On me fait remarquer que j'aurais pu aussi mentionner les idées Bentham relativement à la condition des femmes (John Stuart Mill ira beaucoup plus loin dans ce sens avec "De l'assujettissement des femmes") ; c'est en effet un autre remarquable "succès prédictif" de l'utilitarisme : blogs.ucl.ac.uk/museums/2016/03/03/bentham-the-feminist/
Le "succès prédictif" ne résulte-il pas tout entier dans l'alignement de l'Occident sur l'utilitarisme ? Le triomphe de ces idées résulte du triomphe de l'Occident. Ce paradigme changera-t-il avec la concentration des GAFAM ? L'expansion musulmane en pays riches ? Harari le pense. On peut difficilement ne pas entrevoir les changements qui vont immanquablement en découler.
Teuteuteu relisez Spinosa sur les animaux.... C'est bien d'explorer sa pensée hédonniste tout ci tout ça, mais bon ça ne vaut pas l'épicurisme et la pensée Rouesseausite ou clouscard et sa dialectique du bonnheur. Et sinon, pour les émotions lisez blaise pascal et Hegel sur la ruse de la raison.
C'est assez perturbant youtube me conseille toujours vos vidéo mais celle sur la masthurbation et kant est resté sous le radar. Certainement car elle a été demonetisee...
Je pense que la Gpa n'est pas morale par rapport à la commercialisation du corps de la femme. Mais du coup si on prend le sujet d'un point de vue utilitariste, si ça fait le bonheur de la mère porteuse, de la famille adoptive et celui de l'enfant alors c'est souhaitable...🤔
@@lionelbertrand87 Disons qu'il y a une utilité à mesurer qui peut aller au delà des individus. Celle du groupe, par exemple. La "commercialisation" des corps peut être positive pour chacun des partis (la mère porteuse gagne de l'argent, les parents gagnent un enfant), mais peuvent entraîner à plus long terme des comportements déviants dans une société, des abus, des réseaux, etc. Juger l'utilité générale comme la somme des utilités instantanés des protagonistes, c'est oublier l'aspect social des décisions.
Voici une intuition morale que beaucoup de gens ont: C'est de condamner de la même façon un pédophile et un pédocriminel. Dans l'un il y a ce qu'on est qu'on ne choisit pas et l'autre ce qu'on fait, que l'on choisit. Aujourd'hui on peut très bien se déclarer publiquement homosexuel sans avoir de grave conséquences pour sa vie, alors que se déclarer pédophile la détruirait, même si on a jamais rien fait de mal. Je pense que comme tout les hétérosexuels ne sont pas des violeurs, tout les pédophiles ne sont pas des violeurs. Je dirais même, qu'un pédophile doit être aider, car il est condamné soit à rester frustré sexuellement toute sa vie, soit à devenir un criminel. Mais bon, les gens s'en préoccuperont peut-être un jour.. Pourtant je pense évident qu'il ne faut pas juger une personne pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle fait, ou est-ce que je trompe?
@@manticorev9461 Faut pas assimiler l'état à l'acte. Comme le dit darmok, être pédophile ça doit être dur à vivre et ce serait bien de leur apporter une aide psy.
@@manticorev9461 Vu à quel vitesse ça avance sur la cause des femmes et l'homosexualité. Enfin, dans la tête de certains... Si tu en doutes, je te propose de lire les coms sur les vidéos abordant ces sujets. Dans le cas d'un pédophiles, en plus d'être rejetés par la Sté, il peut en plus être dégoutté de lui-même.
Hey, déjà l’épisode est super intéressant et merci beaucoup pour ce que tu fais 👌 Malgré tout j’aimerais revenir sur un point (quitte à passer pour la personne chiante). À ce jour on ne parle plus d’autisme Asperger et d’autisme lourd. On parle de TSA (troubles du spectre autistique) et ce n’est pas si récent que ça, ça date du DSM5. Ce qui a motivé ce changement est en réalité une meilleure compréhension des choses. En effet, l’autisme est un facteur (colossale) dans la manière de penser et de voir le monde mais il ne faut pas oublier qu’il est aussi plusieurs autre chose. L’autisme c’est 4 grandes catégories de traits et pour être diagnostiquer il faut rentrer dans au moins trois de ces catégories: -troubles des relations sociales -troubles des perceptions sensoriels -troubles cognitifs passant souvent par de la rigidité mentale mais pas forcément uniquement -intérêts spécifiques et hyperfixation Il faut ensuite faire la part des choses en rappelant que il y a un spectre du potentiel intellectuel de la population (en rappelant qu’un potentiel n’est pas forcément utilisé et que celui-ci ne bouge ou que très peu en théorie au cours d’une vie). Ce spectre n’a pas de catégorisations cloisonnées mais on peut y mettre trois "pôles": -haut potentiel intellectuel -potentiel moyen -faible potentiel intellectuel, aussi appelé retard mental (À savoir qu’on ne retrouve pas de proportions plus grandes d’un pôle ou d’un autre chez les personnes autistes) Et pour mettre en corrélation les deux, il faut faire un troisième indicateur: les personnes autistes masquent pour paraître neurotypiques. Le problème étant que le fait de masquer demande une quantité d’énergie et de moyens intellectuel énorme, il faut donc avoir en réserve ces moyens-là, sinon les traits autistiques ressortent. Il n’y a donc pas différents niveaux d’autisme, il n’y a que différents niveaux de potentiel intellectuel qui permettent plus ou moins de masquer les traits autistiques. Ensuite il y a évidemment l’environnement de développement de l’enfant qui fait qu’on va plutôt le forcer à rentrer dans une norme en se fichant de ses états d’âme ou alors plutôt à faire attention à sa manière de réagir face aux choses, ce qui va plus ou moins le pousser à masquer ou non. C’est d’ailleurs dernière donnée qui explique l’écart d’âge considérable entre l’âge de diagnostic des hommes (environ 8 ans) et celui des femmes (plutôt autour de 30 ans). Tout dernier point, le fait d’utiliser autant d’énergie peut amener à un épuisement mental qui va se traduire par ce que l’on appelle des burn-out autistiques. Ces burn-out ont un impact énorme qui va avoir tendance à laisser des séquelles mentales, psychologiques et cognitives importantes, faisant petit à petit diminuer le niveau d’adaptation de ces personnes et faisant donc ressortir leurs traits autistiques de plus en plus. Et c’est en ça qu’il faut, non pas dire aux personnes autistes de faire un effort en disant que c’est normal, que c’est à elles de pousser au-delà de leurs limites pour faire ce qui est attendu; mais bien les accompagner et leurs donner les clés et aides nécessaires à leur vie quotidienne. Bref, ce que l’on appelait avant Asperger sont les personnes autistes avec un fort potentiel intellectuel, les autistes lourds sont les personnes autistes avec un bas potentiel ou retard mental, et il n’y avait pas de catégorisation particulière pour les personnes avec un potentiel moyen. Du coup aujourd’hui, tout est rassemblé sous le terme troubles du spectre autistique ou TSA.
Coucou, tu te trompe par rapport au potentiel intellectuel. Ce n'est pas comme ça que cela fonctionne. Mon frère est autiste Asperger (terme qui s'utilise toujours dans le langage courant) mais ne désigne pas le quotient intellectuel, mais une forme d'autisme. D'ailleurs mon frère n'a pas un quotient intellectuel particulièrement élevé ni un autisme lourd, il ne faut pas tout confondre. Les psychologues, médecins,... parlent de troubles du spectre autistique (TSA) pour être plus précis mais cela ne signifie pas pour autant que l'on n'utilise plus le terme. Il y a beaucoup d'erreurs dans ce que vous dites et même si ça part d'une bonne intention, ce que vous dites est partiellement faux. Je tient à le souligner car cela me semble important. Beaucoup de personnes ignorent le sujet.
J'aurais pu regarder cette vidéo le jour de sa sortie, mais je savais qu'elle allait me plaire et je ne voulais pas arriver à cette fin où le bonheur cesse alors que j'aurais voulu en savoir d'autres, je me suis préparée à regarder un contenu riche sur ces 14 minimes minutes, mais voilà, la chose est faite. En grand merci Monsieur Phi, de nous donner tout cuit dans la bouche, ce concentré de connaissance et de prise de conscience. Ceci me fait regretter de ne plus avoir de cours de philo ; mon regret est encore plus grand en sachant que la plus part des élèves ne sentent même pas la force de cette matière, ils ne l'entendent pas à cause de leur idée/critique générale trop bruyante.
C'est en larmes que je vous dis "merci", Thibaut. En tant que personne particulièrement concernée par ce sujet, j'aurais envie de coller l'utilitarisme de Bentham à la gueule de pas mal de personnes... Une vidéo d'utilité publique, qui servira peut-être de support éducatif à la communauté queer. Encore merci.
1:00 j'avais même pas vu... et puis l'auteur du post en question est venu en rajouter un couche en commentaire de la présente vidéo.... quelle belle invention, cet effet Streisand ...
Ce qui est marrant c'est que je raisonne en utilitariste pour construire mon éthique depuis mon adolescence (je me posais très concrètement la question de l'impact de telle chose sur le bonheur général) alors que j'ai jamais lu Bentham, et que je ne connaissais pas ses positions jusqu'à cette vidéo. C'est aussi le cas de plusieurs de mes ami·es. Comme quoi... J'ai l'impression que malgré la réprobation de sa manière de raisonner, ses idées ont pas mal filtré dans nos sociétés (où on entend beaucoup l'argument du "vivre et laisser vivre, après tout s'ils sont heureux" appliqué à telle ou telle chose qu'on ne comprend pourtant pas). C'est intéressant !
Je ne découvre cette chaîne que maintenant à mon grand désespoir (de ne pas l’avoir découverte avant) et à mon grand bonheur (du coup, j’ai toutes les autres vidéo à regarder). Merci à vous. Cette vidéo devrait être considérée d’utilité publique. 💗
On peut remarquer qu'en plus de "Ne pas nuire à autrui", les morales des différentes époques on aussi eu pour but de consolider les sociétés (donc tolérer l'esclavage quand c'était utile, obliger des mariages hétéro pour la reproduction, y compris la reproduction sociale, etc). Et si l'esclavage et l'hétérosexualité ont changé au niveau de la morale c'est aussi (pas uniquement évidemment) grace au progrès de la science (par exemple un ouvrier qualifié qui fait fonctionner une machine doit être 50 fois plus rentable qu'un esclave sans machine) Même actuellement, personne ne prétend que l'utilisation de la voiture est moralement mauvaise parce qu'elle cause 3500 morts par ans en France et de nombreux blessés. Simplement parce que l'apport de ce transport à la société est énorme. Il faudrait alors imaginer les contraintes des sociétés futures pour imaginer quelle nouvelle morale pourrait naître. Dans ce cas, on il est difficile de conclure sur tout (car on ne voit pas le futur) mais surement que l'utilisation abusive des matières premières et le rejet de CO2 serait de plus gros problèmes moraux que le bien-être animal.
C'est déjà un sujet pour l'utilitarisme : il faut avoir une bonne idée des conséquences pour définir ce qui est ou non moral. Dès lors que l'on admet que pour estimer la valeur morale des différentes options d'une alternative il faut en considérer les conséquences, il y a un aspect "technique" ajouté à ce choix à faire. On peut d'ailleurs s'interroger s'il y a une quantité d'effort qu'il est normal de fournir pour obtenir la connaissance technique face à des choix à faire. Et il devient aisé de réévaluer un choix dès lors que certaines conséquences sont maintenant mieux connues mais il est compliqué de juger de la valeur du même choix fait auparavant faute de correctement reconstruire la connaissance préalable au choix effectué (voir les théories des jeux à information cachée où le meilleur choix à un instant est peut être le choix perdant une fois les cartes connues). Dès lors qu'il ne s'agit pas de juger les choix passé mais les choix futurs, une bonne méthode de raisonnement et un effort pour connaitre les conséquences semblent plus adaptés qu'une intuition. Toutefois, est-ce que nous sommes capables de toujours utiliser un raisonnement complexe face à chacun de nos choix ? (voir Thinking, Fast and Slow)
@@jubourdin Oui mais l'utilitarisme a pour but de maximiser le bonheur des gens. Je pense qu'un bon aspect de la morale telle qu'elle est présente et a été présente dans l'histoire est simplement de consolider la société présente (sans s'attacher à la question du bonheur). Pour faire simple, on fait des choses parce qu'on le peut et que ça arrange la couche dominante (esclavage, mariage forcé, exploitation à outrance des ressources, guerres, souffrance animale), puis notre société se met à fonctionner sur certains de ces principes, puis il se créer une morale pour justifier et consolider cette société (aussi injuste et créatrice de malheur soit-elle) La question de la maximisation du bonheur ne me semble pas être importante dans le processus historique (même si elle la question est quand même là, évidement). Du coup, l'utilitarisme serait plus un combat idéologique (légitime) pour que cette façon de pensée s'impose dans le futur qu'une réelle façon de pouvoir prédire la morale du futur.
Alors que les morales anciennes pensaient nécessaire de cultiver des sentiments d’appartenance pour consolider la société, la morale ambiante postmoderne veut faire l’inverse. L’homo économicus, jouissant de la libre-circulation la plus vaste possible suffirait. Original et audacieux!
@@eric7314 Enfin, tolérer l'esclavage, et bannir la masturbation et l'homosexualité ne permet en rien de développer le sentiment d'appartenance. Peut-être que je me trompe mais j'ai pas l'impression que ce soit une question de morale ?
Merci beaucoup pour cette vidéo, c'était super intéressant et dynamique ! J'avais beaucoup d'apprioris sur la pensée de Bentham suite à une formation dans laquelle il était dit que puisque la pensée de Bentham repose sur le bonheur du plus grand nombre, ça "légitimise" la persécution/le sacrifice de minorités etc... Donc je suis très surprise par tout ce que je viens d'entendre mais ça m'a réconciliée avec cette pensée ! Merci !
Cette vidéo ne m'a pas nui, et ne m'a pas fait chier non plus, donc elle est moralement juste, du point de vue d'Ogien. Très bon taf, en espérant qu'elle reste monétisée.
C'est peut être un "biais du survivant" Sachant que la morale actuelle est ce qu'elle est, et que des philosophes ont écrit dans tous les sens, on peut trouver une pensée prédictive. Ce n'est pas parce qu'elle est bonne ou maline, mais parce qu'elle "risquait forcément" d'exister. (Je ne juge pas l'utilitarisme, juste le procédé d'attribuer à Bentham une clairvoyance a posteriori)
mmh ce serait un peu comme les visionnaires, beaucoup de gens ont dit beaucoup de choses mais on prend ceux pour qui les prédictions se sont réalisées. Ce serait plus par statistique que par réel vision?
@@Franklin14183945 ce n'est qu'une hypothèse, mais il faut la prendre en compte avant de crier au génie. Surtout que notre morale, qui s'est réalisée, n'est en rien garantie comme "supérieure". Je pense que la volonté de Mr Phi de voir l'utilitarisme comme "sage" le pousse un peu dans un biais de confirmation.
Le "fait historique" n'est pas donné mais construit par l'historien (les hommes de notre époque), qui fait le choix de retenir un événement ou une citation comme historique ou marquante plutôt qu'une autre. Or ce choix porte la marque de ses intérêts et de ceux de son époque.
J'avais pensé à une critique similaire. Il se peut que nos intuitions morales actuelles sont en fait largement utilitaristes, par conséquent pas étonnant qu'elles s'alignent à la pensée de Bentham. Mr.Phi répond plus ou moins à cette critique en disant que selon lui les gens sont généralement opposés à l'utilitarisme, mais je ne suis pas d'accord! Il me semble même que les statistiques montrent que la majorité des gens donnent la réponse utilitariste au dilemme du tramway (ne me citez pas là dessus, j'en suis pas sûr. À vérifier)
Oui mais je pense que le but de la vidéo n'est pas spécialement de souligner le talent de Bentham dans la prédiction de la morale, mais plutôt de se demander qu'est-ce qui a fait que Bentham a eu "raison", pour tenter nous aussi de prédire comment va évoluer la morale commune
Bon ben je me sentirais moins seul avec mes tomes de "Penser la pornographie" et "Le corps, l'argent et la morale" dans ma bibliothèque... Ce que j'aime bien chez Ogien, c'est qu'au début on se dit "Non, mais là il abuse, on peut pas laisser faire ça quand même.." et puis une semaine plus tard, l'idée fait son chemin et ça devient "Ben non, c'est pas con, ça se tient très bien en fait". Le pouvoir de pénétration de ses idées est vraiment très fort, je trouve (Bon, après, c'est peut être que j'y suis particulièrement sensible, je sais pas...). Bravo pour ces thèmes toujours aussi intéressant et bonne continuation pour la suite.
@@sapereaude8029 Bonjour, est-ce que livre l'éthique selon ogien est un "best of" de ses idées que vous avez lues ? Parce que j'ai lu "l'odeur des croissants chauds" et il n'y avait aucun exemple. Merci beaucoup !
@@theo23m "L'odeur des croissants chauds" est probablement son livre le moins personnel effectivement. Je dirais que le livre qui synthétise le mieux sa pensée est "l'éthique aujourd'hui" (qui porte plutôt mal son nom, du coup).
Si vous suivez votre maître Ogien, vous resterez toute votre vie dans la mesquinerie, dans la soumission aux pulsions immédiates, dans la laideur morale, faites votre choix, mais sachez que sa philosophie morale ne résiste pas à l'épreuve de la rationalité et qu'on trouve de multiples contradictions logiques dans son système de pensée.
j'adore la petite phrase de la fin. Ne pas nuire. Pas si facile que cela en fait, cela veut dire aussi "ne pas juger", "ne pas médire sur autrui"... ce que l'on a toustes tendance à faire "naturellement". Mais une fois qu'on se débarrasse de ce genre de comportement, on a le cœur tellement plus léger. Et le bonheur des autres peut être si agréable à partager avec elleux.
"cela veut dire aussi "ne pas juger", "ne pas médire sur autrui"..." pourquoi pas ? il m'est déjà arrivé d'aider quelqu'un que je considère être un connard.
