Ça me rappelle un recruteur : Il a une grande pile de CV sur son bureau, sépare la pile en deux, en jette la moitié et me dit "Ceux-là ils n'ont pas eu de chance, et je ne travail pas avec ceux qui n'ont pas de chance !?"
c'est facile. "vous êtes un abruti, et faut vraiment être abruti pour que je vous juge abruti, donc c'est prouvé: vous êtes un abruti." . Raisonnement circulaire: on peut tout s'auto-pseudo-justifier ainsi. C'est au final juste se masturber avec ses propres lubies arbitraire. Votre recruteur veut juste se débarrasser d'une moitié de son travail en s'inventait une jolie pirouette. il devrait la diviser encore en 2, ça lui permettrait d'en jeter 3/4 et de rentrer plus vite dormir.
il aurait pu s'économiser du travail ne ne gardant qu'un seul CV sur le même principe. Je serais responsable d'une boite avec 2000 candidats pour une seule place c'est ce que je ferais. j'économiserais une tonne de temps et d'argent tout en sachant que même en sélectionnant avec beaucoup de soin les chances de se tromper sont encore énormes?
Le "je ne travaille pas avec des gens qui ont pas de chance" me paraît hor sujet mais ça a sinon l'air d'être intéressant, enfin en étant un autre conflit entre utilitarisme et déontologisme. Les efforts nécessaires à trier 2000 candidats ne valent pas la différence de niveau qu'il peut y avoir en prenant le temps de déceler le meilleur d'entre eux. D'un point de vue utilitariste, autant étudier 10-100 dossier au hasard. D'un point de vue déontologique, on étudie les 2000 sous prétexte qu'il serait immoral de briser l'éventuel emploi de quelqu'un au hasard.
Je n'ai pas arrêté de fixer le monstre vert lisant l'utilitarisme. C'est dingue, même quand ils ne donnent plus de cours, les profs de philo font toujours souffrir les innocents avec Stuart Mill...
Bonjour ! J'ai publié la vidéo par erreur un peu plus tôt que prévu, du coup le billet de blog n'est pas encore là, mais il le sera bientôt, d'ici une petite demi-heure je pense ! Edit : c'est bon, le billet de blog est sorti ! monsieurphi.com/2017/11/15/consequentialisme-quel-est-le-but-de-la-morale-grain-de-philo-16/
oui, c'est un point important. De façon générale l'objectif de la vie est de se perpétuer. C'est vrai à l'échelle de l'espèce, mais aussi de l'individu. Je pense que de façon général on peut considérer comme objectivement "bon" ce qui est conjointement favorable à la prospérité de l'individu et de l'espèce. et je pense que le "bonheur" (différent du plaisir) est juste la perception individuelle du niveau ambiant de "bon".
ihzbc, Je me suis peut-être mal exprimé mais je pense que tu n'as pas compris ce que je voulais dire. (En passant je suis un homme mais peu importe, c'est sans intéret pour ce qui suit). Je dis que la vie a obligatoirement pour "objectif" de se perpétuer, sinon elle disparait et...fin de l'histoire. Evidemment il ne s'agit pas d'objectif conscient. Disons que c'est le critère qui détermine le succès. Tu existes parce-que tous tes ancêtres depuis que la vie est apparue ont réussi à survivre et à procréer et ça ne s'est assurément pas fait sans difficultés. L'intéret individuel et celui de l'espèce peuvent être en concurrence mais ils coincident nécessairement en partie. Je ne vois pas bien comment on peut être en désacord avec ça. C'est cette part de coincidence que (je crois) on peut objectivement qualifier de "bon". Et ça n'a rien à voir avec la conscience "intellectuelle" du bien et du mal que peut avoir un individu. Après, et là je reconnais que c'est un point de vue perso. Je pense que le bonheur de l'individu vient de la perception qu'il a de ses propres perspectives aliées à celles de l'espèce. (Si tu es heureux, c'est sans doute que tout se passe relativement bien dans ta vie, et que tes perspectives sont optimistes.) Et je pense donc que se fixer comme 'objectif' moral le bonheur général n'est pas un objectif comme un autre mais un objectif objectivement "bon".
Pour aller un peu plus loin (et pour reprendre Ruwen Ogien), je dirais que la morale n'est pas une donnée, mais une construction réalisée à partir de briques élémentaires, les "intuitions morales" (ex : si une fille se noie dans un lac et que ca ne nous coûte rien de la sauver, alors il faut la sauver) et d'un liant, les "règles de raisonnement moral" (ex : "il faut traiter les cas similaires de façon similaire", "A l'impossible nul n'est tenu", etc...). Les intuitions et les règles morales sont probablement le produit de notre évolution. En revanche, la construction qui résulte de cette assemblage est divers et peut en être très éloigné, c'est pourquoi le lien entre notre sens moral et notre intérêt, ou l'intérêt de notre espèce peut sembler ténu (comme cela peut être le cas dans les morales prônant le véganisme, par exemple).
Oui, effectivement, je ne l'avais pas mentionné, mais le conditionnement social joue évidemment un rôle important dans la construction de nos intuitions morales. mais ce que je voulais dire, c'est que si les intuitions morales vont généralement, plus ou moins, dans le sens de la préservation de l'individu ou de l'espèce, il n'en va pas forcément de même des systèmes moraux, qui eux peuvent aller dans des directions très différentes (cf la vidéo "faut il tout tuer" de DirtyBiology, par exemple)
5 років тому+5
Cette vidéo et la précédente étaient absolument magistrales... Je donnerais beaucoup pour avoir l'occasion de partager une conversation sur cette thématique. Étant végane et en traitant sur ma chaîne je me demande régulièrement pour qu'elle raison il serait mal d'exploiter les autres animaux comme nous le faisons et j'essaie d'aller toujours plus loin dans la deconstruction de mes biais car un simple : c'est mal est tout sauf satisfaisant ! Bonne continuation, je m'en vais farfouiller sur cette chaîne !
Je n'ai jamais été doué en philosophie (dans le sens ou je n'avais d'excellentes notes) cependant votre conclusion sur la recherche infinie d'information (néguentropie) a été et sera toujours le prisme par lequel j'observe la réalité.
J'ai 22 ans, et ça fait à peu près 10 ans que je me dit que je veux être chercheur (en physique), une des raisons principales étant que la connaissance, bah c'est bien. Et ces temps-ci je suis en pleine remise en question par rapport à ça, et tu m'as fait réaliser que je me demande en fait si le bonheur commun, ce serait pas mieux. Merci de mettre ces concepts philosophiques à ma portée, ça va m'aider à réfléchir et à me sentir moins coupable de penser à changer de voie. Bref merci pour toute cette série de vidéo :)
Juste genialissime. Je vais sérieusement préparer un budget TP pour assurer la pérennité de cette activité. Je m’étais abonné il y a longtemps je ne sais même plus par quels conseils avisés d’une autre chaîne et je n’avais jamais pris le temps de regarder. Mais maintenant que j’ai commencé... je ne regarde plus que tes contenus. Un grand merci, tu dois y passer un temps monstrueux et pourtant ça sonne tellement fluide. Pas anodin.
Cette chaîne est tellement géniale. Je suis particulièrement fan des vidéos de logique et philosophie des sciences mais je dois dire que toutes ces vidéos sur la morale, la philosophie de l'esprit, le bonheur, en passant par la littérature avec Greg Egan et la génialissime vidéo "Tout ce qui n'est point prose, est vers", offrent une diversité juste exceptionnelle. Bravo et merci pour tout ce travail.
Un commentaire m'a conseillé cette chaîne, et je ne regrette pas d'avoir suivi ce conseil. J'ai trouvé cette vidéo intéressante et enrichissante pour ma part
J'avais jamais entendu le terme "conséquentialisme" avant cette vidéo, pourtant ça fait déjà des années que j'en suis un fervent défenseur, c'est dingue. J'ai personnellement rangé mes valeurs dans cet ordre: Survie > Recherche de la Vérité (Savoir) > Bonheur.
@@rockym.g.3827 J'entends "valeurs" en temps que but moraux, ici. Comme il l'explique dans son explication du Conséquentialisme, ou tout du moins ce que j'en ai saisi. Pourquoi ça te parait étrange ?
@MonsieurPhi À quand un épisode sur les philosophies de l'inde ? Y'a beaucoup de choses à dire: des trucs anciens comme les Upanishads, ou plutôt modernes comme Krishnamurti (spiritualité irréligieuse basée sur l'esprit et l'esprit-critique) ou Chinmayananda (non-dualisme). Ce serait bien.
Merci grâce à toi j'apprends petit à petit le nom de ma façon de penser, je suis un conséquentialiste ça c'est sur mais bien que ma façon de penser se rapproche de celle des utilitaristes je ne suis pas sûr que cela me définisse vraiment. En réalité je suis quelqu'un qui est heureux lorsque mes proches (surtout mes amis) sont heureux et c'est là la seule façon de me rendre heureux. C'est pour ça que je pense que ma façon de penser n'est pas vraiment celle d'un utilitariste car je ne suis pas vraiment un utilitariste pur, mais plutôt quelqu'un qui œuvre au bonheur de ses amis pour pouvoir être heureux. En somme le reste des gens je m'en fou un petit peu, bien que tout les autres ne provoque chez moi que de l'indifférence je ne suis pas un monstre au point de vouloir leur mort quand même 😂. Du coup je ne sais pas trop comment me définir mais bon j'espère pouvoir en savoir plus sur ça et d'autres sujet philosophique dans tes prochaines vidéos, continue comme ça c'est super ;) 👌
oui je partage totalement le point sur le fait de "se laver les mains dans la pureté de ses principes". C'est trop facile de se satisfaire d'avoir des principes et de les suivre en se foutant des conséquences sur autrui, et de tout justifier en disant qu'on est soi-même moral. Si cela n'aide pas les gens autour de nous ou leur apporte des souffrances, alors ce n'est qu'une énième lâcheté dans laquelle on se drape.
Bravo, super travail que tu réalises là, je suis tombée sur ta chaîne en suggestion et je dévore tes épisodes ! Si il y avait eu ce genre de chose quand je passais le bac.. enfin là dans l'instant, c'est une conséquence heureuse merci :)
Je suis ravi de voir que nos conséquentialismes se rejoignent ! Mais... la nuance plutôt que les absolus, l'incertitude et la subjectivité dans les principes moraux... y a-t-il des philosophes qui en parlent ? Excellente vidéo, merci beaucoup pour le travail sur ce sujet !
Merci de m'avoir fait découvrir ce concept de ''conséquentialisme '' qui définit ma façon de penser et d'agir , peut être je n'ai pas cherché à devenir ainsi mais c'était par la force des choses
Je vous assure, ne faites pas du conséquentialisme votre façon de penser et d'agir, en voici la raison. Les conséquentialisme confond les conséquences volontaires des conséquences involontaires. Par conséquent, ils font l'erreur de dire que l'immoralité consiste à faire le mal (par de mauvaises conséquences), c'est faux, l'immoralité consiste à vouloir faire le mal (les conséquences volontaires), car on peut faire le mal (mauvaises conséquences) en voulait faire le bien (vouloir de bonnes conséquences).
ah bin tien... je suis conséquentialiste et je ne le savais pas ☺ un détail non évoqué dans cette vidéo: selon moi, on est plus heureux dans un environnement harmonieux, donc, il "suffit" d'agir de façon à créer/entretenir cette harmonie, Le truc qui marche bien, c'est la bienveillance. et tout le monde est gagnant quand ça fonctionne.
Chaquefois que j'entends "ca me prendrait trop de temps d'en parler donc je ne vais pas entrer la dedans", j'ai l'envie subite de me téléporter a toi pour que tu m'expliques immédiatement cette digression haha
J'ai une question ! Qu'est-ce qui te dit que ton choix de choisir la connaissance n'ai pas du au faite que la connaissance chez toi implique une sensation de bonheur ? ( donc en gros au final tu choisis quand même le bonheur )
Bonjour, Vidéo super intéressante! Il serait même passionnant d'aller plus loin en s'alliant avec une chaîne comme Nota Bene de savoir pourquoi dans nos histoires respectives, les civilisation ont fait ces choix et ce que cela révèle de chacune d'entre elle. Encore merci pour cette vidéo.
