La diffusion de fausses informations à des fins de propagande n'est pas un phénomène nouveau en démocratie. Ce qui l'est en revanche, c'est la manière dont les techniques de désinformation contemporaines s'appuient sur les données personnelles des utilisateurs des réseaux sociaux, afin de cibler de manière très précise les publics qu'il s'agit d'influencer, de mobiliser ou de démobiliser. En face, les acteurs qui cherchent à lutter contre cette désinformation mobilisent quant à eux des données d'un autre type : fact-checking, data-journalisme, ou contre-discours qui reposent sur une approche rationnelle et souvent numérique des faits d'actualité. De leur côté, les pouvoirs publics tentent d'imposer de nouvelles normes de modération aux plateformes afin de les pousser à filtrer davantage les fausses informations. Sur ce dossier sensible, les données issues des serveurs des grandes entreprises du numérique sont au coeur des tensions entre Etats et plateformes. Cette communication se propose ainsi de répondre à la question « quels rapports entretiennent données numériques et désinformation ? » en dressant un panorama de leurs enjeux contemporains.
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