Merci pour cette interview, peut-être serait-il judicieux de chapitrer l'entretien pour ceux qui n'auraient pas la possibilité de la regarder d'une traite
j'aime cette idée de retraite "libérée" de l'emploi a 50 ans. Ayant 50 j’éprouve completment ce sentiment que je suis en maîtrise de mon travail, et que la valeur de mon activité est "dégradée" ou "bridée" par mon employeur et par ses representants (cadres intermédiares souvent mediocres). Je travaille dans n grande société, une multinationale. Cela fait maintenant 5 ans que j'ai décidé de ne travailler que sur des sujets qui m'interessent et que je trouve utiles. C'est exactement ce que dit Bernard, mais je suis obligé de le faire dans l'ombre, sans montrer que je suis un "agent double", en essayant de trouver des moyens d'interesser mon entreprises (pour avoir des budgets, et du pouvoir), mais mes finalités ne suivent que mon agenda (qui est une bifurcation ecologique "forcée" demon entreprise, et le developpment de la démocratie au travail). Je me sers des nouvelles tendances manageriales très horizontales (methodes agiles), pour échapper au control hierarchique et motiver mes pairs par mes visions plus interessantes. Bien sur cette subversion est cachée, seul un petit nombre savent ce qui se passe, et que je travaille à la revolution.
Quelle idée révolutionnaire et libératrice de valeurs que d'affecter à tous citoyens un droit constitutionnel au salaire à vie en responsabilté du travail existenciel. Non seulement cela affecterait rapidement les relations humaines qui ne seront plus maladivement en concurrence mais en saine collaboration; parallèlement cela creverait aussi cet abscès, inertie de l'histoire de castes, dominants-dominés, absurde au sens que cela procède d'une réeduction de notre faculté - et dignité - à nous penser, perpétué par le capitalisme.
À 1:03:00 mobilisation massive, la tête des syndicats nous trahissent, "on ne peut pas simplement trouver qu'en face ils sont forts, c'est peut être nous qui nous trompons dans nos mots d'ordre". Juste une question de mots d'ordre ? Ça paraît un peu faible. Ça serait très intéressant de bâtir un syndicat où il est impossible de trahir, où la base surveille et peut changer la tête dès que nécessaire. Syndicat gj?
Non non, ça existe, un syndicat autogéstionnaire où les adhérent.e.s sont souverain.e.s et où tout est décidé par la base au sein de la confédération. La CNT-F...
@@emiliengaillard4638 Oui, en fait je connais pas trop la CNT à part les trucs qu'on peut lire. Mais j'aimerais bien. Par exemple, à SUD on désigne en assemblée des représentants avec différents type de pouvoirs (de aucun à pouvoir de décision en gros). L'idée est bonne mais dans les faits, ce sont toujours les mêmes personnes qui constituent le noyau dur et qui désignent les représentants. Tu peux te faire ramasser dur aussi en AG si tu dévies de la ligne. Et en fait, c'est pas très joyeux les réunions. L'idée est qu'on milite et qu'on ne vient pas pour s'amuser... Un genre de sacrifice en fait. Pour être allé pas mal sur les ronds points, ben je peux dire que ca rigolait dur et qu'on passait de bons moments (en plus d'échanger et de réfléchir). Je sais bien que tout ca dépend des individus mais c'est comment à la CNT? Est-ce que vous arrivez à avoir une implication un peu plus large??? Vous n'êtes pas beaucoup (ce n'est pas une critique), est-ce que c'est plus facile?