Je te rassure, tu as stimulé ma réflexion ce qui m'a fait plaisir, donc techniquement ta vidéo a rendu une petite partie du monde meilleure. Et je suis d'accord avec toi sur le bouton pour l'humanité! Je rejoint la team pilule rouge! :p
ben encore une fois t'es super top ! :) merci beaucoup ! je sais pas si c'était la fatigue mais... c'était un poiiiil trop rapide xD fallait s'accrocher au débit de parole ! :)
Tu m'as définitivement convaincu de la nette supériorité du déontologisme, curieusement :) Je tiens pour certain que l'utilitarisme est complètement fallacieux (il suppose que l'on puisse quantifier le bonheur, ce qui est une totale absurdité à mon avis) et les autres formes de conséquentialisme se heurtent finalement à la même contradiction que l'impératif catégorique, à savoir celui de l'impossibilité de connaître les conséquences réelles, ce qui oblige de s'en tenir aux conséquences attendues. Du coup on se retrouve dans la même situation que pour l'impératif catégorique (je m'en tiens à une règle basée sur une hypothèse qui peut être invalidée à tout moment). Du coup le conséquentialisme, de façon apparemment contradictoire, ne peut garantir de meilleurs résultats que l'approche déontologique, mais augmente nettement la complexité de la décision. Vainqueur, Kant aux points :) Bien sûr en vil rationaliste que je suis, je suis tenté par l'idée de faire des études statistiques et des expériences pour déterminer si, dans la vie réelle, l'une ou l'autre approche donne de meilleurs résultats selon des critères que l'on souhaiterait objectifs (comme faire souffrir le moins de monde, ou minimiser l'entropie, ou que sais-je). Sujet intéressant, la philosophie morale expérimentale existe-t-elle? :)
Ton contenu est hautement qualitatif Thibaut, bravo et merci à toi ! Je me demande si la recherche du bonheur général a du sens. Ne serait-il pas plus pertinent de chercher l'atténuation du malheur ? La recherche du bonheur étant un moteur pour la production.
Question ? Si la haine peut apporter la paix est ce que la haine est bonne malgré son sens morale habituelle. Est ce que une action négative (-) ayant une finalité positive (+) peut être qualifier d'action positif malgré "sa nature négatif". Merci d'avance pour toutes vos réponses 😄
C'est un détail mais j'ai tiqué sur l'exemple des nazis avec Kant. En effet, je l'avais utilisé en première année de philo à la fac et on m'avait clairement expliqué en quoi c'était un mauvais exemple pour le mensonge. En fait, chez Kant il y a aussi un devoir de porter assistance à autrui, du coup pour concilier les deux dans cette situation Kant aurait probablement suggéré qu'il est possible de ne pas divulguer la personne sans pour autant mentir, en parlant d'autre chose, en esquivant le sujet ou en trouvant un prétexte : bref, dans ce cas présent, il semble qu'une conciliation soit possible. L'exemple d'un mensonge à un ami après un cadeau qui ne nous plaît pas de sa part est un exemple plus simple et qui fonctionne bien !
Y'a une phrase de je sais plus qui qui dit "les kantiens n'ont pas les mains sales, mais ils n'ont pas de mains" j'ai toujours trouvé ça excellemment bien dit :p
Intéressant, au final on retombe sur le clivage droite/gauche en terme de valeurs, ça se comprend en mème temps vu que dans les deux cas on a besoin d'axiomes et d'approximations car on est dans un domaine dont on peut pas avoir un raisonnement fondé sur une donné objective, donc c'est un affrontement de visions du monde entre une morale fixe, dure, supérieure et intemporelle et une morale relative aux situations, au temps et aux environnements qui vise à l'altruisme.
Zebezia Je ne vois pas en quoi y'a du droite/gauche là dedans. Plus exactement, il est claire que l'opposition déontologique/utilitariste ne recoupe pas l'opposition droite/gauche. Y'a des utilitaristes de droite et de gauche, et des déontologistes de droite et de gauche... PS : c'est quoi une "donnée objective" qui se passerait des valeurs ?
"donc c'est un affrontement de visions du monde entre une morale fixe, dure, supérieure et intemporelle et une morale relative aux situations, au temps et aux environnements qui vise à l'altruisme." Fondamentalement c'est ça: ordre moral supérieur, fixe et intemporel pour lequel la soumission est exigée vs ordre moral dépendant du contexte centré sur l'humain et l'amélioration de sa vie sous forme altruiste. Je m'en fous des gens, je parle de structures et de valeurs fondamentales comme d'habitudes; si mon analyse est bonne, en toute logique il y une majorité d'utilitaristes de gôche et de déontologistes de drouate, comparativement à leur époque respectives; puis la défense d'une vison de la morale utilitaristes doit aboutir à la mise en place de systèmes plus progressistes que ceux d'avant, et les déontologiques défendre une vision conservatrice. Comme c'est pas un chaine politique j'étais pas sur que mon com plaise à tout le monde, mais j'avoue que toi je suis un peu surpris, il me semble que pour des gens comme nous impliqués autant à gauche que dans le scepticisme, la science, la réflexion, la philosophie ect... je dis quelque chose de très bateau, du genre à générer un petit hochement de tête^^. Par donnée objective j'entend donnée scientifique, connaissance quoi, on est un des cas philosophiques totalement insoumettable (ou presque, j'y reviens) à la méthode scientifique pour aiguiller vers une direction plus pertinente qu'une autre selon les données connues du moment, on est dans l'idéologie complète du coup alors que souvent la philosophie prend son époque en compte, ici que la terre soit ronde ou plate ou le centre de l'univers ne change rien. Quand je dis ou presque, c'est qu'en fait, y'a un type qui a dit un truc avec lequel je suis assez d'accord: "toute idée apparait deux fois dans l"histoire des idées: en philosophie, puis en sciences cognitives". Donc après je pense qu'en sciences cognitives assez poussées, ou pourrait trouver de quoi "aiguiller" ce sujet philosophique à l'aide de connaissance sur les cognitions et le cerveau. En tout cas, en terme de sciences qui ont atterri dans la connaissance moyenne d'une partie de la population à l'époque ou les philosophes pensaient à ça, tout comme aujourd'hui, y'a rien pour pencher objectivement d'un coté ou de l'autre, et le fait qu'on soit probablement tous plutôt du coté de l'utilitarisme vient du fait qu'on est de gauche.
Première chose : on ne peut pas "s'en foutre des gens" car les idées ne sont rien sans les gens qui les font vivre. Donc, le fait qu'il existe de nombreux déontologistes de gauche et d'utilitaristes de droite doit au minimum interroger. La philosophie expérimentale montre bien que les gens ordinaires sont tantôt déontologistes, tantôt conséquentialistes en fonction des situations morales rencontrées. Est-ce à dire qu'ils sont tantôt de droite, tantôt de gauche en fonction des problèmes moraux qu'ils rencontrent ? Ce serait absurde : le positionnement politique d'une personne n'est pas fonction des réponses morales particulières qu'il adopte. Cette opposition morale ne recoupe pas parfaitement l'opposition politique. Ensuite, tu reconstruis assez artificiellement l'utilitarisme pour le plier à cet objectif. Il est tout à fait possible d'être un utilitariste sans être altruiste ou en donnant à ce mot un sens tout à fait compatible avec une idéologie de droite. Par exemple : je vais favoriser l'accumulation de capital des plus riches comme ça, ça finira par avoir de bonnes répercussions sur les plus pauvres. C'est altruiste : je fais quelque chose pour d'autres et je pense que cela bénéficiera à l'ensemble de la société. Je peux donc justifier d'un point de vue utilitariste une décision de droite. À l'inverse, on peut être à cheval sur des principe et de gauche. Ne rien céder sur la question de l'égalité (au détriment de "la diversité" par exemple) ne me semble pas absurde. "Conservateur" ne veut pas forcément dire de droite (ni de gauche). Je pense que "conserver" la valeur de laïcité à gauche est une bonne chose. C'est une valeur historiquement de gauche. Idem pour la critique des religions. Pourtant aujourd'hui, de nombreux penseurs et militants de gauche estiment cela "de droite". En outre, je vois pas en quoi "être sensible au contexte" serait forcément une bonne chose. C'est très exactement ce genre d'argument qui est aujourd'hui employé pour précariser le travail : c'est une bonne chose car cela permet de s'adapter au contexte économique. En somme, l'utilitarisme et le déontologisme sont des manières de penser qui peuvent être employées en fonction de notre objectif argumentatif (mettre l'accent sur les principes ou les conséquences) et non des "familles morales" qui s'opposent (c'est là une position philosophique en morale, dite "pragmatiste" ou "pluraliste" qui n'est pas celle, plus classique, de cette vidéo). Car les principes existent dans l’utilitarisme et ils comptent. Par exemple, le fait de penser que le bonheur est un but moral ultime sans être capable de le justifier en fait un principe. Est-ce un mal ? Cela mine-t-il l'utilitarisme ? Seulement s'il prétend se passer totalement de principe, sinon, non. De l'autre côté, le déontologisme n'est pas forcément aveugle. Tout déontologiste n'est pas obligé d'être kantien. On peut donc agir selon certains principes, notamment en se demandant si notre action pourrait être universalisable, et parfois trouver "des compromis". Par exemple, dans le cas du mensonge vis-à-vis d'un SS, on pourrait faire valoir le principe suivant : "Nous ne devons la confiance qu'à ceux qui la méritent" et ainsi mentir sans que cela ne constitue une faute. Ou encore, on pourrait hiérarchiser les principes moraux de sorte que la mise en danger de la vie d'autrui l'emporte sur le principe de vérité. Bref, encore une fois, le dualisme gauche/droite n'est pas pertinent en morale. Et heureusement car cela pourrait conduire à une réduction de l'opposition politique à une opposition morale et ainsi transformer le discours politique en discours moral. Et ça, c'est la pire chose qui soit. Concernant les faits objectifs, je soulignais ça car les sciences usent de "valeurs" réputées "subjectives" (pertinence, élégance, simplicité, honnêteté...). Cette oppositions entre d'un côté des problèmes "scientifiques" uniquement basés sur des faits objectifs et, de l'autre, des problèmes moraux qui ne feraient appel qu'à des valeurs forcément subjectives, tout cela ne tient pas la route. C'est du positivisme hors d'âge (qui fait le jeu du relativisme en acceptant l'idée qu'en morale, tout est relatif contrairement aux sciences) et plus personne ne soutient sérieusement ça en philosophie. Il y a une forme d'objectivité en morale qui n'est sans doute pas l'objectivité scientifique mais qui n'en diffèrent pas radicalement. C'est cela qu'il faut réussir aujourd'hui à rappeler sans quoi on acte la victoire du relativisme.
Ah mais c'est pas pareil! Toi tu viens donner ton opinion établie sur ces sujets qui n'est pas la sienne, moi je découvre et je commente ce qu'il dit, je commente la dichotomie qu'il fait. On parle pas de la mème chose en plus, je parle de structures et de valeurs fondamentales qui forment les axes politiques à toute époque, tu parles des situations concrètes des gens. Non parce que moi je nie pas avoir une morale relative et fondée sur l'affect émotionnel et pas une étude philosophique de la question, morale qui contient une part d'absolutisme et de dilemmes sans réponses, comme tout le monde. Je te ferais pas l'affront de te prendre pour un individualiste mais c'est plus ou moins ce que tu fais, moi je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis et je suis pas opposé à cette vision, ce sont deux réalisés superposées à une échelle d'analyse différente, la mienne étant plus vaste, fondamentale, universelle et sociologique; toi c'est pragmatique, le cas par cas, les possibilités que chaque esprit peut potentiellement trouver: L'individualisme ça consiste à dire que seule ta vision existe car rien ne dépasse l'individu, c'est plus ou moins ce que tu fais, si moi je fais la mème chose je tombe dans le postmodernisme qui nie l'existence de l'individu à l'autre extrême et qui ne voit que les groupes et les sociétés, ce sont deux écueils de la pensée qui créent une opposition imaginaire (et justement politique) entre deux camps qui n'ont raison qu'a 50% et qui à cause de ça ont au final tort sur tout car leur raisonnement est a moitié cohérent. Alors je sais très bien que t'es pas un individualiste qui essaye de prouver sa pseudo-science et sa philosophie néolibérale ou réac, je t'accuse pas mais je trouve que justement, mème sans cette motivation la tu tombe dans le mème travers et c'est la première fois que je le vois sans cette motivation la justement, j'avoue que ton opposition a ce que je dis me surprend vu que j'ai toujours été globalement en accord avec tes coms que j'ai vu jusque la. Sinon ton dernier paragraphe ben heu oui c'est du positivisme, si c'est hors d'age ben heu... prouve moi que Popper est biaisé par ce que pour moi dire ça est une affirmation aussi ordinaire qu'une grenouille qui parle, et crois moi vu qu'il est libéral c'est pas faute d'avoir déjà essayé de trouver la p'tite bète! Parle moi donc de la méthode de test répliquable de la morale, qui ferait qu'il existe une chose autre que la donnée scientifique brute qui ne soit pas subjective... franchement je suis scié la... admettons qu'il y ait une autre chose qu'une donnée scientifique qui soit objectif... un concept humain random comme la morale parmi des milliards d'autres, ce serait la dernière chose qui pourrait être qualifiée d'objective, c'est comme dire que le bonheur est objectif, que l'espoir est objectif, mème une carotte c'est plus objectif que la morale!
