En tous cas ça m'est vachement plus intuitif de comprendre le produit vectoriel que les équations de Maxwell auxquelles je reste, à mon grand désarrois très, hermétique... Désarrois fort heureusement consolé et dissipé par votre extraordinaire capacité à vulgariser (selon moi peut-être la plus grande qualité au monde, n'en déplaise à ce que sa racine sous-entendrait) et à dédramatiser qui permet que vous nous embarquiez au-delà de nos limites je dirais académiques 👌🙏
Bonjour Etienne, comment ça se fait que cette propriété du champs qui induit une force orthogonale à la vitesse fasse aller toujours la "courbure" disons de l'écran vers moi lorsque, sur votre tableau, le champs B part vers le haut et la vitesse vers la droite ?
Est-ce que par la longueur de Plank on peut déterminer une fréquence maximal physiquement possible? (À mon souvenir la règle du tire-bouchon, les doigt de la main droite entourent l'axe dans le sens de rotation et le pouce indique la direction.) Merci de mettre vos cours en ligne c'est génial!!!
Bonjour : oui, si on veut, on peut identifier une « fréquence de Planck », comme l’inverse du temps de Planck. Mais il faut se méfier du ce qui serait un concept de « fréquence maximale ». Le temps de Planck, ou la longueur de Planck, ne sont pas des valeurs représentant une limite correspondant à un « interdit théorique », contrairement à la vitesse de la lumière en théorie de la Relativité. C’est plutôt une échelle typique à laquelle nous savons que nos théories - et probablement même les concepts qu’elles utilisent ! - ne sont plus pertinentes.
Concernant les expériences de mesure de la vitesse de la lumière, cette vidéo de vulgarisation présenté par Jammy : ua-cam.com/video/X0sba8MBo28/v-deo.htmlsi=_Jgc-h33-X2mUkM_ Excellent !
Bonjour. Je pense que vous parlez d’un condensateur chargé (et non du moment où le courant dans un circuit est maximal). Si un condensateur « emmagasine de l’énergie » (en se chargeant), c’est parce que lorsqu’il est chargé, il émet un champ électr(ostat)ique et qu’à ce champ électr(ostat)ique est associée une certaine énergie. Lorsque le condensateur se décharge le champ redevient nul, et donc cède l’énergie qu’il avait emmagasinée.
Bonjour Doc. J'ai une question : vous dites que la force magnétique est présente s'il y a un déplacement des charges. Qu'en est t'il de la force d'attraction ou de répulsion d'un aimant ? Ce n'est donc pas une force magnétique ? (La force existant au repos de l'aimant ?) La force de l'aimant est elle donc une force électrique résultant de la présence de charges (toutes orientées dans le même sens ) dans l'aimant auxquelles réagiraient les objets en présence de l'aimant ? Et dans ce cas, les objets en question sont donc eux aussi chargés électriquement ? Comment est-ce possible puisque les objets ( les atomes ) sont sensés être électriquement neutres ? Bref, d'où vient le fait qu'un aimant attire, developpe une force même au repos ?
