Les analyses de Paul Feyrabend (si j’ai bien compris) ont le mérite de mettre en avant la dimension humaine derrières les avancées scientifiques. Loin d’être une avancée la tête en avant à partir de faits observés comme l’explique Popper, la science est faite par des hommes mués par les affects, les impressions ou les doutes de leurs époques. La science n’est pas coupée du reste de la société et traduit bien les crises intellectuelles de chaque temps. Les gens cherchent des solutions en se confrontant à des chocs comme la transition du modèle de Copernic à celui de Galilée. Ce qui le plus emmerdant lorsqu’on reconnait ce constat est qu’on doit admettre que la science repose sur les intuitions de quelques génies qui ne peuvent jamais vraiment expliquer comment ils ont eu la bonne idée. Peu importe à quel point vous avez réussi ces études ou de la quantité de travail fournie, le discours scientifique repose toujours en partie sur l’inventivité de son auteur face à des faits que le reste du monde n’avait pas compris. Décidément en science comme en art, il y a des personnes qui sont géniales et d’autres qui ne le sont pas sans qu’on puisse jamais vraiment expliquer cette inégalité de résultat.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques... Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique ! Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc., Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point). Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique. Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests. L'unité de la méthode scientifique : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences : antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Aussi découvrant Feyerabend, je me demande si le machine learning ne rentre pas dans sa vision, dans le sens où l'on laisse à la machine le choix d'une méthode parmi des milliards.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques... Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique ! Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc., Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point). Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique. Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests. L'unité de la méthode scientifique : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences : antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Encore une fois, ici, ce n’est pas la pensée de Paul Feyerabend mais plutôt de Thomas Samuel kuhn. Ces ruptures, appelées révolutions scientifiques par Kuhn, illustrent les renversements des représentations des savants appelés aussi Paradigmes. La plus-value de Feyerabend étant d’essayer d’anticiper la prochaine révolution et de suggérer de ne pas utiliser de méthode. Mais tout y est déjà chez Thomas Samuel Kuhn et son livre La structure des révolutions scientifiques. Même si, je vous l’accorde, la paternité de son travail peut-être aussi partagé avec Michael Polanyi. Cordialement, et bonne continuation pour ces vidéos fort intéressantes.
Merci pour votre commentaire ! Et je suis plutôt d'accord avec vous sur les points communs et la continuité entre Kuhn et Feyerabend. J'ai choisi Feyerabend car il s'inscrit en opposition plus nette et directe avec Popper, mais j'aurais pu tout aussi bien évoquer Thomas Kuhn.
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits. Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique. Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests. L'unité de la méthode scientifique : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences : antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Merci pour la qualité de cette vidéo. Ce serait intéressant de faire une vidéo sur les écueils et les mauvaises interprétations de la philosophie de Feyerabend au travers du cas Didier Raoult qui se revendique de ce philosophe. Tu l'évoques brièvement mais maintenant qu'on a un cas d'école célèbre ça serait utile je pense ! Encore merci.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques... Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique ! Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc., Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point). Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique. Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests. L'unité de la méthode scientifique : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences : antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Merci pour cette série de 2 vidéos ! Je découvre votre chaine, le contenu est super ! Pour ceux qui voudraient creuser le sujet, je recommande également le bouquin de Chalmers, "qu'est-ce que la science ?"
Il y a une autre controverse qui appuie cette présentation : l'interprétation de la mécanique quantique opposée entre Einstein et Bohr. Dans les années 30 Einstein met au point avec des collègues le paradoxe EPR pour faire pièce définitivement (pense-t-il) à l'interprétation réaliste de Bohr, mais son expérience de pensée n'est pas falsifiable à cette époque. C'est John Bell qui rend l'une et l'autre interprétation falsifiables dans les années 60 grâce une avancée théorique majeure, le débat est tranché en 1981 en faveur de l'interprétation de Bohr avec l'expérience d'Aspect. Tout cela pour montrer que c'est grâce au prince de falsifiabilité de Popper que le débat peut être tranché in fine entre deux théories concurrentes (vrai également pour Galilée avec l'expérience du pendule de Foucault). On peut donc dire qu'une théorie non falsifiable n'est pas à proprement parler scientifique tout en ayant néanmoins le statut d'hypothèse mais tant qu'on ne peut pas la falsifier des progrès sont bloqués : par exemple c'est la validation de l'interprétation de Bohr qui a permis d'envisager avec certitude l'ordinateur et la cryptographie quantique car dans le cas contraire ils ne peuvent pas exister. Pour revenir à Galilée, si l'expérience du pendule de Foucault avait été réalisée à son époque, le débat aurait tranché sur le champ sans avoir besoin de préparer les esprits.
C'était Super ! J'ai adoré ce documentaire. J'ai appris infiniment de choses, abstraites, il est vrai, mais qui m'ont permis de relier des ensembles sur une Période très longue ( 2 millénaires ) et d'intégrer la complexité de grands personnages. Un grand Merci 🙂
Bon, c'est bien, très bien, mais je crains qu'ayant choisi la méthode scientifique comme angle de vue vous avez manqué (à mon avis) le plus important ! En fait, il ne s'agit pas là, à proprement parler de méthode scientifique, la méthode d'Aristote est loin d'être scientifique, la méthode de Descartes non plus, ni celle de Socrate, de Platon, de Spinoza, ni même de Kant !! Ce sont des philosophes, ils parlent de philosophie et non de sciences . En fait, pour résumer, il s'agit de SAVOIR, une théorie de la connaissance, autrement dit : Comment doit on faire pour "savoir", pour avoir un savoir sûr ?! Cette question est à la base de la philosophie grecque justement pour répondre aux mythes et aux anciennes religions où le savoir (faute de moyens) était fondé sur la croyance et non sur un savoir . Pour un croyant (quel que soit la religion) "croire C'EST savoir" ! Pas la peine de méthode, d'expériences, de mesures etc ... Donc, un croyant construit tout son savoir sur le simple fait de croire quelque chose, or avec le temps, on avance et on découvre que cette façon de faire ne pouvait pas ni satisfaire la curiosité humaine, ni permettre un quelconque savoir utile, d'où la naissance des sophistes et les tentatives de Socrate et les autres philosophes après lui de trouver une méthode de savoir qui soit fondé sur autre chose que la croyance, ce fut La Philosophie . La Science vient après avec Kepler, Galilée, Newton, Bradley, Foucault ... Pourquoi j'ai dit plus haut "le plus important" car en suivant l'évolution du savoir humain et ses applications dans tous les domaines,, on voit et on comprend l'évolution de l'Humanité elle-même, on voit comment tout à commencer, d'où on vient, le cheminement du savoir humain et surtout surtout où l'on va !!
