Tu as bien raison de remettre Philippe Muray sur le devant de la scène. J'avais lu L'Empire du bien, j'étais tombé dessus complètement par hasard il y a quelques années. Ça a été un choc.
La fête était possible lorsque les gens savaient qu'ils s'amuseraient sans se faire agresser car ils vivaient dans des société homogènes de personnes qui avaient les mêmes valeurs. Aujourd'hui, avec l'immigration venant de pays qui n'ont pas les mêmes valeurs comme la politesse, la gentillesse et le souci des autres, les gens ont de plus en plus peur de sortir ne sachant si ils vont pouvoir entrer chez eux sain et sauf. À Montréal, il y a maintenant des tirs de projectiles dans les rues à tous les soirs. Nous savons très bien que cette violence est le fait d'une immigration illégale venue des caraïbes invitée à venir au Canada par Justin Trudeau.
@@novalis56 Je vous informe qu'il n'y a pas plus croyant et chrétien que les haïtiens ce qui ne les empêche pas de se tirer par arme à feu dans les rues de Montréal tuant au passage des innocents dont des enfants.
Le fait que la population est de + en + dégénérée, infréquentable fait aussi partie des raisons de ce déclin selon moi Et que notre société soit pourrie et dégueu donne pas vraiment envie non plus de festoyer.
Le déclin de la fête est une des composantes de la décadence sociale de ce monde d'angoisse, de violence et sans espoir. Les prétextes "sanitaires" quels qu'ils soient en sont encore des symptômes. En tout cas, encore merci pour cette nouvelle vidéo.
Je suis étonné que vous n'abordiez pas la dimension religieuse de la fête qui est à l'origine une célébration soit d'un phénomène naturel divinisé (retour de la lumière, équinoxe, ...) ou d'un évènement de la vie d'un Dieu. On peut y ajouter les célébrations républicaines (14 juillet, 11 novembre, ...) puisque la république a toujours cherché à se sacraliser depuis l'origine. Feu le carnaval était également intéressant car il symbolisait l'inversion des valeurs et des hiérarchies de la société pendant un période de 24 heures. Je n'arrive pas à assimiler à la fête une sortie en boîte à plusieurs. La fête a également pour but de nous rappeler les liens qui unissent les personnes d'une même société et le fait que des populations allogènes ne daignent pas s'associer aux nôtres pour se recentrer sur les leurs (Aïd el-Kébir, fin du ramadan) devrait grandement nous inquiéter.
Ne confondez pas individualisme et égocentrisme. le moi soleil narcissique d'aujourd'hui est un égocentrisme qui trouve une place confortable dans l'idéologie collectiviste du " je supporte le truc à la mode" qui est une absence de pensée.
Sujet du concours d'officier de police cette année : la fête dans nos sociétés contemporaines : accélérateur ou déliquescence du lien social ? on est en plein dedans
Est-ce vraiment la fin d'Homo Festivus ? Pas sûr. Votre argumentaire est bien construit et souvent bien illustré. Mais attention, il faut garder à l'esprit que le festivisme qu'a décrit Muray est un dévoiement de la fête traditionnelle, qui restait ponctuelle, précisément comme la féria, pour reprendre un de vos exemples. Fête taurine traditionnelle et historique à laquelle se mêlaient en Espagne les processions religieuses, une féria est de fait l'opposé même du festivisme anhistorique ou post historique conceptualisé par Muray. L'une des "qualités" d'Homo Festivus que vous évoquez, est l'ubiquité : Festivus est un ubiquiste, partout et nul part "en même temps" (je souligne), notamment comme vous le mentionnez en raison de ses attributs (ou orthèses post modernes) que sont les écrans de smartphone. N.B. On n'a jamais vu un aficionado faire un selfie avec un taureau, pas plus dans les rues que dans une arène. Précisons à ce titre qu'une corrida, spectacle qui met en scène de manière allégorique (au sens symbolique) ni plus ni moins que l'Histoire de l'humanité, n'entre pas à proprement parler dans la catégorie debordienne de la Société du Spectacle. Revenons à nos mutins, devenus pour rappel chez Muray en son temps "matons de