en Inde. Il y a beaucoup d'obstacles à l'émergence de la souveraineté alimentaire, certains, le gouvernement mondial, quels qu'ils soient ! La réparation aux dettes et les dettes climatiques sont très importantes. En tant que chef du monde, c'est ce que je ferais. Aplanir les champs, c'est très important. Mais pour ce faire, nous avons besoin de la perspective historique et un sens des dommages causés à ce jour.
    Question : bonjour Raj, mon nom est Edouardo, je suis d'origine du Costa Rica. La dernière chose que j'ai entendue dire par des amis, que 80 % de la nourriture viennent de Walmart en Costa Rica. J'ai trouvé curieux que vous avez soulevé le « Dernier Souper » plus tôt, car je suis très intrigué par le personnage de Jésus et particulièrement sur l'une des choses dont les savants laïcs et agnostiques sont d'accord, est qu'il était exorciste, qu'il délivrait les gens de la puissance du mal. Je me demande en plus de travailler pour ce paradigme mixte de la souveraineté alimentaire et de l'agro-écologie, et sous l'éclairage des entreprises qui accaparent le système alimentaire, si vous avez conscience des expériences créatives des exorcismes institutionnels dans le monde ?

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    10eme partie
    RP : merci beaucoup pour cette question. J'aime l'innovation, j'aime l'entreprenariat. Encore une fois, cette histoire de Malawi a tout ça. Il s'agit pour les gens d'innover et d'expérimenter. Nous n'avons pas le temps d'entrer dans les détails. Mais Anita est aussi une entrepreneur. Elle fabrique des poêles du changement climatique. C'est une technologie féministe extraordinaire, car les femmes sont celles qui transportent des bois de chauffage. Et parce qu'elles constatent qu'il y a de moins en moins de bois, dû aux changements climatiques. Elles ont inventé cette poêle de changement climatique. Il s'agit tout simplement d'une poêle cylindrique qui cuise avec une plus haute température qu'un feu ouvert ne le permette. C'est très simple mais très efficace. Elles améliorent la conception, essaient différents argiles pour la rendre encore meilleure. On doit se souvenir qu'avec le capitalisme, si vous aimez les échanges, les innovations, la communication, alors le capitalisme est comme un anti-marché ! Le capitalisme implique la concentration de pouvoir, la réduction des personnes qui peuvent être innovatrices, la réduction des personnes qui peuvent partager leurs idées, la réduction de leur esprit d'entreprise à une étroitesse contrainte. C'est l'autre chose de Malawi que j'aime. Mais tous les exemples que nous avons, ont des personnes qui sont entrepreneurs, qui communiquent leurs idées. À l'ouest d'Oakland, le désert alimentaire - ce n'est pas un désert, il y a beaucoup de nourriture mais de mauvaise qualité - donne un taux élevé de maladies liées à un mauvais régime alimentaire, les maladies cardiaques, le diabète. Alors ce qui se passe c'est que les gens ont investi dans des épiceries, ont milité pour un salaire plus élevé pour que des gens peuvent se permettre de bien manger. C'est l'énigme que le mouvement alimentaire a, « ah vous voulez que nous ayons des aliments biologiques manufacturés par ces gens qui roulent dans des voitures de luxe, et nous avons besoin de payer pour ça ! » Bien sûr, nous avons besoin de payer pour ça. Pour le mouvement alimentaire, il s'agit d'élever les prix des alimentaires pour refléter le coût réel, mais d'assurer que tous ont à manger, donc combattre pour un salaire plus élevé - et je suis excité par l'initiative des salaires de Vancouver pour cette raison. Dans ce genre d'environnement, vous encouragez plus d'initiatives, à encourager les gens à être plus entrepreneur et vous avez accès à un partage d'information plus radicalement. Il n'y a rien d'inhérent dans le marketing qui nous empoisonne, d'après moi. Mais le but pour lequel c'est manipulé nous empoisonne. Si vous voulez que le marketing soit dans le bon sens, il faut que le système au bout fournit le terrain. Ce qui veut dire, ne pas faire de profit sur les enfants. C'est pour ça que l'histoire du marketing sur les enfants est importante. Nous avons besoin que plus de gens soient entrepreneurs ! Et je suis avec vous. Je suis complètement pour l'entreprenariat, et le récompense d'une manière qui ne soit pas nécessairement des monopoles. Les sociétés ont toujours trouvé des moyens pour récompenser des gens qui font de bonnes choses. Ce n'est pas comme « on vous donne le monopole sur cette chose pour 30 ans, plus ci plus ça ». La société n'a pas inventé la propriété intellectuelle comme moyen de récompenser les gens. Dans la pharmaceutique, on dit, « sans monopole il n'y aurait pas d'innovation ». C'est bizarre, non ?! L'internet, la pénicilline et toute une gamme fantastique d'interventions dans les soins de santé, dans notre vie moderne, arrivent sans modèle monopole mais plutôt par le biais de reconnaissance, de récompense, de prix. Pour bien d'autres choses, vous n'avez pas besoin d'argent pour recevoir de la reconnaissance. C'est aussi ainsi que la société a besoin d'être reconfigurée. Nous n'avons pas besoin de donner un chèque pour récompenser.