Salut ! Super vidéo :) Je ne sais plus où j'ai vu cela mais il me semble que l'argument de la tour avait déjà ''contré'' à l'époque avec l'expérience suivante : -Je suis sur le mat d'un bateau - celui-ci se déplace sur l'océan - pourtant qd je lance un poids celui-ci vient qd mm s'écraser au pied du mât. Par cette expérience on invalide de fait le processus de vérification de la théorie de la terre immobile. Si en plus on prend en compte les observations astronomiques il ne me paraîtrait plutôt normal de pencher son curseur de croyance vers la théorie copernicienne. Théorie qui par la suite sera validée par des prédictions, observations... Sinon elle n'aurait pas pu être considéré comme très fiable. J'ai l'impression cette idée que toutes les méthodes se valent et qu'il faut y accorder la même importance (du coup c'est du temps et de l'énergie) ne sert un peu à rien et n'aboutirait qu'à un énorme chaos (et non pas anarchie qui est un terme pour lequel j'ai bcp d'affection) où n'importe quel charlatan pourra considérer son travail comme étant scientifique. Bref, je réécouterai une fois encore ta vidéo pour si jamais il y a des choses qui m'ont échappées.. Pour finir, j'ai regardé plsr de tes vidéos et j'aime vrmt bien ce que tu fait :) je suis par avance curieux et ravis de pouvoir regarder tes prochaines vidéos !
Merci c'est sympa ! Tu as tout à fait raison à propos de l'expérience du bateau, d'ailleurs Galilée en parle dans son bouquin, j'en ai pas parlé parce que c'était un peu anecdotique dans le sujet de la vidéo mais tu as raison. De même pour les observations astronomiques, ce sont elles qui ont poussé Copernic à chercher un autre système que le géocentrique. Après pour ce que tu dis sur Feyerabend, c'est justement là tout le débat ! Encore merci pour le compliment et de participer au débat, et à bientôt pour d'autres vidéos
Essaye de faire ton expérience de la pierre du haut d'un bateau du 16ème siècle ou avant, tu vas être grave déçu. La mer fait tanguer tellement le bateau que l'on ne peut rien en déduire...
Je crois qu'il y a une erreur. Popper ne dit pas que la science ne peut pas atteindre la vérité. Il précise que même si une théorie scientifique est vraie on ne pourra jamais le prouver. Idem pour le progrès scientifique il n'est pas garanti. Si certains conditions ne sont plus remplies les progrès de la science peuvent cesser. Par contre il n'y a pas d'explication ultime en sciences. Sur la méthode, Popper commençait ses cours en disant qu'il n'existait pas de méthode scientifique, car la science procède par essais et erreurs. Je ne connaissais pas les idées de Feyerabend par contre. C'est intéressant mais ces idées sont plutôt inutiles puisque Popper l'avait déjà dit. N'importe quel procédé est bon pour faire des théories. D'autre part, Popper parle de révolution scientifique, l'évolution est buissonnante. ce n'est pas linéaire. Popper a montré d'autres part que les idées métaphysiques peuvent servir de programme de recherche scientifique. La psychanalyse peut devenir scientifique il a fait des suggestions sur ce sujet.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques... Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique ! Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc., Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point). Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique. Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests. L'unité de la méthode scientifique : antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences : antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
La vidéo est bonne mais je trouve bizarre de ne pas questionner le postulat de feyerabend un peu plus virulament, le principe d’inertie que soutenait galilée etait facilement testable, l’expérience qui consiste à faire tomber une pomme depuis le mat d’un bateau en mouvement permet déjà d’envoyer cette critique de la méthode dans les roses. Considérer toute idée aussi saut-grenue soit-elle comme une théorie scientifique est une perte de temps voir une victoire du relativisme morbide sur la pensée rationnelle et l’exemple de galilée echappant à toute refutabilité ne tient pas debout. Nier l’importance de cadrer ses hypothèses avec ce qu’on sait de ce que pourrait probablement être le réel n’est pas un gain mais une balle qu’on tire dans le pied de la pensée rationnelle.
Finalement, y a-t-il réellement opposition entre la vision de popper et Feyerabend ? J’imagine qu’à l’instar de galilée, on peut dire que Einstein a aussi défié l’ordre établi avec la théorie de la relativité générale... Plus que le problème de falsifiabilité, c’est peut-être un problème de refutabilité d’une théorie qui pose problème à ces scientifiques qui veulent révolutionner le consensus scientifiques par des travaux originaux, mais qui souffrent du syndrome de galilee et qui brandissent l’anti-methode de Feyerabend pour se justifier auprès du grand public, de l’absence de résultats reproductible par leur pairs.
en plus la grande majorite des statistiques pour valider/invalider une decouverte est bien souvent faite avec les pieds beaucoup parte sur des a-priori tres fort quand a la distributions des variables mesure comme disais taleb quelle est la chance que votre variable soit non-normal vs une mesure a 8 sigma de deviation ? bien souvent on assume des methode qui ne marche que pour des variable gaussienne alors que les process generateur ne le sont pas ( et c'est loin d etre evident a le prouver ) une tonne de resultat qui on des bonne 'valeur' statisiques pour confirmer/infirmer quelque chose peuvent etre 100% du au hasard bref c'est loin d etre evident que de calculer une p-value a
Pour illustrer cette vidéo : Ma prof de maths de 3ème nous a appris que la division par zéro était impossible et que nous devions la croire sur parole car la démonstration était trop complexe pour nous. Pourtant la même année, notre prof de Français (oui ! oui ! le prof de Français !!!?) nous en fait la démonstration en 5 mn...par l'absurde en simplifiant une équation par...une division par zéro. Notre prof de math était donc Poppérienne car elle s'interdisait (du moins l'inspection académique lui interdisait) toute démonstration par l'absurde devant les "chères têtes blondes" que nous étions. Notre prof de Français était donc de ce point de vue plutôt Feyerbendien...et voilà pourquoi j'ai fait des études de lettres et non des études scientifiques !! ;>>
J'ai du mal à croire que l'inspection interdise d'utiliser le raisonnement par l'absurde. D'autre part, Popper n'a jamais interdit son usage, lol. Popper a toujours encouragé les gens à essayer et à tester. C'est un mauvais procès et une condamnation injuste.