Tu pars un peu loin. Je résume : - Dans un premier commentaire tu proposes d'assimiler ou de rapprocher l'opposition utilitarisme/déontologie à l'opposition droite/gauche. En somme, ce que propose l'utilitarisme te semble proche de ce que raconte la gauche et ce que propose le déontologisme ressemble à ce que propose la droite. - Dans ma réponse, j'argue le fait que ça ne marche pas, notamment parce qu'il y a des déontologistes de gauche et des utilitaristes de droite. - Dans ta réponse à ma réponse, tu dis que ça ne change rien car ce qui compte ce sont "les valeurs" (?) - Dans ma réponse à ta réponse, je montre que c'est au contraire tout à fait pertinent car les "utilitaristes de droite" et les "déontologistes de gauche" ne sont pas incohérents (ce qu'ils devraient être si on te suit) et que donc le rapprochement utilitarisme/gauche et déontologisme/droite ne marche pas vraiment. En conséquence, comme je le disais au début, l'opposition déontologisme/utilistarisme n'a rien à voir avec l'opposition gauche/droite. Ta dernière réponse est pour moi incompréhensible car je ne comprends pas du tout de quoi tu parles. Mon intervention est disons "formelle" en faisant voir pourquoi ces deux oppositions n'ont rien à voir (et non je ne parle pas "des situations concrètes des gens", d'ailleurs je ne vois pas ce dont il s'agit). Et ça suffit pour mon argument. Je ne parle pas non plus "des valeurs qui forment les axes politiques à toute époque" (??). Quand à l'individualisme, là c'est carrément HS. Sur l'aspect épistémologique, Popper n'est pas le fin mot de l'histoire. Bien que son critère soit intéressant, il n'est pas exempt de critique. L'une des principales est que si on le respecte jusqu'au bout, non seulement on évacue des sciences un ensemble de disciplines tenues pour scientifiques (genre la sociologie) mais encore que certains énoncés de la physique deviennent non-scientifiques parce qu'irréfutables (notamment tout ce qui a trait au très lointain dans l'espace et le temps comme le Big Bang ou ce qui se passe dans un trou noir, sujets sur lesquels on ne peut guère faire d'expériences de réfutabilité). Cela dit, le critère de Popper porte surtout sur la démarcation entre discipline scientifique/non-scientifique, par sur objectif/non-objectif ce qui n'est pas la même chose. Mon point est justement que les associations fait/objectif/scientifique d'une part et valeur/non-objectif/moral d'autre part est caricatural non seulement parce qu'on trouve des valeurs en sciences mais encore parce qu'on peut s'accorder pour trouver une situation objectivement meilleure (voire bonne) qu'une autre.
Merci pour toutes vos vidéos c'est super chouette et en plus vous êtes drôle ! J'ai une sugestion, peut être que ralentir le débit de paroles ou bien le montage quelque fois rendrait la pensée plus lisible. Bon d'un autre côté on peut mettre pause. Bravo encore !
Pour Kant dire la vérité est un principe absolu, sachant qu'il est mort à 90 ans passé et toujours puceau. Doit on en conclure que pour avoir des relations sexuels il faut mentir ?
Je n'en sais rien (et j'ai un gros doute sur ce détail de la vie intime de Kant). Mais la dernière fois que j'ai dit la vérité, il me semble bien que je me suis retrouvé célibataire.
J'ai lu quelque part qu'il avait terminé sa vie dans ces conditions dans un village isolé de la campagne allemande. Mais je ne jouerai pas ma maison la dessus. Par contre les femmes c'est simple il n'y a que deux règles à suivre. La première ne jamais leur mentir , elles découvrent toujours la vérité. La seconde ne jamais leur dire la vérité ça les rend folles. tu vois c'est simple ;-)
@@ChristopherCompagnon1AndOnly 1- gérer les risques (pas de tabac, pas d'alcool, pas de grillade, activité physique régulière, 5 fruits et légumes par jour,...) 2- avoir les bons gènes 🤷♂️ (auquel cas, on peut même se passer du point précédent ... (fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill))
Oui sauf si tu n'en as pas besoin. Compte tenu de leurs exigences et de la validation moyenne de celles-ci par le commun des mortels, on peut répondre que oui.
Suivant mon état d'esprit, l'heure qu'il est et d'autres variables qui me sont propre, je voterais A ou B ou bien aucun des deux voir même les deux si j'en ai envie, je suis un individu dans toute sa simplicité tels que tous les êtres humain peuplant cette pauvre planète... je n'ai d'autre moral que celle qui me convient a l'instant T de mon envie !
pour le premier exemple de dénonciation, on peut dire la verité, mentir ou se taire, donc on n'est pas obliger de mentir, garder le silence, n'est pas mentir :)
-la misère la guerre est une situation mauvaise Pour l'être humain en générale, ne faisons pas du conséquentialisme un déontologisme revisité -Il semble y avoir une contradiction, tu te persuades que tu choisirais un monde privilégiant l'exploration cowboy bebop etc....car ce monde t'apporterais plus de bonheur or....si t'étais branché sous perf dans le monde version Huxley ou le bonheur est toujours aussi artificiel mais dont l'apport est simplifié tu serais plus heureux, le même bonheur que si t'était dans le monde B mais en plus important, ta préférence actuelle est une illusion et tu semble ne pas l'assumer :s la peur ?
A 12:30 on peut aussi penser qu'un paradis utilitariste serait le point B. La différence entre le A et le B, c'est sa limite dans le temps. Dans le point A, si les humains ne cherchent pas l'exploration spatiale et préfèrent vivre dans le bonheur, j'appelle ça de la procrastination générationnelle. La Terre ne pourra plus accueillir un seul être vivant dans environ 500 millions d'années à cause du fait que le soleil aura consommé tout son carburant. Donc le point A a une fin. Dans le point B, certes les humains resteront insatisfaits mais au moins ils prolongeront leur durée de vie en trouvant des solutions pour quitter la Terre et il est possible que l'humanité par ce moyen survive des milliards d'années en plus (si nous sommes encore réellement des humains à ce moment là) et donc puissent trouver d'autres solutions pour permettre aux humains d'être heureux. Bref l'utilitarisme et le conséquentialisme peuvent parfaitement se rejoindre et dans ces deux scénarios, cela me parait évident que c'est bien le point B qui permettrait à l'être humain de vivre le plus longtemps possible et donc de trouver des solutions pour augmenter son bonheur alors que le point A est limité dans le temps.
Etant donné que l'on percois le monde selon notre propre subjectivité, ie. Nos perceptions nous sont propres, et on a toujours une reponse émotionnelle à ces perceptions, hors une émotion on pourrait tjs la simplifier en une somme de joie et de tristesse , et on préfèrera toujours une situation avec plus de joie que de tristesse, si tu dis préférer une situation de recherche et de decouverte cest donc ta définition subjective de la maximisation du bonheur, si pour lê l'utopie utilitariste est sa maximisation du bonheur, la question ne serais donc pas laquel choisir, mais plutôt de trouver une autre solution qui vous satisfasse au mieux tout les deux. On pourrait donc généraliser ça pour chaque etre humain, chacun propose sa maximisation du bonheur et on pourrait choisir avec le principe de condorcet. En plus ca permettrait davoir plus de connaissance sur la subjectivité de chacun et donc sur le temps la morale ne deviendrait que meilleure. que cette forme d'utilitarisme a un nom ? En physique on utilise la mécanique langrangienne pour trouver les etats des systèmes et jy vois énormément de similitudes, jai l'impression qu'on pourrait trouver la fonction de bonheur de l'humanité à extremaliser avec une set de variable pour chaque desir de chaque humain , et calculer la fonction qui extremalise cette fonction, immensément complexe mais en trouvant les invariants du problème on arrive a grandement simplifié les problèmes (théorème de Noether) un invariant de l'homme serait quon préfère toujours une vie avec plus de joie qu'une vie avec moins de choix, si quelqu'un soutiendrait quil préférait une vie plus triste mais en ayant apporté quelquechose a l'humanité , il a enfait maximisé sa joie car avoir apporté qqch a l'humanité est une forme de joie qui depasse les tristesses quil a dû traverser pour en arriver là
Merci pour ces vidéos. Je vois que je n'étais pas utilitariste, pas même pour le premier car je refuse de choisir sur base des conséquences, mais uniquement du principe qu'il existe une charte déontologique dans chaque environnement de ce type. Pour les chiffres du sondage, il convient de prendre en compte les résultats de l'expérience de Milgram. Choisir en fonction des conséquences est une injonction donnée par Monsieur Phi. C'est un biais. La préférence de l'expérience 9 à la 8 est significative. On le voit déjà dans les précédentes versions, c'est la notion de conscience (au sens d'éveil) de ce qui se trame de la part de la futur victime du soignant qui modifie le choix de bon nombre de personnes. Le fait d'avoir conscience du monde est un critère de dignité humaine pour certains. Ce sera la même chose pour le violoniste. C'est une question de degrés. Je me demande si on ne peut pas faire un rapport avec le biais du cerveau qui considère ce que l'on peut perdre comme plus important que ce l'on peut gagner, comme expliqué dans les vidéos de Sciences étonnantes. J'y réfléchirai en journée.
Ma copine chinoise se moque toujours de ma mauvaise prononciation de Mozi. 😂 C'est en effet prononcé "modzeuh". Juste FYI. Sinon super vidéo, comme d'hab.
Le meilleur moyen pour moi de contourner le côté arbitraire de l'utilitarisme (décider que le bonheur général est "bien") c'est à mon sens d'être égoïste. Je pense pas que ça soit arbitraire de décider que son propre bonheur est une bonne chose, c'est simplement l'expression d'une préférence, la préférence est pas arbitraire, elle est et c'est tout. Et là ou ça fonctionne assez bien c'est qu'il est, pour un être humain, beaucoup plus rentable de coopérer même si on est égoïste, du coup dans ce contexte on ne veut pas le bonheur des autres parce qu'on lui assigne une valeur arbitraire mais pour deux raisons : 1) La coopération est efficace 2) L'humain est empathique, du coup même égoïstement on voudra aider les autres simplement parce que ne pas le faire nous fait nous sentir mal. Du coup c'est plus une morale descriptive que prescriptive, y'a aucun principe général à suivre, c'est juste du jugement au cas par cas de la meilleure manière de profiter de nos actions, donc l'utilité pratique est assez limitée mais je trouve que c'est une bonne base pour prendre des décisions. ça revient à se poser la question : "quelles sont mes chances de regretter mon action plus tard?". L'idée étant que si dans le futur on regrette ce qu'on à fait alors c'était une mauvaise idée de le faire. Bon du coup y'as quand même quelques principes arbitraires sous jacent. Entre autre l'idée qu'on est la même personne que celle qu'on sera dans le futur donc que notre ressenti dans le futur nous importe, mais aussi l'idée que notre nous du futur à plus de valeur que celui du présent, vu qu'on devrait renoncer à des préférences présentes pour satisfaire notre futur. Donc clairement c'est pas un principe éthique parfait, mais je trouve ça suffisamment fonctionnel et simple pour servir de base.
Kant cancre Oui! 😉 Il n'aimait pas s'empêtré dans la complexité de la vie. Blanc bon, noir hou... mauvais. Merci de nous permettre de faire un tour dans le monde de messieur Phi
Pour moi tout ce qui contribue à l'évolution positive d'une société à tous les points de vue simultanément (donc pas extrême sur un point unique pas ex) et ceux sur le court, moyen et long terme aussi simultanément peut être considéré comme positif
Le personnage secondaire qui pose des questions, et qui répond de façon parfois un peu maladroite ou simpliste, j'suis sûr c'est une caricature de ses élèves en tant que prof de philo ^^.
J'ai enfin trouvé une case dans laquel me placer, je suis consequantialiste utilitariste moiste, j'appuierai sur le bouton A et je priviligie le bonheur à la connaissance car on nait on vie on meurt autant être heureux et ne pas forcément ce forcer à comprendre le monde si on peut être heureux sans, je pense cependant que l'humanité ne peut qu'être heureux en incluait a recherche de la connaissance car la réponse à la vie est la dichotomie suivante : la vie c'est l'aspiration au bonheur par l'accomplissement de buts/ de desseins engrangeant des connaissances
Ce que tu décris sur l'enfant que tu sauves et qui deviens un tueur en série , il y a ça dans "MONSTER" et c'est amusant de suivre comment le héros vis le fait de découvrir que c'est devenu un tueur.