    Question : bonjour, merci pour la discussion. Permettez-moi de paraphraser le titre de votre discussion, nous avançons plus sensiblement vers un monde urbain, je voudrais vous demander comment les villes se nourriront dans le futur. Particulièrement dans les pays en développement où la hausse urbaine se passe. Quelles sont vos idées sur l'agriculture urbaine et comment cette agriculture pourrait aider à nourrir les villes ?
    RP : merci beaucoup, c'est une belle question. Je pense que c'est important de savoir pourquoi nous avons l'urbanisation. Encore une fois, il y a cette idée de Malthus et Rousseau qui planent dans les esprits, pour voir les liens entre les campagnes et les villes. Pourquoi les villes s'élargissent, parce que les gens sont chassés des terres. Pourquoi les gens sont poussés à émigrer vers les villes pour trouver leur fortune ? Je me demande si l'idée de comment nourrir ces mégapoles - dans le futur, si vous pensez comment nourrir les viles, les gens pensent à comment nourrir Bombay, Tokyo, Shanghai - en fait, autour d'un million de gens vivront dans les villes au lieu de ces mégapoles. Nous avons une série de choix. Une des choses qui a commencé avec Madère et continue à avancer, c'est que vous avez un sens d'une panoplie de possibilités à travers l'histoire. C'est possible d'imaginer que les villes existent sous un état, sous un gouvernement fasciste. Je ne pense pas que nourrir les gens des villes dans le futur soit écrit dans la pierre. Vous pouvez imaginer les villes se nourrissent en ayant la police allant avec force récupérer de la nourriture dans les campagnes. C'est une solution, dont je ne suis pas favorable. La police rapatriant avec force de la nourriture des campagnes pourrait arriver. Je suis plus favorable de dissoudre un peu plus les villes, d'avoir un peu plus de cultures urbaines et péri-urbaines. Le rapport que j'aime est celui de Istad (International agriculture assessment on knowledge, science and technology for development- Evaluation internationale de l'agriculture sur la connaissance, la science et la technologie pour le développement). Ces gens ne sont pas allés à l'école des acronymes. L'idée est que si nous nous intéressons à un futur où nous survivrons aux changements climatiques, nous devons avoir une agriculture suffisamment diversifiée afin que nous ne dépendons plus des combustibles fossiles, alors ce que nous avons besoin c'est plus de fermes urbaines et péri-urbaines. Je ne pense pas que ça marcherait de cultiver tous les centimètres de terre en ville. Nous pourrions ne pas vouloir ça, nous voudrions peut-être des terrains de jeux et d'autres usages des lieux ouverts. L'agriculture urbaine et péri-urbaine peut nourrir les villes. Alors que ces méga-fermes tablent sur des combustibles fossiles bon marché - bon marché au sens où vous pouvez ne pas penser aux conséquences du carbone dans l'atmosphère, et ne plus vouloir utiliser des combustibles fossiles signifie relocaliser le système alimentaire. C'est pour ça que je dis que l'agriculture urbaine a un rôle à jouer, ainsi que la péri-urbaine. Repenser à ces voies d'approvisionnement est important. Ce qui veut dire changer notre régime ! Je veux dire, changer qui nous sommes ! Ça, c'est le plus dur, je pense. Imaginer de manger de la nourriture imparfaite et ne de pas avoir des fraises sur demande tout au long de l'année. Ça signifie reconfigurer notre façon de penser - « qu'est-ce que nous voulons manger, qu'est-ce que nous devrions avoir pour dîner ? » Ces questions doivent être répondues différemment. Ça semble « ah, tout est nul ! Dans le futur, nous n'aurons plus de fraises tout au long de l'année ! Nous aurons ce qu'il y a, ce que les fermes nous procurent ! » Mais ça ne veut pas dire que ce sera aussi nul ! Une des belles choses du mouvement alimentaire est que vous pourriez avoir du plaisir. Une des joies de l'agriculture urbaine et péri-urbaine est que nous encourageons et engageons avec goût, joie et plaisir. Le mouvement alimentaire n'est pas que vous devez faire ci, faire ça, quel ennui ! Mais, voici la joie, voici le plaisir, voici la sensualité. Je suis pour ! J'aime le plaisir, une des choses que j'apprécie ! C'est de ça dont il faut se rappeler du mouvement alimentaire, et de la joie de redécouvrir nous-mêmes. Le capitalisme a tellement atténué ça. Nous pensons que le plaisir que nous procure la fast-food, la nourriture manufacturée est aussi bon, ça ne l'est pas. Et la transition vers l'agriculture Monsanto implique ce travail personnel sur la rééducation, autour du patriarcat, de la race, du genre. Mais ça veut dire rééduquer notre goût. Et ça, c'est que nous pourrons avoir plus de plaisir que nous n'avions dans le passé. C'est un bon moment maintenant pour terminer !

