"Guillaume Connesson, de l'ombre à la lumière", un documentaire de Fabienne Issartel, 26', 2000

Compositeur en résidence, Guillaume Connesson avait reçu en 2000 commande de l’Orchestre des Pays de la Loire, dirigé par Hubert Soudant, d’une œuvre symphonique. Ce sera "Les liturgies de l’ombre", une pièce pour voix solo et orchestre, évoquant le passage de l’angoisse qui saisit l’homme confronté à sa propre mort vers la lumière de l’espérance : un cycle inspiré par le rythme incantatoire et halluciné des poèmes de Charles Péguy. Le documentaire « De l’ombre à la lumière » recueille ainsi pas à pas la parole du compositeur et sa pensée musicale qui se déroule pendant la progression du travail d’écriture, des répétitions, et jusqu’au concert de la création parisienne en octobre 2000. Un labeur titanesque qui commence avec l’élaboration de la particelle, cette esquisse qui résume au préalable les parties de chaque instrument. Le spectateur même néophyte ne s'ennuiera pas, entrainé dans l'aventure captivante de ce chantier musical sur les pas d'un Connesson exalté et généreux. Au moment des répétitions avec la soliste Catherine Dubosc (soprano), l’auteur reprend la plume, efface, réadapte en particulier le final (duo alto/soprano). Car, comme l’a dit Honegger, « composer, c’est d’abord 80% de papeterie » ! Guillaume Connesson, avec une sorte d'élégance moderne, réinvente sans cesse les genres pour s’adresser à un public qu’il veut large. Il poursuit à 49 ans cette route difficile et passionnée jalonnée de créations, de transmissions et de récompenses. En 2019, il a reçu le Prix du Compositeur de l’année pour “les Bains macabres”, son tout premier opéra, créé au Théâtre Impérial de Compiègne en janvier 2020.