Panurge", selon sa propre et savoureuse expression. Le terrorisme du Bataclan a-t-il mis fin à leur "fête" ? Je n'ai pas encore lu l'ouvrage de Peltier mais selon le prisme murayen développé au lendemain du 11 septembre dans "Chers Djihadistes" je gage que ce n'est pas le cas. Muray décrivait alors dans un bar de Manhattan le retour intempestif du bruit/de la musique à un niveau sonore qui empêche recueillement et conversation et de fait réflexion, bref le retour rapide du festif en plein deuil. Comme Muray l'avait constaté de son vivant à New York, nous qui lui succédons avons pu observer le même phénomène suite aux attentats survenus en France : le concert commémoratif donné par la mairie de Paris (avec un Johnny Halliday grassement payé par Anne Hidalgo), en est un exemple. Bref la Fête doit se poursuivre et continuer de battre son plein, rien ne doit l'arrêter. Nous vaincrons parce que nous sommes déjà morts écrivait en substance Muray dans Chers Djihadistes ; il avait raison lorsqu'il interpellait lesdits djihadistes en leur signifiant qu'ils étaient, je cite : "les premiers démolisseurs à s'attaquer à des destructeurs, les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes." J'ose imaginer avec quelles gourmandise atrabilaire et ataraxique ironie qui lui étaient coutumières, l'auteur aurait pu dépeindre à posteriori le tableau du chanteur de "allumer le feu" commémorant les victimes et le public des Eagles of Death Metal dont le chanteur prit ses jambes à son cou à la première salve funeste. Idem des quelques chanteurs et musiciens rock (notamment hard et métal, un comble !) qui durant la pandémie déclarèrent que leur concert ne tolérerait pas la présence de personnes non vaccinées (ou dits antivax complotistes etc.) ! Voici donc venu le temps où les représentants paradoxaux d'une culture musicale qui prétendait brûler la chandelle par les deux bouts, rouler sans casque à plus de cent et ne craindre plus personne au guidon d'une moto, sont devenus d'impayables craintifs hygiénistes. Isn't it ironic ! C'est ce que Muray nommait des "rebelles subventionnés", autant dire des insoumis obéissants, des oxymores sur pattes, occis morts vivants, des zombies ! Sans compter les matons de Panurge et autres chiens de garde (à l'image de Raphaël Enthoven & cie) qui entendaient encore octroyer à qui leur semblait bon le droit de se réunir sur le pont d'Avignon. Est-ce à dire que la fête est finie... feuille morte souci ? J'ai quant à moi surtout dans l'idée qu'elle n'a fait que subir une petite mutation depuis qu'à la tête de l'Etat a été hissé son meilleur thuriféraire.
Mouais.. Si on en juge d'après cette vidéo, Peltier a de bonnes idées prises individuellement mais essaye de les faire rentrer de force dans sa théorie... Il part de sa théorie pour aller aux idées là où Murray faisait l'inverse avec autrement plus de pertinence. "on ne peut pas concilier narcisse et dionysos". Et pourquoi mec ? Parce que tu en as décidé ainsi ?
Superbe vidéo, ça serait sympa pour une prochaine vidéo d'aborder le thème de l'éco-fascisme et l'écologie profonde (avec l'auteur Arne Naess) si cela t'intéresse !
Très intéressant. Tes remarques sur le phénomène des fêtes "chez soi" sont très vrais en France, je pense que c'est très lié à la "qualité" des bars/ boîtes dans notre pays où l'on te fait attendre dehors comme un mendiant, où il faut se battre autour de 80% d'hommes pour qu'on te serve des glaçons dans des verres en plastiques à des prix délirants, où l'on t'obige à écouter de la musique de merde et où encore par exemple les toilettes te montre clairement qu'on ne te respecte pas. Dans d'autres pays européen ce n'est clairement pas comme ça, c'est peu être lié au système fiscal / reglementaire français qui décourage les entrepeneurs dans ce secteur.
C'est vrai que les gens qui ne peuvent s'empêcher de montrer leur moindre sortie sont assez ridicules. Cependant, je ne vois pas en quoi cela empêcherait d'être Narcisse et Dionysos en même temps. Prendre des photos et les diffuser ne demande pas toute la soirée.