Super intéressant ! J'aimerai soulever quelque chose qu'il me semble avoir aperçu en regardant ta vidéo. Je crois que sans t'en rendre compte tu fais la démonstration de ce que dis Feyerabend au moment ou tu essayes de justifier/expliquer/contextualiser/... (je ne sais pas quel était ton intention et je ne veux pas t'en prêter) par rapport à l'anarchisme. En effet, n'es tu pas en train de mettre tes idées non scientifiques dans le débat et ainsi montrer que la science n'est pas coupé du reste des savoirs humains? Et j'y vois aussi une certaine méconnaissance de l'anarchisme. Il semblerai que tu vois l'anarchisme comme une sorte de chaos sans règle ni ordre ni organisation, mais cela est la définition de l'anomie et pas de l'anarchie. Et je comprends l'erreur, car cette idée faussée de l'anarchie est très présente aujourd'hui, jusque dans nos dictionnaires, au point de se demander si ceux qui font les dicos ont déjà fait de l’étymologie. La page Wikipedia que j'ai été regarder afin de te trouver l'étymologie m'a semblé étonnamment pertinente pour compléter mon commentaire et je te mets donc un extrait et le lien. "Le mot anarchie est souvent employé avec une connotation péjorative. Le dictionnaire des synonymes [...] de l'université de Caen Basse-Normandie indique que parmi les 9 synonymes les plus proches, 7 relèvent du désordre [...] et deux des principes politiques de l'anarchisme [...] Cette proximité avec le champ lexical du désordre tient, dans les discours politiques dominants, d'une nécessité positive du principe fondamental d’autorité : dans ce sens anarchie sert à désigner une situation de désordre, de désorganisation, de chaos, sur la base de l’hypothèse implicite que l’ordre nécessiterait une hiérarchie. [...] En 1869, l'Encyclopédie générale rédigée sous la direction de Louis Asseline précise : « Pour les uns, c'est l'absence de gouvernement, d'autorité, de principe, de règle, et par conséquent c'est le désordre dans les esprits et dans les faits. Pour les autres, c'est l'élimination de l'autorité sous ses trois aspects politique, social et religieux, c'est la dissolution du gouvernement dans l'organisme naturel, c'est le contrat se substituant à la souveraineté, l'arbitrage au pouvoir judiciaire, c'est le travail non pas organisé par une force étrangère mais s'organisant lui-même, c'est le culte disparaissant en tant que fonction sociale et devenant adéquat aux manifestations individuelles de la libre conscience, ce sont les citoyens contractant librement non pas avec le gouvernement mais entre eux, c'est enfin la liberté, c'est l'ordre. »" fr.wikipedia.org/wiki/Anarchie Et c'est dans ce sens que je penses que tu as pu saisir la majorité de l'idée de Feyerabend mais que ce côté anti-système/anti-autorité/anti-institutions a pu te sembler plus obscur. Mais ce n'est pas un problème, au contraire, c'est une opportunité, celle d'apprendre de nouvelles connaissances, de découvrir d'autres regards sur le monde et l'histoire, au travers d'un approfondissement de l'anarchisme. Et pour cela, je crois que le meilleur moyen pour faire une entrée dans la matière est de regarder, si tu ne l'as pas encore vu, le documentaire en 4 parties, Ni dieu ni maitre de Tancrède Ramonet (seul les deux premières sont sorties). ua-cam.com/video/xV4GfHjJAtE/v-deo.html Enfin, j'aimerai ajouter ma petite pierre à l'édifice en te demandant ceci : connais tu un exemple d'une autorité qui aurait soutenue une théorie scientifique en désaccord avec la théorie dominante ET dont la confirmation irait contre les intérêts ou les croyances de cette autorité? Parce que si ce n'est pas le cas, si l'on ne peut pas trouver un seul exemple de ce genre, comment pourrait on croire que l'autorité ne soit pas autre chose qu'un frein au progrès des connaissances scientifiques et non-scientifiques? En tout cas, merci pour cette vidéo qui m'aurait fait réfléchir et apprendre des choses, et merci aussi d'avoir donné ton point de vue, car même s'il semblerait que nous soyons pour le moment en partie en désaccord, ou en tout cas c'est l'impression que j'en ai, car c'est principalement cela qui m'a poussé à écrire ce commentaire afin d'apporter ma vision de la chose en espérant qu'elle puisse t'éclairer afin de mieux comprendre la pensée de Feyerabend et la controverse qu'elle peut suciter. Bonne continuation.
Merci pour ton commentaire ! Je prends note de ce que ton commentaire sur la définition de l'anarchisme, mais je me permets de te répondre ceci : l'anarchisme épistémologique de Feyerabend prend certes le nom de la doctrine politique, mais il ne faut pas l'analyser comme l'anarchisme politique, car ça n'a pas grand chose à voir ! L'anarchisme épistémologique 'est une doctrine à part entière qui se définit avant toute chose par le principe "anything goes", et il ne faut donc pas plaquer mécaniquement une définition de l'anarchisme politique en l'appliquant à la science car ce n'est pas tout à fait ça. Ensuite, par rapport à ton commentaire sur l'autorité, ta remarque est certainement pertinente, mais je pense que ce n'est pas forcément par ce biais là qu'on doit penser l'apport qu'une institution peut apporter au progrès scientifique : si apport il y a d'une institution/autorité, c'est peut être qu'elle permet d'unir les scientifiques pour les faire travailler avec le même "langage" en quelque sorte. Mais je ne suis pas forcément un grand défenseur de l'autorité en science, et d'ailleurs s'il y a bien un point commun entre Feyerabend et Popper, c'est qu'ils insistent sur le rôle de l'initiative individuelle en science. En tout cas merci pour tes références (je connaissais Tancrède Ramonet de nom mais j'irai voir le documentaire) et d'avoir partagé ta réflexion, c'est un plaisir de pouvoir en discuter !
La meilleure défense et la meilleure critique de l'anarchisme ont été faite par Bertrand Russell dans son ouvrage "Le monde qui pourrait être", le chapitre 2 parle de Bakounine et de Kropotkine. Pour résumer on peut dire que certains principes sont excellents et d'autres sont excessifs. Le paradoxe de l'anarchisme c'est que tout le monde devrait l'être pour que ça marche, en même temps si tout le monde l'était, ce serait un monde de clones. De toute façon l'anarchiste individuel ne pourra jamais s'entendre avec l'anarchiste collectiviste. Seuls certains principes doivent être défendus.
