Un texte dont l ' idée ne m' aurait même pas effleuré de l ' attribuer à LOVECRAFT... et que même l' apprenant... j ' ai le plus grand mal à croire ! Rien... à mes yeux... ne le relie à aucune des diverses manières de notre cher Howard Phillips ! Étonnant ! Peut-être un pensum alimentaire pour une revue non spécialisée ? Ceci dit l' histoire... que l ' on pourrait intituler... un " conte du whisky "... en manière de clin d' oeil à Jean RAY... autre auteur de littérature cher à notre coeur... et à nos tripes... s ' ecoute avec plaisir... plaisir rehaussé par la mise en scène TINDALOS... Merci à lui pour l' inestimable cadeau qu ' est sa visitation de l' oeuvre de LOVECRAFT ! Lecture... musique... dessins... renseignements bibliographiques ( les traducteurs ne sont pas oubliés... comme c ' est helas trop souvent le cas )... et le générique... qui met l' auditeur en condition... Tout est parfaitement réussi ! Merci du fond du coeur... OUi !
Oui ! Les positions de Lovecraft contre l'alcool sont bien connues, mais transparaissent bien peu dans son œuvre. "Old Bugs" est une rare exception, qui mérite de ce fait le détour !
Quel talent! Cette immersion narrative et musicale de l’ambiance du Sheehan des années 20 est juste parfaite! Les voix des différents protagonistes retranscrivent avec justesse les personnalités de chacun d’eux! H.P Lovecraft serait fier je pense 😊
Merci beaucoup ! En plus, il faut dire, Lovecraft décrit bien rarement de tels lieux (c'est même la seule histoire)... des occasions comme celles-là, il faut en profiter !
Quel travail sur la mise en scène ! C'est vraiment génial. Je dessine tout en écoutant, et dans ma tête les nouvelles de Lovecraft deviennent alors de vrai petits films ! Milles merci :)
Oui, certaines histoires nécessitent plus que d'autre une véritable petite mise en scène. Lovecraft n'est pas un adepte du style direct, mais quand il s'y met, le résultat est parfois très intéressant, comme ici !
Beau travail encore une fois ! Si l'on oublie la chute plate et prévisible, le récit, malgré le peu d’événements, se suit avec beaucoup de plaisir dans ses nombreux détails. Une nouvelle différente, où l'art de la description de Lovecraft rappelle celui des romans classiques anglais du XIXème - de Jane Austen notamment. La musique offre vraiment une immersion dans un bar américain de débauche type des années 50. Enfin... Des années 50 vues par un jeune homme en 1919... Merci pour cette belle expérience
Curieuse nouvelle, n'est-ce pas ? Oui, la fin est prévisible - et soyons honnête, bon nombre des nouvelles de Lovecraft ont une fin prévisible. Finalement, on plonge dans l'univers Lovecraft par les méandres de ses explications, par le déroulé toujours sinueux qu'il donne aux lieux et aux personnages. "L'image dans la maison déserte", par exemple, n'offre au bout du compte aucune surprise... mais quel plaisir à suivre toutes les explications, les ruminations du narrateur, les propos tenus par le vieillard... Ici, en effet, on comprend le problème dès début quasiment ; mais les descriptions sont savoureuses au plus haut point ! Pour la musique, je me permets une correction : j'ai écrit la musique dans le style d'un ragtime façon Scott Joplin (dans la partie vive) : main gauche alternant basse et accord, main droite faisant la mélodie avec jeux rythmiques, harmonies typiques, etc. Nous sommes bien dans un bar des années 1900-1920. Merci d'en apprécier l'ambiance et l'effet immersif !
