Je trouve que les concepts qui servent de support à la réflexion ici sont trop volatiles pour arriver à une conclusion consistante, en plus ça rend souvent le brain storming diffus et confus. Le libéralisme, la démocratie, l'autorité légitime, la légitimité c'est quoi ? ... Je pense juste nécessaire de reconsidérer les notions de bien et de bien commun et en pratique de respecter prioritairement et institutionnellement les droits de l'homme - et pas les devoirs de l'homme - à commencer par la liberté de chacun.
Le libéralisme porte déjà dans son ADN les germes d'une société de la compétition, du désir fou et irraisonné et du chacun pour soi, étant donné qu'il suppose la liberté "totale", donc l'absence de toute forme de norme, de règle et de protection. Il est donc absurde, en soi, d'essayer de marier le libéralisme avec le "droit". Toute opposition au libéralisme absolu ne peut se traduire que par un retour aux valeurs d'autorité, de devoir, de morale et de bien commun, dans la mesure où l'on ne peut pas être plus libéral que le libéralisme. Aujourd'hui, se sont d'abord les "grandes démocraties libérales et ouvertes" qui sont le premier frein à la démocratie, puisqu'au nom de leur conservation et de leurs "principes", elles n'hésitent pas à se détourner de l'opinion de leurs citoyens (ces "illettrés", ces "gens qui ne sont rien") et à tordre le processus démocratique ainsi que la loi pour atteindre leur objectif. Bref, le libéralisme a atteint ses limites, il est temps de descendre au cercueil comme disaient des républicains d'autrefois dans une chanson bien connue... L'ilibéralisme est donc l'enfant tardif d'un système libéral qu'il espère mettre à bas, tout comme le fascisme en son temps a été engendré par le capitalisme. C'est précisément parce qu'il en est le père que le libéralisme a autant peur de lui.
Florian, tu dis , . Cela me paraît très exagéré de dire cela. Le libéralisme est une vision fondée sur la personne (ou l'individu) comme coopératrice volontaire dans la société. Ce n'est bien évidemment pas l'absence de normes, puisque pour que cette coopération dans la société existe il faut bien réguler la concurrence entre les droits des forts et des faibles ! Au contraire, le libéralisme suppose l'état de droit. Quand cet état de droit n'existe plus, on a la société russe actuelle avec le tsar, les boyards et... les moujiks (ou le bétail). L'illibéralisme consiste principalement à museler toutes les sources d'opposition au pouvoir centralisé : pas de contradiction, pas de conflits de points de vue, pas d'information libre et contradictoire, une "pensée unique" notamment sur l'identité et l'histoire du "peuple". Si par exemple il n'est plus possible de discuter de l'"identité du peuple", de qui doit voter ou pas, tu vois bien que la consultation des citoyens n'est plus sincère : on est plus en régime libéral.
Pas exactement je pense : Le fascisme est le régime totalitaire que Mussolini, un socialiste révolutionnaire convaincu et militant, a mis en place après la première guerre mondiale pour restaurer la grandeur de l'Italie. Il faut d'abord un fort courant ethno-nationaliste et revanchard dans la population, et à l'occasion d'une crise, la population porte au pouvoir un homme fort qui supprime ensuite toute contradiction et tout conflit de point de vue, niant l'autonomie de pensée de la personne et les libertés individuelles au profit d'une sorte de communautarisme, ce qui détruit la démocratie. Il n'y a pas évolution mais rupture. Mais on voit bien que le régime russe actuel est en fait un fascisme, ce qui explique la guerre en Ukraine.
Bien au contraire, le libéralisme suppose de reconnaître à tout citoyen le droit, notamment mais pas seulement, de faire fortune ! - Dans les régimes non libéraux, ce droit est accaparé par une classe bourgeoise ou par un dictateur qui empêche le fonctionnement démocratique des institutions. Bien sûr ces élites politiques vendent leur soupe politicienne aux classes laborieuses. La démocratie est la seule manière --imparfaite-- d'éviter la confiscation du pouvoir et de la richesse du pays par quelques-uns.