@@Philosophie21 Un monde de clone? Donc si tout le monde se comporte en homme libre, tout le monde va faire la même chose? Ça n'a pas de sens, le monde de clone, c'est le nôtre, où il y a du politiquement correcte et des sujets interdits par la loi qui créé la pensée unique et les clones. Un monde où tout le monde à compris que notre pouvoir de décision est trop important pour le léguer à qui que ce soit. C'est toujours la même rhétorique contre l'anarchisme, mais en vrai, ce ne sont pas des arguments, juste des présupposés qui sont en plus très facilement démontable. L'anarchie s'est pas un monde de bisounours, c'est un monde où chacun se donne les moyens d'agir en fonction de ses responsabilité sans se laisser diriger ou limiter par des personnes non concernés. L'anarchie c'est pas l'absence de règle, mais la règle choisie volontairement et qui peut être discuté et remise en question à tout moment. L'anarchie c'est le mode de fonctionnement de l'univers, comme une étoile ne demande pas la permission pour émettre ses rayonnements, ni pour en changer, ou pour prendre un exemple plus proche, quand des enfants qui font du foot ensemble décide de la taille des but, de la taille des équipes, et s'autorisent à changer n'importe quelle règle à n'importe quel moment, après une discussion à l'initiative d'un seul des membres, voir même suite à la suggestion d'une personne extérieur. Et puis, si on réfléchit jusqu'au bout, si on est pour la démocratie, on est forcément pour l'anarchie. Car la démocratie réelle, c'est à dire participative, ne peut pas exister dans un système où l'on peut imposer des règles aux individus qui le composent. Et en vrai, l'anarchie précède tout les autres systèmes politique, puisque même la dictature la plus sordide ne peut exister que parce que les gens qui la subissent choisissent, inconsciemment ou non, de ne pas se révolter. Tout ces système politique n'ont été mis en place que parce qu'une partie de la population vit dans la peur de l'autre, et qu'ils pensent que si on donne la liberté aux gens, alors demain ils vont tous sortir et s'entretuer... Le pire, c'est que l'histoire de l'espagne anarchiste nous a bien prouvé, que les criminels fuient l'anarchie et s'en vont se réfugier dans les dictatures et les systèmes représentatifs.
@@X1alpha89 Nous sommes dans une société imparfaite, mais on n'a pas fait mieux jusqu'à présent. Il y a plein de choses à améliorer encore, le pire ce serait que tout le monde pense pareil. Si tout le monde était anticapitaliste ce serait une drôle de liberté. La juste mesure, l'équilibre entre la liberté et l'égalité ne seront jamais acquises complétement, c'est un travail incessant de tous les jours. L'histoire nous montre que l'Etat est un mal mais un mal nécessaire. La vie sans Etat était pire, même dans une tribu de 40 personnes, il y en a toujours un qui prend l'ascendant sur les autres par la force, la ruse. Comment se défendre contre les dérives du capitalismes, du crime organisé, des violences conjugales, comment permettre à chacun de fabriquer, de vendre, , d'écrire, d'inventer sans nuire aux autres? ... Si on veut vivre dans une société qui défend les plus faibles. Il faut défendre l'Etat de droits. Je n'ai jamais aimé les arbitres, mais j'ai fait des matchs en foot loisir sans arbitre, c'est la cata et en plus il n'y avait pas d'enjeu, lol. Il faut favoriser au maximum la délibération, mais parfois il faut prendre des décisions, on ne peut pas attendre que tout le monde soit d'accord sinon on ne fait jamais rien. nous
De nos jour la politique devrait s'inspirer des méthodes d'Esther Dufflo, il faut tester nos actions politiques, il faut les évaluer et voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. L'anarchie a fait son temps et a apporté sa pierre à l'édifice, mais on peut faire mieux avec une approche rationnelle et expérimentale. Il faut reconnaitre que nous sommes faillibles, qu'on peut se tromper et qu'il n'y aura jamais de sociétés parfaites, mais que rien n'interdit de nous améliorer toujours plus.
Très bien mais je préfère quand-même le pendule de foucault à l'hypothèse ad hoc de Galilée. Peut-être y a t'il encore confusion entre la science en tant que méthode qui valide des connaissance et la recherche qui tâtonne. Et Feyerabend peut aussi bien faire avancer la science que la faire tragiquement reculer. (Raoult aurait-il eu raison pour HCQ je n'aurais décemment pas encourager sa méthode.) Est-ce que vous n'octroyez pas des permis de pourrir le monde aux charlatans ?
Les analyses de Paul Feyrabend (si j’ai bien compris) ont le mérite de mettre en avant la dimension humaine derrières les avancées scientifiques.
Loin d’être une avancée la tête en avant à partir de faits observés comme l’explique Popper, la science est faite par des hommes mués par les affects, les impressions ou les doutes de leurs époques.
La science n’est pas coupée du reste de la société et traduit bien les crises intellectuelles de chaque temps. Les gens cherchent des solutions en se confrontant à des chocs comme la transition du modèle de Copernic à celui de Galilée.
Ce qui le plus emmerdant lorsqu’on reconnait ce constat est qu’on doit admettre que la science repose sur les intuitions de quelques génies qui ne peuvent jamais vraiment expliquer comment ils ont eu la bonne idée.
Peu importe à quel point vous avez réussi ces études ou de la quantité de travail fournie, le discours scientifique repose toujours en partie sur l’inventivité de son auteur face à des faits que le reste du monde n’avait pas compris.
Décidément en science comme en art, il y a des personnes qui sont géniales et d’autres qui ne le sont pas sans qu’on puisse jamais vraiment expliquer cette inégalité de résultat.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques...
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science.
Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique !
Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc.,
Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point).
Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique.
Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests.
L'unité de la méthode scientifique :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html
L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences :
antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html
Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Ya pas beacoup de vidéo sur Feyerabend en Fr. Merci c'est une bonne entrée en matière. le point à 4mn m'a semblé crucial.
Aussi découvrant Feyerabend, je me demande si le machine learning ne rentre pas dans sa vision, dans le sens où l'on laisse à la machine le choix d'une méthode parmi des milliards.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques...
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science.
Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique !
Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc.,
Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point).
Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique.
Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests.
L'unité de la méthode scientifique :
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L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences :
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De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" :
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Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Encore une fois, ici, ce n’est pas la pensée de Paul Feyerabend mais plutôt de Thomas Samuel kuhn. Ces ruptures, appelées révolutions scientifiques par Kuhn, illustrent les renversements des représentations des savants appelés aussi Paradigmes. La plus-value de Feyerabend étant d’essayer d’anticiper la prochaine révolution et de suggérer de ne pas utiliser de méthode. Mais tout y est déjà chez Thomas Samuel Kuhn et son livre La structure des révolutions scientifiques. Même si, je vous l’accorde, la paternité de son travail peut-être aussi partagé avec Michael Polanyi.
Cordialement, et bonne continuation pour ces vidéos fort intéressantes.
