Sergey Vasil’yevich Rachmaninov (1873-1943) Works for 2 Pianos. Suite No.1 "Fantaisie-tableaux" Op.5 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-01:40) Barcarolle: Allegretto (00:00) La nuit.. L'amour - Adagio sostenuto (07:54) Les larmes - Largo di molto (14:31) Pâques - Allegro maestoso (20:14) Suite No.2, Op. 17 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (23:04-24:08) Introduction - Alla marcia (23:04) Valse - Presto (26:41) Romance - Andantino (32:11) Tarantella - Presto (39:18) Symphonic Dances, op. 45 for 2 pianos *Click to activate the English subtitles for the presentation* (44:58-47:28) Non Allegro (44:58) Andante con moto - Tempo di Valse (55:53) Lento assai - Allegro vivace (1:04:49) MARTHA ARGERICH Piano 1: Suite No. 2 / Piano 2: Suite No. 1, Symphonic Dances. ALEXANDRE RABINOVITCH Piano 1: Suite No. 1, Symphonic Dances / Piano 2: Suite No. 2 Recorded in 1991, at Berlin Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr Comme toutes les œuvres majeures de Rachmaninov, les deux Suites pour deux pianos et les Danses Symphoniques produisent la nette impression d'être dues à un homme qui, par orgueil et par défi, ne marchait pas avec son temps. A vrai dire, la plupart des compositions d'une certaine envergure de Rachmaninov peuvent souvent sembler pareilles à de longues et importantes lettres admirablement conçues, qui, une fois écrites et dûment mises à la poste, ne furent distribuées que cinquante ans plus tard. Rachmaninov était âgé de vingt ans seulement quand fut publiée la **Suite No.1, Op. 5**. En la réentendant dans un récital privé, plus de quarante ans plus tard, il déclara à ses amis: ‘Ne jugez pas ce morceau trop sévèrement. J'étais mineur quand je l'écrivis’. Dédiée à Tchaïkovski et montrant des signes manifestes de l'influence de ce compositeur, la Suite consiste en quatre mouvements brefs qui sont précédés, dans la partition, de citations empruntées à quatre des poètes préférés de Rachmaninov : Lermontov, Byron, Tyoutchev et Khomyakov, dont les vers fournirent les idées qui donnèrent naissance à l'oeuvre. La Barcarolle en sol mineur capture non seulement la sérénité de la poésie de Lermontov, mais, en plus, quelque chose de son pathétique retenu. La musique est aussi l'hommage du jeune compositeur à l'esprit de Chopin, un autre de ses héros en matière de musique, pour ne rien dire de la propre Barcarolle de ce compositeur.Inspirée par les vers de Byron, La nuit L'amour est un long dialogue qui commence par des évocations de chants d'oiseaux, s'élève dans sa partie centrale à un apogée d'un considérable pouvoir d'émotion seulement pour retomber dans la quiétude dont il avait émergé. Faisant suite au troisième mouvement, Les larmes, qui est le moment le plus caractéristique et le plus riche d'anticipations de l'Œuvre entière, le jeune compositeur s'y abandonnant à cette poignante mélancolie qui allait imprégner tant de ses compositions ultérieures, le finale, intitulé Pâques, est tout extériorisé et théâtral, les cloches de Kremlin y sonnant à pleine volée de la première à la dernière mesure. Près de dix ans allaient séparer la Suite no 1 de la prochaine, la **Suite m 2, op. 17**, qui fut présentée à Moscou au mois de novembre 1901 par le compositeur et son ami Alexander Siloti. Aussi accomplie et frappante d'assurance que soit indéniablement la première œuvre, la Suite no 2 marquait un progrès d'importance non seulement dans la profusion de ses détails ornementaux, mais aussi dans le degré total d'assimilation de la facilité technique, qui permet à la sensibilité poétique du compositeur de s'épanouir librement. La conquérante Introduction: Alla marcia déborde par exemple d'énergie et d'assurance, son fougueux apogée central s'affaiblissant pour s'éteindre dans une coda d'une grâce et d'une douceur sans égales. La Valse qui y fait suite est, elle aussi, animée d'une irrésistible force de propulsion rythmique. Cédant pour un bref moment à un passage méditatif meno mosso, le tourbillon de la valse ne réapparaît que pour s'évaporer dans le néant. Taillée dans la même étoffe que le Second Concerto pour piano du compositeur, qui fut écrit à peu près à la même époque, la Romance, avec son éclat satiné et ses riches ornements, constitue par son émotion la page maîtresse de la Suite, tandis que la Tarantella agitée qui en forme la conclusion sert à nous rappeler l'immense technique pianistique que possédait Rachmaninov. L'œuvre