@@Tindalos la musique est de vous aussi ? J'avais zappé cet element, qui est très bien composé et joué et colle parfaitement à l'ambiance. J'aimerais l'avoir pour mettre l'ambiance de certains troquets de mes parties de Crimes jdr 😁
@@clochspiorad4105 Toutes les productions (lecture, musique, illustration) sont sous licence Creative Commons, BY - NC - SA. Autrement dit, l'emploi de mes musiques pour des parties de Jeu de Rôle est parfaitement autorisé (et même hautement recommandé :-)), il n'y a pas de problème - tant que l'usage n'est pas commercial. Pour écouter et/ou télécharger les musiques, le plus simple est de se rendre sur mon site, dans les zones musicales : tindalos-livreaudio.jimdofree.com/musiques-playlist/
Intéressante cette nouvelle, vision du futur (1950) par Lovecraft, et pas de fantastique ici. Juste la d'échéance de l'Homme. Merci pour votre Playlist, vos illustrations sont superbes, votre lecture parfaite et prenante, on replonge avec délectation dans les écrits de Lovecraft, pour ma part idéalement pour mes nombreux trajets professionnels en voitures. Merci et bravo
Merci beaucoup ! Je trouve aussi qu'il est intéressant d'aborder Lovecraft dans ses nouvelles moins "horrifiques". Ici, l'horreur est toute humaine. La débauche, rien de plus. L'histoire se double d'un formidable esprit ironique de la part de Lovecraft, qui se moque des travers alcoolisés de son ami Alfred Galpin. Un Lovecraft moins connu, mais tout aussi intéressant !
Merci beaucoup ! Et vous savez quoi ? Vous pouvez la retrouver "nature" (sans le récit par dessus) sur mon site : www.tindaloslechien.com/livres-audio/musiques/07-old-bugs/
Je ne connaissais pas cette histoire de Lovecraft, sans éléments fantastiques mais très bien écrite, comme d'habitude. Votre narration et vos talents de dessinateurs sont toujours un plaisir.
Quelle écriture magnifique et maîtrisée! Dans le texte original, c'est encore plus flagrant. Je lis que la fin est previsible. Elle l'est sans doute mais elle est amenée avec brio et n'est nullement bâclée.
Très original pour HP Lovecraft ! Oui la fin et prévisible, mais la poésie de cet auteur transposé à une histoire pareil est très plaisant à découvrir ! Merci Tindalos et bonne continuation (j'attend avec impatience ta version des Montagnes Hallucinées ! Merci par avance fidèle compteur des récits du Maître de l'horreur astrale....)
Guillermo del Toro ?... ça peut donner quelque chose, alors... ou ça peut être très tape-à-l'œil et "grand public"... tout va dépendre finalement des producteurs, qui vont orienter plus ou moins la chose en direction du "tout venant" ou qui souhaitera porter un grand coup... un peu comme le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, un pile ou face...
Une histoire certes prévisible, mais écrite avec brio par le maitre de Providence. Et que l'on ne retrouves dans quasiment aucun de ses recueils d'histoires
Oui, cette nouvelle est finalement peu connue. Ici, Lovecraft cible un travers humain sans avoir recours au fantastique... miniature de la tragédie humaine...
Second degré ? Toujours est-il que Lovecraft détestait toute forme de dépendance : tabac, alcool, drogues... D'ailleurs, tous ses personnages qui boivent ou recourent aux substances opiacées terminent généralement mal...
@@Tindalos alors malheureusement non au moment où je l'écrivais. J'avais entendu autour de moi qu'il en avait consomé et j'y ai crue sans trop de difficultés au vue du personnage (les gens dépressifs et nerveux sont des proies facil de la drogue) et de ses écris (la manière dont ils décris les sensations extra-sensoriel) c'est que en faisant plus tards des recherches pour ma BD que j'ai découvert qu'il n'y avait aucune preuve de ça. Mais j'avoue que quand j'ai écouté "Le témoignage Randolph Carter" j'avais l'impression d'entendre Lovecraft justifier sa consommation de stupéfiants dans l'espoir d'adoucir ses terreurs nocturnes à travers son personnage. Mais bon ça reste qu'une interprétation. On ne saura sans doute jamais le fin mot de l'histoire donc mieux vaut assumer que Lovecraft n'a jamais touché aux drogues.
