Livres à découvrir : "Finale Fantaisie" de F. Cusset et "Celles qui ne meurent pas" d’A. Boyer

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  • Опубліковано 29 сер 2024
  • Sous les feux de la critique cette semaine, deux livres : "Celles qui ne meurent pas" de la romancière et poétesse américaine, Prix Pulitzer 2020 Anne Boyer, et "Finale Fantaisie" de François Cusset.
    Pour en parler aux côtés de Lucile Commeaux : Johan Faerber, co-rédacteur en chef du site Diacritik et essayiste, et Marie Sorbier, rédactrice en chef de I/O Gazette et productrice d’Affaire en Cours sur France Culture.
    📕 - "Celles qui ne meurent pas" d'Anne Boyer (Grasset)
    Anne Boyer vient d'avoir 41 ans lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d'une adolescente, elle doit suivre une chimiothérapie lourde et subir une double mastectomie. Débute alors un long voyage qu’elle nous raconte ici, un cheminement littéraire, philosophique, politique pour penser la douleur et la survie. Au fil des pages, nous plongeons avec elle dans la folie de notre monde ultra-connecté, une société consumériste qui a envahi nos systèmes de santé en privilégiant les symboles aux individus. "Celles qui ne meurent pas" est le récit d'un esprit cultivé, délicat, confronté à l’épuisement du corps. Entre parcours intime, pamphlet et échappée poétique, ce texte magnifique est déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie - à l’instar des œuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion.
    📕 - "Finale Fantaisie" de François Cusset (POL)
    Quatre vieux personnages en fin de parcours, à Paris, décident de vivre ensemble dans une sorte de phalanstère bancal et joyeux, près de Reuilly-Diderot, pour éviter l’Ehpad ou l’exil au soleil dans des villas médicalisées. Ils nomment ce refuge "Finale Fantaisie". Il y a Bob, un colosse, Leïla, une mystique, Suzanne, une inquiète, et le narrateur qui vivent perchés au dernier étage de cet immeuble sans âge, avec un caddie rouillé dans l’entrée et des herbes rares sur la terrasse. Ils ont choisi de vieillir ensemble. De là-haut, rien ne leur pèse. On vaque, il râle, elles clopinent, le narrateur les raconte - comme si leurs rituels infimes allaient repousser l’échéance. La colocation des très vieux, à vie, en gage d’immortalité. Mais on a beau jouer un peu, cuisiner en bavassant, s’échauffer devant les révoltes et recueillir les manifestants amochés, s’imaginer en beaux derniers ou tracer sur la carte de Paris les trajets d’autrefois, on n’arrivera pas à tenir longtemps la mort à distance.
    #livres #critique #franceculture
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