qui devait être la dernière composition importante de Rachmaninov fut entreprise au printemps de l'année 1940. «La semaine dernière», écrivait-il à Eugene Ormandy au mois d'août suivant, «j'ai terminé une nouvelle pièce symphonique que je désire naturellement donner en premier à vous et à votre orchestre (Philadelphie). Elle est intitulée (Danses Fantastiques). Je vais me mettre à présent à l'orchestration». Le 29 octobre, l'orchestration était achevée et le titre de l'œuvre était devenu **Danses Symphoniques**. Une version pour deux pianos fut également réalisée à l'appui de la particella et donnée en première audition dans la demeure de Rachmaninov à Long Island par le compositeur et Vladimir Horowitz. Ecrit sur un programme que le compositeur refusa d'élucider davantage que par les sous-titres originaux des mouvements - «Matin», «Midi» et «Crépuscule» furent changés en ceux, encore plus sombres, de «Midi», «Crépuscule» et «Minuit» qui passèrent pour refléter la vue essentiellement pessimiste de l'existence qui était celle de Rachmaninov le premier mouvement, Non Allegro, s'ouvre sur une insistante et anguleuse figure rythmique conduisant au thème principal, tourmenté jusqu'à l'obsession. On trouve également, enrobées dans ce qu'on a décrit être un souvenir désenchanté de la jeunesse du compositeur, des références voilées à l'opéra de Rimski-Korsakov Le Coq d'Or ainsi qu'à la propre Première Symphonie de Rachmaninov, dont la création désastreuse faillit mettre fin à sa carrière. Le second mouvement, Andante con moto, est une valse énergique mais dénotant un certain malaise, meurtrie par cette atmosphère de mélancolie douce-amère dont Rachmaninov était devenu le maître absolu. Prenant peut-être exemple sur la Valse Triste de Sibelius et La Valse de Ravel, Rachmaninov laisse la musique se perdre en sombres rêveries, en volutes, en remous et alluSions avant de la porter à un frénétique apogée qui ne tarde pas à s'effondrer en quelques mesures marquées par l'épuisement et la frustration. Après une brève introduction laissant présager un climat lugubre, le finale fait éruption, donnant lieu à l'une des plus fantasques et des plus imaginatives créations du compositeur. Dans un pêle-mêle de changements métriques, d'étourdissantes harmonies et de syncopations discordantes, le mouvement se fige lentement en une danse macabre brillamment sinistre. De même que dans la Première Symphonie, L’ile des Morts, la Rhapsodie sur un thème de Paganini (et dans la Danse des Mons de Franz Liszt, qu'il venait d'ajouter à son répertoire de concert), Rachmaninov cite le Dies irae médiéval, comme en préparation résignée à l'approche de sa propre mort. Cependant, juste au moment où la musique semble à coup sûr devoir être toute entière engloutie dans les ténèbres, une autre citation - celle de la vieille mélopée russe «Béni soit le Seigneur» la ramène à la lumière. Le compositeur griffonna le mot «Alléluia» à ce point de la partition, après quoi trente mesure impaires de triomphante exultation mènent l'œuvre à sa conclusion. Présentée par Eugene Ormandy et l'Orchestre de Philadelphie le 3 janvier 1941, la version orchestrale des Danses Symphoniques fut accueillie par l'une des plus féroces critiques qu'eût jamais reçues Rachmaninov. Pour sa part, le compositeur continua à beaucoup aimer ce qu'il appelait «ma dernière étincelle» jusqu'à sa fin même, qui survint vingt-six mois plus tard, le 28 mars 1943, à Beverly Hills, en Californie. Symphonic Dances, op. 45 for Orchestra (Century's recording / Kondrashin) : ua-cam.com/video/naHAG0ADckY/v-deo.html Sergey Vasil’yevich Rachmaninov PLAYLIST (reference recordings) ua-cam.com/video/mJIMvH-YmXY/v-deo.html
decades ago, these two played this here in Miami at the concert hall of the univ. of Miami music school invited by Marta's dear friend Ivan Davis who was the artist in residence there....I was there that night and remember it so well after all these years....
Incredible that in more than half a century of listening to music, this is the very first time I've come across these wonderful works. Beautiful sound from the performers with crisp yet fine sensitive tonality. In fact had I not known it was Rachmaninov's work, I would have said Ravel. A real joy to hear.
How have I never heard any of this before? This is some of the best Rachmaninov I've ever heard. The Easter Fantaisie-tableaux in particular is going on my favourites playlist.