Merci pour votre commentaire ! Et je suis plutôt d'accord avec vous sur les points communs et la continuité entre Kuhn et Feyerabend. J'ai choisi Feyerabend car il s'inscrit en opposition plus nette et directe avec Popper, mais j'aurais pu tout aussi bien évoquer Thomas Kuhn.
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science. Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits. Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique.
Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests.
L'unité de la méthode scientifique :
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L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences :
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De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html
Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Merci pour la qualité de cette vidéo.
Ce serait intéressant de faire une vidéo sur les écueils et les mauvaises interprétations de la philosophie de Feyerabend au travers du cas Didier Raoult qui se revendique de ce philosophe. Tu l'évoques brièvement mais maintenant qu'on a un cas d'école célèbre ça serait utile je pense ! Encore merci.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques...
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science.
Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique !
Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc.,
Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point).
Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique.
Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests.
L'unité de la méthode scientifique :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html
L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences :
antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
De l'inexistence de la méthode scientifique, par Karl Popper dans "Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance" :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-de-linexistence-de-la.html
Ce que veut faire comprendre en substance Karl Popper sous cette annonce provocatrice, c'est qu'il n'existe pas de méthode scientifique qui soit fondée par le positivisme logique, la méthode inductive et le vérificationnisme (croire que les théories scientifiques puissent être "vérifiées). De ce point de vue là seulement, évidemment, il n'y a pas de "méthode" pour former aucun type de connaissance qui prétende s'appliquer aux faits, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. L'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance.
Merci pour cette série de 2 vidéos ! Je découvre votre chaine, le contenu est super !
Pour ceux qui voudraient creuser le sujet, je recommande également le bouquin de Chalmers, "qu'est-ce que la science ?"
Bonjour, sur le dernier point concernant le libre marché de la science, y'a-t-il des références qui le développe plus en détail ?
Il y a une autre controverse qui appuie cette présentation : l'interprétation de la mécanique quantique opposée entre Einstein et Bohr.
Dans les années 30 Einstein met au point avec des collègues le paradoxe EPR pour faire pièce définitivement (pense-t-il) à l'interprétation réaliste de Bohr, mais son expérience de pensée n'est pas falsifiable à cette époque.
C'est John Bell qui rend l'une et l'autre interprétation falsifiables dans les années 60 grâce une avancée théorique majeure, le débat est tranché en 1981 en faveur de l'interprétation de Bohr avec l'expérience d'Aspect.
Tout cela pour montrer que c'est grâce au prince de falsifiabilité de Popper que le débat peut être tranché in fine entre deux théories concurrentes (vrai également pour Galilée avec l'expérience du pendule de Foucault). On peut donc dire qu'une théorie non falsifiable n'est pas à proprement parler scientifique tout en ayant néanmoins le statut d'hypothèse mais tant qu'on ne peut pas la falsifier des progrès sont bloqués : par exemple c'est la validation de l'interprétation de Bohr qui a permis d'envisager avec certitude l'ordinateur et la cryptographie quantique car dans le cas contraire ils ne peuvent pas exister.
Pour revenir à Galilée, si l'expérience du pendule de Foucault avait été réalisée à son époque, le débat aurait tranché sur le champ sans avoir besoin de préparer les esprits.
et les sciences humaines et sociales sont elles scientifique ?
11:13 n'est-ce pas Dr Raoult :)
C'était Super ! J'ai adoré ce documentaire. J'ai appris infiniment de choses, abstraites, il est vrai, mais qui m'ont permis de relier des ensembles sur une Période très longue ( 2 millénaires ) et d'intégrer la complexité de grands personnages. Un grand Merci 🙂
Bon, c'est bien, très bien, mais je crains qu'ayant choisi la méthode scientifique comme angle de vue vous avez manqué (à mon avis) le plus important ! En fait, il ne s'agit pas là, à proprement parler de méthode scientifique, la méthode d'Aristote est loin d'être scientifique, la méthode de Descartes non plus, ni celle de Socrate, de Platon, de Spinoza, ni même de Kant !! Ce sont des philosophes, ils parlent de philosophie et non de sciences .
En fait, pour résumer, il s'agit de SAVOIR, une théorie de la connaissance, autrement dit : Comment doit on faire pour "savoir", pour avoir un savoir sûr ?!
Cette question est à la base de la philosophie grecque justement pour répondre aux mythes et aux anciennes religions où le savoir (faute de moyens) était fondé sur la croyance et non sur un savoir . Pour un croyant (quel que soit la religion) "croire C'EST savoir" ! Pas la peine de méthode, d'expériences, de mesures etc ... Donc, un croyant construit tout son savoir sur le simple fait de croire quelque chose, or avec le temps, on avance et on découvre que cette façon de faire ne pouvait pas ni satisfaire la curiosité humaine, ni permettre un quelconque savoir utile, d'où la naissance des sophistes et les tentatives de Socrate et les autres philosophes après lui de trouver une méthode de savoir qui soit fondé sur autre chose que la croyance, ce fut La Philosophie . La Science vient après avec Kepler, Galilée, Newton, Bradley, Foucault ...
Pourquoi j'ai dit plus haut "le plus important" car en suivant l'évolution du savoir humain et ses applications dans tous les domaines,, on voit et on comprend l'évolution de l'Humanité elle-même, on voit comment tout à commencer, d'où on vient, le cheminement du savoir humain et surtout surtout où l'on va !!
Salut ! Super vidéo :)
Je ne sais plus où j'ai vu cela mais il me semble que l'argument de la tour avait déjà ''contré'' à l'époque avec l'expérience suivante :
-Je suis sur le mat d'un bateau
- celui-ci se déplace sur l'océan
- pourtant qd je lance un poids celui-ci vient qd mm s'écraser au pied du mât.
Par cette expérience on invalide de fait le processus de vérification de la théorie de la terre immobile.
Si en plus on prend en compte les observations astronomiques il ne me paraîtrait plutôt normal de pencher son curseur de croyance vers la théorie copernicienne.
Théorie qui par la suite sera validée par des prédictions, observations... Sinon elle n'aurait pas pu être considéré comme très fiable.
J'ai l'impression cette idée que toutes les méthodes se valent et qu'il faut y accorder la même importance (du coup c'est du temps et de l'énergie) ne sert un peu à rien et n'aboutirait qu'à un énorme chaos (et non pas anarchie qui est un terme pour lequel j'ai bcp d'affection) où n'importe quel charlatan pourra considérer son travail comme étant scientifique.
Bref, je réécouterai une fois encore ta vidéo pour si jamais il y a des choses qui m'ont échappées..