@@professeurcosinus8958 Merci pour ta réponse. Effectivement, je connais bien les fonctionnements des syndicats SUD et de la centrale Solidaires (qui finalement n'est que le "bureau" centralisateur des syndicats) car je travaille avec dans différentes comissions nationales ainsi que localement en intersyndicale. Le portrait que tu brosses me semble tout à fait correct car il correspond en tout point à mes constats. Soulignons tout de même que SUD fait un super taf à tout les niveaux, que cela soit dans les féderations (particulairement celles de l'éduc et du rail) mais aussi dans son implication dans les luttes nationales. Pour ce qui est de la CNT-F (il y a en fait trois CNT : CNT-F sans permanents, CNT-SO qui pour simplifier accepte les permanents et grossi pas mal ses derniers temps et la CNT-AIT issue d'une vieille scission qui est plus que moribonde, je n'y connais personne en tout cas), et bien nous accordons beaucoup d'importance au système de mandatement et à la rotation des mandats. Les syndicats sont souverains au sein de la conf' et chaque adhérent.e.s vote pour élire des mandaté.e.s qui porteront des mandats dans les différentes instances confédérales. Un congrès a lieu tout les deux ans et un nouveau Bureau Confédéral y est élu. De plus, les syndicats briguent pendant les congrès les differents mandats confédéraux disponnibles (propagande, webmaster, médias etc...). Une comission nationale a ensuite lieu tout les 6 mois. Comme toutes les confédérations syndicales, nous commes organisés en UL, UD et UR et chaque syndicat peut convoquer au sortir d'une AG les différentes instances dont il fait partie. Effectivement, nous sommes peux nombreux.euses mais nous faisons de l'agite. Le département dont je suis le secrétaire à la chance de pouvoir travailler en intersyndicale notamment avec la CGT (c'est loin d'être le cas partout) et nous avons un noyau de militant.e.s très actif.ves comparé à d'autres O.S qui comptent bien plus de monde dans leur rangs. Enfin, effectivement, comme dans de nombreuses organisations "d'extrême gauche" deux tendances s'affrontent, une plutôt traditionaliste et très attachée à la Charte de Paris et à un syndicalisme "pur" (syndicaliste révolutionnaire) et une autre plus progressiste, intersectionelle qui revendique ce qu'on pourrait qualifier de "néo-militantisme" (luttes féministes, LGBTQI+....)se détachant des luttes syndicales pures et représentée par des adhérent.e.s souvent plus jeunes. C'est la tendance anarcho-syndicaliste plutôt. Ais-je répondu à ta question ?
B. Friot est une montagne de savoir dès qu'il s'agit de retraite mais il n'est jamais questionné sur ce qu'il entend par salaire à vie "en fonction de la qualification". C'est très ambigüe cette notion de qualification. Parle t on de titres universitaires? Mais un individu qui a étudié grâce à la contribution de tous (et notamment ceux qui n'ont pas eu la chance d'étudier) et grâce à un parcours de vie favorisé doit-il percevoir une rémunération supérieure? N'a t il pas au contraire plus de devoirs envers la société qui lui a permis de se construire. Travailler comme plongeur dans un resto crasseux est bien plus difficile et dévalorisé socialement, que de faire du lard en temps que DR au CNRS. La qualification signifie t elle ancienneté dans le travail? Quid de la personne aux multiples expériences professionnelles ou de vie? A tous ceux qui s'engagent bénévolement pour aider les autres (en asso ou pas)... Tous les individus participent dans la mesure de leurs moyens à la communauté et il n'y a aucune raison de construire des différences salariales à moins de concevoir que certains individus "valent" plus que d'autres, voir des sociétés, des races? On voit ou cela mène. Je préfère pour ma part être l'égal de tous que le valet de tous les Princes.
En effet, la notion de qualification n'est pas abordée dans cet entretien. Vous trouverez aisément d'autres entretiens de B. Friot dans lesquels il développe cette notion. En attendant, pour vous répondre un minimum, non, il ne s'agit en aucune façon de niveau d'étude. Il n'y a aucun lien entre le niveau d'étude, qui évalue ce que vous savez concrétement faire "de vos mains", et la qualification, qui évaluera plutôt votre capacité générale à contribuer à la société. Dans la société communiste, personne ne sera payé pour ce qu'il fait concrétement de ses journées. On touchera un salaire, quoiqu'on fasse. Cela redéfini complétement la société, et toute comparaison avec le système actuel est caduque. Peu importe ce que vous apprenez, et peu importe quand vous l'apprenez. Si, à 35 ans, vous souhaitez vous réorienter professionnellement dans toute autre chose que ce que vous avez fait auparavant, pas de problème. Vous quittez votre activité et entamez un cursus d'apprentissage. De toute façon, vous toucherez la même chose à la fin du mois. Par ailleurs, le bénévolat n'existe plus, puisqu'il n'y a plus de lien entre la manière dont vous occupez vos journées et votre salaire. Dès la majorité, le citoyen va toucher le palier minimum (mettons 1700 €) et, sans changement, il touchera cette somme tous les mois jusqu'à sa mort. Il y a