  • @barbarabengtsson9547
    @barbarabengtsson9547 8 років тому

    Great talk, thanks for sharing.

  • @MsRadadi
    @MsRadadi 8 років тому

    8eme partie
    RP : oui, et j'ai une réponse. L'exemple que je veux donner est du Brésil. C'est un combat qui se passe en ce moment. Il s'agit de comment faire l'éducation de nos enfants et entre les mains de qui nous reposons cette éducation. Levez la main si vous êtes confus quant à savoir quoi manger. Y a-t-il des gens ici qui ne le sont pas ? Nous avons des gens qui suivent l'axiome « mangez de la nourriture plantée et pas trop ! » Et même là, c'est un mystère. Que tant de gens ici soient dans la confusion de savoir quoi manger, n'est pas un accident. La confusion à propos de ce que nous devrions manger n'est pas un défaut dans le système alimentaire moderne, c'est une caractéristique. Le système alimentaire moderne est conçu pour nous faire perdre nos repères, nous rendre confus. Si vous cherchez sur Google, vous trouverez des millions de réponses. C'est confus, je l'ai décidé. L'un des maux du système alimentaire des entreprises par lequel ils fonctionnent est par le marketing sur les enfants. En tant qu'économiste, je peux vous dire que le marketing n'est rien d'autre que le partage d'informations. Sur le modèle économiste, l'être humain est un être rationnel et il a seulement besoin de connaître l'information qu'il va prendre rationnellement pour savoir quoi mettre dans la bouche. C'est le but du marketing, c'est seulement pour répandre de l'information afin que les consommateurs aient plus de repères par lesquels ils ont à évaluer. Nous ne sommes pas des consommateurs rationnels, même si nous le sommes, les enfants ne le sont pas. C'est pourquoi on ne les laisse pas voter, porter des armes sauf dans le Texas. Est-ce que les étudiants ont l'autorisation d'avoir des armes dans l'université UBC ? Apparemment ils le seront autorisés à la fin de ce semestre, dans le Texas. Ça ferait une ambiance géniale pour l'enseignement. Ne soyons pas distraits par les armes. Il y a d'autres maux !
    Donc, les entreprises de l'alimentation. Lorsque vous faites du marketing sur les enfants, il n'y a aucune justification économique pour cela. Surtout lorsqu'il s'agit des enfants voulant une certaine nourriture, le marketing sur les enfants me semble ambigu car il n'y a rien dans la préférence de nourriture des enfants qui a besoin d'être respecté, s'il s'agit d'une mascotte d'un poisson clown ou d'un clown. Vous voulez qu'un clown dise ce que vos enfants doivent manger, non ! Ceci signifie une restriction des publicités aux enfants. L'expérience dont je suis excité, au Brésil, c'est de bannir toute publicité ciblant les enfants. Et je suis bien excité. Et cela a du bon sens. L'argument du marketing est bon seulement si le marketing est information, si ça ne l'est pas, si c'est une propagande, alors pourquoi autorisons-nous que cela arrive jusqu'aux esprits de nos enfants qui deviennent des consommateurs, lesquels les entreprises de