La réflexion du conférencier se résume à dire que la démocratie illibérale n'est pas une démocratie. Certes, il y a un vote sincère de la population qui est pris en compte, mais le pouvoir a auparavant supprimé tout conflit de point de vue et toute contradiction en posant une série de définitions et d'idées comme indiscutables. Or en démocratie on doit pouvoir discuter de tout, sinon il y a plus qu'une seule vison de ce qu'est --par exemple-- le peuple.
Fin de l'histoire, est ce Hegel? La mort de dieu, c'est lui aussi, avant Nietzsche , non? Bon, fin de l'histoire: fin d'un paradigme, et début d'un autre. La vie continue...
Libéralisme ce mot ne veut rien dire , "séparation des pouvoirs ? " ,comment ? désolé je comprend pas , qui comprend ce mot ? qui l'utilise au quotidien ? en pratique c'est quoi ? pas grand chose sauf du bavardage qui nous crispe a propos d'un contrôle . Libre entreprise de quoi ? comment ? ça ne veut rien dire . Limiter les pouvoirs pour les libertés individuels ? ok , mais le contraire de l'ordre c'est le désordre ,donc évitons ce mot et cette pagaille .
Le libéralisme est une vision fondée sur la personne (ou l'individu) comme coopératrice volontaire dans la société. La démocratie, c'est la précarité du gouvernement qui doit appliquer des lois qu'il ne décide pas et qui, en cas de conflit, est soumis aux appréciations des juges qu'il ne peut influencer. C'est ça la séparation des pouvoirs
Interview de 2018, qui colle parfaitement à l'actualité de de fin 2024 !
Excellent entretien ! Merci M. Foessel !!
Très intéressant, très clair. merci!
Je trouve que les concepts qui servent de support à la réflexion ici sont trop volatiles pour arriver à une conclusion consistante, en plus ça rend souvent le brain storming diffus et confus. Le libéralisme, la démocratie, l'autorité légitime, la légitimité c'est quoi ? ... Je pense juste nécessaire de reconsidérer les notions de bien et de bien commun et en pratique de respecter prioritairement et institutionnellement les droits de l'homme - et pas les devoirs de l'homme - à commencer par la liberté de chacun.
Merci!
Le libéralisme porte déjà dans son ADN les germes d'une société de la compétition, du désir fou et irraisonné et du chacun pour soi, étant donné qu'il suppose la liberté "totale", donc l'absence de toute forme de norme, de règle et de protection. Il est donc absurde, en soi, d'essayer de marier le libéralisme avec le "droit".
Toute opposition au libéralisme absolu ne peut se traduire que par un retour aux valeurs d'autorité, de devoir, de morale et de bien commun, dans la mesure où l'on ne peut pas être plus libéral que le libéralisme.
Aujourd'hui, se sont d'abord les "grandes démocraties libérales et ouvertes" qui sont le premier frein à la démocratie, puisqu'au nom de leur conservation et de leurs "principes", elles n'hésitent pas à se détourner de l'opinion de leurs citoyens (ces "illettrés", ces "gens qui ne sont rien") et à tordre le processus démocratique ainsi que la loi pour atteindre leur objectif.
Bref, le libéralisme a atteint ses limites, il est temps de descendre au cercueil comme disaient des républicains d'autrefois dans une chanson bien connue...
L'ilibéralisme est donc l'enfant tardif d'un système libéral qu'il espère mettre à bas, tout comme le fascisme en son temps a été engendré par le capitalisme. C'est précisément parce qu'il en est le père que le libéralisme a autant peur de lui.
Florian, tu dis , . Cela me paraît très exagéré de dire cela. Le libéralisme est une vision fondée sur la personne (ou l'individu) comme coopératrice volontaire dans la société. Ce n'est bien évidemment pas l'absence de normes, puisque pour que cette coopération dans la société existe il faut bien réguler la concurrence entre les droits des forts et des faibles ! Au contraire, le libéralisme suppose l'état de droit. Quand cet état de droit n'existe plus, on a la société russe actuelle avec le tsar, les boyards et... les moujiks (ou le bétail).
