Gilles Labelle : De la subjectivité contemporaine chez Michel freitag.
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- Опубліковано 29 вер 2021
- Lisant L’abîme de la liberté, on pense au propos qui ouvre
le Contrat social de Rousseau: «L’homme est né libre, et
partout il est dans les fers». La pensée de Michel Freitag
telle qu’elle s’exprime dans son ouvrage posthume pose
en un certain sens une question classique : comment
la proclamation de la liberté comme fondement de
la cité peut-elle se combiner avec la servitude - ou
pire : s’accomplir comme servitude? Cet apparent
paradoxe est lisible au mieux dans la psychologie
de l’être postmoderne, à qui l’on prête des « droits
inaliénables » si ce n’est une capacité de « créativité »
présumément jamais vue dans l’histoire de l’humanité
- et qui se trouve pourtant au même moment intégré
à des « systèmes » dits autorégulés correspondant en
tous points à ce que Marx décrivait comme aliénation à
des puissances étrangères (et absolument hostiles) à
l’humanité. Comment la pensée de Freitag dans L’abîme
de la liberté décrit-elle et comprend-elle cet apparent
paradoxe instituant de la psyché contemporaine, qui
semble l’écarteler entre toute-puissance imaginée et
archi-impuissance vécue réellement? La lecture de
L’abîme de la liberté menée sous cet angle sera l’occasion
de montrer que la réflexion de Michel Freitag résonne
avec celle qu’on peut trouver esquissée ou élaborée
par d’autres penseurs contemporains québécois, par
exemple Fernand Dumont ou Jacques Lavigne.
Cette conférence a eu lieu durant le colloque intitulé « L'abîme de la liberté de Michel Freitag » organisé par le collectif Société en 2015 à l'Université du Québec à Montréal.
Pour plus d'informations sur le collectif société et la revue société : www.er.uqam.ca/nobel/societe07...
superbe vulgarisation d'un auteur aussi complexe