@@paulamblard3836 oui, moi aussi. Il m'est aussi arrivé de découvrir qu'une personne, qui au premier abord m'avait parue antipathique, était finalement quelqu'un de bien... En fait, avec le temps, je me suis rendue compte que la bienveillance est pour moi un comportement bien moins fatiguant. Les émotions négatives comme la colère, ou l'agacement sont vraiment des émotions fatigantes. Et comme j'ai des tendances de paresseuse ☺...
Je vois beaucoup de commentaires peu encourageants, alors petit commemtaire pour le referencement et te dire que ce que tu fais est tres instructif et interessant !
Une des principales vertus des vidéos de M. Phi est de systématiquement soulever des débats et je pense que ça doit lui faire plaisir de susciter la réflexion chez ses spectateurs, même chez ceux qui portent un regard critique. Personnellement, je ne suis pas trop d'accord avec les positions de M. Phi sur la philosophie morale mais je regarde toujours ses vidéos avec grand plaisir et grand intérêt, justement parce qu'elles me donnent matière à réfléchir !
Ne pas nuire à autrui, cela peut paraître simple dit comme ça, mais je pense que c'est très difficile et subtile dans la pratique. Rien qu'a travers tout nos choix de consommation et autres petites habitudes de vie, nous avons pour chaque action une petite part de responsabilité car nous vivons dans un monde connecté de bout en bout ou rien n'est laissé au hasard.
Ce n'est pas "simple", c'est pour le coup juste "simpliste". C'est une façon de voir les choses que je trouve sommaire et superficielle. Tous nos actes, toutes nos façons d'être, ont des répercussions sur autrui, l'être humain étant un animal social qui ne peut faire autrement que de vivre en société, où nous sommes tous interconnectés. De fait, nos faits et gestes vont quasiment toujours avoir des conséquences positives sur les uns, et des conséquences négatives sur les autres (pas forcément visibles dans l'immédiat, cela peut être sur très long terme). C'est systématique. Et une action accomplie pour faire "le bien" dans l'immédiat peut causer à terme des ravages si l'on ne réfléchit pas plus loin. Exemple (puisque les conditions d'élevage sont mentionnées dans la vidéo) : si tout le monde cessait de manger de la viande au nom du "bien-être animal" et en considérant que celui nuit aux animaux, cela aurait des répercussions très négatives sur 1) tous les humains qui vivent directement ou indirectement de l'élevage, 2) plus largement toute la filière des cultures de plantes (plus d'engrais organiques à étendre), 3) des écosystèmes particuliers qui disparaîtraient (pâtures), 4) l'amélioration de l'alimentation dans les pays en développement et ceux qui souffrent de carences, 5) les animaux d'élevage eux-mêmes qui ne peuvent pour certains plus vivre à l'état naturel. Au final, pour une action considérée comme "bonne", il y aurait une ribambelle de conséquences impactant négativement directement ou indirectement des millions de personnes, d'animaux, de plantes... On ne peut uniquement réfléchir en terme de "oh cela nuit à autrui, donc je ne peux pas le faire" et "oh cela ne nuit pas à autrui, donc je peux le faire".
@@FanfantasylandLa difficulté résiderait alors dans le calcul du ratio bien/mal des conséquences de chaque action et de choisir au maximum les actions avec un ratio positif (conséquences positives). Est ce que mon action va globalement faire plus de bien que de mal à court/moyen/long terme ? Reste encore à définir le modèle éthique.
Trois mercis ! Le premier pour avoir fait (encore) une superbe vidéos très intéressante (c'est une habitude dont ON ne se lasse pas). Le second pour me faire (encore) réfléchir (c'est une habitude dont JE ne me lasse pas). Et le troisième... pour avoir affiché ce commentaire à 1:00. Comme souvent, je n'avais pas lu tous les commentaire tant ils sont nombreux. Mais celui-là, bien qu'inquiétant, vaut le coup d'être lu. Bon, je suis toujours un peu perturbé par le fait de les catégoriser comme fou. Alors qu'il y a peut-être derrière de la souffrance, ou-et une histoire d'endoctrinement, parfois assez sordide. En fait, c'est assez souvent la question que je me pose après avoir lu et ri de ce genre de commentaire. (Mais j'ai quand même bien ri !)
La chaîne est passionante ! On est plusieurs de mes connaissances à avoir découvert la philosophie ici ! Merci :D Une remarque : je ne sais pas si on peut attaquer kant sur ses opinions personnelles. Dans ses écrits philosophiques, je ne sais pas s'il mentionne l'esclavage comme une bonne chose. Après tout, une application rigoureuse de la morale kantienne s'y opposerait très fermement. Une lecture plus moderne de Kant pourrait promouvoir l'égalité homme/femme etc. (Ce sera ptet plus dur de faire rentrer l'avortement dedans, et puis si on commence à faire des compromis avec Kant, finalement, c'est pas vraiment kantien. Après on est pas obligé de tout prendre de Kant, je dis juste qu'on peut pas le réduire à la morale de son temps et qu'on peut y trouver de bonnes choses). Et contre le principe utilitariste de la morale (Je previens, j'ai jamais lu Bentham), je pense qu'on peut raisonnablement dire que la notion de bonheur ne peut pas être à la base de la morale. Outre l'impossible quantification et comparaison de ce qui est subjectif et variable selon les individus, ce serait la négation même de la morale : il ne s'agit plus de LOI morale, mais d'un ensemble vague de préceptes ou un truc du genre. Tel acte n'est moral qu'en fonction d'un contexte particulier et cette idée s'oppose à celle de loi (qui doit s'appliquer absolument). La morale doit être une affaire de loi car autrement, c'est la porte ouverte à tous les compromis. Quelqu'un qui éprouverait plus de plaisir à tuer que sa victime ne souffrirait pourrait moralement commettre son crime. Ca m'a l'air louche comme morale :p
Vidéo intéressante! Mais surtout. Tout en trouvant le son bon dans tes vidéos de façon générale, je ne peux que remarquer qu'il est encore meilleur à partir de 6:13. Ta vois a plus de présence, et est plus forte, ce qui rend tes propos encore plus clairs! Je ne sais pas si c'est juste un différent traitement voulu ou accidentel, mais je préfère ce son là. bonne continuation!
J'ai remarqué ça au montage aussi mais je n'ai pas vraiment d'explication, c'est le hasard du placement du micro contre le tee-shirt, pour autant que je sache.
Super vidéo, comme toujours. Toi qui parle si souvent d'utilitarisme (pour mon plus grand plaisir), je trouverai intéressant que tu fasses plus de vidéos sur le bonheur. Puisque les utilitaristes veulent le maximiser, pour bien comprendre les utilitariste, il faut, à mon avis, bien comprendre le bonheur. Or, de mon point de vue, les théories du bonheur que tu as présenté dans tes vidéos sont insuffisantes/incomplètes. Je suis sûr qu'il y a d'autres théorie intéressantes et ce serai avec joie que je t'écouterai nous les faire découvrir. Merci pour tes vidéos. Bisou =)
Merci pour cette vidéo ! La conclusion est très intéressante en ce moment avec toutes les réformes de bioéthique, on peut se demander pourquoi interdire le clonage ou ce genre de pratique finalement.
Je découvre la philosophie expérimentale et c'est passionnant. À ce propos, l'humour n'est-il pas le premier laboratoire de ce que l'on peut accepter moralement ? L'expression « se cirer le pingouin » nous fait sourire et aurait étranglé un Kant. Je ne sais pas si une blague sur l'esclavage l'aurait fait rire, mais on sent bien que chez nous-mêmes, on aurait du mal à en imaginer une seule. Les Monty Python sont allés au bout de ce qu'il est moralement acceptable, je crois, dans le sketch des pompes funèbres (Monty Python - 'Undertaker's Sketch' sur Dailymotion). La mise en abyme des réactions du public montre bien qu'ils le savaient parfaitement. La lecture de ce sketch m'avait donné le vertige, je dois l'avouer. Alors que ce peut être vu comme presque parfaitement utilitariste.
Bonjour je découvre cette vidéo avec un peu de retard, et sa lecture m'inspire la pensée suivante: Notre évolution n'a eu de cesse que d'exacerber notre désir de dominer le monde et par là même, à développer un égocentrisme qui nous éloigne de la nature et du monde réel. En effet plus le monde avance plus nous souffrons d'andromorphisme et pensons pour les autres.
C'est intéressant mais ça passe sous silence un petit point obscur de l'utilitarisme benthamien, à savoir le principe d'agrégation. Vous savez ce principe selon lequel doit être pris en compte dans le calcul le solde net de bien-être de tous les individus affectés par l'action, indépendamment de la distribution de ce solde. Dès lors on peut légitimement sacrifier le bonheur d'une minorité à condition que le bonheur global soit augmenté, même si les utilitaristes cherchent à le limiter en suggérant qu'il ne doit être invoqué que dans les cas où il n'y a pas d'autres choix (suggérant d'ailleurs qu'on peut toujours calculer les conséquences d'une action ce qui est loin d'être évident). Or c'est justement ce principe "sacrificiel" qui a été fortement critiqué par des philosophes comme Rawl ou Ellul. Ce principe a d'ailleurs été largement utilisé, notamment sous la colonisation britannique, mâtiné de racisme et de pauvrisme à la mode sous l'ère victorienne, ce qui donne des situations sympathiques du genre : - " Mais enfin Riri, pourquoi cherche-tu à sauver les paysans indiens. De toute façon ce sont des pauvres qui sont incapables de se nourrir eux-mêmes, donc les sauver n'apporte rien au bonheur général. Mieux vaut utiliser nos colonies pour apporter des marchandises à bas prix qui vont améliorer le bonheur collectif de la métropole". (Ce qui est peu ou prou le discours tenu par l'administration coloniale et la presse britannique face à Richard Temple suite à son traitement de la famine du Bengale de 1874) Evidemment ça ne veut pas dire que Bentham aurait validé ce genre de pratiques, mais ça signifie que l'utilitarisme a déjà été utilisé pour justifier des pratiques et des politiques que notre intuition morale contemporaine aurait peu de chance de considérer comme justes.
Surtout que ce que dit Mr Phi est faux. L'utilitarisme n'est pas nécessairement contraire à l'esclavage, tout au contraire, il peut le légitimer. Un utilitariste peut très bien considéré qu'un sdf ne maximise pas le bonheur et donc serait plus utile en train d'être forcé de participer à la construction d'un hôpital, d'une façon ou d'une autre.
@@Atika55555 Oui malheureusement, un autre exemple pouvant être le bonheur agrégé ressenti par des islamistes qui serait supérieur à la souffrance infligée par l'exécution d'un homosexuel, ce qui légitimerait cet acte selon l'utilitarisme.
Super, et très instructif, comme d'habitude. Il me semble que le but de la morale ne se limite pas au fait de ne pas nuire à son prochain mais sert également à normaliser les comportements afin que des individus qui partagent les mêmes valeurs puissent se reconnaître comme appartenant au même groupe et vivre ensemble. (C’est je crois la thèse de Jonathan Haidt). Si les gens les plus pauvres sont souvent les plus moralement conservateurs, c’est que la solidarité est nécessaire à leur survie ; le respect des préjugés moraux est un moyen d’unifier le groupe. La morale est un instrument de socialisation. Un individu qui mangeait ses excréments, qui préférerait manger du chien plutôt du cochon ou qui coucherait avec sa mère (consentante) ne nuirait pas à ses voisins, mais sont comportement susciterait sans doute quelques réprobations. Peut-être parce que son comportement remettrait en question l’unité du groupe auquel il appartient. Enfin, ne pas nuire, c’est déjà un bon début. Comme le chantait Brassens : Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins !
Il me semble que la thèse de M. Phi reste parfaitement descriptive. Il faut distinguer deux types de descriptions : les explications (sur ce qui existe déjà) et les prédictions. Poser comme fonction de la morale le fait de souder les groupes, comme le fait Jonathan Haidt, c'est chercher l'origine de la morale telle qu'elle est aujourd'hui. Poser comme fonction de la morale le fait de ne pas nuire à autrui, comme le fait M. Phi dans cette vidéo, c'est chercher à quoi ressemblera la morale dans le futur. J'avoue que j'ai tout d'abord douté du fait que M. Phi soit vraiment descriptif, sachant qu'il prescrit lui-même l'utilirarisme, mais en fait sa vidéo en montre simplement les capacités prédicitves.
En fait, dans ses livres et dans ses interviews, Ruwen Ogien distingue la morale de la notion de prudence. La prudence, c'est ce qui nous permet, à nous ou à notre groupe, de survivre et de prospérer dans un environnement parfois difficile. Les conseils de prudence peuvent répondre à des enjeux très divers : éviter un risque physique (mettre sa ceinture de sécurité), garantir une pérennité de ressources (Ne pas gaspiller son argent, épargner), être accepté socialement... Pour Ruwen Ogien les conseils de prudence ne sont pas des obligations morales, tout simplement parce que nous n'avons pas de devoir envers nous même, seulement envers les autres (et encore, c'est assez restreint : "Ne pas nuire"). Par conséquent, nous sommes tout à fait libre de ne pas les suivre si ca nous chante... Le truc, c'est que dans la société, il n'y a pas que les obligations morales qui sont prescriptives, il y a aussi les conseils de prudences, mais aussi les normes sociales, les obligations religieuses ou culturelles... et c'est pas facile de tout démêler. Mais comme les sociétés se tranforment, les prescriptions aussi, à l'exception des obligations morales, qui seraient les obligations "minimales" préalable à toute vie en société (d'où le terme d'"éthique minimale" défendue par Ruwen Ogien).
@@hippotropikas5374 Je comprends ce que tu dis, seulement je ne suis pas sûr que ne pas nuire à autrui suffise à fonder une morale. Peut-on dire d’un individu sagement assis dans sa chambre qu’il est en train d’agir moralement sous prétexte qui ne nuit à personne ? Ce que Bentham à justement anticipé, c’est que la tolérance serait la seule injonction des sociétés libérales futures. Chaque individu est libre de faire comme bon lui semble, la liberté des uns s’arrentant où commence celle des autres. Marx reprochera à Bentham de nier le caractère social de l’être humain et qualifiera de « robinsonnade » cette idée que les hommes, indépendamment les uns des autres, peuvent poursuivre leur bonheur comme bon leur semble. Cette morale libérale de Bentham est très différente de la morale traditionnelle qui s’adossait à un ordre métaphysique ou religieux. Cette morale ressemble à un code de la route dont la fonction est purement technique : à savoir éviter les collisions et les accidents, sans jamais prescrire aux automobilistes la « bonne » destination qu’ils auraient à prendre. De ce fait, l’individu se retrouve affranchi de toute obligation. Or j’ai tendance à considérer qu’une action morale est une action commise contre son intérêt particulier et au profit d’autrui. C’est parce que je n’ai aucun intérêt à aider mon voisin à déménager que j’accomplis une action morale en le faisant. Mais si on me reproche de ne pas avoir dénié donner un coup de main à mon voisin, je pourrais invoquer l’utilitarisme en disant que j’ai préféré poursuivre mon bonheur en restant tranquillement chez moi devant une série. Ce que je veux dire, c’est que la morale utilitariste, favorisant les comportements égoïstes, peut s’opposer à l’altruisme qui me semble être la base de l’action morale. Désolé pour cette réponse un peu longue.
@@hedi9221 Je présume que tu voulais répondre à Sapere Aude ? Quoi qu'il en soit je te réponds là ^_^ D'une part, j'ai du mal à croire ce que tu dis de la pensée de Bentham, car le principe de l'utilité dit qu'il faut maximiser le bonheur général. Pas son bonheur, ni le bonheur des autres, mais : le bonheur de tous (y compris nous-même). Donc la morale de Bentham ne me semble pas égoïste mais essentiellement altruiste (et un chouilla égoïste vu que notre bonheur s'inclut dans le bonheur général, c'est vrai). D'autre part, il est possible en théorie que l'utilitarisme entraîne des comportements égoïstes, mais en pratique ce n'est jamais le cas. En effet, il n'arrive jamais que maximiser le bonheur général revienne à maximiser son propre bonheur, puisque notre capacité d'action sur le bonheur des autres est toujours écrasante face à notre capacité d'action sur notre propre bonheur. Autrement dit, nous ne pouvons pas nous procurer une quantité de bonheur telle que ce bonheur dépasse la somme des bonheurs procurable au monde entier. C'est une question de pure biologie : le bonheur maximal atteignable par chaque être humain est à peu près identique. Mais même en admettant que l'utilitarisme puisse parfois amener à une action égoïste (j'entends par là une action faite pour soi et par pour les autres), en quoi serait-ce immoral ? Certes, ce serait égoïste (et ô combien ce terme est péjoratif), mais si ça contribue _en même temps_ à maximiser la somme des bonheurs, alors c'est tout à fait acceptable, et même souhaitable, du point de vue utilitariste.
Très interessant cette conclusion sur "ce qui ne nuit pas à autrui". J'écoutais récemment un podcast où Peter Singer faisait référence à notre intuition morale de dégout vis à vis de l'inceste, laquelle peut s'expliquer d'un point de vue évolutionniste car être répugné l'inceste c'est augmenter ses chances d'avoir des rejetons sains. En revanche, lorsque Singer continuait et faisait hypothétisait deux adultes consentants (excluant un le viol d'un parent sur un enfant) et qui utilisait une contraception (éliminant le risque de mettre au monde un enfant non sain) cette intuition évolutive de dégout de réprobation me restait et je suppose qu'elle doit rester à la plupart d'entre nous. Pourtant d'un point de vue strictement utilitariste et de "ce qui ne nuit pas à autrui c'est cool et fais pas chier ceux qui ne nuisent pas à autrui", ce n'est totalement pas répréhensible. Alors peut être qu'une évolution morale des siècles à venir ira dans ce sens là... C'est très perturbant ... mais c'est un bon example d'évolution qui n'est même pas encore amorcée dans notre société (contrairement aux animaux qui pour le coup sont plutôt au coeur du débat).
