C'est vraiment déroutant comme texte. Les problématiques et les peurs de l'époque sont incroyablement actuelles. Le texte est très bon aussi, avec toujours ce même style. Merci beaucoup du partage 😊
lovecraft à donné l'emplacement du point némo avant sa découverte. et dans ses courriers il à clairement décris notre société actuelle. en le lisant je me suis dis ( purée, un voyant. ) et beaucoup d'écrivain de l'epoque on fait la même chose en voyant comment serait le monde d'aujourd'hui.
Ce n'est pas en censurant qu'on dénonce, mais en se confrontant froidement au problème. Sur ce terrain là, les pensées de Lovecraft sont vomitives à souhait, certes. Mais la construction littéraire n'est pas inintéressante, loin de là. Sauvons ce qu'on peut sauver :-) !
Intéressant, j'imagine que c'est ce genre de nouvelle qui donne une image raciste à l'auteur, mais ça reste un témoignage précieux qui montre que dans l'Amérique d'il y a un siècle existaient les mêmes phobies qu'aujourd'hui. Je n'ai pas lu les échanges épistolaires de Lovecraft, je ne sais pas s'il a été vraiment raciste toute sa vie ou juste une période, ni plus ou moins que les américains de l'époque... Pour quelqu'un qui a fait de la peur de l'inconnu sa spécialité, on peut comprendre que la peur de l'étranger était un potentiel écueil.
Le questionnement revient souvent, en effet... si Lovecraft a été raciste toute sa vie, oui. Avec des "pics d'intolérance" plus ou moins virulents... et même s'il s'est radouci à la fin de sa vie, je ne crois pas avoir croisé des pensées universalistes à la Victor Hugo ou Goethe... Était-ce "ni plus ni moins que les américains de l'époque", on peut se poser la question... oui, en un certain sens... il suffit de regarder comment est traité le "noir" dans les films muets (Charlie Chaplin, Buster Keaton, & Cie) pour être atterré : le "noir" est toujours un domestique ou un vagabond, plus ou moins alcoolique, fainéant, joueur, incapable de mesurer les conséquences de ses actes... et le rôle est (toujours) joué par un "blanc" grimé en noir (on ne va tout de même pas engager un afro-américain... faut pas exagérer, quand même). Et encore, on parle des États-Unis des années 1910-1930... jetons un œil aux États-Unis des années 1950-1970, et le racisme ambiant fait froid dans le dos (le Rock'n roll d'Elvis Presley est une réponse blanche à l'authentique Rock'n roll de Little Richard, noir). Non, ce n'est pas gagné !... alors Lovecraft passe pour un "enfant de chœur" dans tout ce brouhaha puant et nauséeux... Mais, voilà le fin du fin, le contexte excuse-t-il tout ? Un esprit brillant comme celui de Lovecraft n'aurait-il pas pu, justement, se hisser au-dessus du tas ?... Et c'est là où la boucle ne cesse de se boucler : certainement "la peur de l'étranger" est-elle une déclinaison de "la peur de l'inconnu"... certainement Lovecraft n'aurait jamais écrit ses textes si quelque terreur profonde ne l'habitait pas lui-même... contrairement à un "raciste polémiste" dont je tairais le nom, Lovecraft transforme son dégoût pour créer une œuvre originale, une véritable création littéraire qui prend ses distances avec sa perturbation profonde. L'anecdotique se mue en mythe littéraire... chapeau bas, HPL...
Je pense qu'il a surtout une avertion envers ceux qu'il pense inférieur à lui. Tant socialement qu'intellectuellement. L'origine ethnique joue également évidemment. Il compare souvent les bras des hommes de couleur à des "pattes" par exemple.
@@valeriedespyrenees4463 Oui, je crois que tout est dit dans cette dernière réponse : tout ce qui lui semble de bas instinct est purement rejeté... les afro-américains comme les blancs alcooliques, les émigrés européens comme les américains de souche profondément dégénérés...
étonnante figuration du lieu commun de la rue, interprétée comme le lieu propre de l'espace culturel de référence, est ce à dire que l'auteur y voyait l'artère principale du corps social ?
Ce qui est sûr, c'est que Lovecraft voue un amour sans bornes aux lieux, maisons, architectures et constructions diverses. Sa correspondance regorge de descriptions qui passeraient pour secondaires chez bon nombre de lecteurs (question subsidiaire : les correspondants de Lovecraft partageaient-ils ce même engouement ?). Il n'est pas étonnant qu'une nouvelle soit entièrement construite sur le seul argument d'un lieu, traversé par des événements.
oui le lieu c'est avant tout l'appréciation de la limite, et cette dernière est l'adaptation à l'altérité, donc le lieu est la limite partagée, échangée ...ou disputée !
La grosse dissonance cognitive des fanboys modernes qui ont connus à travers le jdr et la pop culture et qui se retrouve devant un pamphlet anti-immigration et anti-bolchévique. Magnifique.
