Donc la daube (nullité) est un mot qui vient du vieux francique, tandis que la daube (le plat) est un mot dérivé de l'italien. J'ignorais que c'était deux mots différents.
merci merci merci 🙏 j’adore votre émission et je serai le plus heureux si je pouvais recevoir un petits cadeaux souvenir de l’émission. énorme bisou 💋 des hauts de france 🇫🇷
Très intéressant sur la plan linguistique ! :) Mais une daube provençale ça cuit pendant plusieurs jours dans un fait-tout (une grosse cocote en fonte), à tout petit feu pour que la viande s'imprègne des aromes du vin et qu'il y ai des échanges de saveurs. C'est un plat de grand-mère; en 1h30 c'est une vague daube de cantine !
@@ea-jq5pz Sur une ancienne cuisinière en fonte chauffée au bois. C'est effectivement débile d'imposer un tel mode de cuisson, avec tous ses clichés et aucun sens du pratique. Comme il est autant débile de qualifier de basse campagne un mode de cuisson, certes totalement obsolète, mais qui à fait ses preuves et irremplaçable. Na !
0:57 La daube qui viendrait de l'italien ça me paraît douteux. Tout d'abord la langue à laquelle le français a directement fait cet emprunt il est très clair que c'est forcément le provençal puisque c'est une recette provençale, qui existait avant que les provençaux ne parlent français. Dòba qui est la forme courte de "a l'adòba", du verbe adobar. Il est possible que le français du nord ait en parallèle créé un cognat daube directement à partir d'une autre source comme l'italien, dans un sens plus général (vu que c'est une catégorie de plats assez large), mais alors pour parler d'autres choses que la daube provençale dont on parlait naturellement en provençal. Ensuite certes le TLF nous dit que l'italien dobba est attesté au 16è siècle, quelques années avant le français, sauf qu'il nous dit aussi que l'italien semble lui-même avoir emprunté ça au catalan adobar... c'est-à-dire en fait au provençal adobar, parce que à l'époque (ils parlent du 13è s.) il n'y a presque aucune différence entre le provençal et le catalan (et encore aujourd'hui adobar est le même mot, de même signification, écrit pareil, prononcé presque pareil -la prononciation provençale moderne est comme un mélange du barcelonais et du valencien-) Bonus: parce que l'étymologie fait des blagues et tourne souvent en boucle, adobar vient à l'origine du vieux français ado(u)ber et donc là-aussi du vieux francique dubban.
Il y a pas mal de recherche dans ton commentaire et donc des vérités mais comment peux-tu croire que la daube, c'est provençal ? La daube existe d'une manière ou d'une autre partout où la culture du vin s'est développée ! J'ai pas mal de recettes à base de marinade, donc de vin, dans mon calepin (y compris des marinades au cidre ou à la bière mais là, on se disperse)
@@CasimirLeYeti Il y a de vagues équivalents un peu partout mais ils ont à chaque fois leur propre nom. Je vois pas bien l'intérêt de les désigner par le nom provençal plutôt que par leur propre nom. D'ailleurs la vidéo précisait bien qu'elle parlait de la "daube provençale" et aucune autre. Comme une forme de pléonasme pédagogique parce que si ça avait été un boeuf bourguignon elle aurait certainement pas dit "daube bourguignonne". C'est une question de vocabulaire, pas une bataille pour qui a eu l'idée en premier de la recette ou du concept de faire mariner la viande dans du vin.
@@julienf2301 Là, c'est vrai, c’est le cas spécifique d'une daube provençale mais connais-tu, par exemple, la daube de joue de bœuf à la toulousaine, une recette qui est certifiée depuis plus de 150 ans en cuisine occitane ? Plus près de chez toi, la gardiane de Toro, qui est aussi une daube ?
@@CasimirLeYeti Non je ne connaissais pas la "daube de joue de boeuf à la toulousaine" (et Google a pas l'air de trop connaître non plus), mais quoi qu'il en soit ça reste dans la région où on parle/parlait provençal (au sens du nom vulgaire qui a longtemps désigné l'ensemble de l'occitan) donc ça serait pas plus choquant que ça qu'ils utilisent le même mot. Pour la gardianne, on reste même dans le cadre de la daube provençale au sens d'une daube faite en Provence stricto sensu, c'est pas autre chose. Il y a plusieurs sous-types de daube provençale, de l'avignonnaise à la niçoise.
@@julienf2301 Autant pour moi, ma mémoire m'a joué des tours, la recette s'appelle un estouffat (ou estouffade) de joue de bœuf (ici, c'était à la Toulousaine), variante languedocienne et catalane de la daube provençale. Les plus renommées sont l’estouffat à la toulousaine, à la bordelaise, à la quercynoise et à l’ariégeoise. C'est un plat composé de viande de bœuf, lardons, oignon, tomates, ail, bouquet garni, vin rouge, Armagnac et porto; cuits à l’étouffée.
Karambolage devrait etre classé d'utilité publique :-)
Donc la daube (nullité) est un mot qui vient du vieux francique, tandis que la daube (le plat) est un mot dérivé de l'italien. J'ignorais que c'était deux mots différents.
Un savoir très intéressant !
Merci !
Intéressant 🤔
Voilà qui est interessant
merci merci merci 🙏 j’adore votre émission et je serai le plus heureux si je pouvais recevoir un petits cadeaux souvenir de l’émission.
