Passionnant, il reste tant à faire néanmoins. Merci en tout cas pour cette conférence, qui a le mérite de montrer au delà de l'étude et de la connaissance de tous ces biais, combien les choses sont davantage complexes, et combien il reste du chemin à parcourir. Merci aux intervenants pour leurs pédagogies, et pour leurs prudence et leurs pondérations.
Merci beaucoup pour ce contenu de qualité. J'ai bcp apprécié les interventions de Charlotte Barbier et Albert Moukheiber. Très intéressant de soulever aussi des questionnements épistémologiques. :-)
Merci pour le boulot fourni de redif et pour l'organisation d'événements comme celui-là. Conférence génial avec 3 intervenants dont j'adore les conférences et intervention alors les 3 ensemble, j'aurais juste envie que la table ronde dur 5 h 😁.
@@RECTOULOUSE merci à vous surtout!!! pas pu être présent au 2 première édition du REC pour des raisons personnel mais j'espère bien qu'il y aura une prochaine édition et que je pourrais y participer. Bonne continuation 👍😁
Super conf' ! En tant que prof, j'ai trouvé le passage sur le raisonnement de groupe particulièrement pertinent : c'est important d'avoir un petit groupe dans lequel il y a suffisamment de confiance pour permettre une expression libre, mais tout aussi important de faire attention à une certaine polarisation (on peut encore espérer que dans une salle de classe, ce ne soit pas trop le cas, mais tout est une question de sujet, j'imagine ; certains inciteront à des raisonnements motivés, si j'ai bien suivi).
Le biais le plus répandu est de prendre une conséquence pour la cause. C'est d'autant plus facile qu'une cause peut avoir plusieurs conséquences qui elles-mêmes peuvent avoir des conséquences, devenant chacune la cause de ces conséquences secondes, bien qu'elles soient la conséquence d'une cause pas du tout prise en compte. Quand en plus tout ça est inconscient, par exemple, un épisode de vie qui se retrouve être la cause de conséquences, conséquences que des psys de tout genre tentent de traiter, c'est pas facile d'y voir clair. De plus, l'inconscient étant formé de deux entités distinctes qui peuvent avoir des volontés antagonistes, savoir où est la vérité, soit ce qu'on peut aussi appeler la réalité, est très loin d'être évident, surtout que l'entité qui n'est pas d'accord avec ce qui se passe va tout mettre en oeuvre pour montrer que quelque chose merde en se débrouillant pour que des "biais cognitifs" soient mis en oeuvre, ceux-ci montrant parfaitement que ça merde quelque part. Il y a donc alors une merde qui est là pour montrer une autre merde, et on en arrive au gars qui ne voit que le doigt qui montre la lune, soit qui prend la conséquence pour la cause. Comme c'est inconscient, celui qui se retrouve avec un biais cognitif ne se rend compte de rien, tout comme il n'y peut rien, tout comme il est alors très difficile de le faire changer d'avis, puisque ce n'est pas sa volonté consciente qui est à l'origine de cet avis biaisé. Comme l'inconscient est encore un continent complètement inconnu, quoi qu'il en soit pensé, savoir où veulent arriver les deux entités, ainsi que connaître et comprendre les moyens mis en oeuvre pour y arriver, est impossible sans une connaissance assez bonne de ces deux entités là. Comme l'inconscient est encore considéré comme unitaire, on dit d'ailleurs l'inconscient, ce qui suppose une seule volonté, c'est pas demain que les "savants" vont y comprendre quelque chose. Et c'est la même chose pour les zététiciens, adroits pour voir les biais des autres, mais totalement inaptes à voir les leurs qui les poussent à en voir même là où il n'y en a pas, tout en ignorant ceux là, cherchant des brindilles et branchettes partout alors qu'ils ont une poutre dans l'oeil.
À mon sens, la présence même de nos désirs biaise notre interaction avec le monde pour la simple raison que nous ne sommes pas totalement transparents à nous-même. Nous habitont d'abord le langage et la culture de notre milieu avant d'exercer notre esprit critique. Nous ne sommes ni des anges, ni des machines. Il n'est jamais bon d'être puriste en se faisant une trop haute idée de ce que devrait être une situation communicationnelle satisfaisante.