An exquisitely observed performance of these Rachmaninov pieces by Marta Argerich in her prime. This channel is extraordinary in its breadth and selection of great recordings. With humble thanks for sharing.
The may be best of I have heard of this piece! The piano on the high notes sounds great, not out of pitch like some pianos. Of course Marta Argerich is playing awesome.
Wunderschöne Interpretation dieser spätromantischen Meisterwerke im veränderlichen Tempo mit glänzenden und gut artikulierten Tönen zweier Klaviere. Die intime und perfekt entsprechende Miteinanderwirkung zwischen den beiden genialen Virtuosen ist immer noch unvergleichlich. Mehr als wunderbar!
The following are translations of the poems which appear at the head of each movement of Suite No. I "Fantaisie-tableaux". No.1 Gondola Song (00:00) O cool evening wave Lap gently under the oars of the gondola ..that song again! and again the sound of the guitar! ..in the distance, now melancholy, now happy, Was heard the sound of the old barcarolle: The gondola glides through the water, and time flies through love; The waters become smooth again and passion will rise no more." Mikhail Lermontov (1814-1841) No. 2 Night.. Love (07:54) It is the hour when from the boughs The nightingale's high note is heard; It is the hour when lover's vows Seem sweet in every whisper'd word; And gentle winds, and waters near, Make music to the lonely ear. Lord Byron (7 788-1824) No.3 Tears (14:31) Human tears, O human tears! You flow both early and late You flow unknown, you flow unseen Inexhaustible, innumerable, You flow like torrents of rain In the depths of an autumn night. Fyodr Tyutchev (1803-1873) No.4 Easter (20:14) The mighty peal rang out over the earth, And all the air, moaning, shuddered and groaned. Melodious, silver thunderings Told the news of the holy triumph. Alexei Khomyakov (1804-1860)
Martha Argerich was born in Argentina, and made her début as a pianist when she was only five. Her mother subsequently went to Vienna in the Argentine diplomatic service, in order to give her daughter the best possible musical training. Martha Argerich's many teachers have included Scaramuzza in Argentina, and, after she came to Europe in 1955, Friedrich Gulda, Nikita Magaloff and Arturo Benedetti Michelangeli. She first hit the international music headlines in 1957, when she won first prize at the Busoni Competition in Bozen, and at the Geneva international music competition. After the release of her first record in 1960, Ms. Argerich retired completely from giving concerts; not until 1965 did she celebrate her triumphant return to the public eye, winning first prize at the Chopin Piano Competition in Warsaw. Martha Argerich's outstanding technique joins forces with an exuberant virtuosity and pianistic lightness (40:35). This applies in particular to .her readings of Chopin, Liszt, Bartók and Prokofiev, which have been compared to those of Horowitz. For some years now, Ms. Argerich has appeared almost exclusively with such partners as Alexandre Rabinovitch, Gidon Kremer and Mischa Maisky. In a review of a duo recital with Rabinovitch in January 1991, the "Westdeutsche Allgemeine Zeitung" wrote: two Rachmaninov suites offered the most delightful moments of the whole evening. Here the duo conjured up mood pictures in the first suite, sumptuous and refined, tastefully painted in light, impressionist hues. The second suite captivated the listener with the virtuoso bravura that it unleashed." Two magnificent Suites, great piano music, often orchestral in imagination. Argerich and Rabinovitch are prodigious in their virtuosity in the service of art and give us one of the most beautiful recordings of Rachmaninov's music ever made, worthy of the old recordings of the Vronsky-Babin Duo. The sound recording is simply magnificent.
Абсолютно гениальное исполнение всех трёх опусов, на мой взгляд. Такие глубочайшие откровения. А насколько искусное владение временем. Трогает самые потаённые глубины сердца.
Martha plays these pieces many times with many partners (the ones with Freire were notable). But out of those, this is my favourite. Rabinovitch rose to the occasion and matched her fiery temperament and her ferocious technique (listen to that astounding Tarantella). She rarely come across worthy musical partners. I have this on CD and glad to see this on YT. Otherwise, I'd be too lazy to put the CD in the player.
@Anne-Marie Cartier Unusual compared to most of the soporific music on UA-cam. I knew ir was Rachmaninoff otherwise I wouldn't have listened. I really enjoyed it.