Bonjour. C'est une bonne question, en effet. Pour bien comprendre les forces associées aux aimants, il convient d'introduire la notion de « moment magnétique ». Lorsqu'un courant électrique circule dans un conducteur circulaire (ou une bobine), le champ magnétique créé par ce courant est identique à celui créé par un aimant : il constitue ce qu'on appelle un dipole magnétique. Deux bobines parcourues par un courant représentent ainsi deux aimants s'influençant l'un l'autre, avec les forces d'attraction et de répulsion (selon l'orientation des pôles, c'est-à-dire le sens du courant) caractéristiques des aimants. Dans le cas des aimants, vous avez raison de vous demander "où sont les courants". Pour le comprendre, au niveau classique, il faut effectuer un zoom gigantesque pour passer à l'échelle atomique, et concevoir l'atome comme un noyaux de charge positive entouré d'un "nuage d'électrons" de charge négative. Le "mouvement" des électrons autour du noyau n'est rien d'autre qu'un courant électrique, identique à celui du courant à grande échelle dans la spire ou la bobine courant. C'est ce courant qui produit le champ magnétique, de type dipolaire. Bien que l'atome soit neutre globalement, il peut être en ce sens le siège d'un courant électrique, de sorte que chaque atome peut se comporter comme un petit aimant. Si tous les atomes ont leur dipole magnétique orienté dans la même direction, ces effets magnétiques s'additionnent et on peut obtenir un aimant permanent tel qu'on y est habitué. Ainsi, lorsque vous demandez d'où vient le fait que des aimants s'attirent "même au repos", la réponse est que les aimants sont au repos, mais qu'à l'échelle atomique il y a des "mouvements électroniques" qui d'une part produisent un champ magnétique, et d'autre part sont affectés par le champ magnétique créé par ceux de l'autre aimant. Si j'ai mis des guillemets ci-dessus, c'est parce qu'une description plus juste nécessiterait de considérer la nature quantique des constituants atomiques, et le « modèle planétaire » de l'atome avec des électrons localisés tournant autour du noyau s'avère trop naïf pour être poussé jusqu'au bout. Cependant, le principe reste le même, un moment magnétique peut être associé aux atomes, et ce moment magnétique est lié au fait que l'atome est certes globalement neutre, mais néanmoins constitué de sous-systèmes qui, eux, ne sont pas électriquement neutre. Ainsi, ce sont bien les lois de l'électromagnétisme (dans leur version quantique) qui est responsable de la force entre les aimants.
@@yaw-tv7405 D’une part, suivant leur nombre d’électrons, tous les atomes n’ont pas un moment magnétique non nul, mais surtout, les liaisons physico-chimiques au sein de la matière ne favorisent l’alignement des moments magnétiques à l’échelle microscopique que dans certains cas particuliers. La plupart du temps, les moments magnétiques sont désordonnées (orientations quelconques), et il n’y a pas d’aimantation à grande échelle.
Merci d'avance.😊
En tous cas ça m'est vachement plus intuitif de comprendre le produit vectoriel que les équations de Maxwell auxquelles je reste, à mon grand désarrois très, hermétique... Désarrois fort heureusement consolé et dissipé par votre extraordinaire capacité à vulgariser (selon moi peut-être la plus grande qualité au monde, n'en déplaise à ce que sa racine sous-entendrait) et à dédramatiser qui permet que vous nous embarquiez au-delà de nos limites je dirais académiques 👌🙏
Bonjour Etienne, comment ça se fait que cette propriété du champs qui induit une force orthogonale à la vitesse fasse aller toujours la "courbure" disons de l'écran vers moi lorsque, sur votre tableau, le champs B part vers le haut et la vitesse vers la droite ?
Et l'axe autour duquel se se fait la rotation, cet axe n'est-il lui-même pas courbe en fait ???
La vitesse du "point au centre de l'axe" alors, elle est nulle, ou presque ?
Est-ce que par la longueur de Plank on peut déterminer une fréquence maximal physiquement possible? (À mon souvenir la règle du tire-bouchon, les doigt de la main droite entourent l'axe dans le sens de rotation et le pouce indique la direction.) Merci de mettre vos cours en ligne c'est génial!!!
Bonjour : oui, si on veut, on peut identifier une « fréquence de Planck », comme l’inverse du temps de Planck. Mais il faut se méfier du ce qui serait un concept de « fréquence maximale ». Le temps de Planck, ou la longueur de Planck, ne sont pas des valeurs représentant une limite correspondant à un « interdit théorique », contrairement à la vitesse de la lumière en théorie de la Relativité. C’est plutôt une échelle typique à laquelle nous savons que nos théories - et probablement même les concepts qu’elles utilisent ! - ne sont plus pertinentes.
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 merci M.Parizot, c'est la meilleure réponse de tout l'internet :)
Concernant les expériences de mesure de la vitesse de la lumière, cette vidéo de vulgarisation présenté par Jammy : ua-cam.com/video/X0sba8MBo28/v-deo.htmlsi=_Jgc-h33-X2mUkM_
Excellent !
Bj docteur
Une question hors sujet
Pourquoi dans un RLC serie si le courant est maximal le condensateur emmagasine une energie non nulle merci
Bonjour. Je pense que vous parlez d’un condensateur chargé (et non du moment où le courant dans un circuit est maximal). Si un condensateur « emmagasine de l’énergie » (en se chargeant), c’est parce que lorsqu’il est chargé, il émet un champ électr(ostat)ique et qu’à ce champ électr(ostat)ique est associée une certaine énergie. Lorsque le condensateur se décharge le champ redevient nul, et donc cède l’énergie qu’il avait emmagasinée.
