Moi aussi quel bonheur .j’y suis là tout le temps à me régaler de ces merveilles littéraires.juste le covid 19 hante mes nuits.pensee à ceux que la faucheuse a fini par emporter.
@@sana4437 la faucheuse n'a tué que des personnes arrivées au bout de leur vie, ainsi que des personnes atteintes de co-morbidités. La mort est triste mais elle est notre lot à tous, elle fait partie de notre vie.
5:40 les personnages de Musil sont là sans aucune structure dramatique, sans aucune progression dans le récit. Ils arrivent tous presque à un point d'arrêt où ils sont comme suspendus dans le temps et dans l'espace comme lui-même : c'est peut-être ça la fin d'une époque ou d'une culture. L'histoire de L'Homme sans qualité ne continue pas sur le plan du récit, Ulrich commence à se lancer sur des essais, certains personnages ne vivent que partiellement et sont porteurs d'idées.
8:41 l'Homme sans qualité est une experience qui ne se laisse pas tellement définir précisément parce que l'indétermination et l'indifférence lui sont essentiels. - Essentiels dans une phase préparatoire (dans le roman); lorsqu'Ulrich décide d'assumer cette condition d'homme sans qualité, lorsqu'il décide ensuite de se mettre en vacance de la vie, tout entre dans une dimension d'indétermination : une dimension qui est la dimension de l'essai.
14:04 l'aspect dissymétrique du langage de Musil, c'est que dans une même expression par exemple lorsque l'on fait la description de quelque chose, au bout d'un moment il y'a des choses qu'on laisse aller, des choses qu'on approfondie pas - ce qui fait que parfois, tout un pan de la réalité est effacé - et le travail de Musil consiste très souvent à reprendre ces choses.
29:44 À partir du moment où pour Ulrich, la sœur est retrouvé est d'une certaine façon se retrouvé dans l'autre et la figure privilégié de l'autre c'est la sœur en tant que sœur jumelle, donc l'autre en tant que soi. L'autre en tant que le réel avec cette sorte de tentative de passage de l'intériorité dans l'extériorité mais il n'y a plus d'intériorité donc plus d'extériorité et cette "communication" (pas le meilleur terme qu'il fait employé) se conçoit dans cette sorte d'indistinction que Musil rapproche à l'expérience mystique où toute frontière est abolie.
31:10 "La mer en été et la haute montagne en automne sont les deux grandes épreuves de l'âme. Il y'a dans leur silence, une musique plus grande que tout autre choses sur terre, il y'a un bienheureux tourment dans l'impossibilité de réglé son pas sur elles, d'élargir le rythme des gestes et des paroles au point qu'ils s'insèrent en elles. Les Hommes ne peuvent s'accorder à la respiration des dieux."
Je ne comprends pas cette vision de Musil comme un auteur qui ne dramaturgerait pas, traiterait obscurément du temps suspendu etc.. Sur le premier point, au contraire l'Homme sans qualité fourmille de récits. Les histoires d'amour, ou d'attirance par exemple sont légion. Que le roman soit inachevé, c'est une chose, mais son modèle, celui d'un passage en revue des idéologies de son temps à travers l'Action parallèle, connaît bien d'autres exemples romanesques : qu'on pense à Bouvard et Pécuchet, par exemple, (d'un qui s'était, comme Musil d'ailleurs, attaqué à un traité de la bêtise humaine) ou à la Montagne Magique ! Non pas le roman à idée (genre goethéen et hugolien dont il résulte comme la pomme du pommier), mais le roman des idées est une forme relativement courante aux XIX et premier XXe siècles. Enfin, ce n'est pas servir un auteur, qui avait déjà du mal à être entendu clairement à son époque, que de rajouter des pelletées esthético-mystiques sur son oeuvre. L'Homme sans qualité n'est pas un roman obscur, c'est un roman assez exigeant certes (mais sans doute moins que l'Ulysse de Joyce quasiment codé ou certains Proust parfois très hermétiques esthétiquement), et c'est avant tout un passage en revue dense des idées qui agitaient la nomenklatura autrichienne (et germanique) à la veille du cataclysme de 14 (bien plus intéressant que le très fade Monde d'hier de Zweig qui traite de la même période). Rien de très mystérieux. On est même loin d'un Kafka dans l'intention même, qui adopte une forme bien plus intelligible chez Musil. Bref ! En désaccord avec ce beau programme, dont voici un opus bien trop cultureux, esthète et romantique (donc fort peu musilien) à mon goût !
@@jeudelaguerre4222 A mon avis, ils l'ont lu, mais avec les lunettes de la critique littéraire des années 60, dont les prémisses idéalistes sont très largement brocardées par le même Musil.
![THOMAS MANN (1875-1955) - Une vie, une œuvre [1991]](http://i.ytimg.com/vi/ETecq38f1Gs/mqdefault.jpg)
![THOMAS MANN (1875-1955) – Une vie, une œuvre [1991]](/img/tr.png)
Retrouvez toutes les émissions "Une Vie, une œuvre" ici : ua-cam.com/play/PLagEsBu5pFhGf8L4FlFS1sYW93xRMYdLo.html
Je vous remercie encore une fois. Je dors et je me reveille avec ces videos. La seule consolation que j'ai ici dans ce pays d'abruttis.