Merci pour cette nouvelle vidéo. J'attends le billet du blog avec impatience. Admettons. Si je considère que toute vérité est bonne à dire mais que dans un même temps par principe je me dois de ne pas nuire aux autres. Je suis plutôt déontologue que conséquentialiste non ? Puisque mon éthique déontologique m'impose le principe de non malfaisance. Je suis donc conscient que mes actions ont une conséquence, et c'est parcequ'elle ont une conséquence nul (parceque faire le mal c'est pas bien)... attend mais alors... je suis un conséquentialiste par principe déontologique ? #LaPhiloC'estPasFacile
Bonjour,merci pour cette super vidéo comme toutes vos autres vidéos. Vous dite « l’entropie c’est le mal », mais il faut préciser Entropie avec un E. car l’anthropie avec un A et un H, represente un autre concept intéressent. Il faut encore différencier l’anthropie faible de l’anthropie forte. Dans le contexte de cette vidéo, je me serait plutôt attendu à ce que vous évoquiez les anthropies qui me semblent être des concepts plus philosophiques.
Au fond le conséquentialisme rejoint Machiavelli, "si le but est bon alors ton action pour l'atteindre est bonne" sonne identique à "la fin justifie les moyens": en supposant la fin en question comme "bonne", une fois la fin atteinte, les moyens employés seront automatiquement perçus comme bons à leur tour.
Agir en fonction des conséquences, c’est toujours agir en fonction d’un principe. Petit bonus : Quand mentir c’est protéger la vérité : www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2005-HS-page-33.htm
D'après l'extrait de Kant que tu as mis, il n'a pas dit "mentir c'est mal" mais "dire quelque chose de faux" c'est mal. Apparemment il ne condamne pas le mensonge par omission.
Peut-être que le déontologisme de Kant est une théorie qui ne prend pas en compte la particularité des situations, de telle sorte qu’il préconise qu’il est obligatoire d’agir selon l’impératif catégorique. Mais, il existe des théories de cette même famille qui prennent en compte les situations. Le déontologisme que j’ai en tête est celui de W.D.Ross. Contrairement à Kant qui considère qu’il n’y a qu’un seul devoir irréductible, W.D Ross considère qu’il y en a plusieurs (le devoir de fidélité, de bienfaisance, de non-malfaisance, de réparation, etc). Il n’adhère pas à un « absolutisme moral » où il n’y aurait qu’un seul principe qui s’applique de manière définitive, à savoir un monisme où l’évaluation morale est pro toto. Ross adhère à un déontologisme pluraliste où les devoirs moraux ne sont pas «définitif », mais prima facie. Sa théorie lui permet de rendre compte d’un phénomène moral dont il nous arrive d’en faire l’expérience. Je pense aux conflits moraux. Si l’on en revient à Kant, selon lui, il est impossible qu’il y ait des conflits moraux puisqu’il n’y a qu’un seul principe moral à appliquer : son impératif catégorique. Soit dit en passant, pour l’utilitarisme, je considère que c’est pareil : il n’y a qu’un seul principe moral à appliquer (Tu dois faire l’acte qui maximise la valeur V). Cependant, le pluralisme de Ross arrive à rendre compte de ce fait. Imaginons que Paul doive se rendre en urgence à l’hôpital pour voir sa mère une dernière fois avant qu’elle ne décède. Le médecin qu’il a eu au téléphone ne sait pas combien de temps il lui reste. Paul a un devoir de fidélité vis-à-vis de sa mère qui l’a tant aimé et qui l’a tant aidé à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Imaginons aussi que Paul croise sur son chemin, en direction de l’hôpital, deux handicapés qui ont besoin d’aide (pour traverser la route, pour porter des choses lourdes, etc). Paul est pressé, il n’a pas le temps. Que doit-il faire ? Dans cette situation, il fait face à un conflit moral : devoir de fidélité vis-à-vis de sa mère ou devoir de bienfaisance vis-à-vis des deux handicapés ? Même si Ross n’a pas de « mode d’emploi » permettant de choisir, il reconnaît que, pour prendre une décision, il faut se référer à la situation, peser le pour et le contre. Paul choisit d’ignorer les deux handicapés pour se précipiter au chevet de sa mère. Sa raison morale est toute simple : c’est parce que c’est ma mère. Il est possible d’imaginer une situation où les médecins préviennent Paul du décès imminent de sa mère, à la différence que celle-ci n’a pas été une bonne mère, mais plutôt une manipulatrice violente qui l’a souvent battu et même renié. Le devoir de fidélité qu’il a dans la seconde expérience de pensée est-il aussi fort, moins fort ou plus fort que dans la première ? Celle-ci me frappe comme étant moins forte et possiblement défaisable par le devoir de bienfaisance à l'égard des deux handicapés. Tout comme Prichard, je considère que les relations dans lesquels nous nous insérons déterminent de manière pertinente la valeur morale de nos actes. Sûrement que Kant a eu tort de considérer que les conséquences de nos actes n’ont pas d’importance morale. Mais, Confucius a raison : nous avons un devoir moral vis-à-vis de nos parents. Prichard explique ceci comme cela : en matière de justice, certaines personnes ont des revendications plus fortes à notre encontre. Et il me semble que ces relations spéciales que nous avons vis-à-vis de certaines personnes (amis, familles, collègues, patron) prennent en compte les situations dans lesquelles nous nous trouvons. En considérant que la seule chose qui a une valeur morale soit celle qui figure dans leurs théories substantives du bien (qu’est-ce que le bon ?), les conséquentalistes non-pluralistes, avec leur conception hypothétique des impératifs, ont du mal à rencontre compte des ces raisons relatives à l’agent et ont du mal à rendre compte de ces raisons morales qui ne portent pas sur les conséquences. De même pour ces choses auxquelles nous attribuons une valeur intrinsèque. Le conséquentialiste aura tendance à considérer que, par exemple, la liberté, l'amitié, l'amour ou encore l’autonomie n’ont pas de valeur en soi, mais que leur valeur est contributive : elles seraient régies par cette chose qui est bonne selon telle ou telle théorie substantive du bien . Alors que nous pouvons désirer la liberté, l'amitié, l'amour et l'autonomie indépendamment des conséquences que celles-ci peuvent avoir sur le bonheur général.
Bonjour , je me permets de vous suggérer une idée d amélioration pour la compréhension/lisibilité de vos vidéos : pourquoi ne pas insérer dans des moments clés de la vidéo des schémas montrant les différents mouvements de pensée , lesquels étant issu de quels autres , quels en sont les penseurs principaux ... Bonne continuation !
ça pose aussi la question d'une forme de rééquilibrage dans les groupes; est ce que si Lé avait commencé par vouloir appuyer sur le bouton de la connaissance (avec toute l'argumentions etc ?) tu n'aurais pas proposé de ton coté l'autre bouton, pour équilibrer et argumenté en sa faveur....?
après pour la question de explorer l'univers ou pas, il faut prendre en compte que techniquement la terre n est pas eternelle, donc explorer l'univers permet de rallonger la survie de l'espèce, (et si espèce en voie de disparition, le bonheur baisse)
Comme d'habitude, super vidéo, très claire. Cependant je me demande s'il convient d'accorder de l'importance à "la remarque utilitariste" qui demanderait que l'on dise en quoi une situation paix ou d'épanouissement est meilleure qu'une situation de guerre et de souffrance. C'est là une question toute sophistique comme celle qui consiste à demander au nom de quoi est-on certain que le soleil se lèvera demain matin. Pour la question à la fin, la philosophie expérimentale montre qu'une majorité préfère une "vraie" vie (quitte à souffrir) qu'une "fausse" vie faire de plaisir (ce n'est pas un argument, juste une info). Je crois qu'il faudrait demander à Lê s'il accepterait, là tout de suite, de se brancher, lui, à une machine qui simulerait une vie de bonheur jusqu'à sa mort réelle (on peut imaginer qu'il ne se souviendra pas du branchement à la machine lorsqu'il sera "dedans"). Je ne suis pas sur qu'il maintienne sa réponse...
La solution est la carotte car la carotte rend aimable => les gens aimables augmentent ta joie ce qui contribue au bonheur. Malheureusement notre gouvernement s'en sert pour une autre utilisation qui rendent très peu de gens heureux quand il ce la prennent.
12:42 Pourquoi préférer la connaissance au bonheur? Je ne sais pas vraiment si c'est un choix qui peut-être argumenté clairement mais il serait quand-même très intéressant et important de le faire. Je tendrais plutôt vers une préférence du bonheur à la connaissance mais je saurais pas l'expliquer formellement.
Merci pour cette vidéo! Cela me fait penser au film avec Bruce Willis, Loopers. Au-delà de ça, vous dites à 11:08 qu'une situation de famine, désolation, violence, guerre, c'est une situation plutôt mauvaise. Ma remarque principale sur ce point c'est que oui pour moi personnellement au niveau de mon égo, c'est mieux de ne pas vivre une telle situation. Mais cette situation qui vous semble si mauvaise, c'est aussi une situation qui régule la population de l'espèce. L'humanité vit de moins en moins de guerres, famines, désolations, et du coup, sa population augmente, ce qui détruit l'environnement et conduit l'ensemble de l'humanité à la famine, la désolation, la guerre et possiblement l'extinction. En tout cas, vous admettrez que la surpopulation humaine conduit à l'extinction d'autres espèces animales. Et selon vous, c'est une bonne situation? Extrapolez cela aux fourmis. Si les fourmis ne passaient pas leur temps à se détruire entre elles par milliards, alors nous autres humains serions envahis de fourmis. La même bonne situation pour les humains appliquée aux fourmis devient un enfer pour les humains. Donc entre les fourmis, les humains, et les autres espèces animales, qui peut prétendre mériter la bonne situation?
Peu importe les convictions personnelles de chacun, l'entropie n'est pas un concept que l'on peut combattre. Le simple fait d'exister l'alimente. Nous sommes littéralement ses avatars (parmis tant d'autres). L'entropie ne peut qu'augmenter. L'entropie est le boss final de l'univers, et peut même être comparé à son développeur.
"Mais ça nous emmènerait trop loin et je préfère donc garder ça pour une autre vidéo" is the new "Restez curieux, et prenez le temps d'e-penser".
J'avoue que ça pourrait être ma catchphrase, mais c'est totalement involontaire ;)
Je promets 3 à 4 vidéo par vidéo que je sors, il y a clairement un problème...
Ce qui tend vers l'infini, tu as du travail pour l'éternité, cool ! Ça pourrait être le sujet de la dernière vidéo, l'éternité, oh wait...
cc Sissa
Non, c'est un signe que tout va bien! ;)
Ça me rappelle un recruteur :
Il a une grande pile de CV sur son bureau, sépare la pile en deux, en jette la moitié et me dit "Ceux-là ils n'ont pas eu de chance, et je ne travail pas avec ceux qui n'ont pas de chance !?"
c'est facile. "vous êtes un abruti, et faut vraiment être abruti pour que je vous juge abruti, donc c'est prouvé: vous êtes un abruti." .
Raisonnement circulaire: on peut tout s'auto-pseudo-justifier ainsi. C'est au final juste se masturber avec ses propres lubies arbitraire.
Votre recruteur veut juste se débarrasser d'une moitié de son travail en s'inventait une jolie pirouette. il devrait la diviser encore en 2, ça lui permettrait d'en jeter 3/4 et de rentrer plus vite dormir.
il aurait pu s'économiser du travail ne ne gardant qu'un seul CV sur le même principe.
Je serais responsable d'une boite avec 2000 candidats pour une seule place c'est ce que je ferais. j'économiserais une tonne de temps et d'argent tout en sachant que même en sélectionnant avec beaucoup de soin les chances de se tromper sont encore énormes?
@@laurentguyot3362 Ou alors vous faites un questionnaire en ligne pour filtrer les candidats.
Le "je ne travaille pas avec des gens qui ont pas de chance" me paraît hor sujet mais ça a sinon l'air d'être intéressant, enfin en étant un autre conflit entre utilitarisme et déontologisme.
Les efforts nécessaires à trier 2000 candidats ne valent pas la différence de niveau qu'il peut y avoir en prenant le temps de déceler le meilleur d'entre eux.
D'un point de vue utilitariste, autant étudier 10-100 dossier au hasard.
D'un point de vue déontologique, on étudie les 2000 sous prétexte qu'il serait immoral de briser l'éventuel emploi de quelqu'un au hasard.
On est pas là plutot sur un raisonnement circulaire, simplement ?