possibilité de passer au palier supérieur de qualification en passant devant un jury composé de pairs (des travailleurs, donc, pas des patrons, ni des actionnaires, ni même des professionnels qui ne seraient que juges de qualification, mais bien des travailleurs élus, et pas toujours les mêmes). Ce jury se basera, sans aucun doute, sur l'utilité sociale de ce que la personne à fait de sa vie jusque là. Et, bien entendu, dans cette société, l'"utilité sociale" ne se définira pas de la même façon qu'aujourd'hui. Il faut un certain temps pour s'acclimater à la société communiste que permet d'entrevoir le travail de B. Friot, pour arriver à se l'imaginer. Plétore de problématiques actuelles disparaissent purement et simplement, parce qu'elles n'y ont plus de sens, et d'autres problématiques viennent avec. La plus évidente étant, à titre d'exemple : quid des métiers très pénibles mais nécessaires (éboueurs, médecins de nuit, ce genre de choses) ? Eh bien, nul doute qu'accepter cela accélèrera considérablement l'accès au palier de qualification suivant. Il y a d'autres problématiques, et tout cela est encore en réflexion. On ne promet pas une société parfaite, ce serait stupide, mais en attendant, la capitalisme achève tranquillement de brûler nos conditions de vie. J'invite tout le monde à se renseigner plus avant sur le travail de B. Friot qui me paraît développer la seule proposition qui ne soit pas qu'une promesse vaine, mais qui, au contraire, se base sur des dispositifs existant déjà largement (le régime général de sécu et la qualification personnelle de la fonction publique) et cherche à les étendre.
@@matthieupagies3087 Merci pour cette réponse très développée. Je suis évidement en accord avec la proposition communiste portée par MM Friot et Lordon et en particulier celle d'un "salaire" communiste antagoniste du salaire capitaliste. Pourtant. Pourquoi vouloir à toute fin maintenir des écarts salariaux (de 1 à 4, 1 à 3, selon le livre et la conférence)? Pourquoi la reconnaissance devrait-elle se traduire par une augmentation de revenus? Revenu unique pour tous et abaissement de la durée de travail des camarades engagés dans des travaux pénibles, sans reconnaissance sociale (il est souhaitable de réintroduire un peu de spécialisation dans cet objectif)... La notion d'utilité sociale est très discutable car impossible à quantifier. L'évaluation par les pairs d'un individu est toxique car elle est source de frustration pour des individus qui se sentent rejetés car non reconnus. L'engagement dans le travail et sa reconnaissance ne doit plus se traduire par une capacité accrue à consommer.
Melenchon pense que l'nflation (avec sa vague de pauvreté pour les classes moyennes) va changer le rapport de force dans l'occupation des usines et la lutte des salariés. D'un autre coté, on voit que la nouvelle elite les jeunes diplomés, ne veulent plus travailler dans des entreprises non écologiques. La lutte pour éviter le desastre ecoloqiue, en changeant le travail, et surtout la decision de la creation de valeur que nous voulons (des avions ou des pompes a chaleurs, des objects durables ou du tout jetable, etc) , est vraiment la revolution dont parle Bernar Friot. Elle est la, elle gagne du terrain chaque jour, et personne ne la voit car tout le monde pense au "recit" reconstruit de 1789 ou de 1946. La révolution a commencé.
"le systeme" ca veut rien dire pour infos, commences par aprendre le principe d'une hegemonie culturelle (donc c'est un peu normal que des intellectuels sortent d'universités, et encore mieux si ils sont issus du prolétariat dans le patrimoine culturel et sociologique) et enfin le "systeme" c'est le capital et l'etat, je doute que friot porte des theses en faveur du capital et l'etat, c'est peut etre un marxiste mais pas un social-liberaliste
Merci pour cette interview, peut-être serait-il judicieux de chapitrer l'entretien pour ceux qui n'auraient pas la possibilité de la regarder d'une traite
Merci pour cette intervention
j'aime cette idée de retraite "libérée" de l'emploi a 50 ans. Ayant 50 j’éprouve completment ce sentiment que je suis en maîtrise de mon travail, et que la valeur de mon activité est "dégradée" ou "bridée" par mon employeur et par ses representants (cadres intermédiares souvent mediocres). Je travaille dans n grande société, une multinationale. Cela fait maintenant 5 ans que j'ai décidé de ne travailler que sur des sujets qui m'interessent et que je trouve utiles. C'est exactement ce que dit Bernard, mais je suis obligé de le faire dans l'ombre, sans montrer que je suis un "agent double", en essayant de trouver des moyens d'interesser mon entreprises (pour avoir des budgets, et du pouvoir), mais mes finalités ne suivent que mon agenda (qui est une bifurcation ecologique "forcée" demon entreprise, et le developpment de la démocratie au travail). Je me sers des nouvelles tendances manageriales très horizontales (methodes agiles), pour échapper au control hierarchique et motiver mes pairs par mes visions plus interessantes. Bien sur cette subversion est cachée, seul un petit nombre savent ce qui se passe, et que je travaille à la revolution.