It is an unusual interpretation. I wouldn't have guessed it was him if I started listening at around 4 minutes. I clicked on the notification because it was rakhmaninov, but, I had to check again, to make sure I read the name right
1:08:25 peinture sonore pour l'éternité de l'assomption musicale de la figure mariale de Martha sur la couverture de disque idéalement choisie ici pour montrer à entendre à son tour dans sa plénitude transfiguratrice le visage transcendant du dernier Rachmaninov aussi jeune mais plus beau que jamais
Amazing, amazing recording. Rabinovitch is really equal to Martha. They're both in their prime. The sound enginnering is amazing, everything sounds so clean. The beggining of the first suite really caught my attention. Thanks for uploading.
Listening to this, I was like "how is this possible?" then I looked at the notes and saw it was for 2 pianos :P Still very hard to play together like that.
Rachmaninoff deserves to be better known! 💖 Russians are not twits! Great civilization and culture indeed! President Trump is right to want a détente with Russia! 👌 👍 p.s. Strange interpretation by Marta Argerich?? (Or is it Rabinovitch's??) Mme Argerich is considered one of the greatest pianists of all time, so, better to listen again to this a few times... Thanks Classical Music for posting! 👍 👍
@@Marcus_Sylvester Rachmaninoff has two piano concertos among the top 10 most performed piano concertos (no's 2 and 3). No. 2 is the most played at first place, and no. 3 is in 6th place. At least his concertos are very well known. And his Rhapsody on a Theme of Paganini is way up there.
Top quality grand piano's provide the tone. They have the fastest response and allow for the maximum dynamic range. Easy to play on. But, of course, only the top professionals can bring out the full potential the instrument has to offer.
J'ai une confusion ds les dates des enregistrements d'Argerich , pourriez vous me confirmer la date enregistrement d'Argerich ci présent je ne comprends pas très bien cette dernière à son sujet ? merci
MARTA, POR QUE VC NÃO LIGOU PARA MIM? TERIAMOS FEITO BOA DUPLA DE DEBATES E ENFRENTAMENTOS. MAS EU NÃO VOU CARREGAR ESTA CULPA PELO QUE NÃO FUI SOLICITADA. FALTOU COMUNICAÇÃO
@@militaryandemergencyservic3286 He obviously listens to elevator muzac when his butler gives him his bath in the drowning-proof gold plated bathtub...
@@Pogouldangeliwitz i'm really enjoying you Horowitz playlist as iwrite this. tel me more about yourself pls - where are yu from/ are you a musician/ etc.
Why bring such divide into this wonderful Suite! First rich, black American athletes, cheapen sports with Leftist BLM down our throats....now you with in music? Trump is a great president. 🇺🇸
Sergey Vasil’yevich Rachmaninov (1873-1943) Works for 2 Pianos.
Suite No.1 "Fantaisie-tableaux" Op.5
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-01:40)
Barcarolle: Allegretto (00:00)
La nuit.. L'amour - Adagio sostenuto (07:54)
Les larmes - Largo di molto (14:31)
Pâques - Allegro maestoso (20:14)
Suite No.2, Op. 17
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (23:04-24:08)
Introduction - Alla marcia (23:04)
Valse - Presto (26:41)
Romance - Andantino (32:11)
Tarantella - Presto (39:18)
Symphonic Dances, op. 45 for 2 pianos
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (44:58-47:28)
Non Allegro (44:58)
Andante con moto - Tempo di Valse (55:53)
Lento assai - Allegro vivace (1:04:49)
MARTHA ARGERICH
Piano 1: Suite No. 2 / Piano 2: Suite No. 1, Symphonic Dances.
ALEXANDRE RABINOVITCH
Piano 1: Suite No. 1, Symphonic Dances / Piano 2: Suite No. 2
Recorded in 1991, at Berlin
Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr
Comme toutes les œuvres majeures de Rachmaninov, les deux Suites pour deux pianos et les Danses Symphoniques produisent la nette impression d'être dues à un homme qui, par orgueil et par défi, ne marchait pas avec son temps. A vrai dire, la plupart des compositions d'une certaine envergure de Rachmaninov peuvent souvent sembler pareilles à de longues et importantes lettres admirablement conçues, qui, une fois écrites et dûment mises à la poste, ne furent distribuées que cinquante ans plus tard.
Rachmaninov était âgé de vingt ans seulement quand fut publiée la **Suite No.1, Op. 5**. En la réentendant dans un récital privé, plus de quarante ans plus tard, il déclara à ses amis: ‘Ne jugez pas ce morceau trop sévèrement. J'étais mineur quand je l'écrivis’. Dédiée à Tchaïkovski et montrant des signes manifestes de l'influence de ce compositeur, la Suite consiste en quatre mouvements brefs qui sont précédés, dans la partition, de citations empruntées à quatre des poètes préférés de Rachmaninov : Lermontov, Byron, Tyoutchev et Khomyakov, dont les vers fournirent les idées qui donnèrent naissance à l'oeuvre.