Je n'ai pas arrêté de fixer le monstre vert lisant l'utilitarisme. C'est dingue, même quand ils ne donnent plus de cours, les profs de philo font toujours souffrir les innocents avec Stuart Mill...
Bonjour ! J'ai publié la vidéo par erreur un peu plus tôt que prévu, du coup le billet de blog n'est pas encore là, mais il le sera bientôt, d'ici une petite demi-heure je pense !
Edit : c'est bon, le billet de blog est sorti ! monsieurphi.com/2017/11/15/consequentialisme-quel-est-le-but-de-la-morale-grain-de-philo-16/
Excellente video en tout cas. :-)
oui, c'est un point important. De façon générale l'objectif de la vie est de se perpétuer. C'est vrai à l'échelle de l'espèce, mais aussi de l'individu. Je pense que de façon général on peut considérer comme objectivement "bon" ce qui est conjointement favorable à la prospérité de l'individu et de l'espèce. et je pense que le "bonheur" (différent du plaisir) est juste la perception individuelle du niveau ambiant de "bon".
ihzbc, Je me suis peut-être mal exprimé mais je pense que tu n'as pas compris ce que je voulais dire. (En passant je suis un homme mais peu importe, c'est sans intéret pour ce qui suit). Je dis que la vie a obligatoirement pour "objectif" de se perpétuer, sinon elle disparait et...fin de l'histoire. Evidemment il ne s'agit pas d'objectif conscient. Disons que c'est le critère qui détermine le succès. Tu existes parce-que tous tes ancêtres depuis que la vie est apparue ont réussi à survivre et à procréer et ça ne s'est assurément pas fait sans difficultés. L'intéret individuel et celui de l'espèce peuvent être en concurrence mais ils coincident nécessairement en partie. Je ne vois pas bien comment on peut être en désacord avec ça. C'est cette part de coincidence que (je crois) on peut objectivement qualifier de "bon". Et ça n'a rien à voir avec la conscience "intellectuelle" du bien et du mal que peut avoir un individu.
Après, et là je reconnais que c'est un point de vue perso. Je pense que le bonheur de l'individu vient de la perception qu'il a de ses propres perspectives aliées à celles de l'espèce. (Si tu es heureux, c'est sans doute que tout se passe relativement bien dans ta vie, et que tes perspectives sont optimistes.) Et je pense donc que se fixer comme 'objectif' moral le bonheur général n'est pas un objectif comme un autre mais un objectif objectivement "bon".
Pour aller un peu plus loin (et pour reprendre Ruwen Ogien), je dirais que la morale n'est pas une donnée, mais une construction réalisée à partir de briques élémentaires, les "intuitions morales" (ex : si une fille se noie dans un lac et que ca ne nous coûte rien de la sauver, alors il faut la sauver) et d'un liant, les "règles de raisonnement moral" (ex : "il faut traiter les cas similaires de façon similaire", "A l'impossible nul n'est tenu", etc...).
Les intuitions et les règles morales sont probablement le produit de notre évolution. En revanche, la construction qui résulte de cette assemblage est divers et peut en être très éloigné, c'est pourquoi le lien entre notre sens moral et notre intérêt, ou l'intérêt de notre espèce peut sembler ténu (comme cela peut être le cas dans les morales prônant le véganisme, par exemple).
Oui, effectivement, je ne l'avais pas mentionné, mais le conditionnement social joue évidemment un rôle important dans la construction de nos intuitions morales.
mais ce que je voulais dire, c'est que si les intuitions morales vont généralement, plus ou moins, dans le sens de la préservation de l'individu ou de l'espèce, il n'en va pas forcément de même des systèmes moraux, qui eux peuvent aller dans des directions très différentes (cf la vidéo "faut il tout tuer" de DirtyBiology, par exemple)
Cette vidéo et la précédente étaient absolument magistrales... Je donnerais beaucoup pour avoir l'occasion de partager une conversation sur cette thématique. Étant végane et en traitant sur ma chaîne je me demande régulièrement pour qu'elle raison il serait mal d'exploiter les autres animaux comme nous le faisons et j'essaie d'aller toujours plus loin dans la deconstruction de mes biais car un simple : c'est mal est tout sauf satisfaisant !
Bonne continuation, je m'en vais farfouiller sur cette chaîne !
C'est extrêmement intéressant de suivre la réflexion d'une personne intelligente
Je n'ai jamais été doué en philosophie (dans le sens ou je n'avais d'excellentes notes) cependant votre conclusion sur la recherche infinie d'information (néguentropie) a été et sera toujours le prisme par lequel j'observe la réalité.
Mr phi tu es une des rares personnes qui arrive à faire remonter la philosophie quelque peu dans mon estime. C'est très fort!
J'ai 22 ans, et ça fait à peu près 10 ans que je me dit que je veux être chercheur (en physique), une des raisons principales étant que la connaissance, bah c'est bien. Et ces temps-ci je suis en pleine remise en question par rapport à ça, et tu m'as fait réaliser que je me demande en fait si le bonheur commun, ce serait pas mieux. Merci de mettre ces concepts philosophiques à ma portée, ça va m'aider à réfléchir et à me sentir moins coupable de penser à changer de voie. Bref merci pour toute cette série de vidéo :)
Très intéressant ce que vous dites là, avez-vous trouvé une voie qui vous convenait depuis le temps ?
Juste genialissime. Je vais sérieusement préparer un budget TP pour assurer la pérennité de cette activité. Je m’étais abonné il y a longtemps je ne sais même plus par quels conseils avisés d’une autre chaîne et je n’avais jamais pris le temps de regarder. Mais maintenant que j’ai commencé... je ne regarde plus que tes contenus. Un grand merci, tu dois y passer un temps monstrueux et pourtant ça sonne tellement fluide. Pas anodin.
Cette chaîne est tellement géniale. Je suis particulièrement fan des vidéos de logique et philosophie des sciences mais je dois dire que toutes ces vidéos sur la morale, la philosophie de l'esprit, le bonheur, en passant par la littérature avec Greg Egan et la génialissime vidéo "Tout ce qui n'est point prose, est vers", offrent une diversité juste exceptionnelle. Bravo et merci pour tout ce travail.
Un commentaire m'a conseillé cette chaîne, et je ne regrette pas d'avoir suivi ce conseil. J'ai trouvé cette vidéo intéressante et enrichissante pour ma part
"L'entropie, c'est le mal". Oh boy, je suis tellement content quand j'entends ça. C'est exactement ce que je voulais entendre !!!
J'avais jamais entendu le terme "conséquentialisme" avant cette vidéo, pourtant ça fait déjà des années que j'en suis un fervent défenseur, c'est dingue. J'ai personnellement rangé mes valeurs dans cet ordre: Survie > Recherche de la Vérité (Savoir) > Bonheur.
@@gugusalpha2411 j'ai du mal à comprendre comment tu classifies le bonheur en tant que valeur
@@rockym.g.3827 J'entends "valeurs" en temps que but moraux, ici. Comme il l'explique dans son explication du Conséquentialisme, ou tout du moins ce que j'en ai saisi. Pourquoi ça te parait étrange ?
Tu es mon bonheur de la journée
@MonsieurPhi
À quand un épisode sur les philosophies de l'inde ?
Y'a beaucoup de choses à dire: des trucs anciens comme les Upanishads, ou plutôt modernes comme Krishnamurti (spiritualité irréligieuse basée sur l'esprit et l'esprit-critique) ou Chinmayananda (non-dualisme).
Ce serait bien.
Je serais très intéressé par une vidéo de ce genre moi aussi ! :)
Merci grâce à toi j'apprends petit à petit le nom de ma façon de penser, je suis un conséquentialiste ça c'est sur mais bien que ma façon de penser se rapproche de celle des utilitaristes je ne suis pas sûr que cela me définisse vraiment. En réalité je suis quelqu'un qui est heureux lorsque mes proches (surtout mes amis) sont heureux et c'est là la seule façon de me rendre heureux. C'est pour ça que je pense que ma façon de penser n'est pas vraiment celle d'un utilitariste car je ne suis pas vraiment un utilitariste pur, mais plutôt quelqu'un qui œuvre au bonheur de ses amis pour pouvoir être heureux. En somme le reste des gens je m'en fou un petit peu, bien que tout les autres ne provoque chez moi que de l'indifférence je ne suis pas un monstre au point de vouloir leur mort quand même 😂. Du coup je ne sais pas trop comment me définir mais bon j'espère pouvoir en savoir plus sur ça et d'autres sujet philosophique dans tes prochaines vidéos, continue comme ça c'est super ;) 👌
L'ENTROPIE C'EST LE MAL. Avec la gravité de ta voix c'est juste trop beau.
oui je partage totalement le point sur le fait de "se laver les mains dans la pureté de ses principes". C'est trop facile de se satisfaire d'avoir des principes et de les suivre en se foutant des conséquences sur autrui, et de tout justifier en disant qu'on est soi-même moral.
Si cela n'aide pas les gens autour de nous ou leur apporte des souffrances, alors ce n'est qu'une énième lâcheté dans laquelle on se drape.
Bravo, super travail que tu réalises là, je suis tombée sur ta chaîne en suggestion et je dévore tes épisodes ! Si il y avait eu ce genre de chose quand je passais le bac.. enfin là dans l'instant, c'est une conséquence heureuse merci :)
Je suis ravi de voir que nos conséquentialismes se rejoignent ! Mais... la nuance plutôt que les absolus, l'incertitude et la subjectivité dans les principes moraux... y a-t-il des philosophes qui en parlent ?
Excellente vidéo, merci beaucoup pour le travail sur ce sujet !
Merci de m'avoir fait découvrir ce concept de ''conséquentialisme '' qui définit ma façon de penser et d'agir , peut être je n'ai pas cherché à devenir ainsi mais c'était par la force des choses
Je vous assure, ne faites pas du conséquentialisme votre façon de penser et d'agir, en voici la raison.
Les conséquentialisme confond les conséquences volontaires des conséquences involontaires. Par conséquent, ils font l'erreur de dire que l'immoralité consiste à faire le mal (par de mauvaises conséquences), c'est faux, l'immoralité consiste à vouloir faire le mal (les conséquences volontaires), car on peut faire le mal (mauvaises conséquences) en voulait faire le bien (vouloir de bonnes conséquences).
Toujours aussi intéressant ou dirai je même, enrichissant, merci :)
7:09 : Vive l'accord de proximité ! Merci au passage pour cette vidéo très intéressante.
Tiens oui c'est vrai, et je l'avais écrit de la même façon dans mon script. Comme quoi c'est parfaitement naturel en effet !
"l'entropie c'est le mal" stylé ! :D
Trop intéressantes tes vidéos sur la morale !!
Comme j'ai l'habitude de dire : _"les principes c'est pour les gens qui n'ont pas de convictions"_ :P
ah bin tien... je suis conséquentialiste et je ne le savais pas ☺
un détail non évoqué dans cette vidéo: selon moi, on est plus heureux dans un environnement harmonieux, donc, il "suffit" d'agir de façon à créer/entretenir cette harmonie, Le truc qui marche bien, c'est la bienveillance. et tout le monde est gagnant quand ça fonctionne.
Aaah, j'attendais tellement la blague sur la bonne ou mauvaise situation ! J'ai pas été déçu, merci beaucoup !
Le monde je sais pas, mais tu m'aides à m'améliorer et je fais mon possible pour partager... Keep it up !
Salut, Moi aussi j'en suis arrivé à la conclusion que la chose la plu importante c'est l'information. BIG UP ça fait plaiz
Chaquefois que j'entends "ca me prendrait trop de temps d'en parler donc je ne vais pas entrer la dedans", j'ai l'envie subite de me téléporter a toi pour que tu m'expliques immédiatement cette digression haha
J'ai une question !
Qu'est-ce qui te dit que ton choix de choisir la connaissance n'ai pas du au faite que la connaissance chez toi implique une sensation de bonheur ? ( donc en gros au final tu choisis quand même le bonheur )
Bonjour,
Vidéo super intéressante! Il serait même passionnant d'aller plus loin en s'alliant avec une chaîne comme Nota Bene de savoir pourquoi dans nos histoires respectives, les civilisation ont fait ces choix et ce que cela révèle de chacune d'entre elle.
Encore merci pour cette vidéo.
Je te rassure, tu as stimulé ma réflexion ce qui m'a fait plaisir, donc techniquement ta vidéo a rendu une petite partie du monde meilleure. Et je suis d'accord avec toi sur le bouton pour l'humanité! Je rejoint la team pilule rouge! :p
Option C: environnement ou tout le monde est content et a facilement accès à la connaissance.