Je suis heureux de lire votre témoignage. J’ai 38 ans et ai le même combat avec des méthodes équivalentes. Vive l’entrisme 😂
Ah bah voilà un vidéo très attendue
Merci
Quelle idée révolutionnaire et libératrice de valeurs que d'affecter à tous citoyens un droit constitutionnel au salaire à vie en responsabilté du travail existenciel. Non seulement cela affecterait rapidement les relations humaines qui ne seront plus maladivement en concurrence mais en saine collaboration; parallèlement cela creverait aussi cet abscès, inertie de l'histoire de castes, dominants-dominés, absurde au sens que cela procède d'une réeduction de notre faculté - et dignité - à nous penser, perpétué par le capitalisme.
L'enthousiasme procuré par le "tout garanti".
À 1:03:00 mobilisation massive, la tête des syndicats nous trahissent, "on ne peut pas simplement trouver qu'en face ils sont forts, c'est peut être nous qui nous trompons dans nos mots d'ordre". Juste une question de mots d'ordre ? Ça paraît un peu faible. Ça serait très intéressant de bâtir un syndicat où il est impossible de trahir, où la base surveille et peut changer la tête dès que nécessaire.
Syndicat gj?
Non non, ça existe, un syndicat autogéstionnaire où les adhérent.e.s sont souverain.e.s et où tout est décidé par la base au sein de la confédération. La CNT-F...
=»SUD
@@professeurcosinus8958
Ah ah, oui, effectivement, Solidaires en général même mais bon, comme j'ai un petit penchant pour la CNT ;)
@@emiliengaillard4638 Oui, en fait je connais pas trop la CNT à part les trucs qu'on peut lire. Mais j'aimerais bien. Par exemple, à SUD on désigne en assemblée des représentants avec différents type de pouvoirs (de aucun à pouvoir de décision en gros). L'idée est bonne mais dans les faits, ce sont toujours les mêmes personnes qui constituent le noyau dur et qui désignent les représentants. Tu peux te faire ramasser dur aussi en AG si tu dévies de la ligne. Et en fait, c'est pas très joyeux les réunions. L'idée est qu'on milite et qu'on ne vient pas pour s'amuser... Un genre de sacrifice en fait. Pour être allé pas mal sur les ronds points, ben je peux dire que ca rigolait dur et qu'on passait de bons moments (en plus d'échanger et de réfléchir). Je sais bien que tout ca dépend des individus mais c'est comment à la CNT? Est-ce que vous arrivez à avoir une implication un peu plus large??? Vous n'êtes pas beaucoup (ce n'est pas une critique), est-ce que c'est plus facile?
@@professeurcosinus8958 Merci pour ta réponse.
Effectivement, je connais bien les fonctionnements des syndicats SUD et de la centrale Solidaires (qui finalement n'est que le "bureau" centralisateur des syndicats) car je travaille avec dans différentes comissions nationales ainsi que localement en intersyndicale. Le portrait que tu brosses me semble tout à fait correct car il correspond en tout point à mes constats. Soulignons tout de même que SUD fait un super taf à tout les niveaux, que cela soit dans les féderations (particulairement celles de l'éduc et du rail) mais aussi dans son implication dans les luttes nationales.
Pour ce qui est de la CNT-F (il y a en fait trois CNT : CNT-F sans permanents, CNT-SO qui pour simplifier accepte les permanents et grossi pas mal ses derniers temps et la CNT-AIT issue d'une vieille scission qui est plus que moribonde, je n'y connais personne en tout cas), et bien nous accordons beaucoup d'importance au système de mandatement et à la rotation des mandats. Les syndicats sont souverains au sein de la conf' et chaque adhérent.e.s vote pour élire des mandaté.e.s qui porteront des mandats dans les différentes instances confédérales. Un congrès a lieu tout les deux ans et un nouveau Bureau Confédéral y est élu. De plus, les syndicats briguent pendant les congrès les differents mandats confédéraux disponnibles (propagande, webmaster, médias etc...). Une comission nationale a ensuite lieu tout les 6 mois.