La Barcarolle en sol mineur capture non seulement la sérénité de la poésie de Lermontov, mais, en plus, quelque chose de son pathétique retenu. La musique est aussi l'hommage du jeune compositeur à l'esprit de Chopin, un autre de ses héros en matière de musique, pour ne rien dire de la propre Barcarolle de ce compositeur.Inspirée par les vers de Byron, La nuit L'amour est un long dialogue qui commence par des évocations de chants d'oiseaux, s'élève dans sa partie centrale à un apogée d'un considérable pouvoir d'émotion seulement pour retomber dans la quiétude dont il avait émergé.
Faisant suite au troisième mouvement, Les larmes, qui est le moment le plus caractéristique et le plus riche d'anticipations de l'Œuvre entière, le jeune compositeur s'y abandonnant à cette poignante mélancolie qui allait imprégner tant de ses compositions ultérieures, le finale, intitulé Pâques, est tout extériorisé et théâtral, les cloches de Kremlin y sonnant à pleine volée de la première à la dernière mesure.
Près de dix ans allaient séparer la Suite no 1 de la prochaine, la **Suite m 2, op. 17**, qui fut présentée à Moscou au mois de novembre 1901 par le compositeur et son ami Alexander Siloti. Aussi accomplie et frappante d'assurance que soit indéniablement la première œuvre, la Suite no 2 marquait un progrès d'importance non seulement dans la profusion de ses détails ornementaux, mais aussi dans le degré total d'assimilation de la facilité technique, qui permet à la sensibilité poétique du compositeur de s'épanouir librement.
La conquérante Introduction: Alla marcia déborde par exemple d'énergie et d'assurance, son fougueux apogée central s'affaiblissant pour s'éteindre dans une coda d'une grâce et d'une douceur sans égales. La Valse qui y fait suite est, elle aussi, animée d'une irrésistible force de propulsion rythmique. Cédant pour un bref moment à un passage méditatif meno mosso, le tourbillon de la valse ne réapparaît que pour s'évaporer dans le néant. Taillée dans la même étoffe que le Second Concerto pour piano du compositeur, qui fut écrit à peu près à la même époque, la Romance, avec son éclat satiné et ses riches ornements, constitue par son émotion la page maîtresse de la Suite, tandis que la Tarantella agitée qui en forme la conclusion sert à nous rappeler l'immense technique pianistique que possédait Rachmaninov.
L'œuvre qui devait être la dernière composition importante de Rachmaninov fut entreprise au printemps de l'année 1940. «La semaine dernière», écrivait-il à Eugene Ormandy au mois d'août suivant, «j'ai terminé une nouvelle pièce symphonique que je désire naturellement donner en premier à vous et à votre orchestre (Philadelphie). Elle est intitulée (Danses Fantastiques). Je vais me mettre à présent à l'orchestration». Le 29 octobre, l'orchestration était achevée et le titre de l'œuvre était devenu **Danses Symphoniques**. Une version pour deux pianos fut également réalisée à l'appui de la particella et donnée en première audition dans la demeure de Rachmaninov à Long Island par le compositeur et Vladimir Horowitz.
Ecrit sur un programme que le compositeur refusa d'élucider davantage que par les sous-titres originaux des mouvements - «Matin», «Midi» et «Crépuscule» furent changés en ceux, encore plus sombres, de «Midi», «Crépuscule» et «Minuit» qui passèrent pour refléter la vue essentiellement pessimiste de l'existence qui était celle de Rachmaninov le premier mouvement, Non Allegro, s'ouvre sur une insistante et anguleuse figure rythmique conduisant au thème principal, tourmenté jusqu'à l'obsession. On trouve également, enrobées dans ce qu'on a décrit être un souvenir désenchanté de la jeunesse du compositeur, des références voilées à l'opéra de Rimski-Korsakov Le Coq d'Or ainsi qu'à la propre Première Symphonie de Rachmaninov, dont la création désastreuse faillit mettre fin à sa carrière.
Le second mouvement, Andante con moto, est une valse énergique mais dénotant un certain malaise, meurtrie par cette atmosphère de mélancolie douce-amère dont Rachmaninov était devenu le maître absolu. Prenant peut-être exemple sur la Valse Triste de Sibelius et La Valse de Ravel, Rachmaninov laisse la musique se perdre en sombres rêveries, en volutes, en remous et alluSions avant de la porter à un frénétique apogée qui ne tarde pas à s'effondrer en quelques mesures marquées par l'épuisement et la frustration.