J'ai questions : 1) existe-t-il des "courants" de philosophie morale qui ont petit à peti pris leur essor dans l'histoire d'une civilisation pour ensuite disparaitre avec l'essor d'un autre ? (j'imagine que oui et cela me fait questionner l'idée que dans le futur on soit de plus en plus utilitariste car cela pourrait aussi être vrai pour un temps, jusqu'à diminuer de plus en plus quand un autre courant grandirait à son tour. Notre "évolution" ne serait alors qu'un mouvement incessant dépourvu de direction. Car sommes-nous de plus en plus moraux, nous les humains? Et si l'on a envie de répondre oui, n'est-ce que parce que nous sommes en accord avec le courant moral dominant à notre époque ?) 2) Est-il possible que les humains aient toujours été utililitaristes mais que nos calculs soient faussés par des croyances infondées ? Par exemple, on pourrait imaginer que si se masturber est "mal", c'est parce que ça gaspille des vies en gaspillant du sperme/whatever dépensé pendant la masturbation. Si on ne sait pas bien comment fonctionne la bio, ça peut se concevoir. Ou qu'on ait cru que se passer d'esclaves représentait un dommage important pour "les humains dont il est légitime de se préoccuper du bien-être" (oui, les autres, on ne les inclut pas dans le calcul du bien-être total, parce que bon, c'est pas si sûr que ce soient des êtres foutus comme nous avec des sentiments, une âââââme, toussa toussa) parce que ça rendrait leurs vies pénibles ? Juste parce qu'on n'aurait pas connaissance d'autres façons de vivre ou de la technologie permettant de remplacer un humain par une machine dans une tâche ultra pénible pour un humain. (et du coup cela me ferait penser que oui, on va continuer d'être utilitaristes parce qu'on l'a toujours été. Mais que ça va se "voir" de plus en plus à mesure qu'on aura des moyens de préciser nos calculs et de prouver leurs fondements scientifiques, en parallèle avec le degré d'instruction académique moyen de plus en plus élevé, permettant à un nombre de plus en plus grand de personnes de se rendre compte de ces fondements et de les comprendre. sorry, c'était long XD Super vidéo, une fois de plus, en tous cas !!
Ça fonctionne tant qu'il n'y a pas opposition des bonheur. Qu'en est-il quand c'est le cas ? Avortement "tardif", conflits territoriaux, GPA, répartition des richesses,... La définition de bonheur, plaisir est multiple. Comment circonscrire ?
Tu ne risques rien de la part de UA-cam !!! Ne fais pas comme si ton discours sur l'homosexualité était SUBVERSIF à notre époque totalement politiquement correcte et WOK E ! 🤣😂😉🤔🤫☝👊. UA-cam comme n'aime pas Kant, sur la masturbation, mais adore le discours de Bentham ! TU ES UN REPRÉSENTANT PARFAIS DE L'IDÉOLOGIE DOMINANTE EN OCCIDENT !!!
Super vidéo, merci! Doit-on considérer qu'il est moral de "faire chier ceux qui nuisent", de la même manière qu'il est moral de "ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas"?
Est-ce que Bentham avait des conclusions sur des pratiques qu'il serait bon d'adopter et qui sont considérées comme choquantes aujourd'hui ? Ou est-ce que toutes ses conclusions se sont réalisées finalement (au moins en partie) ?
L'exemple de l'esclavage est très intéressant, parce qu'il a aussi été utilisé pour critiquer l'utilitarisme. John Rawls a par exemple écrit qu'il rejetait les calculs utilitaristes, car ce genre de calcul pourrait aboutir (si une grosse majorité des gens en profite) à justifier l'esclavage. Personnellement, je suis assez d'accord avec ce type d'argument, j'apprécie le conséquentialisme, mais je trouve génant de se référer à un seul critère pour évaluer les conséquences, et encore plus au bonheur (j'accorde aussi de l'importance à des notions comme la justice ou l'équité). Le critère de l'éthique minimaliste est assez intéressant, néanmoins il pose quelques questions : 1) est-ce que ne pas causer un bien correspond à causer un tort ? (par exemple, si je vois une petite vieille qui a du mal à traverser la rue, est-ce qu'on lui cause un tort si on ne l'aide pas à traverser ? Et est-ce que ce "tort" est comparable à un tort direct - ex : je place un obstacle devant elle dans le but de l'empêcher de traverser ?) 2) nos choix ont parfois des effets incertains, est-ce qu'un tort plus ou moins probable est comparable à un tort certain ? (ça s'applique à toutes les formes de conséquentialisme) 3) si toutes les options possible (y compris ne rien faire) causent des torts à quelqu'un, comment faire son choix ? Quel critère prendre (le nombre de personne touchées, l'intensité des torts causés) ? 4) la principale limite est que cela nous empêcherait de faire beaucoup chose, parce que c'est très difficile de concevoir une action qui n'a aucun impact négatif. C'est pourquoi en pratique, il est plus intéressant de s'interroger sur la façon de comparer les effets positifs et négatifs. Par ailleurs, je voudrais revenir sur le rôle des intuitions sur les questions morales. Je trouve qu'il y a un gros problème dans les débats moraux. Souvent, quand on débat sur les systèmes éthiques, beaucoup de gens justifient leurs préférences en montrant comment (selon eux) leur système préféré s'applique mieux à certains problèmes particuliers. La limite, c'est que généralement "s'appliquer mieux" signifie en fait "aboutir à une conclusion moralement acceptable". Le paradoxe, c'est que l'on justifie ainsi les systèmes normatifs à l'aune de choix moraux, alors qu'il faudrait au contraire justifier nos choix moraux en se référant justement à des systèmes normatifs. Par exemple, certains justifient leur préférence pour un conséquentialisme de la règle par rapport à un conséquentialisme de l'acte en montrant que le conséquentialisme de la règle aboutit sur la dilemme du "gros homme" (une variante du dilemme du tramway, où l'on doit pousser un homme corpulent par-dessus un pont pour arrêter le tramway et ainsi sauver 5 personnes) aboutit à une conclusion différente (il ne faut pas pousser le gros homme) que celle du conséquentialisme de l'acte (pousser l'homme est moralement légitime).
Je ne l'ai pas fini, donc je ne peux pas trop le commenter mais j'aime bien "La philosophie à l'abattoir" de Christiane Bailey et J-F Labonté. Je ne suis pas d'accord avec tout (par exemple je ne compte pas m'arrêter de manger de la viande, mais le livre est très intéressant et fait réfléchir.
En vrai, on aurait pu tout à fait justifier l'inverse (à part le cas des animaux sans doute) avec ces mêmes théories morales. Par exemple, Bentham aurait très bien pu expliquer que la sujétion d'individus à fin d'esclavage peut se justifier dans le sens où cela pourrait profiter à un très grand nombre de gens. De même, la perception de Kant de l'esclavage est bien plus liée à des préjugés racistes qu'à sa déontologie (la morale kantienne est même très efficace contre l'esclavage : "ne traite jamais autrui comme un MOYEN !"). Par ailleurs, du point de vue de la sexualité, ce qui pose problème selon moi n'est pas la conception déontologique de la morale mais plutôt l'idée de Kant selon laquelle nous avons aussi des devoirs moraux envers nous mêmes, ce qui est contestable. Bref, quoi qu'il en soit super vidéo ! Hâte de voir d'autres vidéos traitant de la moral !
L’inceste entre proches parents adultes et consentants demeure, il me semble, ce qui continue à se faire de plus violemment réprimé par les intuitions morales de notre temps au rayon des « crimes sans victime ». En tout cas merci, je sors de cette vidéo avec un nouveau principe en deux maximes : - Ne pas nuire - Ne pas faire chier ceux qui ne nuisent à personne ... ce qui est follement synthétique et efficace ! On est bien loin du : «Agis selon les maximes d'un membre qui légifère universellement en vue d'un règne des fins simplement possible.»
C'est vrai que l'inceste est un cas super intéressant (et dérangeant) à traiter car il pousse vraiment les fondements de notre morale dans ses retranchements. Après même consenti, l'inceste peut créer de la souffrance psychologique, peut créer du déséquilibre. Mais je pense que c'est justement le regard extrêmement dur que porte la société sur l'inceste qui créer un sentiment de culpabilité énorme chez ceux qui le pratiquerait, et qui créer donc la souffrance morale. Souffrance morale utilisée pour justifier le bannissement de la pratique. C'est un peu l'histoire du serpent qui se mort la queue.
la question de l'inceste, c'est plus délicat.... je suis totalement d'accord que c'est un crime sans victime, mais le problème de la consanguinité reste en l'air...
Bananaspliff Oh, ça ne me semble pas du tout être un serpent qui se mord la queue. Le sens me paraît unique, et très bien défini. Le mal-être a pour cause la réprobation sociale. La réprobation sociale n’a pas pour cause le mal-être. Quand tu es homosexuel et que tu fréquentes un milieu catholique dur (je prends cet exemple parce que c’est celui que j’ai connu), tu t’entends beaucoup dire adolescent que si on essaie de t’en détourner, c’est pour ton bien, parce que tu vas beaucoup souffrir, que tu ressentiras de la culpabilité et que tu feras peut-être même une dépression à cause de ça. Puis le jour où tu lèves la tête et leur réponds que la seule chose susceptible de te faire éprouver de la culpabilité ou de te faire entrer en dépression, ça n’est pas ton homosexualité mais leur homophobie, c’est franchement salvateur !
@@Speykious tu as la référence exacte de ça? (sur la relation de causalité inversée entre les tares biologiques et l'éviction de l'inceste)... ça me semble vraiment surprenant...
Il y a aussi un amalgame entre utilitarisme au sens philosophique(forme de consequentialisme) et au sens economique/walrassien (est "utile" se qui peut exister sur le marché """"libre""""", le marché definit l'utilité). Edit: Citation de L.Walrass: "Necessary, useful, pleasant and superfluous, all of this is, for us, more or less useful. There is here as well no need to take into account the MORALITY or immorality of the need that the USEFUL things matches and permits to fulfill. Whether a substance is searched for by a doctor to heal an ill person, or by a assassin to poison his family, this is an important question from other points of view, albeit totally indifferent from ours.”
@@jean-claudelemar142 pas vraiment non. Ils ont comme premisse (proposition non justifiée) que le marché(non socialement construit) fera bien les choses mais c'est bien le marché ""libre"" qui definit pour certains ce qui est "utile". L'utilité n est pour eux pas definit au prealable(leon walrass prend l exemple du poison, adam smith parle de main invisible etc). Meme si il peut effectivement y avoir des ponts entre certains. C est la raison pour laquelle il vaut mieux se dire consequentialiste que utilitariste à moins de te faire passer pour un neoliberal/conservateur qui veut tout privatiser.
@@jean-claudelemar142 1- ils peuvent penser que le marché produit bien les preferences (selon la loi de say). Vu que pour les liberaux c'est l'offre qui crée la demande. 2- quand bien meme certains auraient une opinion differente 1- ils auraient factuellement un peu tort (le marché ne revele pas forcement les preferences des individus meme solvables) et 2- ça ne changerais rien au problème que les preferences individuelles (des individus solvables pour laquelle il y aurait une offre presente) n'est pas l'utilité au sens philosophique (bien être COLLECTIF, et ethique de l action etc). Maintenant si j ai dit le mot amalgame et pas homonyme c'est bien parce que ces homonymes créent une confusion generale (qui vient s'ajouter au fait que les deux doctrines sont dejà fausses/fallacieuses).
@@jean-claudelemar142 il t'en faut peu pour penser que les gens sont au lycée. Evitons les ad hominem s'il te plait. Les classiques avaient effectivement la valeur travail avant que Marx n'en deduise la conclusion logique(l'exploitation etc). Mais ça n'empêche pas les neoclassique de penser que c' est l'offre qui crée la demande. L'individualisme methodologique (sociologiquement incoherent) ne justifie pas vraiment le fait qu'il n'y a pas d'amalgame sur le concept d'utilité. De plus pour certains la satisfaction collective n'est meme pas a chercher. Je ne dis pas que certains ne peuvent pas etre les deux (neoliberal et philosophiquement utilitariste) mais que l'utilitarisme au sens philosophique est pas le meme que beaucoups "d'utilitariste" quand ils utilisent le concepts d'utilité. L'utilité pour beaucoups d economiste reste indefinis (les liberaux ont du mal a penser ce qu'est la valeur et qui la crée) ou definit de maniere vide par le marché(le poison serait utile pas fonction de se que serait l'utilité prealablement definit mais de facto parce qu'il y a un acheteur et un vendeur).Enfin tu n a pas vraiment refuté mes points a plusieurs niveaux... Si l'utilité est le but(comme au sens philo) alors il doit etre definit au prealable et il s'agirait de montrer que le marché cpp maximise bien l'utilité(definit au prealable donc pas par le marché).
@@jean-claudelemar142 je n adhere pas au concept de hooliganisme. Je ne suis pas amer ne t'en fais pas et je remarque ta bienveillance communicationnelle (sauf sur cette tendance potentiellement ad hominem). Maintenant ne reste pas attaché à la loi de say car je te l'ai dit les classiques, neoclassiques, liberaux(pleins d amalgames ici aussi), neoliberaux pensent tous principalement que c'est l'offre qui crée la demande. Nos conversations sont un peu tangeantes et divers idées sont evoqués donc laisse moi te citer walrass et dit moi ce que tu en pense: "Necessary, useful, pleasant and superfluous, all of this is, for us, more or less useful. There is here as well no need to take into account the MORALITY or immorality of the need that the USEFUL things matches and permits to fulfill. Whether a substance is searched for by a doctor to heal an ill person, or by a assassin to poison his family, this is an important question from other points of view, albeit totally INDIFFERENT from ours." Maintenant encore une fois que ce soit beaucoups de philosophes utilitaristes ou beaucoups d'economistes avec un model de l 'offre leurs theories sont fallacieuses a plusieurs niveaux donc cela crée aussi un certain nombre d'amalgames et de confusions regardant notamment "l'utilité".
@@jean-claudelemar142 peu importe ton intention/sincerité, tu as je pense manqué un peu d'humilité. Tu peux me relire sur say pour eviter de faire un sophisme de l'epouvantail mais en gros peu importe si totalement rien de la pensée de say n est resté sur les neoclassique mon point etait que pour eux c'est l'offre qui crée la demande (je me repete un peu...). Se que dit surtout walrass c'est que sa conception de l'utilité n'est pas une conception ethique/morale. Non seulement ces modeles ne rendent pas compte de la realité mais il y a des modèle qui echoue a en rendre compte meme tres partiellement, a etre scientifique et ne font que cacher la realité (comme l'exploitation, qu'est ce que la richesse etc) du fait de premisses faux notamment. Alors que les eduqués, scientifiques (sociologues etc) tendent a etre plutot de gauche (model de la demande) les ignorants/medias peuvent/tendent à se prevaloir de ces modèles obsolètes depuis un bout de temps dejà. La fausseté de ces modèles(comparé aux autres modeles plus scientifiques) participent a la confusion/amalgames.
Peut-on dire que l'utilitarisme supporte le transhumanisme ? Je pense par là à l'accès à des plaisirs que l'évolution ne nous permet pas comme voler (de nos propres ailes), respirer sous l'eau, etc. Et dans une autre mesure, empêcher des tords naturaux comme la vieillesse (biologique of course). J'imagine qu'on est quasiment tous d'accord pour dire que la vieillesse créer du tord à chacun et que par conséquent elle fait descendre drastiquement le niveaux total de bonheur. Il me semble que de nos jours vouloir l'annihiler est généralement au mieux perçu comme fou et au pire comme un sacrilège. Mais est-ce qu'on ne peut pas néanmoins prédire à la manière de Bentham, que dans un futur plus ou moins proche, il sera naturel de s'empêcher de mourrir par je ne sais quelle méthode ? Note: peut-être que certains noms ne sont pas exacts, je suis pas du tout un pro.
L'utilitarisme va dans le sens du transhumanisme oui. C'est dur à dire dans quelle vitesse l'idée que la mort n'est pas bénéfique va être massivement combattue, on est face à un "mur de Dunning-Kruger" selon moi: - La mort naturelle est le coeur de la plupart des métaphysiques. - La critique de la mort naturelle demande le rejet d'à peu près toute métaphysique. En tout cas, oui, je défends l'idée de prédire que la fin de la mort naturelle (et de la natalité élevée) est pour un futur plus ou moins proche; ça va dépendre de la vitesse de l'abandon des métaphysiques religieuses et libérales restantes, de l'utilisation des ressources et la capacité d'en importer de l'espace, de la vitesse du passage à un paradigme politique mondial décentralisé.
Ça dépend, encore quelques années de plus et ça va être #GoSynthfood. Se limiter seulement à la souffrance mentale, ça fait tellement 2030, on est en 2085 là! Vive les blocs de nutriments comme pour les Asgards dans Stargate!
Le problème de la souffrance animale menant au véganisme pose un problème non pas sur l'expérience de pensée mais sur la vie réelle avec de vrais monceaux de réalité dedans. Ce qui façonne notre alimentation avant toute chose est la recherche de protéines qui sont très difficiles à synthétiser et coûtent très cher en énergie. La viande (le muscle) contient essentiellement des protéines et de l'eau. C'est un concentré de protéines. Et c'est ce qui fait que les carnivores l'apprécient autant. Dans 100 gr de viande maigre, il y a environ 25% de protéines (et c'est tout). Les protéines végétales, en revanche, sont diluées avec des glucides. Les lentilles, par exemple, ont 25% de protéines environ mais 50% de glucides. Donc pour une même ration de protéines, nous devrons absorber plus de glucides, ce qui pose un problème réel suivant : soit nous devrons absorber la même ration de protéines, mais nous serons plus gros (l'obésité est la seconde cause de mortalité au monde), soit nous devrons absorber la ration calorique nécessaire, mais avec la conséquence d'avoir une stature moins imposante (être maigrichons). Nous verrons à ce moment-là si le bonheur est maximisé ou pas.