Comme toutes les confédérations syndicales, nous commes organisés en UL, UD et UR et chaque syndicat peut convoquer au sortir d'une AG les différentes instances dont il fait partie.
Effectivement, nous sommes peux nombreux.euses mais nous faisons de l'agite. Le département dont je suis le secrétaire à la chance de pouvoir travailler en intersyndicale notamment avec la CGT (c'est loin d'être le cas partout) et nous avons un noyau de militant.e.s très actif.ves comparé à d'autres O.S qui comptent bien plus de monde dans leur rangs.
Enfin, effectivement, comme dans de nombreuses organisations "d'extrême gauche" deux tendances s'affrontent, une plutôt traditionaliste et très attachée à la Charte de Paris et à un syndicalisme "pur" (syndicaliste révolutionnaire) et une autre plus progressiste, intersectionelle qui revendique ce qu'on pourrait qualifier de "néo-militantisme" (luttes féministes, LGBTQI+....)se détachant des luttes syndicales pures et représentée par des adhérent.e.s souvent plus jeunes. C'est la tendance anarcho-syndicaliste plutôt.
Ais-je répondu à ta question ?
Une vidéo d'utilité publique pour éduquer nos jeunes !
B. Friot est une montagne de savoir dès qu'il s'agit de retraite mais il n'est jamais questionné sur ce qu'il entend par salaire à vie "en fonction de la qualification". C'est très ambigüe cette notion de qualification. Parle t on de titres universitaires? Mais un individu qui a étudié grâce à la contribution de tous (et notamment ceux qui n'ont pas eu la chance d'étudier) et grâce à un parcours de vie favorisé doit-il percevoir une rémunération supérieure? N'a t il pas au contraire plus de devoirs envers la société qui lui a permis de se construire. Travailler comme plongeur dans un resto crasseux est bien plus difficile et dévalorisé socialement, que de faire du lard en temps que DR au CNRS. La qualification signifie t elle ancienneté dans le travail? Quid de la personne aux multiples expériences professionnelles ou de vie? A tous ceux qui s'engagent bénévolement pour aider les autres (en asso ou pas)... Tous les individus participent dans la mesure de leurs moyens à la communauté et il n'y a aucune raison de construire des différences salariales à moins de concevoir que certains individus "valent" plus que d'autres, voir des sociétés, des races? On voit ou cela mène. Je préfère pour ma part être l'égal de tous que le valet de tous les Princes.
En effet, la notion de qualification n'est pas abordée dans cet entretien. Vous trouverez aisément d'autres entretiens de B. Friot dans lesquels il développe cette notion. En attendant, pour vous répondre un minimum, non, il ne s'agit en aucune façon de niveau d'étude. Il n'y a aucun lien entre le niveau d'étude, qui évalue ce que vous savez concrétement faire "de vos mains", et la qualification, qui évaluera plutôt votre capacité générale à contribuer à la société.
Dans la société communiste, personne ne sera payé pour ce qu'il fait concrétement de ses journées. On touchera un salaire, quoiqu'on fasse. Cela redéfini complétement la société, et toute comparaison avec le système actuel est caduque. Peu importe ce que vous apprenez, et peu importe quand vous l'apprenez. Si, à 35 ans, vous souhaitez vous réorienter professionnellement dans toute autre chose que ce que vous avez fait auparavant, pas de problème. Vous quittez votre activité et entamez un cursus d'apprentissage. De toute façon, vous toucherez la même chose à la fin du mois. Par ailleurs, le bénévolat n'existe plus, puisqu'il n'y a plus de lien entre la manière dont vous occupez vos journées et votre salaire.
Dès la majorité, le citoyen va toucher le palier minimum (mettons 1700 €) et, sans changement, il touchera cette somme tous les mois jusqu'à sa mort. Il y a possibilité de passer au palier supérieur de qualification en passant devant un jury composé de pairs (des travailleurs, donc, pas des patrons, ni des actionnaires, ni même des professionnels qui ne seraient que juges de qualification, mais bien des travailleurs élus, et pas toujours les mêmes). Ce jury se basera, sans aucun doute, sur l'utilité sociale de ce que la personne à fait de sa vie jusque là. Et, bien entendu, dans cette société, l'"utilité sociale" ne se définira pas de la même façon qu'aujourd'hui.
