Hello tout le monde, plusieurs choses : 0. je vous recommande la vidédo suivante de Alistair qui complète la mienne en expliquant TOUT de manière bien plus détaillée ua-cam.com/video/K7O057KNmkA/v-deo.html 1. pour en savoir plus sur le sujet, lisez le livre "Matérialismes trans" C'est un livre dense et loin d'être facile à comprendre en particulier si vous n'avez pas de bonnes bases en théorie matérialiste. Pour en savoir plus sur l'agentivité vous pouvez lire Judith Butler. Mais bon courage parce que pour le coup là c'est assez compliqué. 2. Vous êtes nombreux à me dire "moi j'ai pas oublié mon enfance" / "moi j'ai pas oublié le harcèlement de rue". On est bien d'accord que je ne parle pas d'oublier complètement vos souvenirs ! Je parle du fait que vous oubliez dans le sens où vous y pensez de moins en moins car votre nouvelle perception du monde va de plus en plus "de soit". Vous passez pas vos journées à vous dire "avant on m'appelait jeune homme", "avant le monde paraissait plus grand", "avant le temps paraissait plus lent" etc. Ou pour les hommes trans "avant on me siflait dans la rue" etc. Ca vous arrive de temps en temps mais vous y pensez un peu moins tous les jours au fur et a mesure que vous vous habituez a votre nouvelle position sociale
Je me souviens qu'un pote, trans, s'était ouvert à moi du comportement hyper toxique de son compagnon, trans lui aussi. Je passe les détails, mais on était sur une liste à la Prévert des défauts du stéréotype du cis beauf. Je lui ai juste demandé s'il aurait accepté ce comportement de la part d'un mec cis. Il a eu un genre d'illumination, car clairement non (et à raison) et son mec bénéficiait d'une sorte d'indulgence dans son esprit de par son statut et sa connaissance de son passif.
Tout à fait d'accord avec ton propos sur la transphobie de l'exclusion des hommes trans du slogan "men are trash" et du groupe des hommes en général. Par contre, quand on dit '"men are trash" ça signifie "les hommes sont des connards misogynes" et non "les hommes sont des connards". Le propos est politique et féministe. Du coup en écho, l'idée n'est pas "les femmes sont des êtres de lumière" comme tu le dis, mais plutôt "les femmes sont victimes de cette misogynie". Et ça oui c'est une réalité, même les femmes misogynes sont victimes de la misogynie des hommes et plus largement du patriarcat de notre société. Être une femme misogyne ne protège pas de la misogynie. Les femmes d'ED se mangent de la misogynie comme toutes les autres. On peut être victime et bourreau, mais être uniquement bourreau en tant que femme dans une société patriarcale me parait difficile.
Autant je comprends l’argumentaire, autant je pense que ça manque quand même de nuance. Si je suis né pauvre et que je passe dans la classe moyenne en tant qu’adulte, à la fois je bénéficierait en effet pleinement de ma nouvelle classe sociale, autant j’aurais sûrement un rapport au bien et à l’argent différent de mes congénères qui n’ont jamais été pauvre. Je pense que si on devait faire une étude on verrait que les hommes trans sont quand même en moyenne moins misogynes que la moyenne. Et mon propos n’invalide pas pour autant celui de la vidéo, car comme il dit, on s’habitue vite à nos nouvelles normes sociales, surtout quand elles sont positives. Je pense juste que ce n’est pas tout blanc tout noir
Oui tout a fait. C'est pour cette raison que la moitié de la vidéo parle d'agentivité. On a tous de l'agentivité, plus ou moins et elle dépend de notre position sociale. Néanmoins il existera toujours une tension entre les normes sociales et notre agentivité (et volonté d'en user). Les hommes trans ont pour bcp cette soif d'user de leur agentivité après transition, ils se sont déjà libéré de leur condition sociale une fois et aspirent svt a rester libres. Mais s'ils ne font pas d'efforts ils peuvent très bien tomber dans une autre position et s'y laisser endormir. Ça depend de chacun et de son parcours de vie, de sa volonté de s'émanciper de sa position sociale tout en ayant conscience qu'elle existe et nous impacte.
Faut pas sous estimer le rôle de catalyseur de la mysoginie ou la misandrie dans les parcours de transition. En tant que MTF j’ai suffisement entendu des expériences de transmysoginie de la part de personne FTM au sein d’assos militantes que pour pas être convaincue par la moyenne que tu suggères. Comme le dit bien Léo ça va beaucoup dépendre du contexte sociale, de la capacité de la personne à réfléchir librement à la question et des outils idéologiques qui alimentent cette réflexion. Un nouveau riche entouré de bourges héritiés, il va peut-être finir par changer complètement ses habitudes et ses affectes avec le temps, terminant sa transition sociale pour avoir un ”passing”. Là où un nouveau riche qui garderait contact avec un entourage précaire aurait sans doute un autre rapport à sa thune. (C’est un résumer grossier pour illustrer, t’as capté)
Justement, si on pense que les hommes trans sont comme les femmes dans le sens où ils l'ont vécu donc ils le sont beaucoup moins, ba c'est un peu mettre les attentes très basses en fait, les hommes trans et cis ne devraient pas être misogyne du tout en fait. Donc dire qu'ils le sont moins parce qu'ils sont trans déjà c'est inquiétant parce qu'ils ne devraient pas l'etre du tout, ayant vécu dans un corps de femme, mais surtout pas ça reste trop en fait " un peu" ça reste déjà trop.
Bravo pour cette vidéo ! On sent le level up dans la prise de son, le rythme de montage, les différents plans, l'intention et l'acting, etc... Le perso geek qui parle cash pour ensuite creuser les sujets avec un changement de plan : meilleure idée ! On sent que tu t'es éclaté en faisant cette vidéo et ça chante TOUT. On a hâte de voir les suivantes ! bravo !!!
Mais tellement, c'est aussi ce qui m'a le plus marqué dans cette vidéo, la progression technique est flagrante ! (mais la pertinence du propos a toujours été au rendez-vous bien sûr)
Oui totalement ! Je viens de découvrir la chaîne et outre le fait qu'elle est géniale pour nous déconstruire, petits cis que nous sommes, elle a ouvert ma vision sur le féminisme. Ça fait des années que ce n'était pas arrivé, alors c'est d'autant plus surprenant de constater que ça arrive aujourd'hui grâce à un homme 😂
C'est dommage de n'avoir pas parlé de l'origine spécifique de "Men are trash" à savoir les femmes sud-africaines face aux violences qu'elles subissaient..
Un autre truc un peu frustrant c'est que "men are trash" c'est un raccourci pour expliquer une situation sociale complexe donc dire "cis men are trash" c'est rajouter de la complexité mais du coup ça en fait plus vraiment un slogan. Genre dans le slogan y'as tout un baggage derrière "men" et "trash" qu'il faut de toute façon décortiquer pour comprendre ce que ça veut dire, du coup soit on accepte ça soit on utilise un autre slogan. Parce qu'on va pas se mentir mais "Men are socialized to be trash but they can work on recognizing and unnlearning their internalized biases, furthermore culture, class and race can influence what specific biases they are confronted with but there is still a clear hegemonic idea of masculinity that is toxic and hurts everyone including men themselves" c'est quand même un peu moins catchy comme slogan que "men are trash". (pas ouf dans une manif)
Mais du coup, désolé de poser une question un peu bête, pourquoi ne pas dire "patriarcaca" ou whatever else, si le but est bien de pointer un système et non des personnes en particulier, si j'ai bien compris... ça rajoute aussi en incompréhensivité j'ai l'impression... Etant socialisé mec et ayant appris à comprendre plus profondément la/les signification, ça ne me choque pas spécialement, mais pour les autres qui ne sont pas "à fond dedans", ça me pose question de l'impact global, en attendant que tout le monde soit super au taquet sur la question... Dé
@@AutoNomades Parce qu'historiquement c'est le slogan qu'à tenu. C'est pas vraiment la question ici de l'efficacité militante du slogan, c'est bien ce que je disais dans mon commentaire : si quelqu'un le trouve critiquable c'est ok mais à ce stade faut trouver autre chose pas faire du réformisme de slogan en essayant de le garder tout en le changeant un peu =p Pas sur que "patriarcaca" ça se répande super bien comme slogan mais tu peux toujours mettre ça sur une banderole en manif on sait jamais xD (et je suis pas sur que ça capture aussi bien l'idée)
@@Laezar1Oui c'est vrai que c'est pas ouf mais c'étais juste un exemple random pour illustrer, certe peut être pas assez badass ^^ Je suis d'accord avec le reste du commentaire, et merci de ta réponse :)
Oui, mais du coup, les femmes trans qui sont élevées et sociabilisées comme des petits garçons, des adolescents, puis des hommes adultes, est-ce qu'elles sont aussi toxiques? Qu'est-ce que ça fait dans leur cas ?
@@trekadouble757 Si tu poses cette question comme ça c'est que t'as compris ni la vidéo ni mon commentaire original donc un peu difficile de te faire une réponse sans y passer des heures et j'ai pas trop l'énergie pour en ce moment.
Eh bien, merci beaucoup pour cette vidéo ! Je me rends compte que, du coup, en considérant qu'un gars trans avait vécue une socialisation en tant que femme, je l'étiquetait finalement différemment des autres gars, pensant que "forcément, devait y avoir des restes", qu'ils pouvaient pas être aussi "horrible" que moi ou les autres gars cis par principe. C'était très transphobe comme réflexion, et ta vidéo m'a permis de voir où était l'erreur dans mon raisonnement et de ma vision sur les perceptions des gens, comme si ces dernières ne bougeaient pas alors qu'il y a un "nouveau vécu". Merci encore !
pour moi ta réflexion n'était pas transphobe car il n'y a aucune haine de quoi que ce soit dans ta réflexion. C'est simplement une grille de lecture qui est un peu réductrice si on ne considère que la socialisation en tant que femmes des hommes trans est le seul paramètre dans leur personnalité. La vidéo de Léo sur la transition sociale est très pertinente mais je pense que nier la socialisation primaire des personnes trans est réducteur aussi. Pour moi les deux sont pertinents: les personnes trans ont eu une autre socialisation en tant qu'enfants et peuvent garder des souvenirs de celles-ci et ils ont également eu une transition sociale qui fait qu'aujourd'hui, ils peuvent être un peu loin de la réalité de l'autre genre. De la même manière qu'on oublie pas complètement son enfance et qu'on peut se reconnecter à certains souvenirs, je pense qu'on oublie pas complètement une socialisation.
C'est pas transphobe de dire que les hommes ont eu une socialisation différente, au contraire c'est les comprendre et être à l'écoute. Par contre penser que les hommes trans sont forcément pas sexistes, c'est oublié toute les années où il on étaient perçus et sociabiliser comme un homme, et donc quand tu est de l'autre côté tu oublies forcément ce que ça fait ou du moins tu penses différemment et tu peux facilement tomber dans le sexisme parce que la société les poussent a le faire.
Salut Léo, merci beaucoup pour ta vidéo. Je voulais te partager mon vécu, je suis un homme cis, j'ai fait mes études principalement en littérature, philo, histoire donc majoritairement avec un public féminin (40 élèves par classes, 5 hommes en moyenne) puis j'ai bifurqué ensuite dans un domaine technique, aujourd'hui je suis conseiller en rénovation énergétique (et j'adore ce taff!) Aujourd'hui j'ai des supérieurs hiérarchiques qui sont des femmes, une ancienne camarade de classe est une femme trans et comme tu l'as dit quand tu fréquentes des femmes en majorité dans un milieu professionnel, sachant en plus qu'un bon tiers d'entre elles te mettent la misère dans ton domaine de spécialité bah tu apprends à faire preuve d'un peu d'humilité. Et surtout bah tu arrêtes de t'empoisonner la tête avec des pensées misogynes pcq ça serait juste pas rationnel en fait d'en avoir. Mais là où je marche sur des oeufs c'est quand on se retrouve à bosser avec des clients extérieurs ou des partenaires du réseaux, hommes ou femmes qui ont des réflexes misogynes sans même s'en rendre compte. On a un rendez-vous/entretien, moi je suis là pour prendre des notes, ce sont mes collègues féminins qui mènent l'entretien mais à chaque fois que le particulier ou le partenaire va poser une question ou faire une remarque c'est en s'adressant à moi. Bah j'aime autant te dire que quand c'est comme ça tu sais plus où te mettre, tu veux soutenir ta collègues, mais tu veux pas lui donner le sentiment de la protéger de façon paternaliste. Tu veux dire quelque chose pour recadrer l'échange mais faut pas froisser la personne en face pcq contrat à 70 000€ oblige. BREF, c'est chiant XD. Merci encore pour ton travail
Je ne sais pas si ça peut t'aider, je connais ça aussi dans mon travail qui est pourtant majoritairement féminin. Je suis le sous-chef, on va dire, mais chaque fois qu'on a affaire à un fournisseur, un véto ou autre, la personne s'adresse à moi, et pas à ma boss qui est la décisionnaire. Chaque fois, je dis simplement en la désignant : "c'est madame Machin qui est décisionnaire" et ça suffit généralement, sans doute aussi parce qu'elle est plus âgée que moi. J'essaie aussi de me positionner dans l'espace un peu en retrait d'elle. Bon, ça n'a pas empêché d'avoir déjà eu un agent qui me pose des questions à moi, je les répète en direct à ma boss qui répond, et question d'après le même cirque. Mais globalement j'en retiens de dire simplement qu'on n'est pas en charge/pas le décisionnaire, et en désignant la personne réellement en charge, ça coupe souvent court à la méprise. (peut-être aussi parce que c'est un milieu féminin dans mon cas, donc les gens sont habitués quand même à ce que les femmes soient en charge)
@@PrinceGrenouille Salut! Merci de me partager ton vécu aussi. Oui effectivement aux premiers entretiens en duo je m'étais fait avoir mais la fois d'après ça j'avais fait exprès d'échanger ma chaise avec celui de ma collègue pour que je sois assis plus bas qu'elle et effectivement je me mettais en retrait par rapport au bureau d'entretien et je prenais des notes sur un calpin en position gargouille (franchement on aurait dit Gollum). Mais là où je suis pas arrangé par rapport à toi c'est que effectivement je suis dans un domaine d'activité très majoritairement masculin y compris dans l'imaginaire collectif, le bâtiment! heureusement ça s'arrange au fil du temps même si ça sera probablement toujours un milieu plutôt masculin à mon avis. Par contre je note effectivement, c'est tout bête mais j'y avais jamais pensé à le formuler simplement comme ça "je suis pas décisionnaire", ça fait une phrase neutre où je passe pas pour un chien de garde auprès de ma chef, nan c'est nickel, merci^^.
Je suis assistante dentaire, et je bosse avec une dentiste, et un collègue assistant dentaire aussi. Va sans dire que le nombre de patients qui s'attendent à être soigné par mon collègue est important. Mon collègue ou la dentiste (selon qui est là) mettent au clair la situation sur le ton de l'humour en disant que pas de soucis s'ils veulent être soignés par mon collègue, mais ils risquent d'être déçus parce qu'il a clairement pas les compétences pour faire le moindre soin ou pour mener la moindre consultation. On met en avant les compétences plutôt que de tirer en direct sur la misogynie
@@Scario45Mais tu vois, même dans un milieu très féminin (je bosse dans le monde équestre) ça reste vers moi qu'on se tourne malgré une clientèle majoritairement féminine, des pros majoritairement femme (coach, véto, etc) Je racontais ma vie plus haut, mais je le précise là : en tant qu'homme trans, j'ai aussi vu la différence, sachant que je bosse dans ce milieu depuis plus de 25 ans et que j'ai fait ma transition il ya 15 ans. Il y a vraiment un avant/après, entre la période où j'ai été perçu comme femme et aujourd'hui. Alors dans le milieu du bâtiment, j'imagine bien. J'ai une amie qui bosse dans le milieu, un gros poste à responsabilité (que je n'ai pas compris exactement, mais elle est en charge) elle doit tout le temps remettre les choses à leur place, ce n'est pas évident tous les jours.
Et bien , pour l'anecdote, alors que je suis une femme cis, féministe et "en déconstruction permanente" (enfin, j'y travaille), je me suis surprise dernièrement à m'adresser plus à l'homme qu'à la femme dans un couple avec qui je travaille sur un projet, et qui ont les même compétences :D Bon, j'ai peut-être l'excuse que le gars est l'extraverti et "celui qui cause" des 2, et la fille est nettement plus en retrait, mais depuis que je l'ai remarqué je fais vraiment gaffe. Comme quoi... ;)
Super contenu comme d'hab! Ca fait un moment que tu en parlais en live et je pense que c'était vraiment une super idée d'y mettre en vidéo. Je crois qu'il est vraiment temps que ce que tu dis là arrive aux oreilles de pas mal de monde, surtout dans les milieux militants pipous, qui pensent qu'ils sont inclusif en disant des hommes trans qu'eux c'est "pas pareil", déniant à la fois leurs conditions d'hommes et leurs vécu, mais en faisant des paria dès qu'ils font le moindre écart. Banger de vidéo, basé giga-chad sigma.
Je tiens à dire que je suis MEGA CHOQUÉE, je te suis depuis des mois et là, bam, comme ça, tu annonces que tu ne sautes pas dans les flaques ? Quelle déception, quelle tristesse, pfff. (Sérieusement, super job comme d'hab, encore une vidéo qui va être super utile à partager, merci
Je suis non-binaire, assignée femme avec un passing plutôt féminin et même moi, j'ai facilement des pensées misogynes et ai tendance à considérer les femmes comme "une espèce étrange" (mais je travaille là-dessus). Merci pour ton témoignage et pour les éléments de réflexions qui donne de bonne base pour expliquer ça aux gens autour de moi ❤
Hello Léo, J'ai découvert ta chaîne il y a deux jours et je me suis fait une séance intense de visionnage de tout ton travail depuis. Ca fait tellement de bien de dénicher des pépites comme ta chaîne ! Merci du fond du coeur pour le travail que tu proposes. J'apprécie énormément la qualité mais aussi la profondeur de tes analyses et de ton contenu. Cela fait du bien d'entendre des idées nouvelles, qui poussent la réflexion encore plus loin sur le féminisme. Plus particulièrement, je suis heureuse d'avoir le point de vue d'un homme très éclairé sur la question, capable de me rendre explicites toutes les situations, difficultés et enjeux vécus par les hommes face à nos luttes féministes et dans une société patriarcale. Cela me touche d'autant plus que je suis maman d'un petit garçon, et qu'il m'est d'une importance capitale de l'élever avec mes valeurs, dans le respect de sa personne, de son intégrité, et en comprenant dans quel monde lui vit et évoluera. Je ne pense pas trouver les bons mots pour t'exprimer l'ampleur de ma gratitude, mais je suivrai dorénavant ton travail avec une immense attention.