La production de viande n'a pas juste un impact sur notre alimentation mais aussi sur la pollution des sols, le développement de la monoculture, l'exploitation du monde agricole, et j'en passe. C'est aussi ça les vrais morceaux de réalité. Avant les années 50, les productions de légumineuses étaient encore très développées en France, et on appelait ça la viande du pauvre. Pourtant il ne me semble pas qu'il y avait une obésité grandissante. Les glucides ne sont pas que des sucres rapides.
Je suis assez cartésien et je me tourne vers le minimalisme et je me demande souvent si ce que je fais ou ce qu'on me propose est utile ?! Par contre je ne vois pas trop le rapport avec le bonheur ou l'hédonisme. Par exemple la masturbation peut paraitre cool mais elle n'est pas très utile en général. Voire on peut atteindre le fameux bonheur sans rien de spécial et donc au final, selon moi, beaucoup de choses sont "inutiles". Mon utilitarisme me permet de réduire au maximum les choses à faire, à devoir faire voire à accepter chez les autres. Cette fin de phrase peut paraitre bizarre car comment puis je dire que si à moi ce n'est pas utile, pourquoi ça ne le serait pas pour quelqu'un d'autre ? Rationnellement, il est facile de déconstruire une passion dans le sens d'un pathos et de s'en échapper pour atteindre la fameuse ataraxie. Je citerais bien les cyniques, les vrais cyniques car ils vivaient honorablement dans le rien mais vous pourrez m'avoir car Diogène se masturbait (un peu pour provoquer les gens également) en disant "ah si seulement on pouvait restreindre voire éliminer cette envie primaire...".
Suggéré par l’algorithme. Je suis très satisfait de ce contenu et je dois dire que je suis très heureux de découvrir Bentham et la pensée utilitariste (j'aime beaucoup la philo mais je manque de références). Ce principe simple de "ne pas nuire, respecter ce qui ne nuit pas et s'opposer à ce qui nuit" est très puissant. Et je me rends compte que ça correspond assez bien à mon propre système moral mais je ne veux pas parler de moi. Si les citoyen-ne-s essayaient d'adopter des principes de vie plus simples au lieu de rester engoncés dans milles hostilités, a priori et réflexes pavloviens que de souffrances seraient évitées. C'est de la philosophie morale, certes, mais si l'on apporte la notion d'intérêt général on obtient une solide théorie politique. Bref. Merci pour la vidéo :)
perso je trouve l'utilitarisme très efficace, une société comme dans "le meilleur des mondes" avec une morale utilitariste serait selon moi véritablement le meilleur des mondes avec la meilleur morale, une société parfaite en somme
@@ch.f.1439 non non tu à raison c'était même le sujet d'une de ses vidéos mais dans une telle société cela ne poserais aucun problème car les individus serait prêt à se sacrifier pour le plus grand nombre comme les fourmis pour leur colonie
hyppolite rosegarde je suis d’accord avec toi sur l’utilitarisme mais on ne prend pas en compte l’aspect l’humain. Parce que le marxisme est pas trop moche, mais son application elle ne l’est pas les humains avec le moindre pouvoir en veulent plus (si ça t’intéresse je te retrouve une vidéo là dessus) merci au biais cognitif entre autre.... donc se serait loin de fonctionner et cela reste théorique... mais par contre ça donne de sérieuses piste pour faire évoluer la société.
@@ch.f.1439 Il y à en effet une faible probabilité que ton bonheur soit sacrifié, mais statistiquement tu y gagne et aucune société ne matche en ne forçant de sacrifices sur personne.
phil guer mais le sacrifice ce n’est pas toi qui le choisi.... si tu est compatible pour sauver 20 personnes eh bien pourquoi ne pas te sacrifier sur l’autel du bonheur générale ?
Un point non-aborder : Faut-il s'opposer aux drogues ? (et à toutes autres choses qui ne nuiraient qu'a ceux qui en font le choix) Faut-il interdire ? Condamner ? Tolérer ? Autoriser entièrement ? Autoriser mais interdire d'en faire la promotion ?
les drogues nuisent donc ça me semble moral de s'y opposer, après les interdire n'est pas forcément la solution, exemple avec le cannabis ou la légalisation peut permettre de défaire les réseau du marché noir et le deal chez les jeunes, et permet de contrôler ce qui est vendu comme sur la nocivité et de ne pas vendre au mineur par exemple
@@Mangayoh (hors du sujet philosophique) "permet de contrôler ce qui est vendu" si c'est légalisé, ça ne sera (probablement) pas fait. Il faudrait une base de donné national pour empêcher que quelqu'un achète plusieurs fois ; durcir la repression des commerces parallèle, fortement condamner le fait d'acheter pour un mineur, ... Ça n'est environ jamais se que demande les pro-légalisations.
Pour Ogien, J'imagine qu'il n'y aurait aucun problème à autoriser la vente et la consommation de drogues tant que celle ci ne se fait pas sous la contrainte. Il est assez explicite sur ce point : Nous avons tout à fait le droit de nous nuire puisque nous n'avons pas de devoir envers nous même.
@@sapereaude8029 Sauf que du point de vue du législateur : a-on le droit de laisser quelqu'un d'autre se nuire à lui mème ? Celui qui légaliserait serait indirectement responsable d'une part des problèmes causé.
Très bonne vidéo ! Je suis moi même utilitariste (dans une certaine mesure) et je pense que si on s'astreignait à l'être tous un peu, le monde n'en serait que meilleur. Après évidemment, ça ne marche que si on vise le bonheur, ce qui est mon cas. Le bonheur, j'ai essayé, c'est vachement cool ! Et tout aussi évidemment, peu de gens sont vraiment utilitaristes, cf ta série de vidéo : je ne suis pas prêt à tuer un inconnu innocent pour en sauver 5. Et pourtant, ce serait mieux au global...
@@ihzbc Je parlais d'un point de vue moral, pas légal ! Et c'est une référence à une expérience de pensée présentée sur la chaîne de monsieur Phi, d'où la référence que j'y fais. Oui, il y a différentes façon pour les gens d'accéder au bonheur, mais un bon utilitariste doit prendre ça en compte. Quand au suicide, il ne s'agit généralement pas d'être moins malheureux, à moins de croire à la vie après la mort. Il y a une excellente vidéo du psylab qui en parle si le sujet t'intéresse : ua-cam.com/video/LLwINvbaOE8/v-deo.html
Bentham, sur l'esclavagisme, avait un point de vue avant-gardiste mais assez partagé, que l'on juge aujourd'hui comme plutôt bon. Bentham, sur la sexualité, le féminisme et la condition animale, avant un point de vue très avant-gardiste qui le fait aujourd'hui passer pour un génie et un homme extrêmement bon. Bentham, sur l'économie et la société, avait un point de vue un peu avant-gardiste qui a participé à l'ébauche du "Victorian mind-set" (C'est un des penseurs reconnus de la période). A savoir un certain mépris des improductifs et des pauvres, qui a notamment conduit à une gestion absolument cataclysmique de la fameuse grande famine irlandaise et à l'horreur pour les classes populaires que fut la révolution industrielle. De ce point de vue, on peut penser aujourd'hui que c'était un connard. Quand un mec peut passer pour un homme bon ou un connard à son époque et à la notre, mais pour des raisons opposées, tu te dis qu'au minimum il doit avoir une pensée intéressante. Et c'est aussi amusant de voir qu'autant il a bien remit en question certaines intuitions morales de sont époque, autant pour d'autres il est resté plus dans les clous. Ce qui devrait nous-même nous amener à douter de nos propres intuitions morales, tout en admettant que nous ne sommes qu'humains et que se remettre en cause complètement, c'est très compliqué.
Je précise ma pensée par ce que ça peut être mal interprété. Je pense que Bentham a vraiment appliqué son utilitarisme à la société autour de lui, mais ce qu'il jugeait comme "bonheur" et les moyens de l'atteindre étaient sans doute différent du sens commun qu'ils ont aujourd'hui, au moins du point de vue du fonctionnement de la société. Ce qui fait qu'un utilitariste contemporain, en suivant la même pensée que lui, peut aboutir à des conclusions différentes, ce qui à mon sens est une des limites de l'utilitarisme. A l'époque, on avait vraiment l'idée que les individus étaient responsables de leur sorts, et notamment les pauvres. Et que si on voulait leur bonheur, il fallait les pousser à sortir de cette condition, mais pas les aider. D'où le fait que les œuvres de charité ont été, pendant la période victorienne, peu à peu remplacées par des "maisons de pauvres" où les pauvres devaient travailler pour vivre et étaient surtout très mal traités. Y compris les enfants. Lisez "Oliver Twist". Et c'est intéressant de voir qu'à l'époque, il était contre l'esclavage mais n'était pas gêné du traitement des pauvres qui serait aujourd'hui considéré comme inhumain.
Je découvre la chaîne et ça me parait beaucoup plus intelligent que les autoproclamées émissions de philosophie sur arte comme "philosophie" qui nous sort une bouillie qui n'a ni queue ni tête, et une "street philosophie" qui relève de la discussion de comptoir (et même pas de la brève de comptoir, ce qui aurait pu être drôle). J'ai regardé la carte sur la tolérance (ou l'intolérance à l'homosexualité) et je dois dire l'Afrique n'est pas bonne hôtesse.
Vidéo intéressante et instructive. Cependant, il y a un calouphard qui est encore très important, hélas . . . tic ! Certaines personnes croient qu'on leur nuit tout simplement parce leur morale n'est pas suivie. On leur demande tout simplement, "Qu'est-ce que ça peut te faire ?". Eh oui, ça les affecte. " Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux ". (Georges Brassens, La mauvaise réputation).
Ce que je ne vois pas bien avec Ogien (je n'ai lu que les croissants chauds) c'est l'arbitrage entre local et global. Que faut il faire/condamner lorsque le faite de globalement accepter un acte au motif qu'il est est localement non négatif a des conséquences globalement néfastes dans un monde imparfait ?
Joue la comme Bentham Très bonne vidéoIl parait que rajouter des commentaires fait remonter la chaîne Alors voici un texte généré par IA: bentham has a good philosophy, and I share it. If he sees a way to make the system more responsive and more efficient, then he makes the changes. This is certainly what we believe to have happened on the system in general. In my view, the great success of the first two decades of the 21st century (including the second half of the decade and the first eight years of the new millennium) rests on this foundation of a strong and well-functioning IT infrastructure in places where it is absolutely necessary, whether to meet a major mission or an unanticipated one. We have to be able to move quickly - not in a matter of months or years or even years, because that would be a big mistake - but more like seconds per year - so that we can respond to every need that we've always had. This is a very different approach to policy, and in many ways it is different from a focus on the "big three" (security, IT, and governance) at the core of our mission.
Ce qui me gêne dans cette vidéo, c'est qu'elle donne l'impression que pour aboutir à des conclusions morales (pour notre époque), il ne faut pas en passer par l'empathie. Il faudrait au contraire intellectualiser et systématiser sa pensée comme Bentham, tandis que les intuitions morales nous mèneraient à l'erreur. D'une part, Kant avait aussi une morale très intellectualisée et systématique, pourtant ses conclusions ne concordent pas avec nos intuitions morales actuelles. Ensuite, l'empathie conduit nécessairement à rejeter l'homophobie et l'esclavage par compassion pour les personnes concernées, et on peut dès lors parvenir à cette conclusion sans se baser sur les calculs utilitaristes de Bentham. Ce type de morale très rationnalisée et systématique peut donner des théories générales pertinentes. Mais dans la pratique je doute qu'elle soit à même de répondre au mieux à des cas concrets, car ceux-ci requièrent une compréhension du particulier et la prise en compte d'une pluralité de paramètres. Rien que le critère de la somme des plaisirs est insuffisant, car douleur et peine sont aussi variables qualitativement. Si on ne se fie qu'à la quantité, on pourrait justifier l'esclavage d'une minorité tant qu'elle procure du plaisir au plus grand nombre. Mais une certaine capacité d'empathie fait voir que la souffrance d'être esclave surpasse qualitativement le plaisir que prend un maître à la servitude de l'esclave.
J'aime toujours beaucoup tes vidéos ! :D Merci pour ce contenu. Il est possible que Kant ait été peu visionnaire, mais tout n'est pas à jeter non plus, non ? Enfin, il me semble que dans certains de ses textes philosophiques, il s'oppose par exemple à la colonisation occidentale et brutale des autres peuples. Dans ces pages, rien ne laisse croire qu'il considère ces derniers comme moins humains que les "blancs" et semble indiquer que sa morale s'applique à l'humanité en générale sans jamais mentionner la couleur de la peau dans ses ouvrages moraux ? Enfin cela a été la réponse de ma prof de philo (pour le dernier point sur sa philosophie morale) du coup je sais pas quoi penser :)
Notre plus gros point aveugle en rupture radical avec nos intuitions actuel est celui-ci "Ce reproduire c'est bien". Si on y réfléchit de manière utilitariste il n'y a rien de plus faux, que ce soit pour les vivants humains actuels et tous ceux qui ne naîtront pas ainsi que pour les animaux vivants et à venir. L'extinction humaine par non reproduction me semble la meilleure option pour tous et tout ceux qui n'existeront jamais.
@@manticorev9461 "L'utilitarisme et la morale c'est bien, mais ça ne doit pas aller jusque à nous pousser à l'ascèse, la souffrance, le reniement de soi ou la mort. " Ceci est une moral. (non-utilitariste)
Dire que c'est bon pour ceux qui ne naîtront pas suppose que vivre génère (à sois-mème) plus de souffrance que de bonheur. Beaucoup ne seront pas d'accord avec ça. (dont moi) (C'est un peut une reflection de dépressif)
C'est clairement penser contre son instinct premier, d'où l'idée de rupture, de point aveugle. L'esclavage aussi pouvait être justifié par la sélection naturel. Pour moi c'est une libération de la machine à procréer que nous sommes (gènes égoistes Richard Dawkins). Et je profite de ma vie sans plus jamais me soucier de faits qui me dépassent et sur lequels je n'est pas prise. Pour les générations futures à ne pas venir cela supprime tout leurs maux potentiels (guerres, viol, massacre,épidémie, etc) sans les priver de plaisir dont ils n'auront jamais conscience d'avoir été priver. Comment mieux concilier utilitarisme et hédonisme ?
On me fait remarquer que j'aurais pu aussi mentionner les idées Bentham relativement à la condition des femmes (John Stuart Mill ira beaucoup plus loin dans ce sens avec "De l'assujettissement des femmes") ; c'est en effet un autre remarquable "succès prédictif" de l'utilitarisme : blogs.ucl.ac.uk/museums/2016/03/03/bentham-the-feminist/
Le "succès prédictif" ne résulte-il pas tout entier dans l'alignement de l'Occident sur l'utilitarisme ? Le triomphe de ces idées résulte du triomphe de l'Occident.
Ce paradigme changera-t-il avec la concentration des GAFAM ? L'expansion musulmane en pays riches ? Harari le pense. On peut difficilement ne pas entrevoir les changements qui vont immanquablement en découler.
Teuteuteu relisez Spinosa sur les animaux.... C'est bien d'explorer sa pensée hédonniste tout ci tout ça, mais bon ça ne vaut pas l'épicurisme et la pensée Rouesseausite ou clouscard et sa dialectique du bonnheur.
Et sinon, pour les émotions lisez blaise pascal et Hegel sur la ruse de la raison.
C'est assez perturbant youtube me conseille toujours vos vidéo mais celle sur la masthurbation et kant est resté sous le radar. Certainement car elle a été demonetisee...
L'utilitarisme ça me fait penser à la main invisible de Adam smith
@@amelibre5671 Ouaip, tu y penses si tu veux. Ca n'engage que toi.
« Ne pas nuire et ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas. »
J’adopte cette maxime!
C'est une bonne idée le masochisme et la haine de soi c'est sûr. Tant qu'on fait chier personne ^^
Je pense que la Gpa n'est pas morale par rapport à la commercialisation du corps de la femme. Mais du coup si on prend le sujet d'un point de vue utilitariste, si ça fait le bonheur de la mère porteuse, de la famille adoptive et celui de l'enfant alors c'est souhaitable...🤔
@@lionelbertrand87 Disons qu'il y a une utilité à mesurer qui peut aller au delà des individus. Celle du groupe, par exemple. La "commercialisation" des corps peut être positive pour chacun des partis (la mère porteuse gagne de l'argent, les parents gagnent un enfant), mais peuvent entraîner à plus long terme des comportements déviants dans une société, des abus, des réseaux, etc.
Juger l'utilité générale comme la somme des utilités instantanés des protagonistes, c'est oublier l'aspect social des décisions.
Oui, mais est-on autorisé à se nuire à soi-même ?
@@pierrelacombe4757 pas sur, surtout que se nuire à soi même c'est rendre malheureux les gens qui nous aiment !
"gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins". Don juan, Brassens. Encore une vidéo passionnante, merci !
J'ai explosé à "souillure de
soi-même par la volupté "
Moi aussi x)
Moi aussi xD
En effet, quand on se souille soi même par la volupté, cela peut finir en explosion.
Ptdr moi aussi 😂
Moi aussi..humm c etait bon
Voici une intuition morale que beaucoup de gens ont: C'est de condamner de la même façon un pédophile et un pédocriminel.
Dans l'un il y a ce qu'on est qu'on ne choisit pas et l'autre ce qu'on fait, que l'on choisit. Aujourd'hui on peut très bien se déclarer publiquement homosexuel sans avoir de grave conséquences pour sa vie, alors que se déclarer pédophile la détruirait, même si on a jamais rien fait de mal. Je pense que comme tout les hétérosexuels ne sont pas des violeurs, tout les pédophiles ne sont pas des violeurs.
Je dirais même, qu'un pédophile doit être aider, car il est condamné soit à rester frustré sexuellement toute sa vie, soit à devenir un criminel.
Mais bon, les gens s'en préoccuperont peut-être un jour.. Pourtant je pense évident qu'il ne faut pas juger une personne pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle fait, ou est-ce que je trompe?
