Thomas d'Aquin : L'existence de Dieu est-elle démontrable ?

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  • Опубліковано 12 січ 2025

КОМЕНТАРІ • 44

  • @Melendilettes
    @Melendilettes Рік тому +3

    Merci beaucoup pour cette vidéo avec un auteur à la pensée "stimulante" à défaut d'être toujours convaincante pour le béotien que je suis. C'est toujours aussi intéressant et enrichissant. Longue vie à votre chaîne.

  • @laszlosmerlak295
    @laszlosmerlak295 Рік тому +4

    Le trou béant de la régression à l’infini et l’Abime. Pas mal ! A mettre en lien avec la métaphysique de Schopenhaueur et l’ontologie fondamentale et la question ultime de Heidegger

  • @eliehoreb7460
    @eliehoreb7460 6 місяців тому

    Tout d'abord bravo pour le travail que vous faites qui n'est pas facile du tout et qui est plutôt bien rendu pour quelqu'un que je suppose ne pas être thomiste de formation.
    A. Concernant la puissance et l'acte, il s'agit d'une notion ''transcendentale'', c'est à dire qu'elle divise les 10 catégories de l'être, et en particulier en reprenant vos exemples: substance (bourgeon) et qualité (bachelier). Cette distinction est importante parce qu'alors la relation acte/puissance n'est pas la même, elle est analogique.
    B. Une jeune pousse (substance) est un arbre en puissance, et si je le détruis avant sa croissance, ce n'est pas parce qu'il n'a pas atteint son acte qu'il n'était pas en puissance. C'est la contingence (mon coup de cisailles) qui l'en a empêché. Je sais qu'il était en puissance, car je l'ai observé comme vous le dites très bien chez d'autres pousses de la même espèce en acte. Et non, amis mathématiciens, il ne s'agit pas d'une induction indue, parce que c'est la catégorie substance.
    C. Le problème de l'exemple de mouvement, c'est qu'on est dans les catégories action/passion et lieu. Dans sa métaphysique, on parle de changement.
    D. Le moyen terme de la démonstration de l'existence de Dieu premier moteur est la régression à l'infini. Dommage, car dans votre présentation, on a l'impression que ce premier moteur immobile est posé comme nécessité de la même manière que chez Descartes, ce qui n'a absolument rien à voir.
    E. Le dieu d'Aristote n'est pas impersonnel puisque c'est une intellection qui cause le changement du monde par son acte même d'intellection, qui engendre la cause finale du monde, si j'ai bonne souvenance.
    F. L'existence de Dieu chez saint Thomas n'est pas l'objet de la foi. L'objet de la foi, c'est le contenu de ce que Dieu dit. Ce contenu concerne des choses que l'homme ne peut pas connaitre, dont il ne peut pas faire l'expérience. Ainsi, au sens strict (et non analogique), la théologie n'est pas un contenu scientifique et se distingue de la philosophie qui démontre l'existence de Dieu, et quelques menues propriétés de Dieu que l'on peut déduire, comme son immobilité par exemple.

    • @philo-man511
      @philo-man511  6 місяців тому

      Désolé je n'ai pas le temps de reprendre chaque point mais concernant le point D je suis vraiment sûr, de mémoire, d'avoir bien insisté sur le problème de la régression à l'infini donc cette remarque me semble un peu exagérée. Concernant le point E c'est un point ambiguë mais le Dieu d'Aristote diffère largement du Dieu chrétien pensé sur le rapport de l'image avec la créature. Je n'ai rien voulu dire d'autre.

    • @eliehoreb7460
      @eliehoreb7460 6 місяців тому +1

      @@philo-man511 Pour la régression à l'infini, je suis d'accord avec vous. J'ai en effet commenté au fur et à mesure.
      Que le Dieu d'Aristote diffère de celui des chrétiens (conceptuellement), nous sommes d'accord. Surtout concernant l'aspect que vous mentionnez.

    • @philo-man511
      @philo-man511  6 місяців тому +1

      Bon, ça me rassure ! 😁Un jour je consacrerai un enregistrement qui portera plus spécifiquement sur la théorie connaissance chez Aquin ainsi que les transcendantaux... Il me reste encore du boulot à faire.

  • @lucascambien7351
    @lucascambien7351 Рік тому +2

    Bonsoir philo-man, auriez-vous des recommandations de lecture sur le bouddhisme pour peut être mieux comprendre Schopenhauer ou Cioran? Puisqu’en cherchant sur internet on ne fait que tomber sur des livres qui semblent être assez récents, je me demande alors qu’elles étaient les lectures, les sources de ces penseurs..