Après une brève introduction laissant présager un climat lugubre, le finale fait éruption, donnant lieu à l'une des plus fantasques et des plus imaginatives créations du compositeur. Dans un pêle-mêle de changements métriques, d'étourdissantes harmonies et de syncopations discordantes, le mouvement se fige lentement en une danse macabre brillamment sinistre. De même que dans la Première Symphonie, L’ile des Morts, la Rhapsodie sur un thème de Paganini (et dans la Danse des Mons de Franz Liszt, qu'il venait d'ajouter à son répertoire de concert), Rachmaninov cite le Dies irae médiéval, comme en préparation résignée à l'approche de sa propre mort. Cependant, juste au moment où la musique semble à coup sûr devoir être toute entière engloutie dans les ténèbres, une autre citation - celle de la vieille mélopée russe «Béni soit le Seigneur» la ramène à la lumière. Le compositeur griffonna le mot «Alléluia» à ce point de la partition, après quoi trente mesure impaires de triomphante exultation mènent l'œuvre à sa conclusion.
Présentée par Eugene Ormandy et l'Orchestre de Philadelphie le 3 janvier 1941, la version orchestrale des Danses Symphoniques fut accueillie par l'une des plus féroces critiques qu'eût jamais reçues Rachmaninov. Pour sa part, le compositeur continua à beaucoup aimer ce qu'il appelait «ma dernière étincelle» jusqu'à sa fin même, qui survint vingt-six mois plus tard, le 28 mars 1943, à Beverly Hills, en Californie.
Symphonic Dances, op. 45 for Orchestra (Century's recording / Kondrashin) : ua-cam.com/video/naHAG0ADckY/v-deo.html
Sergey Vasil’yevich Rachmaninov PLAYLIST (reference recordings) ua-cam.com/video/mJIMvH-YmXY/v-deo.html
Genius! Two genius. Wonderfull performances. Rachmaninov perfection.❤
The pure genius of Rachmaninoff is breathtaking
decades ago, these two played this here in Miami at the concert hall of the univ. of Miami music school invited by Marta's dear friend Ivan Davis who was the artist in residence there....I was there that night and remember it so well after all these years....
Incredible that in more than half a century of listening to music, this is the very first time I've come across these wonderful works. Beautiful sound from the performers with crisp yet fine sensitive tonality. In fact had I not known it was Rachmaninov's work, I would have said Ravel. A real joy to hear.
I am an absolute Rachmaninoff fan but never heard this it just elevates Rach to a whole new level of genius and majesty
How have I never heard any of this before? This is some of the best Rachmaninov I've ever heard. The Easter Fantaisie-tableaux in particular is going on my favourites playlist.
An exquisitely observed performance of these Rachmaninov pieces by Marta Argerich in her prime. This channel is extraordinary in its breadth and selection of great recordings. With humble thanks for sharing.
Thank you for your comments, we appreciate it very much :-)
The may be best of I have heard of this piece! The piano on the high notes sounds great, not out of pitch like some pianos. Of course Marta Argerich is playing awesome.
Mi admiración y respeto a Marta Argerich, orgullo latinoamericano. Gracias por compartir.
Saludos desde México.
Wunderschöne Interpretation dieser spätromantischen Meisterwerke im veränderlichen Tempo mit glänzenden und gut artikulierten Tönen zweier Klaviere. Die intime und perfekt entsprechende Miteinanderwirkung zwischen den beiden genialen Virtuosen ist immer noch unvergleichlich. Mehr als wunderbar!
The following are translations of the poems which appear at the head of each movement of Suite No. I "Fantaisie-tableaux".
No.1 Gondola Song (00:00)
O cool evening wave
Lap gently under the oars of the gondola
..that song again! and again the sound of the guitar!
..in the distance, now melancholy, now happy,
Was heard the sound of the old barcarolle:
The gondola glides through the water, and time flies through love;
The waters become smooth again and passion will rise no more."
Mikhail Lermontov (1814-1841)
No. 2 Night.. Love (07:54)
It is the hour when from the boughs
The nightingale's high note is heard;
It is the hour when lover's vows
Seem sweet in every whisper'd word;
And gentle winds, and waters near,
Make music to the lonely ear.
Lord Byron (7 788-1824)
No.3 Tears (14:31)
Human tears, O human tears!
You flow both early and late You flow unknown, you flow unseen
Inexhaustible, innumerable,
You flow like torrents of rain
In the depths of an autumn night.
