L'art contemporain se moque-t-il du monde ?
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- Опубліковано 29 сер 2024
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L'art contemporain ceci, l'art contemporain cela.... s'il y a bien une chose que sait faire l'art contemporain, c'est de faire parler de lui.
Il faut dire que son langage peut véritablement prendre des formes surprenantes... mais jusqu'au piège du scandale pour le scandale, de la transgression pour la transgression jusqu'à tomber dans la régression.
J'ai fait cette vidéo pour dialoguer avec les personnes qui ont réagi sur l'art contemporain dans la vidéo "Contempler est action" pour bien libérer mon propos de toute ambiguïté.
Je t'invite à regarder les vidéos auxquelles je fais référence :
Marion Cat
"Un ARTISTE peut-il déléguer ses œuvres d'art ? L'art contemporain est-il un vaste business ?" - • Deleguer ses oeuvres d...
Patrick Robbe-Grillet
"L'art "contemporain" L'art des fous ?!" - • Video
Articles dont je fais référence :
Marianne.net
"Art contemporain : le grand foutage de gueule" - www.marianne.n...
Le Journal des Arts
"Un rapport accablant sur la démocratisation culturelle dans les musées" - www.lejournald...
#artcontemporain
#art
#politique
![L’art contemporain : un art corrompu [Aude de Kerros]](http://i.ytimg.com/vi/V92KtVJCEJE/mqdefault.jpg)
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« L’art t’offre le choix de te faire confiance » superbe phrase qui vaut tout autant pour l’artiste que le collectionneur et le public ! Bravo et merci pour ce partage Christophe!
Je suis tout à fait d'accord ! Merci Patrick. C'est grâce à toi et à Patrick, que j'ai retrouvé le goût d'écrire et de partager sur UA-cam 🙏 merci
Il est certain que la vidéo sur laquelle j'ai réagit ne critiquait pas l'art contemporain, elle a été un déclencheur pour libérer un trop plein personnel. Mais je préfère parler d'art conceptuel pour ma petite décharge de colère ou plutôt d'indignation.
Pour ma part, je ne suis pas un adepte de "souffrir pour gagner son pain".
Je n'aime pas que l'on élimine la trace, l'empreinte de l'homme dans les oeuvres !
J'apprécie un oeuvre conceptuelle ou autre, quand je lui trouve .... un supplément d'âme.
Cette semaine j'ai rencontré à Genève le sculpteur Vincent Du Bois
auteur du livre "La main et l'art contemporain" Dans son livre, il
aborde sans critiquer l'évolution et l'abandon du geste de l'artiste
dans la création des oeuvres, tout en posant des questions.
Vincent Dubois, propose parfois des oeuvres conceptuelles, reportage France 3 ua-cam.com/video/fNEre7jaPv4/v-deo.html
Amicalement, Patrick.
Bonjour Patrick. Désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt. UA-cam avait mis ce commentaire dans la catégorie "à examiner". Je viens donc de le découvrir. Et je voudrais tout d'abord te remercie pour les références et le lien. Voilà de quoi se nourrir :)
Je retiens notamment ce que tu as dit sur la trace. Peut-être est-ce là une des différences fondamentales tant il est vrai qu'il y a une forte attraction de l'art vers la disparition. De la représentation à l'interprétation, à la simplification, à la figure géométrique seule, au monochrome, au support, jusqu'à l'idée seule, où toute la gageure du musée et de pouvoir conserver une idée...
A quel moment l'âme disparaît ?
Amitié. Christophe
L'Art est un commerce. Il a une vitrine (des dames très bien habillées qui boivent de la veuve clicquot et mangent des petits fours) , des packagings (des dépliants soigneusement déposés sur des supports virginaux), des employés (des étudiants en art stagiaires payés aux lances pierres le week end en travaillant chez mac donald et en installant des cimaises gratos), des marchandises ( standardisées, reproductibles) si possible qui trahissent leurs vrais auteurs et la loi (merci richard prince), et des actionnaires qui font, évidemment, la pluie et le beau temps : élite globalisée de nouveaux riches, milliardaires éxilés fiscalement, ect
Plutôt que de parler de cet outil de manipulation des élites financières qui séduit les classes moyennes pour mieux s'enrichir sur le dos des classes populaires. Parlons de création ; comme ca, adieu l'horizontalité et retour à la dure et tangible vérité de la nature : tout ne se vaut pas.