    • @philo-man511
      @philo-man511  Рік тому

      Bonsoir, je vous recommande la lecture (progressive et lente car c'est un pavé) des "Upanishads" qui constituent une influence majeure pour Schopenhauer et les penseurs bouddhistes en général. Personnellement j'ai l'édition "108 Upanishads" qui contient une très belle préface très intéressante et bien documentée (par "Martine Butettex"). C'est vraiment la base doctrinale de la pensée hindoue mais c'est interminable (je suis très loin de l'avoir approfondi à l'heure actuelle). Il y a également un petit livre intéressant et bien fait que je peux vous recommander "Apprendre à philosopher avec le bouddhisme" de Michèle Moioli qui constitue une bonne introduction à la pensée bouddhiste de ce que j'en ai lu (et qui contient des textes de référence ayant influencé les auteurs évoqués). De façon générale à ma connaissance les Védas et Upanishads constituent la base de la pensée de Schopenhauer (en plus du kantisme et de Platon ainsi que "Maître Eckhart" auquel je vais me consacrer prochainement sur cette chaîne et qui possède des affinités avec la pensée bouddhiste). Pour Cioran tout Schopenhauer, tout Nietzsche (ainsi qu'un tout petit peu Bergson) en plus des textes de référence que j'ai indiqué sont une clé de compréhension pour mieux le cerner (mais ce dernier demeure globalement assez original).

    • @Non-mq7ru
      @Non-mq7ru Рік тому

      Je ne pense pas que s'instruire à propos du bouddhisme puisse aider à comprendre Schopenhauer.
      Premièrement, le bouddhisme est une tradition orientale bien éloignée de la nôtre, et c'est bien plutôt Schopenhauer qui donne des clés de compréhension du bouddhisme aux occidentaux, dont la culture est imprégnée de philosophie. Aussi, le bouddhisme est bien souvent une pensée vide, une non-pensée. Lisez les _Entretiens_ de Houang-Po, un maître tch'an, vous y verrez plus de paires de baffes (littéralement) que de raisonnements. Lisez encore _Pyrrhon ou l'apparence_ de Marcel Conche, et vous découvrirez un Pyrrhon ironiste très proche d'un bouddhiste (à cause de son voyage avec Alexandre le Grand) qui enseigne plus par ses gestes que par quelque philosophie.
      Deuxièmement, Schopenhauer ne connaissait pas très bien le bouddhisme. Il s'est empressé de s'en réclamer lorsqu'il l'a découvert, parce qu'il y voyait un hindouisme athée ; mais c'est avant tout l'hindouisme qui a influencé ses écrits (notamment les Upanishads, comme l'a dit Philo-Man). Pour comprendre Schopenhauer, mieux vaut être au plus près de lui et lire ses sources philosophiques, à savoir Platon et Kant, pour l'essentiel.

    • @lucascambien7351
      @lucascambien7351 Рік тому +1

      @@philo-man511 je vous remercie pour cette réponse pleine de précision!

  • @russianBotKiller
    @russianBotKiller Рік тому

    "Dieu serait accessible par le cœur et non pas par la raison" Comme c'est pratique, ceux qui n'ont pas de cœur n'auront jamais accès à Dieu.
    Mais que dire si ces adeptes, pourvus de cœur puis ce qu'ils ont Dieu de leur côté, commettent des actes que la raison ne saurait expliquer.
    D'un côté les "athées" seul avec leur raison, damnés pour l'éternité dans leur triste solitude, de l'autre, les croyants avec peut-être un peu moins de raison mais avec un cœur gros comme ça.
    Croisades, Inquisition espagnole, Controverse de Valladolid, Contre-Réforme, Malleus Maleficarum, attitude de Église catholique pendant la Seconde Guerre mondiale, abus sexuels dans le clergé. Un cœur gros comme ça. Qui aime bien, châtie bien.
    Mis à par une très faible minorité de croyants qui se sont élevés à la hauteur des aspirations religieuses dictées par les livres saints, pour toutes les religions, à travers l'histoire et pour l'extrême majorité de ces populations croyantes, ce n'était que du cherry-picking.

    • @philo-man511
      @philo-man511  Рік тому +2

      Oui, comme vous le dites dans votre commentaire il y a sans doute des exceptions où une poignée de croyants a su se montrer à la hauteur de ses aspirations religieuses et rester "rationnelle" (Thomas d'Aquin étant de ceux-là).