l'alimentation peuvent cibler. Cela me semble être un moment où le gouvernement essaie de protéger les enfants du mal ambigu. Et puis arrive la question, qu'est-ce que vous remplissez dans ce fossé, car nous avez perdu les idées de ce que nous devrions manger. C'est une question politique qui se doit d'être discutée. Bien des initiatives sur les repas à l'école offrent des moments où les enfants peuvent se reconnecter à leur système alimentaire et aux producteurs, d'une façon excitante, revivifiante, dans un apport éducatif qui redonne bon goût au palais que de goûter au mal. Aux États Unis, un enfant sur trois développe le diabète de type 2, un enfant de couleur sur 2, et ça apporte beaucoup d'amputations, d'aveuglement et de surdité qui ont été autorisés. Et on sait pourquoi. Et dans 50 ans, nous réfléchirons à comment nous avons empoisonné nos enfants et comment nous avons laissé cela arriver. Et l'idée que nous pouvons arrêter ces entreprises d'atteindre la tête de nos enfants est fantastique.
    Question : j'ai apprécié la manière dont vous vous êtes concentré dans votre discussion, de l'exemple de Malawi, sur l'égalité du genre...l'exploitation des femmes. J'ai une question à deux niveaux. Je suis du Malawi, et cela me semble nécessaire pour moi. Mais dans le contexte général au Canada, dans quelle mesure comme exporter notre exemple de main d'oeuvre liée au genre, et faire silence sur le fait que la main d'oeuvre liée au genre existe ici au Canada, par exemple les migrants venus de Mexico, tous des hommes, qui nous permettent de manger de la nourriture locale de la Colombie Britannique par exemple. Comment intégrez-vous ces multiples narrations de l'égalité du système alimentaire dans votre travail afin de faciliter la discussion et vos conférences ? Car ça ne se passe pas qu'au niveau global, c'est très présent ici, dans nos courts intérieures.

  • @mrdivinity8388
    @mrdivinity8388 7 років тому

    is that you rajj patel from www.twitch.tv/rajjpatel

  • @solartonytony5868
    @solartonytony5868 Рік тому

    ...this adds absolutely nothing to the discussion of agricultural sustainability ...sugar cane is native to India, southeast Asia, New Guinea...Madeira is not a 'colony' in the white european colonial, indigenous genocide, land thieving, slavery & imperial white eurpean settler sense... Madeira was uninhabited when it was discovered in the early 1400s ...sugar was started there by genovese(later italy) labor & capital, very few slaves were used...the island was set on fire earlier to clear the lands for cultivation, an act of ecocide ...nor does it give any idea of the insane current system of poison, toxic, dead soil, oil based, water table depletion, criminally obscene, chemicall dependent, synthetic fertilizers, pesticide, hydroponic, poison, gmo, plastics, transgenic, obscene transportation to markets, corporate oligarchy monoculture 'agriculture that is now prevalent worldwide ...this qualifies under #egotopia #blablaware & #bollywood ...foey ...