Bonjour Vidéo intéressante qui donne cependant à discuter. Mais n'est-ce pas le but? Je ne connais pas Murray mais je vais aller le lire, ainsi que le Peltier. permettez mi de faire qqs observations et/ou réserves : - La référence à la "Fin de l'histoire" de Fukuyama a-t-elle encore du sens quand la guerre en Ukraines en contredit l'énoncé. Et avec quelle violence! - Je n'ai donc pas lu Murray, mais à vous entendre, je comprends qu'il déplore, au mieux, la culture de la "fête continue", née de l'après 68. J'aurais personnellement tendance à moduler cette vision en y rajoutant un aspect politique, celui de classe sociale (zut je viens de me démasquer comme hideux gauchiste!). 68 n'a été qu'un monôme mené par de jeunes bourgeois désœuvrés qui a dégénéré, et cette propension à la fête de tous les instants est restée un privilège de cette bourgeoise. D'ailleurs lorsque l'envie de cette pratique a atteint les classes populaires, la bourgeoisie y a mis un cadre strict. La "Fête de la musique" en étant l'exemple type : Faites la Fête aujourd'hui mais demain si vous jouez dans la rue on vous embarque. La pratique de la "fête continue" est restée l'apanage de la classe dominante jusqu'à aujourd'hui (cf les diners de PJ Chalençon). - Etant résidant du Sud-ouest, j'ai également l'expérience des férias, et je n'ai que peu de souvenirs de férias qui n'aient pas donné lieu à quelques bastons. Ce n'est donc pas l'époque qui veut ça. Mais la nature des bastons à changée. Je constate que les rivalités "de clocher" ont laissé la place à des rivalités de communautés (chrétiennes, musulmannes, gitans etc) Et qu'ainsi la violence dégagée est montée d'un cran. - Sur les chiffres des agressions ne faut-il pas pondérer l'aspect exponentiel par le fait qu'il y a encore 15/20 ans, les agressions du quotidien n'étaient pas aussi souvent signalées, voire même enregistrées? Ce qui ne change rien à la réalité du nb de ces signalements. - Enfin sur l'explosion des lois, vous montrez trois exemples de codes civil qui ont vu leur volume augmenter en ciblant la capacité de la gauche à légiférer l'espace privé. Etes vous certains que le code de procédure pénale n'a pas subit la même inflation du fait des "lois sur la sécurité intérieure" qui se sont succédées ces derniers 20 ans?
Les guerres ne contredisent pas obligatoirement l'énoncé ou ledit concept et ses diverses interprétations (de Hegel à Raymond Aron ou Fukuyama en passant par Marx etc.). Car de même que l'Histoire se poursuit elle entraîne avec elle dans ses bagages (notamment modernes et post modernes) la théorisation de sa fin selon les époques : Révolution française ou Empire au 18/19ème, 2nd guerre mondiale et/ou guerre froide au 20ème, et dans ces trois siècles l'avènement de la bourgeoisie et de l'économie marchande, ou encore le stalinisme, et mai 68 donc surtout vu par un prisme contemporain, peuvent devenir à tour de rôle des marqueurs de la fin de l'Histoire. En gros l'Histoire et la fin de l'Histoire marchent main dans la main depuis que le concept a été forgé. D'une certaine manière le concept témoigne d'une interprétation séculaire qui interroge ses propres paradigmes occidentaux vis-à-vis d'une Histoire millénaire. C'est il me semble suite à la chute du mur de Berlin que Fukuyama réactualise le concept. De même que la chute du "mur de la honte" qui était un marqueur physique historique séparant deux mondes, la volonté commune d'union en Europe (ou par le passé la volonté militaire d'un Empire Cf. Napoléon, 3ème Reich, voire aussi l'internationale bolchévique, ou la Chine communiste) peut être interprétée comme la volonté de sortir de l'Histoire ; le discours européiste ne fait d'ailleurs pas mystère d'en terminer avec les Etats nations et les guerres qui les ont animés. Muray quant à lui, si j'ai bonne mémoire, pose pour principe de l'anhistorie qu'il existe forcément une post histoire comme ou puisque a existé une préhistoire. Mais c'est surtout l'avènement d'un personnage anhistorique dans le globalisme mercantile qui retient son attention : le fameux Homo Festivus. Le Citoyen de la Révolution devenu consommateur mondialiste en somme, Festivus à roulettes (en patins ou patinette) qui va fêter la "full moon" en Thaïlande ou le Burning Man dans le Nevada... très posthistoriquement tribal le Festivus du désert de Black Rock d'ailleurs... il a des rituels totalement préhistoriques alors qu'il n'est plus chasseur-cueilleur.
