"Сонет N 90" У.Шекспир, С.Никитин "Sonnet 90" W. Shakespear, musique de S.Nikitin.

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  • Опубліковано 16 тра 2024
  • "Сонет 130" У. Шекспир, перевод С. Маршака.
    "Сонет 90" У. Шекспир, перевод С. Маршака, музыка С.Никитина.
    "Sonnet 130" William Shakespear, traduction en russe de Samuil Marchak.
    "Sonnet 90" William Shakespear, traduction en russe de Samuil Marchak, musique de Sergei Nikitin.
    ***
    Les yeux de ma maîtresse n'ont rien du soleil;
    Le corail est bien plus rouge que le rouge de ses lèvres;
    Si la neige est blanche, alors sa poitrine est beige;
    Si les cheveux sont des fils d'or, ce sont des fils noirs qui poussent sur sa tête.
    J'ai vu des roses de Damas, rouges et blanches,
    Mais je ne vois aucune de ces roses sur ses joues;
    Et certains parfums donnent plus grand plaisir
    Que l'haleine fétide de ma maîtresse.
    J'aime l'entendre parler, pourtant je sais bien
    Que la musique a un son bien plus agréable.
    J'admets n'avoir jamais vu une déesse se déplacer;
    Ma maîtresse, quand elle marche, pose les pieds sur le sol.
    Et pourtant, par le ciel, je tiens mon amour pour aussi rare
    Que toute donzelle flattée par de fausses comparaisons.
    ***
    Donc hais-moi, si tu veux ; maintenant, si jamais. Maintenant que le monde est ligué pour contrarier ma vie, joins-toi à la rancune du sort, fais-moi plier tout de suite, et ne viens pas m’accabler après coup.
    Ah ! quand une fois mon cœur aura échappé à ce désastre, n’arrive pas à l’arrière-garde du malheur vaincu. Ne donne pas à une nuit de vent un lendemain de pluie, en ajournant la catastrophe préméditée.
    Si tu veux m’abandonner, ne tarde pas à le faire ; n’attends pas que les autres petites misères aient satisfait leur dépit, mais arrive au premier rang. Ainsi je goûterai tout d’abord le pire de ce que me réserve la fortune.
    Et les autres coups du malheur, qui me font l’effet de malheurs, ne me le paraîtront plus, quand je t’aurai perdu.
    ***
    My mistress' eyes are nothing like the sun;
    Coral is far more red than her lips' red;
    If snow be white, why then her breasts are dun;
    If hairs be wires, black wires grow on her head.
    I have seen roses damasked, red and white,
    But no such roses see I in her cheeks;
    And in some perfumes is there more delight
    Than in the breath that from my mistress reeks.
    I love to hear her speak, yet well I know
    That music hath a far more pleasing sound;
    I grant I never saw a goddess go;
    My mistress, when she walks, treads on the ground.
    And yet, by heaven, I think my love as rare
    As any she belied with false compare.
    ***
    Then hate me when thou wilt; if ever, now;
    Now, while the world is bent my deeds to cross,
    Join with the spite of fortune, make me bow,
    And do not drop in for an after-loss:
    Ah! do not, when my heart hath 'scaped this sorrow,
    Come in the rearward of a conquered woe;
    Give not a windy night a rainy morrow,
    To linger out a purposed overthrow.
    If thou wilt leave me, do not leave me last,
    When other petty griefs have done their spite,
    But in the onset come: so shall I taste
    At first the very worst of fortune's might;
    And other strains of woe, which now seem woe,
    Compared with loss of thee, will not seem so.

КОМЕНТАРІ • 5

  • @user-ey3ri6nw3e
    @user-ey3ri6nw3e Місяць тому +1

    Браво!!!!

  • @user-co6eo6uy9h
    @user-co6eo6uy9h Місяць тому +1

    Потрясающее исполнение!
    И не менее яркое - вступление!
    Красивый сонет! Не слышал его ранее.

  • @EkaterinaLavrentyeva
    @EkaterinaLavrentyeva  Місяць тому

    ***
    Les yeux de ma maîtresse n'ont rien du soleil;
    Le corail est bien plus rouge que le rouge de ses lèvres;
    Si la neige est blanche, alors sa poitrine est beige;
    Si les cheveux sont des fils d'or, ce sont des fils noirs qui poussent sur sa tête.
    J'ai vu des roses de Damas, rouges et blanches,
    Mais je ne vois aucune de ces roses sur ses joues;
    Et certains parfums donnent plus grand plaisir
    Que l'haleine fétide de ma maîtresse.
    J'aime l'entendre parler, pourtant je sais bien
    Que la musique a un son bien plus agréable.
    J'admets n'avoir jamais vu une déesse se déplacer;
    Ma maîtresse, quand elle marche, pose les pieds sur le sol.
    Et pourtant, par le ciel, je tiens mon amour pour aussi rare
    Que toute donzelle flattée par de fausses comparaisons.
    ***
    Donc hais-moi, si tu veux ; maintenant, si jamais. Maintenant que le monde est ligué pour contrarier ma vie, joins-toi à la rancune du sort, fais-moi plier tout de suite, et ne viens pas m’accabler après coup.
    Ah ! quand une fois mon cœur aura échappé à ce désastre, n’arrive pas à l’arrière-garde du malheur vaincu. Ne donne pas à une nuit de vent un lendemain de pluie, en ajournant la catastrophe préméditée.
    Si tu veux m’abandonner, ne tarde pas à le faire ; n’attends pas que les autres petites misères aient satisfait leur dépit, mais arrive au premier rang. Ainsi je goûterai tout d’abord le pire de ce que me réserve la fortune.
    Et les autres coups du malheur, qui me font l’effet de malheurs, ne me le paraîtront plus, quand je t’aurai perdu.
    ***

  • @EkaterinaLavrentyeva
    @EkaterinaLavrentyeva  Місяць тому

    My mistress' eyes are nothing like the sun;
    Coral is far more red than her lips' red;
    If snow be white, why then her breasts are dun;
    If hairs be wires, black wires grow on her head.
    I have seen roses damasked, red and white,
    But no such roses see I in her cheeks;
    And in some perfumes is there more delight
    Than in the breath that from my mistress reeks.
    I love to hear her speak, yet well I know
    That music hath a far more pleasing sound;
    I grant I never saw a goddess go;
    My mistress, when she walks, treads on the ground.
    And yet, by heaven, I think my love as rare
    As any she belied with false compare.
    ***
    Then hate me when thou wilt; if ever, now;
    Now, while the world is bent my deeds to cross,
    Join with the spite of fortune, make me bow,
    And do not drop in for an after-loss:
    Ah! do not, when my heart hath 'scaped this sorrow,
    Come in the rearward of a conquered woe;
    Give not a windy night a rainy morrow,
    To linger out a purposed overthrow.
    If thou wilt leave me, do not leave me last,
    When other petty griefs have done their spite,
    But in the onset come: so shall I taste
    At first the very worst of fortune's might;
    And other strains of woe, which now seem woe,
    Compared with loss of thee, will not seem so.