Il faut un certain temps pour s'acclimater à la société communiste que permet d'entrevoir le travail de B. Friot, pour arriver à se l'imaginer. Plétore de problématiques actuelles disparaissent purement et simplement, parce qu'elles n'y ont plus de sens, et d'autres problématiques viennent avec. La plus évidente étant, à titre d'exemple : quid des métiers très pénibles mais nécessaires (éboueurs, médecins de nuit, ce genre de choses) ? Eh bien, nul doute qu'accepter cela accélèrera considérablement l'accès au palier de qualification suivant.
Il y a d'autres problématiques, et tout cela est encore en réflexion. On ne promet pas une société parfaite, ce serait stupide, mais en attendant, la capitalisme achève tranquillement de brûler nos conditions de vie. J'invite tout le monde à se renseigner plus avant sur le travail de B. Friot qui me paraît développer la seule proposition qui ne soit pas qu'une promesse vaine, mais qui, au contraire, se base sur des dispositifs existant déjà largement (le régime général de sécu et la qualification personnelle de la fonction publique) et cherche à les étendre.
@@matthieupagies3087 Merci pour cette réponse très développée. Je suis évidement en accord avec la proposition communiste portée par MM Friot et Lordon et en particulier celle d'un "salaire" communiste antagoniste du salaire capitaliste. Pourtant. Pourquoi vouloir à toute fin maintenir des écarts salariaux (de 1 à 4, 1 à 3, selon le livre et la conférence)? Pourquoi la reconnaissance devrait-elle se traduire par une augmentation de revenus? Revenu unique pour tous et abaissement de la durée de travail des camarades engagés dans des travaux pénibles, sans reconnaissance sociale (il est souhaitable de réintroduire un peu de spécialisation dans cet objectif)...
La notion d'utilité sociale est très discutable car impossible à quantifier. L'évaluation par les pairs d'un individu est toxique car elle est source de frustration pour des individus qui se sentent rejetés car non reconnus. L'engagement dans le travail et sa reconnaissance ne doit plus se traduire par une capacité accrue à consommer.
Aucune ambiguite sur le salaire a vie, ses livres l expliquent ainsi que les differentes videos notamment celle tournee a l universite d Evry
à 40 min Friot se réveille du tac o tac ^^
Melenchon pense que l'nflation (avec sa vague de pauvreté pour les classes moyennes) va changer le rapport de force dans l'occupation des usines et la lutte des salariés. D'un autre coté, on voit que la nouvelle elite les jeunes diplomés, ne veulent plus travailler dans des entreprises non écologiques. La lutte pour éviter le desastre ecoloqiue, en changeant le travail, et surtout la decision de la creation de valeur que nous voulons (des avions ou des pompes a chaleurs, des objects durables ou du tout jetable, etc) , est vraiment la revolution dont parle Bernar Friot. Elle est la, elle gagne du terrain chaque jour, et personne ne la voit car tout le monde pense au "recit" reconstruit de 1789 ou de 1946. La révolution a commencé.
Prof à Nanterre : le système .........
Le système ne peut être sibverti sans action interne
"le systeme" ca veut rien dire pour infos, commences par aprendre le principe d'une hegemonie culturelle (donc c'est un peu normal que des intellectuels sortent d'universités, et encore mieux si ils sont issus du prolétariat dans le patrimoine culturel et sociologique) et enfin le "systeme" c'est le capital et l'etat, je doute que friot porte des theses en faveur du capital et l'etat, c'est peut etre un marxiste mais pas un social-liberaliste
Enfin un re ital intelligent ça scanne du gouvernement nul et sans savoir mer monsieur friaud
En Français ça donne quoi s'que tu racontes ?
@@shivas3003 d'autant qu'il n'est pas si super que ça ce monsieur. Et j'en sais quelque chose.
@@user-bm7dm8ed8o Mais ? je ne sais meme pas de quoi on parle ici dans ce fil de commentaire ^^
tu parles de friot , qui nest aps si super ?
@@shivas3003 oui, unfortunatly.
Décevant le bonhomme.
@@user-bm7dm8ed8o est ce que tu pourrais me donner la ou les raisons de ta deception ? plus j'en apprend et mieux c'est.