Bonjour Jérôme, Je ne suis pas sûr que la fin de l'Histoire ait la même signification que pour Fukuyama. Ce dernier la pensait comme la fin de la guerre idéologique tandis que, dans cette vidéo, il est plus question de fin de la privation pour l'Homme. Sur l'explosion des lois, c'est la volonté de contrôler la moindre parcelle de nos vie qui en est responsable. Ce n'est donc pas un problème de gauche/droite mais bien de mécanisme de pensée: à quoi sert le politique? Gaspard Koening a beaucoup travaillé sur ce sujet. Je vous invite donc à jeter un coup d’œil à ses réflexions. Sur la lutte des classe, je ne suis pas d'accord. La fête n'a pas la même nature selon le poids de notre portefeuille mais elle est présente dans toutes les strates de la société et surtout, tout le temps. Pas besoin d'être riche pour faire la fête chez soi avec des amis, ce qu'analyse d'ailleurs Murray (la civilisation du cocon). Enfin sur les chiffres d'agression et surtout la violence dans les férias, je vous rejoints complètement. Le rôle des médias dans l'amplification de la visibilité de la violence est également à souligner.
Hier : Le Doc - Douglas Murray. Aujourd'hui : Le Doc - Philippe Muray. Demain : Le Doc - Charles Murray ? Du légendaire The Bell Curve à True Education jusqu'à Coming Appart, c'est le grand sociologue des Etats Unis. Sinon, si tu veux sortir un peu des livres sociophilo, Tales From Both Sides of the Brain de Michael Gazzaniga est excellent. Cela détruit totalement la croyance dans le libre arbitre, la rationalité, le cerveau indivisible. Un livre autobiographique de neurosciences absolument fascinant à lire.
La féria est un très bon exemple. chez moi c'est mort toute l'année sauf pour la féria. on dirais qu'on attend que ça pour faire la fête. Et oui il y a une baisse de la fréquentation par les locaux qui ne peuvent plus prendre la voiture à cause des contrôles de polices qui font des testes d’alcoolémies. Ils ont aussi peur de se faire agresser. Je n'ai pas senti le même problème sur Dax.
Tu as bien raison de remettre Philippe Muray sur le devant de la scène. J'avais lu L'Empire du bien, j'étais tombé dessus complètement par hasard il y a quelques années. Ça a été un choc.
Intéressant (le livre) 🤔
Un ami dominicain m’expliquait une fois qu’on ne faisait plus la fête pour célébrer, mais pour s’oublier.
Ta vidéo arrive au bon moment !
La fête était possible lorsque les gens savaient qu'ils s'amuseraient sans se faire agresser car ils vivaient dans des société homogènes de personnes qui avaient les mêmes valeurs. Aujourd'hui, avec l'immigration venant de pays qui n'ont pas les mêmes valeurs comme la politesse, la gentillesse et le souci des autres, les gens ont de plus en plus peur de sortir ne sachant si ils vont pouvoir entrer chez eux sain et sauf. À Montréal, il y a maintenant des tirs de projectiles dans les rues à tous les soirs. Nous savons très bien que cette violence est le fait d'une immigration illégale venue des caraïbes invitée à venir au Canada par Justin Trudeau.
Et c'est accessoirement le produit de notre dégénérescence, de notre déchristianisation...
@@novalis56 Je vous informe qu'il n'y a pas plus croyant et chrétien que les haïtiens ce qui ne les empêche pas de se tirer par arme à feu dans les rues de Montréal tuant au passage des innocents dont des enfants.
J’aime bien ce lien entre fête et chaos, vivement les festivals cet été !
Enfin le doc qui parle de Philippe Muray!