C'est l'éternel problème du lien (bien souvent erroné) que nous faisons entre une création et son auteur. Un texte (une peinture, une musique) torturée ne vient pas nécessairement de quelqu'un de lui-même torturé. Ni un texte, une peinture ou une musique raffinée de quelqu'un de raffiné au quotidien (il paraît que Beethoven était quelqu'un d'assez grossier... nous sommes loin des caresses mélodiques et harmoniques de la Pastorale...). Lovecraft avait beaucoup de distance vis-à-vis de lui-même et de ses créations. Il se moquait ouvertement de l'astrologie, des rituels magiques (il ne consultait les vieux livres de magie que pour dénicher des formules plus authentiques, mais aucun crédit quant aux pratiques qui leurs sont associées). Lui-même parlait de ses "Yog-Sothotheries", et était profondément navré de voir que certains croyaient dur comme fer en l'existence du Necronomicon. Quant à ses opinions sur les substances diverses et variées, ses propos ne souffraient d'aucune ambiguïté : c'était ni plus ni moins du mépris. Et cette nouvelle (Old Bugs) en est la manifestation directe. Maintenant, je suis d'accord que les descriptions de Lovecraft touchent largement à l'hallucination - et on pourrait facilement conclure qu'il s'agit là des conséquences littéraires d'une consommation personnelle. En fait, Lovecraft puisait beaucoup plus dans ses propres rêves que dans autre chose. Lovecraft était quelqu'un qui détestait tout (substances comme pensées) qui pouvaient altérer le jugement et la conscience. Sa correspondance est très claire là-dessus. Je le crois même tout à fait capable d'essayer de prouver que le cerveau humain est largement capable de faire mieux tout seul, sans l'entremise de substance quelconque, pour produire une vision extraordinaire. Le triomphe de l'imaginaire, contre la pauvreté du recours artificiel.
Un texte dont l ' idée ne m' aurait même pas effleuré de l ' attribuer à LOVECRAFT... et que même l' apprenant... j ' ai le plus grand mal à croire ! Rien... à mes yeux... ne le relie à aucune des diverses manières de notre cher Howard Phillips ! Étonnant ! Peut-être un pensum alimentaire pour une revue non spécialisée ? Ceci dit l' histoire... que l ' on pourrait intituler... un " conte du whisky "... en manière de clin d' oeil à Jean RAY... autre auteur de littérature cher à notre coeur... et à nos tripes... s ' ecoute avec plaisir... plaisir rehaussé par la mise en scène TINDALOS... Merci à lui pour l' inestimable cadeau qu ' est sa visitation de l' oeuvre de LOVECRAFT !
Lecture... musique... dessins... renseignements bibliographiques ( les traducteurs ne sont pas oubliés... comme c ' est helas trop souvent le cas )... et le générique... qui met l' auditeur en condition... Tout est parfaitement réussi ! Merci du fond du coeur... OUi !
.erratum... Jean RAY... autre captivant auteur de litterature... fantastique
Merveilleuse nouvelle ! C'est étonnant de voir Lovecraft en dehors du fantastique et du rêve. Mais très agréable !
Oui, et même de trouver un Lovecraft un peu ironique et mordant. Très sympa, et originale, comme nouvelle !
Une vision corrosive de la société.
Merci beaucoup 👍
Oui ! Les positions de Lovecraft contre l'alcool sont bien connues, mais transparaissent bien peu dans son œuvre. "Old Bugs" est une rare exception, qui mérite de ce fait le détour !
Quel talent! Cette immersion narrative et musicale de l’ambiance du Sheehan des années 20 est juste parfaite! Les voix des différents protagonistes retranscrivent avec justesse les personnalités de chacun d’eux! H.P Lovecraft serait fier je pense 😊
Merci beaucoup ! En plus, il faut dire, Lovecraft décrit bien rarement de tels lieux (c'est même la seule histoire)... des occasions comme celles-là, il faut en profiter !
Quel travail sur la mise en scène ! C'est vraiment génial. Je dessine tout en écoutant, et dans ma tête les nouvelles de Lovecraft deviennent alors de vrai petits films ! Milles merci :)
Oui, certaines histoires nécessitent plus que d'autre une véritable petite mise en scène. Lovecraft n'est pas un adepte du style direct, mais quand il s'y met, le résultat est parfois très intéressant, comme ici !
@@Tindalos C'est vrai, je suis content qu'une personne aussi talentueuse que vous se soit prêté à cette réalisation, le résultat est excellent !
La musique et la narration sont fantastiques. Merci infiniment
Merci beaucoup ! Heureux que cette nouvelle moins connue fasse plaisir !
Beau travail encore une fois ! Si l'on oublie la chute plate et prévisible, le récit, malgré le peu d’événements, se suit avec beaucoup de plaisir dans ses nombreux détails. Une nouvelle différente, où l'art de la description de Lovecraft rappelle celui des romans classiques anglais du XIXème - de Jane Austen notamment. La musique offre vraiment une immersion dans un bar américain de débauche type des années 50. Enfin... Des années 50 vues par un jeune homme en 1919...
