Conversation // Être bien dans sa peau avec Boubakar Gueye, Géraldine Muhlmann et Maxime Rovere

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  • Опубліковано 19 вер 2022
  • Avec
    Boubakar Gueye, coach sportif au yacht club de Monaco
    Geraldine Muhlmann, journaliste
    Maxime Rovere, philosophe
    Pourquoi dit-on qu’on est bien dans sa peau, ou sa tête - voire ses baskets? Il ne s’agit évidemment pas de confort, pas même celui des pieds, mais bien d’un «état» psychologique dans lequel nous «sentons» que notre rapport à nous-même, le rapport aux autres et le rapport au monde est «lisse», semble «aller de soi», ne révèle aucun signe indiquant la présence ou l’imminence de quelque difficulté que ce soit. Pour qu’on puisse être dans un tel état, il faudrait d’abord que ce que je suis, ce que je fais, ce que j’ai fait, ce que j’envisage de faire, fût à la lettre «irréprochable», ne présentât pas, autrement dit, la moindre once de «mal» - pas même une petite mauvaise pensée. Ensuite, il serait nécessaire d’envisager qu’aucun mal ne pourrait me venir d’autrui, et donc qu’aucune des mille formes de la méchanceté ne se love plus dans aucune âme humaine. Du monde lui-même, enfin, aurait disparu tout ce qui s’opposerait à mon action, à mon travail, à ma santé, ou les rendraient pénibles - y compris les terrains arides difficiles à cultiver ou les routes en pente qui m’essoufflent. Voilà donc une chimère. C’est pourquoi «être bien dans sa peau» finit par n’avoir qu’un sens «physique», de confort du corps, et d’un esprit libéré des «soucis». Ce n’est pas si mal - mais ce qui est vraiment bien, c’est justement de se soucier des autres et du monde.
    #philomonaco

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