Le fait que la population est de + en + dégénérée, infréquentable fait aussi partie des raisons de ce déclin selon moi
Et que notre société soit pourrie et dégueu donne pas vraiment envie non plus de festoyer.
Le déclin de la fête est une des composantes de la décadence sociale de ce monde d'angoisse, de violence et sans espoir. Les prétextes "sanitaires" quels qu'ils soient en sont encore des symptômes. En tout cas, encore merci pour cette nouvelle vidéo.
Je suis étonné que vous n'abordiez pas la dimension religieuse de la fête qui est à l'origine une célébration soit d'un phénomène naturel divinisé (retour de la lumière, équinoxe, ...) ou d'un évènement de la vie d'un Dieu. On peut y ajouter les célébrations républicaines (14 juillet, 11 novembre, ...) puisque la république a toujours cherché à se sacraliser depuis l'origine.
Feu le carnaval était également intéressant car il symbolisait l'inversion des valeurs et des hiérarchies de la société pendant un période de 24 heures.
Je n'arrive pas à assimiler à la fête une sortie en boîte à plusieurs.
La fête a également pour but de nous rappeler les liens qui unissent les personnes d'une même société et le fait que des populations allogènes ne daignent pas s'associer aux nôtres pour se recentrer sur les leurs (Aïd el-Kébir, fin du ramadan) devrait grandement nous inquiéter.
Pourquoi nous inquiéter ?
Bien dit !
@@volontédeseigneurjésus
Parce que tu ignores quand un "déséquilibré" va se décider à t'égorger au nom de Allah akbar.
@@volontédeseigneurjésus parce que tu poses la question...
Vidéo hyper intéressante puis faut avouer que regarder une vidéo sans découpage c'est très très TRÈS beau ! Merci !
Si vous aimez Philippe Muray, vous aimerez Richard Millet ("Paris bas-ventre" ou "Fatigue du sens" par exemple).
Super intéressant, merci, je ne connaissais pas du tout Jérémie Peltier !
Lendemain de fête, quoi de mieux qu'une telle vidéo 😂
Carré comme d'habitude le doc 😉
Et vive la feria de Nîmes même si elle est défigurée 😎🔴⚪🐊
Ne confondez pas individualisme et égocentrisme. le moi soleil narcissique d'aujourd'hui est un égocentrisme qui trouve une place confortable dans l'idéologie collectiviste du " je supporte le truc à la mode" qui est une absence de pensée.
Poursuivez ! Vos vidéos 👍
Sujet du concours d'officier de police cette année : la fête dans nos sociétés contemporaines : accélérateur ou déliquescence du lien social ? on est en plein dedans
Parle de Debord et Bakounine ! Merci pour le travail
Est-ce vraiment la fin d'Homo Festivus ? Pas sûr. Votre argumentaire est bien construit et souvent bien illustré. Mais attention, il faut garder à l'esprit que le festivisme qu'a décrit Muray est un dévoiement de la fête traditionnelle, qui restait ponctuelle, précisément comme la féria, pour reprendre un de vos exemples. Fête taurine traditionnelle et historique à laquelle se mêlaient en Espagne les processions religieuses, une féria est de fait l'opposé même du festivisme anhistorique ou post historique conceptualisé par Muray.
L'une des "qualités" d'Homo Festivus que vous évoquez, est l'ubiquité : Festivus est un ubiquiste, partout et nul part "en même temps" (je souligne), notamment comme vous le mentionnez en raison de ses attributs (ou orthèses post modernes) que sont les écrans de smartphone. N.B. On n'a jamais vu un aficionado faire un selfie avec un taureau, pas plus dans les rues que dans une arène. Précisons à ce titre qu'une corrida, spectacle qui met en scène de manière allégorique (au sens symbolique) ni plus ni moins que l'Histoire de l'humanité, n'entre pas à proprement parler dans la catégorie debordienne de la Société du Spectacle.