Merci pour cette belle expérience
Curieuse nouvelle, n'est-ce pas ?
Oui, la fin est prévisible - et soyons honnête, bon nombre des nouvelles de Lovecraft ont une fin prévisible. Finalement, on plonge dans l'univers Lovecraft par les méandres de ses explications, par le déroulé toujours sinueux qu'il donne aux lieux et aux personnages. "L'image dans la maison déserte", par exemple, n'offre au bout du compte aucune surprise... mais quel plaisir à suivre toutes les explications, les ruminations du narrateur, les propos tenus par le vieillard... Ici, en effet, on comprend le problème dès début quasiment ; mais les descriptions sont savoureuses au plus haut point !
Pour la musique, je me permets une correction : j'ai écrit la musique dans le style d'un ragtime façon Scott Joplin (dans la partie vive) : main gauche alternant basse et accord, main droite faisant la mélodie avec jeux rythmiques, harmonies typiques, etc. Nous sommes bien dans un bar des années 1900-1920. Merci d'en apprécier l'ambiance et l'effet immersif !
@@Tindalos la musique est de vous aussi ? J'avais zappé cet element, qui est très bien composé et joué et colle parfaitement à l'ambiance. J'aimerais l'avoir pour mettre l'ambiance de certains troquets de mes parties de Crimes jdr 😁
@@clochspiorad4105 Toutes les productions (lecture, musique, illustration) sont sous licence Creative Commons, BY - NC - SA. Autrement dit, l'emploi de mes musiques pour des parties de Jeu de Rôle est parfaitement autorisé (et même hautement recommandé :-)), il n'y a pas de problème - tant que l'usage n'est pas commercial.
Pour écouter et/ou télécharger les musiques, le plus simple est de se rendre sur mon site, dans les zones musicales :
tindalos-livreaudio.jimdofree.com/musiques-playlist/
@@Tindalos votre site à l'air superbement tenu, je vais devoir m'y rendre aussi vite que possible, dès que je serais posé
Intéressante cette nouvelle, vision du futur (1950) par Lovecraft, et pas de fantastique ici. Juste la d'échéance de l'Homme. Merci pour votre Playlist, vos illustrations sont superbes, votre lecture parfaite et prenante, on replonge avec délectation dans les écrits de Lovecraft, pour ma part idéalement pour mes nombreux trajets professionnels en voitures. Merci et bravo
Merci beaucoup ! Je trouve aussi qu'il est intéressant d'aborder Lovecraft dans ses nouvelles moins "horrifiques". Ici, l'horreur est toute humaine. La débauche, rien de plus. L'histoire se double d'un formidable esprit ironique de la part de Lovecraft, qui se moque des travers alcoolisés de son ami Alfred Galpin. Un Lovecraft moins connu, mais tout aussi intéressant !
Tout porte à croire qu'il rencontre son double du futur. Donc "pas de fantastique ici"...
@@oOMasterDjoOo ah je ne l'ai pas compris comme ça. Pour moi il rencontre son descendant
J'adore la musique 😍🙏
Merci beaucoup ! Et vous savez quoi ? Vous pouvez la retrouver "nature" (sans le récit par dessus) sur mon site :
www.tindaloslechien.com/livres-audio/musiques/07-old-bugs/
Je ne connaissais pas cette histoire de Lovecraft, sans éléments fantastiques mais très bien écrite, comme d'habitude. Votre narration et vos talents de dessinateurs sont toujours un plaisir.
Sans éléments fantastiques, a part qu'il a très certainement croisé son lui du futur quoi. C'est très peu fantastique.
Très comique, cela nous change du macabre et fantastique, cher à Lovecraft.
Jamais lue ni entendue parler de celle-là, merci!
Moins connue, en effet, cette nouvelle, mais très intéressante... quant à la position fermement anti-acool de Lovecraft.
Quelle écriture magnifique et maîtrisée!
Dans le texte original, c'est encore plus flagrant. Je lis que la fin est previsible. Elle l'est sans doute mais elle est amenée avec brio et n'est nullement bâclée.
Oui, les choses sont peut-être simples, mais toujours dites avec élégance.