Le beurre l'argent du beurre le cu de la crémière en somme
ben encore une fois t'es super top ! :) merci beaucoup ! je sais pas si c'était la fatigue mais... c'était un poiiiil trop rapide xD fallait s'accrocher au débit de parole ! :)
Tu m'as définitivement convaincu de la nette supériorité du déontologisme, curieusement :) Je tiens pour certain que l'utilitarisme est complètement fallacieux (il suppose que l'on puisse quantifier le bonheur, ce qui est une totale absurdité à mon avis) et les autres formes de conséquentialisme se heurtent finalement à la même contradiction que l'impératif catégorique, à savoir celui de l'impossibilité de connaître les conséquences réelles, ce qui oblige de s'en tenir aux conséquences attendues. Du coup on se retrouve dans la même situation que pour l'impératif catégorique (je m'en tiens à une règle basée sur une hypothèse qui peut être invalidée à tout moment). Du coup le conséquentialisme, de façon apparemment contradictoire, ne peut garantir de meilleurs résultats que l'approche déontologique, mais augmente nettement la complexité de la décision. Vainqueur, Kant aux points :)
Bien sûr en vil rationaliste que je suis, je suis tenté par l'idée de faire des études statistiques et des expériences pour déterminer si, dans la vie réelle, l'une ou l'autre approche donne de meilleurs résultats selon des critères que l'on souhaiterait objectifs (comme faire souffrir le moins de monde, ou minimiser l'entropie, ou que sais-je). Sujet intéressant, la philosophie morale expérimentale existe-t-elle? :)
*Le monstre vert a enfin appris à lire ? (´•᎑•`)*
Ton contenu est hautement qualitatif Thibaut, bravo et merci à toi !
Je me demande si la recherche du bonheur général a du sens. Ne serait-il pas plus pertinent de chercher l'atténuation du malheur ? La recherche du bonheur étant un moteur pour la production.
L'esprit de conquête est plus important que le bonheur.
Le bonheur n'est qu'une extension du plaisir animal.
Question ? Si la haine peut apporter la paix est ce que la haine est bonne malgré son sens morale habituelle. Est ce que une action négative (-) ayant une finalité positive (+) peut être qualifier d'action positif malgré "sa nature négatif".
Merci d'avance pour toutes vos réponses 😄
C'est un détail mais j'ai tiqué sur l'exemple des nazis avec Kant. En effet, je l'avais utilisé en première année de philo à la fac et on m'avait clairement expliqué en quoi c'était un mauvais exemple pour le mensonge. En fait, chez Kant il y a aussi un devoir de porter assistance à autrui, du coup pour concilier les deux dans cette situation Kant aurait probablement suggéré qu'il est possible de ne pas divulguer la personne sans pour autant mentir, en parlant d'autre chose, en esquivant le sujet ou en trouvant un prétexte : bref, dans ce cas présent, il semble qu'une conciliation soit possible. L'exemple d'un mensonge à un ami après un cadeau qui ne nous plaît pas de sa part est un exemple plus simple et qui fonctionne bien !
Très bon épisode comme d'habitude. Continue!
J'aime bien l'exemple de l'enfant sauvé qui devient tueur en série, j'ai directement pensé au manga "Monster" que je vous recommande vivement.
C'est le pouce bleu du bonheur.
Y'a une phrase de je sais plus qui qui dit "les kantiens n'ont pas les mains sales, mais ils n'ont pas de mains" j'ai toujours trouvé ça excellemment bien dit :p
Peggy je crois.
Très bonne vidéo ! Le blog est une bonne idée. Merci de m'ouvrir à la philosophie
Intéressant, au final on retombe sur le clivage droite/gauche en terme de valeurs, ça se comprend en mème temps vu que dans les deux cas on a besoin d'axiomes et d'approximations car on est dans un domaine dont on peut pas avoir un raisonnement fondé sur une donné objective, donc c'est un affrontement de visions du monde entre une morale fixe, dure, supérieure et intemporelle et une morale relative aux situations, au temps et aux environnements qui vise à l'altruisme.
Zebezia Je ne vois pas en quoi y'a du droite/gauche là dedans. Plus exactement, il est claire que l'opposition déontologique/utilitariste ne recoupe pas l'opposition droite/gauche. Y'a des utilitaristes de droite et de gauche, et des déontologistes de droite et de gauche...
PS : c'est quoi une "donnée objective" qui se passerait des valeurs ?
"donc c'est un affrontement de visions du monde entre une morale fixe, dure, supérieure et intemporelle et une morale relative aux situations, au temps et aux environnements qui vise à l'altruisme."
Fondamentalement c'est ça: ordre moral supérieur, fixe et intemporel pour lequel la soumission est exigée vs ordre moral dépendant du contexte centré sur l'humain et l'amélioration de sa vie sous forme altruiste.
Je m'en fous des gens, je parle de structures et de valeurs fondamentales comme d'habitudes; si mon analyse est bonne, en toute logique il y une majorité d'utilitaristes de gôche et de déontologistes de drouate, comparativement à leur époque respectives; puis la défense d'une vison de la morale utilitaristes doit aboutir à la mise en place de systèmes plus progressistes que ceux d'avant, et les déontologiques défendre une vision conservatrice.
Comme c'est pas un chaine politique j'étais pas sur que mon com plaise à tout le monde, mais j'avoue que toi je suis un peu surpris, il me semble que pour des gens comme nous impliqués autant à gauche que dans le scepticisme, la science, la réflexion, la philosophie ect... je dis quelque chose de très bateau, du genre à générer un petit hochement de tête^^.
Par donnée objective j'entend donnée scientifique, connaissance quoi, on est un des cas philosophiques totalement insoumettable (ou presque, j'y reviens) à la méthode scientifique pour aiguiller vers une direction plus pertinente qu'une autre selon les données connues du moment, on est dans l'idéologie complète du coup alors que souvent la philosophie prend son époque en compte, ici que la terre soit ronde ou plate ou le centre de l'univers ne change rien.
Quand je dis ou presque, c'est qu'en fait, y'a un type qui a dit un truc avec lequel je suis assez d'accord: "toute idée apparait deux fois dans l"histoire des idées: en philosophie, puis en sciences cognitives". Donc après je pense qu'en sciences cognitives assez poussées, ou pourrait trouver de quoi "aiguiller" ce sujet philosophique à l'aide de connaissance sur les cognitions et le cerveau. En tout cas, en terme de sciences qui ont atterri dans la connaissance moyenne d'une partie de la population à l'époque ou les philosophes pensaient à ça, tout comme aujourd'hui, y'a rien pour pencher objectivement d'un coté ou de l'autre, et le fait qu'on soit probablement tous plutôt du coté de l'utilitarisme vient du fait qu'on est de gauche.
Première chose : on ne peut pas "s'en foutre des gens" car les idées ne sont rien sans les gens qui les font vivre. Donc, le fait qu'il existe de nombreux déontologistes de gauche et d'utilitaristes de droite doit au minimum interroger. La philosophie expérimentale montre bien que les gens ordinaires sont tantôt déontologistes, tantôt conséquentialistes en fonction des situations morales rencontrées. Est-ce à dire qu'ils sont tantôt de droite, tantôt de gauche en fonction des problèmes moraux qu'ils rencontrent ? Ce serait absurde : le positionnement politique d'une personne n'est pas fonction des réponses morales particulières qu'il adopte. Cette opposition morale ne recoupe pas parfaitement l'opposition politique.
Ensuite, tu reconstruis assez artificiellement l'utilitarisme pour le plier à cet objectif. Il est tout à fait possible d'être un utilitariste sans être altruiste ou en donnant à ce mot un sens tout à fait compatible avec une idéologie de droite. Par exemple : je vais favoriser l'accumulation de capital des plus riches comme ça, ça finira par avoir de bonnes répercussions sur les plus pauvres. C'est altruiste : je fais quelque chose pour d'autres et je pense que cela bénéficiera à l'ensemble de la société. Je peux donc justifier d'un point de vue utilitariste une décision de droite.
À l'inverse, on peut être à cheval sur des principe et de gauche. Ne rien céder sur la question de l'égalité (au détriment de "la diversité" par exemple) ne me semble pas absurde. "Conservateur" ne veut pas forcément dire de droite (ni de gauche). Je pense que "conserver" la valeur de laïcité à gauche est une bonne chose. C'est une valeur historiquement de gauche. Idem pour la critique des religions. Pourtant aujourd'hui, de nombreux penseurs et militants de gauche estiment cela "de droite". En outre, je vois pas en quoi "être sensible au contexte" serait forcément une bonne chose. C'est très exactement ce genre d'argument qui est aujourd'hui employé pour précariser le travail : c'est une bonne chose car cela permet de s'adapter au contexte économique.
En somme, l'utilitarisme et le déontologisme sont des manières de penser qui peuvent être employées en fonction de notre objectif argumentatif (mettre l'accent sur les principes ou les conséquences) et non des "familles morales" qui s'opposent (c'est là une position philosophique en morale, dite "pragmatiste" ou "pluraliste" qui n'est pas celle, plus classique, de cette vidéo). Car les principes existent dans l’utilitarisme et ils comptent. Par exemple, le fait de penser que le bonheur est un but moral ultime sans être capable de le justifier en fait un principe. Est-ce un mal ? Cela mine-t-il l'utilitarisme ? Seulement s'il prétend se passer totalement de principe, sinon, non. De l'autre côté, le déontologisme n'est pas forcément aveugle. Tout déontologiste n'est pas obligé d'être kantien. On peut donc agir selon certains principes, notamment en se demandant si notre action pourrait être universalisable, et parfois trouver "des compromis". Par exemple, dans le cas du mensonge vis-à-vis d'un SS, on pourrait faire valoir le principe suivant : "Nous ne devons la confiance qu'à ceux qui la méritent" et ainsi mentir sans que cela ne constitue une faute. Ou encore, on pourrait hiérarchiser les principes moraux de sorte que la mise en danger de la vie d'autrui l'emporte sur le principe de vérité.
Bref, encore une fois, le dualisme gauche/droite n'est pas pertinent en morale. Et heureusement car cela pourrait conduire à une réduction de l'opposition politique à une opposition morale et ainsi transformer le discours politique en discours moral. Et ça, c'est la pire chose qui soit.
Concernant les faits objectifs, je soulignais ça car les sciences usent de "valeurs" réputées "subjectives" (pertinence, élégance, simplicité, honnêteté...). Cette oppositions entre d'un côté des problèmes "scientifiques" uniquement basés sur des faits objectifs et, de l'autre, des problèmes moraux qui ne feraient appel qu'à des valeurs forcément subjectives, tout cela ne tient pas la route. C'est du positivisme hors d'âge (qui fait le jeu du relativisme en acceptant l'idée qu'en morale, tout est relatif contrairement aux sciences) et plus personne ne soutient sérieusement ça en philosophie. Il y a une forme d'objectivité en morale qui n'est sans doute pas l'objectivité scientifique mais qui n'en diffèrent pas radicalement. C'est cela qu'il faut réussir aujourd'hui à rappeler sans quoi on acte la victoire du relativisme.
Ah mais c'est pas pareil! Toi tu viens donner ton opinion établie sur ces sujets qui n'est pas la sienne, moi je découvre et je commente ce qu'il dit, je commente la dichotomie qu'il fait.
On parle pas de la mème chose en plus, je parle de structures et de valeurs fondamentales qui forment les axes politiques à toute époque, tu parles des situations concrètes des gens. Non parce que moi je nie pas avoir une morale relative et fondée sur l'affect émotionnel et pas une étude philosophique de la question, morale qui contient une part d'absolutisme et de dilemmes sans réponses, comme tout le monde.
Je te ferais pas l'affront de te prendre pour un individualiste mais c'est plus ou moins ce que tu fais, moi je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis et je suis pas opposé à cette vision, ce sont deux réalisés superposées à une échelle d'analyse différente, la mienne étant plus vaste, fondamentale, universelle et sociologique; toi c'est pragmatique, le cas par cas, les possibilités que chaque esprit peut potentiellement trouver: L'individualisme ça consiste à dire que seule ta vision existe car rien ne dépasse l'individu, c'est plus ou moins ce que tu fais, si moi je fais la mème chose je tombe dans le postmodernisme qui nie l'existence de l'individu à l'autre extrême et qui ne voit que les groupes et les sociétés, ce sont deux écueils de la pensée qui créent une opposition imaginaire (et justement politique) entre deux camps qui n'ont raison qu'a 50% et qui à cause de ça ont au final tort sur tout car leur raisonnement est a moitié cohérent.