Marilda Martins Fayad comme moi
AbruTis , avec un T
Je suis comme vous
Ce soir J en pleure de cet internement
Moi aussi quel bonheur .j’y suis là tout le temps à me régaler de ces merveilles littéraires.juste le covid 19 hante mes nuits.pensee à ceux que la faucheuse a fini par emporter.
@@sana4437 la faucheuse n'a tué que des personnes arrivées au bout de leur vie, ainsi que des personnes atteintes de co-morbidités. La mort est triste mais elle est notre lot à tous, elle fait partie de notre vie.
Après 10 mn, aucune envie de poursuivre cette vidéo ! Regrettable mais c'est ainsi !
C'est constructif
Quel brouillard, ce livre !
Aucune incitation à le lire.
Pas de finalité ni de connaissance, en effet on tend vers la folie ...
@46:20
5:40 les personnages de Musil sont là sans aucune structure dramatique, sans aucune progression dans le récit. Ils arrivent tous presque à un point d'arrêt où ils sont comme suspendus dans le temps et dans l'espace comme lui-même : c'est peut-être ça la fin d'une époque ou d'une culture.
L'histoire de L'Homme sans qualité ne continue pas sur le plan du récit, Ulrich commence à se lancer sur des essais, certains personnages ne vivent que partiellement et sont porteurs d'idées.
8:41 l'Homme sans qualité est une experience qui ne se laisse pas tellement définir précisément parce que l'indétermination et l'indifférence lui sont essentiels.
- Essentiels dans une phase préparatoire (dans le roman); lorsqu'Ulrich décide d'assumer cette condition d'homme sans qualité, lorsqu'il décide ensuite de se mettre en vacance de la vie, tout entre dans une dimension d'indétermination : une dimension qui est la dimension de l'essai.
11:03 Passage tiré des journaux de Robert Musil où aimerait développer la notion de "l'autre état" :
14:04 l'aspect dissymétrique du langage de Musil, c'est que dans une même expression par exemple lorsque l'on fait la description de quelque chose, au bout d'un moment il y'a des choses qu'on laisse aller, des choses qu'on approfondie pas - ce qui fait que parfois, tout un pan de la réalité est effacé - et le travail de Musil consiste très souvent à reprendre ces choses.
29:44 À partir du moment où pour Ulrich, la sœur est retrouvé est d'une certaine façon se retrouvé dans l'autre et la figure privilégié de l'autre c'est la sœur en tant que sœur jumelle, donc l'autre en tant que soi.
L'autre en tant que le réel avec cette sorte de tentative de passage de l'intériorité dans l'extériorité mais il n'y a plus d'intériorité donc plus d'extériorité et cette "communication" (pas le meilleur terme qu'il fait employé) se conçoit dans cette sorte d'indistinction que Musil rapproche à l'expérience mystique où toute frontière est abolie.
31:10 "La mer en été et la haute montagne en automne sont les deux grandes épreuves de l'âme. Il y'a dans leur silence, une musique plus grande que tout autre choses sur terre, il y'a un bienheureux tourment dans l'impossibilité de réglé son pas sur elles, d'élargir le rythme des gestes et des paroles au point qu'ils s'insèrent en elles. Les Hommes ne peuvent s'accorder à la respiration des dieux."
Je ne comprends pas cette vision de Musil comme un auteur qui ne dramaturgerait pas, traiterait obscurément du temps suspendu etc.. Sur le premier point, au contraire l'Homme sans qualité fourmille de récits. Les histoires d'amour, ou d'attirance par exemple sont légion. Que le roman soit inachevé, c'est une chose, mais son modèle, celui d'un passage en revue des idéologies de son temps à travers l'Action parallèle, connaît bien d'autres exemples romanesques : qu'on pense à Bouvard et Pécuchet, par exemple, (d'un qui s'était, comme Musil d'ailleurs, attaqué à un traité de la bêtise humaine) ou à la Montagne Magique ! Non pas le roman à idée (genre goethéen et hugolien dont il résulte comme la pomme du pommier), mais le roman des idées est une forme relativement courante aux XIX et premier XXe siècles. Enfin, ce n'est pas servir un auteur, qui avait déjà du mal à être entendu clairement à son époque, que de rajouter des pelletées esthético-mystiques sur son oeuvre. L'Homme sans qualité n'est pas un roman obscur, c'est un roman assez exigeant certes (mais sans doute moins que l'Ulysse de Joyce quasiment codé ou certains Proust parfois très hermétiques esthétiquement), et c'est avant tout un passage en revue dense des idées qui agitaient la nomenklatura autrichienne (et germanique) à la veille du cataclysme de 14 (bien plus intéressant que le très fade Monde d'hier de Zweig qui traite de la même période). Rien de très mystérieux. On est même loin d'un Kafka dans l'intention même, qui adopte une forme bien plus intelligible chez Musil. Bref ! En désaccord avec ce beau programme, dont voici un opus bien trop cultureux, esthète et romantique (donc fort peu musilien) à mon goût !
C'est à se demander si ces gens l'ont lu. Du coup ils ne comprendraient rien à Gracq, Louis-Combet et tant d'autres.
@@jeudelaguerre4222 A mon avis, ils l'ont lu, mais avec les lunettes de la critique littéraire des années 60, dont les prémisses idéalistes sont très largement brocardées par le même Musil.
@@jeudelaguerre4222 Au passage, merci beaucoup de m'avoir fait découvrir Claude Louis-Combet.
@@FYMMYS Complètement. Perso je n'ai pas tout écouté, trop verbeux.