Je ne cesse de le répéter merci !
Faut faire comme Bentham alors, ne pas publier. Mais je trouve ça triste...
@@manticorev9461 Faut pas assimiler l'état à l'acte.
Comme le dit darmok, être pédophile ça doit être dur à vivre et ce serait bien de leur apporter une aide psy.
@@manticorev9461 "Je suis quand même confiant..." T'es vraiment très optimiste.
Ou tu comptes l'avenir proche en millions d'années ?
@@manticorev9461 Vu à quel vitesse ça avance sur la cause des femmes et l'homosexualité. Enfin, dans la tête de certains...
Si tu en doutes, je te propose de lire les coms sur les vidéos abordant ces sujets.
Dans le cas d'un pédophiles, en plus d'être rejetés par la Sté, il peut en plus être dégoutté de lui-même.
Hey, déjà l’épisode est super intéressant et merci beaucoup pour ce que tu fais 👌
Malgré tout j’aimerais revenir sur un point (quitte à passer pour la personne chiante). À ce jour on ne parle plus d’autisme Asperger et d’autisme lourd. On parle de TSA (troubles du spectre autistique) et ce n’est pas si récent que ça, ça date du DSM5. Ce qui a motivé ce changement est en réalité une meilleure compréhension des choses. En effet, l’autisme est un facteur (colossale) dans la manière de penser et de voir le monde mais il ne faut pas oublier qu’il est aussi plusieurs autre chose. L’autisme c’est 4 grandes catégories de traits et pour être diagnostiquer il faut rentrer dans au moins trois de ces catégories:
-troubles des relations sociales
-troubles des perceptions sensoriels
-troubles cognitifs passant souvent par de la rigidité mentale mais pas forcément uniquement
-intérêts spécifiques et hyperfixation
Il faut ensuite faire la part des choses en rappelant que il y a un spectre du potentiel intellectuel de la population (en rappelant qu’un potentiel n’est pas forcément utilisé et que celui-ci ne bouge ou que très peu en théorie au cours d’une vie). Ce spectre n’a pas de catégorisations cloisonnées mais on peut y mettre trois "pôles":
-haut potentiel intellectuel
-potentiel moyen
-faible potentiel intellectuel, aussi appelé retard mental
(À savoir qu’on ne retrouve pas de proportions plus grandes d’un pôle ou d’un autre chez les personnes autistes)
Et pour mettre en corrélation les deux, il faut faire un troisième indicateur: les personnes autistes masquent pour paraître neurotypiques. Le problème étant que le fait de masquer demande une quantité d’énergie et de moyens intellectuel énorme, il faut donc avoir en réserve ces moyens-là, sinon les traits autistiques ressortent.
Il n’y a donc pas différents niveaux d’autisme, il n’y a que différents niveaux de potentiel intellectuel qui permettent plus ou moins de masquer les traits autistiques. Ensuite il y a évidemment l’environnement de développement de l’enfant qui fait qu’on va plutôt le forcer à rentrer dans une norme en se fichant de ses états d’âme ou alors plutôt à faire attention à sa manière de réagir face aux choses, ce qui va plus ou moins le pousser à masquer ou non. C’est d’ailleurs dernière donnée qui explique l’écart d’âge considérable entre l’âge de diagnostic des hommes (environ 8 ans) et celui des femmes (plutôt autour de 30 ans).
Tout dernier point, le fait d’utiliser autant d’énergie peut amener à un épuisement mental qui va se traduire par ce que l’on appelle des burn-out autistiques. Ces burn-out ont un impact énorme qui va avoir tendance à laisser des séquelles mentales, psychologiques et cognitives importantes, faisant petit à petit diminuer le niveau d’adaptation de ces personnes et faisant donc ressortir leurs traits autistiques de plus en plus. Et c’est en ça qu’il faut, non pas dire aux personnes autistes de faire un effort en disant que c’est normal, que c’est à elles de pousser au-delà de leurs limites pour faire ce qui est attendu; mais bien les accompagner et leurs donner les clés et aides nécessaires à leur vie quotidienne.
Bref, ce que l’on appelait avant Asperger sont les personnes autistes avec un fort potentiel intellectuel, les autistes lourds sont les personnes autistes avec un bas potentiel ou retard mental, et il n’y avait pas de catégorisation particulière pour les personnes avec un potentiel moyen. Du coup aujourd’hui, tout est rassemblé sous le terme troubles du spectre autistique ou TSA.
Coucou, tu te trompe par rapport au potentiel intellectuel. Ce n'est pas comme ça que cela fonctionne. Mon frère est autiste Asperger (terme qui s'utilise toujours dans le langage courant) mais ne désigne pas le quotient intellectuel, mais une forme d'autisme. D'ailleurs mon frère n'a pas un quotient intellectuel particulièrement élevé ni un autisme lourd, il ne faut pas tout confondre. Les psychologues, médecins,... parlent de troubles du spectre autistique (TSA) pour être plus précis mais cela ne signifie pas pour autant que l'on n'utilise plus le terme. Il y a beaucoup d'erreurs dans ce que vous dites et même si ça part d'une bonne intention, ce que vous dites est partiellement faux. Je tient à le souligner car cela me semble important. Beaucoup de personnes ignorent le sujet.
J'aurais pu regarder cette vidéo le jour de sa sortie, mais je savais qu'elle allait me plaire et je ne voulais pas arriver à cette fin où le bonheur cesse alors que j'aurais voulu en savoir d'autres, je me suis préparée à regarder un contenu riche sur ces 14 minimes minutes, mais voilà, la chose est faite.
En grand merci Monsieur Phi, de nous donner tout cuit dans la bouche, ce concentré de connaissance et de prise de conscience. Ceci me fait regretter de ne plus avoir de cours de philo ; mon regret est encore plus grand en sachant que la plus part des élèves ne sentent même pas la force de cette matière, ils ne l'entendent pas à cause de leur idée/critique générale trop bruyante.
C'est en larmes que je vous dis "merci", Thibaut. En tant que personne particulièrement concernée par ce sujet, j'aurais envie de coller l'utilitarisme de Bentham à la gueule de pas mal de personnes... Une vidéo d'utilité publique, qui servira peut-être de support éducatif à la communauté queer. Encore merci.
1:00 j'avais même pas vu...
et puis l'auteur du post en question est venu en rajouter un couche en commentaire de la présente vidéo....
quelle belle invention, cet effet Streisand ...
Ce qui est marrant c'est que je raisonne en utilitariste pour construire mon éthique depuis mon adolescence (je me posais très concrètement la question de l'impact de telle chose sur le bonheur général) alors que j'ai jamais lu Bentham, et que je ne connaissais pas ses positions jusqu'à cette vidéo. C'est aussi le cas de plusieurs de mes ami·es. Comme quoi...
J'ai l'impression que malgré la réprobation de sa manière de raisonner, ses idées ont pas mal filtré dans nos sociétés (où on entend beaucoup l'argument du "vivre et laisser vivre, après tout s'ils sont heureux" appliqué à telle ou telle chose qu'on ne comprend pourtant pas). C'est intéressant !
Je ne découvre cette chaîne que maintenant à mon grand désespoir (de ne pas l’avoir découverte avant) et à mon grand bonheur (du coup, j’ai toutes les autres vidéo à regarder). Merci à vous. Cette vidéo devrait être considérée d’utilité publique. 💗
On peut remarquer qu'en plus de "Ne pas nuire à autrui", les morales des différentes époques on aussi eu pour but de consolider les sociétés (donc tolérer l'esclavage quand c'était utile, obliger des mariages hétéro pour la reproduction, y compris la reproduction sociale, etc). Et si l'esclavage et l'hétérosexualité ont changé au niveau de la morale c'est aussi (pas uniquement évidemment) grace au progrès de la science (par exemple un ouvrier qualifié qui fait fonctionner une machine doit être 50 fois plus rentable qu'un esclave sans machine)
Même actuellement, personne ne prétend que l'utilisation de la voiture est moralement mauvaise parce qu'elle cause 3500 morts par ans en France et de nombreux blessés. Simplement parce que l'apport de ce transport à la société est énorme.
Il faudrait alors imaginer les contraintes des sociétés futures pour imaginer quelle nouvelle morale pourrait naître.
Dans ce cas, on il est difficile de conclure sur tout (car on ne voit pas le futur) mais surement que l'utilisation abusive des matières premières et le rejet de CO2 serait de plus gros problèmes moraux que le bien-être animal.
Meilleur commentaire de toute la vidéo !!!
C'est déjà un sujet pour l'utilitarisme : il faut avoir une bonne idée des conséquences pour définir ce qui est ou non moral.
Dès lors que l'on admet que pour estimer la valeur morale des différentes options d'une alternative il faut en considérer les conséquences, il y a un aspect "technique" ajouté à ce choix à faire. On peut d'ailleurs s'interroger s'il y a une quantité d'effort qu'il est normal de fournir pour obtenir la connaissance technique face à des choix à faire.
Et il devient aisé de réévaluer un choix dès lors que certaines conséquences sont maintenant mieux connues mais il est compliqué de juger de la valeur du même choix fait auparavant faute de correctement reconstruire la connaissance préalable au choix effectué (voir les théories des jeux à information cachée où le meilleur choix à un instant est peut être le choix perdant une fois les cartes connues).
Dès lors qu'il ne s'agit pas de juger les choix passé mais les choix futurs, une bonne méthode de raisonnement et un effort pour connaitre les conséquences semblent plus adaptés qu'une intuition. Toutefois, est-ce que nous sommes capables de toujours utiliser un raisonnement complexe face à chacun de nos choix ? (voir Thinking, Fast and Slow)
@@jubourdin Oui mais l'utilitarisme a pour but de maximiser le bonheur des gens. Je pense qu'un bon aspect de la morale telle qu'elle est présente et a été présente dans l'histoire est simplement de consolider la société présente (sans s'attacher à la question du bonheur).
Pour faire simple, on fait des choses parce qu'on le peut et que ça arrange la couche dominante (esclavage, mariage forcé, exploitation à outrance des ressources, guerres, souffrance animale), puis notre société se met à fonctionner sur certains de ces principes, puis il se créer une morale pour justifier et consolider cette société (aussi injuste et créatrice de malheur soit-elle)
La question de la maximisation du bonheur ne me semble pas être importante dans le processus historique (même si elle la question est quand même là, évidement).
Du coup, l'utilitarisme serait plus un combat idéologique (légitime) pour que cette façon de pensée s'impose dans le futur qu'une réelle façon de pouvoir prédire la morale du futur.
Alors que les morales anciennes pensaient nécessaire de cultiver des sentiments d’appartenance pour consolider la société, la morale ambiante postmoderne veut faire l’inverse. L’homo économicus, jouissant de la libre-circulation la plus vaste possible suffirait. Original et audacieux!
@@eric7314 Enfin, tolérer l'esclavage, et bannir la masturbation et l'homosexualité ne permet en rien de développer le sentiment d'appartenance.
Peut-être que je me trompe mais j'ai pas l'impression que ce soit une question de morale ?
Merci beaucoup pour cette vidéo, c'était super intéressant et dynamique ! J'avais beaucoup d'apprioris sur la pensée de Bentham suite à une formation dans laquelle il était dit que puisque la pensée de Bentham repose sur le bonheur du plus grand nombre, ça "légitimise" la persécution/le sacrifice de minorités etc... Donc je suis très surprise par tout ce que je viens d'entendre mais ça m'a réconciliée avec cette pensée !
Merci !
Merci ! Où avez-vous eu cette formation ?
Bientôt une vidéo sur la démocratie ? Par exemple le point de vue de Tocqueville
C’est discrethihi
Vraiment, je ne vois pas pourquoi tu dis ça...
J'adore le canapé, je le préfère de loin aux autres décors !!
Ouiii
C est tout ce qui t interesse
Je le savais que y avais toujours eu des gens ouverts d’esprit ❤
Cette vidéo ne m'a pas nui, et ne m'a pas fait chier non plus, donc elle est moralement juste, du point de vue d'Ogien.
Très bon taf, en espérant qu'elle reste monétisée.
C'est peut être un "biais du survivant"
Sachant que la morale actuelle est ce qu'elle est, et que des philosophes ont écrit dans tous les sens, on peut trouver une pensée prédictive.
Ce n'est pas parce qu'elle est bonne ou maline, mais parce qu'elle "risquait forcément" d'exister.
(Je ne juge pas l'utilitarisme, juste le procédé d'attribuer à Bentham une clairvoyance a posteriori)
mmh ce serait un peu comme les visionnaires, beaucoup de gens ont dit beaucoup de choses mais on prend ceux pour qui les prédictions se sont réalisées. Ce serait plus par statistique que par réel vision?
@@Franklin14183945 ce n'est qu'une hypothèse, mais il faut la prendre en compte avant de crier au génie.
Surtout que notre morale, qui s'est réalisée, n'est en rien garantie comme "supérieure".
Je pense que la volonté de Mr Phi de voir l'utilitarisme comme "sage" le pousse un peu dans un biais de confirmation.
Le "fait historique" n'est pas donné mais construit par l'historien (les hommes de notre époque), qui fait le choix de retenir un événement ou une citation comme historique ou marquante plutôt qu'une autre.
Or ce choix porte la marque de ses intérêts et de ceux de son époque.
J'avais pensé à une critique similaire. Il se peut que nos intuitions morales actuelles sont en fait largement utilitaristes, par conséquent pas étonnant qu'elles s'alignent à la pensée de Bentham. Mr.Phi répond plus ou moins à cette critique en disant que selon lui les gens sont généralement opposés à l'utilitarisme, mais je ne suis pas d'accord! Il me semble même que les statistiques montrent que la majorité des gens donnent la réponse utilitariste au dilemme du tramway (ne me citez pas là dessus, j'en suis pas sûr. À vérifier)
Oui mais je pense que le but de la vidéo n'est pas spécialement de souligner le talent de Bentham dans la prédiction de la morale, mais plutôt de se demander qu'est-ce qui a fait que Bentham a eu "raison", pour tenter nous aussi de prédire comment va évoluer la morale commune
C'est toujours un plaisir de vous écouter Monsieur Phi... merci pour cette vidéo 👍
Bon ben je me sentirais moins seul avec mes tomes de "Penser la pornographie" et "Le corps, l'argent et la morale" dans ma bibliothèque...
Ce que j'aime bien chez Ogien, c'est qu'au début on se dit "Non, mais là il abuse, on peut pas laisser faire ça quand même.." et puis une semaine plus tard, l'idée fait son chemin et ça devient "Ben non, c'est pas con, ça se tient très bien en fait". Le pouvoir de pénétration de ses idées est vraiment très fort, je trouve (Bon, après, c'est peut être que j'y suis particulièrement sensible, je sais pas...).
Bravo pour ces thèmes toujours aussi intéressant et bonne continuation pour la suite.
@@Speykious Ouais, tu m'as bien lu haha... ;-)
@@sapereaude8029 Bonjour, est-ce que livre l'éthique selon ogien est un "best of" de ses idées que vous avez lues ? Parce que j'ai lu "l'odeur des croissants chauds" et il n'y avait aucun exemple. Merci beaucoup !
@@theo23m "L'odeur des croissants chauds" est probablement son livre le moins personnel effectivement. Je dirais que le livre qui synthétise le mieux sa pensée est "l'éthique aujourd'hui" (qui porte plutôt mal son nom, du coup).
Parfait, merci !
Si vous suivez votre maître Ogien, vous resterez toute votre vie dans la mesquinerie, dans la soumission aux pulsions immédiates, dans la laideur morale, faites votre choix, mais sachez que sa philosophie morale ne résiste pas à l'épreuve de la rationalité et qu'on trouve de multiples contradictions logiques dans son système de pensée.
Le bonheur c'est bien, et plus y'en à, mieux c'est.
Je valide!
@@jeldadeinpraaoiz5593
Le bonheur des uns faisant souvent mal au cul aux autres.
j'adore la petite phrase de la fin. Ne pas nuire.
Pas si facile que cela en fait, cela veut dire aussi "ne pas juger", "ne pas médire sur autrui"... ce que l'on a toustes tendance à faire "naturellement". Mais une fois qu'on se débarrasse de ce genre de comportement, on a le cœur tellement plus léger.
Et le bonheur des autres peut être si agréable à partager avec elleux.
"cela veut dire aussi "ne pas juger", "ne pas médire sur autrui"..." pourquoi pas ?
il m'est déjà arrivé d'aider quelqu'un que je considère être un connard.
@@paulamblard3836 oui, moi aussi. Il m'est aussi arrivé de découvrir qu'une personne, qui au premier abord m'avait parue antipathique, était finalement quelqu'un de bien...
En fait, avec le temps, je me suis rendue compte que la bienveillance est pour moi un comportement bien moins fatiguant. Les émotions négatives comme la colère, ou l'agacement sont vraiment des émotions fatigantes. Et comme j'ai des tendances de paresseuse ☺...
@@KtyKONEKO (non, je n'ai pas changé d’avis sur la personne au quel je pense.)
please gardez ce decor, je l'aime tellement @-@
Référencement (et à part ça merci pour tout ton travail \o/)
Je vois beaucoup de commentaires peu encourageants, alors petit commemtaire pour le referencement et te dire que ce que tu fais est tres instructif et interessant !
Une des principales vertus des vidéos de M. Phi est de systématiquement soulever des débats et je pense que ça doit lui faire plaisir de susciter la réflexion chez ses spectateurs, même chez ceux qui portent un regard critique.
Personnellement, je ne suis pas trop d'accord avec les positions de M. Phi sur la philosophie morale mais je regarde toujours ses vidéos avec grand plaisir et grand intérêt, justement parce qu'elles me donnent matière à réfléchir !
Ne pas nuire à autrui, cela peut paraître simple dit comme ça, mais je pense que c'est très difficile et subtile dans la pratique.
Rien qu'a travers tout nos choix de consommation et autres petites habitudes de vie, nous avons pour chaque action une petite part de responsabilité car nous vivons dans un monde connecté de bout en bout ou rien n'est laissé au hasard.