Alors je sais très bien que t'es pas un individualiste qui essaye de prouver sa pseudo-science et sa philosophie néolibérale ou réac, je t'accuse pas mais je trouve que justement, mème sans cette motivation la tu tombe dans le mème travers et c'est la première fois que je le vois sans cette motivation la justement, j'avoue que ton opposition a ce que je dis me surprend vu que j'ai toujours été globalement en accord avec tes coms que j'ai vu jusque la.
Sinon ton dernier paragraphe ben heu oui c'est du positivisme, si c'est hors d'age ben heu... prouve moi que Popper est biaisé par ce que pour moi dire ça est une affirmation aussi ordinaire qu'une grenouille qui parle, et crois moi vu qu'il est libéral c'est pas faute d'avoir déjà essayé de trouver la p'tite bète! Parle moi donc de la méthode de test répliquable de la morale, qui ferait qu'il existe une chose autre que la donnée scientifique brute qui ne soit pas subjective... franchement je suis scié la... admettons qu'il y ait une autre chose qu'une donnée scientifique qui soit objectif... un concept humain random comme la morale parmi des milliards d'autres, ce serait la dernière chose qui pourrait être qualifiée d'objective, c'est comme dire que le bonheur est objectif, que l'espoir est objectif, mème une carotte c'est plus objectif que la morale!
Tu pars un peu loin. Je résume :
- Dans un premier commentaire tu proposes d'assimiler ou de rapprocher l'opposition utilitarisme/déontologie à l'opposition droite/gauche. En somme, ce que propose l'utilitarisme te semble proche de ce que raconte la gauche et ce que propose le déontologisme ressemble à ce que propose la droite.
- Dans ma réponse, j'argue le fait que ça ne marche pas, notamment parce qu'il y a des déontologistes de gauche et des utilitaristes de droite.
- Dans ta réponse à ma réponse, tu dis que ça ne change rien car ce qui compte ce sont "les valeurs" (?)
- Dans ma réponse à ta réponse, je montre que c'est au contraire tout à fait pertinent car les "utilitaristes de droite" et les "déontologistes de gauche" ne sont pas incohérents (ce qu'ils devraient être si on te suit) et que donc le rapprochement utilitarisme/gauche et déontologisme/droite ne marche pas vraiment. En conséquence, comme je le disais au début, l'opposition déontologisme/utilistarisme n'a rien à voir avec l'opposition gauche/droite.
Ta dernière réponse est pour moi incompréhensible car je ne comprends pas du tout de quoi tu parles. Mon intervention est disons "formelle" en faisant voir pourquoi ces deux oppositions n'ont rien à voir (et non je ne parle pas "des situations concrètes des gens", d'ailleurs je ne vois pas ce dont il s'agit). Et ça suffit pour mon argument. Je ne parle pas non plus "des valeurs qui forment les axes politiques à toute époque" (??). Quand à l'individualisme, là c'est carrément HS.
Sur l'aspect épistémologique, Popper n'est pas le fin mot de l'histoire. Bien que son critère soit intéressant, il n'est pas exempt de critique. L'une des principales est que si on le respecte jusqu'au bout, non seulement on évacue des sciences un ensemble de disciplines tenues pour scientifiques (genre la sociologie) mais encore que certains énoncés de la physique deviennent non-scientifiques parce qu'irréfutables (notamment tout ce qui a trait au très lointain dans l'espace et le temps comme le Big Bang ou ce qui se passe dans un trou noir, sujets sur lesquels on ne peut guère faire d'expériences de réfutabilité).
Cela dit, le critère de Popper porte surtout sur la démarcation entre discipline scientifique/non-scientifique, par sur objectif/non-objectif ce qui n'est pas la même chose. Mon point est justement que les associations fait/objectif/scientifique d'une part et valeur/non-objectif/moral d'autre part est caricatural non seulement parce qu'on trouve des valeurs en sciences mais encore parce qu'on peut s'accorder pour trouver une situation objectivement meilleure (voire bonne) qu'une autre.
Merci pour toutes vos vidéos c'est super chouette et en plus vous êtes drôle ! J'ai une sugestion, peut être que ralentir le débit de paroles ou bien le montage quelque fois rendrait la pensée plus lisible. Bon d'un autre côté on peut mettre pause. Bravo encore !
Pour Kant dire la vérité est un principe absolu, sachant qu'il est mort à 90 ans passé et toujours puceau. Doit on en conclure que pour avoir des relations sexuels il faut mentir ?
Je n'en sais rien (et j'ai un gros doute sur ce détail de la vie intime de Kant). Mais la dernière fois que j'ai dit la vérité, il me semble bien que je me suis retrouvé célibataire.
J'ai lu quelque part qu'il avait terminé sa vie dans ces conditions dans un village isolé de la campagne allemande. Mais je ne jouerai pas ma maison la dessus. Par contre les femmes c'est simple il n'y a que deux règles à suivre.
La première ne jamais leur mentir , elles découvrent toujours la vérité.
La seconde ne jamais leur dire la vérité ça les rend folles.
tu vois c'est simple ;-)
Et pour vivre vieux ?
@@ChristopherCompagnon1AndOnly 1- gérer les risques (pas de tabac, pas d'alcool, pas de grillade, activité physique régulière, 5 fruits et légumes par jour,...)
2- avoir les bons gènes 🤷♂️ (auquel cas, on peut même se passer du point précédent ... (fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill))
Oui sauf si tu n'en as pas besoin.
Compte tenu de leurs exigences et de la validation moyenne de celles-ci par le commun des mortels, on peut répondre que oui.
Suivant mon état d'esprit, l'heure qu'il est et d'autres variables qui me sont propre, je voterais A ou B ou bien aucun des deux voir même les deux si j'en ai envie, je suis un individu dans toute sa simplicité tels que tous les êtres humain peuplant cette pauvre planète... je n'ai d'autre moral que celle qui me convient a l'instant T de mon envie !
je suis ravis de ne pas être le seul à trouver super cool d'être moiste et pratiquer le kung fu !
pour le premier exemple de dénonciation, on peut dire la verité, mentir ou se taire, donc on n'est pas obliger de mentir, garder le silence, n'est pas mentir :)
Le gars il est armé, c'est risqué de se taire.
-la misère la guerre est une situation mauvaise Pour l'être humain en générale, ne faisons pas du conséquentialisme un déontologisme revisité
-Il semble y avoir une contradiction, tu te persuades que tu choisirais un monde privilégiant l'exploration cowboy bebop etc....car ce monde t'apporterais plus de bonheur or....si t'étais branché sous perf dans le monde version Huxley ou le bonheur est toujours aussi artificiel mais dont l'apport est simplifié tu serais plus heureux, le même bonheur que si t'était dans le monde B mais en plus important, ta préférence actuelle est une illusion et tu semble ne pas l'assumer :s la peur ?
La misère peut être une bonne chose : dans tous les cas, si quelque chose change , ça ne peut être que pour aller vers le meilleur.
:)
Le coup de l'enfant sauvé qui devient un tueur en série me fait penser au manga Monster...
En effet !
J'avoue que le concept des utilitaristes faisant du Kung-Fu m'a bien amusé :)
Trop cool une Phidéo ! =)
Héhé, c'est joli !
A 12:30 on peut aussi penser qu'un paradis utilitariste serait le point B.
La différence entre le A et le B, c'est sa limite dans le temps.
Dans le point A, si les humains ne cherchent pas l'exploration spatiale et préfèrent vivre dans le bonheur, j'appelle ça de la procrastination générationnelle.
La Terre ne pourra plus accueillir un seul être vivant dans environ 500 millions d'années à cause du fait que le soleil aura consommé tout son carburant.
Donc le point A a une fin.
Dans le point B, certes les humains resteront insatisfaits mais au moins ils prolongeront leur durée de vie en trouvant des solutions pour quitter la Terre et il est possible que l'humanité par ce moyen survive des milliards d'années en plus (si nous sommes encore réellement des humains à ce moment là) et donc puissent trouver d'autres solutions pour permettre aux humains d'être heureux.
Bref l'utilitarisme et le conséquentialisme peuvent parfaitement se rejoindre et dans ces deux scénarios, cela me parait évident que c'est bien le point B qui permettrait à l'être humain de vivre le plus longtemps possible et donc de trouver des solutions pour augmenter son bonheur alors que le point A est limité dans le temps.
Etant donné que l'on percois le monde selon notre propre subjectivité, ie. Nos perceptions nous sont propres, et on a toujours une reponse émotionnelle à ces perceptions, hors une émotion on pourrait tjs la simplifier en une somme de joie et de tristesse , et on préfèrera toujours une situation avec plus de joie que de tristesse, si tu dis préférer une situation de recherche et de decouverte cest donc ta définition subjective de la maximisation du bonheur, si pour lê l'utopie utilitariste est sa maximisation du bonheur, la question ne serais donc pas laquel choisir, mais plutôt de trouver une autre solution qui vous satisfasse au mieux tout les deux.
On pourrait donc généraliser ça pour chaque etre humain, chacun propose sa maximisation du bonheur et on pourrait choisir
avec le principe de condorcet.
En plus ca permettrait davoir plus de connaissance sur la subjectivité de chacun et donc sur le temps la morale ne deviendrait que meilleure.
que cette forme d'utilitarisme a un nom ?
En physique on utilise la mécanique langrangienne pour trouver les etats des systèmes et jy vois énormément de similitudes, jai l'impression qu'on pourrait trouver la fonction de bonheur de l'humanité à extremaliser avec une set de variable pour chaque desir de chaque humain , et calculer la fonction qui extremalise cette fonction, immensément complexe mais en trouvant les invariants du problème on arrive a grandement simplifié les problèmes (théorème de Noether) un invariant de l'homme serait quon préfère toujours une vie avec plus de joie qu'une vie avec moins de choix, si quelqu'un soutiendrait quil préférait une vie plus triste mais en ayant apporté quelquechose a l'humanité , il a enfait maximisé sa joie car avoir apporté qqch a l'humanité est une forme de joie qui depasse les tristesses quil a dû traverser pour en arriver là
Merci pour ces vidéos. Je vois que je n'étais pas utilitariste, pas même pour le premier car je refuse de choisir sur base des conséquences, mais uniquement du principe qu'il existe une charte déontologique dans chaque environnement de ce type.
Pour les chiffres du sondage, il convient de prendre en compte les résultats de l'expérience de Milgram. Choisir en fonction des conséquences est une injonction donnée par Monsieur Phi. C'est un biais.
La préférence de l'expérience 9 à la 8 est significative. On le voit déjà dans les précédentes versions, c'est la notion de conscience (au sens d'éveil) de ce qui se trame de la part de la futur victime du soignant qui modifie le choix de bon nombre de personnes. Le fait d'avoir conscience du monde est un critère de dignité humaine pour certains. Ce sera la même chose pour le violoniste. C'est une question de degrés. Je me demande si on ne peut pas faire un rapport avec le biais du cerveau qui considère ce que l'on peut perdre comme plus important que ce l'on peut gagner, comme expliqué dans les vidéos de Sciences étonnantes. J'y réfléchirai en journée.
Vidéo énorme merci beaucoup !
Ma copine chinoise se moque toujours de ma mauvaise prononciation de Mozi. 😂 C'est en effet prononcé "modzeuh". Juste FYI. Sinon super vidéo, comme d'hab.
Tu refais mon cours de philo de début d'année ^^
Le meilleur moyen pour moi de contourner le côté arbitraire de l'utilitarisme (décider que le bonheur général est "bien") c'est à mon sens d'être égoïste. Je pense pas que ça soit arbitraire de décider que son propre bonheur est une bonne chose, c'est simplement l'expression d'une préférence, la préférence est pas arbitraire, elle est et c'est tout.
Et là ou ça fonctionne assez bien c'est qu'il est, pour un être humain, beaucoup plus rentable de coopérer même si on est égoïste, du coup dans ce contexte on ne veut pas le bonheur des autres parce qu'on lui assigne une valeur arbitraire mais pour deux raisons :
1) La coopération est efficace
2) L'humain est empathique, du coup même égoïstement on voudra aider les autres simplement parce que ne pas le faire nous fait nous sentir mal.
Du coup c'est plus une morale descriptive que prescriptive, y'a aucun principe général à suivre, c'est juste du jugement au cas par cas de la meilleure manière de profiter de nos actions, donc l'utilité pratique est assez limitée mais je trouve que c'est une bonne base pour prendre des décisions. ça revient à se poser la question : "quelles sont mes chances de regretter mon action plus tard?". L'idée étant que si dans le futur on regrette ce qu'on à fait alors c'était une mauvaise idée de le faire.