Fyodr Tyutchev (1803-1873)
No.4 Easter (20:14)
The mighty peal rang out over the earth,
And all the air, moaning, shuddered and groaned.
Melodious, silver thunderings
Told the news of the holy triumph.
Alexei Khomyakov (1804-1860)
Martha Argerich was born in Argentina, and made her début as a pianist when she was only five. Her mother subsequently went to Vienna in the Argentine diplomatic service, in order to give her daughter the best possible musical training. Martha Argerich's many teachers have included Scaramuzza in Argentina, and, after she came to Europe in 1955, Friedrich Gulda, Nikita Magaloff and Arturo Benedetti Michelangeli.
She first hit the international music headlines in 1957, when she won first prize at the Busoni Competition in Bozen, and at the Geneva international music competition. After the release of her first record in 1960, Ms. Argerich retired completely from giving concerts; not until 1965 did she celebrate her triumphant return to the public eye, winning first prize at the Chopin Piano Competition in Warsaw.
Martha Argerich's outstanding technique joins forces with an exuberant virtuosity and pianistic lightness (40:35). This applies in particular to .her readings of Chopin, Liszt, Bartók and Prokofiev, which have been compared to those of Horowitz. For some years now, Ms. Argerich has appeared almost exclusively with such partners as Alexandre Rabinovitch, Gidon Kremer and Mischa Maisky.
In a review of a duo recital with Rabinovitch in January 1991, the "Westdeutsche Allgemeine Zeitung" wrote: two Rachmaninov suites offered the most delightful moments of the whole evening. Here the duo conjured up mood pictures in the first suite, sumptuous and refined, tastefully painted in light, impressionist hues. The second suite captivated the listener with the virtuoso bravura that it unleashed."
Two magnificent Suites, great piano music, often orchestral in imagination. Argerich and Rabinovitch are prodigious in their virtuosity in the service of art and give us one of the most beautiful recordings of Rachmaninov's music ever made, worthy of the old recordings of the Vronsky-Babin Duo. The sound recording is simply magnificent.
Classical Music/ /Reference Recording great info and upload thanks!
@@displaychicken tjs great the best on UA-cam and nothing more no anything to say, ?
Martha Argerich: hands of a genius!
Grazie mille per la condivisione! Fantastico, molto gradito 👍 ❤️🤗
What a joyful experience this is. Thank you for this and so many others. Our tastes match.
You're welcome Alex
Thank you so much for this extraordinary introduction (first time I’ve heard it) of the great Argerich and Rabinovitch. Ethereal!
❤️💔❤️
Es un gran placer escuchar a Marta Argerich interpretar estas maravillosas obras de Rachmaninov.
Very exiting music! The bells sounds is wonderful!!!!!
Абсолютно гениальное исполнение всех трёх опусов, на мой взгляд. Такие глубочайшие откровения. А насколько искусное владение временем. Трогает самые потаённые глубины сердца.
Merci beaucoup. 💐💐💐
So enjoyed this. A quite unexpected bonus while I was browsing for anything Rachmaninov. I suspect I will play this again.
Thank you very much for this moment of magic.
You're welcome Wassil
Wonderful moment in this morning. Thanks for this loading. Nice choice as usual.
Martha plays these pieces many times with many partners (the ones with Freire were notable). But out of those, this is my favourite. Rabinovitch rose to the occasion and matched her fiery temperament and her ferocious technique (listen to that astounding Tarantella). She rarely come across worthy musical partners.
I have this on CD and glad to see this on YT. Otherwise, I'd be too lazy to put the CD in the player.
Ну что сказать,если нельзя словами выразить восхищение.
Very interesting and exciting interpretations of the Symphonic Dances!
Do you like any other interpretation?
i love marta agerich! :-)
Восхитительно! Excellent!
Do slioz
Thanks for posting this, it's unusual and interesting.
@Anne-Marie Cartier Unusual compared to most of the soporific music on UA-cam. I knew ir was Rachmaninoff otherwise I wouldn't have listened. I really enjoyed it.
It is an unusual interpretation. I wouldn't have guessed it was him if I started listening at around 4 minutes. I clicked on the notification because it was rakhmaninov, but, I had to check again, to make sure I read the name right
@@carolsims4037 So we need to understand the opposite of what you're writing ^^
Yes, it is unusual and interesting you got that right!
Beautiful.