Il y a un autre angle que t'as pas abordé (fin tu l'as dit mais pas en ces termes). Quand on dit "Men are trash", ça inclue aussi les mec les moins "problématiques" du monde. Pourquoi ? Parce que même les mecs les moins oppresseurs vont profiter de ce que les autres leur ont créé : des privilèges. En tant qu'homme trans (et à forciori avec un bon passing), vous profitez de l'oppression patriarcale, que vous le vouliez ou non, même si vous étiez les personnes les plus conscientes au monde.
C'est l'inverse La majorité silencieuses des mec respectueux et bien éduqués se font savonner la planche par la minorité de tarés qui se croient tout permis avec les femmes Aujourd'hui la plupart des garçons appréhendent d'aborder (poliment et sans insister si elle nous éconduit) une demoiselle parce qu'ils ne savent pas comment elle va l'interpréter dans le climat ambiant
C'est l'inverse La majorité silencieuse de mecs bien élevés et respectueux se font savonner la planche par la minorité de tarés qui se croient tout permis Aujourd'hui une grande partie des hommes appréhendent d'aborder (poliment et sans insister si elle nous éconduit) une demoiselle parce qu'ils ne savent pas comment elle est susceptible de l'interpréter et de réagir dans le climat ambiant
Vidéo intéressante avec un sujet sur lequel je ne me suis jamais questionné ! La seule chose dommage est que toute la vidéo repose sur votre premier argument (à partir duquel vous en développez d'autres) qui nait de votre seule expérience, alors oui les concepts que vous soulevez amènent à des réflexions intéressantes, mais un autre homme trans aurait pu faire une vidéo inverse en commençant par "dans mon expérience d'homme trans avec passing, je n'ai jamais oublié les effets du harcelement de rue et bien que je ne le vive plus aujourd'hui, je suis encore sur mes gardes à chaque sortie dans la rue comme une réponse automatique lié à du PTSD"... Vous n'aurez alors rien à lui répondre à part votre propre expérience personnelle.
Une étude serait alors pertinente auprès des hommes trans pour leur demander si dans leur expérience, ils oublient le fait de la misogynie dans leur vie de tous les jours ou bien si c'est une expérience qui est toujours ancrée en eux (à mon avis ça dépendra de beaucoup de facteurs mais surtout de l'âge de la transition, plus la personne transitionne tôt, plus sa socialisation et son passage à l'âge adulte sera similaire à celle d'un homme cis et vice-versa)
C'est vrai que ce serait intéressant d'avoir des etudes pour connaitre les proportions, mais je pense que meme sans ca, on peut comprendre que la transition provoque deux effets opposés : on se souvient de son ancienne experience donc on est pas tout a fait pareil que si on l'avait pas vecu, et on a tendence a oublier son ancienne experience donc on ne peut pas l'utiliser comme totem d'immunité
@@laurentgerard5244 ah ben ça c'est l'hypothèse principale de la vidéo de Léo qu'il tire de sa propre expérience et sûrement de témoignages autour de lui et bien que ça ait l'air convainquant surtout quand on la recoupe avec d'autres théories telles que celles de Simone de Beauvoir, c'est impossible de l'affirmer. Si la vidéo avait pris un ton plus hypothétique au lieu de final, j'aurais totalement soutenu son contenu
Il utilise son expérience personnelle comme exemple, pas comme argument. Il utilise un exemple personnel car le discours est plus facile à comprendre ainsi. Mais même sans citer son expérience personnelle, ce qu'il développe est une théorie sociologique complexe. Appuyée par plein d'arguments complexes, étayés et étudiés par d'autres. Sa manière de construire son discours permet à des personnes n'ayant aucune base en sociologie de comprendre ce qu'il dit, cela passe par donner des exemples. Sinon tu peux aller regarder les vidéos de Contrapoints, elle n'utilise pas d'exemples personnels, mais ses vidéos durent 3h. C'est un vrai conseil, 3h c'est long mais merveilleux, mais il faut supporter 3h de philo... ou alors tu continues à apprécier la simplicité de l'écriture de Léo qui nous permet de comprendre des questions très complexes avec des vidéos courtes et simples.
Moi je suis plutot d'accord avec le commentaire posté en premier, et comme vous en parlez, des études sociologiques comme ça ont été menées, par Emmanuel Beaubatie notamment dans transfuge de sexe, et ce qu'il dit est pour sa part basé sur des entretiens recoupés ensemble. Et ça donne un propos bcp plus contrasté et complexe que ce dont Léo parle en se basant sur sa seule expérience. Dans cette vidéo il n'y a pas de sources sur lesquelles s'appuyer, donc ce n'est pas de la sociologie, sinon il y'aurait des travaux de chercheurs et des sources mises en avant dans cette vidéo
Est-ce que dire "men are trash", sans dire que les femmes sont des "êtres de lumière" comme tu dis, c'est pas plutôt dire que toutes les femmes sont des victimes des hommes dans ce patriarcat? il me semble que cet aspect était peu présent dans la vidéo. Certes, dire que les femmes sont faibles ou gentilles est problématique, mais dire qu'elles sont TOUTES victimes (notamment du harcèlement de rue dont tu parles), c'est un outil de lutte essentiel! En tous cas, la partie sur ton témoignage et sur pourquoi cette phrase de "cis men are trash" est transphobe était très originale et intéressante! 📄🙌😎 Je pense que l'idée de cette phrase (que je n'utilise pas, je comprends qu'elle soit transphobe, pas de pb) n'est pas de dire que tous les hommes trans sont des "gentils" mais plutôt partagent (dans une certaine mesure) l'expérience de "victime" (du harcèlement de rue notamment, mais de tout ce que ça implique d'être traitée comme femme dans cette société en général) des femmes cis. Je comprends l'intérêt de ne pas utiliser cette phrase, je comprends qu'elle soit excluante pour les hommes trans, je précise juste qu'elle n'est pas si caricaturale et pas du tout aussi bête que "les femmes sont gentilles". PS: Tes vidéos sont toujours bien travaillées et cools à regarder en tous cas 🤸♀
mais en vrai c'est super triste de dire que les femmes sont des victimes sérieux. Quel est l'intérêt de les définir ainsi ? En plus j'ai rien reproché au slogan "men are trash" qui pour moi dénonce la structure sociale du patriarcat. J'ai fais des reproches au slogan essentialisant "cis men are trash" qui lui ne critique que les hommes cisgenres
@@videos2leo ok peut-être que j’ai mal compris un moment de la vidéo dans ce cas! Il m’avait semblé que tu dénonçais la phrase « men are trash » à un moment donné mais j’ai dû mal comprendre, au temps pour moi alors!!
@@videos2leo et l’intérêt de les caractériser (et pas définir) ainsi, c’est de dénoncer le caractère systématique des attaques qu’elles subissent en gros
bah perso je préfère dénoncer les structures sociales qui nous construisent avec lesproblemes qui vont avec plutôt que mettre les gens dans des catégories "victimes" / "bourreaux", faire ça ça fige les individus au lieu de pointer du doigt le problème. Et ça nous empêche de réfléchir de manière complexe. Tous les hommes ne sont pas des bourreaux et toutes les femmes ne sont pas des victimes. Par contre tous les hommes profitent à divers degré du patriarcat et toutes les femmes le subissent à divers degré Je chipote mais pour moi c'est trop important de se concentrer sur les structures sociales plutot que sur les individus. Parce que je veux changer la société, et la société ne changera que si on change les structures.
@@videos2leo oui je comprends l’idée. Mais l’idée de « victime » c’est pas que ce soit une identité qui définit fondamentalement quelqu’un.e. C’est juste de reconnaître une expérience commune aux personnes victimes d’un système (patriarcal en l’occurrence, mais on pourrait appliquer ce raisonnement à d’autres luttes). Se reconnaître victime d’un système c’est pas forcément quelque chose qui fige et qui empêche d’agir, ça peut au contraire être un moteur d’action pour certaines personnes
Je rejette l'idée que les hommes trans ont une position sociale d'homme, car la catégorie ''homme trans'' (donc, personne née de sexe feminine qui s'identifie comme homme et/ou qui a transitioné pour être perçue comme tel) n'est pas considérée par la société comme un type de catégorie d'homme, mais comme une categorie de femme, spécifiquement comme ''une femme qui veut ou essaye de devenir un homme''. Sa position sociale est donc une position de femme. Bien sûr, je reconnais que les hommes trans peuvent passer pour hommes, mais cela ne les rends pas membres de ce groupe, car la conception dominante de ce qu'est un homme est fondée avant tout sur le fait d'être né mâle (puis d'être masculin dans sa sexualité, apparence, psychologie, comportement etc). Les hommes trans ne remplissant pas ce critère central se voient donc exclus de cette catégorie de genre. Je pense que même dans un futur pas si lointain, où ils seront socialment acceptés comme un type d'hommes, étant donné que la société ne sera pas aveugle ou indifférente au sexe de naissance, bien au contraire, ils conserveront toujours une position sociale de personne de sexe féminin. Ils seront donc des ''hommes nés de sexe féminin''. Leur sexe de naissance conditionnera toujours leur existence sociale.
Super vidéo ! J'aime beaucoup ta critique du slogan "cis men are trash" et le "men are trash". Je connais des gens qui l'utilisent pour critiquer directement les hommes (et non la société patriarcale) tout en prônant le côté "une femme ça peut pas être misogyne". Ce n'est que mon expérience mais ça vaut ce que ça vaut. Je suis une femme et je suis entourée d'hommes. Ils sont super géniaux et ne m'ont jamais ramené à mon genre et moi non plus. Je trouve justement notre relation méga saine car juste le genre n'est ni un problème ni un sujet. On est amis et c'est tout. Je suis donc entouré d'hommes qui sont très peu misogynes et extrêmement conscient comme moi je lui suis avec les problèmes que peuvent rencontrer les hommes surtout quand d'après des critères abjects ils sont trop sensible ou pas assez viriles. Pour ma part j'ai surtout été emmerdée par des femmes, qui ont voulu me ramener à mon genre et questionner mes choix considérés trop souvent comme "masculins". La misogynie est complexe et ne peut pas être attribué qu'aux hommes cis. C'est une histoire d'éducation, de classes sociales, d'accès à la culture et tant d'autres facteurs. Il faut être alerte envers tous le monde, peut importe son genre ou son orientation. Ce n'est pas parce que quelqu'un est trans ou homosexuel, ou une femme que ça fait de lui une personne nécessairement plus compréhensive. C'est surtout du cas par cas et je trouve ça plus problématique de mettre tout le monde dans le même panier en partant du principes que certains sont forcément sympa car ils appartiennent à des communautés qui prône l'acceptation. Mon oncle est homosexuel mais il est remplis de préjugé quand même. Son orientation ne fait pas de lui une personne sympa, loin de là.
Toujours aussi intéressant et pertinent, je ne me lasse pas de te voir détricoter ce genre de sujets (et c'est plaisant de te voir sur un ton plus léger que la série de vidéos précédente) ! Merci pour ce boulot exceptionnel ❤
Analyse très pertinente. Mais qui ne justifie pas le slogan essentialiste "men are trash" qui pour moi est l'antithèse même de la construction sociale du genre. Avec en plus un effet polémique inutile qui brouille le combat.
Pour le coup Léo à littéralement dit dans la vidéo que le slogan ne devait pas servir à cibler chaque homme individuellement mais permettre de pointé le système patriarchale à la loupe. Et la polémique est justement le but de ce genre de slogan, c’est comme la grève, c’est taper où ça fait mal pour enfin parler du sujet.
Parfois j'ai envie de dire un truc ultra mysogine aux femmes qui disent "cis men are trash" pour leur montrer que les mec trans aussi peuvent etre mysogine😭
Bonjour Léo, je viens de découvrir ta chaine avec cette vidéo. Je la trouve vraiment nécessaire et c'est la première fois que j'entends un tel discours sur la transidentité et l'agentivité, vraiment merci beaucoup !! A diffuser à fond dans les sphères militantes :D
Vidéo d'une intelligence absolue. Tu as réussi à me faire comprendre que mes croyances sincères (culturalistes et idéalistes) sur la place des hommes trans dans le monde étaient erronnées. Et ton exemple de la transition qu'on vit tous y est pour beaucoup là-dedans. Je constate moi-même que dans ma vie, j'ai pu "oublier" certaines oppressions que j'ai vécues en atteignant un statut plus prisé (celui d'adulte, de personne éduquée, de personne de classe moyenne VS populaire). C'est dur de se voir être un con, mais c'est important pour se comprendre et comprendre les autres. Merci, mec, tu as élargi mes horizons.
Super vidéo sur quasi tout, mais je trouve étrange le lien "men are trash" qui, par défaut, impliquerait implicitement que l'on énonce que les femmes sont des "êtres de lumière" etc. C'est un syllogisme erroné a priori, nan ? Dire que tel groupe a tel comportement, n'implique pas automatiquement que tel autre groupe a un comportement inverse ou corrélé au premier (ou est "meilleur" : il peut être "moins mauvais", ou "différent" ou "mauvais sur d'autres aspects", etc. Surtout au vu des intersections avec d'autres luttes au-delà des meufs miso, genre les meufs fachos, sanistes, etc : dire "men are trash" ne revient pas à dire "ces femmes n'ont aucun biais ou aucune toxicité"). Si je dis que tous les jaguars sont des connards, ça veut pas dire que tout les éléphants sont des sains : c'est pas automatique et ce même si l'on se limite à la binarité de genre, il me semble ? Parce que justement, la hiérarchie est nocive en elle-même et critiquer un pan ou une position de celle-ci n'absout pas forcément les autres pans des mêmes torts ou de la même critique ? J'ai la sensation que c'est mobiliser des clichés ou mécanismes différents que de dire "men are trash", ou "women are perfect". Le fait que les deux soient corrélés est d'aillleurs aussi une construction qui n'a pas lieu d'être et que plein de monde n'applique pas/n'implique pas par défaut (sauf en étant sexiste du coup) ? Puisque c'est limite renouveler/appliquer le cliché que les genres se construisent en opposition/symétrie, ce que l'on souhaite contester de base côté militant a priori. Ce qui n'enlève rien au reste de la vidéo/des propos, bien sûr :).
En fait j'ai dis que si on utilise "cis men are trash" ca essentialise les gens, donc les meufs aussi. Je n'ai aucun reproche à faire au slogan "men are trash" .... Par contre ta comparaison avec les jaguar c'est très cons... ya que deux genres alors que ya des millions d'animaux sur terre... et on parle de construction sociale dans le comportement humain pas des jaguar... je comprends même pas la comparaison
@@videos2leo Mon propos ne portait pas sur l'inclusion ou non du mot "cis" ou sur l'essentialisation, je ne discutais pas du tout ces points qui sont très clairs dans la vidéo. Je ne disais pas non plus que tu faisais un reproche au slogan "men are trash", c'était aussi très clair que ce n'était pas le cas. Je vais probablement me répéter, mais le souci logique que je vois est que dire "men are trash" n'a pas pour corolaire de dire "women are saints". Le propos dans la vidéo disant que l'un implique forcément l'autre en sous-texte me paraît plus que bancal dans la mesure où, si l'on souhaite justement contester les clichés de genres et leur fréquente construction en opposition, dire que le premier propos implique le second est une faute logique (syllogisme erroné) et en plus renforce les clichés combattus. En gros, dire que "men are trash" suppose que "women are not" redouble insidieusement l'essentialisation dénoncée. Quant à la comparaison, c'est une analogie "légère"/fictive/non polarisante pour expliquer que "tel groupe se comporte ainsi" n'inclut pas forcément "tel autre groupe se comporte de manière opposée". Ce n'est pas pour dire que l'exemple est parfaitement comparable aux genres et applicable tel quel à 100% : c'est une exemplification sur un point précis uniquement, une copie partielle du pattern logique. Cela étant et pour répondre au reste quand même : il n'y a que deux genres dans l'hétéronormativité binaire et les systèmes établis, oui, mais pas dans l'absolu et en effet, on parle de construction sociale dans le comportement humain et pas de comportement d'animaux non-humains. Mais comme dit, c'est un exemple sur un point précis, une hyperbole si tu préfères ou une courte fable. Ce serait cool au passage de pas qualifier de con une comparaison qu'on ne comprend même pas ^^" (ou tout court). Si tu préfères un exemple chez l'animal humain, on pourrait dire, je sais pas, que ce n'est pas parce que "tou-te-s les boulanger-e-s font du pain" que "personne d'autre n'en fait", même si, là aussi, c'est sur un point précis et pas transposable à 100% dans tous les détails, ni une analogie parfaite. Ou encore : ce n'est pas parce que "de nombreuses personnalités politiques ont des affaires au cul", que "tou-te-s celleux qui ne font pas de politique n'ont aucun problème avec la justice". Le premier énoncé n'implique pas l'autre en sous-texte, comme "men are trash" n'implique pas "women aren't trash". Essentialiser un genre n'essentialise pas automatiquement l'autre tout comme définir un groupe ne définit pas le reste "par défaut" ou "à l'opposé" : le fait qu'un groupe soit composé "d'ordures", ne signifie pas que les autres groupes n'en sont pas ou sont dans une opposition binaire vis-à-vis du premier. Si l'on dit que le sous-texte est "déjà là" dans le slogan de base, c'est nous qui l'y mettons par un discours performatif tout en disant qu'il ne faut pas essentialiser (donc on le fait, tout en disant de ne pas le faire). J'espère avoir été plus clair, c'était pas facile à formaliser, désolé pour le pavé o_o (et encore une fois, avec ou sans "cis", la logique reste la même et ça n'enlève rien aux autres critiques et approches de la vidéo :).