@@e.t.doriondanslechampdeset1059
Merci prof
Non je parle au moment ou le courant est maximale dans la bobine : echanges energetiques dans rlc
Bonjour Doc. J'ai une question : vous dites que la force magnétique est présente s'il y a un déplacement des charges. Qu'en est t'il de la force d'attraction ou de répulsion d'un aimant ? Ce n'est donc pas une force magnétique ? (La force existant au repos de l'aimant ?) La force de l'aimant est elle donc une force électrique résultant de la présence de charges (toutes orientées dans le même sens ) dans l'aimant auxquelles réagiraient les objets en présence de l'aimant ? Et dans ce cas, les objets en question sont donc eux aussi chargés électriquement ? Comment est-ce possible puisque les objets ( les atomes ) sont sensés être électriquement neutres ? Bref, d'où vient le fait qu'un aimant attire, developpe une force même au repos ?
Bonjour. C'est une bonne question, en effet. Pour bien comprendre les forces associées aux aimants, il convient d'introduire la notion de « moment magnétique ». Lorsqu'un courant électrique circule dans un conducteur circulaire (ou une bobine), le champ magnétique créé par ce courant est identique à celui créé par un aimant : il constitue ce qu'on appelle un dipole magnétique. Deux bobines parcourues par un courant représentent ainsi deux aimants s'influençant l'un l'autre, avec les forces d'attraction et de répulsion (selon l'orientation des pôles, c'est-à-dire le sens du courant) caractéristiques des aimants. Dans le cas des aimants, vous avez raison de vous demander "où sont les courants". Pour le comprendre, au niveau classique, il faut effectuer un zoom gigantesque pour passer à l'échelle atomique, et concevoir l'atome comme un noyaux de charge positive entouré d'un "nuage d'électrons" de charge négative. Le "mouvement" des électrons autour du noyau n'est rien d'autre qu'un courant électrique, identique à celui du courant à grande échelle dans la spire ou la bobine courant. C'est ce courant qui produit le champ magnétique, de type dipolaire. Bien que l'atome soit neutre globalement, il peut être en ce sens le siège d'un courant électrique, de sorte que chaque atome peut se comporter comme un petit aimant. Si tous les atomes ont leur dipole magnétique orienté dans la même direction, ces effets magnétiques s'additionnent et on peut obtenir un aimant permanent tel qu'on y est habitué. Ainsi, lorsque vous demandez d'où vient le fait que des aimants s'attirent "même au repos", la réponse est que les aimants sont au repos, mais qu'à l'échelle atomique il y a des "mouvements électroniques" qui d'une part produisent un champ magnétique, et d'autre part sont affectés par le champ magnétique créé par ceux de l'autre aimant. Si j'ai mis des guillemets ci-dessus, c'est parce qu'une description plus juste nécessiterait de considérer la nature quantique des constituants atomiques, et le « modèle planétaire » de l'atome avec des électrons localisés tournant autour du noyau s'avère trop naïf pour être poussé jusqu'au bout. Cependant, le principe reste le même, un moment magnétique peut être associé aux atomes, et ce moment magnétique est lié au fait que l'atome est certes globalement neutre, mais néanmoins constitué de sous-systèmes qui, eux, ne sont pas électriquement neutre. Ainsi, ce sont bien les lois de l'électromagnétisme (dans leur version quantique) qui est responsable de la force entre les aimants.
Oui, merci; mais pourquoi et où la différence alu - fer - chiffon - papier ? Pourquoi dans ce cas tous les objets ne s'attirent-ils pas ?
@@yaw-tv7405 D’une part, suivant leur nombre d’électrons, tous les atomes n’ont pas un moment magnétique non nul, mais surtout, les liaisons physico-chimiques au sein de la matière ne favorisent l’alignement des moments magnétiques à l’échelle microscopique que dans certains cas particuliers. La plupart du temps, les moments magnétiques sont désordonnées (orientations quelconques), et il n’y a pas d’aimantation à grande échelle.
Un big merci pour le temps pris à me (et autres) répondre; merci professeur.@@EtienneParizot