Bon du coup y'as quand même quelques principes arbitraires sous jacent. Entre autre l'idée qu'on est la même personne que celle qu'on sera dans le futur donc que notre ressenti dans le futur nous importe, mais aussi l'idée que notre nous du futur à plus de valeur que celui du présent, vu qu'on devrait renoncer à des préférences présentes pour satisfaire notre futur. Donc clairement c'est pas un principe éthique parfait, mais je trouve ça suffisamment fonctionnel et simple pour servir de base.
Kant cancre Oui! 😉 Il n'aimait pas s'empêtré dans la complexité de la vie. Blanc bon, noir hou... mauvais. Merci de nous permettre de faire un tour dans le monde de messieur Phi
Pour moi tout ce qui contribue à l'évolution positive d'une société à tous les points de vue simultanément (donc pas extrême sur un point unique pas ex) et ceux sur le court, moyen et long terme aussi simultanément peut être considéré comme positif
Le personnage secondaire qui pose des questions, et qui répond de façon parfois un peu maladroite ou simpliste, j'suis sûr c'est une caricature de ses élèves en tant que prof de philo ^^.
En bon relativiste hardcore, J'AI aimé ta vidéo ! :)
On approche du but, la hiérarchie des valeurs !
J'ai enfin trouvé une case dans laquel me placer, je suis consequantialiste utilitariste moiste, j'appuierai sur le bouton A et je priviligie le bonheur à la connaissance car on nait on vie on meurt autant être heureux et ne pas forcément ce forcer à comprendre le monde si on peut être heureux sans, je pense cependant que l'humanité ne peut qu'être heureux en incluait a recherche de la connaissance car la réponse à la vie est la dichotomie suivante : la vie c'est l'aspiration au bonheur par l'accomplissement de buts/ de desseins engrangeant des connaissances
Supprimer le mot : dichotomie
Ce que tu décris sur l'enfant que tu sauves et qui deviens un tueur en série , il y a ça dans "MONSTER" et c'est amusant de suivre comment le héros vis le fait de découvrir que c'est devenu un tueur.
La connaissance c'est le bonheur xD !
La connaissance c'est la jouissance!
(avais envie de faire rimer histoire de pouvoir en faire une devise^^)
Super argumentaire dans ta vidéo !
Très bonne vidéo !
Merci pour cette nouvelle vidéo. J'attends le billet du blog avec impatience.
Admettons. Si je considère que toute vérité est bonne à dire mais que dans un même temps par principe je me dois de ne pas nuire aux autres. Je suis plutôt déontologue que conséquentialiste non ? Puisque mon éthique déontologique m'impose le principe de non malfaisance. Je suis donc conscient que mes actions ont une conséquence, et c'est parcequ'elle ont une conséquence nul (parceque faire le mal c'est pas bien)... attend mais alors... je suis un conséquentialiste par principe déontologique ? #LaPhiloC'estPasFacile
3:00 le scénario de départ de Monster (de Naoki Urasawa)
Bonjour,merci pour cette super vidéo comme toutes vos autres vidéos. Vous dite « l’entropie c’est le mal », mais il faut préciser Entropie avec un E. car l’anthropie avec un A et un H, represente un autre concept intéressent. Il faut encore différencier l’anthropie faible de l’anthropie forte. Dans le contexte de cette vidéo, je me serait plutôt attendu à ce que vous évoquiez les anthropies qui me semblent être des concepts plus philosophiques.
Au fond le conséquentialisme rejoint Machiavelli, "si le but est bon alors ton action pour l'atteindre est bonne" sonne identique à "la fin justifie les moyens": en supposant la fin en question comme "bonne", une fois la fin atteinte, les moyens employés seront automatiquement perçus comme bons à leur tour.
Agir en fonction des conséquences, c’est toujours agir en fonction d’un principe. Petit bonus : Quand mentir c’est protéger la vérité : www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2005-HS-page-33.htm
D'après l'extrait de Kant que tu as mis, il n'a pas dit "mentir c'est mal" mais "dire quelque chose de faux" c'est mal. Apparemment il ne condamne pas le mensonge par omission.
Merci pour tes supers vidéos!
Peut-être que le déontologisme de Kant est une théorie qui ne prend pas en compte la particularité des situations, de telle sorte qu’il préconise qu’il est obligatoire d’agir selon l’impératif catégorique. Mais, il existe des théories de cette même famille qui prennent en compte les situations. Le déontologisme que j’ai en tête est celui de W.D.Ross.
Contrairement à Kant qui considère qu’il n’y a qu’un seul devoir irréductible, W.D Ross considère qu’il y en a plusieurs (le devoir de fidélité, de bienfaisance, de non-malfaisance, de réparation, etc). Il n’adhère pas à un « absolutisme moral » où il n’y aurait qu’un seul principe qui s’applique de manière définitive, à savoir un monisme où l’évaluation morale est pro toto. Ross adhère à un déontologisme pluraliste où les devoirs moraux ne sont pas «définitif », mais prima facie. Sa théorie lui permet de rendre compte d’un phénomène moral dont il nous arrive d’en faire l’expérience. Je pense aux conflits moraux. Si l’on en revient à Kant, selon lui, il est impossible qu’il y ait des conflits moraux puisqu’il n’y a qu’un seul principe moral à appliquer : son impératif catégorique. Soit dit en passant, pour l’utilitarisme, je considère que c’est pareil : il n’y a qu’un seul principe moral à appliquer (Tu dois faire l’acte qui maximise la valeur V). Cependant, le pluralisme de Ross arrive à rendre compte de ce fait. Imaginons que Paul doive se rendre en urgence à l’hôpital pour voir sa mère une dernière fois avant qu’elle ne décède. Le médecin qu’il a eu au téléphone ne sait pas combien de temps il lui reste. Paul a un devoir de fidélité vis-à-vis de sa mère qui l’a tant aimé et qui l’a tant aidé à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Imaginons aussi que Paul croise sur son chemin, en direction de l’hôpital, deux handicapés qui ont besoin d’aide (pour traverser la route, pour porter des choses lourdes, etc). Paul est pressé, il n’a pas le temps. Que doit-il faire ? Dans cette situation, il fait face à un conflit moral : devoir de fidélité vis-à-vis de sa mère ou devoir de bienfaisance vis-à-vis des deux handicapés ? Même si Ross n’a pas de « mode d’emploi » permettant de choisir, il reconnaît que, pour prendre une décision, il faut se référer à la situation, peser le pour et le contre. Paul choisit d’ignorer les deux handicapés pour se précipiter au chevet de sa mère. Sa raison morale est toute simple : c’est parce que c’est ma mère. Il est possible d’imaginer une situation où les médecins préviennent Paul du décès imminent de sa mère, à la différence que celle-ci n’a pas été une bonne mère, mais plutôt une manipulatrice violente qui l’a souvent battu et même renié. Le devoir de fidélité qu’il a dans la seconde expérience de pensée est-il aussi fort, moins fort ou plus fort que dans la première ?
Celle-ci me frappe comme étant moins forte et possiblement défaisable par le devoir de bienfaisance à l'égard des deux handicapés.
Tout comme Prichard, je considère que les relations dans lesquels nous nous insérons déterminent de manière pertinente la valeur morale de nos actes. Sûrement que Kant a eu tort de considérer que les conséquences de nos actes n’ont pas d’importance morale. Mais, Confucius a raison : nous avons un devoir moral vis-à-vis de nos parents. Prichard explique ceci comme cela : en matière de justice, certaines personnes ont des revendications plus fortes à notre encontre. Et il me semble que ces relations spéciales que nous avons vis-à-vis de certaines personnes (amis, familles, collègues, patron) prennent en compte les situations dans lesquelles nous nous trouvons.
En considérant que la seule chose qui a une valeur morale soit celle qui figure dans leurs théories substantives du bien (qu’est-ce que le bon ?), les conséquentalistes non-pluralistes, avec leur conception hypothétique des impératifs, ont du mal à rencontre compte des ces raisons relatives à l’agent et ont du mal à rendre compte de ces raisons morales qui ne portent pas sur les conséquences. De même pour ces choses auxquelles nous attribuons une valeur intrinsèque. Le conséquentialiste aura tendance à considérer que, par exemple, la liberté, l'amitié, l'amour ou encore l’autonomie n’ont pas de valeur en soi, mais que leur valeur est contributive : elles seraient régies par cette chose qui est bonne selon telle ou telle théorie substantive du bien . Alors que nous pouvons désirer la liberté, l'amitié, l'amour et l'autonomie indépendamment des conséquences que celles-ci peuvent avoir sur le bonheur général.
400 likes et 0 pouce rouge tu gérés 😊
Bonjour , je me permets de vous suggérer une idée d amélioration pour la compréhension/lisibilité de vos vidéos : pourquoi ne pas insérer dans des moments clés de la vidéo des schémas montrant les différents mouvements de pensée , lesquels étant issu de quels autres , quels en sont les penseurs principaux ...
Bonne continuation !
Vidéo parfaite
ça pose aussi la question d'une forme de rééquilibrage dans les groupes; est ce que si Lé avait commencé par vouloir appuyer sur le bouton de la connaissance (avec toute l'argumentions etc ?) tu n'aurais pas proposé de ton coté l'autre bouton, pour équilibrer et argumenté en sa faveur....?
MIND BLOWN
après pour la question de explorer l'univers ou pas, il faut prendre en compte que techniquement la terre n est pas eternelle, donc explorer l'univers permet de rallonger la survie de l'espèce, (et si espèce en voie de disparition, le bonheur baisse)
Tip top ! Comme toujours
Comme d'habitude, super vidéo, très claire. Cependant je me demande s'il convient d'accorder de l'importance à "la remarque utilitariste" qui demanderait que l'on dise en quoi une situation paix ou d'épanouissement est meilleure qu'une situation de guerre et de souffrance. C'est là une question toute sophistique comme celle qui consiste à demander au nom de quoi est-on certain que le soleil se lèvera demain matin.
Pour la question à la fin, la philosophie expérimentale montre qu'une majorité préfère une "vraie" vie (quitte à souffrir) qu'une "fausse" vie faire de plaisir (ce n'est pas un argument, juste une info). Je crois qu'il faudrait demander à Lê s'il accepterait, là tout de suite, de se brancher, lui, à une machine qui simulerait une vie de bonheur jusqu'à sa mort réelle (on peut imaginer qu'il ne se souviendra pas du branchement à la machine lorsqu'il sera "dedans"). Je ne suis pas sur qu'il maintienne sa réponse...
Bah ? Elle est où là suite ?
La solution est la carotte car la carotte rend aimable => les gens aimables augmentent ta joie ce qui contribue au bonheur. Malheureusement notre gouvernement s'en sert pour une autre utilisation qui rendent très peu de gens heureux quand il ce la prennent.
Merci pour la vidéo. Super chaîne au passage ;-)
Donc le conséquentialisme est une déontologie de résultat ...
12:42 Pourquoi préférer la connaissance au bonheur? Je ne sais pas vraiment si c'est un choix qui peut-être argumenté clairement mais il serait quand-même très intéressant et important de le faire. Je tendrais plutôt vers une préférence du bonheur à la connaissance mais je saurais pas l'expliquer formellement.
Parle nous de Kandinsky et de la philosophie de lart
d'un point de vue utilitariste Kant à raison ;)
Merci !
J'appuyerais aussi sur le bouton B.
Merci pour cette vidéo!
Cela me fait penser au film avec Bruce Willis, Loopers.
Au-delà de ça, vous dites à 11:08 qu'une situation de famine, désolation, violence, guerre, c'est une situation plutôt mauvaise.
Ma remarque principale sur ce point c'est que oui pour moi personnellement au niveau de mon égo, c'est mieux de ne pas vivre une telle situation. Mais cette situation qui vous semble si mauvaise, c'est aussi une situation qui régule la population de l'espèce. L'humanité vit de moins en moins de guerres, famines, désolations, et du coup, sa population augmente, ce qui détruit l'environnement et conduit l'ensemble de l'humanité à la famine, la désolation, la guerre et possiblement l'extinction. En tout cas, vous admettrez que la surpopulation humaine conduit à l'extinction d'autres espèces animales. Et selon vous, c'est une bonne situation?
Extrapolez cela aux fourmis. Si les fourmis ne passaient pas leur temps à se détruire entre elles par milliards, alors nous autres humains serions envahis de fourmis. La même bonne situation pour les humains appliquée aux fourmis devient un enfer pour les humains.
Donc entre les fourmis, les humains, et les autres espèces animales, qui peut prétendre mériter la bonne situation?
Peu importe les convictions personnelles de chacun, l'entropie n'est pas un concept que l'on peut combattre. Le simple fait d'exister l'alimente. Nous sommes littéralement ses avatars (parmis tant d'autres). L'entropie ne peut qu'augmenter. L'entropie est le boss final de l'univers, et peut même être comparé à son développeur.