Pascal Perrineau - Le populisme

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  • Опубліковано 2 кві 2021
  • Pascal Perrineau vous présente son ouvrage "Le populisme" aux éditions Que sais-je ?.
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КОМЕНТАРІ • 3

  • @danielbernard3728
    @danielbernard3728 2 роки тому +14

    Au sujet du populisme, un autre livre paru en 2019, "l'esprit démocratique du populisme" de Federico Tarragoni, donne une autre vision, qui me semble plus convaincante. Il rappelle que les populismes russe et américain, que tout le monde s'accorde à reconnaître comme les premiers populismes, ne faisaient pas du rôle fondamental du chef un élément de leur définition (à la différence il est vrai des populismes latino-américains): bien au contraire, l'expression directe du peuple ne s'incarnait pas pour eux dans un chef.
    Or cette précision est d'une très grande importance, pour savoir si on doit qualifier des dirigeants d'extrême droite de populistes, comme le fait ici Pascal Perrineau pour Trump, Dutertre, Orban, Modi ou encore Le Pen. Les populistes russes et étatsuniens étaient porteurs d'une revendication de justice sociale et de démocratie, au nom de la défense du "peuple" face à des élites accusées de le laisser dans la misère. Chez les dirigeants d'extrême droite que Perrineau appelle populistes, il me semble qu'il faudrait plutôt parler de bonapartisme, au sens d'une volonté de passer par-dessus les corps intermédiaires au profit d'un homme ou d'une femme fort.e, là où les populistes historiques rejettent ce rôle donné au chef.
    Utiliser ce terme de bonapartisme, ou même plus simplement d'extrême droite, pour cette extrême droite permettrait d'en marquer le caractère anti-démocratique, tout en ne la confondant pas avec le populisme de gauche, théorisé par Chantal Mouffe et Ernesto Laclau et incarné par Podemos en Espagne ou la France Insoumise en France par exemple, qui se propose de "radicaliser la démocratie" en formant un peuple uni face à des élites politiques, médiatiques et financières et qui se rapproche bien plus du populisme russe ou états-unien que les bonapartismes d'extrême droite cités ci-dessus.
    Faire cette distinction est important car, comme le rappelle Tarragoni, se faire appeler "populistes" est un cadeau fait à l'extrême droite! Elle peut ensuite s'arroger d'autant plus facilement le droit de parler au nom du peuple que ses adversaires ne lui reprochent que ça. Au contraire, si on rappelle le caractère bonapartiste, c'est-à-dire fondamentalement hostile à la démocratie, et raciste de l'extrême droite, mais aussi souvent son absence de programme social ambitieux (pour ne pas parler des baisses d'impôts indécentes de Donald Trump en faveur des plus riches), et à plus forte raison son absence de programme sur une démocratie plus "continue", si on rappelle tout cela, alors le portrait qui est fait de l'extrême droite sera plus juste, et pointera mieux les éléments qu'elle veut masquer. En revanche effectivement, de tels constats interdisent le rapprochement trop facile entre Le Pen et Mélenchon (pour en rester au cas français), au nom de leur supposé "populisme" commun, et invitent à se demander si effectivement, comme l'explique Pascal Perrineau, le populisme est une menace pour la démocratie, ou si au contraire, pour reprendre la formule de Federico Tarragoni, l'esprit du populisme ne serait pas démocratique

    • @michelhairy3025
      @michelhairy3025 Місяць тому

      Bien vu.
      Je suis d'accord avec vous : il mélange tout dans un amalgame indigeste.
      De plus, essayer de tuer le tsar, ce n'est pas du terrorisme, c'est du régicide.