Il semble en effet que dans ce milieu soient exacerbés toutes les disparités de notre société. On pourrait croire que c'est le capitalisme à l'état sauvage et pourtant, c'est bien celui de la connivence, symptomatique de celui qui gouverne le politique et l'économie.
Il n'empêche effectivement que le moyen de contrer, de lutter ou encore tout simplement de le dépasser est de se concentrer sur la création. C'est la raison de cette vidéo : ne soyons pas dupes mais cherchons les moyens de nous enchanter.
La fin de ta vidéo ma surpris, je m'attendais à entendre une plaidoirie en faveur de l'art contemporain; en définitive c'était beaucoup plus nuancé et conscient ! Pourquoi la foule ne se fait pas confiance, ça c'est une question dont la réponse m'intéresserait beaucoup...
Merci Lazarey pour ton commentaire. Oui c'est une excellente question et c'est tout le sens de cette vidéo et de mon travail en général : éviter le prêt à penser. Il y a autant de raisons personnelles que des raisons culturelles à cette situation, pour la plupart liées à notre éducation. C'est comme si elle mettait nos potentiels sous séquestre. Nous sommes des coffres bien fermés et l'art peut agir comme une clé.
Bonjour Christophe, après réécoute de ma vidéo(art contemporain), il me semble que ce n'est pas juste que je la laisse en ligne. En effet, je te site plusieurs fois et j'associe tout cela à l'art contemporain. Je ne souhaite pas créer un flou et t'associer malgré moi a tout cela puisque ton propos était ailleurs. Je passe donc la vidéo en mode privé.
Bonjour Patrick ! je ne me suis pas trouvé réduit. Mon propos t'a fait réagir sur l'art contemporain et je trouve ça normal car j'ai été plus précis sur ce courant artistique. Pour ma part, ça ne me pose aucun souci que tu le laisses en public. C'est le propre du dialogue : demander précision, faire des apartés, partir dans un sens et revenir sur un sujet 😀
@@ChristopheHoullier Bonjour Christophe, merci pour le retour. Vis une merveilleuse journée.
Bonjour, le contenu de votre vidéo apporte un regard nuancé sur la perception de l'art contemporain. Je l'ai trouvé très intéressante car elle me permet d'écouter un autre discours que celui de ma bulle de filtre de l'algorithme de UA-cam. Rien que pour ça je vous en remercie.
Maintenant, pour aller plus loin dans la discussion et dans ce qui est devenu pour moi une quasi-réalité dans ce qu'est l'art contemporain, c'est qu'il est un art dépolitisé (voire peut-être même dépolitisant) où rien ne se dit sur la civilisation dans laquelle elle évolue. Or vous dites (et je paraphrase pour voir si j'ai bien compris) qu'un courant d'art est un reflet de sa civilisation. C'est là où je n'arrive pas à vous rejoindre donc puisque je pense qu'une civilisation est naturellement politique dans tous ces aspects. Et, à mon sens, l'art n'y échappe pas. J'aimerais avoir votre avis sur ce point.
Ensuite, le rapport à l’œuvre, dites-vous, est intime à la personne qui le perçoit. Certes. Mais je pense que l'artiste cherche, à minima, à véhiculer aussi un point de vue critique ou consensuel de la société (qui est toujours affaire de politique). Comme tous les arts, il est baigné dans les influences des autres formes d'arts et de ceux qui les perçoivent, dire donc que le rapport à l’œuvre est intime est incomplet voire un déni pour ceux qui ne voudraient rien véhiculer par eux mêmes dans leurs créations dans l'art contemporain. Quel est votre perception de la chose ?
Et c'est pour ça que j'ai du mal à réfuter les arguments qui considèrent que c'est du non-art où c'est l'artiste qui fait la notoriété de l’œuvre et pas l'inverse. Même si je suppose que n'est pas le cas pour tous les artistes qui baignent dans le courant de l'art contemporain.
En gros, j'ai vu les vidéos de Franck Lepage sur le sujet et je suppose que vous avez du vous en prendre dans la tronche déjà suffisamment à ce sujet donc je ne détaillerais pas plus ce point.