  • @toutetrien6621
    @toutetrien6621 Рік тому +1

    Une analogie pour démontrer qu'il y a forcément une cause première incausée.
    Si tu demandes une augmentation de salaire à ton supérieur mais que tu as une infinité de supérieur, tu n'auras jamais cette augmentation. Cette augmentation est potentielle mais elle n'est pas réelle. Donc pour qu'elle soit réelle il faut qu'il y ait un supérieur suprême qui décide lui même de t'accorder cette augmentation.
    C'est la même chose pour la vie, l'univers, il faut qu'il y ait une cause première suprême, incausée pour que l'univers existe.
    Et comme on constate que l'univers dans lequel on vit n'est pas qu'un potentiel mais qu'il existe bel et bien, alors il y a forcément une cause première incausée.
    Qu'en penses-tu et as-tu des contre arguments ?

    • @philo-man511
      @philo-man511  Рік тому

      Non je n'en n'ai aucun et je trouve l'analogie parfaite ! Reste à savoir si la cause première en question partage la même modalité d'existence que le reste de la création ou non mais dans cette perspective cela semble inévitable.

    • @Non-mq7ru
      @Non-mq7ru Рік тому

      Cette analogie ne tient pas à mon avis. Ici, la relation entre les différents supérieurs quant au pouvoir de décision n'est pas une série de causes et d'effet. Une véritable relation de cause et d'effet serait, par exemple, la décision actuelle de t'accorder une augmentation qui se transmettrait de l'un à l'autre. Le fait que ton n+x dise à ton n+(x-1) de t'accorder une augmentation est la cause (ou la raison suffisante) de ce que ton n+(x-1) dise à ton n+(x-2) de t'accorder une augmentation. Or, nous pourrions tout à fait imaginer ici une suite infinie : {... ; n+(x+1) ; n+x ; n+(x-1) ; ...} telle que ton n+x quelconque ait une infinité de supérieurs et d'inférieurs hiérarchiques pourtant tous supérieurs à toi, et dans laquelle une certaine décision se transmettrait sans cesse de ton n+x quelconque à son successeur dans la suite. Le pouvoir de décision de chaque supérieur n'est quant à lui que le principe de l'action en général, et il n'a pas lui-même à être le fruit d'une décision pour que nous puissions le penser. Il est en quelque sorte une donnée occulte, comme une _force_ en physique. Quant à ton augmentation, elle n'est rien d'autre que la finalité de cette série, mais l'existence réelle de sa fin n'est pas elle-même requise pour qu'un effet quelconque soit causé dans la série. Voilà comment le monde peut exister sans cause première. De toute façon, pour démontrer la nécessité d'une cause première, il faudrait que la totalité de la série soit l'objet d'une expérience possible pour que l'on puisse lui appliquer la catégorie de nécessité (car nos catégories ne seraient pas dans notre tête si leur usage portait sur des choses qui ne peuvent nous être données).

    • @toutetrien6621
      @toutetrien6621 Рік тому

      @@Non-mq7ru Comment est-ce que je peux obtenir mon augmentation si chaque supérieur doit demander à son supérieur sans qu'aucun ne puisse décider de lui même sans demander à un autre supérieur ?
      Tu remarques bien que le processus est infini car chaque supérieur est obligé par le fait de demander à son supérieur sans qu'aucun puisse décider lui même.
      Et si ce processus est infini alors je n'aurais jamais cette augmentation. C'est comme si je me mets à compter, je n'arriverais jamais au bout car il y a toujours un nombre supplémentaire

    • @Non-mq7ru
      @Non-mq7ru Рік тому

      @@toutetrien6621 L'effet ne "demande" pas à sa cause d'agir pour le faire exister. La cause agit, l'effet survient, point final. C'est pour ça que la demande d'augmentation à ton n+1 n'est pas une relation de cause à effet dans la série qui commence hypothétiquement avec la décision de ton supérieur suprême ; car, dans ton exemple, on ne peut appeler "cause" que la décision de t'accorder une augmentation. La demande est totalement superflue, car tu pourrais très bien recevoir une augmentation sans même l'avoir demandée. La relation de cause à effet n'existe en fait ou bien qu'entre ton supérieur suprême et toi, ou bien en même temps entre tous les supérieurs successifs qui se transmettent la décision de t'accorder une augmentation. Or, dans ce deuxième cas, il peut y avoir des effets sans même que tu n'obtiennes effectivement ton augmentation, car il pourrait y avoir une suite infinie d'effets (de supérieurs successifs qui se transmettent la décision) sans jamais s'arrêter sur un dernier effet. Par un raisonnement analogue, on peut tout à fait imaginer une infinité de causes sans qu'un supérieur suprême n'ait décidé quoi que ce soit.