L'illibéralisme consiste principalement à museler toutes les sources d'opposition au pouvoir centralisé : pas de contradiction, pas de conflits de points de vue, pas d'information libre et contradictoire, une "pensée unique" notamment sur l'identité et l'histoire du "peuple". Si par exemple il n'est plus possible de discuter de l'"identité du peuple", de qui doit voter ou pas, tu vois bien que la consultation des citoyens n'est plus sincère : on est plus en régime libéral.
"Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise".
Pas exactement je pense : Le fascisme est le régime totalitaire que Mussolini, un socialiste révolutionnaire convaincu et militant, a mis en place après la première guerre mondiale pour restaurer la grandeur de l'Italie. Il faut d'abord un fort courant ethno-nationaliste et revanchard dans la population, et à l'occasion d'une crise, la population porte au pouvoir un homme fort qui supprime ensuite toute contradiction et tout conflit de point de vue, niant l'autonomie de pensée de la personne et les libertés individuelles au profit d'une sorte de communautarisme, ce qui détruit la démocratie. Il n'y a pas évolution mais rupture. Mais on voit bien que le régime russe actuel est en fait un fascisme, ce qui explique la guerre en Ukraine.
Merci.
le libéralisme c'est le pouvoir des plus forts économiquement ou des plus riches point ; pas de démocratie ! arrêtez votre baratin!
Bien au contraire, le libéralisme suppose de reconnaître à tout citoyen le droit, notamment mais pas seulement, de faire fortune ! - Dans les régimes non libéraux, ce droit est accaparé par une classe bourgeoise ou par un dictateur qui empêche le fonctionnement démocratique des institutions. Bien sûr ces élites politiques vendent leur soupe politicienne aux classes laborieuses. La démocratie est la seule manière --imparfaite-- d'éviter la confiscation du pouvoir et de la richesse du pays par quelques-uns.
Super analyste.
La Hongrie n' est pas libérale au sens politique
quelqu'un peut faire un résumé de la vidéo svp
La réflexion du conférencier se résume à dire que la démocratie illibérale n'est pas une démocratie. Certes, il y a un vote sincère de la population qui est pris en compte, mais le pouvoir a auparavant supprimé tout conflit de point de vue et toute contradiction en posant une série de définitions et d'idées comme indiscutables. Or en démocratie on doit pouvoir discuter de tout, sinon il y a plus qu'une seule vison de ce qu'est --par exemple-- le peuple.
Fin de l'histoire, est ce Hegel? La mort de dieu, c'est lui aussi, avant Nietzsche , non?
Bon, fin de l'histoire: fin d'un paradigme, et début d'un autre. La vie continue...
j'y ai vu du hegel aussi
Il est bien, lui. Mais la présentatrice fait pitié, elle ne comprend rien.
Puis vint E. Macron ... 🤑
Libéralisme ce mot ne veut rien dire , "séparation des pouvoirs ? " ,comment ? désolé je comprend pas , qui comprend ce mot ? qui l'utilise au quotidien ? en pratique c'est quoi ? pas grand chose sauf du bavardage qui nous crispe a propos d'un contrôle . Libre entreprise de quoi ? comment ? ça ne veut rien dire . Limiter les pouvoirs pour les libertés individuels ? ok , mais le contraire de l'ordre c'est le désordre ,donc évitons ce mot et cette pagaille .
Le libéralisme est une vision fondée sur la personne (ou l'individu) comme coopératrice volontaire dans la société. La démocratie, c'est la précarité du gouvernement qui doit appliquer des lois qu'il ne décide pas et qui, en cas de conflit, est soumis aux appréciations des juges qu'il ne peut influencer. C'est ça la séparation des pouvoirs