Un exposé intelligent et une démonstration, argumentée et habitée. Tu es vraiment juste et pertinent. C'est vraiment, à chaque fois, un plaisir de découvrir tes nouvelles vidéos. Elle me suscitent réflexion et ouverture alors que je reconnais être parfois être de mauvaise fois ou délibérément cynique et sarcastique sur ces sujets. Merci pour le travail.
je suis une meuf (cis) au cheveux courts, s'habillant large et considéré comme "pas très féminine" généralement et j'ai l'impression de pas non plus être dans la même catégorie sociale non plus, je ressens seulement certains choses de la misogynie notamment le harcèlement de rue que je ne connais absolument pas mais par contre un petit stress dans la rue à 3h du matin oui je me sens moins capable en jeu vidéo que des mecs mais plus capable musculairement que beaucoup de mes potes meufs mais par contre j'ai le bonheur qu'on me trouve bizarre, garçon manqué ou quoi (en plus je suis bi) j'ai l'impression de ressentir des apprioris de partout alors que je veux juste être une meuf je pense que ça dépend beaucoup des individus de façon générale jsp
oui clairement ça dépend des individus ; ça dépend de ta manière d'exprimer ton genre, de la manière dont tu es perçue surtout. Tu connais la phrase "les lesbiennes sont-elles des femmes" ? Elle se rapporte à ce que tu exprimes. Les femmes lesbiennes (et bi) ont une expression de genre et un rapport au monde (une expérience) différente de celle des femmes hétéro. Elles sont donc perçues comme "bizarres", "chiantes", "monstrueuses", ce qui fait qu'elles sont traitées autrement, alors peut-on encore dire d'elles qu'elles sont des femmes ? jsp si c'est clair
@@videos2leo Oui, et cette phrase vient de "La pensée Straight" de Monique Wittig, qui est pas trop trop compliqué à lire et vraiment intéressant, surtout pour les femmes non-hétéro qui se posent des questions sur leur genre. D'ailleurs, le genre c'est si complexe quand à la fois tu es socialisée comme une femme, tu as aucun soucis avec ça et en même temps tu te reconnais pas à 100% dans ce genre, et en même temps tu te demande si vraiment y a des gens qui se sentent tout le temps 100% un genre, et tu serais pour l'abolition du genre car tout ça c'est que de la contruction et en même temps dans une société basée sur une vision binaire du genre tu peux pas juste dire "le genre ça n'existe pas" et la non-binarité c'est à la fois perçu comme une solution et aussi comme un faux refuge pour faire genre on est pas concerné.e..... si jamais tu veux faire une vidéo sur ces questions là Léo, ce serait super
Oui merci. C'est pas facile de se considérer comme CIS quand on est comme ça. Il n'y a pas de cases pour les filles qui ne sont pas CIS mais pas non binaire non plus. Et c'est tant mieux, en vrai. B
@@camilledejeanperformer c'est vraiment un problème épineux... Dans ce que je ressens, je dirais que je suis plutôt non-binaire (agenre pour être précis, quand je suis anonyme sur internet et qu'on me genre au masculin ou autre je me sens quand même moi) mais en même temps j'ai du mal a pouvoir le dire ouvertement car socialement je ressemble à une femme cis et suis traitée comme une femme cis. Du coup j'ai un rôle un peu bizarre où je suis pas une femme mais comme le genre est une construction sociale et que je correspond à cette construction sociale quelque part j'en suis une quand même, c'est très bizarre comme sentiment.
@@MissecritureOh là là 🤦♂️. S'il n'y avait pas de genre aussi. Femmes et hommes, ce ne sont pas des "genres", mais on en a fait des "genres". Y compris des "progressistes". Faire l'amalgame du sexe et du genre est le meilleur moyen d'entretenir les stéréotypes ! Quel progrès remarquable... 🤦♂️. Franchement je vais vous dire : je suis un homme, voilà. Après ça ne m'empêche pas de faire en gros ce que je veux, sans me conformer au "genre masculin", et j'en avais bavé. Mais j'ai choisi la lucidité. Être un homme ne m'empêche pas de pleurer, de porter du rose ou du violet (après je ne suis pas fan du rose), c'est une question de goût. Je me moque de l' "expression de genre". Je ne cherche pas le "genre", je passe outre. Et je n'ai pas besoin de m'afficher "non - binaire" pour faire ce que je veux. Et je défends qu'un homme peut s'il le veut, porter du rose, se maquiller comme jouer au foot, rugby, à la corde à sauter etc, ce qu'on veut. Idem pour les femmes. C'est sans doute ça, le 2 spirits en fait. Ne pas opposer les femmes et les hommes dans ce qu'ils - elles aiment faire. On n'a pas le même corps, pas les mêmes fonctions sexuelles, mais au delà on se rejoint, on se complète. Ce n'est pas du "genre". Or, on en a fait un genre, le 2 spirits, pourquoi ? Ignorance. Arrêtons franchement avec les termes "cis", "trans" etc, de nous justifier avec ça. Acceptons que nous sommes des femmes et des hommes, et que rien ne devrait nous empêcher de faire ce qu'on aime. Exit le "genre" ou quoi. On s'en moque !
J'avais du mal à comprendre en quoi ce slogan était problématique, maintenant grâce à toi j'ai tout compris, merci pour le travail. J'ai beaucoup aimé le montage, les différents plans et les touches d'humour.
Il y a une chose qui me lourderait plus que tout c'est connaître un homme trans misogyne. Encore moins légitime qu'un homme d'être misogyne. C'est beaucoup dire... Limite ça me ferait pitié pour lui...
En théorie, ce n'est pas impossible. Étant donné qu'un homme trans rejette sa féminité originelle il peut y avoir deux cas ( de façon schématique bien sûr ) : 1 ) non égocentrée, c'est à dire que cela ne concerne que sa personne mais pas la féminité des autres femmes. Ce qui semble le cas normal. 2) égocentrique, c'est à dire le rejet de sa féminité originelle est projeté sur toutes les femmes, contre toutes les femmes, et donc se comporterait de façon misogyne, sexiste, en détestant tout ce qui peut être lié à la féminité. Vu la complexité du cerveau humain, il est possible que cela existe. Dans la pratique il peut y avoir des tendances, des situations intermédiaires, avec des tendances vers le second cas sans être extrême ,radical, genre pur macho misogyne. Le plus courant je dirais ce serait l’évitement de milieux bien féminins . Vu que les hommes trans sont très rares, font peu parler d'eux, il est difficile de savoir ce qu'il peut en être, comme ça.
Merci beaucoup pour ta video ! Je suis d'accord que cis men are trash est le pire slogan Recemment, j'ai lu des etudes de sociologie sur les mecs trans au travail : et en general ils sont + sensibles aux inegalités de genre car ils voient me shift de la perception de leur competences. Et aussi un exemple rigolo : ils savent mieux choisir les vetements pour leurs copines mdrrr
oui clairement généralement ils sont plus sensibles, mais ils pourraient facilement "oublier". Personnellement ça m'a vraiment choqué la rapidité avec laquelle "j'oublie" des trucs. Par exemple je me plaignais que quand j'étais une femme c'était plus facile de draguer des mecs (vu que yavait rien à faire) et une amie m'a rappelé que "non c'était pas plus facile, rappelle toi ça te soulait parce que tous les blaireaux étaient en chien sur toi, c'était lourd et tu t'en serais bien passé" ... Et elle a raison, j'avais juste "oublié" à quel point être une meuf considérée comme désirable était pesant. Après j'en ai pas parlé mais il faut aussi savoir que certains hommes trans ne sont pas du tout militants. Et d'autres ont transitionné très tôt et n'ont jamais eu l'expérience de vie d'adulte en tant que femmes, d'autres ont toujours été perçus comme des garçons manqués, pas vraiment des femmes donc. Par conséquent c'est pas tous les hommes trans qui ont vécu tous ces trucs et peuvent donc s'en rappeler. C'est pour ça que j'insiste sur l'idée que on doit faire un "effort" pour se rappeler de tous ces trucs, même si c'est plus facile de les comprendre et les voir quand tu les as déjà vus.
@@videos2leoJ'ai beau être trans et avoir une sociabilisation différente, je n'oublie pas. Je n'oublie pas le harcèlement, les agressions, le manque de reconnaissance, la culpabilité et tout le reste qu'on m'a imposé avec une éducation et un passing de femme avant transition. Je ne fournis pas d'effort pour m'en rappeler. Je suis surtout surpris qu'on ne me traite plus de la même manière. Et pourtant mon passing commence à dater... j'ai l'impression que dans la vidéo tu sous entend que si on passe, alors de facto on oublie, au point d'être "reformaté" avec les mêmes paramètres misogynes que les hommes cis, des réflexes de privilégiés. Je trouve ça, en un sens, essentialisant. Je te rejoins par contre sur la centralité de l'agentivité, mais pas parce qu'il faudrait lutter contre un reformatage de base sexiste, mais parce que l'agentivité découle ET est à l'origine de notre rapport au monde. Je produis moi-même les paramètres selon lesquels je perçois le monde et prends mes décisions. En ce sens, je choisis de croire ou non que si la misogynie ne me touche plus si directement, alors je dois/peux oublier, je peux/dois accepter TOUS les paramètres que m'imposeraient la masculinité.
@ahouais2593 l'essentialisme c'est l'idée que tu né avec une essence qui te définis durant toute ton existence donc non, mon propos n'est absolument pas essentialiste puisque j'affirme qu'on passe plus ou moins toute notre vie en transition (en changement constant). Et j'ai parlé d'un processus progressif et inconscient (mais qui peut être conscientisé) donc non, je n'ai jamais dis "si tu as un passing, alors tu deviens problématique"... sérieux faut arrêter les raccourcis. Qui a parlé de paramètre misogyne ? Qui a parlé de privilège ? Je parle d'un rapport au monde, d'une perception de celui-ci et d'une agentivité qui évolue en fonction de notre rapport au monde. Re-regarde la vidéo parce que j'ai la sensation que tu n'as pas compris J'vais donner un autre exemple que j'ai pas donné dans la vidéo : je faisais deja des videos avant ma transition, et à cette époque vla le harcelement que je mangeais dans la gueule. Depuis que j'ai transitonné, ma vie sur internet elle est en mode facile, y'a bien un peu de transphobie mais vraiment ça va surtout en comparaison à ce que j'ai vécu avant. Eh bien cette différence de traitement elle m'a amené à avoir une vision différente de ce que je peux faire sur internet, mais surtout elle me donne une marge d'action largement plus grande. Mon comportement sur internet a changé en conséquence : je me permets BEAUCOUP plus de dire ce que je veux . Parce que mon changement de position sociale a changé la manière dont les gens se comportent avec moi, et cela a changé mon comportement, ça c'est ce qu'on appelle la réalité matérielle de mon expérience. Dans cette réalité matérielle, je PEUX devenir un connard comme les autres sur internet. Cela ne veut pas dire que je le fais, mais je PEUX. Et en ça je suis comme les autres hommes, je peux être un trash exactement comme les autres car rien ne m'en empêche et surtout parce que je suis sensible aux mêmes codes et normes sociales. Et en vrai ce que je dis je le sors pas de moi, c'est tiré du livre "matérialisme trans"
@@videos2leo Oui ta vidéo m'a fait pensé à explorer la piste temporelle pour le travail que je prépare sur le sujet haha J'avoue que j'ai pas trop vécu ça perso les "oublis". Je suis à un an de transition à peu près (FtM aussi) : mais c'est parce que j'ai presque jamais vécu, quand j'étais une femme, le fait d'avoir quarante mecs en chien sur moi. Donc je peux pas oublier ce que j'ai pas vécu. (J'ai d'ailleurs jamais élucidé pourquoi : peut être parce que j'étais queer/autist-coded malgré moi). Du coup je suis resté sur le bail de "wah je crois mes potes et l'enfer qu'elles vivent". Le côté militant, je suis tout à fait d'accord avec toi. D'ailleurs, les études que je cite ont un biais assez clair : les mecs interviewés ont souvent été trouvés par les réseaux associatifs et militants trans donc forcément... Mais je suis d'accord que faut garder ses efforts, car on gagne de nouveaux privilèges et on peut vite se sentir poussés des ailes.
Bravo pour la pédagogie dont vous faites preuve, pour la structure claire et la pertinence de vos arguments ! Votre chaîne fait progresser notre humanité ;-)
Je découvre ton travail et c'est super intéressant, ça me fait beaucoup réfléchir, merci ! Après visionnage de cette vidéo il me reste quand même un gros questionnement. Je suis d'accord sur le fait que l'agentivité nous permet de prendre du recul sur nos comportements et de bosser dessus. Je suis aussi d'accord avec la notion de transition, qu'on expérimente tous. Ne serait-ce qu'en vieillissant en tant que femme j'expérimente beaucoup moins de problèmes de harcèlement de rue. Par contre, bien que l'éducation soit différente pour toustes, je pense qu'il y a quand même souvent un effet du genre sur la manière dont on se construit et donc sur le développement de notre personnalité. On peut modifier des choses après coup, et certaines expériences peuvent s'estomper, mais j'ai tendance à penser qu'il y a quand même des choses qui sont inscrites en nous. Par exemple, c'est pas parce que je ne vis plus de harcèlement de rue aujourd'hui que je suis sereine dans l'espace public, j'ai cette espèce dhypervigilance qui est inscrite en moi et qui me suivra certainement encore un bon moment. J'aurais aimé avoir ton avis sur l'impact de la socialisation en tant que femme ou homme durant l'enfance et l'adolescence car j'ai du mal à croire qu'il puisse être nul.
Bonjour, Je souhaite dire que votre discours est très bien construit. Avec autant de notions différentes, un sujet aussi complexe... beaucoup auraient été brouillon dans leur discours. Bravo
Bravo, c'est brillant! Et petite suggestion pour encore élever le niveau: Une petite description sous la vidéo (notamment pq j'ai déjà oublié ce nouveau mot que tu as amené :p ) et peut-être quelques sources pour approfondir ce sujet?
Super intelligente cette vidéo, c’est un biais très présent et partant d’une « bonne intention » je pense mais qui finalement est contreproductif et c’est bien d’y amener une réflexion si claire🙌
Une nouvelle vidéo à la fois très intéressante et instructive comme à chaque fois. 😍❤️🥰 Cependant, je considère plutôt l'idée selon laquelle l'humanité est une ordure de sa généralité quelque soit le genre ou sexe des individus qui l'a composés. 😅
Quelle vidéo de qualité! C’est vraiment un sujet super intéressant auquel j’avais jamais vraiment réfléchi de cette façon. Je sais pas ce que tu pense du livre “transfuge de genre” d’Emmanuel Beaubatie, mais j’ai trouvé super intéressant la façon dont il parle de la relation des personnes trans avec leur position sociale avant passing, et il soulève des points similaires aux tiens (et il est relativement facile à lire)
Bonjour, je ne suis pas entouré de personnes feministes pour m'expliquer : est ce que la phrase "men are trash" est à prendre au pied de la lettre ou bien elle signifie que les hommes sont incités à se comporter comme des odures, que ce comportement leur est facilité ?
Effectivement, j'avais peine à croire qu'on puisse oublier ça mais le fait que tu te rappelles que c'était très agaçant mais pas du fait que c'était souvent terrorisant, ça prouve en effet que tu as oublié.
Merci pour cette nouvelle vidéo, Léo ! J'aime vraiment beaucoup ton travail. Ça fait du bien d'entendre ce genre de discours précis, nuancé, sensible, etc.
Je pensais que les hommes trans, de part leur expérience féminine durant l'enfance/adolescence soient plus compréhensifs. Mais le fait que tu démontres le contraire me choque beaucoup, c'est très décevant.
C'est pas vraiment les arguments que j'avais entendu en faveur du "cis-men are trash" que tu contres. L'argument que je connaissais c'est : Les hommes trans vivent de la transphobie, donc du sexisme équivalent à celui des femmes donc se retrouvent davantage dans le camps des victimes du patriarcat que dans celui des oppresseurs. Vrai ou pas, j'en sais rien honnêtement, je ne me suis pas penché sur les études sur le sujet, je ne sais même pas s'il y en a. Mais je pense que c'est ce qu'il faudrait si tu veux prouver que c'est faux. Et les arguments de "des femmes aussi sont misogynes" ou "ça signifie que les femmes sont des saintes" je trouve que ça passe complètement à côté de ce que tu dis toi-même au début, à savoir que le but est de dénoncer un *système* social qui fait des hommes des prédateurs dangereux et des femmes des victimes factuelles de ce système. Ce ne sont pas des êtres de lumière, mais elles ne violent et tuent pas en masse l'autre moitié de la population. Oui, si elles étaient le groupe dominant, elles le feraient. Mais justement, elles ne le sont pas. En soi je ne défend pas ce slogan mais je trouve que tes arguments passent un peu à côté et font se rejoindre des trucs qui n'ont rien à voir... Pour moi le problème, c'est plutôt que c'est un slogan défouloir et pas un slogan politique, c'est à dire qu'il n'apporte rien pour la lutte : ni analyse clair, ni perspectives, ni appel à l'unité contre les oppressions, ce qui selon moi est nécessaire. (Quand bien même au quotidien tu puisses te dire que les hommes sont vraiment des c*nnards haha)
Merci pour cette analyse intelligente (et intéressante) Je suis maman d'un jeune homme qui est très sensible à la question des genres et j'avoue qu'il me guide souvent car je suis larguée ! Aujourd'hui les luttes sociétales s'enrichissent et se complexifient aussi 🙂
C'est drole que tu sortes cette video parce qu'en cherchant a regarder plus avant ce que tu faisais sur twitch, insta... je me suis reconfirmée dans ma misandrie (d'autres y ont aussi participé). Qu'il s'agisse de prises de position ou d'attitudes violentes relevant davantage des codes de la masculinité (je ne nie pas aux femmes la capacité d'avoir de telles attitudes, mais ce sont davantage des codes masculins), j'ai été de nombreuses fois outree voire couroussée par ce que j'ai vu. Mais bref, ça m'a fait rire que tu sortes cette video après que j'ai seriné transmen are also trash, ces derniers temps. Pas de cookie pour toi donc mais la video était intéressante, merci pour ca !