    • @toutetrien6621
      @toutetrien6621 Рік тому

      @@Non-mq7ru ", on ne peut appeler "cause" que la décision de t'accorder une augmentation."
      Oui et pour que cette décision soit prise elle doit être indépendante ou dépendante d'un nombre finis d'éléments car si elle dépend d'un nombre infini d'éléments alors cette décision n'aura jamais lieu. Donc on arrive bien là à une cause suprême où un supérieur se dit "je lui accorde" son augmentation sans consulter d'autres supérieurs.
      "La relation de cause à effet n'existe en fait ou bien qu'entre ton supérieur suprême et toi"
      Voila donc il doit bel et bien exister un supérieur suprême donc une cause première incausée

  • @Melendilettes
    @Melendilettes Рік тому +1

    Allez soyons fous, je parie sur St Anselme pour le prochain philosophe traité et je rajoute 5 au pot avec la preuve ontologique de l'existence de dieu.

    • @philo-man511
      @philo-man511  Рік тому +1

      J'ai abordé la preuve ontologique de saint Anselme dans ma vidéo "Pascal vs Descartes" mais non je ne compte pas aborder celui-ci mais un autre que je connais mieux et qui me passionne réellement ;) Un indice : il se situe dans le prolongement de Thomas d'Aquin et il est à cheval entre le 13ème et 14ème siècle.

  • @LylyMarch-dm2vi
    @LylyMarch-dm2vi Рік тому

    Satanama yuga, bleuette diot, enki satya....

  • @Gaspard-q8l
    @Gaspard-q8l 6 місяців тому

    Bonjour.
    Pour être un peu plus explicite, car il me semble que ta condensation d’information est légèrement trompeuse en apparence En tout cas, je ne me permettrai pas de juger tes compétences.
    Tout bourgeons est une fleur en puissance.
    Tout se elève de Terminal est un bachelier en puissance.
    Il n’est pas nécessaire de voir ton chien aboyer en acte pour savoir qu’il en a la puissance.
    La puissance n’est donc pas déterminée par l’acte, elle « existe » donc, dans tout être pouvant passer à l’acte, Même si cet acte acte acte n’est pas « actualiser », comme tu le dis

    • @Gaspard-q8l
      @Gaspard-q8l 6 місяців тому

      À 7 minutes *

    • @philo-man511
      @philo-man511  6 місяців тому

      Non c'est un contre-sens fréquent : la puissance a beau être antérieure à l'acte par définition, sans acte je ne peux rien en dire donc non.

    • @Gaspard-q8l
      @Gaspard-q8l 6 місяців тому

      Si c’est antérieur
      , par définition ça existe avant …

    • @Gaspard-q8l
      @Gaspard-q8l 6 місяців тому

      Tu ne peux rien dire ceux qui est sur ceux qui t’es inconnaissable certes, mais cela ne veut pas dire que ça n’existe pas.
      C’est d’ailleurs toute la philosophie de la nature …

    • @philo-man511
      @philo-man511  6 місяців тому

      Je n'ai pas dit que la puissance existait après l'acte puisqu'il faut puissance pour qu'il y ait acte. Simplement, le bachelier (par exemple) ne peut être dit en puissance qu'après coup puisqu'il pourrait très bien ne jamais le devenir (ce qui arrive parfois aujourd'hui dans de très rares cas). Au niveau de la connaissance la puissance est connue à partir d'un certain acte qui révèle ce potentiel et ensuite (pour ce qui est de l'observation de la nature) on fait par inférence comme s'il y avait toujours puissance à propos de ce dont il y a habituellement acte (dans le cadre des bourgeons par exemple). Néanmoins il faut avoir pu observer un acte au départ pour que la chose soit dite en puissance, si je dis que le bourgeon est une fleur en puissance, par exemple, c'est parce qu'on a pu observer que c'était le cas d'un grand nombre de bourgeons mais il n'empêche qu'il pourrait bien ne jamais se développer à cause d'une malformation ou d'un accident. Voilà je ne peux pas être plus clair.

  • @ManonPantuvl
    @ManonPantuvl Рік тому +2

    Thomas d'Aquin était peut-être très intelligent... mais il n'était pas très beau.