[Radio] La première rencontre entre Bob Marley et le jeune photographe Dennis Morris

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  • Опубліковано 10 лют 2025
  • Londres, Printemps 1973. Dennis Morris a 13 ans et déjà passionné de photo. Il apprend que Bob Marley et les Wailers sont en ville. Ils doivent se produire au Speakeasy Club, près d’Oxford Circus. Qu’à cela ne tienne, le gamin sèche les cours pour voir son idole. Il se pointe au lieu dit dès le matin. Cinq heures plus tard, Bob Marley arrive. Une conversation s’improvise entre les deux. Le “White boy” comme était surnommé Bob Marley par ses proches interroge le môme sur vie d’adolescent noir en Angleterre. Ils échangent autour de la Jamaïque où Dennis est né, curieux d’en savoir plus son pays natal, avant de venir à Londres avec sa mère. Son accent cockney amuse le chanteur. Des “Positive vibrations” passent entre les deux. Dennis demande s’il pourrait le prendre en photo. “Yeah man, come”, répond Bob Marley et lui propose de l’emmener en tournée avec lui et les Wailers. Ni une ni deux, le jeune intrépide fait son sac et embarque le lendemain dans une fourgonnette, Bob devant, lui à l’arrière. D’un seul coup, Bob Marley le bras appuyé sur la banquette se retourne vers lui pour lui demander s’il est bien installé. Et là, clic ! Le talentueux Dennis fait l’image. Le mouvement est spontané. Pur et cool. Un Bob Marley naturel. Cette photo du chanteur, Dennis l’a intitulée “Babylon by Van”. C’est là où sa grande aventure avec son messager, son prophète a commencé.
    Si Bob Marley est à l’honneur dans l’exposition “Dennis Morris - Music + Life” à la Maison européenne de la photographie, à Paris, on y découvre aussi l’ensemble du travail du Britannique dans sa première rétrospective en France. Les premières images du jeune Dennis, lui qui a découvert la photo à l’âge de 8 ans grâce à la chorale de son église locale. Il en a fait sa profession de foi. Tant et si bien qu’on l’appelle “Mad Dennis”, accro à son appareil dont il ne sépare jamais, même pour dormir. Dennis Morris reporter a chroniqué le multiculturalisme de Londres et les dures conditions de vie des communautés noires et sikhs puis s’est jeté dans l’arène de la scène musicale britannique et au-delà à partir des années 1970. Les Sex Pistols et son déjanté leader Sid Vicious, Patti Smith, Oasis… On lui doit le portrait iconique de Marianne Faithfull pour son album “Broken English”. Photographe, directeur artistique, designer, graphiste et musicien, Dennis Morris est un façonneur d’images aux talents multiples. Comme il est dit à la Mep: "Morris ne se contente pas de prendre des photos pour les pochettes d'albums ou les supports promotionnels, il joue les stylistes impromptus: c'est lui qui achète les vêtements, chapeaux, lunettes et accessoires pour les shootings. “C'est la première fois que les artistes comprennent l'importance de cultiver leur image”". En plus des superbes images dans les salles d’exposition, laissez-vous emporter par une bande son qui vous accompagne tout du long avec Bob Marley, bien sûr… “Sun is Shining, the Weather is Sweet”.
    © Dennis Morris.
    Une chronique diffusée sur TSF Jazz mercredi 5 février 2025 à 8h15.

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