Léo qui nous fait une vidéo de 20 minutes pour expliquer pourquoi il a le droit de se faire insulter comme tout le monde ! Nan, plus sérieusement, très sympa, la vidéo
salut léo super vidéo. Par contre, pour la traduction d'"agency", ne penses tu pas qu'un terme comme "capacité d'auto détermination" serait une bonne traduction où il y a des nuances aux termes qui rendrait cette traduction seulement partielle ? perso j'ai découvert ce terme dans des reviews de film donc j'avoue ne pas trop connaître son sens dans un cadre plus académique
@@toutousetgrosminets9006Alors, il y a certaines choses. Il faut comprendre que c'est des pensées réflexes et inconsciente, qu'il faut vraiment les réaliser pour être capable de les contrer, et ça peut prendre du temps, c'est toute une vision du monde qu'il faut remettre en question... Ça peut être de ne pas prendre comme aussi pertinent un discours prononcé par une femme, j'accordais instinctivement plus d'importance au discours prononcer par des hommes, même s'il s'agit du même discours. Pour l'exemple un peu absurde, mon entrée dans le féminisme c'est fait grâce à des analyses masculines... Ça peut être de considérer comme moins intelligente une femme en surpoids ou très féminine, ça m'a surprise d'avoir considéré une de mes collègues ainsi, réaliser un jour que "oh, elle est brillante" et ensuite d'être choqué "mais pourquoi je ne le pensais pas avant, pourquoi ça m'étonne?"... Puis, comme tu grandis avec un imaginaire centré sur le regard masculin, tu objectifie davantage le corps des femmes, toutes attirances mise à part.
@@brou6875 merci. j'ai beaucoup de mal avec Léo. Je voudrais changer, je voudrais l'aimer mais je n'y arrive pas. Une partie de moi est dans la détestation de ces femmes qui ne peuvent pas se dire femmes et être musclées , tatouées , lesbiennes, et ressembler exactement à Léo . Quel problème Y-a-t-il a être une femme et à être comme Léo ? Pourquoi se dire homme ? Pour moi, là réside TOUT le féminisme en question. La réponse est là aussi. Quand on saura pourquoi Léo ne PEUT PAS rester une femme et être EXACTEMENT comme aujourd'hui, on en saura peut être davantage sur la misogynie. Et toutes ces femmes qui complimentent Léo... Ça me fait tellement de mal... Elles n'ont pas compris... que Léo, derrière un pseudo respect des femmes, est une des personnes les plus misogyne qui soient: celles qui ont renié leur sexe. Merci à toi pour ta réponse.
@@toutousetgrosminets9006 Ouais, heum, je vois que tu fais le rapprochement entre misogynie intériorisé et potentiellement le désire pour certaines femmes de devenir des hommes? Alors, je ne pense pas que la transidentité fonctionne comme ça et peut-être qu'on peut laissé les gens vivre heureux avec leur identité de genre. Franchement, aller dire aux gens qu'ils ne sont pas légitime à ressentir leur émotion, c'est manqué d'empathie, quant même.
Bonjour Léo, Bien que j’ai de la difficulté avec la phrase « Men are trash », particulièrement parce qu’elle ignore l’individualité de chacun, je suis bien content d’avoir entendu ta perspective. Sincèrement, c’est rare que l’on entend un discours plus modéré qui prend en ligne de compte nos choix. Et ça, c’est important. Je rêve d’un monde où il est permis de discuter et d’échanger librement sans avoir la crainte d’être trucidé sur la place publique.
Très bonne vidéo, merci Léo ! Oui c'est tellement fatiguant parfois cette idéalisation des femmes et de la féminité, comme si on était des petits fleurs trop mignonne qui ferait de mal à personne mdr.
alors j'ai jamais dis que j'avais plus le droit d'en parler !! Et je ne crois pas vraiment à "la parole des concernées" parce que parfois y'a des concernés éclatés. C'est important pour relater les expériences de vie que les autres ne doivent pas s'approprier. Mais ça suffit pas. Si tu as eu une expérience différente d'autres femmes c'est d'ailleurs intéressant d'avoir ton opinion sur le sujet. Et si tu es bien informée sur ce dont tu parles, tu peux en parler sans problème (à mon sens). Ce que je dis c'est qu'avec le changement de mon expérience du monde, ma pensée se modifie, ma conception du monde se modifie également. Ca m'amène à avoir des pensées (misogynes) que je n'avais jamais eu jusque là et qui me surprennent moi même. Mais c'est pas pour autant que je vais arrêter d'en parler. Juste je prends acte que mon changement de position sociale (d'expérience) change ma perception et je dois m'en méfier et travailler d'autant plus pour être pertinent sur le sujet
Je ne commente pas souvent sur UA-cam mais un grand merci à toi Léo, tes vidéos sont toujours intéressantes et me donnent matière à réfléchir, et ça c'est precieux !
La transition qui modifie la vision du monde, ça me fait penser au mode de pensées qui évolue avec le temps de manière générale. De passer de personne non déconstruite à féministe par exemple. En venir à croire que penser en tant que féministe, c'est "naturel" et s'étonner d'entendre des femmes dire que, bon, si leur mari fait pas le ménage, c'est normal, c'est un mec X) Idem pour toute évolution idéologique, politique, etc.
Quand on dit que les hommes trans ont vécu le sexisme, ça veut pas dire qu’ils ont vu un documentaire sur Arte et que maintenant ils font attention à pas trop étaler leurs privilèges. Bien sûr, en transitionnant, le regard des autres sur nous change. Bien sûr, l’identification par les autres comme homme amène des privilèges de légitimité (présence dans l’espace public, reconnaissance des intérêts et compétences, …). Sauf qu’encore faut-il défaire à l’intérieur de nous tout ce que nous avons appris, malgré nous, sur notre illégitimité constante, sur notre impuissance. Ça veut dire qu’ils l’ont incorporé pendant des décennies, parfois la majeur partie de leur vie. Ça veut dire qu’ils en connaissent les mécanismes parce qu’ils les ont subis et parce qu’ils ont dû les déconstruire et les interroger un par un pour se frayer une place dans la classe des “hommes” et obtenir un passing, voire se cacher pour éviter la transphobie qui aurait pu suivre leur outing accidentel. Et même si on pouvait accepter que les hommes trans, après un certain temps, oublient complètement leur socialisation originelle de femme pour incorporer pleinement les privilèges d’homme (lol), il leur reste encore, quotidiennement, le rappel qu’ils ne sont pas des hommes cis. Parce que leur état civil ne leur correspond pas, et que même s’il correspond, on leur demande encore des papiers qui datent d’avant leur changement d’état civil (diplômes, anciens certificats de travail, acte de naissance, …). Parce qu’ils n’ont pas forcément l’envie et/ou la possibilité de déménager à l’autre bout du monde et de se couper complètement de leur famille, leurs potes, leurs anciens collègues, de toutes les personnes qui les ont connus avant leur transition. Parce que draguer et avoir une sexualité, ce n’est pas juste devoir rentrer dans des explications à rallonge sur leur corps, c’est aussi prendre le risque de s’exposer à des violences. Parce qu’avoir des enfants ne pose pas les mêmes contraintes, etc… En réalité, les mecs trans n’oublient jamais qu’ils ont été considérés comme femmes. Parce qu’ils suivent une carrière professionnelle ou un chemin de vie qu’ils ont commencés quand ils étaient considérés comme femmes. Parce qu’ils gèrent les conséquences de leurs traumas “de femmes” quand ils sont passés par des violences sexuelles, des grossesses, des avortements, des cancers “féminins” des seins ou de l’utérus, … D’ailleurs, on est un paquet à galérer en se traînant nos PTSD, dont on ne peut pas parler dans les espaces straights mais dont on n’a pas le droit de parler dans les espaces “féministes” parce qu’il ne faudrait pas faire du #notallmen. Alors on se retrouve entre mecs trans, pour parler de problèmes de mecs trans. Pour parler des dysfonctionnements dans nos relations de couple avec des mecs, parce qu’on en a marre se taper toute la charge mentale et affective par réflexe. Pour parler de notre sexualité, parce qu’on n’arrive plus à baiser sans avoir des flash backs. Pour parler de nos chattes qui ont des mycoses mais on ne connaît pas de gynécos cools alors on va voir les copains pour trouver des adresses. Et on se retrouve à monter des associations d’auto-support et de santé pour pouvoir parler de nous en termes vraiment très pragmatiques et matériels et surtout pas en termes politiques, parce qu’on voudrait pas froisser les copines féministes qui, mine de rien, restent les seules personnes cis à qui on peut s’outer sans trembler des genoux. Et donc aussi potentiellement les seules personnes avec qui on peut baiser, ou juste aller à la plage. Tiens d’ailleurs, vous avez une idée de la dépendance affective dans laquelle ça place les mecs trans tout ça ? Parce que quand toute la société te dit que t’es chelou, que ton corps n’est pas dans les normes, pas représentable, pas dicible, c’est violent pour ton estime de toi. Et quand t’es trop une meuf pour les mecs pédés, trop un mec pour les meufs gouines, trop un monstre pour les meufs hétéras, avec qui tu baises ? Avec qui tu relationnes ? Bah parfois, ça tombe sur la première personne qui est plutôt cool avec toi. Et quand tu l’as, tu t’accroche. Même quand c’est un mec hétéro-ouvert-d’esprit qui te réassigne à un rôle de meuf dans la relation, et qui te baise comme une meuf. Même quand c’est une personne qui pique des crises, te culpabilise, te manipule, parfois te frappe. C’est pas idéal, mais on t’a bien fait comprendre que t’aurait pas mieux. Alors oui, il y a des mecs trans qui sont des connards. C’est comme partout. Mais venez pas nous sortir les privilèges des mecs trans qui sont des mecs comme les autres alors qu’on a moins d’accès au travail, au logement, à la santé, aux relations amoureuses et sexuelles, à l’estime de nous, … extrait de "Sortir du placard trans" _ ptilou42.wordpress.com/2017/06/14/sortir-du-placard-trans/
D'abord, super video, très pertinente, j'adore ❤❤ Par contre un point que je voulais souligner: cette idee que les femmes sont des saintes est, je trouve, une idee répandue dans les commu féministes. J'imagine qu'il s'agit de misogynie intériorisée, mais ca reste tres dangereux de se percevoir ainsi car ca implique d'agir comme les "gentilles" de l'histoire.
Léo est une ordure valide et légitime :D (super video tu gères de ouf!) Edit: Btw trop bien que tu mettes les sous-titres, du coup ma pote grecque qui apprend le français peut mater tes videos et elle kiffe de ouf
Boulot de fond comme on aime, ca me rappelle cette chanson où le gars disait "l'hydre fasciste est dns ma tete, chaque jour je lui coupe les cous et chaque nuit ses têtes repoussent dans ma tête" le titre c'est "je ne hurlerai pas avec les lous" très bonne chanson de gauche
Pour ajouter un peu de grain à la réflexion : je suis en mec trans, j'ai commencé à me poser des questions de genre (et à me présenter en tant que mec) autour de mes 12 ans, quand j'étais en 5e. C'était autour de 2008, avant le mariage gay, donc autant dire qu'à cette époque la question trans, pas grand monde la connaissait et j'étais (presque) systématiquement la première personne trans* que rencontraient les gens. Pour autant c'est plutôt bien passé dans mon collège (même si j'étais un peu l'animal de foire, za va), mais c'était aussi soumis à la condition que je remplisse certaines normes masculines... qu'à cette époque je m'empressais évidemment de remplir, parce que je cherchais à tout prix une reconnaissance sociale masculine. Logique. Et parmi celles-ci : oh bah ça alors qui aurait pu le croire, de la *misogynie*. Sans être trop hardcore du sujet non plus, j'adhérais beaucoup aux discours autour du fait que "les filles sont irrationnelles parce que trop émotives", naturellement moins douées que les hommes sur certains trucs et meilleures sur d'autres (ce qui permet aussi de se conforter quand on est bon/mauvais dans les catégories associées aux hommes)... Je me rappelle plus trop des autres absurdités sexistes qui se disaient à cette époque, vous avez l'idée. Et le tout saupoudré de ce sentiment que, étant moi-même un homme trans au passing très variable ; eh beh je pouvais matériellement pas être sexiste. M'enfin voyons. Donc bonjour la possibilité de remise en question c: Et pour la petite précision, c'était un comportement qu'on pouvait retrouver de manière très fréquente sur certains forums FtM, où le sexisme (et la transphobie (ouioui), et souvent de l'homophobie ou surtout de la follophobie...) décomplexé était une norme parce qu'il permettait de se valoriser dans son appartenance d'homme. (Autant dire que j'y trempais pas l'orteil, j'espère vraiment que cette mentalité "être plus mec que les mecs, et vrai homme être misogyne" a disparu avec le temps.) Bref, tout ça pour dire : Quand j'ai sérieusement commencé à m'intéresser à toutes les questions militantes, féministes etc., je me suis rendu compte qu'il fallait que je désapprenne beaucoup de choses que j'avais de moi-même méticuleusement apprises dans mon adolescence. Et par la suite, j'ai même découvert de la supercherie du contrat : Oui ok, j'ai passé des moments un peu sympas avec les copains du collège à dire "oh lol les filles mdr", mais sans pour autant bénéficier (ou du moins peu) des avantages sociaux que sont censés apporter la misogynie de société... Avantages dont je n'avais même pas conscience de l'existence, puisque n'étant "pas vraiment un homme" y avait pas de raison de me traiter comme tel. Du coup aujourd'hui je suis vraiment détèr' sur les questions de féminisme, mais clairement pas du fait d'être trans. Si ça m'ajoute une couche de lecture et une réflexion certaine sur le sujet, je sais à peu près ce que c'est d'être une petite/jeune fille, mais j'ai pas la moindre idée de ce que c'est qu'être une femme. En plus ma condition de "gamin(e) garçon manqué un peu chelou(e)" fait que relire mes expériences d'enfance/adolescence sous un prisme purement féministe est un peu bâtard, parce que c'est parfois difficile de démêler sexisme, incompétence et transphobie. (Et pis ça veut dire quoi "une éducation de p'tit fille", quand à 13 ans tu t'engueulais royalement avec ta mère pour qu'elle utilise ton prénom et tes pronoms choisis svp, c'est pour un ami 🤡)
J’ai bien réfléchi et je crois ne pas être d’accord avec cette analyse. Je ne suis pas d’accord avec le fait de dire cis men are trash non plus. D’expérience je crois qu’il faudrait surtout arrêter d’analyser les trans avec les grilles d’analyse cis du monde. Un homme trans vivra des expériences particulières que ni les femmes, ni les hommes cis ne vivent et qui les mettent en dehors de ces cases. À titre d’exemple en tant qu’homme trans et gay j’ai beaucoup subi des relations avec des hommes gays qui fantasmaient l’idée de me faire un enfant, de me mettre enceint. Et qui parfois se sont comporté de manière violente pour mettre en acte ce fantasme. Comportement qui a pu avoir lieu bien parce que j’ai le corps d’un homme trans. La vie ne se limite pas à la manière dont on est perçu dans l’espace public. Je suis assez profondément convaincu qu’on perd en pertinence en voulant à tout prix s’accrocher aux schémas cis. On est pas pareils et c’est tout. On ne peut pas lire notre réalité à travers ces schématismes, voir même je dirais que accepter de le faire c’est quelque part adhérer à une forme d’auto détestation qui voudraient que l’on n’existe pas vraiment en tant que sujets politiques spécifiques.
Hello tout le monde, plusieurs choses :
0. je vous recommande la vidédo suivante de Alistair qui complète la mienne en expliquant TOUT de manière bien plus détaillée ua-cam.com/video/K7O057KNmkA/v-deo.html
1. pour en savoir plus sur le sujet, lisez le livre "Matérialismes trans"
C'est un livre dense et loin d'être facile à comprendre en particulier si vous n'avez pas de bonnes bases en théorie matérialiste.
Pour en savoir plus sur l'agentivité vous pouvez lire Judith Butler. Mais bon courage parce que pour le coup là c'est assez compliqué.
2. Vous êtes nombreux à me dire "moi j'ai pas oublié mon enfance" / "moi j'ai pas oublié le harcèlement de rue".
On est bien d'accord que je ne parle pas d'oublier complètement vos souvenirs ! Je parle du fait que vous oubliez dans le sens où vous y pensez de moins en moins car votre nouvelle perception du monde va de plus en plus "de soit".
Vous passez pas vos journées à vous dire "avant on m'appelait jeune homme", "avant le monde paraissait plus grand", "avant le temps paraissait plus lent" etc.
Ou pour les hommes trans "avant on me siflait dans la rue" etc. Ca vous arrive de temps en temps mais vous y pensez un peu moins tous les jours au fur et a mesure que vous vous habituez a votre nouvelle position sociale
Paul Preciado est chouette aussi
Le livre "Transfuge de sexe" d'Emmanuel Beaubatie, qui a contribué à Matérialismes Trans, est très bien aussi !
Je me souviens qu'un pote, trans, s'était ouvert à moi du comportement hyper toxique de son compagnon, trans lui aussi. Je passe les détails, mais on était sur une liste à la Prévert des défauts du stéréotype du cis beauf.
Je lui ai juste demandé s'il aurait accepté ce comportement de la part d'un mec cis. Il a eu un genre d'illumination, car clairement non (et à raison) et son mec bénéficiait d'une sorte d'indulgence dans son esprit de par son statut et sa connaissance de son passif.
Bienvenue en 2024 où règne l'arbitraire, l'indignation à géométrie variable et le deux poids deux mesures
@@harpogrine Tu confonds avec l'incohérence totale de notre psyché.
En effet " la connaissance de son passif " est effectivement un trou obscur😊
Tout à fait d'accord avec ton propos sur la transphobie de l'exclusion des hommes trans du slogan "men are trash" et du groupe des hommes en général. Par contre, quand on dit '"men are trash" ça signifie "les hommes sont des connards misogynes" et non "les hommes sont des connards". Le propos est politique et féministe. Du coup en écho, l'idée n'est pas "les femmes sont des êtres de lumière" comme tu le dis, mais plutôt "les femmes sont victimes de cette misogynie". Et ça oui c'est une réalité, même les femmes misogynes sont victimes de la misogynie des hommes et plus largement du patriarcat de notre société. Être une femme misogyne ne protège pas de la misogynie. Les femmes d'ED se mangent de la misogynie comme toutes les autres. On peut être victime et bourreau, mais être uniquement bourreau en tant que femme dans une société patriarcale me parait difficile.
cette vidéo m'a convaincue d'user de mon agentivité pour travailler a avoir les même épaule que Léo.
bravo pou le taff
Poubelle jaune pour Léo !