Ce n'est pas "simple", c'est pour le coup juste "simpliste". C'est une façon de voir les choses que je trouve sommaire et superficielle.
Tous nos actes, toutes nos façons d'être, ont des répercussions sur autrui, l'être humain étant un animal social qui ne peut faire autrement que de vivre en société, où nous sommes tous interconnectés.
De fait, nos faits et gestes vont quasiment toujours avoir des conséquences positives sur les uns, et des conséquences négatives sur les autres (pas forcément visibles dans l'immédiat, cela peut être sur très long terme). C'est systématique. Et une action accomplie pour faire "le bien" dans l'immédiat peut causer à terme des ravages si l'on ne réfléchit pas plus loin.
Exemple (puisque les conditions d'élevage sont mentionnées dans la vidéo) : si tout le monde cessait de manger de la viande au nom du "bien-être animal" et en considérant que celui nuit aux animaux, cela aurait des répercussions très négatives sur 1) tous les humains qui vivent directement ou indirectement de l'élevage, 2) plus largement toute la filière des cultures de plantes (plus d'engrais organiques à étendre), 3) des écosystèmes particuliers qui disparaîtraient (pâtures), 4) l'amélioration de l'alimentation dans les pays en développement et ceux qui souffrent de carences, 5) les animaux d'élevage eux-mêmes qui ne peuvent pour certains plus vivre à l'état naturel.
Au final, pour une action considérée comme "bonne", il y aurait une ribambelle de conséquences impactant négativement directement ou indirectement des millions de personnes, d'animaux, de plantes...
On ne peut uniquement réfléchir en terme de "oh cela nuit à autrui, donc je ne peux pas le faire" et "oh cela ne nuit pas à autrui, donc je peux le faire".
@@FanfantasylandLa difficulté résiderait alors dans le calcul du ratio bien/mal des conséquences de chaque action et de choisir au maximum les actions avec un ratio positif (conséquences positives). Est ce que mon action va globalement faire plus de bien que de mal à court/moyen/long terme ? Reste encore à définir le modèle éthique.
Trois mercis !
Le premier pour avoir fait (encore) une superbe vidéos très intéressante (c'est une habitude dont ON ne se lasse pas).
Le second pour me faire (encore) réfléchir (c'est une habitude dont JE ne me lasse pas).
Et le troisième... pour avoir affiché ce commentaire à 1:00. Comme souvent, je n'avais pas lu tous les commentaire tant ils sont nombreux. Mais celui-là, bien qu'inquiétant, vaut le coup d'être lu. Bon, je suis toujours un peu perturbé par le fait de les catégoriser comme fou. Alors qu'il y a peut-être derrière de la souffrance, ou-et une histoire d'endoctrinement, parfois assez sordide. En fait, c'est assez souvent la question que je me pose après avoir lu et ri de ce genre de commentaire. (Mais j'ai quand même bien ri !)
La chaîne est passionante ! On est plusieurs de mes connaissances à avoir découvert la philosophie ici ! Merci :D Une remarque : je ne sais pas si on peut attaquer kant sur ses opinions personnelles. Dans ses écrits philosophiques, je ne sais pas s'il mentionne l'esclavage comme une bonne chose. Après tout, une application rigoureuse de la morale kantienne s'y opposerait très fermement. Une lecture plus moderne de Kant pourrait promouvoir l'égalité homme/femme etc. (Ce sera ptet plus dur de faire rentrer l'avortement dedans, et puis si on commence à faire des compromis avec Kant, finalement, c'est pas vraiment kantien. Après on est pas obligé de tout prendre de Kant, je dis juste qu'on peut pas le réduire à la morale de son temps et qu'on peut y trouver de bonnes choses). Et contre le principe utilitariste de la morale (Je previens, j'ai jamais lu Bentham), je pense qu'on peut raisonnablement dire que la notion de bonheur ne peut pas être à la base de la morale. Outre l'impossible quantification et comparaison de ce qui est subjectif et variable selon les individus, ce serait la négation même de la morale : il ne s'agit plus de LOI morale, mais d'un ensemble vague de préceptes ou un truc du genre. Tel acte n'est moral qu'en fonction d'un contexte particulier et cette idée s'oppose à celle de loi (qui doit s'appliquer absolument). La morale doit être une affaire de loi car autrement, c'est la porte ouverte à tous les compromis. Quelqu'un qui éprouverait plus de plaisir à tuer que sa victime ne souffrirait pourrait moralement commettre son crime. Ca m'a l'air louche comme morale :p
Vidéo intéressante! Mais surtout. Tout en trouvant le son bon dans tes vidéos de façon générale, je ne peux que remarquer qu'il est encore meilleur à partir de 6:13. Ta vois a plus de présence, et est plus forte, ce qui rend tes propos encore plus clairs! Je ne sais pas si c'est juste un différent traitement voulu ou accidentel, mais je préfère ce son là. bonne continuation!
J'ai remarqué ça au montage aussi mais je n'ai pas vraiment d'explication, c'est le hasard du placement du micro contre le tee-shirt, pour autant que je sache.
@@MonsieurPhi D'accord, le micro est juste plutôt directif, c'est marrant la différence!
Ce moment où, au milieu de la vidéo, tu réalises que les sous-titres automatiques sont activés et que tu es en train de les lire...
"Ne pas nuire et ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas", excellent adage !
Et envers ceux qui te nuisent, tu fais quoi ?
@@romfivera Tu les défonces
Super vidéo, comme toujours.
Toi qui parle si souvent d'utilitarisme (pour mon plus grand plaisir), je trouverai intéressant que tu fasses plus de vidéos sur le bonheur.
Puisque les utilitaristes veulent le maximiser, pour bien comprendre les utilitariste, il faut, à mon avis, bien comprendre le bonheur.
Or, de mon point de vue, les théories du bonheur que tu as présenté dans tes vidéos sont insuffisantes/incomplètes.
Je suis sûr qu'il y a d'autres théorie intéressantes et ce serai avec joie que je t'écouterai nous les faire découvrir.
Merci pour tes vidéos. Bisou =)
C'est une conclusion qui me va bien tiens, je vais la garder en stock :D
Merci pour cette vidéo ! La conclusion est très intéressante en ce moment avec toutes les réformes de bioéthique, on peut se demander pourquoi interdire le clonage ou ce genre de pratique finalement.
En effet, l'inflation législative liberticide est un grave problème !
Je découvre la philosophie expérimentale et c'est passionnant. À ce propos, l'humour n'est-il pas le premier laboratoire de ce que l'on peut accepter moralement ? L'expression « se cirer le pingouin » nous fait sourire et aurait étranglé un Kant. Je ne sais pas si une blague sur l'esclavage l'aurait fait rire, mais on sent bien que chez nous-mêmes, on aurait du mal à en imaginer une seule.
Les Monty Python sont allés au bout de ce qu'il est moralement acceptable, je crois, dans le sketch des pompes funèbres (Monty Python - 'Undertaker's Sketch' sur Dailymotion). La mise en abyme des réactions du public montre bien qu'ils le savaient parfaitement. La lecture de ce sketch m'avait donné le vertige, je dois l'avouer. Alors que ce peut être vu comme presque parfaitement utilitariste.
Bonjour je découvre cette vidéo avec un peu de retard, et sa lecture m'inspire la pensée suivante: Notre évolution n'a eu de cesse que d'exacerber notre désir de dominer le monde et par là même, à développer un égocentrisme qui nous éloigne de la nature et du monde réel. En effet plus le monde avance plus nous souffrons d'andromorphisme et pensons pour les autres.
"Ne pas nuire et ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas"...
Je verrais bien ça écrit sur un Tee-shirt.
C'est beau mais impossible. Il est indispensable pour penser( ou du moins articuler une pensée) d'offenser, et donc de nuire à autrui.
Je trouve que c'est très intéressant et je découvre ici ces choses qui m'intéressent...
Merci pour tes superbes vidéos !
Magnifique pp
@@mephisto-- Merci beaucoup.
Par connaissance (du personnage) ou simplement par apparence ?
@@clementhardy Par apparence :)
Quelle est la référence ?
@@mephisto-- D'accord.
Le personnage s'appelle Rachel Gardner. Cette illustration vient de l'anime Angels of Death.
@@clementhardy Merci bien :)
j'espere que les Pop-phie vont bientot revenir (the good place, rick et morty ect) se serai super cool
C'est compliqué à faire... Mais j'aimerais bien !
Super vidéo ! Maintenant on veut une vidéo sur Ogien !!!
C'est intéressant mais ça passe sous silence un petit point obscur de l'utilitarisme benthamien, à savoir le principe d'agrégation. Vous savez ce principe selon lequel doit être pris en compte dans le calcul le solde net de bien-être de tous les individus affectés par l'action, indépendamment de la distribution de ce solde. Dès lors on peut légitimement sacrifier le bonheur d'une minorité à condition que le bonheur global soit augmenté, même si les utilitaristes cherchent à le limiter en suggérant qu'il ne doit être invoqué que dans les cas où il n'y a pas d'autres choix (suggérant d'ailleurs qu'on peut toujours calculer les conséquences d'une action ce qui est loin d'être évident). Or c'est justement ce principe "sacrificiel" qui a été fortement critiqué par des philosophes comme Rawl ou Ellul.
Ce principe a d'ailleurs été largement utilisé, notamment sous la colonisation britannique, mâtiné de racisme et de pauvrisme à la mode sous l'ère victorienne, ce qui donne des situations sympathiques du genre :
- " Mais enfin Riri, pourquoi cherche-tu à sauver les paysans indiens. De toute façon ce sont des pauvres qui sont incapables de se nourrir eux-mêmes, donc les sauver n'apporte rien au bonheur général. Mieux vaut utiliser nos colonies pour apporter des marchandises à bas prix qui vont améliorer le bonheur collectif de la métropole". (Ce qui est peu ou prou le discours tenu par l'administration coloniale et la presse britannique face à Richard Temple suite à son traitement de la famine du Bengale de 1874)
Evidemment ça ne veut pas dire que Bentham aurait validé ce genre de pratiques, mais ça signifie que l'utilitarisme a déjà été utilisé pour justifier des pratiques et des politiques que notre intuition morale contemporaine aurait peu de chance de considérer comme justes.
Surtout que ce que dit Mr Phi est faux. L'utilitarisme n'est pas nécessairement contraire à l'esclavage, tout au contraire, il peut le légitimer. Un utilitariste peut très bien considéré qu'un sdf ne maximise pas le bonheur et donc serait plus utile en train d'être forcé de participer à la construction d'un hôpital, d'une façon ou d'une autre.
@@Atika55555 Oui malheureusement, un autre exemple pouvant être le bonheur agrégé ressenti par des islamistes qui serait supérieur à la souffrance infligée par l'exécution d'un homosexuel, ce qui légitimerait cet acte selon l'utilitarisme.
J'ai un DS de philo dans 17 minutes. J'adore Bentham. Superbe vidéo !
Bonjour, merci pour ces vidéos toujours intéressantes .... je propose, pour un prochain épisode , le sujet philosophes et ingénierie sociale .
Dans l'utilitarisme, le bonheur est valable tant qu'il ne nuit pas à autrui. Qu'en est-il s'il nuit la personne source de ce bonheur lui-meme
Super, et très instructif, comme d'habitude.
Il me semble que le but de la morale ne se limite pas au fait de ne pas nuire à son prochain mais sert également à normaliser les comportements afin que des individus qui partagent les mêmes valeurs puissent se reconnaître comme appartenant au même groupe et vivre ensemble. (C’est je crois la thèse de Jonathan Haidt). Si les gens les plus pauvres sont souvent les plus moralement conservateurs, c’est que la solidarité est nécessaire à leur survie ; le respect des préjugés moraux est un moyen d’unifier le groupe. La morale est un instrument de socialisation. Un individu qui mangeait ses excréments, qui préférerait manger du chien plutôt du cochon ou qui coucherait avec sa mère (consentante) ne nuirait pas à ses voisins, mais sont comportement susciterait sans doute quelques réprobations. Peut-être parce que son comportement remettrait en question l’unité du groupe auquel il appartient. Enfin, ne pas nuire, c’est déjà un bon début.
Comme le chantait Brassens :
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins !
Il me semble que la thèse de M. Phi reste parfaitement descriptive. Il faut distinguer deux types de descriptions : les explications (sur ce qui existe déjà) et les prédictions. Poser comme fonction de la morale le fait de souder les groupes, comme le fait Jonathan Haidt, c'est chercher l'origine de la morale telle qu'elle est aujourd'hui. Poser comme fonction de la morale le fait de ne pas nuire à autrui, comme le fait M. Phi dans cette vidéo, c'est chercher à quoi ressemblera la morale dans le futur.
J'avoue que j'ai tout d'abord douté du fait que M. Phi soit vraiment descriptif, sachant qu'il prescrit lui-même l'utilirarisme, mais en fait sa vidéo en montre simplement les capacités prédicitves.
En fait, dans ses livres et dans ses interviews, Ruwen Ogien distingue la morale de la notion de prudence. La prudence, c'est ce qui nous permet, à nous ou à notre groupe, de survivre et de prospérer dans un environnement parfois difficile. Les conseils de prudence peuvent répondre à des enjeux très divers : éviter un risque physique (mettre sa ceinture de sécurité), garantir une pérennité de ressources (Ne pas gaspiller son argent, épargner), être accepté socialement...
Pour Ruwen Ogien les conseils de prudence ne sont pas des obligations morales, tout simplement parce que nous n'avons pas de devoir envers nous même, seulement envers les autres (et encore, c'est assez restreint : "Ne pas nuire"). Par conséquent, nous sommes tout à fait libre de ne pas les suivre si ca nous chante...
Le truc, c'est que dans la société, il n'y a pas que les obligations morales qui sont prescriptives, il y a aussi les conseils de prudences, mais aussi les normes sociales, les obligations religieuses ou culturelles... et c'est pas facile de tout démêler. Mais comme les sociétés se tranforment, les prescriptions aussi, à l'exception des obligations morales, qui seraient les obligations "minimales" préalable à toute vie en société (d'où le terme d'"éthique minimale" défendue par Ruwen Ogien).
@@hippotropikas5374 Je comprends ce que tu dis, seulement je ne suis pas sûr que ne pas nuire à autrui suffise à fonder une morale. Peut-on dire d’un individu sagement assis dans sa chambre qu’il est en train d’agir moralement sous prétexte qui ne nuit à personne ? Ce que Bentham à justement anticipé, c’est que la tolérance serait la seule injonction des sociétés libérales futures. Chaque individu est libre de faire comme bon lui semble, la liberté des uns s’arrentant où commence celle des autres. Marx reprochera à Bentham de nier le caractère social de l’être humain et qualifiera de « robinsonnade » cette idée que les hommes, indépendamment les uns des autres, peuvent poursuivre leur bonheur comme bon leur semble.
Cette morale libérale de Bentham est très différente de la morale traditionnelle qui s’adossait à un ordre métaphysique ou religieux. Cette morale ressemble à un code de la route dont la fonction est purement technique : à savoir éviter les collisions et les accidents, sans jamais prescrire aux automobilistes la « bonne » destination qu’ils auraient à prendre. De ce fait, l’individu se retrouve affranchi de toute obligation. Or j’ai tendance à considérer qu’une action morale est une action commise contre son intérêt particulier et au profit d’autrui. C’est parce que je n’ai aucun intérêt à aider mon voisin à déménager que j’accomplis une action morale en le faisant. Mais si on me reproche de ne pas avoir dénié donner un coup de main à mon voisin, je pourrais invoquer l’utilitarisme en disant que j’ai préféré poursuivre mon bonheur en restant tranquillement chez moi devant une série. Ce que je veux dire, c’est que la morale utilitariste, favorisant les comportements égoïstes, peut s’opposer à l’altruisme qui me semble être la base de l’action morale.
Désolé pour cette réponse un peu longue.
@@hedi9221 Je présume que tu voulais répondre à Sapere Aude ? Quoi qu'il en soit je te réponds là ^_^
D'une part, j'ai du mal à croire ce que tu dis de la pensée de Bentham, car le principe de l'utilité dit qu'il faut maximiser le bonheur général. Pas son bonheur, ni le bonheur des autres, mais : le bonheur de tous (y compris nous-même). Donc la morale de Bentham ne me semble pas égoïste mais essentiellement altruiste (et un chouilla égoïste vu que notre bonheur s'inclut dans le bonheur général, c'est vrai).
D'autre part, il est possible en théorie que l'utilitarisme entraîne des comportements égoïstes, mais en pratique ce n'est jamais le cas. En effet, il n'arrive jamais que maximiser le bonheur général revienne à maximiser son propre bonheur, puisque notre capacité d'action sur le bonheur des autres est toujours écrasante face à notre capacité d'action sur notre propre bonheur. Autrement dit, nous ne pouvons pas nous procurer une quantité de bonheur telle que ce bonheur dépasse la somme des bonheurs procurable au monde entier. C'est une question de pure biologie : le bonheur maximal atteignable par chaque être humain est à peu près identique.
Mais même en admettant que l'utilitarisme puisse parfois amener à une action égoïste (j'entends par là une action faite pour soi et par pour les autres), en quoi serait-ce immoral ? Certes, ce serait égoïste (et ô combien ce terme est péjoratif), mais si ça contribue _en même temps_ à maximiser la somme des bonheurs, alors c'est tout à fait acceptable, et même souhaitable, du point de vue utilitariste.
Très interessant cette conclusion sur "ce qui ne nuit pas à autrui". J'écoutais récemment un podcast où Peter Singer faisait référence à notre intuition morale de dégout vis à vis de l'inceste, laquelle peut s'expliquer d'un point de vue évolutionniste car être répugné l'inceste c'est augmenter ses chances d'avoir des rejetons sains. En revanche, lorsque Singer continuait et faisait hypothétisait deux adultes consentants (excluant un le viol d'un parent sur un enfant) et qui utilisait une contraception (éliminant le risque de mettre au monde un enfant non sain) cette intuition évolutive de dégout de réprobation me restait et je suppose qu'elle doit rester à la plupart d'entre nous. Pourtant d'un point de vue strictement utilitariste et de "ce qui ne nuit pas à autrui c'est cool et fais pas chier ceux qui ne nuisent pas à autrui", ce n'est totalement pas répréhensible. Alors peut être qu'une évolution morale des siècles à venir ira dans ce sens là... C'est très perturbant ... mais c'est un bon example d'évolution qui n'est même pas encore amorcée dans notre société (contrairement aux animaux qui pour le coup sont plutôt au coeur du débat).
