La Ve République, un régime à bout de souffle ? Conférence de Philippe Fabry

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  • Опубліковано 15 січ 2025

КОМЕНТАРІ • 16

  • @nicolasdolley3882
    @nicolasdolley3882 11 днів тому

    Très intéressant et extrêmement clair. Merci

  • @NabilNabil-dl4rw
    @NabilNabil-dl4rw Місяць тому +2

    Top émission avec Phillipe Fabry ❤️❤️❤️

  • @jeanpierrechoisy6474
    @jeanpierrechoisy6474 Місяць тому +1

    Extrêmement intéressant : MERCI! Je ne suis pas du tout sûr que Fabry et moi ayons les mêmes choix politiques. Mais ceci est hors sujet. Ce qui importe ici, c'est l'EXTRÊME PERTINENCE DE L'ANALYSE. Bien entendu, seront d'un tout autre avis les complotistes comme ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités.
    Quelques remarques cependant. Et d'abord sur la fondation de la V° République et son fondateur.
    De Gaulle a été profondément marqué (traumatisé?) par l'impuissance à gouverner de l'exécutif de deux régimes successif chacun face à une situation gravissime :
    - la III° République face à l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933 et à ce qui en a découlé et qui, en juin 1940, a été fatal au régime ;
    - la IV° République face à des guerres de décolonisation, plus précisément deux : la guerre d'Indochine première qui a ébranlé le régime en mettant en évidence sa faiblesse, puis la guerre d'Algérie qui lui a été fatale.
    De ce fait, De Gaulle, en 1958 s'est fait tailler une constitution "sur mesures", lui donnant un pouvoir fort, notamment pour sa première priorité : la politique étrangère.
    Et aussi régler la guerre d'Algérie ? Oui et non : sa priorité a été de se débarrasser au plus vite et le moins mal possible de ce qui, pour lui, étant essentiellement un boulet l'empêchant de se consacrer à sa vraie priorité : la politique étrangère.
    Dur pour les Algériens comme pour les "Pieds-noirs" mais telle fut la réalité.
    En s'appuyant sur quelle base politique ? Au sens large parti comme électorat.
    Initialement De Gaulle a discrètement "sondé" aussi les socialistes.
    Ces derniers ont refusé au nom d'une tradition fort présente en France à gauche comme à droite : " périsse le monde plutôt qu'un principe".
    Dans ce cas ce fut : "Il est exclu de coopérer avec quelqu'un arrivé au pouvoir en s'appuyant sur l''armée".
    Démarche kantienne, philosophiquement honorable, mais politiquement impuissante : " le kantisme a les mains pures car il n'a pas de mains" Péguy (souvent attribué à tort à Sartre).
    Si De Gaulle avait de très claires et solides convictions concernant les grands objectifs, quant aux moyens c'était un pragmatique et non pas un idéologue. Devant cet irréaliste refus de "vierges effarouchées", il s'est tourné vers la droite. Avec un "effet secondaire" paradoxale : sa base politique lors de la V° République sociologiquement a été celle du régime de Vichy un peu moins d'une génération avant. Ce que De Gaulle n'appréciait que modérément mais il a choisi de "faire avec" plutôt que se résigner à ne rien faire.
    Totale incapacité de la gauche d'alors à dépasser les apparences de l'actualité pour comprendre la réalité sous-jacente : en 1958 De Gaulle a réussi à juguler le danger, alors très réel de coup d'état militaire. Il a tablé sur le fait que les généraux susceptibles de le faire restaient mentalement exclusivement des militaires, c'est à dire des gamins en politique. Probablement seul De Gaulle était de les faire grâce à deux atouts majeurs :
    • son rôle historique à partir de juin 1940 rendait insoupçonnable son patriotisme ;
    • ces généraux potentiellement factieux étaient mentalement incapables de se rendre compte que le même uniforme que le leur habillait une tête politique hors du commun.
    Incapables car eux étaient des généraux ordinaires : même excellents baroudeurs ou, bien plus rarement, excellents stratèges, ils restaient en matière de réflexion politique des "boys scouts" montés en graine.
    L'ESPRIT DE LA V° RÉPUBLIQUE, LA LETTRE DE SES INSTITUTIONS ET LA DÉRIVE DE LEUR RÉALITÉ
    En simplifiant à l'extrême : dans l'esprit de Gaulle, le très grand pouvoir du président, légitimé par l'élection au suffrage universel direct, ne restait légitime qu'aussi longtemps qu'il avait le soutien de la majorité des électeurs : les élections législatives et les référendums permettant de le mesurer. Son retrait de la vie politique après l'échec d'un référendum allait de soi pour lui.
    Ce qui a permis la dérive inverse de la pratique si cela allait de soi dans l'esprit du fondateur de la V° République, cela n'était nullement explicitement exprimé dans la constitution.
    À partir de Mitterrand inclus, la dérive vers un présidentialisme de plus en plus monarchique au sens littéral du terme n'a cesse de s'accentuer.
    Avec même une modification des institutions dans ce sens : la coïncidence temporelle de l'élection du monarque et d'une chambre des députés plus ou moins "à sa botte".
    Le premier mandat de Macron nous a encore rapproché de facto du gouvernement d'un seul, monarque "autocrator isotheos", tels les basileus de Constantinople puis les tsars de Russie.
    Le second mandat de Macron est d'une nouveauté remarquable : pour la première fois, l'hyper-présidentialisme se trouve radicalement remis en cause.
    Chacun de nous à ses options politiques, ses espoirs et ses craintes.
    Mais si, sans y renoncer, on est capable de s'en distancier intellectuellement, alors nous sommes face à une "EXPÉRIENCE EN COURS " objectivement très intéressante.
    On peut faire des hypothèses sur la suite, son issue, des hypothèses fort diverses, de probabilités très inégales.
    Ensuite, il est intéressant de réfléchir rationnellement aux conséquences probables de chacune des hypothèses.
    Mais :
    a) Une probabilité faible n'est pas une probabilité nulle ;
    b) On ne peut jamais totalement exclure que la réalité soit une issue que personne n'avait envisagé : probabilité très faible mais non nulle.
    On peut en dire autant de l'issue de la guerre en Ukraine.
    "Fouette dents de scie! " comme dit Bérurier, l'acolyte de San Antonio. L'incertitude est très inconfortable. C'est pourquoi une fraction énorme de public et des media préfère nous présenter des "certitudes" illusoires.
    Un grand nombre prennent leurs désirs pour des réalités est évident.
    TOUT PLUTOT QU'ASSUMER QUE, EN LA MATIÈRE, LES PLUS RATIONNELLES DES ANALYSES RESTENT PROBABILISTES !
    Un grand nombre prennent leurs désirs pour des réalités est évident et bien connu.
    Mais certains préfèrent même prendre leurs craintes pour des réalités plutôt que d'affronter la part d'incertitude inhérente aux approches probabilistes.
    MERCI À FABRY DE PERSISTER DANS UNE ANALYSE RATIONNELLE PROBABILISTE DES FAITS RÉELS.