Mdrrr
Autant je comprends l’argumentaire, autant je pense que ça manque quand même de nuance. Si je suis né pauvre et que je passe dans la classe moyenne en tant qu’adulte, à la fois je bénéficierait en effet pleinement de ma nouvelle classe sociale, autant j’aurais sûrement un rapport au bien et à l’argent différent de mes congénères qui n’ont jamais été pauvre. Je pense que si on devait faire une étude on verrait que les hommes trans sont quand même en moyenne moins misogynes que la moyenne. Et mon propos n’invalide pas pour autant celui de la vidéo, car comme il dit, on s’habitue vite à nos nouvelles normes sociales, surtout quand elles sont positives. Je pense juste que ce n’est pas tout blanc tout noir
Oui tout a fait. C'est pour cette raison que la moitié de la vidéo parle d'agentivité. On a tous de l'agentivité, plus ou moins et elle dépend de notre position sociale.
Néanmoins il existera toujours une tension entre les normes sociales et notre agentivité (et volonté d'en user). Les hommes trans ont pour bcp cette soif d'user de leur agentivité après transition, ils se sont déjà libéré de leur condition sociale une fois et aspirent svt a rester libres. Mais s'ils ne font pas d'efforts ils peuvent très bien tomber dans une autre position et s'y laisser endormir.
Ça depend de chacun et de son parcours de vie, de sa volonté de s'émanciper de sa position sociale tout en ayant conscience qu'elle existe et nous impacte.
Faut pas sous estimer le rôle de catalyseur de la mysoginie ou la misandrie dans les parcours de transition.
En tant que MTF j’ai suffisement entendu des expériences de transmysoginie de la part de personne FTM au sein d’assos militantes que pour pas être convaincue par la moyenne que tu suggères.
Comme le dit bien Léo ça va beaucoup dépendre du contexte sociale, de la capacité de la personne à réfléchir librement à la question et des outils idéologiques qui alimentent cette réflexion.
Un nouveau riche entouré de bourges héritiés, il va peut-être finir par changer complètement ses habitudes et ses affectes avec le temps, terminant sa transition sociale pour avoir un ”passing”. Là où un nouveau riche qui garderait contact avec un entourage précaire aurait sans doute un autre rapport à sa thune. (C’est un résumer grossier pour illustrer, t’as capté)
Justement, si on pense que les hommes trans sont comme les femmes dans le sens où ils l'ont vécu donc ils le sont beaucoup moins, ba c'est un peu mettre les attentes très basses en fait, les hommes trans et cis ne devraient pas être misogyne du tout en fait. Donc dire qu'ils le sont moins parce qu'ils sont trans déjà c'est inquiétant parce qu'ils ne devraient pas l'etre du tout, ayant vécu dans un corps de femme, mais surtout pas ça reste trop en fait " un peu" ça reste déjà trop.
Bravo pour cette vidéo ! On sent le level up dans la prise de son, le rythme de montage, les différents plans, l'intention et l'acting, etc... Le perso geek qui parle cash pour ensuite creuser les sujets avec un changement de plan : meilleure idée ! On sent que tu t'es éclaté en faisant cette vidéo et ça chante TOUT. On a hâte de voir les suivantes ! bravo !!!
Mais tellement, c'est aussi ce qui m'a le plus marqué dans cette vidéo, la progression technique est flagrante ! (mais la pertinence du propos a toujours été au rendez-vous bien sûr)
Je m'attendais pas à apprendre que j'avais vécu une transition mais en vrai c'est limpide pour comprendre le vécu de la transition de genre bravo!
Oui totalement ! Je viens de découvrir la chaîne et outre le fait qu'elle est géniale pour nous déconstruire, petits cis que nous sommes, elle a ouvert ma vision sur le féminisme.
Ça fait des années que ce n'était pas arrivé, alors c'est d'autant plus surprenant de constater que ça arrive aujourd'hui grâce à un homme 😂
sciences sociales ftw
C'est dommage de n'avoir pas parlé de l'origine spécifique de "Men are trash" à savoir les femmes sud-africaines face aux violences qu'elles subissaient..
Et je précise que c'est une excellente vidéo
Tu aurais des ref a donner ? Ça m'intéresse
@@poledelafeuille2728 cherche "The Real Story Behind #menaretrash, South Africa's Response to Domestic Violence"
@@yeezythabest merci ✨
Bonjour, les moteurs de recherche me proposent littéralement rien. Tu aurais un lien si la vidéo est encore en ligne ?
Un autre truc un peu frustrant c'est que "men are trash" c'est un raccourci pour expliquer une situation sociale complexe donc dire "cis men are trash" c'est rajouter de la complexité mais du coup ça en fait plus vraiment un slogan. Genre dans le slogan y'as tout un baggage derrière "men" et "trash" qu'il faut de toute façon décortiquer pour comprendre ce que ça veut dire, du coup soit on accepte ça soit on utilise un autre slogan.
Parce qu'on va pas se mentir mais "Men are socialized to be trash but they can work on recognizing and unnlearning their internalized biases, furthermore culture, class and race can influence what specific biases they are confronted with but there is still a clear hegemonic idea of masculinity that is toxic and hurts everyone including men themselves" c'est quand même un peu moins catchy comme slogan que "men are trash". (pas ouf dans une manif)
Mais du coup, désolé de poser une question un peu bête, pourquoi ne pas dire "patriarcaca" ou whatever else, si le but est bien de pointer un système et non des personnes en particulier, si j'ai bien compris...
ça rajoute aussi en incompréhensivité j'ai l'impression... Etant socialisé mec et ayant appris à comprendre plus profondément la/les signification, ça ne me choque pas spécialement, mais pour les autres qui ne sont pas "à fond dedans", ça me pose question de l'impact global, en attendant que tout le monde soit super au taquet sur la question...
Dé
@@AutoNomades Parce qu'historiquement c'est le slogan qu'à tenu.
C'est pas vraiment la question ici de l'efficacité militante du slogan, c'est bien ce que je disais dans mon commentaire : si quelqu'un le trouve critiquable c'est ok mais à ce stade faut trouver autre chose pas faire du réformisme de slogan en essayant de le garder tout en le changeant un peu =p
Pas sur que "patriarcaca" ça se répande super bien comme slogan mais tu peux toujours mettre ça sur une banderole en manif on sait jamais xD (et je suis pas sur que ça capture aussi bien l'idée)
@@Laezar1Oui c'est vrai que c'est pas ouf mais c'étais juste un exemple random pour illustrer, certe peut être pas assez badass ^^
Je suis d'accord avec le reste du commentaire, et merci de ta réponse :)
Oui, mais du coup, les femmes trans qui sont élevées et sociabilisées comme des petits garçons, des adolescents, puis des hommes adultes, est-ce qu'elles sont aussi toxiques? Qu'est-ce que ça fait dans leur cas ?
@@trekadouble757 Si tu poses cette question comme ça c'est que t'as compris ni la vidéo ni mon commentaire original donc un peu difficile de te faire une réponse sans y passer des heures et j'ai pas trop l'énergie pour en ce moment.
Eh bien, merci beaucoup pour cette vidéo ! Je me rends compte que, du coup, en considérant qu'un gars trans avait vécue une socialisation en tant que femme, je l'étiquetait finalement différemment des autres gars, pensant que "forcément, devait y avoir des restes", qu'ils pouvaient pas être aussi "horrible" que moi ou les autres gars cis par principe. C'était très transphobe comme réflexion, et ta vidéo m'a permis de voir où était l'erreur dans mon raisonnement et de ma vision sur les perceptions des gens, comme si ces dernières ne bougeaient pas alors qu'il y a un "nouveau vécu". Merci encore !
pour moi ta réflexion n'était pas transphobe car il n'y a aucune haine de quoi que ce soit dans ta réflexion. C'est simplement une grille de lecture qui est un peu réductrice si on ne considère que la socialisation en tant que femmes des hommes trans est le seul paramètre dans leur personnalité. La vidéo de Léo sur la transition sociale est très pertinente mais je pense que nier la socialisation primaire des personnes trans est réducteur aussi. Pour moi les deux sont pertinents: les personnes trans ont eu une autre socialisation en tant qu'enfants et peuvent garder des souvenirs de celles-ci et ils ont également eu une transition sociale qui fait qu'aujourd'hui, ils peuvent être un peu loin de la réalité de l'autre genre. De la même manière qu'on oublie pas complètement son enfance et qu'on peut se reconnecter à certains souvenirs, je pense qu'on oublie pas complètement une socialisation.
C'est pas transphobe de dire que les hommes ont eu une socialisation différente, au contraire c'est les comprendre et être à l'écoute. Par contre penser que les hommes trans sont forcément pas sexistes, c'est oublié toute les années où il on étaient perçus et sociabiliser comme un homme, et donc quand tu est de l'autre côté tu oublies forcément ce que ça fait ou du moins tu penses différemment et tu peux facilement tomber dans le sexisme parce que la société les poussent a le faire.
ptin j'ai l'impression qu'on aurait gagné tellement de temps si on avait eu ce genre de contenu il y a 5 ans. Merci pour ton taf !!
Salut Léo, merci beaucoup pour ta vidéo.
Je voulais te partager mon vécu, je suis un homme cis, j'ai fait mes études principalement en littérature, philo, histoire donc majoritairement avec un public féminin (40 élèves par classes, 5 hommes en moyenne) puis j'ai bifurqué ensuite dans un domaine technique, aujourd'hui je suis conseiller en rénovation énergétique (et j'adore ce taff!)
Aujourd'hui j'ai des supérieurs hiérarchiques qui sont des femmes, une ancienne camarade de classe est une femme trans et comme tu l'as dit quand tu fréquentes des femmes en majorité dans un milieu professionnel, sachant en plus qu'un bon tiers d'entre elles te mettent la misère dans ton domaine de spécialité bah tu apprends à faire preuve d'un peu d'humilité. Et surtout bah tu arrêtes de t'empoisonner la tête avec des pensées misogynes pcq ça serait juste pas rationnel en fait d'en avoir.
Mais là où je marche sur des oeufs c'est quand on se retrouve à bosser avec des clients extérieurs ou des partenaires du réseaux, hommes ou femmes qui ont des réflexes misogynes sans même s'en rendre compte. On a un rendez-vous/entretien, moi je suis là pour prendre des notes, ce sont mes collègues féminins qui mènent l'entretien mais à chaque fois que le particulier ou le partenaire va poser une question ou faire une remarque c'est en s'adressant à moi.
Bah j'aime autant te dire que quand c'est comme ça tu sais plus où te mettre, tu veux soutenir ta collègues, mais tu veux pas lui donner le sentiment de la protéger de façon paternaliste. Tu veux dire quelque chose pour recadrer l'échange mais faut pas froisser la personne en face pcq contrat à 70 000€ oblige. BREF, c'est chiant XD.
Merci encore pour ton travail
Je ne sais pas si ça peut t'aider, je connais ça aussi dans mon travail qui est pourtant majoritairement féminin. Je suis le sous-chef, on va dire, mais chaque fois qu'on a affaire à un fournisseur, un véto ou autre, la personne s'adresse à moi, et pas à ma boss qui est la décisionnaire. Chaque fois, je dis simplement en la désignant : "c'est madame Machin qui est décisionnaire" et ça suffit généralement, sans doute aussi parce qu'elle est plus âgée que moi. J'essaie aussi de me positionner dans l'espace un peu en retrait d'elle. Bon, ça n'a pas empêché d'avoir déjà eu un agent qui me pose des questions à moi, je les répète en direct à ma boss qui répond, et question d'après le même cirque. Mais globalement j'en retiens de dire simplement qu'on n'est pas en charge/pas le décisionnaire, et en désignant la personne réellement en charge, ça coupe souvent court à la méprise. (peut-être aussi parce que c'est un milieu féminin dans mon cas, donc les gens sont habitués quand même à ce que les femmes soient en charge)
@@PrinceGrenouille Salut! Merci de me partager ton vécu aussi.
Oui effectivement aux premiers entretiens en duo je m'étais fait avoir mais la fois d'après ça j'avais fait exprès d'échanger ma chaise avec celui de ma collègue pour que je sois assis plus bas qu'elle et effectivement je me mettais en retrait par rapport au bureau d'entretien et je prenais des notes sur un calpin en position gargouille (franchement on aurait dit Gollum).
Mais là où je suis pas arrangé par rapport à toi c'est que effectivement je suis dans un domaine d'activité très majoritairement masculin y compris dans l'imaginaire collectif, le bâtiment! heureusement ça s'arrange au fil du temps même si ça sera probablement toujours un milieu plutôt masculin à mon avis.
Par contre je note effectivement, c'est tout bête mais j'y avais jamais pensé à le formuler simplement comme ça "je suis pas décisionnaire", ça fait une phrase neutre où je passe pas pour un chien de garde auprès de ma chef, nan c'est nickel, merci^^.
Je suis assistante dentaire, et je bosse avec une dentiste, et un collègue assistant dentaire aussi. Va sans dire que le nombre de patients qui s'attendent à être soigné par mon collègue est important. Mon collègue ou la dentiste (selon qui est là) mettent au clair la situation sur le ton de l'humour en disant que pas de soucis s'ils veulent être soignés par mon collègue, mais ils risquent d'être déçus parce qu'il a clairement pas les compétences pour faire le moindre soin ou pour mener la moindre consultation.
On met en avant les compétences plutôt que de tirer en direct sur la misogynie
@@Scario45Mais tu vois, même dans un milieu très féminin (je bosse dans le monde équestre) ça reste vers moi qu'on se tourne malgré une clientèle majoritairement féminine, des pros majoritairement femme (coach, véto, etc) Je racontais ma vie plus haut, mais je le précise là : en tant qu'homme trans, j'ai aussi vu la différence, sachant que je bosse dans ce milieu depuis plus de 25 ans et que j'ai fait ma transition il ya 15 ans. Il y a vraiment un avant/après, entre la période où j'ai été perçu comme femme et aujourd'hui.
Alors dans le milieu du bâtiment, j'imagine bien. J'ai une amie qui bosse dans le milieu, un gros poste à responsabilité (que je n'ai pas compris exactement, mais elle est en charge) elle doit tout le temps remettre les choses à leur place, ce n'est pas évident tous les jours.
Et bien , pour l'anecdote, alors que je suis une femme cis, féministe et "en déconstruction permanente" (enfin, j'y travaille), je me suis surprise dernièrement à m'adresser plus à l'homme qu'à la femme dans un couple avec qui je travaille sur un projet, et qui ont les même compétences :D Bon, j'ai peut-être l'excuse que le gars est l'extraverti et "celui qui cause" des 2, et la fille est nettement plus en retrait, mais depuis que je l'ai remarqué je fais vraiment gaffe.
Comme quoi... ;)
Super contenu comme d'hab! Ca fait un moment que tu en parlais en live et je pense que c'était vraiment une super idée d'y mettre en vidéo. Je crois qu'il est vraiment temps que ce que tu dis là arrive aux oreilles de pas mal de monde, surtout dans les milieux militants pipous, qui pensent qu'ils sont inclusif en disant des hommes trans qu'eux c'est "pas pareil", déniant à la fois leurs conditions d'hommes et leurs vécu, mais en faisant des paria dès qu'ils font le moindre écart. Banger de vidéo, basé giga-chad sigma.
Je tiens à dire que je suis MEGA CHOQUÉE, je te suis depuis des mois et là, bam, comme ça, tu annonces que tu ne sautes pas dans les flaques ? Quelle déception, quelle tristesse, pfff.
(Sérieusement, super job comme d'hab, encore une vidéo qui va être super utile à partager, merci
Je saute dans les flaques d'eau et je me suis senti insulté 🙄🤣
Krkrkr, j’ai trouvé ça psychophobe de la part de Léo
Les wokes sont fascinants, le mec a littéralement fait une vidéo pour prouver qu'il est une ordure. 😭
et les non-woke sont les seuls qui comprennent l'ironie de la chose. Merci à toi de le relever j'ai crus que personne ne noterai
Je suis non-binaire, assignée femme avec un passing plutôt féminin et même moi, j'ai facilement des pensées misogynes et ai tendance à considérer les femmes comme "une espèce étrange" (mais je travaille là-dessus). Merci pour ton témoignage et pour les éléments de réflexions qui donne de bonne base pour expliquer ça aux gens autour de moi ❤
Ça fait du bien de réfléchir à des choses auxquelles j’avais pas pensé
Hello Léo,
J'ai découvert ta chaîne il y a deux jours et je me suis fait une séance intense de visionnage de tout ton travail depuis. Ca fait tellement de bien de dénicher des pépites comme ta chaîne ! Merci du fond du coeur pour le travail que tu proposes.
J'apprécie énormément la qualité mais aussi la profondeur de tes analyses et de ton contenu. Cela fait du bien d'entendre des idées nouvelles, qui poussent la réflexion encore plus loin sur le féminisme. Plus particulièrement, je suis heureuse d'avoir le point de vue d'un homme très éclairé sur la question, capable de me rendre explicites toutes les situations, difficultés et enjeux vécus par les hommes face à nos luttes féministes et dans une société patriarcale. Cela me touche d'autant plus que je suis maman d'un petit garçon, et qu'il m'est d'une importance capitale de l'élever avec mes valeurs, dans le respect de sa personne, de son intégrité, et en comprenant dans quel monde lui vit et évoluera.
Je ne pense pas trouver les bons mots pour t'exprimer l'ampleur de ma gratitude, mais je suivrai dorénavant ton travail avec une immense attention.
Il y a un autre angle que t'as pas abordé (fin tu l'as dit mais pas en ces termes). Quand on dit "Men are trash", ça inclue aussi les mec les moins "problématiques" du monde. Pourquoi ? Parce que même les mecs les moins oppresseurs vont profiter de ce que les autres leur ont créé : des privilèges. En tant qu'homme trans (et à forciori avec un bon passing), vous profitez de l'oppression patriarcale, que vous le vouliez ou non, même si vous étiez les personnes les plus conscientes au monde.
C'est le phénomène de passager clandestin (free driver) en effet
quelle oppression patriarcale ? c'est du passé tout ça...