C'est exactement l'un des exemples favoris d'Ogien, justement
Je l'adore ce bentham , et dire que je le connaissais pas .
Liké et partagé. toujours un kif (proche du bonheur) de vous regarder. Merci à bientôt !
Bon courage pour le référencement !
J'ai questions : 1) existe-t-il des "courants" de philosophie morale qui ont petit à peti pris leur essor dans l'histoire d'une civilisation pour ensuite disparaitre avec l'essor d'un autre ? (j'imagine que oui et cela me fait questionner l'idée que dans le futur on soit de plus en plus utilitariste car cela pourrait aussi être vrai pour un temps, jusqu'à diminuer de plus en plus quand un autre courant grandirait à son tour. Notre "évolution" ne serait alors qu'un mouvement incessant dépourvu de direction. Car sommes-nous de plus en plus moraux, nous les humains? Et si l'on a envie de répondre oui, n'est-ce que parce que nous sommes en accord avec le courant moral dominant à notre époque ?)
2) Est-il possible que les humains aient toujours été utililitaristes mais que nos calculs soient faussés par des croyances infondées ? Par exemple, on pourrait imaginer que si se masturber est "mal", c'est parce que ça gaspille des vies en gaspillant du sperme/whatever dépensé pendant la masturbation. Si on ne sait pas bien comment fonctionne la bio, ça peut se concevoir. Ou qu'on ait cru que se passer d'esclaves représentait un dommage important pour "les humains dont il est légitime de se préoccuper du bien-être" (oui, les autres, on ne les inclut pas dans le calcul du bien-être total, parce que bon, c'est pas si sûr que ce soient des êtres foutus comme nous avec des sentiments, une âââââme, toussa toussa) parce que ça rendrait leurs vies pénibles ? Juste parce qu'on n'aurait pas connaissance d'autres façons de vivre ou de la technologie permettant de remplacer un humain par une machine dans une tâche ultra pénible pour un humain. (et du coup cela me ferait penser que oui, on va continuer d'être utilitaristes parce qu'on l'a toujours été. Mais que ça va se "voir" de plus en plus à mesure qu'on aura des moyens de préciser nos calculs et de prouver leurs fondements scientifiques, en parallèle avec le degré d'instruction académique moyen de plus en plus élevé, permettant à un nombre de plus en plus grand de personnes de se rendre compte de ces fondements et de les comprendre.
sorry, c'était long XD Super vidéo, une fois de plus, en tous cas !!
Ça fonctionne tant qu'il n'y a pas opposition des bonheur. Qu'en est-il quand c'est le cas ? Avortement "tardif", conflits territoriaux, GPA, répartition des richesses,... La définition de bonheur, plaisir est multiple. Comment circonscrire ?
Vous allez me dire pourquoi encore revenir sur un auteur du passé?"
Nan, moi je serais plutôt du genre à demander c'est qui Bentham XD
Tu ne risques rien de la part de UA-cam !!! Ne fais pas comme si ton discours sur l'homosexualité était SUBVERSIF à notre époque totalement politiquement correcte et WOK E !
🤣😂😉🤔🤫☝👊.
UA-cam comme n'aime pas Kant, sur la masturbation, mais adore le discours de Bentham !
TU ES UN REPRÉSENTANT PARFAIS DE L'IDÉOLOGIE DOMINANTE EN OCCIDENT !!!
Super vidéo, merci! Doit-on considérer qu'il est moral de "faire chier ceux qui nuisent", de la même manière qu'il est moral de "ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas"?
si ça permet qu'ils nuisent moins, oui.
si c'est juste par esprit de vengeance, non.
Est-ce que Bentham avait des conclusions sur des pratiques qu'il serait bon d'adopter et qui sont considérées comme choquantes aujourd'hui ? Ou est-ce que toutes ses conclusions se sont réalisées finalement (au moins en partie) ?
Si je puis me permettre, UA-cam can be quite the Kant, des fois
L'exemple de l'esclavage est très intéressant, parce qu'il a aussi été utilisé pour critiquer l'utilitarisme. John Rawls a par exemple écrit qu'il rejetait les calculs utilitaristes, car ce genre de calcul pourrait aboutir (si une grosse majorité des gens en profite) à justifier l'esclavage. Personnellement, je suis assez d'accord avec ce type d'argument, j'apprécie le conséquentialisme, mais je trouve génant de se référer à un seul critère pour évaluer les conséquences, et encore plus au bonheur (j'accorde aussi de l'importance à des notions comme la justice ou l'équité). Le critère de l'éthique minimaliste est assez intéressant, néanmoins il pose quelques questions : 1) est-ce que ne pas causer un bien correspond à causer un tort ? (par exemple, si je vois une petite vieille qui a du mal à traverser la rue, est-ce qu'on lui cause un tort si on ne l'aide pas à traverser ? Et est-ce que ce "tort" est comparable à un tort direct - ex : je place un obstacle devant elle dans le but de l'empêcher de traverser ?) 2) nos choix ont parfois des effets incertains, est-ce qu'un tort plus ou moins probable est comparable à un tort certain ? (ça s'applique à toutes les formes de conséquentialisme) 3) si toutes les options possible (y compris ne rien faire) causent des torts à quelqu'un, comment faire son choix ? Quel critère prendre (le nombre de personne touchées, l'intensité des torts causés) ? 4) la principale limite est que cela nous empêcherait de faire beaucoup chose, parce que c'est très difficile de concevoir une action qui n'a aucun impact négatif. C'est pourquoi en pratique, il est plus intéressant de s'interroger sur la façon de comparer les effets positifs et négatifs.
Par ailleurs, je voudrais revenir sur le rôle des intuitions sur les questions morales. Je trouve qu'il y a un gros problème dans les débats moraux. Souvent, quand on débat sur les systèmes éthiques, beaucoup de gens justifient leurs préférences en montrant comment (selon eux) leur système préféré s'applique mieux à certains problèmes particuliers. La limite, c'est que généralement "s'appliquer mieux" signifie en fait "aboutir à une conclusion moralement acceptable". Le paradoxe, c'est que l'on justifie ainsi les systèmes normatifs à l'aune de choix moraux, alors qu'il faudrait au contraire justifier nos choix moraux en se référant justement à des systèmes normatifs. Par exemple, certains justifient leur préférence pour un conséquentialisme de la règle par rapport à un conséquentialisme de l'acte en montrant que le conséquentialisme de la règle aboutit sur la dilemme du "gros homme" (une variante du dilemme du tramway, où l'on doit pousser un homme corpulent par-dessus un pont pour arrêter le tramway et ainsi sauver 5 personnes) aboutit à une conclusion différente (il ne faut pas pousser le gros homme) que celle du conséquentialisme de l'acte (pousser l'homme est moralement légitime).
Ne pas nuire, ne pas faire chier ceux qui ne nuisent pas : la contraposée est vraie ?
Je ne l'ai pas fini, donc je ne peux pas trop le commenter mais j'aime bien "La philosophie à l'abattoir" de Christiane Bailey et J-F Labonté. Je ne suis pas d'accord avec tout (par exemple je ne compte pas m'arrêter de manger de la viande, mais le livre est très intéressant et fait réfléchir.
Super vidéo, j'adore ce que tu fais monsieur phi 😄💙
"Ne pas nuire, arrêter d'être con"... j'y arriverai jamais, pfff...
Ils sont super intéressant les commantaires
Des vidéos prévues sur Ogien?
En vrai, on aurait pu tout à fait justifier l'inverse (à part le cas des animaux sans doute) avec ces mêmes théories morales. Par exemple, Bentham aurait très bien pu expliquer que la sujétion d'individus à fin d'esclavage peut se justifier dans le sens où cela pourrait profiter à un très grand nombre de gens. De même, la perception de Kant de l'esclavage est bien plus liée à des préjugés racistes qu'à sa déontologie (la morale kantienne est même très efficace contre l'esclavage : "ne traite jamais autrui comme un MOYEN !"). Par ailleurs, du point de vue de la sexualité, ce qui pose problème selon moi n'est pas la conception déontologique de la morale mais plutôt l'idée de Kant selon laquelle nous avons aussi des devoirs moraux envers nous mêmes, ce qui est contestable. Bref, quoi qu'il en soit super vidéo ! Hâte de voir d'autres vidéos traitant de la moral !
Sur le taré je pense que tu peux porter plainte, c'est authentiquement une menace ouverte, claire et revendiquée.
s'il fallait commencer à porter plainte contre tous les tarés qui postent des commentaires menaçants sur youtube....
Juste une bande de branleurs qui ne lève pas leur cul de devant leur écran.
@@JPPeron Si celui-là est un branleur, on va dire qu'il n'assume pas trop ! :-p
L’inceste entre proches parents adultes et consentants demeure, il me semble, ce qui continue à se faire de plus violemment réprimé par les intuitions morales de notre temps au rayon des « crimes sans victime ».
En tout cas merci, je sors de cette vidéo avec un nouveau principe en deux maximes :
- Ne pas nuire
- Ne pas faire chier ceux qui ne nuisent à personne
... ce qui est follement synthétique et efficace ! On est bien loin du : «Agis selon les maximes d'un membre qui légifère universellement en vue d'un règne des fins simplement possible.»
C'est vrai que l'inceste est un cas super intéressant (et dérangeant) à traiter car il pousse vraiment les fondements de notre morale dans ses retranchements. Après même consenti, l'inceste peut créer de la souffrance psychologique, peut créer du déséquilibre. Mais je pense que c'est justement le regard extrêmement dur que porte la société sur l'inceste qui créer un sentiment de culpabilité énorme chez ceux qui le pratiquerait, et qui créer donc la souffrance morale. Souffrance morale utilisée pour justifier le bannissement de la pratique. C'est un peu l'histoire du serpent qui se mort la queue.
la question de l'inceste, c'est plus délicat.... je suis totalement d'accord que c'est un crime sans victime, mais le problème de la consanguinité reste en l'air...
Ouep, ainsi, que la PMA, la GPA, la prostitution, le transhumanisme...
Bananaspliff Oh, ça ne me semble pas du tout être un serpent qui se mord la queue. Le sens me paraît unique, et très bien défini. Le mal-être a pour cause la réprobation sociale. La réprobation sociale n’a pas pour cause le mal-être.
Quand tu es homosexuel et que tu fréquentes un milieu catholique dur (je prends cet exemple parce que c’est celui que j’ai connu), tu t’entends beaucoup dire adolescent que si on essaie de t’en détourner, c’est pour ton bien, parce que tu vas beaucoup souffrir, que tu ressentiras de la culpabilité et que tu feras peut-être même une dépression à cause de ça. Puis le jour où tu lèves la tête et leur réponds que la seule chose susceptible de te faire éprouver de la culpabilité ou de te faire entrer en dépression, ça n’est pas ton homosexualité mais leur homophobie, c’est franchement salvateur !
@@Speykious tu as la référence exacte de ça? (sur la relation de causalité inversée entre les tares biologiques et l'éviction de l'inceste)...
ça me semble vraiment surprenant...
J'ai connu bentham par l'anti-spécisme, cette facette lui donne un bon-point en plus.
Étrangement, je suis particulièrement choquée par la censure UA-cam autour de la sexualité même dans les débats philosophiques
Merci pour cette vidéo!
Excellente vidéo ! Vraiment génial
Il y a aussi un amalgame entre utilitarisme au sens philosophique(forme de consequentialisme) et au sens economique/walrassien (est "utile" se qui peut exister sur le marché """"libre""""", le marché definit l'utilité).
Edit: Citation de L.Walrass:
"Necessary, useful, pleasant and superfluous, all of this is, for us, more or less useful. There is here as well no need to take into account the MORALITY or immorality of the need that the USEFUL things matches and permits to fulfill. Whether a substance is searched for by a doctor to heal an ill person, or by a assassin to poison his family, this is an important question from other points of view, albeit totally indifferent from ours.”
@@jean-claudelemar142 pas vraiment non. Ils ont comme premisse (proposition non justifiée) que le marché(non socialement construit) fera bien les choses mais c'est bien le marché ""libre"" qui definit pour certains ce qui est "utile". L'utilité n est pour eux pas definit au prealable(leon walrass prend l exemple du poison, adam smith parle de main invisible etc). Meme si il peut effectivement y avoir des ponts entre certains.
C est la raison pour laquelle il vaut mieux se dire consequentialiste que utilitariste à moins de te faire passer pour un neoliberal/conservateur qui veut tout privatiser.
@@jean-claudelemar142 1- ils peuvent penser que le marché produit bien les preferences (selon la loi de say). Vu que pour les liberaux c'est l'offre qui crée la demande.
2- quand bien meme certains auraient une opinion differente 1- ils auraient factuellement un peu tort (le marché ne revele pas forcement les preferences des individus meme solvables) et 2- ça ne changerais rien au problème que les preferences individuelles (des individus solvables pour laquelle il y aurait une offre presente) n'est pas l'utilité au sens philosophique (bien être COLLECTIF, et ethique de l action etc).
Maintenant si j ai dit le mot amalgame et pas homonyme c'est bien parce que ces homonymes créent une confusion generale (qui vient s'ajouter au fait que les deux doctrines sont dejà fausses/fallacieuses).
@@jean-claudelemar142 il t'en faut peu pour penser que les gens sont au lycée. Evitons les ad hominem s'il te plait. Les classiques avaient effectivement la valeur travail avant que Marx n'en deduise la conclusion logique(l'exploitation etc). Mais ça n'empêche pas les neoclassique de penser que c' est l'offre qui crée la demande. L'individualisme methodologique (sociologiquement incoherent) ne justifie pas vraiment le fait qu'il n'y a pas d'amalgame sur le concept d'utilité. De plus pour certains la satisfaction collective n'est meme pas a chercher. Je ne dis pas que certains ne peuvent pas etre les deux (neoliberal et philosophiquement utilitariste) mais que l'utilitarisme au sens philosophique est pas le meme que beaucoups "d'utilitariste" quand ils utilisent le concepts d'utilité. L'utilité pour beaucoups d economiste reste indefinis (les liberaux ont du mal a penser ce qu'est la valeur et qui la crée) ou definit de maniere vide par le marché(le poison serait utile pas fonction de se que serait l'utilité prealablement definit mais de facto parce qu'il y a un acheteur et un vendeur).Enfin tu n a pas vraiment refuté mes points a plusieurs niveaux... Si l'utilité est le but(comme au sens philo) alors il doit etre definit au prealable et il s'agirait de montrer que le marché cpp maximise bien l'utilité(definit au prealable donc pas par le marché).
@@jean-claudelemar142 je n adhere pas au concept de hooliganisme. Je ne suis pas amer ne t'en fais pas et je remarque ta bienveillance communicationnelle (sauf sur cette tendance potentiellement ad hominem).
Maintenant ne reste pas attaché à la loi de say car je te l'ai dit les classiques, neoclassiques, liberaux(pleins d amalgames ici aussi), neoliberaux pensent tous principalement que c'est l'offre qui crée la demande. Nos conversations sont un peu tangeantes et divers idées sont evoqués donc laisse moi te citer walrass et dit moi ce que tu en pense:
"Necessary, useful, pleasant and superfluous, all of this is, for us, more or less useful. There is here as well no need to take into account the MORALITY or immorality of the need that the USEFUL things matches and permits to fulfill. Whether a substance is searched for by a doctor to heal an ill person, or by a assassin to poison his family, this is an important question from other points of view, albeit totally INDIFFERENT from ours."
Maintenant encore une fois que ce soit beaucoups de philosophes utilitaristes ou beaucoups d'economistes avec un model de l 'offre leurs theories sont fallacieuses a plusieurs niveaux donc cela crée aussi un certain nombre d'amalgames et de confusions regardant notamment "l'utilité".
@@jean-claudelemar142 peu importe ton intention/sincerité, tu as je pense manqué un peu d'humilité.
Tu peux me relire sur say pour eviter de faire un sophisme de l'epouvantail mais en gros peu importe si totalement rien de la pensée de say n est resté sur les neoclassique mon point etait que pour eux c'est l'offre qui crée la demande (je me repete un peu...).
Se que dit surtout walrass c'est que sa conception de l'utilité n'est pas une conception ethique/morale.
Non seulement ces modeles ne rendent pas compte de la realité mais il y a des modèle qui echoue a en rendre compte meme tres partiellement, a etre scientifique et ne font que cacher la realité (comme l'exploitation, qu'est ce que la richesse etc) du fait de premisses faux notamment. Alors que les eduqués, scientifiques (sociologues etc) tendent a etre plutot de gauche (model de la demande) les ignorants/medias peuvent/tendent à se prevaloir de ces modèles obsolètes depuis un bout de temps dejà. La fausseté de ces modèles(comparé aux autres modeles plus scientifiques) participent a la confusion/amalgames.
Peut-on dire que l'utilitarisme supporte le transhumanisme ?
Je pense par là à l'accès à des plaisirs que l'évolution ne nous permet pas comme voler (de nos propres ailes), respirer sous l'eau, etc. Et dans une autre mesure, empêcher des tords naturaux comme la vieillesse (biologique of course). J'imagine qu'on est quasiment tous d'accord pour dire que la vieillesse créer du tord à chacun et que par conséquent elle fait descendre drastiquement le niveaux total de bonheur.
Il me semble que de nos jours vouloir l'annihiler est généralement au mieux perçu comme fou et au pire comme un sacrilège. Mais est-ce qu'on ne peut pas néanmoins prédire à la manière de Bentham, que dans un futur plus ou moins proche, il sera naturel de s'empêcher de mourrir par je ne sais quelle méthode ?