Très original pour HP Lovecraft ! Oui la fin et prévisible, mais la poésie de cet auteur transposé à une histoire pareil est très plaisant à découvrir ! Merci Tindalos et bonne continuation (j'attend avec impatience ta version des Montagnes Hallucinées ! Merci par avance fidèle compteur des récits du Maître de l'horreur astrale....)
Ah, les Montagnes Hallucinées !... j'en tremble d'avance !... :-)
Guillermo del Toro ?... ça peut donner quelque chose, alors... ou ça peut être très tape-à-l'œil et "grand public"... tout va dépendre finalement des producteurs, qui vont orienter plus ou moins la chose en direction du "tout venant" ou qui souhaitera porter un grand coup... un peu comme le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, un pile ou face...
Extraordinaire !
Très bonne lecture merci !
Merci beaucoup !
Hank Chinaski a du sûrement passé dans ce rade à l'époque...
Une histoire certes prévisible, mais écrite avec brio par le maitre de Providence.
Et que l'on ne retrouves dans quasiment aucun de ses recueils d'histoires
Oui, cette nouvelle est finalement peu connue. Ici, Lovecraft cible un travers humain sans avoir recours au fantastique... miniature de la tragédie humaine...
Oh... french....
Dites non à la drogue les enfants !
Pas comme Lovecraft ._.
Second degré ? Toujours est-il que Lovecraft détestait toute forme de dépendance : tabac, alcool, drogues... D'ailleurs, tous ses personnages qui boivent ou recourent aux substances opiacées terminent généralement mal...
@@Tindalos alors malheureusement non au moment où je l'écrivais. J'avais entendu autour de moi qu'il en avait consomé et j'y ai crue sans trop de difficultés au vue du personnage (les gens dépressifs et nerveux sont des proies facil de la drogue) et de ses écris (la manière dont ils décris les sensations extra-sensoriel) c'est que en faisant plus tards des recherches pour ma BD que j'ai découvert qu'il n'y avait aucune preuve de ça.
Mais j'avoue que quand j'ai écouté "Le témoignage Randolph Carter" j'avais l'impression d'entendre Lovecraft justifier sa consommation de stupéfiants dans l'espoir d'adoucir ses terreurs nocturnes à travers son personnage. Mais bon ça reste qu'une interprétation. On ne saura sans doute jamais le fin mot de l'histoire donc mieux vaut assumer que Lovecraft n'a jamais touché aux drogues.
C'est l'éternel problème du lien (bien souvent erroné) que nous faisons entre une création et son auteur. Un texte (une peinture, une musique) torturée ne vient pas nécessairement de quelqu'un de lui-même torturé. Ni un texte, une peinture ou une musique raffinée de quelqu'un de raffiné au quotidien (il paraît que Beethoven était quelqu'un d'assez grossier... nous sommes loin des caresses mélodiques et harmoniques de la Pastorale...).
Lovecraft avait beaucoup de distance vis-à-vis de lui-même et de ses créations. Il se moquait ouvertement de l'astrologie, des rituels magiques (il ne consultait les vieux livres de magie que pour dénicher des formules plus authentiques, mais aucun crédit quant aux pratiques qui leurs sont associées). Lui-même parlait de ses "Yog-Sothotheries", et était profondément navré de voir que certains croyaient dur comme fer en l'existence du Necronomicon.
Quant à ses opinions sur les substances diverses et variées, ses propos ne souffraient d'aucune ambiguïté : c'était ni plus ni moins du mépris. Et cette nouvelle (Old Bugs) en est la manifestation directe.
Maintenant, je suis d'accord que les descriptions de Lovecraft touchent largement à l'hallucination - et on pourrait facilement conclure qu'il s'agit là des conséquences littéraires d'une consommation personnelle. En fait, Lovecraft puisait beaucoup plus dans ses propres rêves que dans autre chose. Lovecraft était quelqu'un qui détestait tout (substances comme pensées) qui pouvaient altérer le jugement et la conscience. Sa correspondance est très claire là-dessus.
Je le crois même tout à fait capable d'essayer de prouver que le cerveau humain est largement capable de faire mieux tout seul, sans l'entremise de substance quelconque, pour produire une vision extraordinaire. Le triomphe de l'imaginaire, contre la pauvreté du recours artificiel.