37:41 Attention: *ce phénomène n'est pas du racisme.* La machine sort un visage blanchi car elle ne dispose pas de la connaissance lui permettant de concevoir un visage foncé. Elle ne sait pas que ça existe et ne sait pas comment faire autrement. Premièrement, ça n'a à voir avec la notion de race que pour des raisons historique, car la discrimination raciale pourrait très bien s'appuyer sur d'autres critères que la couleur de peau. Et surtout, ce n'est pas du racisme dans la mesure où *la machine ne cherche pas à distinguer des races* et à modifier sa réponse en fonction d'une ou plusieurs races qu'elle chercherait à détecter. Pour ça, il faudrait qu'elle aie appris, par exemple, à distinguer les visages noirs des visages blancs, ce qui est impossible vu qu'elle n'a été entrainées qu'avec des visages blancs. *Elle est simplement aveugle à ce paramètre, et non pas complexée par rapport à ce paramètre. Tout au plus, le comportement de la machine contribue à révéler, sans en constituer une preuve suffisante, un certain racisme chez des humains aillant participé à produire les données qui ont servi à l'entrainer. On est très loin de "la machine est raciste": elle ne sait même pas ce qu'est une race. Cette notion, c'est le problème des gens qui voient ça en elle. Attention 2: ce n'est pas parce que c'est une machine qu'elle n'est pas raciste. Techniquement, il est tout à fait possible de créer une machine effectivement raciste, volontairement ou par erreur. La raison de son non-racisme, dans l'exemple donné ici, c'est qu'elle n'en a pas les moyens.
36:36 Peu importe l'humain quand on parle d'erreur. L'erreur est structurelle et fondamentale. Indirectement ou pas, toute erreur découle d'un défaut de conformité à l'univers tout entier. Tant que vous ne serez pas concrètement devenu l'univers toute entier, vous n'aurez jamais fini de distinguer toutes les manières de se gourer.
Question technique : est ce que l'extrême sympathie que l'inspirent les trois intervenants doit m'inciter à prendre leur discours avec d'autant plus de recul?
Passionnant, il reste tant à faire néanmoins. Merci en tout cas pour cette conférence, qui a le mérite de montrer au delà de l'étude et de la connaissance de tous ces biais, combien les choses sont davantage complexes, et combien il reste du chemin à parcourir.
Merci aux intervenants pour leurs pédagogies, et pour leurs prudence et leurs pondérations.
Merci Pierre-Marie !
Merci beaucoup pour ce contenu de qualité. J'ai bcp apprécié les interventions de Charlotte Barbier et Albert Moukheiber. Très intéressant de soulever aussi des questionnements épistémologiques. :-)
Très heureuse d avoir suivi cette conférence et de constater q les experts sont du bon côté.
Sacrés biais !
Merci pour le boulot fourni de redif et pour l'organisation d'événements comme celui-là.
Conférence génial avec 3 intervenants dont j'adore les conférences et intervention alors les 3 ensemble, j'aurais juste envie que la table ronde dur 5 h 😁.
Merci Nicolas !!
@@RECTOULOUSE merci à vous surtout!!! pas pu être présent au 2 première édition du REC pour des raisons personnel mais j'espère bien qu'il y aura une prochaine édition et que je pourrais y participer.
Bonne continuation 👍😁
Super conf' ! En tant que prof, j'ai trouvé le passage sur le raisonnement de groupe particulièrement pertinent : c'est important d'avoir un petit groupe dans lequel il y a suffisamment de confiance pour permettre une expression libre, mais tout aussi important de faire attention à une certaine polarisation (on peut encore espérer que dans une salle de classe, ce ne soit pas trop le cas, mais tout est une question de sujet, j'imagine ; certains inciteront à des raisonnements motivés, si j'ai bien suivi).
Merci pour toutes ces vidéos
C'est déjà fini 😢 ! J'adore vous écouter ! ❤
Le biais cest de penser que l'on peut construire un Homme ou une Femme sans biais.
