La majestueuse Tour Carbonnière : Cinematic gardienne solitaire des marais

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  • Опубліковано 18 вер 2024
  • La majestueuse Tour Carbonnière : gardienne solitaire des marais
    Tour Carbonnière
    Érigée à la fin du XIIIe siècle, en même temps que les remparts d’Aigues-Mortes, la Tour Carbonnière s’élève fièrement au cœur des marais, comme une sentinelle solitaire. De forme carrée, construite avec les mêmes pierres taillées en bossage que les remparts, elle enjambe la route, imposante et incontournable pour tous ceux qui cherchent à rejoindre Aigues-Mortes par voie de terre. À l’époque, elle était le seul passage, dressée au bout d’une longue chaussée soutenue par des ponts, et impossible à éviter.
    Les moines de Psalmodi, premiers gardiens de la tour, en assuraient l'entretien tout en percevant un lucratif droit de péage. Cette redevance, imposée à tous sauf aux habitants d’Aigues-Mortes, aux officiers royaux, aux nobles, ecclésiastiques et médecins, alimentait des revenus considérables, car la grande porte de la tour accueillait tous les voyageurs.
    Avec le temps, la tour devint un enjeu de pouvoir. Les gouverneurs, avides de gains, s’approprièrent les revenus du péage, entraînant de vifs conflits avec les moines. Malgré ces tensions, l’abbaye de Psalmodi finit par triompher, conservant ses droits jusqu’en 1450.
    La Tour Carbonnière joua un rôle crucial durant les troubles religieux. Soldats et capitaines, dont le célèbre Bon en 1585, s’emparèrent à plusieurs reprises de la tour pour en exploiter les ressources. Plus tard, en 1642, la tour fut attaquée et vaillamment défendue par Mathieu d’Enguerran avant de tomber à nouveau entre les mains des combattants.
    Après les guerres civiles, la Tour Carbonnière abrita encore une petite garnison, mais peu à peu elle fut abandonnée. Toutefois, son prestige perdura : en 1682, le marquis de Wardes, gouverneur d’Aigues-Mortes, traversa la tour sous les lumières des torches, accueillant la duchesse de Rohan dans un cortège éblouissant.
    Menacée de démolition vers 1870 à cause de la route trop étroite pour les charrettes, la tour fut sauvée et restaurée en 1859. Propriété de l’État, elle fut ensuite cédée à la ville et, après plusieurs changements de gestion, elle appartient aujourd’hui à Saint Laurent d’Aigouze.

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