Revenons à nos mutins, devenus pour rappel chez Muray en son temps "matons de Panurge", selon sa propre et savoureuse expression. Le terrorisme du Bataclan a-t-il mis fin à leur "fête" ? Je n'ai pas encore lu l'ouvrage de Peltier mais selon le prisme murayen développé au lendemain du 11 septembre dans "Chers Djihadistes" je gage que ce n'est pas le cas. Muray décrivait alors dans un bar de Manhattan le retour intempestif du bruit/de la musique à un niveau sonore qui empêche recueillement et conversation et de fait réflexion, bref le retour rapide du festif en plein deuil. Comme Muray l'avait constaté de son vivant à New York, nous qui lui succédons avons pu observer le même phénomène suite aux attentats survenus en France : le concert commémoratif donné par la mairie de Paris (avec un Johnny Halliday grassement payé par Anne Hidalgo), en est un exemple. Bref la Fête doit se poursuivre et continuer de battre son plein, rien ne doit l'arrêter.
Nous vaincrons parce que nous sommes déjà morts écrivait en substance Muray dans Chers Djihadistes ; il avait raison lorsqu'il interpellait lesdits djihadistes en leur signifiant qu'ils étaient, je cite : "les premiers démolisseurs à s'attaquer à des destructeurs, les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes."
J'ose imaginer avec quelles gourmandise atrabilaire et ataraxique ironie qui lui étaient coutumières, l'auteur aurait pu dépeindre à posteriori le tableau du chanteur de "allumer le feu" commémorant les victimes et le public des Eagles of Death Metal dont le chanteur prit ses jambes à son cou à la première salve funeste.
Idem des quelques chanteurs et musiciens rock (notamment hard et métal, un comble !) qui durant la pandémie déclarèrent que leur concert ne tolérerait pas la présence de personnes non vaccinées (ou dits antivax complotistes etc.) ! Voici donc venu le temps où les représentants paradoxaux d'une culture musicale qui prétendait brûler la chandelle par les deux bouts, rouler sans casque à plus de cent et ne craindre plus personne au guidon d'une moto, sont devenus d'impayables craintifs hygiénistes. Isn't it ironic ! C'est ce que Muray nommait des "rebelles subventionnés", autant dire des insoumis obéissants, des oxymores sur pattes, occis morts vivants, des zombies !
Sans compter les matons de Panurge et autres chiens de garde (à l'image de Raphaël Enthoven & cie) qui entendaient encore octroyer à qui leur semblait bon le droit de se réunir sur le pont d'Avignon.
Est-ce à dire que la fête est finie... feuille morte souci ? J'ai quant à moi surtout dans l'idée qu'elle n'a fait que subir une petite mutation depuis qu'à la tête de l'Etat a été hissé son meilleur thuriféraire.
Merci de préciser
Ça c'est bien envoyé 👍
La fête c'est quand il y a une nouvelle vidéo du Doc !
Merci pour votre travail
Très intéressant! Merci!
Excellent, comme d'habitude Le Doc!
Très belle vidéo le doc, j’avais jamais réfléchi philosophiquement à la fête auparavant mais je me rends compte maintenant que c’est très pertinent
Bonjour le doc , au top comme d'habitude
Bonjour,bon dimanche...et merci.
Sujet original traité avec un gros effort de clarté. Merci !
Interessant, bonne continuation ... merci
Merci le Doc pour cette analyse
Mouais.. Si on en juge d'après cette vidéo, Peltier a de bonnes idées prises individuellement mais essaye de les faire rentrer de force dans sa théorie... Il part de sa théorie pour aller aux idées là où Murray faisait l'inverse avec autrement plus de pertinence. "on ne peut pas concilier narcisse et dionysos". Et pourquoi mec ? Parce que tu en as décidé ainsi ?
Bonne vidéo le Doc, merci ! Pour la peine, je me permets de t'inviter à ma fête..!
Las Lunettas de la Muerte ! :3
Superbe vidéo, ça serait sympa pour une prochaine vidéo d'aborder le thème de l'éco-fascisme et l'écologie profonde (avec l'auteur Arne Naess) si cela t'intéresse !
Yes 👍
Salut Doc !
Très intéressant. Tes remarques sur le phénomène des fêtes "chez soi" sont très vrais en France, je pense que c'est très lié à la "qualité" des bars/ boîtes dans notre pays où l'on te fait attendre dehors comme un mendiant, où il faut se battre autour de 80% d'hommes pour qu'on te serve des glaçons dans des verres en plastiques à des prix délirants, où l'on t'obige à écouter de la musique de merde et où encore par exemple les toilettes te montre clairement qu'on ne te respecte pas. Dans d'autres pays européen ce n'est clairement pas comme ça, c'est peu être lié au système fiscal / reglementaire français qui décourage les entrepeneurs dans ce secteur.