Vous aurez sans doute remarqué que mon point de vue global, en conclusion, est que tout est politique. Et si jamais un courant d'art, une personne ou quoi/qui que ce soit d'autre voudrait nier cette réalité, elle ne pourrait finalement qu'être considérée politiquement que comme consensuelle au bas mot puisqu'on considère qu'il n'y a rien à dire, rien à véhiculer, rien a exprimer vis à vis de ces propres influences.
Pensez-vous qu'il existe une vision politique de l'art contemporain ? Est-ce qu'il y a une lutte dans ce courant pour y apporter un aspect politique ?
Bonjour Guitoon. Merci pour ce retour et d’avoir pris le temps de faire ce bon commentaire avec lequel je partage globalement le point de vue, en fin de compte.
Je ne me sens pas artiste contemporain si on le définit comme le courant initié par Duchamp. Je trouve son coup de tonnerre sur le rapport entre l’art et l’esthétique utile. Il a posé une critique radicale de l’art en temps que système, un peu trop baigné dans l’académisme bon teint. A ce moment-là, l’œuvre était bien politique, dans le rapport au beau, dans le rapport également que nous avons avec l’art en tant que culture et expression d’une société qui ne pouvait plus forcément se reconnaître seulement à travers des modalités plus « classiques ».
D’ailleurs Franck Lepage critique bien plus volontiers le système consanguin qui en a découlé, qui hérite, lui, d’une vision politique tout à fait différente, accélérée dans les années 80 avec le Ministère de la Culture de Jack Lang : création d’une nouvelle élite culturelle tout d’abord, dépolitisation accompagnant l’ouverture vers la doctrine néo-libérale. Oui l’art contemporain le plus médiatisé, le plus subventionné, le plus financé a rangé l’art dans la caricature que Duchamp dénonçait.
En ceci, c’est bien une forme d’art représentative de notre époque qui, doucement mais sûrement, réifie toute chose.
Je m’y oppose par une expression ayant des liens plus étroits avec l’art moderne, parce qu’elle conserve un rapport à l’esthétique et au faire, à l’intime aussi oui car l’intimité est une affaire politique : nous sommes plus que des sphincters mais nous sommes aussi expression de la nature, nous sommes plus que des produits, la diversité n’est pas forcément le transhumanisme.
J’entends l’intime comme moteur de changement politique au sens noble. Je l’évoque notamment ici : ua-cam.com/video/2DDRLkFXWZI/v-deo.html
Je suis donc d’accord avec vous : on peut parler de non-art pour certains « artistes » qui ont un grand projet nihiliste : des tableaux vides, des musiques à partition vide, des œuvres sans matérialité avec tout juste un semblant de virtualité.
Pour autant, je trouve que c’est facile de jeter le bébé avec l’eau du bain. Dès qu’on dit « Art contemporain », c’est directement jugé comme une escroquerie, alors que l’on trouve des œuvres fascinantes, notamment dans le land-art mais aussi dans les structures bénéficiant de financements et de subventions. Et que penser de l’intérêt d’une œuvre contemporaine quand elle subit le vandalisme de fondamentalistes catholiques ( www.la-croix.com/Culture/oeuvre-contemporaine-vandalisee-chapelle-bretonne-2020-10-07-1201118135 ) ?
Mais enfin, quand cet art suscite autant de controverses, quand des œuvres n’en finissent plus d’excéder la population et qui ne trouve comme réponse qu’un mépris de classe ; quand, dans le même temps, ce même ministère de la culture, avec sa soi-disant démocratisation culturelle, en 50 ans, n’a rien amélioré des 29% de la population française seulement à être allé au moins une fois dans un musée avec une proportion d’ouvriers et employés passant de 1.6 fois moins nombreuse que les cadres à 2.5 fois moins, ça en dit long sur la politique menée et la responsabilité des artistes.
Beaucoup de ces derniers œuvrent dans l'anonymat et je suis sûr qu'ils seraient ravis de partager auprès du public directement, dans les écoles, dans les associations mais il faut pour cela les payer.