  • @pigi9355
    @pigi9355 29 днів тому +1

    Je sais pas si c’est seulement chez moi ou si c’est parce que c’est Noël mais j’ai eu une trentaine de coupure pub sur une heure de vidéo . C’est pénible ça gâche tout .

  • @pierren___
    @pierren___ 27 днів тому

    4 problèmes principaux :
    1. L'étatisme qui hausse les impôts
    2. L'immigration
    3. La décentralisation qui institue l'anarchie
    4. Les retraites géantes des boomers (vieillissement)

  • @Zeniba35
    @Zeniba35 Місяць тому +3

    Monsieur Fabry pousse ses pions mais j'ai beaucoup de réserves sur ce qu'il dit.
    Il me semble que ce Monsieur est un amoureux du système parlementaire et qu'il déteste sans doute la cinquième République. Rappelons d'abord que la constitution de 58 a été complètement dénaturée par les réformes successives. Il me semble que Monsieur Fabry oublie également une partie importante de l'histoire de France et qu'il fait abstraction (volontairement ou non) de la IV ème république et du désordre que ce régime parlementaire a occasionné, du fait des bagarres des partis politiques et justement de leur incapacité à faire abstraction de leurs intérêts partisans. La Vème République a alors été pensée pour éviter les désagréments de la IV ème, et l'exercice du pouvoir par le premier président de la Vème aurait dû être appliqué aux suivants. En effet, De Gaulle estimait que le dernier mot revenait au peuple par la voie du référendum. Or, les dirigeants successifs du général ont fait un usage très modéré pour finalement oublier complètement cet outil. Je ne vois pas comment, avec la classe politique actuelle, médiocre et démophobe en grande majorité, on pourrait arriver à un régime parlementaire qui serve les intérêts des français. Au final, je trouve que ce raisonnement est, soit purement théorique, soit un peu malhonnête. Et je me demande finalement quels intérêts Monsieur Fabry sert avec ce discours....
    J'ai du mal à croire en tout cas qu'il serve les intérêts du peuple français.

    • @CercleJeanMermoz
      @CercleJeanMermoz  Місяць тому +3

      Sur une question aussi politique que la nature des institutions, il existe forcément des points de vue divergents au sein de la société, et c'est bien normal. L'objectif du Cercle Jean Mermoz est de permettre à chaque point de vue de s'exprimer librement, afin d'alimenter les réflexions de chacun. L'argumentation de Philippe Fabry, effectivement favorable au parlementarisme, est justement l'occasion de repenser certaines de nos certitudes, que l'on soit d'accord avec lui ou non...

    • @lecoqbressan3582
      @lecoqbressan3582 23 дні тому +1

      Très marrant de repprocher à quelqu'un un raisonnement qui serait purement "théorique" tout en considérant que la Vème voit son fonctionnement théorique galvaudé par la pratique politique des "dirigeants successifs qui aurait oublié cet outil"

    • @pierren___
      @pierren___ 18 днів тому

      La "R"épublique est le problème.

    • @pierren___
      @pierren___ 18 днів тому +1

      Dans ses autres vidéos, il explique que la crise économique + politique amènera à la paralysie et donc à la chute du système, remplacé par la rue.
      Les années qui suivront seront dures.

  • @adegliangeli
    @adegliangeli 29 днів тому

    Trop de pubs

  • @DonTarken
    @DonTarken Місяць тому

    C'était avant la motion de censure non ?

    • @cerclejeanmermoz5106
      @cerclejeanmermoz5106 27 днів тому

      Tout à fait, nous avons enregistré avant la motion de censure :)

  • @bledrunner7021
    @bledrunner7021 27 днів тому

    Je crois que sa cuisine l'attend fermement