NO WORDS ABOUT ARGERICH INTERPRETATION
Uwielbiam muzykę rosyjskich kompozytorów.Pozdrawiam z Polski 🇵🇱🇪🇺
Gracias, thanks
1:08:25 peinture sonore pour l'éternité de l'assomption musicale de la figure mariale de Martha sur la couverture de disque idéalement choisie ici pour montrer à entendre à son tour dans sa plénitude transfiguratrice le visage transcendant du dernier Rachmaninov aussi jeune mais plus beau que jamais
Amazing, amazing recording. Rabinovitch is really equal to Martha. They're both in their prime. The sound enginnering is amazing, everything sounds so clean. The beggining of the first suite really caught my attention. Thanks for uploading.
AMAZING!
מדהיייייייים, מלחין,שלעולם לא ישחך
תודה על התגובה שלך
*Beautiful*
Very special
すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!Worldだ!宇宙だ!Musicだ!
"Heavenly Father I pray You keep the person reading this alive, safe, healthy & financially blessed them Lord .Amen🙏🏽💕🙏💗💕
" ... financially blessed them ..." ????????
@@ewnowak Exactly ....we need to be spiritually blessed and humble .
divine
すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!すごい!Worldだ!宇宙だ!
Listening to this, I was like "how is this possible?" then I looked at the notes and saw it was for 2 pianos :P Still very hard to play together like that.
Rachmaninoff deserves to be better known! 💖
Russians are not twits!
Great civilization and culture indeed!
President Trump is right to want a détente with Russia! 👌 👍
p.s. Strange interpretation by Marta Argerich?? (Or is it Rabinovitch's??)
Mme Argerich is considered one of the greatest pianists of all time, so, better to listen again to this a few times...
Thanks Classical Music for posting! 👍 👍
I wonder what president Trump has to do with it.
@@mariello30
🙂 (He has been a long time friend of Rachmaninoff... 😊)
Rachmaninoff is well known.
@@muslit
He deserves to be VERY well known! 😊
@@Marcus_Sylvester Rachmaninoff has two piano concertos among the top 10 most performed piano concertos (no's 2 and 3). No. 2 is the most played at first place, and no. 3 is in 6th place. At least his concertos are very well known. And his Rhapsody on a Theme of Paganini is way up there.
凄いね!ビックリ仰天!Worldだ!
👏
C est vertigineux.
2台のほうが骨格が太くなるという見本。 26:29~のワルツ、40:22~タランテラは特に聴きごたえがある。若し一人でこの演奏効果を上げることができれば、超ド級の達人ということになろう。
I didn't know a piano or two in this case could make that many tone colors.
Top quality grand piano's
provide the tone.
They have the fastest response and allow for the maximum dynamic range.
Easy to play on.
But, of course, only the top professionals
can bring out the full potential the instrument has to offer.
J'ai une confusion ds les dates des enregistrements d'Argerich , pourriez vous me confirmer la date enregistrement d'Argerich ci présent je ne comprends pas très bien cette dernière à son sujet ? merci
Bonjour Alain, 1991 :-)
@@classicalmusicreference je vous remercie pour moi Argerich a un parcours atypique dans le piano pas tjs facile de pouvoir s'y retrouver merci
what year about recording here by M Argerich ? merci
美!
MARTA, POR QUE VC NÃO LIGOU PARA MIM? TERIAMOS FEITO BOA DUPLA DE DEBATES E ENFRENTAMENTOS. MAS EU NÃO VOU CARREGAR ESTA CULPA PELO QUE NÃO FUI SOLICITADA. FALTOU COMUNICAÇÃO
doidera
é foda
The way
This used to be a great video. Now it's nearly more ads than music, and they are inelegantly placed, right in the middle of a piece. No thanks.
I think Trump would probably enjoy this.
Doubt he ever passed (and ever will pass) the stage of animation film music for toddlers...
@@Pogouldangeliwitz why do you say that?
@@militaryandemergencyservic3286 He obviously listens to elevator muzac when his butler gives him his bath in the drowning-proof gold plated bathtub...
@@Pogouldangeliwitz i'm really enjoying you Horowitz playlist as iwrite this. tel me more about yourself pls - where are yu from/ are you a musician/ etc.
Why bring such divide into this wonderful Suite! First rich, black American athletes, cheapen sports with Leftist BLM down our throats....now you with in music?
Trump is a great president. 🇺🇸
hahaha!
Very exciting, wonderful performances. Perhaps just a bit too caffeinated to listen to late in the evening with a glass of wine. Just sayin’.
.
Disgusting interpretations of Rachmaninoff's wonderful music; enough to make one throw up.
YOU have you brains located in you arse
FUCK WIT Extraordinaire