Le biais le plus répandu est de prendre une conséquence pour la cause. C'est d'autant plus facile qu'une cause peut avoir plusieurs conséquences qui elles-mêmes peuvent avoir des conséquences, devenant chacune la cause de ces conséquences secondes, bien qu'elles soient la conséquence d'une cause pas du tout prise en compte. Quand en plus tout ça est inconscient, par exemple, un épisode de vie qui se retrouve être la cause de conséquences, conséquences que des psys de tout genre tentent de traiter, c'est pas facile d'y voir clair. De plus, l'inconscient étant formé de deux entités distinctes qui peuvent avoir des volontés antagonistes, savoir où est la vérité, soit ce qu'on peut aussi appeler la réalité, est très loin d'être évident, surtout que l'entité qui n'est pas d'accord avec ce qui se passe va tout mettre en oeuvre pour montrer que quelque chose merde en se débrouillant pour que des "biais cognitifs" soient mis en oeuvre, ceux-ci montrant parfaitement que ça merde quelque part. Il y a donc alors une merde qui est là pour montrer une autre merde, et on en arrive au gars qui ne voit que le doigt qui montre la lune, soit qui prend la conséquence pour la cause. Comme c'est inconscient, celui qui se retrouve avec un biais cognitif ne se rend compte de rien, tout comme il n'y peut rien, tout comme il est alors très difficile de le faire changer d'avis, puisque ce n'est pas sa volonté consciente qui est à l'origine de cet avis biaisé. Comme l'inconscient est encore un continent complètement inconnu, quoi qu'il en soit pensé, savoir où veulent arriver les deux entités, ainsi que connaître et comprendre les moyens mis en oeuvre pour y arriver, est impossible sans une connaissance assez bonne de ces deux entités là. Comme l'inconscient est encore considéré comme unitaire, on dit d'ailleurs l'inconscient, ce qui suppose une seule volonté, c'est pas demain que les "savants" vont y comprendre quelque chose. Et c'est la même chose pour les zététiciens, adroits pour voir les biais des autres, mais totalement inaptes à voir les leurs qui les poussent à en voir même là où il n'y en a pas, tout en ignorant ceux là, cherchant des brindilles et branchettes partout alors qu'ils ont une poutre dans l'oeil.
Super table ronde merci
À mon sens, la présence même de nos désirs biaise notre interaction avec le monde pour la simple raison que nous ne sommes pas totalement transparents à nous-même. Nous habitont d'abord le langage et la culture de notre milieu avant d'exercer notre esprit critique. Nous ne sommes ni des anges, ni des machines. Il n'est jamais bon d'être puriste en se faisant une trop haute idée de ce que devrait être une situation communicationnelle satisfaisante.
J'aurais pas cru mais il est super malin Jason Statham en fait !
37:41 Attention: *ce phénomène n'est pas du racisme.*
La machine sort un visage blanchi car elle ne dispose pas de la connaissance lui permettant de concevoir un visage foncé. Elle ne sait pas que ça existe et ne sait pas comment faire autrement.
Premièrement, ça n'a à voir avec la notion de race que pour des raisons historique, car la discrimination raciale pourrait très bien s'appuyer sur d'autres critères que la couleur de peau. Et surtout, ce n'est pas du racisme dans la mesure où *la machine ne cherche pas à distinguer des races* et à modifier sa réponse en fonction d'une ou plusieurs races qu'elle chercherait à détecter. Pour ça, il faudrait qu'elle aie appris, par exemple, à distinguer les visages noirs des visages blancs, ce qui est impossible vu qu'elle n'a été entrainées qu'avec des visages blancs. *Elle est simplement aveugle à ce paramètre, et non pas complexée par rapport à ce paramètre.
Tout au plus, le comportement de la machine contribue à révéler, sans en constituer une preuve suffisante, un certain racisme chez des humains aillant participé à produire les données qui ont servi à l'entrainer. On est très loin de "la machine est raciste": elle ne sait même pas ce qu'est une race. Cette notion, c'est le problème des gens qui voient ça en elle.
Attention 2: ce n'est pas parce que c'est une machine qu'elle n'est pas raciste. Techniquement, il est tout à fait possible de créer une machine effectivement raciste, volontairement ou par erreur. La raison de son non-racisme, dans l'exemple donné ici, c'est qu'elle n'en a pas les moyens.
- Pascal une réflexion sur l'IA et les biais ? Nooon peut être - Merci Pascal
merci
Passionnant.
Merci.
Il faut être sacrément intelligent pour se rendre compte à quel point on ne l'est pas. 😁
36:36 Peu importe l'humain quand on parle d'erreur. L'erreur est structurelle et fondamentale. Indirectement ou pas, toute erreur découle d'un défaut de conformité à l'univers tout entier. Tant que vous ne serez pas concrètement devenu l'univers toute entier, vous n'aurez jamais fini de distinguer toutes les manières de se gourer.
Question technique : est ce que l'extrême sympathie que l'inspirent les trois intervenants doit m'inciter à prendre leur discours avec d'autant plus de recul?