Pour finir, j'ai regardé plsr de tes vidéos et j'aime vrmt bien ce que tu fait :) je suis par avance curieux et ravis de pouvoir regarder tes prochaines vidéos !
Merci c'est sympa !
Tu as tout à fait raison à propos de l'expérience du bateau, d'ailleurs Galilée en parle dans son bouquin, j'en ai pas parlé parce que c'était un peu anecdotique dans le sujet de la vidéo mais tu as raison. De même pour les observations astronomiques, ce sont elles qui ont poussé Copernic à chercher un autre système que le géocentrique.
Après pour ce que tu dis sur Feyerabend, c'est justement là tout le débat !
Encore merci pour le compliment et de participer au débat, et à bientôt pour d'autres vidéos
Essaye de faire ton expérience de la pierre du haut d'un bateau du 16ème siècle ou avant, tu vas être grave déçu. La mer fait tanguer tellement le bateau que l'on ne peut rien en déduire...
Merci infiniment pour votre travail 💛
Et merci infiniment pour ce commentaire qui est particulièrement encourageant 😉
Je crois qu'il y a une erreur. Popper ne dit pas que la science ne peut pas atteindre la vérité. Il précise que même si une théorie scientifique est vraie on ne pourra jamais le prouver. Idem pour le progrès scientifique il n'est pas garanti. Si certains conditions ne sont plus remplies les progrès de la science peuvent cesser. Par contre il n'y a pas d'explication ultime en sciences. Sur la méthode, Popper commençait ses cours en disant qu'il n'existait pas de méthode scientifique, car la science procède par essais et erreurs. Je ne connaissais pas les idées de Feyerabend par contre. C'est intéressant mais ces idées sont plutôt inutiles puisque Popper l'avait déjà dit. N'importe quel procédé est bon pour faire des théories. D'autre part, Popper parle de révolution scientifique, l'évolution est buissonnante. ce n'est pas linéaire. Popper a montré d'autres part que les idées métaphysiques peuvent servir de programme de recherche scientifique. La psychanalyse peut devenir scientifique il a fait des suggestions sur ce sujet.
A voir aussi (excellente vidéo). Mais, nous ne pouvons pas accepter les positions de Fayarebend. La science a besoin d'un arbitrage. Cet arbitrage doit être une épistémologie et cette épistémologie doit être fondée sur la logique, seule discipline capable de garantir son caractère intemporel, a-historique, et justement détaché, indépendant des vicissitudes socio-historiques liées aux personnalités scientifiques ou politiques...
Ce que ne comprend pas Fayarebend, c'est qu'une épistémologie est nécessaire en tant qu'arbitre impartial jugeant de notre manière de distinguer entre science et pseudo-science.
Ce que Popper a voulu surtout défendre c'est une version universelle, intemporelle, "a-historique" de l'épistémologie et par suite de la méthode scientifique en montrant que l'induction n'est qu'un mythe dans la théorie de la connaissance : aucune créature vivante, ("de l'amibe à Einstein" démontre Karl Popper dans "La connaissance objective"), n'a jamais pu former aucune connaissance par l'induction, (en allant du particulier au général), puisqu'il ne peut y avoir d'observation pure des faits et qu'il est donc inutile de cumuler un grand nombre d'observations exprimables sous la forme logique d'énoncés singuliers, (ou même d'énoncés "atomiques", comme le défendaient les positivistes du Cercle de Vienne, seuls énoncés, à ne pas être de "pseudo-énoncés" comme les énoncés universels au sens strict, puisque les premiers sont vérifiables avec "certitude" d'après les positivistes....), pour prétendre "vérifier" une théorie générale qui ne peut avoir, elle, que la forme logique que d'un énoncé universel au sens strict et non au sens numérique !
Donc, qu'on le veuille ou non, c'est la méthode hypothético-déductive de contrôle qui s'impose, qui est intemporelle, et ce, quelles que soient les vicissitudes socio-historiques pouvant être reliées aux grands personnages de la science et/ou de la politique, quelle que soient leurs subjectivités, leurs personnalités, etc., etc.,
Et si c'est donc cette méthode qui s'impose indiscutablement, alors, c'est aussi la réfutabilité méthodologique qui s'impose aussi, comme seul critère de démarcation possible entre science et métaphysique, puis entre science et pseudo-science, désolé pour Paul Fayarebend et tous ses "fans" (dont Didier Raoult, que je respecte, mais qui, à mon avis, se trompe sur ce point).
Certes, Popper critique les hypothèses ad hoc, mais de manière bien plus nuancée que ne le présente Fayarabend, et notamment dans la section 5 du chapitre 10 de "Conjectures et réfutations" où Poppe présente trois conditions du progrès de la connaissance scientifique.
Ce que Fayarebend ne peut pas contester, c'est justement l'essentiel de ce qu'a voulu démontrer Popper : il n'y a pas d'observation pure des faits, dans aucun domaine de connaissance, aucun domaine de recherche, donc il ne peut pas y avoir de méthode inductive. Donc, il n'y a que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc que la réfutabilité méthodologique comme critère de démarcation. Les scientifiques, quels que soient leur domaine de recherche, restent des êtres humains (...) : ils ne peuvent donc accéder à aucune "observation pure des faits" et sont obligés de formuler des hypothèses. Et ces hypothèses ne peuvent qu'être soumises à des tests.
L'unité de la méthode scientifique :
antipsyk.blogspot.com/2018/06/karl-popper-lunite-de-la-methode.html
L'épistémologie n'est pas l'histoire des sciences :
antipsyk.blogspot.com/2020/06/un-point-de-desaccord-avec-le-pr-raoult.html
La vidéo est bonne mais je trouve bizarre de ne pas questionner le postulat de feyerabend un peu plus virulament, le principe d’inertie que soutenait galilée etait facilement testable, l’expérience qui consiste à faire tomber une pomme depuis le mat d’un bateau en mouvement permet déjà d’envoyer cette critique de la méthode dans les roses.
Considérer toute idée aussi saut-grenue soit-elle comme une théorie scientifique est une perte de temps voir une victoire du relativisme morbide sur la pensée rationnelle et l’exemple de galilée echappant à toute refutabilité ne tient pas debout. Nier l’importance de cadrer ses hypothèses avec ce qu’on sait de ce que pourrait probablement être le réel n’est pas un gain mais une balle qu’on tire dans le pied de la pensée rationnelle.
Finalement, y a-t-il réellement opposition entre la vision de popper et Feyerabend ?
J’imagine qu’à l’instar de galilée, on peut dire que Einstein a aussi défié l’ordre établi avec la théorie de la relativité générale...