Le problème est que faire la fête est systématiquement associé à des dérives, c'est chiant.
Vraiment excellent
À lire ,
Robert redeker .
EGOBODY la fabrique de l’homme nouveau.
👍
Merci Baron
C'est vrai que les gens qui ne peuvent s'empêcher de montrer leur moindre sortie sont assez ridicules. Cependant, je ne vois pas en quoi cela empêcherait d'être Narcisse et Dionysos en même temps. Prendre des photos et les diffuser ne demande pas toute la soirée.
Aujourd'hui les gens ont tendance à organiser des fêtes privées... privées de racailles.
Y a qu'à voter
ou bien on accepte et on ferme sa g.........
tres bonne synthese.
Bonjour
Vidéo intéressante qui donne cependant à discuter. Mais n'est-ce pas le but? Je ne connais pas Murray mais je vais aller le lire, ainsi que le Peltier. permettez mi de faire qqs observations et/ou réserves :
- La référence à la "Fin de l'histoire" de Fukuyama a-t-elle encore du sens quand la guerre en Ukraines en contredit l'énoncé. Et avec quelle violence!
- Je n'ai donc pas lu Murray, mais à vous entendre, je comprends qu'il déplore, au mieux, la culture de la "fête continue", née de l'après 68. J'aurais personnellement tendance à moduler cette vision en y rajoutant un aspect politique, celui de classe sociale (zut je viens de me démasquer comme hideux gauchiste!). 68 n'a été qu'un monôme mené par de jeunes bourgeois désœuvrés qui a dégénéré, et cette propension à la fête de tous les instants est restée un privilège de cette bourgeoise. D'ailleurs lorsque l'envie de cette pratique a atteint les classes populaires, la bourgeoisie y a mis un cadre strict. La "Fête de la musique" en étant l'exemple type : Faites la Fête aujourd'hui mais demain si vous jouez dans la rue on vous embarque. La pratique de la "fête continue" est restée l'apanage de la classe dominante jusqu'à aujourd'hui (cf les diners de PJ Chalençon).
- Etant résidant du Sud-ouest, j'ai également l'expérience des férias, et je n'ai que peu de souvenirs de férias qui n'aient pas donné lieu à quelques bastons. Ce n'est donc pas l'époque qui veut ça. Mais la nature des bastons à changée. Je constate que les rivalités "de clocher" ont laissé la place à des rivalités de communautés (chrétiennes, musulmannes, gitans etc) Et qu'ainsi la violence dégagée est montée d'un cran.
- Sur les chiffres des agressions ne faut-il pas pondérer l'aspect exponentiel par le fait qu'il y a encore 15/20 ans, les agressions du quotidien n'étaient pas aussi souvent signalées, voire même enregistrées? Ce qui ne change rien à la réalité du nb de ces signalements.
- Enfin sur l'explosion des lois, vous montrez trois exemples de codes civil qui ont vu leur volume augmenter en ciblant la capacité de la gauche à légiférer l'espace privé. Etes vous certains que le code de procédure pénale n'a pas subit la même inflation du fait des "lois sur la sécurité intérieure" qui se sont succédées ces derniers 20 ans?
Les guerres ne contredisent pas obligatoirement l'énoncé ou ledit concept et ses diverses interprétations (de Hegel à Raymond Aron ou Fukuyama en passant par Marx etc.). Car de même que l'Histoire se poursuit elle entraîne avec elle dans ses bagages (notamment modernes et post modernes) la théorisation de sa fin selon les époques : Révolution française ou Empire au 18/19ème, 2nd guerre mondiale et/ou guerre froide au 20ème, et dans ces trois siècles l'avènement de la bourgeoisie et de l'économie marchande, ou encore le stalinisme, et mai 68 donc surtout vu par un prisme contemporain, peuvent devenir à tour de rôle des marqueurs de la fin de l'Histoire.