C'est l'inverse
La majorité silencieuses des mec respectueux et bien éduqués se font savonner la planche par la minorité de tarés qui se croient tout permis avec les femmes
Aujourd'hui la plupart des garçons appréhendent d'aborder (poliment et sans insister si elle nous éconduit) une demoiselle parce qu'ils ne savent pas comment elle va l'interpréter dans le climat ambiant
C'est l'inverse
La majorité silencieuse de mecs bien élevés et respectueux se font savonner la planche par la minorité de tarés qui se croient tout permis
Aujourd'hui une grande partie des hommes appréhendent d'aborder (poliment et sans insister si elle nous éconduit) une demoiselle parce qu'ils ne savent pas comment elle est susceptible de l'interpréter et de réagir dans le climat ambiant
Le privilège de vivre autant d'années de moins que les femmes que les ouvriers par rapport aux P-DG.
Vidéo intéressante avec un sujet sur lequel je ne me suis jamais questionné ! La seule chose dommage est que toute la vidéo repose sur votre premier argument (à partir duquel vous en développez d'autres) qui nait de votre seule expérience, alors oui les concepts que vous soulevez amènent à des réflexions intéressantes, mais un autre homme trans aurait pu faire une vidéo inverse en commençant par "dans mon expérience d'homme trans avec passing, je n'ai jamais oublié les effets du harcelement de rue et bien que je ne le vive plus aujourd'hui, je suis encore sur mes gardes à chaque sortie dans la rue comme une réponse automatique lié à du PTSD"...
Vous n'aurez alors rien à lui répondre à part votre propre expérience personnelle.
Une étude serait alors pertinente auprès des hommes trans pour leur demander si dans leur expérience, ils oublient le fait de la misogynie dans leur vie de tous les jours ou bien si c'est une expérience qui est toujours ancrée en eux (à mon avis ça dépendra de beaucoup de facteurs mais surtout de l'âge de la transition, plus la personne transitionne tôt, plus sa socialisation et son passage à l'âge adulte sera similaire à celle d'un homme cis et vice-versa)
C'est vrai que ce serait intéressant d'avoir des etudes pour connaitre les proportions, mais je pense que meme sans ca, on peut comprendre que la transition provoque deux effets opposés : on se souvient de son ancienne experience donc on est pas tout a fait pareil que si on l'avait pas vecu, et on a tendence a oublier son ancienne experience donc on ne peut pas l'utiliser comme totem d'immunité
@@laurentgerard5244 ah ben ça c'est l'hypothèse principale de la vidéo de Léo qu'il tire de sa propre expérience et sûrement de témoignages autour de lui et bien que ça ait l'air convainquant surtout quand on la recoupe avec d'autres théories telles que celles de Simone de Beauvoir, c'est impossible de l'affirmer. Si la vidéo avait pris un ton plus hypothétique au lieu de final, j'aurais totalement soutenu son contenu
Il utilise son expérience personnelle comme exemple, pas comme argument. Il utilise un exemple personnel car le discours est plus facile à comprendre ainsi. Mais même sans citer son expérience personnelle, ce qu'il développe est une théorie sociologique complexe. Appuyée par plein d'arguments complexes, étayés et étudiés par d'autres.
Sa manière de construire son discours permet à des personnes n'ayant aucune base en sociologie de comprendre ce qu'il dit, cela passe par donner des exemples.
Sinon tu peux aller regarder les vidéos de Contrapoints, elle n'utilise pas d'exemples personnels, mais ses vidéos durent 3h. C'est un vrai conseil, 3h c'est long mais merveilleux, mais il faut supporter 3h de philo... ou alors tu continues à apprécier la simplicité de l'écriture de Léo qui nous permet de comprendre des questions très complexes avec des vidéos courtes et simples.
Moi je suis plutot d'accord avec le commentaire posté en premier, et comme vous en parlez, des études sociologiques comme ça ont été menées, par Emmanuel Beaubatie notamment dans transfuge de sexe, et ce qu'il dit est pour sa part basé sur des entretiens recoupés ensemble. Et ça donne un propos bcp plus contrasté et complexe que ce dont Léo parle en se basant sur sa seule expérience. Dans cette vidéo il n'y a pas de sources sur lesquelles s'appuyer, donc ce n'est pas de la sociologie, sinon il y'aurait des travaux de chercheurs et des sources mises en avant dans cette vidéo
Est-ce que dire "men are trash", sans dire que les femmes sont des "êtres de lumière" comme tu dis, c'est pas plutôt dire que toutes les femmes sont des victimes des hommes dans ce patriarcat? il me semble que cet aspect était peu présent dans la vidéo. Certes, dire que les femmes sont faibles ou gentilles est problématique, mais dire qu'elles sont TOUTES victimes (notamment du harcèlement de rue dont tu parles), c'est un outil de lutte essentiel! En tous cas, la partie sur ton témoignage et sur pourquoi cette phrase de "cis men are trash" est transphobe était très originale et intéressante! 📄🙌😎
Je pense que l'idée de cette phrase (que je n'utilise pas, je comprends qu'elle soit transphobe, pas de pb) n'est pas de dire que tous les hommes trans sont des "gentils" mais plutôt partagent (dans une certaine mesure) l'expérience de "victime" (du harcèlement de rue notamment, mais de tout ce que ça implique d'être traitée comme femme dans cette société en général) des femmes cis. Je comprends l'intérêt de ne pas utiliser cette phrase, je comprends qu'elle soit excluante pour les hommes trans, je précise juste qu'elle n'est pas si caricaturale et pas du tout aussi bête que "les femmes sont gentilles".
PS: Tes vidéos sont toujours bien travaillées et cools à regarder en tous cas 🤸♀
mais en vrai c'est super triste de dire que les femmes sont des victimes sérieux. Quel est l'intérêt de les définir ainsi ?
En plus j'ai rien reproché au slogan "men are trash" qui pour moi dénonce la structure sociale du patriarcat. J'ai fais des reproches au slogan essentialisant "cis men are trash" qui lui ne critique que les hommes cisgenres
@@videos2leo ok peut-être que j’ai mal compris un moment de la vidéo dans ce cas! Il m’avait semblé que tu dénonçais la phrase « men are trash » à un moment donné mais j’ai dû mal comprendre, au temps pour moi alors!!
@@videos2leo et l’intérêt de les caractériser (et pas définir) ainsi, c’est de dénoncer le caractère systématique des attaques qu’elles subissent en gros
bah perso je préfère dénoncer les structures sociales qui nous construisent avec lesproblemes qui vont avec plutôt que mettre les gens dans des catégories "victimes" / "bourreaux", faire ça ça fige les individus au lieu de pointer du doigt le problème.
Et ça nous empêche de réfléchir de manière complexe. Tous les hommes ne sont pas des bourreaux et toutes les femmes ne sont pas des victimes. Par contre tous les hommes profitent à divers degré du patriarcat et toutes les femmes le subissent à divers degré
Je chipote mais pour moi c'est trop important de se concentrer sur les structures sociales plutot que sur les individus. Parce que je veux changer la société, et la société ne changera que si on change les structures.
@@videos2leo oui je comprends l’idée. Mais l’idée de « victime » c’est pas que ce soit une identité qui définit fondamentalement quelqu’un.e. C’est juste de reconnaître une expérience commune aux personnes victimes d’un système (patriarcal en l’occurrence, mais on pourrait appliquer ce raisonnement à d’autres luttes). Se reconnaître victime d’un système c’est pas forcément quelque chose qui fige et qui empêche d’agir, ça peut au contraire être un moteur d’action pour certaines personnes
Je rejette l'idée que les hommes trans ont une position sociale d'homme, car la catégorie ''homme trans'' (donc, personne née de sexe feminine qui s'identifie comme homme et/ou qui a transitioné pour être perçue comme tel) n'est pas considérée par la société comme un type de catégorie d'homme, mais comme une categorie de femme, spécifiquement comme ''une femme qui veut ou essaye de devenir un homme''. Sa position sociale est donc une position de femme. Bien sûr, je reconnais que les hommes trans peuvent passer pour hommes, mais cela ne les rends pas membres de ce groupe, car la conception dominante de ce qu'est un homme est fondée avant tout sur le fait d'être né mâle (puis d'être masculin dans sa sexualité, apparence, psychologie, comportement etc). Les hommes trans ne remplissant pas ce critère central se voient donc exclus de cette catégorie de genre. Je pense que même dans un futur pas si lointain, où ils seront socialment acceptés comme un type d'hommes, étant donné que la société ne sera pas aveugle ou indifférente au sexe de naissance, bien au contraire, ils conserveront toujours une position sociale de personne de sexe féminin. Ils seront donc des ''hommes nés de sexe féminin''. Leur sexe de naissance conditionnera toujours leur existence sociale.
En fait nos positions sociales elles dépendent du contexte.
Coucou Léo, très bonne vidéo Le rythme est meilleur que les vidéos passées, tu ne fais que t'amélioré let's goo
Excellent merci Léo
Merci
Super vidéo ! J'aime beaucoup ta critique du slogan "cis men are trash" et le "men are trash". Je connais des gens qui l'utilisent pour critiquer directement les hommes (et non la société patriarcale) tout en prônant le côté "une femme ça peut pas être misogyne". Ce n'est que mon expérience mais ça vaut ce que ça vaut. Je suis une femme et je suis entourée d'hommes. Ils sont super géniaux et ne m'ont jamais ramené à mon genre et moi non plus. Je trouve justement notre relation méga saine car juste le genre n'est ni un problème ni un sujet. On est amis et c'est tout. Je suis donc entouré d'hommes qui sont très peu misogynes et extrêmement conscient comme moi je lui suis avec les problèmes que peuvent rencontrer les hommes surtout quand d'après des critères abjects ils sont trop sensible ou pas assez viriles. Pour ma part j'ai surtout été emmerdée par des femmes, qui ont voulu me ramener à mon genre et questionner mes choix considérés trop souvent comme "masculins". La misogynie est complexe et ne peut pas être attribué qu'aux hommes cis. C'est une histoire d'éducation, de classes sociales, d'accès à la culture et tant d'autres facteurs. Il faut être alerte envers tous le monde, peut importe son genre ou son orientation. Ce n'est pas parce que quelqu'un est trans ou homosexuel, ou une femme que ça fait de lui une personne nécessairement plus compréhensive. C'est surtout du cas par cas et je trouve ça plus problématique de mettre tout le monde dans le même panier en partant du principes que certains sont forcément sympa car ils appartiennent à des communautés qui prône l'acceptation. Mon oncle est homosexuel mais il est remplis de préjugé quand même. Son orientation ne fait pas de lui une personne sympa, loin de là.
Merci pour ce commentaire
Léo encore une fois bcp trop précis et pertinent, lâche rien, on manque cruellement de propositions du niveau des tiennes dans le paysage yt fr
Toujours aussi intéressant et pertinent, je ne me lasse pas de te voir détricoter ce genre de sujets (et c'est plaisant de te voir sur un ton plus léger que la série de vidéos précédente) ! Merci pour ce boulot exceptionnel ❤
Merci pour cette vidéo ♥️ j'y avais jamais plus pensé que ça et je suis content d'avoir une compréhension plus approfondie de ce sujet
Analyse très pertinente. Mais qui ne justifie pas le slogan essentialiste "men are trash" qui pour moi est l'antithèse même de la construction sociale du genre. Avec en plus un effet polémique inutile qui brouille le combat.
Pour le coup Léo à littéralement dit dans la vidéo que le slogan ne devait pas servir à cibler chaque homme individuellement mais permettre de pointé le système patriarchale à la loupe.
Et la polémique est justement le but de ce genre de slogan, c’est comme la grève, c’est taper où ça fait mal pour enfin parler du sujet.
Parfois j'ai envie de dire un truc ultra mysogine aux femmes qui disent "cis men are trash" pour leur montrer que les mec trans aussi peuvent etre mysogine😭
Bonjour Léo, je viens de découvrir ta chaine avec cette vidéo. Je la trouve vraiment nécessaire et c'est la première fois que j'entends un tel discours sur la transidentité et l'agentivité, vraiment merci beaucoup !! A diffuser à fond dans les sphères militantes :D
Ce message est tellement essentiel, et tu l'explique à la perfection, donc merci pour ca ! Longue vie à ta chaine ♥ tu fais un taff de fou
Vidéo d'une intelligence absolue. Tu as réussi à me faire comprendre que mes croyances sincères (culturalistes et idéalistes) sur la place des hommes trans dans le monde étaient erronnées. Et ton exemple de la transition qu'on vit tous y est pour beaucoup là-dedans. Je constate moi-même que dans ma vie, j'ai pu "oublier" certaines oppressions que j'ai vécues en atteignant un statut plus prisé (celui d'adulte, de personne éduquée, de personne de classe moyenne VS populaire).
C'est dur de se voir être un con, mais c'est important pour se comprendre et comprendre les autres. Merci, mec, tu as élargi mes horizons.
Super vidéo sur quasi tout, mais je trouve étrange le lien "men are trash" qui, par défaut, impliquerait implicitement que l'on énonce que les femmes sont des "êtres de lumière" etc. C'est un syllogisme erroné a priori, nan ? Dire que tel groupe a tel comportement, n'implique pas automatiquement que tel autre groupe a un comportement inverse ou corrélé au premier (ou est "meilleur" : il peut être "moins mauvais", ou "différent" ou "mauvais sur d'autres aspects", etc. Surtout au vu des intersections avec d'autres luttes au-delà des meufs miso, genre les meufs fachos, sanistes, etc : dire "men are trash" ne revient pas à dire "ces femmes n'ont aucun biais ou aucune toxicité").
Si je dis que tous les jaguars sont des connards, ça veut pas dire que tout les éléphants sont des sains : c'est pas automatique et ce même si l'on se limite à la binarité de genre, il me semble ? Parce que justement, la hiérarchie est nocive en elle-même et critiquer un pan ou une position de celle-ci n'absout pas forcément les autres pans des mêmes torts ou de la même critique ? J'ai la sensation que c'est mobiliser des clichés ou mécanismes différents que de dire "men are trash", ou "women are perfect". Le fait que les deux soient corrélés est d'aillleurs aussi une construction qui n'a pas lieu d'être et que plein de monde n'applique pas/n'implique pas par défaut (sauf en étant sexiste du coup) ? Puisque c'est limite renouveler/appliquer le cliché que les genres se construisent en opposition/symétrie, ce que l'on souhaite contester de base côté militant a priori.
Ce qui n'enlève rien au reste de la vidéo/des propos, bien sûr :).
En fait j'ai dis que si on utilise "cis men are trash" ca essentialise les gens, donc les meufs aussi.
Je n'ai aucun reproche à faire au slogan "men are trash" ....
Par contre ta comparaison avec les jaguar c'est très cons... ya que deux genres alors que ya des millions d'animaux sur terre... et on parle de construction sociale dans le comportement humain pas des jaguar... je comprends même pas la comparaison
@@videos2leo Mon propos ne portait pas sur l'inclusion ou non du mot "cis" ou sur l'essentialisation, je ne discutais pas du tout ces points qui sont très clairs dans la vidéo. Je ne disais pas non plus que tu faisais un reproche au slogan "men are trash", c'était aussi très clair que ce n'était pas le cas.
Je vais probablement me répéter, mais le souci logique que je vois est que dire "men are trash" n'a pas pour corolaire de dire "women are saints". Le propos dans la vidéo disant que l'un implique forcément l'autre en sous-texte me paraît plus que bancal dans la mesure où, si l'on souhaite justement contester les clichés de genres et leur fréquente construction en opposition, dire que le premier propos implique le second est une faute logique (syllogisme erroné) et en plus renforce les clichés combattus. En gros, dire que "men are trash" suppose que "women are not" redouble insidieusement l'essentialisation dénoncée.
Quant à la comparaison, c'est une analogie "légère"/fictive/non polarisante pour expliquer que "tel groupe se comporte ainsi" n'inclut pas forcément "tel autre groupe se comporte de manière opposée". Ce n'est pas pour dire que l'exemple est parfaitement comparable aux genres et applicable tel quel à 100% : c'est une exemplification sur un point précis uniquement, une copie partielle du pattern logique. Cela étant et pour répondre au reste quand même : il n'y a que deux genres dans l'hétéronormativité binaire et les systèmes établis, oui, mais pas dans l'absolu et en effet, on parle de construction sociale dans le comportement humain et pas de comportement d'animaux non-humains. Mais comme dit, c'est un exemple sur un point précis, une hyperbole si tu préfères ou une courte fable. Ce serait cool au passage de pas qualifier de con une comparaison qu'on ne comprend même pas ^^" (ou tout court).
Si tu préfères un exemple chez l'animal humain, on pourrait dire, je sais pas, que ce n'est pas parce que "tou-te-s les boulanger-e-s font du pain" que "personne d'autre n'en fait", même si, là aussi, c'est sur un point précis et pas transposable à 100% dans tous les détails, ni une analogie parfaite. Ou encore : ce n'est pas parce que "de nombreuses personnalités politiques ont des affaires au cul", que "tou-te-s celleux qui ne font pas de politique n'ont aucun problème avec la justice". Le premier énoncé n'implique pas l'autre en sous-texte, comme "men are trash" n'implique pas "women aren't trash". Essentialiser un genre n'essentialise pas automatiquement l'autre tout comme définir un groupe ne définit pas le reste "par défaut" ou "à l'opposé" : le fait qu'un groupe soit composé "d'ordures", ne signifie pas que les autres groupes n'en sont pas ou sont dans une opposition binaire vis-à-vis du premier. Si l'on dit que le sous-texte est "déjà là" dans le slogan de base, c'est nous qui l'y mettons par un discours performatif tout en disant qu'il ne faut pas essentialiser (donc on le fait, tout en disant de ne pas le faire). J'espère avoir été plus clair, c'était pas facile à formaliser, désolé pour le pavé o_o (et encore une fois, avec ou sans "cis", la logique reste la même et ça n'enlève rien aux autres critiques et approches de la vidéo :).
@@Ydh_8mais tellement vrai !!! Merci
Un exposé intelligent et une démonstration, argumentée et habitée. Tu es vraiment juste et pertinent.
C'est vraiment, à chaque fois, un plaisir de découvrir tes nouvelles vidéos. Elle me suscitent réflexion et ouverture alors que je reconnais être parfois être de mauvaise fois ou délibérément cynique et sarcastique sur ces sujets.
Merci pour le travail.