Fort heureusement, on peut s'intéresser à cette nouvelle pour des aspects purement littéraires - et mettre de côté (jeter au caniveau) le fond nauséabond qu'elle contient. Par bonheur, cet effort est peu fréquent dans la lecture des productions publiques de Lovecraft.
@@clementchapuis7943 Bien sûr, que Lovecraft était racialiste et raciste, et alors? Si tu n'aimes pas, tu ne lis ni n'écoute, et tu évites de venir faire la pleureuse en espérant récolter des points de vertu.
Un texte odieux et dur à entendre avec nos oreilles cantomporaines actuel. Mais qui témoigne d'un racisme immonde, ignorant et apparent de M. H.P Lovecraft. J'ai entendu dire qu'il avait passé ses derniers années de vie à regretter ses vieux textes haineux, qu'il avait un jour fait publier. J'aimerais que ça soit vrai, et non pas le fantasme d'un fan de ses écrits, soucieux de racheter une morale à ce fantastique et torturé écrivain.
Plutôt pas d'accord. La forme du texte est magnifique et personnellement j'y vois beaucoup plus un texte parlant d'un changement d'époque que d'une ode au racisme. Il parle de l'ère industrielle prenant le pas sur l'ère des colons de la décadence qui guette toute les civilisations. Il ne faut pas oublier que Lovecraft est un romantique. Il a une image en générale positive du passé et de la vielle europe. Rien d'étonnant a ce qu'il méprise les temps modernes puisque l'ère moderne se caractérise par la victoire des idées matérialistes et des idées libérales. Pour ce qui est de son racisme je dirais qu'il exprime les différences d'ethnies et de culture avec les amalgames de son temps rien de plus. Il ne faut pas tomber dans le piège de juger les propos du passé par le prisme de notre regard actuel. Ils n'avaient pas les même connaissances en ce temps là
Que de travail ! Chapeau l'artiste !
Ça me fait penser à une rue de la Seine Saint Denis quand on pense que c'est là où sont enterrés les rois de France...
C'est vraiment déroutant comme texte. Les problématiques et les peurs de l'époque sont incroyablement actuelles. Le texte est très bon aussi, avec toujours ce même style. Merci beaucoup du partage 😊
Oui, très déroutant... car il touche à des peurs presque universelles (la peur de l'autre, celle du changement, celle de l'irrévocabilité du passé)
@@Tindalos Oui c'est tout à fait ça 😊
lovecraft à donné l'emplacement du point némo avant sa découverte. et dans ses courriers il à clairement décris notre société actuelle. en le lisant je me suis dis ( purée, un voyant. ) et beaucoup d'écrivain de l'epoque on fait la même chose en voyant comment serait le monde d'aujourd'hui.
Un texte nauséabond, mais qui donne un aperçu de la "pensée" de H. P. Lovecraft à un moment de sa vie. Merci de ne pas avoir censuré.
Ce n'est pas en censurant qu'on dénonce, mais en se confrontant froidement au problème. Sur ce terrain là, les pensées de Lovecraft sont vomitives à souhait, certes. Mais la construction littéraire n'est pas inintéressante, loin de là. Sauvons ce qu'on peut sauver :-) !
Magnifique évocation du temps qui passe, inéluctable. Merci du partage et bravo
On sent que Lovecraft n'était pas fan de cancel culture 😂
Très bon la musique au millieu
Merci !
Merci lovecraft, cette sensation n'a pas changé d'une once, d'un poil, d'un iota.
Intéressant, j'imagine que c'est ce genre de nouvelle qui donne une image raciste à l'auteur, mais ça reste un témoignage précieux qui montre que dans l'Amérique d'il y a un siècle existaient les mêmes phobies qu'aujourd'hui.
Je n'ai pas lu les échanges épistolaires de Lovecraft, je ne sais pas s'il a été vraiment raciste toute sa vie ou juste une période, ni plus ou moins que les américains de l'époque...
Pour quelqu'un qui a fait de la peur de l'inconnu sa spécialité, on peut comprendre que la peur de l'étranger était un potentiel écueil.
Le questionnement revient souvent, en effet... si Lovecraft a été raciste toute sa vie, oui. Avec des "pics d'intolérance" plus ou moins virulents... et même s'il s'est radouci à la fin de sa vie, je ne crois pas avoir croisé des pensées universalistes à la Victor Hugo ou Goethe...