En gros l'Histoire et la fin de l'Histoire marchent main dans la main depuis que le concept a été forgé.
D'une certaine manière le concept témoigne d'une interprétation séculaire qui interroge ses propres paradigmes occidentaux vis-à-vis d'une Histoire millénaire.
C'est il me semble suite à la chute du mur de Berlin que Fukuyama réactualise le concept. De même que la chute du "mur de la honte" qui était un marqueur physique historique séparant deux mondes, la volonté commune d'union en Europe (ou par le passé la volonté militaire d'un Empire Cf. Napoléon, 3ème Reich, voire aussi l'internationale bolchévique, ou la Chine communiste) peut être interprétée comme la volonté de sortir de l'Histoire ; le discours européiste ne fait d'ailleurs pas mystère d'en terminer avec les Etats nations et les guerres qui les ont animés.
Muray quant à lui, si j'ai bonne mémoire, pose pour principe de l'anhistorie qu'il existe forcément une post histoire comme ou puisque a existé une préhistoire. Mais c'est surtout l'avènement d'un personnage anhistorique dans le globalisme mercantile qui retient son attention : le fameux Homo Festivus. Le Citoyen de la Révolution devenu consommateur mondialiste en somme, Festivus à roulettes (en patins ou patinette) qui va fêter la "full moon" en Thaïlande ou le Burning Man dans le Nevada... très posthistoriquement tribal le Festivus du désert de Black Rock d'ailleurs... il a des rituels totalement préhistoriques alors qu'il n'est plus chasseur-cueilleur.
Bonjour Jérôme,
Je ne suis pas sûr que la fin de l'Histoire ait la même signification que pour Fukuyama. Ce dernier la pensait comme la fin de la guerre idéologique tandis que, dans cette vidéo, il est plus question de fin de la privation pour l'Homme.
Sur l'explosion des lois, c'est la volonté de contrôler la moindre parcelle de nos vie qui en est responsable. Ce n'est donc pas un problème de gauche/droite mais bien de mécanisme de pensée: à quoi sert le politique? Gaspard Koening a beaucoup travaillé sur ce sujet. Je vous invite donc à jeter un coup d’œil à ses réflexions.
Sur la lutte des classe, je ne suis pas d'accord. La fête n'a pas la même nature selon le poids de notre portefeuille mais elle est présente dans toutes les strates de la société et surtout, tout le temps. Pas besoin d'être riche pour faire la fête chez soi avec des amis, ce qu'analyse d'ailleurs Murray (la civilisation du cocon).
Enfin sur les chiffres d'agression et surtout la violence dans les férias, je vous rejoints complètement. Le rôle des médias dans l'amplification de la visibilité de la violence est également à souligner.
Hier : Le Doc - Douglas Murray. Aujourd'hui : Le Doc - Philippe Muray. Demain : Le Doc - Charles Murray ? Du légendaire The Bell Curve à True Education jusqu'à Coming Appart, c'est le grand sociologue des Etats Unis.
Sinon, si tu veux sortir un peu des livres sociophilo, Tales From Both Sides of the Brain de Michael Gazzaniga est excellent. Cela détruit totalement la croyance dans le libre arbitre, la rationalité, le cerveau indivisible. Un livre autobiographique de neurosciences absolument fascinant à lire.
et l'histoire du pass qui fait une sélection et qui entraine la peur....
Le doc est en feu en ce moment, il dort parfois ?
Il y a les free party
On va à la Féria d'Ales fin mai. Mais pas pour faire la teuf, on va à 2 corridas
Merci de faire de moi un nouveau homme.
un nouvel homme
@@v7453 un homme nouveau
Ça ne colle pas avec ce que dit Michel Mafessoli...au contraire pour lui .. c'est le retour du tribalisme et des soulèvements..
Ref
La féria est un très bon exemple. chez moi c'est mort toute l'année sauf pour la féria. on dirais qu'on attend que ça pour faire la fête. Et oui il y a une baisse de la fréquentation par les locaux qui ne peuvent plus prendre la voiture à cause des contrôles de polices qui font des testes d’alcoolémies. Ils ont aussi peur de se faire agresser. Je n'ai pas senti le même problème sur Dax.