Plus que le problème de falsifiabilité, c’est peut-être un problème de refutabilité d’une théorie qui pose problème à ces scientifiques qui veulent révolutionner le consensus scientifiques par des travaux originaux, mais qui souffrent du syndrome de galilee et qui brandissent l’anti-methode de Feyerabend pour se justifier auprès du grand public, de l’absence de résultats reproductible par leur pairs.
en plus la grande majorite des statistiques pour valider/invalider une decouverte est bien souvent faite avec les pieds
beaucoup parte sur des a-priori tres fort quand a la distributions des variables mesure
comme disais taleb quelle est la chance que votre variable soit non-normal vs une mesure a 8 sigma de deviation ? bien souvent on assume des methode qui ne marche que pour des variable gaussienne alors que les process generateur ne le sont pas ( et c'est loin d etre evident a le prouver ) une tonne de resultat qui on des bonne 'valeur' statisiques pour confirmer/infirmer quelque chose peuvent etre 100% du au hasard bref c'est loin d etre evident que de calculer une p-value a
Merci pour cette excellente vidéo !
Merci bon travail !!!
Pour illustrer cette vidéo :
Ma prof de maths de 3ème nous a appris que la division par zéro était impossible et que nous devions la croire sur parole car la démonstration était trop complexe pour nous.
Pourtant la même année, notre prof de Français (oui ! oui ! le prof de Français !!!?) nous en fait la démonstration en 5 mn...par l'absurde en simplifiant une équation par...une division par zéro.
Notre prof de math était donc Poppérienne car elle s'interdisait (du moins l'inspection académique lui interdisait) toute démonstration par l'absurde devant les "chères têtes blondes" que nous étions.
Notre prof de Français était donc de ce point de vue plutôt Feyerbendien...et voilà pourquoi j'ai fait des études de lettres et non des études scientifiques !! ;>>
L'exemple est très intéressant ! Merci
J'ai du mal à croire que l'inspection interdise d'utiliser le raisonnement par l'absurde. D'autre part, Popper n'a jamais interdit son usage, lol. Popper a toujours encouragé les gens à essayer et à tester. C'est un mauvais procès et une condamnation injuste.
Merci
Super intéressant !
J'aimerai soulever quelque chose qu'il me semble avoir aperçu en regardant ta vidéo. Je crois que sans t'en rendre compte tu fais la démonstration de ce que dis Feyerabend au moment ou tu essayes de justifier/expliquer/contextualiser/... (je ne sais pas quel était ton intention et je ne veux pas t'en prêter) par rapport à l'anarchisme.
En effet, n'es tu pas en train de mettre tes idées non scientifiques dans le débat et ainsi montrer que la science n'est pas coupé du reste des savoirs humains? Et j'y vois aussi une certaine méconnaissance de l'anarchisme. Il semblerai que tu vois l'anarchisme comme une sorte de chaos sans règle ni ordre ni organisation, mais cela est la définition de l'anomie et pas de l'anarchie.
Et je comprends l'erreur, car cette idée faussée de l'anarchie est très présente aujourd'hui, jusque dans nos dictionnaires, au point de se demander si ceux qui font les dicos ont déjà fait de l’étymologie.
La page Wikipedia que j'ai été regarder afin de te trouver l'étymologie m'a semblé étonnamment pertinente pour compléter mon commentaire et je te mets donc un extrait et le lien.
"Le mot anarchie est souvent employé avec une connotation péjorative.
Le dictionnaire des synonymes [...] de l'université de Caen Basse-Normandie indique que parmi les 9 synonymes les plus proches, 7 relèvent du désordre [...] et deux des principes politiques de l'anarchisme [...]
Cette proximité avec le champ lexical du désordre tient, dans les discours politiques dominants, d'une nécessité positive du principe fondamental d’autorité : dans ce sens anarchie sert à désigner une situation de désordre, de désorganisation, de chaos, sur la base de l’hypothèse implicite que l’ordre nécessiterait une hiérarchie. [...]
En 1869, l'Encyclopédie générale rédigée sous la direction de Louis Asseline précise : « Pour les uns, c'est l'absence de gouvernement, d'autorité, de principe, de règle, et par conséquent c'est le désordre dans les esprits et dans les faits. Pour les autres, c'est l'élimination de l'autorité sous ses trois aspects politique, social et religieux, c'est la dissolution du gouvernement dans l'organisme naturel, c'est le contrat se substituant à la souveraineté, l'arbitrage au pouvoir judiciaire, c'est le travail non pas organisé par une force étrangère mais s'organisant lui-même, c'est le culte disparaissant en tant que fonction sociale et devenant adéquat aux manifestations individuelles de la libre conscience, ce sont les citoyens contractant librement non pas avec le gouvernement mais entre eux, c'est enfin la liberté, c'est l'ordre. »"
fr.wikipedia.org/wiki/Anarchie
Et c'est dans ce sens que je penses que tu as pu saisir la majorité de l'idée de Feyerabend mais que ce côté anti-système/anti-autorité/anti-institutions a pu te sembler plus obscur.
Mais ce n'est pas un problème, au contraire, c'est une opportunité, celle d'apprendre de nouvelles connaissances, de découvrir d'autres regards sur le monde et l'histoire, au travers d'un approfondissement de l'anarchisme.
Et pour cela, je crois que le meilleur moyen pour faire une entrée dans la matière est de regarder, si tu ne l'as pas encore vu, le documentaire en 4 parties, Ni dieu ni maitre de Tancrède Ramonet (seul les deux premières sont sorties).
ua-cam.com/video/xV4GfHjJAtE/v-deo.html
Enfin, j'aimerai ajouter ma petite pierre à l'édifice en te demandant ceci : connais tu un exemple d'une autorité qui aurait soutenue une théorie scientifique en désaccord avec la théorie dominante ET dont la confirmation irait contre les intérêts ou les croyances de cette autorité? Parce que si ce n'est pas le cas, si l'on ne peut pas trouver un seul exemple de ce genre, comment pourrait on croire que l'autorité ne soit pas autre chose qu'un frein au progrès des connaissances scientifiques et non-scientifiques?
En tout cas, merci pour cette vidéo qui m'aurait fait réfléchir et apprendre des choses, et merci aussi d'avoir donné ton point de vue, car même s'il semblerait que nous soyons pour le moment en partie en désaccord, ou en tout cas c'est l'impression que j'en ai, car c'est principalement cela qui m'a poussé à écrire ce commentaire afin d'apporter ma vision de la chose en espérant qu'elle puisse t'éclairer afin de mieux comprendre la pensée de Feyerabend et la controverse qu'elle peut suciter.
Bonne continuation.
Merci pour ton commentaire !
