Valery, un prophète.Que dirait il , que penserait il de ce J début de 21 E siècle, ou tout est devenu artificiel:la nourriture, les images et même la pensée?…. Merci pour cette très belle lecture, et bien sûr je m abonne
Très belle lecture, comme d'habitude, avec un timbre de voix qui sied à tout ! Une remarque toutefois, à 12:42, "qui genuit" est du latin, à prononcer impérativement [koui jénouite] (ou ([guénouite] selon les écoles) ("Leibniz a engendré Kant, qui a engendré Hegel, qui a engendré Marx...") Continuez !
La lettre s'ouvre avec cette superbe phrase : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". C'est en 1919 que Valéry écrit "la crise de l'esprit", l'Europe ravagée matériellement, culturellement et humainement. Il y développe cette idée de la mort des civilisations et que l'Histoire de l'humanité s'empresse toujours de rappeler aux hommes qui s'agitent à s'inscrire dans le temps : "Élam, Ninive, Babylone [...] la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms". Constat terrible pour les générations qui se bousculent à la suite des civilisations depuis longtemps effondrées : "leurs dieux et leurs lois" sont tombés avec elles, leurs hommes aussi, partageant avec ces derniers la même fragilité, et dans laquelle est circonscrit le destin fatal de toute entreprise humaine. Et il ne se trompait pas, puisque 21 ans plus tard l'Europe s'enfonçait à nouveau dans le chaos, pour ne voir ressortir droit derrière qu'un monde "qui baptise du nom de progrès sa tendance à une précision fatale (on pensera aux camps d'internement, ici, et à leur survivance en URSS jusqu'à sa chute). Aujourd'hui que l'Europe hérite de ces fractures irréparables et qu'elle se tient à cheval sur le vide qui se creuse au-dessous d'elle, on n'en comprend que mieux l'homme moderne qui, s'il questionne encore aujourd'hui, devrait s'interroger : être ou ne pas être ? Il songe en tout cas "à l’ennui de recommencer le passé, à la folie de vouloir innover toujours". Mélancolique (pour ne pas dire dépressif), il se dit à lui-même : "n’ai-je pas épuisé le désir des tentatives extrêmes et n’ai-je pas abusé des savants mélanges ?" Et voilà l'Europe d'aujourd'hui qui, pour ne s'être jamais composé qu'une posture idéologique trahissant son agonie, s'étiole intérieurement, s'étrangle à ne plus vouloir se retourner sur elle-même ni mettre un pied devant l'autre. Les pays finissent immanquablement par se dissoudre les uns après les autres, et n'allument de brasiers que pour s'y jeter vifs.
Merci beaucoup pour cette lecture d'un si grand, beau et immortel texte ; comme son auteur... Une p'tite remarque toutefois : tu devrais / vous devriez soigner davantage l'émotion en lisant ! Lire avec cette sorte de murmure est très intéressant. Mais, de mon humble avis d'auditeur il est vrai parfois distrait par un rien, la lecture est trop monocorde, rendant presque le texte monotone. Un peu plus d'émotion, de travail de la voix : finalement, peut-être que le conseil ici serait : lâcher du lest ! Encore merci, et en espérant que le retour te / vous soit utile.
Antoine Chatard je n'aurais pas osé votre remarque, tellement il me semble précieux que quelqu'un mette en ligne du Valéry... Et soutenir un quart d'heure la lecture de ce pur texte - sans effet extérieur, nulle béquille sonore musicale ou autre, c'est une petite performance. (Je n'oublie pas l'impeccable rendu visuel, patient et joli travail.) Mais... vous n'avez pas trop tort, et votre observation est cordialement reçue. Pour ma part - avec maladresse sans doute - je mets en ligne le plus de Valéry possible. Je n'arrive pas à imaginer le XXe siècle - ni le nôtre - sans lui. ua-cam.com/video/Zj2PktTYqcY/v-deo.html
Quelle douceur tragique; merci.
Valery, un prophète.Que dirait il , que penserait il de ce J début de 21 E siècle, ou tout est devenu artificiel:la nourriture, les images et même la pensée?…. Merci pour cette très belle lecture, et bien sûr je m abonne
Merci pour cette belle lecture.
Merci en retour!
Très belle lecture, comme d'habitude, avec un timbre de voix qui sied à tout !
Une remarque toutefois, à 12:42, "qui genuit" est du latin, à prononcer impérativement [koui jénouite] (ou ([guénouite] selon les écoles) ("Leibniz a engendré Kant, qui a engendré Hegel, qui a engendré Marx...")
Continuez !
Grand Maître Universel...
Merci pour la lecture. Votre voix est très agrèable.
Merci à vous!
Merci mais pourquoi adopter ce ton de voix déprimant ?
quel est le message que veut nous transmettre l'auteur dans ce texte?