Note: peut-être que certains noms ne sont pas exacts, je suis pas du tout un pro.
L'utilitarisme va dans le sens du transhumanisme oui. C'est dur à dire dans quelle vitesse l'idée que la mort n'est pas bénéfique va être massivement combattue, on est face à un "mur de Dunning-Kruger" selon moi:
- La mort naturelle est le coeur de la plupart des métaphysiques.
- La critique de la mort naturelle demande le rejet d'à peu près toute métaphysique.
En tout cas, oui, je défends l'idée de prédire que la fin de la mort naturelle (et de la natalité élevée) est pour un futur plus ou moins proche; ça va dépendre de la vitesse de l'abandon des métaphysiques religieuses et libérales restantes, de l'utilisation des ressources et la capacité d'en importer de l'espace, de la vitesse du passage à un paradigme politique mondial décentralisé.
Du coup, je peux lâcher un #GoVegan ? Je trouve que ça colle bien avec la conclusion.
Ça dépend, encore quelques années de plus et ça va être #GoSynthfood. Se limiter seulement à la souffrance mentale, ça fait tellement 2030, on est en 2085 là! Vive les blocs de nutriments comme pour les Asgards dans Stargate!
Je préfère ce décors ❤️
Le problème de la souffrance animale menant au véganisme pose un problème non pas sur l'expérience de pensée mais sur la vie réelle avec de vrais monceaux de réalité dedans.
Ce qui façonne notre alimentation avant toute chose est la recherche de protéines qui sont très difficiles à synthétiser et coûtent très cher en énergie.
La viande (le muscle) contient essentiellement des protéines et de l'eau. C'est un concentré de protéines. Et c'est ce qui fait que les carnivores l'apprécient autant. Dans 100 gr de viande maigre, il y a environ 25% de protéines (et c'est tout). Les protéines végétales, en revanche, sont diluées avec des glucides. Les lentilles, par exemple, ont 25% de protéines environ mais 50% de glucides. Donc pour une même ration de protéines, nous devrons absorber plus de glucides, ce qui pose un problème réel suivant : soit nous devrons absorber la même ration de protéines, mais nous serons plus gros (l'obésité est la seconde cause de mortalité au monde), soit nous devrons absorber la ration calorique nécessaire, mais avec la conséquence d'avoir une stature moins imposante (être maigrichons).
Nous verrons à ce moment-là si le bonheur est maximisé ou pas.
La production de viande n'a pas juste un impact sur notre alimentation mais aussi sur la pollution des sols, le développement de la monoculture, l'exploitation du monde agricole, et j'en passe. C'est aussi ça les vrais morceaux de réalité.
Avant les années 50, les productions de légumineuses étaient encore très développées en France, et on appelait ça la viande du pauvre. Pourtant il ne me semble pas qu'il y avait une obésité grandissante. Les glucides ne sont pas que des sucres rapides.
Je suis assez cartésien et je me tourne vers le minimalisme et je me demande souvent si ce que je fais ou ce qu'on me propose est utile ?! Par contre je ne vois pas trop le rapport avec le bonheur ou l'hédonisme. Par exemple la masturbation peut paraitre cool mais elle n'est pas très utile en général. Voire on peut atteindre le fameux bonheur sans rien de spécial et donc au final, selon moi, beaucoup de choses sont "inutiles". Mon utilitarisme me permet de réduire au maximum les choses à faire, à devoir faire voire à accepter chez les autres. Cette fin de phrase peut paraitre bizarre car comment puis je dire que si à moi ce n'est pas utile, pourquoi ça ne le serait pas pour quelqu'un d'autre ? Rationnellement, il est facile de déconstruire une passion dans le sens d'un pathos et de s'en échapper pour atteindre la fameuse ataraxie. Je citerais bien les cyniques, les vrais cyniques car ils vivaient honorablement dans le rien mais vous pourrez m'avoir car Diogène se masturbait (un peu pour provoquer les gens également) en disant "ah si seulement on pouvait restreindre voire éliminer cette envie primaire...".
Suggéré par l’algorithme. Je suis très satisfait de ce contenu et je dois dire que je suis très heureux de découvrir Bentham et la pensée utilitariste (j'aime beaucoup la philo mais je manque de références). Ce principe simple de "ne pas nuire, respecter ce qui ne nuit pas et s'opposer à ce qui nuit" est très puissant. Et je me rends compte que ça correspond assez bien à mon propre système moral mais je ne veux pas parler de moi. Si les citoyen-ne-s essayaient d'adopter des principes de vie plus simples au lieu de rester engoncés dans milles hostilités, a priori et réflexes pavloviens que de souffrances seraient évitées. C'est de la philosophie morale, certes, mais si l'on apporte la notion d'intérêt général on obtient une solide théorie politique. Bref. Merci pour la vidéo :)
merci pour la vidéo ^^^
y a pas de pub dispo :'( (utip)
Bonne vidéo. Comme à ton habitude.
Bonne vidéo, merci, géniale, on adore.
perso je trouve l'utilitarisme très efficace, une société comme dans "le meilleur des mondes" avec une morale utilitariste serait selon moi véritablement le meilleur des mondes avec la meilleur morale, une société parfaite en somme
hyppolite rosegarde jusqu’à que ton corp soit utilisé pour sauver une dizaine de personne avec le prélèvement de tes organes (ok je pousse un peu)
@@ch.f.1439 non non tu à raison c'était même le sujet d'une de ses vidéos mais dans une telle société cela ne poserais aucun problème car les individus serait prêt à se sacrifier pour le plus grand nombre comme les fourmis pour leur colonie
hyppolite rosegarde je suis d’accord avec toi sur l’utilitarisme mais on ne prend pas en compte l’aspect l’humain. Parce que le marxisme est pas trop moche, mais son application elle ne l’est pas les humains avec le moindre pouvoir en veulent plus (si ça t’intéresse je te retrouve une vidéo là dessus) merci au biais cognitif entre autre.... donc se serait loin de fonctionner et cela reste théorique... mais par contre ça donne de sérieuses piste pour faire évoluer la société.
@@ch.f.1439 Il y à en effet une faible probabilité que ton bonheur soit sacrifié, mais statistiquement tu y gagne et aucune société ne matche en ne forçant de sacrifices sur personne.
phil guer mais le sacrifice ce n’est pas toi qui le choisi.... si tu est compatible pour sauver 20 personnes eh bien pourquoi ne pas te sacrifier sur l’autel du bonheur générale ?
c'est quoi le titre des livres en arrière plan ?
Je me demande si Bentham a vachement bien prédit ou si on a repensé l'évolution de la société à partir de ce genre de philosophies (big up Mill)
Un point non-aborder :
Faut-il s'opposer aux drogues ? (et à toutes autres choses qui ne nuiraient qu'a ceux qui en font le choix)
Faut-il interdire ? Condamner ? Tolérer ? Autoriser entièrement ? Autoriser mais interdire d'en faire la promotion ?
les drogues nuisent donc ça me semble moral de s'y opposer, après les interdire n'est pas forcément la solution, exemple avec le cannabis ou la légalisation peut permettre de défaire les réseau du marché noir et le deal chez les jeunes, et permet de contrôler ce qui est vendu comme sur la nocivité et de ne pas vendre au mineur par exemple
Je n'ai jamais su, j'ai envie de dire oui pour les drogue mais est-ce un choix quand on commence et avons nous le choix d'arrêter
@@Mangayoh (hors du sujet philosophique)
"permet de contrôler ce qui est vendu" si c'est légalisé, ça ne sera (probablement) pas fait.
Il faudrait une base de donné national pour empêcher que quelqu'un achète plusieurs fois ; durcir la repression des commerces parallèle, fortement condamner le fait d'acheter pour un mineur, ...
Ça n'est environ jamais se que demande les pro-légalisations.
Pour Ogien, J'imagine qu'il n'y aurait aucun problème à autoriser la vente et la consommation de drogues tant que celle ci ne se fait pas sous la contrainte.
Il est assez explicite sur ce point : Nous avons tout à fait le droit de nous nuire puisque nous n'avons pas de devoir envers nous même.
@@sapereaude8029 Sauf que du point de vue du législateur : a-on le droit de laisser quelqu'un d'autre se nuire à lui mème ?
Celui qui légaliserait serait indirectement responsable d'une part des problèmes causé.
0:27 C'est moi ou en plus il indique la région concernée sur l'aperçu? :P
Bah oui !
Très bonne vidéo ! Je suis moi même utilitariste (dans une certaine mesure) et je pense que si on s'astreignait à l'être tous un peu, le monde n'en serait que meilleur.
Après évidemment, ça ne marche que si on vise le bonheur, ce qui est mon cas. Le bonheur, j'ai essayé, c'est vachement cool !
Et tout aussi évidemment, peu de gens sont vraiment utilitaristes, cf ta série de vidéo : je ne suis pas prêt à tuer un inconnu innocent pour en sauver 5. Et pourtant, ce serait mieux au global...
@@ihzbc Je parlais d'un point de vue moral, pas légal ! Et c'est une référence à une expérience de pensée présentée sur la chaîne de monsieur Phi, d'où la référence que j'y fais.
Oui, il y a différentes façon pour les gens d'accéder au bonheur, mais un bon utilitariste doit prendre ça en compte.
Quand au suicide, il ne s'agit généralement pas d'être moins malheureux, à moins de croire à la vie après la mort. Il y a une excellente vidéo du psylab qui en parle si le sujet t'intéresse :
ua-cam.com/video/LLwINvbaOE8/v-deo.html
"Qu'y a t-il de si mal à s'astiquer le poireau?" M. Phi.
Ça passe dans une copie? ^^
Gloire à qui, sans ideal sacro- saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins. G.Brassens.
... mais les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux...
Certes mais le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on est plus de quatre on est une bande de c....
12:59 Je voulais des exemples !!
Bentham, sur l'esclavagisme, avait un point de vue avant-gardiste mais assez partagé, que l'on juge aujourd'hui comme plutôt bon.
Bentham, sur la sexualité, le féminisme et la condition animale, avant un point de vue très avant-gardiste qui le fait aujourd'hui passer pour un génie et un homme extrêmement bon.
Bentham, sur l'économie et la société, avait un point de vue un peu avant-gardiste qui a participé à l'ébauche du "Victorian mind-set" (C'est un des penseurs reconnus de la période). A savoir un certain mépris des improductifs et des pauvres, qui a notamment conduit à une gestion absolument cataclysmique de la fameuse grande famine irlandaise et à l'horreur pour les classes populaires que fut la révolution industrielle. De ce point de vue, on peut penser aujourd'hui que c'était un connard.
Quand un mec peut passer pour un homme bon ou un connard à son époque et à la notre, mais pour des raisons opposées, tu te dis qu'au minimum il doit avoir une pensée intéressante.
Et c'est aussi amusant de voir qu'autant il a bien remit en question certaines intuitions morales de sont époque, autant pour d'autres il est resté plus dans les clous. Ce qui devrait nous-même nous amener à douter de nos propres intuitions morales, tout en admettant que nous ne sommes qu'humains et que se remettre en cause complètement, c'est très compliqué.
Je précise ma pensée par ce que ça peut être mal interprété. Je pense que Bentham a vraiment appliqué son utilitarisme à la société autour de lui, mais ce qu'il jugeait comme "bonheur" et les moyens de l'atteindre étaient sans doute différent du sens commun qu'ils ont aujourd'hui, au moins du point de vue du fonctionnement de la société. Ce qui fait qu'un utilitariste contemporain, en suivant la même pensée que lui, peut aboutir à des conclusions différentes, ce qui à mon sens est une des limites de l'utilitarisme.
A l'époque, on avait vraiment l'idée que les individus étaient responsables de leur sorts, et notamment les pauvres. Et que si on voulait leur bonheur, il fallait les pousser à sortir de cette condition, mais pas les aider. D'où le fait que les œuvres de charité ont été, pendant la période victorienne, peu à peu remplacées par des "maisons de pauvres" où les pauvres devaient travailler pour vivre et étaient surtout très mal traités. Y compris les enfants. Lisez "Oliver Twist".
Et c'est intéressant de voir qu'à l'époque, il était contre l'esclavage mais n'était pas gêné du traitement des pauvres qui serait aujourd'hui considéré comme inhumain.
Je découvre la chaîne et ça me parait beaucoup plus intelligent que les autoproclamées émissions de philosophie sur arte comme "philosophie" qui nous sort une bouillie qui n'a ni queue ni tête, et une "street philosophie" qui relève de la discussion de comptoir (et même pas de la brève de comptoir, ce qui aurait pu être drôle). J'ai regardé la carte sur la tolérance (ou l'intolérance à l'homosexualité) et je dois dire l'Afrique n'est pas bonne hôtesse.
J'imagine cette situation en lisant le commentaire "vous êtes un débauché !" "ah ouais ? bah j'vais vous en montrer moi de la débauche !"
Vidéo intéressante et instructive.
Cependant, il y a un calouphard qui est encore très important, hélas . . . tic !
Certaines personnes croient qu'on leur nuit tout simplement parce leur morale n'est pas suivie. On leur demande tout simplement, "Qu'est-ce que ça peut te faire ?". Eh oui, ça les affecte.
" Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux ". (Georges Brassens, La mauvaise réputation).
C'est super intéressant !
Ce que je ne vois pas bien avec Ogien (je n'ai lu que les croissants chauds) c'est l'arbitrage entre local et global. Que faut il faire/condamner lorsque le faite de globalement accepter un acte au motif qu'il est est localement non négatif a des conséquences globalement néfastes dans un monde imparfait ?
Joue la comme Bentham
Très bonne vidéoIl parait que rajouter des commentaires fait remonter la chaîne
Alors voici un texte généré par IA:
bentham has a good philosophy, and I share it. If he sees a way to make the system more responsive and more efficient, then he makes the changes.
This is certainly what we believe to have happened on the system in general.
In my view, the great success of the first two decades of the 21st
century (including the second half of the decade and the first eight
years of the new millennium) rests on this foundation of a strong and
well-functioning IT infrastructure in places where it is absolutely
necessary, whether to meet a major mission or an unanticipated one.
We have to be able to move quickly - not in a matter of months or years or
even years, because that would be a big mistake - but more like seconds
per year - so that we can respond to every need that we've always had.
This is a very different approach to policy, and in many ways it is
different from a focus on the "big three" (security, IT, and governance)
at the core of our mission.
Ce qui me gêne dans cette vidéo, c'est qu'elle donne l'impression que pour aboutir à des conclusions morales (pour notre époque), il ne faut pas en passer par l'empathie. Il faudrait au contraire intellectualiser et systématiser sa pensée comme Bentham, tandis que les intuitions morales nous mèneraient à l'erreur. D'une part, Kant avait aussi une morale très intellectualisée et systématique, pourtant ses conclusions ne concordent pas avec nos intuitions morales actuelles. Ensuite, l'empathie conduit nécessairement à rejeter l'homophobie et l'esclavage par compassion pour les personnes concernées, et on peut dès lors parvenir à cette conclusion sans se baser sur les calculs utilitaristes de Bentham. Ce type de morale très rationnalisée et systématique peut donner des théories générales pertinentes. Mais dans la pratique je doute qu'elle soit à même de répondre au mieux à des cas concrets, car ceux-ci requièrent une compréhension du particulier et la prise en compte d'une pluralité de paramètres. Rien que le critère de la somme des plaisirs est insuffisant, car douleur et peine sont aussi variables qualitativement. Si on ne se fie qu'à la quantité, on pourrait justifier l'esclavage d'une minorité tant qu'elle procure du plaisir au plus grand nombre. Mais une certaine capacité d'empathie fait voir que la souffrance d'être esclave surpasse qualitativement le plaisir que prend un maître à la servitude de l'esclave.
J'aime toujours beaucoup tes vidéos ! :D Merci pour ce contenu. Il est possible que Kant ait été peu visionnaire, mais tout n'est pas à jeter non plus, non ? Enfin, il me semble que dans certains de ses textes philosophiques, il s'oppose par exemple à la colonisation occidentale et brutale des autres peuples. Dans ces pages, rien ne laisse croire qu'il considère ces derniers comme moins humains que les "blancs" et semble indiquer que sa morale s'applique à l'humanité en générale sans jamais mentionner la couleur de la peau dans ses ouvrages moraux ? Enfin cela a été la réponse de ma prof de philo (pour le dernier point sur sa philosophie morale) du coup je sais pas quoi penser :)
Il faudrait faire une vidéo sur Aristote. Tu ne risqueras pas de te faire demonetisé !
Notre plus gros point aveugle en rupture radical avec nos intuitions actuel est celui-ci "Ce reproduire c'est bien". Si on y réfléchit de manière utilitariste il n'y a rien de plus faux, que ce soit pour les vivants humains actuels et tous ceux qui ne naîtront pas ainsi que pour les animaux vivants et à venir.
L'extinction humaine par non reproduction me semble la meilleure option pour tous et tout ceux qui n'existeront jamais.
@@manticorev9461 "L'utilitarisme et la morale c'est bien, mais ça ne doit pas aller jusque à nous pousser à l'ascèse, la souffrance, le reniement de soi ou la mort. "
Ceci est une moral. (non-utilitariste)
Dire que c'est bon pour ceux qui ne naîtront pas suppose que vivre génère (à sois-mème) plus de souffrance que de bonheur.
Beaucoup ne seront pas d'accord avec ça. (dont moi)
(C'est un peut une reflection de dépressif)
C'est clairement penser contre son instinct premier, d'où l'idée de rupture, de point aveugle.
L'esclavage aussi pouvait être justifié par la sélection naturel.
Pour moi c'est une libération de la machine à procréer que nous sommes (gènes égoistes Richard Dawkins). Et je profite de ma vie sans plus jamais me soucier de faits qui me dépassent et sur lequels je n'est pas prise.
Pour les générations futures à ne pas venir cela supprime tout leurs maux potentiels (guerres, viol, massacre,épidémie, etc) sans les priver de plaisir dont ils n'auront jamais conscience d'avoir été priver.
Comment mieux concilier utilitarisme et hédonisme ?