#8 Proxémie et consentement

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  • Опубліковано 18 вер 2024
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    Notes de l'épisode
    (1) L’activité de l’élève se déroule dans un certain milieu (Brousseau, 2003). Une dimension importante du travail du professeur est donc un travail de « mésogénèse » (Chevallard, 1992), c’est-à-dire de construction ou d’aménagement du milieu (Sensevy & al., 2000).
    (2) Farid MaziSynergies Algérie nº 28 / 2020Revue du GERFLINT
    (3) Roger Lécuyer est professeur émérite de psychologie du développement à l'Université Paris Descartes.
    (4) journals.opene...
    (5) Hare et Bales (1965) se sont intéressés à la variable spatiale dans les interactions en se focalisant sur la nature de la tache. Leurs observations ont montré que cette dernière était tout aussi déterminante que le leadeurship
    (6) www.persee.fr/...
    (7) Voir fr.wikipedia.o...
    (8) White (1975) Sommer (1962), Lecuyer (1975 b)
    (9) me...

КОМЕНТАРІ • 5

  • @maelpire
    @maelpire 3 роки тому +3

    Intéressante réflexion, ça permet de remettre en question nos pratiques. Le contact est tellement une non-question dans la plupart des cours d'instruments/chant, et c'est problématique. Je considère personnellement qu'on ne peut pas laisser de côté la question de l'utilité ou de l'efficacité de côté comme vous le proposez dès le départ. D'ailleurs vous ne le faites pas réellement, puisque vous appuyez vos conclusions en déclarant que c'est inutile car la correction de la posture par le déplacement ne fonctionne jamais (je serais intéressé par une source là-dessus ou mieux, par une source proposant des alternatives réellement efficace, si vous avez ça sous le coude. Je ne tiens pas à repositionner mes élèves physiquement, je ne le fais pratiquement jamais. Mais j'ai pas l'impression que ce que je fais marche toujours particulièrement bien non plus hahaha). Je pense qu'il faut intégrer la dimension de l'utilité dès le départ. Car si on ne peut mettre en évidence aucune utilité à quelque fin que ce soit, alors il est effectivement indéfendable de le faire puisqu'il y a un risque potentiel pour l'élève. La discussion s'arrête là. Par contre si ça peut être utile, il convient de se pencher sur la balance bénéfice/risque, non ?
    Et je ne suis pas tout à fait d'accord avec vos conclusions : vous indiquez que par principe de précaution, nous ne devrions *jamais* toucher les élèves afin d'éviter le risque de générer des ressentis négatifs. Or, il me semble qu'il peut y avoir consentement à un contact. Un consentement réel, entier, enthousiaste. Et enseigner le consentement, ce n'est pas enseigner l'absence de contact à tout prix, à mon avis. C'est peut-être plutôt apprendre qu'il *faut* demander avant de toucher, et qu'il *faut* savoir reconnaître un consentement enthousiaste. Par exemple, quand je demande à 1 élève si iel souhaite que je replace sa main pour sentir ce que je lui dis/montre et qu'iel n'arrive pas à reproduire, et que l'élève me dit "oui, s'il te plait, ça m'aiderait !", c'est pas pareil que quand iel me dit un petit "ok" tendu, etc. Ou apprendre qu'on ne touche que si c'est demandé : je pourrais dire qu'a priori je ne vais pas venir les toucher/déplacer, sauf si iels le demandent parce qu'iels estiment que c'est utile et bienvenu. Et apprendre que si on n'obtient pas le consentement enthousiaste, alors on ne touche pas, et que c'est ok de dire non, que ce sera respecté. Parce que faire du toucher un tabou n'aidera pas, à mon avis, à ce que les gens (nous y compris) apprennent à gérer le (absence de) consentement et à l'exprimer.
    Bon, évidemment même sans parler de contact mais plutôt de distance, la crise sanitaire a montré à tout le monde qu'il était possible d'enseigner à 2 mètres des élèves. Mais aussi à quel point c'était parfois compliqué, y compris pour les élèves.

    • @PECDEMus
      @PECDEMus  3 роки тому +4

      Merci pour vos remarques. Merci aussi de relever les contradictions de cet épisode, signe sans doute de la complexité de la question.
      Avant de travailler sur cette question, je pouvais, en leur demandant, tenter de faire sentir le poids naturel du bras, par un contact. J'ai aujourd'hui l'impression que le consentement est chose trop complexe à réellement obtenir dans une relation de fort déséquilibre (prof-élève). Vous le soulevez très justement, mais la question d'un OK réellement consenti me paraît tellement difficilement objectivable, que j'ai fini par proposer une position plus tranchée en bannissant juste l'idée de contact. Le débat reste ouvert, et c'est déjà une bonne chose.
      Armand.

    • @maelpire
      @maelpire 3 роки тому +3

      @@PECDEMus ha oui je vous rejoins tout à fait sur la difficulté ajoutée du fait que la relation n'est pas équilibrée entre profs et élèves. Et du coup je me dis que je devrais repenser ma façon de faire pour passer à un modèle où l'élève peut demander, plutôt que de moi-même demander si l'élève souhaite que je remplace une main/l'instrument/un coude/etc.

    • @evaarnaud920
      @evaarnaud920 3 роки тому +3

      Et quel plaisir de lire vos échanges. Autant que de visionner cette vidéo.
      Finalement, est-ce que la pertinence du contact physique dans le cadre du cours de musique, ce n'est pas la question de l'intention du toucher proposé ?
      Je pense par exemple à la pratique en haptonomie qui, dans ma pratique d'enseignement, me permet un accompagnement du corps par kinesthésie dans la pratique vocale et un endroit d'accompagnement que ne me permet pas la distance physique.
      Bref, vaste sujet en tout cas, que je trouverais passionnant de creuser.

    • @PECDEMus
      @PECDEMus  3 роки тому +1

      Merci.