La lettre s'ouvre avec cette superbe phrase : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". C'est en 1919 que Valéry écrit "la crise de l'esprit", l'Europe ravagée matériellement, culturellement et humainement. Il y développe cette idée de la mort des civilisations et que l'Histoire de l'humanité s'empresse toujours de rappeler aux hommes qui s'agitent à s'inscrire dans le temps : "Élam, Ninive, Babylone [...] la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms". Constat terrible pour les générations qui se bousculent à la suite des civilisations depuis longtemps effondrées : "leurs dieux et leurs lois" sont tombés avec elles, leurs hommes aussi, partageant avec ces derniers la même fragilité, et dans laquelle est circonscrit le destin fatal de toute entreprise humaine. Et il ne se trompait pas, puisque 21 ans plus tard l'Europe s'enfonçait à nouveau dans le chaos, pour ne voir ressortir droit derrière qu'un monde "qui baptise du nom de progrès sa tendance à une précision fatale (on pensera aux camps d'internement, ici, et à leur survivance en URSS jusqu'à sa chute). Aujourd'hui que l'Europe hérite de ces fractures irréparables et qu'elle se tient à cheval sur le vide qui se creuse au-dessous d'elle, on n'en comprend que mieux l'homme moderne qui, s'il questionne encore aujourd'hui, devrait s'interroger : être ou ne pas être ? Il songe en tout cas "à l’ennui de recommencer le passé, à la folie de vouloir innover toujours". Mélancolique (pour ne pas dire dépressif), il se dit à lui-même : "n’ai-je pas épuisé le désir des tentatives extrêmes et n’ai-je pas abusé des savants mélanges ?" Et voilà l'Europe d'aujourd'hui qui, pour ne s'être jamais composé qu'une posture idéologique trahissant son agonie, s'étiole intérieurement, s'étrangle à ne plus vouloir se retourner sur elle-même ni mettre un pied devant l'autre. Les pays finissent immanquablement par se dissoudre les uns après les autres, et n'allument de brasiers que pour s'y jeter vifs.
T es une étudiante chez Adil chuis sur mdr
@@ikramaimeur4128 hhhhhhhh 🤚🤚🤚🤚
@Bouchr alaib hhhhhh KML rakom hna
Il y a aussi un grand poète charles péguy
Et edgard quinet qui parle dans son livre l'esprit nouveau de la décadence du société
Huit vers de Paul Valéry et leur influence
(on verra aussi un moment d' "orchestique", ou art des gestes)
ua-cam.com/video/6MoRWT5OMv8/v-deo.html
Quelle lucidité !
Merci beaucoup pour cette lecture d'un si grand, beau et immortel texte ; comme son auteur...
Une p'tite remarque toutefois : tu devrais / vous devriez soigner davantage l'émotion en lisant ! Lire avec cette sorte de murmure est très intéressant. Mais, de mon humble avis d'auditeur il est vrai parfois distrait par un rien, la lecture est trop monocorde, rendant presque le texte monotone. Un peu plus d'émotion, de travail de la voix : finalement, peut-être que le conseil ici serait : lâcher du lest !
Encore merci, et en espérant que le retour te / vous soit utile.
Je vous remercie sincèrement, Antoine, d'avoir fait honnêtement part de vos impressions. Je prends bonne note de votre remarque !
@@VeilleurdesLivres mais de rien, bien sûr ! Ravi qu'elle tombe dans de bonnes oreilles (:
Antoine Chatard
je n'aurais pas osé votre remarque, tellement il me semble précieux que quelqu'un mette en ligne du Valéry... Et soutenir un quart d'heure la lecture de ce pur texte - sans effet extérieur, nulle béquille sonore musicale ou autre, c'est une petite performance. (Je n'oublie pas l'impeccable rendu visuel, patient et joli travail.)
Mais... vous n'avez pas trop tort, et votre observation est cordialement reçue.
Pour ma part - avec maladresse sans doute - je mets en ligne le plus de Valéry possible. Je n'arrive pas à imaginer le XXe siècle - ni le nôtre - sans lui.
ua-cam.com/video/Zj2PktTYqcY/v-deo.html
@@HxhXnin9e Vous gagnez (au moins) un abonné.
trop tristou comme lettres et très beau aussi
Mais c'est pourtant incroyable à quel point l'analyse tombe juste...
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Vous pouvez me faire un commentaire sur cette citation
Je vous invite à lire ma réponse faite à @Yassamine Guendez. En espérant qu'elle vous sera utile.
@@VeilleurdesLivres je veux plus de détails svp
Dites-moi ce que vous souhaiteriez que j'explicite tout particulièrement, et je tâcherai avec plaisir de vous en dire plus.
@@VeilleurdesLivres je veux plus d'explications s'il vous plaît 😭 qu'est ce qu'il veut nous transmettre comme un message
Quels sont le(s) passage(s) qui vous échappent, sur lesquels vous voudriez plus d'éclaircissement ?
Ce n'est pas très gai Paul Valéry, trop lucide
ua-cam.com/video/s7ms8YItRrM/v-deo.html