Au delà de l'aspect militant (men are trash etc), la vidéo est d'une pédagogie EXEMPLAIRE. Bravo !
je suis une meuf (cis) au cheveux courts, s'habillant large et considéré comme "pas très féminine" généralement et j'ai l'impression de pas non plus être dans la même catégorie sociale non plus, je ressens seulement certains choses de la misogynie notamment le harcèlement de rue que je ne connais absolument pas
mais par contre un petit stress dans la rue à 3h du matin oui
je me sens moins capable en jeu vidéo que des mecs mais plus capable musculairement que beaucoup de mes potes meufs
mais par contre j'ai le bonheur qu'on me trouve bizarre, garçon manqué ou quoi (en plus je suis bi)
j'ai l'impression de ressentir des apprioris de partout alors que je veux juste être une meuf
je pense que ça dépend beaucoup des individus de façon générale jsp
oui clairement ça dépend des individus ; ça dépend de ta manière d'exprimer ton genre, de la manière dont tu es perçue surtout.
Tu connais la phrase "les lesbiennes sont-elles des femmes" ? Elle se rapporte à ce que tu exprimes. Les femmes lesbiennes (et bi) ont une expression de genre et un rapport au monde (une expérience) différente de celle des femmes hétéro. Elles sont donc perçues comme "bizarres", "chiantes", "monstrueuses", ce qui fait qu'elles sont traitées autrement, alors peut-on encore dire d'elles qu'elles sont des femmes ?
jsp si c'est clair
@@videos2leo Oui, et cette phrase vient de "La pensée Straight" de Monique Wittig, qui est pas trop trop compliqué à lire et vraiment intéressant, surtout pour les femmes non-hétéro qui se posent des questions sur leur genre. D'ailleurs, le genre c'est si complexe quand à la fois tu es socialisée comme une femme, tu as aucun soucis avec ça et en même temps tu te reconnais pas à 100% dans ce genre, et en même temps tu te demande si vraiment y a des gens qui se sentent tout le temps 100% un genre, et tu serais pour l'abolition du genre car tout ça c'est que de la contruction et en même temps dans une société basée sur une vision binaire du genre tu peux pas juste dire "le genre ça n'existe pas" et la non-binarité c'est à la fois perçu comme une solution et aussi comme un faux refuge pour faire genre on est pas concerné.e..... si jamais tu veux faire une vidéo sur ces questions là Léo, ce serait super
Oui merci. C'est pas facile de se considérer comme CIS quand on est comme ça. Il n'y a pas de cases pour les filles qui ne sont pas CIS mais pas non binaire non plus. Et c'est tant mieux, en vrai.
B
@@camilledejeanperformer c'est vraiment un problème épineux... Dans ce que je ressens, je dirais que je suis plutôt non-binaire (agenre pour être précis, quand je suis anonyme sur internet et qu'on me genre au masculin ou autre je me sens quand même moi) mais en même temps j'ai du mal a pouvoir le dire ouvertement car socialement je ressemble à une femme cis et suis traitée comme une femme cis. Du coup j'ai un rôle un peu bizarre où je suis pas une femme mais comme le genre est une construction sociale et que je correspond à cette construction sociale quelque part j'en suis une quand même, c'est très bizarre comme sentiment.
@@MissecritureOh là là 🤦♂️. S'il n'y avait pas de genre aussi. Femmes et hommes, ce ne sont pas des "genres", mais on en a fait des "genres". Y compris des "progressistes". Faire l'amalgame du sexe et du genre est le meilleur moyen d'entretenir les stéréotypes !
Quel progrès remarquable... 🤦♂️.
Franchement je vais vous dire : je suis un homme, voilà. Après ça ne m'empêche pas de faire en gros ce que je veux, sans me conformer au "genre masculin", et j'en avais bavé. Mais j'ai choisi la lucidité. Être un homme ne m'empêche pas de pleurer, de porter du rose ou du violet (après je ne suis pas fan du rose), c'est une question de goût. Je me moque de l' "expression de genre". Je ne cherche pas le "genre", je passe outre.
Et je n'ai pas besoin de m'afficher "non - binaire" pour faire ce que je veux. Et je défends qu'un homme peut s'il le veut, porter du rose, se maquiller comme jouer au foot, rugby, à la corde à sauter etc, ce qu'on veut. Idem pour les femmes.
C'est sans doute ça, le 2 spirits en fait. Ne pas opposer les femmes et les hommes dans ce qu'ils - elles aiment faire. On n'a pas le même corps, pas les mêmes fonctions sexuelles, mais au delà on se rejoint, on se complète. Ce n'est pas du "genre". Or, on en a fait un genre, le 2 spirits, pourquoi ? Ignorance.
Arrêtons franchement avec les termes "cis", "trans" etc, de nous justifier avec ça. Acceptons que nous sommes des femmes et des hommes, et que rien ne devrait nous empêcher de faire ce qu'on aime. Exit le "genre" ou quoi. On s'en moque !
Plein de points que je qualifierais de bancales mais j'ai quand même appris plein de trucs. +1 Abo
Merci Léo et merci Cathédrale Osseuse.
Pas le temps de regarder ce jour mais direct en favori pour plus tard.
Merci et bravo à toi Léo !
Le rythme de la vidéo est super, dynamique, et le propos vraiment intéressant et pertinent. L'exemple du passage à l'âge adulte est parfait !
J'avais du mal à comprendre en quoi ce slogan était problématique, maintenant grâce à toi j'ai tout compris, merci pour le travail.
J'ai beaucoup aimé le montage, les différents plans et les touches d'humour.
Il y a une chose qui me lourderait plus que tout c'est connaître un homme trans misogyne. Encore moins légitime qu'un homme d'être misogyne. C'est beaucoup dire... Limite ça me ferait pitié pour lui...
En théorie, ce n'est pas impossible.
Étant donné qu'un homme trans rejette sa féminité originelle il peut y avoir deux cas ( de façon schématique bien sûr ) :
1 ) non égocentrée, c'est à dire que cela ne concerne que sa personne mais pas la féminité des autres femmes. Ce qui semble le cas normal.
2) égocentrique, c'est à dire le rejet de sa féminité originelle est projeté sur toutes les femmes, contre toutes les femmes, et donc se comporterait de façon misogyne, sexiste, en détestant tout ce qui peut être lié à la féminité.
Vu la complexité du cerveau humain, il est possible que cela existe.
Dans la pratique il peut y avoir des tendances, des situations intermédiaires, avec des tendances vers le second cas sans être extrême ,radical, genre pur macho misogyne. Le plus courant je dirais ce serait l’évitement de milieux bien féminins .
Vu que les hommes trans sont très rares, font peu parler d'eux, il est difficile de savoir ce qu'il peut en être, comme ça.
Merci beaucoup pour ta video ! Je suis d'accord que cis men are trash est le pire slogan
Recemment, j'ai lu des etudes de sociologie sur les mecs trans au travail : et en general ils sont + sensibles aux inegalités de genre car ils voient me shift de la perception de leur competences.
Et aussi un exemple rigolo : ils savent mieux choisir les vetements pour leurs copines mdrrr
oui clairement généralement ils sont plus sensibles, mais ils pourraient facilement "oublier".
Personnellement ça m'a vraiment choqué la rapidité avec laquelle "j'oublie" des trucs. Par exemple je me plaignais que quand j'étais une femme c'était plus facile de draguer des mecs (vu que yavait rien à faire) et une amie m'a rappelé que "non c'était pas plus facile, rappelle toi ça te soulait parce que tous les blaireaux étaient en chien sur toi, c'était lourd et tu t'en serais bien passé" ... Et elle a raison, j'avais juste "oublié" à quel point être une meuf considérée comme désirable était pesant.
Après j'en ai pas parlé mais il faut aussi savoir que certains hommes trans ne sont pas du tout militants. Et d'autres ont transitionné très tôt et n'ont jamais eu l'expérience de vie d'adulte en tant que femmes, d'autres ont toujours été perçus comme des garçons manqués, pas vraiment des femmes donc. Par conséquent c'est pas tous les hommes trans qui ont vécu tous ces trucs et peuvent donc s'en rappeler.
C'est pour ça que j'insiste sur l'idée que on doit faire un "effort" pour se rappeler de tous ces trucs, même si c'est plus facile de les comprendre et les voir quand tu les as déjà vus.
@@videos2leoJ'ai beau être trans et avoir une sociabilisation différente, je n'oublie pas. Je n'oublie pas le harcèlement, les agressions, le manque de reconnaissance, la culpabilité et tout le reste qu'on m'a imposé avec une éducation et un passing de femme avant transition. Je ne fournis pas d'effort pour m'en rappeler. Je suis surtout surpris qu'on ne me traite plus de la même manière. Et pourtant mon passing commence à dater... j'ai l'impression que dans la vidéo tu sous entend que si on passe, alors de facto on oublie, au point d'être "reformaté" avec les mêmes paramètres misogynes que les hommes cis, des réflexes de privilégiés. Je trouve ça, en un sens, essentialisant. Je te rejoins par contre sur la centralité de l'agentivité, mais pas parce qu'il faudrait lutter contre un reformatage de base sexiste, mais parce que l'agentivité découle ET est à l'origine de notre rapport au monde. Je produis moi-même les paramètres selon lesquels je perçois le monde et prends mes décisions. En ce sens, je choisis de croire ou non que si la misogynie ne me touche plus si directement, alors je dois/peux oublier, je peux/dois accepter TOUS les paramètres que m'imposeraient la masculinité.
@ahouais2593 l'essentialisme c'est l'idée que tu né avec une essence qui te définis durant toute ton existence donc non, mon propos n'est absolument pas essentialiste puisque j'affirme qu'on passe plus ou moins toute notre vie en transition (en changement constant). Et j'ai parlé d'un processus progressif et inconscient (mais qui peut être conscientisé) donc non, je n'ai jamais dis "si tu as un passing, alors tu deviens problématique"... sérieux faut arrêter les raccourcis. Qui a parlé de paramètre misogyne ? Qui a parlé de privilège ? Je parle d'un rapport au monde, d'une perception de celui-ci et d'une agentivité qui évolue en fonction de notre rapport au monde. Re-regarde la vidéo parce que j'ai la sensation que tu n'as pas compris
J'vais donner un autre exemple que j'ai pas donné dans la vidéo : je faisais deja des videos avant ma transition, et à cette époque vla le harcelement que je mangeais dans la gueule.
Depuis que j'ai transitonné, ma vie sur internet elle est en mode facile, y'a bien un peu de transphobie mais vraiment ça va surtout en comparaison à ce que j'ai vécu avant.
Eh bien cette différence de traitement elle m'a amené à avoir une vision différente de ce que je peux faire sur internet, mais surtout elle me donne une marge d'action largement plus grande. Mon comportement sur internet a changé en conséquence : je me permets BEAUCOUP plus de dire ce que je veux . Parce que mon changement de position sociale a changé la manière dont les gens se comportent avec moi, et cela a changé mon comportement, ça c'est ce qu'on appelle la réalité matérielle de mon expérience.
Dans cette réalité matérielle, je PEUX devenir un connard comme les autres sur internet. Cela ne veut pas dire que je le fais, mais je PEUX. Et en ça je suis comme les autres hommes, je peux être un trash exactement comme les autres car rien ne m'en empêche et surtout parce que je suis sensible aux mêmes codes et normes sociales.
Et en vrai ce que je dis je le sors pas de moi, c'est tiré du livre "matérialisme trans"
@@videos2leo Oui ta vidéo m'a fait pensé à explorer la piste temporelle pour le travail que je prépare sur le sujet haha
J'avoue que j'ai pas trop vécu ça perso les "oublis". Je suis à un an de transition à peu près (FtM aussi) : mais c'est parce que j'ai presque jamais vécu, quand j'étais une femme, le fait d'avoir quarante mecs en chien sur moi. Donc je peux pas oublier ce que j'ai pas vécu. (J'ai d'ailleurs jamais élucidé pourquoi : peut être parce que j'étais queer/autist-coded malgré moi). Du coup je suis resté sur le bail de "wah je crois mes potes et l'enfer qu'elles vivent".
Le côté militant, je suis tout à fait d'accord avec toi. D'ailleurs, les études que je cite ont un biais assez clair : les mecs interviewés ont souvent été trouvés par les réseaux associatifs et militants trans donc forcément...
Mais je suis d'accord que faut garder ses efforts, car on gagne de nouveaux privilèges et on peut vite se sentir poussés des ailes.
Bravo pour la pédagogie dont vous faites preuve, pour la structure claire et la pertinence de vos arguments ! Votre chaîne fait progresser notre humanité ;-)
Merci pour ce concentré de 18 minutes d'intelligence et de pertinence
Je découvre ton travail et c'est super intéressant, ça me fait beaucoup réfléchir, merci ! Après visionnage de cette vidéo il me reste quand même un gros questionnement. Je suis d'accord sur le fait que l'agentivité nous permet de prendre du recul sur nos comportements et de bosser dessus. Je suis aussi d'accord avec la notion de transition, qu'on expérimente tous. Ne serait-ce qu'en vieillissant en tant que femme j'expérimente beaucoup moins de problèmes de harcèlement de rue. Par contre, bien que l'éducation soit différente pour toustes, je pense qu'il y a quand même souvent un effet du genre sur la manière dont on se construit et donc sur le développement de notre personnalité. On peut modifier des choses après coup, et certaines expériences peuvent s'estomper, mais j'ai tendance à penser qu'il y a quand même des choses qui sont inscrites en nous. Par exemple, c'est pas parce que je ne vis plus de harcèlement de rue aujourd'hui que je suis sereine dans l'espace public, j'ai cette espèce dhypervigilance qui est inscrite en moi et qui me suivra certainement encore un bon moment. J'aurais aimé avoir ton avis sur l'impact de la socialisation en tant que femme ou homme durant l'enfance et l'adolescence car j'ai du mal à croire qu'il puisse être nul.
Vidéo super intéressante, ça fait partie des questionnements que j'avais en tant qu'homme cis, merci !
Bonjour,
Je souhaite dire que votre discours est très bien construit. Avec autant de notions différentes, un sujet aussi complexe... beaucoup auraient été brouillon dans leur discours. Bravo
Bravo, c'est brillant! Et petite suggestion pour encore élever le niveau: Une petite description sous la vidéo (notamment pq j'ai déjà oublié ce nouveau mot que tu as amené :p ) et peut-être quelques sources pour approfondir ce sujet?
Super intelligente cette vidéo, c’est un biais très présent et partant d’une « bonne intention » je pense mais qui finalement est contreproductif et c’est bien d’y amener une réflexion si claire🙌
Une nouvelle vidéo à la fois très intéressante et instructive comme à chaque fois. 😍❤️🥰
Cependant, je considère plutôt l'idée selon laquelle l'humanité est une ordure de sa généralité quelque soit le genre ou sexe des individus qui l'a composés. 😅
Quelle vidéo de qualité! C’est vraiment un sujet super intéressant auquel j’avais jamais vraiment réfléchi de cette façon. Je sais pas ce que tu pense du livre “transfuge de genre” d’Emmanuel Beaubatie, mais j’ai trouvé super intéressant la façon dont il parle de la relation des personnes trans avec leur position sociale avant passing, et il soulève des points similaires aux tiens (et il est relativement facile à lire)
Très intéressant. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle. Merci pour ton travail
Bonjour, je ne suis pas entouré de personnes feministes pour m'expliquer : est ce que la phrase "men are trash" est à prendre au pied de la lettre ou bien elle signifie que les hommes sont incités à se comporter comme des odures, que ce comportement leur est facilité ?
Effectivement, j'avais peine à croire qu'on puisse oublier ça mais le fait que tu te rappelles que c'était très agaçant mais pas du fait que c'était souvent terrorisant, ça prouve en effet que tu as oublié.
Merci Léo pour cette vidéo, très instructive et éclairante.
Juste pour info, cette (excellente) Vidéo de Léo est direct striké sur Facebook, l'AI considérant que c'est "un discours haineux" ....
ça va ça insulte que la moitié de la population du globe elle pourrait être plus compréhensive cette AI
Je viens de découvrir ta chaine et ta façon de parler et d'expliquer est passionnante! Bravo mec pour ton travail de fou!!
top!
J'ai adoré le nouveau rythme et l'humour que tu donnes à tes vidéos!
Super vidéo qui dénaturalise les rapports sociaux et les rôles merci !!
Merci pour cette nouvelle vidéo, Léo ! J'aime vraiment beaucoup ton travail. Ça fait du bien d'entendre ce genre de discours précis, nuancé, sensible, etc.
Je pensais que les hommes trans, de part leur expérience féminine durant l'enfance/adolescence soient plus compréhensifs. Mais le fait que tu démontres le contraire me choque beaucoup, c'est très décevant.
Idem . Tellement...
1:30 Léo qui peux pas s'empêcher de flex son passing dans les prémices de sa vidéo mdrrr
C'est pas vraiment les arguments que j'avais entendu en faveur du "cis-men are trash" que tu contres. L'argument que je connaissais c'est : Les hommes trans vivent de la transphobie, donc du sexisme équivalent à celui des femmes donc se retrouvent davantage dans le camps des victimes du patriarcat que dans celui des oppresseurs.
Vrai ou pas, j'en sais rien honnêtement, je ne me suis pas penché sur les études sur le sujet, je ne sais même pas s'il y en a. Mais je pense que c'est ce qu'il faudrait si tu veux prouver que c'est faux.
Et les arguments de "des femmes aussi sont misogynes" ou "ça signifie que les femmes sont des saintes" je trouve que ça passe complètement à côté de ce que tu dis toi-même au début, à savoir que le but est de dénoncer un *système* social qui fait des hommes des prédateurs dangereux et des femmes des victimes factuelles de ce système. Ce ne sont pas des êtres de lumière, mais elles ne violent et tuent pas en masse l'autre moitié de la population. Oui, si elles étaient le groupe dominant, elles le feraient. Mais justement, elles ne le sont pas.
En soi je ne défend pas ce slogan mais je trouve que tes arguments passent un peu à côté et font se rejoindre des trucs qui n'ont rien à voir...
Pour moi le problème, c'est plutôt que c'est un slogan défouloir et pas un slogan politique, c'est à dire qu'il n'apporte rien pour la lutte : ni analyse clair, ni perspectives, ni appel à l'unité contre les oppressions, ce qui selon moi est nécessaire. (Quand bien même au quotidien tu puisses te dire que les hommes sont vraiment des c*nnards haha)
Merci pour cette analyse intelligente (et intéressante) Je suis maman d'un jeune homme qui est très sensible à la question des genres et j'avoue qu'il me guide souvent car je suis larguée ! Aujourd'hui les luttes sociétales s'enrichissent et se complexifient aussi 🙂
Très clair et accessible, belles images, et même une blague cut, gg
Juste merci pour le taf, et la pédagogie. C'est un régal à chaque fois.