Les institutions ont un rôle à jouer dans l’éducation artistique mais force est de constater qu’elles ont échoué dans cette mission. Au lieu de cela, elles n’ont fait que renforcer le pouvoir d’une élite dans le milieu artistique en promouvant un art qui existe surtout à travers les structures muséales et les grands salons.
Mais peut-on attendre des politiques autre chose quand par exemple l’assemblée censée représenter le peuple ne compte que 16 ouvriers et employés sur 577 personnes quand ils sont 46.5 % de la population, en réalité ?
Oui, l’état de l’art en France montre bien un pays malade, qui pourrit sur pied d'avoir été capturé par quelques uns.
Il faut illustrer un peu avec des images. si non ça fait un peu discours de prof de philosophie
Ils sont bien les profs de philo 🙂
Tout ce qui existe est art
Bonjour Bemba. C'est votre regard qui le voit ainsi. Et c'est une bénédiction !
Si le conceptuel squatte la dénomination "art contemporain" pour se l'arroger avec une sorte de suffisance replète alors la défiance demeurera. En revanche si l'on veut bien admettre qu'est tout autant contemporain le faire, la forme et leur corolaire le sensible ; alors une fois encore un iconoclasme parmi d'autres n'aura pas le mot ultime et c'est heureux !
Je suis absolument d'accord avec ce point de vue. Il est important d'insister sur les formes diverses que l'art contemporain peut prendre.
Ne pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain car la conceptuel a également de belles choses à dire.
@@ChristopheHoullier Le conceptuel brasse beaucoup d'air et n'a à voir avec l'art que sa prétention dérisoire à pouvoir et devoir le refonder. Il ne m'apparait pas inutile tout à fait de se dessiller relativement à ces puérilités mondaines bavardes pour en dénoncer la vacuité à l'instar d'un Jacques Thuillier dans sa "théorie générale de l'histoire de l'art". Cela me semble plutôt revigorant et salubre. Le néant ne donne pas de fruit et son ventre sec ne saurait offrir une progéniture. J'ai bossé jadis au centre Pompidou, couru bien des expos revendiquées transgressives, en rupture, en révolte, provocatrices.... Que reste-t-il de ces "révolutions" sur "canapé" sinon des pets sur une toile cirée plus dérisoires encore qu'une merde en boite de Manzoni ? L'art n'y était pas même en réa mais négligé au milieu de ricanements suffisants et, in fine, comme oublié sur une table d'autopsie elle-même délaissée. Mais désolé Christophe pour ce ressenti tranché et lacunaire. Il ne m'empêche nullement d'apprécier tes propos qui, plus nuancés et ouverts, invitent à une exigeante bienveillance.
Une description des plus savoureuses ! On sent le vécu et, en fin de compte, personne ne s'y trompe. Tout cela devient du réflexe de classe.
Ca occulte malheureusement de vraies travaux louables, dignes d'intérêt, même si ça ne peut qu'exister à travers les structures muséales.
On a trop tendance aussi à penser que l'art ne peut qu'être des objets tangibles et intégrales dans un intérieur. C'est bien aussi d'avoir des espaces exceptionnels, au-delà de tout le bazar mondain.
En tous cas, merci pour ce témoignage 😁
L'arrière-garde de la posture avant-gardiste.
Après le choc esthétique, ça a du mal à se renouveler. Une seule chose à faire, tracer son sillon...
Désolé mais malgré une belle tentative pour rendre l'art contemporain attractif ce discours reste quand même vide de Sens .
Un art seulement compréhensive par une petite élite qui plus est ultra fortunée qui s'échange des biens de plusieurs millions d'euros financé par l'argent public et j'ai bien dit plusieurs millions d'euros mais qu'est-ce que c'est que ces conneries je veux bien que l'artiste gagne sa vie tout le monde doit manger mais plusieurs millions d'euros pour un type qui a mis un ananas dans une boîte en verre ou qui a accroché un crochet au mur quand on justifie l'injustifiable c'est qu'il y a anguille sous roche transformer l'arc de triomphe en poubelle géante mais dans quel monde vit-on.
Le propos est moins de légitimer l'art contemporain que d'inviter les gens à aller plus loin que les excès que vous décrivez. Car derrière ce système financier, il serait parfaitement illusoire de croire que tous les artistes contemporains allument des cigares avec des billets de 500 euros.