énorme bisou 💋 des hauts de france 🇫🇷
La daube est un plat siiiiiiii sous côté...
Ce n'est pas faux, mais à la limite tant mieux ! Ça en fait plus pour ceux qui aiment ça, comme vous apparemment, et moi 😅
j'ai bien aimé
Très intéressant sur la plan linguistique ! :)
Mais une daube provençale ça cuit pendant plusieurs jours dans un fait-tout (une grosse cocote en fonte), à tout petit feu pour que la viande s'imprègne des aromes du vin et qu'il y ai des échanges de saveurs. C'est un plat de grand-mère; en 1h30 c'est une vague daube de cantine !
L'éternelle experte de réseau social.
Oui plusieurs jours, voir même un mois ou plus. 🤣
Et comme le bourguignon, c'est meilleur réchauffé.
Vous avez les moyens de cuire durant des jours un plat ? tant mieux mais arrêtez de nous étaler votre culture de basse campagne débile merci
@@ea-jq5pz Sur une ancienne cuisinière en fonte chauffée au bois. C'est effectivement débile d'imposer un tel mode de cuisson, avec tous ses clichés et aucun sens du pratique. Comme il est autant débile de qualifier de basse campagne un mode de cuisson, certes totalement obsolète, mais qui à fait ses preuves et irremplaçable.
Na !
cuire à l'étouffé n'est pas indispendable. Cela apporte quoi par rapport à une cuisson lente en cocotte ?
première fois que je vois des olives dans la daube
Non, c'est très courant
pas assez d'ail
😂😂😂
A ne pas confondre avec dope...
C'est de la daube
l'émission ? 😁😁😁
0:57 La daube qui viendrait de l'italien ça me paraît douteux.
Tout d'abord la langue à laquelle le français a directement fait cet emprunt il est très clair que c'est forcément le provençal puisque c'est une recette provençale, qui existait avant que les provençaux ne parlent français. Dòba qui est la forme courte de "a l'adòba", du verbe adobar.
Il est possible que le français du nord ait en parallèle créé un cognat daube directement à partir d'une autre source comme l'italien, dans un sens plus général (vu que c'est une catégorie de plats assez large), mais alors pour parler d'autres choses que la daube provençale dont on parlait naturellement en provençal.
Ensuite certes le TLF nous dit que l'italien dobba est attesté au 16è siècle, quelques années avant le français, sauf qu'il nous dit aussi que l'italien semble lui-même avoir emprunté ça au catalan adobar... c'est-à-dire en fait au provençal adobar, parce que à l'époque (ils parlent du 13è s.) il n'y a presque aucune différence entre le provençal et le catalan (et encore aujourd'hui adobar est le même mot, de même signification, écrit pareil, prononcé presque pareil -la prononciation provençale moderne est comme un mélange du barcelonais et du valencien-)
Bonus: parce que l'étymologie fait des blagues et tourne souvent en boucle, adobar vient à l'origine du vieux français ado(u)ber et donc là-aussi du vieux francique dubban.
Il y a pas mal de recherche dans ton commentaire et donc des vérités mais comment peux-tu croire que la daube, c'est provençal ? La daube existe d'une manière ou d'une autre partout où la culture du vin s'est développée !
J'ai pas mal de recettes à base de marinade, donc de vin, dans mon calepin (y compris des marinades au cidre ou à la bière mais là, on se disperse)
@@CasimirLeYeti Il y a de vagues équivalents un peu partout mais ils ont à chaque fois leur propre nom. Je vois pas bien l'intérêt de les désigner par le nom provençal plutôt que par leur propre nom. D'ailleurs la vidéo précisait bien qu'elle parlait de la "daube provençale" et aucune autre. Comme une forme de pléonasme pédagogique parce que si ça avait été un boeuf bourguignon elle aurait certainement pas dit "daube bourguignonne".
C'est une question de vocabulaire, pas une bataille pour qui a eu l'idée en premier de la recette ou du concept de faire mariner la viande dans du vin.
@@julienf2301 Là, c'est vrai, c’est le cas spécifique d'une daube provençale mais connais-tu, par exemple, la daube de joue de bœuf à la toulousaine, une recette qui est certifiée depuis plus de 150 ans en cuisine occitane ? Plus près de chez toi, la gardiane de Toro, qui est aussi une daube ?
@@CasimirLeYeti Non je ne connaissais pas la "daube de joue de boeuf à la toulousaine" (et Google a pas l'air de trop connaître non plus), mais quoi qu'il en soit ça reste dans la région où on parle/parlait provençal (au sens du nom vulgaire qui a longtemps désigné l'ensemble de l'occitan) donc ça serait pas plus choquant que ça qu'ils utilisent le même mot.
Pour la gardianne, on reste même dans le cadre de la daube provençale au sens d'une daube faite en Provence stricto sensu, c'est pas autre chose. Il y a plusieurs sous-types de daube provençale, de l'avignonnaise à la niçoise.
@@julienf2301 Autant pour moi, ma mémoire m'a joué des tours, la recette s'appelle un estouffat (ou estouffade) de joue de bœuf (ici, c'était à la Toulousaine), variante languedocienne et catalane de la daube provençale. Les plus renommées sont l’estouffat à la toulousaine, à la bordelaise, à la quercynoise et à l’ariégeoise. C'est un plat composé de viande de bœuf, lardons, oignon, tomates, ail, bouquet garni, vin rouge, Armagnac et porto; cuits à l’étouffée.