Vidéo très intéressante comme d'hab, merci Léo !
C'est drole que tu sortes cette video parce qu'en cherchant a regarder plus avant ce que tu faisais sur twitch, insta... je me suis reconfirmée dans ma misandrie (d'autres y ont aussi participé). Qu'il s'agisse de prises de position ou d'attitudes violentes relevant davantage des codes de la masculinité (je ne nie pas aux femmes la capacité d'avoir de telles attitudes, mais ce sont davantage des codes masculins), j'ai été de nombreuses fois outree voire couroussée par ce que j'ai vu.
Mais bref, ça m'a fait rire que tu sortes cette video après que j'ai seriné transmen are also trash, ces derniers temps. Pas de cookie pour toi donc mais la video était intéressante, merci pour ca !
Très bonne vidéo - on voit la courbe de progression au fil des publications, gg à toi
Tu me fais tellement de bien ! Merci pour ton travail. Plein d'amour pour toi.
Vraiment bonne video, le rythme est cool et le propos est clair meme si le vocabulaire est spécifique. Merci pour le taf!
J'aime beaucoup ton nouveau style de montage. Jsais pas trop pk mais c'est cool
+Trop bien ton boulot as usual Léo le GOAT
Léo qui nous fait une vidéo de 20 minutes pour expliquer pourquoi il a le droit de se faire insulter comme tout le monde ! Nan, plus sérieusement, très sympa, la vidéo
Bienvenue au club bro
salut léo super vidéo. Par contre, pour la traduction d'"agency", ne penses tu pas qu'un terme comme "capacité d'auto détermination" serait une bonne traduction où il y a des nuances aux termes qui rendrait cette traduction seulement partielle ? perso j'ai découvert ce terme dans des reviews de film donc j'avoue ne pas trop connaître son sens dans un cadre plus académique
Comme femme cis, je dois aussi faire des efforts pour réfréner mes pensées misogyne, je comprends ce que tu décris.
Des pensées misogyne comme quoi ?
@@toutousetgrosminets9006Alors, il y a certaines choses. Il faut comprendre que c'est des pensées réflexes et inconsciente, qu'il faut vraiment les réaliser pour être capable de les contrer, et ça peut prendre du temps, c'est toute une vision du monde qu'il faut remettre en question... Ça peut être de ne pas prendre comme aussi pertinent un discours prononcé par une femme, j'accordais instinctivement plus d'importance au discours prononcer par des hommes, même s'il s'agit du même discours. Pour l'exemple un peu absurde, mon entrée dans le féminisme c'est fait grâce à des analyses masculines... Ça peut être de considérer comme moins intelligente une femme en surpoids ou très féminine, ça m'a surprise d'avoir considéré une de mes collègues ainsi, réaliser un jour que "oh, elle est brillante" et ensuite d'être choqué "mais pourquoi je ne le pensais pas avant, pourquoi ça m'étonne?"... Puis, comme tu grandis avec un imaginaire centré sur le regard masculin, tu objectifie davantage le corps des femmes, toutes attirances mise à part.
@@brou6875 merci. j'ai beaucoup de mal avec Léo. Je voudrais changer, je voudrais l'aimer mais je n'y arrive pas. Une partie de moi est dans la détestation de ces femmes qui ne peuvent pas se dire femmes et être musclées , tatouées , lesbiennes, et ressembler exactement à Léo . Quel problème Y-a-t-il a être une femme et à être comme Léo ? Pourquoi se dire homme ? Pour moi, là réside TOUT le féminisme en question. La réponse est là aussi. Quand on saura pourquoi Léo ne PEUT PAS rester une femme et être EXACTEMENT comme aujourd'hui, on en saura peut être davantage sur la misogynie. Et toutes ces femmes qui complimentent Léo... Ça me fait tellement de mal... Elles n'ont pas compris... que Léo, derrière un pseudo respect des femmes, est une des personnes les plus misogyne qui soient: celles qui ont renié leur sexe.
Merci à toi pour ta réponse.
@@toutousetgrosminets9006 Ouais, heum, je vois que tu fais le rapprochement entre misogynie intériorisé et potentiellement le désire pour certaines femmes de devenir des hommes? Alors, je ne pense pas que la transidentité fonctionne comme ça et peut-être qu'on peut laissé les gens vivre heureux avec leur identité de genre. Franchement, aller dire aux gens qu'ils ne sont pas légitime à ressentir leur émotion, c'est manqué d'empathie, quant même.
@@brou6875 d'accord mais il faudrait juste creuser pour savoir POURQUOI ces personnes ressentent cette émotion... 🙂
Super travail, merci de le partager !!
Bonjour Léo,
Bien que j’ai de la difficulté avec la phrase « Men are trash », particulièrement parce qu’elle ignore l’individualité de chacun, je suis bien content d’avoir entendu ta perspective.
Sincèrement, c’est rare que l’on entend un discours plus modéré qui prend en ligne de compte nos choix. Et ça, c’est important.
Je rêve d’un monde où il est permis de discuter et d’échanger librement sans avoir la crainte d’être trucidé sur la place publique.
Cette miniature !
Très bonne vidéo, merci Léo ! Oui c'est tellement fatiguant parfois cette idéalisation des femmes et de la féminité, comme si on était des petits fleurs trop mignonne qui ferait de mal à personne mdr.
Coucou Léo ! (oui j'ai sauté sur la notif, j'adore vraiment ton travail qui me permet de me remettre continuellement en question
alors j'ai jamais dis que j'avais plus le droit d'en parler !! Et je ne crois pas vraiment à "la parole des concernées" parce que parfois y'a des concernés éclatés. C'est important pour relater les expériences de vie que les autres ne doivent pas s'approprier. Mais ça suffit pas.
Si tu as eu une expérience différente d'autres femmes c'est d'ailleurs intéressant d'avoir ton opinion sur le sujet. Et si tu es bien informée sur ce dont tu parles, tu peux en parler sans problème (à mon sens).
Ce que je dis c'est qu'avec le changement de mon expérience du monde, ma pensée se modifie, ma conception du monde se modifie également. Ca m'amène à avoir des pensées (misogynes) que je n'avais jamais eu jusque là et qui me surprennent moi même. Mais c'est pas pour autant que je vais arrêter d'en parler. Juste je prends acte que mon changement de position sociale (d'expérience) change ma perception et je dois m'en méfier et travailler d'autant plus pour être pertinent sur le sujet
@@videos2leo D'accord, je comprends un peu mieux !
Merci d'avoir répondu de manière aussi complète et rapide 💖
@@videos2leoquelles pensées misogynes as tu eues ?
Je ne commente pas souvent sur UA-cam mais un grand merci à toi Léo, tes vidéos sont toujours intéressantes et me donnent matière à réfléchir, et ça c'est precieux !
*JE JOUE A ELDEN R---*
ptdr l'intro me tue
Merci Léo de continuer de nous aider à travailler sur nos réflexions et nos comportements !
La transition qui modifie la vision du monde, ça me fait penser au mode de pensées qui évolue avec le temps de manière générale. De passer de personne non déconstruite à féministe par exemple. En venir à croire que penser en tant que féministe, c'est "naturel" et s'étonner d'entendre des femmes dire que, bon, si leur mari fait pas le ménage, c'est normal, c'est un mec X) Idem pour toute évolution idéologique, politique, etc.
Enorme ! :)
Toutes tes vidéos sont trop le fun et brillante.
mdrrrr cette intro, nouveau banger à l'approche
Quand on dit que les hommes trans ont vécu le sexisme, ça veut pas dire qu’ils ont vu un documentaire sur Arte et que maintenant ils font attention à pas trop étaler leurs privilèges.
Bien sûr, en transitionnant, le regard des autres sur nous change. Bien sûr, l’identification par les autres comme homme amène des privilèges de légitimité (présence dans l’espace public, reconnaissance des intérêts et compétences, …). Sauf qu’encore faut-il défaire à l’intérieur de nous tout ce que nous avons appris, malgré nous, sur notre illégitimité constante, sur notre impuissance.
Ça veut dire qu’ils l’ont incorporé pendant des décennies, parfois la majeur partie de leur vie. Ça veut dire qu’ils en connaissent les mécanismes parce qu’ils les ont subis et parce qu’ils ont dû les déconstruire et les interroger un par un pour se frayer une place dans la classe des “hommes” et obtenir un passing, voire se cacher pour éviter la transphobie qui aurait pu suivre leur outing accidentel.
Et même si on pouvait accepter que les hommes trans, après un certain temps, oublient complètement leur socialisation originelle de femme pour incorporer pleinement les privilèges d’homme (lol), il leur reste encore, quotidiennement, le rappel qu’ils ne sont pas des hommes cis. Parce que leur état civil ne leur correspond pas, et que même s’il correspond, on leur demande encore des papiers qui datent d’avant leur changement d’état civil (diplômes, anciens certificats de travail, acte de naissance, …). Parce qu’ils n’ont pas forcément l’envie et/ou la possibilité de déménager à l’autre bout du monde et de se couper complètement de leur famille, leurs potes, leurs anciens collègues, de toutes les personnes qui les ont connus avant leur transition. Parce que draguer et avoir une sexualité, ce n’est pas juste devoir rentrer dans des explications à rallonge sur leur corps, c’est aussi prendre le risque de s’exposer à des violences. Parce qu’avoir des enfants ne pose pas les mêmes contraintes, etc…
En réalité, les mecs trans n’oublient jamais qu’ils ont été considérés comme femmes. Parce qu’ils suivent une carrière professionnelle ou un chemin de vie qu’ils ont commencés quand ils étaient considérés comme femmes. Parce qu’ils gèrent les conséquences de leurs traumas “de femmes” quand ils sont passés par des violences sexuelles, des grossesses, des avortements, des cancers “féminins” des seins ou de l’utérus, …
D’ailleurs, on est un paquet à galérer en se traînant nos PTSD, dont on ne peut pas parler dans les espaces straights mais dont on n’a pas le droit de parler dans les espaces “féministes” parce qu’il ne faudrait pas faire du #notallmen.
Alors on se retrouve entre mecs trans, pour parler de problèmes de mecs trans. Pour parler des dysfonctionnements dans nos relations de couple avec des mecs, parce qu’on en a marre se taper toute la charge mentale et affective par réflexe. Pour parler de notre sexualité, parce qu’on n’arrive plus à baiser sans avoir des flash backs. Pour parler de nos chattes qui ont des mycoses mais on ne connaît pas de gynécos cools alors on va voir les copains pour trouver des adresses.
Et on se retrouve à monter des associations d’auto-support et de santé pour pouvoir parler de nous en termes vraiment très pragmatiques et matériels et surtout pas en termes politiques, parce qu’on voudrait pas froisser les copines féministes qui, mine de rien, restent les seules personnes cis à qui on peut s’outer sans trembler des genoux. Et donc aussi potentiellement les seules personnes avec qui on peut baiser, ou juste aller à la plage.
Tiens d’ailleurs, vous avez une idée de la dépendance affective dans laquelle ça place les mecs trans tout ça ? Parce que quand toute la société te dit que t’es chelou, que ton corps n’est pas dans les normes, pas représentable, pas dicible, c’est violent pour ton estime de toi. Et quand t’es trop une meuf pour les mecs pédés, trop un mec pour les meufs gouines, trop un monstre pour les meufs hétéras, avec qui tu baises ? Avec qui tu relationnes ? Bah parfois, ça tombe sur la première personne qui est plutôt cool avec toi. Et quand tu l’as, tu t’accroche. Même quand c’est un mec hétéro-ouvert-d’esprit qui te réassigne à un rôle de meuf dans la relation, et qui te baise comme une meuf. Même quand c’est une personne qui pique des crises, te culpabilise, te manipule, parfois te frappe. C’est pas idéal, mais on t’a bien fait comprendre que t’aurait pas mieux.
Alors oui, il y a des mecs trans qui sont des connards. C’est comme partout. Mais venez pas nous sortir les privilèges des mecs trans qui sont des mecs comme les autres alors qu’on a moins d’accès au travail, au logement, à la santé, aux relations amoureuses et sexuelles, à l’estime de nous, …
extrait de "Sortir du placard trans" _ ptilou42.wordpress.com/2017/06/14/sortir-du-placard-trans/
Bravo ! Pour le fond et la forme, sujet traité sous tout les angles de manière accessible et en plus par une personnes trans👌#jeveuxdescookies
D'abord, super video, très pertinente, j'adore ❤❤
Par contre un point que je voulais souligner: cette idee que les femmes sont des saintes est, je trouve, une idee répandue dans les commu féministes. J'imagine qu'il s'agit de misogynie intériorisée, mais ca reste tres dangereux de se percevoir ainsi car ca implique d'agir comme les "gentilles" de l'histoire.
Léo est une ordure valide et légitime :D
(super video tu gères de ouf!)
Edit: Btw trop bien que tu mettes les sous-titres, du coup ma pote grecque qui apprend le français peut mater tes videos et elle kiffe de ouf
Boulot de fond comme on aime, ca me rappelle cette chanson où le gars disait "l'hydre fasciste est dns ma tete, chaque jour je lui coupe les cous et chaque nuit ses têtes repoussent dans ma tête" le titre c'est "je ne hurlerai pas avec les lous" très bonne chanson de gauche
Excellente vidéo
❤🙌
vidéo pas trop longue + trop stylée je suis heureux
Excellente vidéo comme d'hab, merci Léo :)
Pour ajouter un peu de grain à la réflexion : je suis en mec trans, j'ai commencé à me poser des questions de genre (et à me présenter en tant que mec) autour de mes 12 ans, quand j'étais en 5e. C'était autour de 2008, avant le mariage gay, donc autant dire qu'à cette époque la question trans, pas grand monde la connaissait et j'étais (presque) systématiquement la première personne trans* que rencontraient les gens.
Pour autant c'est plutôt bien passé dans mon collège (même si j'étais un peu l'animal de foire, za va), mais c'était aussi soumis à la condition que je remplisse certaines normes masculines... qu'à cette époque je m'empressais évidemment de remplir, parce que je cherchais à tout prix une reconnaissance sociale masculine. Logique. Et parmi celles-ci : oh bah ça alors qui aurait pu le croire, de la *misogynie*.
Sans être trop hardcore du sujet non plus, j'adhérais beaucoup aux discours autour du fait que "les filles sont irrationnelles parce que trop émotives", naturellement moins douées que les hommes sur certains trucs et meilleures sur d'autres (ce qui permet aussi de se conforter quand on est bon/mauvais dans les catégories associées aux hommes)... Je me rappelle plus trop des autres absurdités sexistes qui se disaient à cette époque, vous avez l'idée.
Et le tout saupoudré de ce sentiment que, étant moi-même un homme trans au passing très variable ; eh beh je pouvais matériellement pas être sexiste. M'enfin voyons. Donc bonjour la possibilité de remise en question c:
Et pour la petite précision, c'était un comportement qu'on pouvait retrouver de manière très fréquente sur certains forums FtM, où le sexisme (et la transphobie (ouioui), et souvent de l'homophobie ou surtout de la follophobie...) décomplexé était une norme parce qu'il permettait de se valoriser dans son appartenance d'homme. (Autant dire que j'y trempais pas l'orteil, j'espère vraiment que cette mentalité "être plus mec que les mecs, et vrai homme être misogyne" a disparu avec le temps.)
Bref, tout ça pour dire : Quand j'ai sérieusement commencé à m'intéresser à toutes les questions militantes, féministes etc., je me suis rendu compte qu'il fallait que je désapprenne beaucoup de choses que j'avais de moi-même méticuleusement apprises dans mon adolescence.
Et par la suite, j'ai même découvert de la supercherie du contrat : Oui ok, j'ai passé des moments un peu sympas avec les copains du collège à dire "oh lol les filles mdr", mais sans pour autant bénéficier (ou du moins peu) des avantages sociaux que sont censés apporter la misogynie de société... Avantages dont je n'avais même pas conscience de l'existence, puisque n'étant "pas vraiment un homme" y avait pas de raison de me traiter comme tel.
Du coup aujourd'hui je suis vraiment détèr' sur les questions de féminisme, mais clairement pas du fait d'être trans.
Si ça m'ajoute une couche de lecture et une réflexion certaine sur le sujet, je sais à peu près ce que c'est d'être une petite/jeune fille, mais j'ai pas la moindre idée de ce que c'est qu'être une femme. En plus ma condition de "gamin(e) garçon manqué un peu chelou(e)" fait que relire mes expériences d'enfance/adolescence sous un prisme purement féministe est un peu bâtard, parce que c'est parfois difficile de démêler sexisme, incompétence et transphobie.
(Et pis ça veut dire quoi "une éducation de p'tit fille", quand à 13 ans tu t'engueulais royalement avec ta mère pour qu'elle utilise ton prénom et tes pronoms choisis svp, c'est pour un ami 🤡)
J’ai bien réfléchi et je crois ne pas être d’accord avec cette analyse. Je ne suis pas d’accord avec le fait de dire cis men are trash non plus.
D’expérience je crois qu’il faudrait surtout arrêter d’analyser les trans avec les grilles d’analyse cis du monde.
Un homme trans vivra des expériences particulières que ni les femmes, ni les hommes cis ne vivent et qui les mettent en dehors de ces cases. À titre d’exemple en tant qu’homme trans et gay j’ai beaucoup subi des relations avec des hommes gays qui fantasmaient l’idée de me faire un enfant, de me mettre enceint. Et qui parfois se sont comporté de manière violente pour mettre en acte ce fantasme. Comportement qui a pu avoir lieu bien parce que j’ai le corps d’un homme trans.
La vie ne se limite pas à la manière dont on est perçu dans l’espace public.
Je suis assez profondément convaincu qu’on perd en pertinence en voulant à tout prix s’accrocher aux schémas cis. On est pas pareils et c’est tout. On ne peut pas lire notre réalité à travers ces schématismes, voir même je dirais que accepter de le faire c’est quelque part adhérer à une forme d’auto détestation qui voudraient que l’on n’existe pas vraiment en tant que sujets politiques spécifiques.
tout à fait d'accord, merci !
(note: je ne suis pas cis non plus)