Était-ce "ni plus ni moins que les américains de l'époque", on peut se poser la question... oui, en un certain sens... il suffit de regarder comment est traité le "noir" dans les films muets (Charlie Chaplin, Buster Keaton, & Cie) pour être atterré : le "noir" est toujours un domestique ou un vagabond, plus ou moins alcoolique, fainéant, joueur, incapable de mesurer les conséquences de ses actes... et le rôle est (toujours) joué par un "blanc" grimé en noir (on ne va tout de même pas engager un afro-américain... faut pas exagérer, quand même). Et encore, on parle des États-Unis des années 1910-1930... jetons un œil aux États-Unis des années 1950-1970, et le racisme ambiant fait froid dans le dos (le Rock'n roll d'Elvis Presley est une réponse blanche à l'authentique Rock'n roll de Little Richard, noir). Non, ce n'est pas gagné !... alors Lovecraft passe pour un "enfant de chœur" dans tout ce brouhaha puant et nauséeux... Mais, voilà le fin du fin, le contexte excuse-t-il tout ? Un esprit brillant comme celui de Lovecraft n'aurait-il pas pu, justement, se hisser au-dessus du tas ?...
Et c'est là où la boucle ne cesse de se boucler : certainement "la peur de l'étranger" est-elle une déclinaison de "la peur de l'inconnu"... certainement Lovecraft n'aurait jamais écrit ses textes si quelque terreur profonde ne l'habitait pas lui-même... contrairement à un "raciste polémiste" dont je tairais le nom, Lovecraft transforme son dégoût pour créer une œuvre originale, une véritable création littéraire qui prend ses distances avec sa perturbation profonde. L'anecdotique se mue en mythe littéraire... chapeau bas, HPL...
Je pense qu'il a surtout une avertion envers ceux qu'il pense inférieur à lui. Tant socialement qu'intellectuellement. L'origine ethnique joue également évidemment. Il compare souvent les bras des hommes de couleur à des "pattes" par exemple.
@@valeriedespyrenees4463 Oui, je crois que tout est dit dans cette dernière réponse : tout ce qui lui semble de bas instinct est purement rejeté... les afro-américains comme les blancs alcooliques, les émigrés européens comme les américains de souche profondément dégénérés...
étonnante figuration du lieu commun de la rue, interprétée comme le lieu propre de l'espace culturel de référence, est ce à dire que l'auteur y voyait l'artère principale du corps social ?
Ce qui est sûr, c'est que Lovecraft voue un amour sans bornes aux lieux, maisons, architectures et constructions diverses. Sa correspondance regorge de descriptions qui passeraient pour secondaires chez bon nombre de lecteurs (question subsidiaire : les correspondants de Lovecraft partageaient-ils ce même engouement ?). Il n'est pas étonnant qu'une nouvelle soit entièrement construite sur le seul argument d'un lieu, traversé par des événements.
oui le lieu c'est avant tout l'appréciation de la limite, et cette dernière est l'adaptation à l'altérité, donc le lieu est la limite partagée, échangée ...ou disputée !
Et vice et versa
En fait la Rue Cest le Grand Remplacement quoi.
La grosse dissonance cognitive des fanboys modernes qui ont connus à travers le jdr et la pop culture et qui se retrouve devant un pamphlet anti-immigration et anti-bolchévique. Magnifique.
ça fait mal d'écouter ça en connaissant le racisme avéré des correspondances de lovecraft
Fort heureusement, on peut s'intéresser à cette nouvelle pour des aspects purement littéraires - et mettre de côté (jeter au caniveau) le fond nauséabond qu'elle contient. Par bonheur, cet effort est peu fréquent dans la lecture des productions publiques de Lovecraft.
ouin ouin
@@nervifanatiquedemicheldrac902 Très constructif, merci.
@@clementchapuis7943 à peu près autant que le commentaire initial?
@@clementchapuis7943 Bien sûr, que Lovecraft était racialiste et raciste, et alors?
Si tu n'aimes pas, tu ne lis ni n'écoute, et tu évites de venir faire la pleureuse en espérant récolter des points de vertu.
Un texte odieux et dur à entendre avec nos oreilles cantomporaines actuel. Mais qui témoigne d'un racisme immonde, ignorant et apparent de M. H.P Lovecraft. J'ai entendu dire qu'il avait passé ses derniers années de vie à regretter ses vieux textes haineux, qu'il avait un jour fait publier. J'aimerais que ça soit vrai, et non pas le fantasme d'un fan de ses écrits, soucieux de racheter une morale à ce fantastique et torturé écrivain.
Plutôt pas d'accord. La forme du texte est magnifique et personnellement j'y vois beaucoup plus un texte parlant d'un changement d'époque que d'une ode au racisme.
Il parle de l'ère industrielle prenant le pas sur l'ère des colons de la décadence qui guette toute les civilisations. Il ne faut pas oublier que Lovecraft est un romantique.
Il a une image en générale positive du passé et de la vielle europe.
Rien d'étonnant a ce qu'il méprise les temps modernes puisque l'ère moderne se caractérise par la victoire des idées matérialistes et des idées libérales.
Pour ce qui est de son racisme je dirais qu'il exprime les différences d'ethnies et de culture avec les amalgames de son temps rien de plus.
Il ne faut pas tomber dans le piège de juger les propos du passé par le prisme de notre regard actuel. Ils n'avaient pas les même connaissances en ce temps là