Je prends note de ce que ton commentaire sur la définition de l'anarchisme, mais je me permets de te répondre ceci : l'anarchisme épistémologique de Feyerabend prend certes le nom de la doctrine politique, mais il ne faut pas l'analyser comme l'anarchisme politique, car ça n'a pas grand chose à voir ! L'anarchisme épistémologique 'est une doctrine à part entière qui se définit avant toute chose par le principe "anything goes", et il ne faut donc pas plaquer mécaniquement une définition de l'anarchisme politique en l'appliquant à la science car ce n'est pas tout à fait ça.
Ensuite, par rapport à ton commentaire sur l'autorité, ta remarque est certainement pertinente, mais je pense que ce n'est pas forcément par ce biais là qu'on doit penser l'apport qu'une institution peut apporter au progrès scientifique : si apport il y a d'une institution/autorité, c'est peut être qu'elle permet d'unir les scientifiques pour les faire travailler avec le même "langage" en quelque sorte.
Mais je ne suis pas forcément un grand défenseur de l'autorité en science, et d'ailleurs s'il y a bien un point commun entre Feyerabend et Popper, c'est qu'ils insistent sur le rôle de l'initiative individuelle en science.
En tout cas merci pour tes références (je connaissais Tancrède Ramonet de nom mais j'irai voir le documentaire) et d'avoir partagé ta réflexion, c'est un plaisir de pouvoir en discuter !
La meilleure défense et la meilleure critique de l'anarchisme ont été faite par Bertrand Russell dans son ouvrage "Le monde qui pourrait être", le chapitre 2 parle de Bakounine et de Kropotkine. Pour résumer on peut dire que certains principes sont excellents et d'autres sont excessifs. Le paradoxe de l'anarchisme c'est que tout le monde devrait l'être pour que ça marche, en même temps si tout le monde l'était, ce serait un monde de clones. De toute façon l'anarchiste individuel ne pourra jamais s'entendre avec l'anarchiste collectiviste. Seuls certains principes doivent être défendus.
@@Philosophie21 Un monde de clone? Donc si tout le monde se comporte en homme libre, tout le monde va faire la même chose?
Ça n'a pas de sens, le monde de clone, c'est le nôtre, où il y a du politiquement correcte et des sujets interdits par la loi qui créé la pensée unique et les clones.
Un monde où tout le monde à compris que notre pouvoir de décision est trop important pour le léguer à qui que ce soit.
C'est toujours la même rhétorique contre l'anarchisme, mais en vrai, ce ne sont pas des arguments, juste des présupposés qui sont en plus très facilement démontable.
L'anarchie s'est pas un monde de bisounours, c'est un monde où chacun se donne les moyens d'agir en fonction de ses responsabilité sans se laisser diriger ou limiter par des personnes non concernés.
L'anarchie c'est pas l'absence de règle, mais la règle choisie volontairement et qui peut être discuté et remise en question à tout moment.
L'anarchie c'est le mode de fonctionnement de l'univers, comme une étoile ne demande pas la permission pour émettre ses rayonnements, ni pour en changer, ou pour prendre un exemple plus proche, quand des enfants qui font du foot ensemble décide de la taille des but, de la taille des équipes, et s'autorisent à changer n'importe quelle règle à n'importe quel moment, après une discussion à l'initiative d'un seul des membres, voir même suite à la suggestion d'une personne extérieur.
Et puis, si on réfléchit jusqu'au bout, si on est pour la démocratie, on est forcément pour l'anarchie.
Car la démocratie réelle, c'est à dire participative, ne peut pas exister dans un système où l'on peut imposer des règles aux individus qui le composent.
Et en vrai, l'anarchie précède tout les autres systèmes politique, puisque même la dictature la plus sordide ne peut exister que parce que les gens qui la subissent choisissent, inconsciemment ou non, de ne pas se révolter.
Tout ces système politique n'ont été mis en place que parce qu'une partie de la population vit dans la peur de l'autre, et qu'ils pensent que si on donne la liberté aux gens, alors demain ils vont tous sortir et s'entretuer...
Le pire, c'est que l'histoire de l'espagne anarchiste nous a bien prouvé, que les criminels fuient l'anarchie et s'en vont se réfugier dans les dictatures et les systèmes représentatifs.
@@X1alpha89 Nous sommes dans une société imparfaite, mais on n'a pas fait mieux jusqu'à présent. Il y a plein de choses à améliorer encore, le pire ce serait que tout le monde pense pareil. Si tout le monde était anticapitaliste ce serait une drôle de liberté.
La juste mesure, l'équilibre entre la liberté et l'égalité ne seront jamais acquises complétement, c'est un travail incessant de tous les jours. L'histoire nous montre que l'Etat est un mal mais un mal nécessaire. La vie sans Etat était pire, même dans une tribu de 40 personnes, il y en a toujours un qui prend l'ascendant sur les autres par la force, la ruse. Comment se défendre contre les dérives du capitalismes, du crime organisé, des violences conjugales, comment permettre à chacun de fabriquer, de vendre, , d'écrire, d'inventer sans nuire aux autres? ... Si on veut vivre dans une société qui défend les plus faibles. Il faut défendre l'Etat de droits.
Je n'ai jamais aimé les arbitres, mais j'ai fait des matchs en foot loisir sans arbitre, c'est la cata et en plus il n'y avait pas d'enjeu, lol. Il faut favoriser au maximum la délibération, mais parfois il faut prendre des décisions, on ne peut pas attendre que tout le monde soit d'accord sinon on ne fait jamais rien.
nous
De nos jour la politique devrait s'inspirer des méthodes d'Esther Dufflo, il faut tester nos actions politiques, il faut les évaluer et voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. L'anarchie a fait son temps et a apporté sa pierre à l'édifice, mais on peut faire mieux avec une approche rationnelle et expérimentale. Il faut reconnaitre que nous sommes faillibles, qu'on peut se tromper et qu'il n'y aura jamais de sociétés parfaites, mais que rien n'interdit de nous améliorer toujours plus.
Ok. Merci.
Très bien mais je préfère quand-même le pendule de foucault à l'hypothèse ad hoc de Galilée. Peut-être y a t'il encore confusion entre la science en tant que méthode qui valide des connaissance et la recherche qui tâtonne. Et Feyerabend peut aussi bien faire avancer la science que la faire tragiquement reculer. (Raoult aurait-il eu raison pour HCQ je n'aurais décemment pas encourager sa méthode.) Est-ce que vous n'octroyez pas des permis de pourrir le monde aux charlatans ?
Je valide tout et invite l'ensemble des athées à se pencher sur ces arguments