Johann Chapoutot est d'une intelligence rare, incroyablement clair, conférence après conférence, ouvrage après ouvrage, impossible de s'en lasser. C'est objectivement un des plus brillants intellectuel que compte notre pays
Je suis surpris qu'au moment où Johann Chapoutot aborde la question de la relation entre culture et barbarie, le nom de George Steiner ne lui monte pas aux lèvres, alors qu'il est l'auteur d'un maître ouvrage, "La culture contre l'homme" retitré plus tard en "Dans le château de Barbe-bleue" ; essai magistral sur le lien étroit entre la haute culture et le despotisme.
Étymologie Voir peut-être et aussi la relation de management avec le mesnage qui au 16eme siècle et sans doute avant par exemple chez Olivier de Serres et son remarquable «Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, dans lequel est représenté tout ce qui est requis et nécessaire pour bien dresser, gouverner, enrichir et embellir la maison rustique ». Olivier de Serres, protestant ardéchois, qui s’est préoccupé de l’élevage des ver à soie et de plantation de mûriers.
"En Occident, La comptabilité en partie double a été codifiée par Luca Pacioli à la fin du XV e siècle dans le traité de comptabilité « Tractatus XI particularis de computibus et scripturis » publié à Venise en 1494, un des premiers textes à bénéficier de l'invention de l'imprimerie". Luca Pacioli. Je n'avais jamais entendu
En 1493, le moine Luca Pacioli édite, en italien, le premier ouvrage qui traite de comptabilité. Il vulgarise ainsi les pratiques commerciales utilisées par les commerçants du nord de l'Italie, et la technique de tenue de compte "en partie double".
Il ne faut pas compter sur la télé classique pour cela. À nous de partager pour éveiller la curiosité de nos proches. S'ils ont l'oreille pour cela. Ce qui n'est pas certain. Trop fatiguant.
Échange intéressant. Les français ont du mal à assumer tous ses héritages. Et pour assumer celui-ci, il y a du boulot pour le faire connaître et admettre. Merci à vous.
Il faut distinguer la psychée du cognitif. Les tests psychométriques cherchent, à l'école, à évaluer les outils cognitifs à la disposition des individus dans une perspective de remédiation. Bien sûr, le cognitif est armé par les affects positifs ou non de la psychée.
Pas dans le public...énormément protégé ( 5 millions de fonctionnaires en sureffectif dans 2/3 des services; un taux pour 100 000 habitants très supérieur à celui de tous les pays européens ). Oui dans le privé...c'est très difficile France-Télécom a été l' ENTREPRISE EMBLÉMATIQUE de ce désastre humain. Stéphane Richard , le PDG, est LE responsable de la mort de dizaines et de dizaines de morts dans son entreprise privée , de travailleurs qu' il a conduit au suicide.
@@jean-christopheMiquel-ef3ur et non...dans le public nous ne sommes pas du tout a l abri de ce type de management ! bcp bcp de burn out , de depression etc..le new management s applique partout : privé public
@@sapere-aude44 Ayant travaillé 42 ans dans le public , je n' ai jamais subi le type de management du personnel dont vous parlez. Par contre j' ai vu la résistance de nombreux fonctionnaires à toute réforme interne par esprit de corporatisme alors que nous vivions la grande mutation numérique et informatique. Le résultat est désastreux pour le budget de l' État : un nombre de fonctionnaires en France très supérieur à celui des pays comparables : 5 millions . Et des conditions d'obtention de retraites plus avantageuses que celles du privé.Quelle injustice! Ajoutons que les fonctionnaires des autres pays européens partent à la retraite de 65 à 68 ans.
@@jean-christopheMiquel-ef3ur et bien penchez vous un peu sur le management actuel..Le service public est privatisé, au service d une caste libérale et l informatisation est le prétexte pour faire passer des réformes allant dans le sens de la privatisation au détriment de l intérêt des usagers. Regardez ce qui s est passé avec les ptt,EDF,l éducation nationale,ce n est pas faute des fonctionnaires mais la faute des dirigeants acquis au théorie libérales. Quant aux coûts il y a de grosses coupes budgétaires alors que dans le même temps l évasion fiscale des riches explosent et que le ministère de économie diminue les moyens pour tracer et sanctionner les riches qui font cela..devinez pourquoi..
On parle bien de gestion des ressources humaines. Je constate que cette expression est banale pour beaucoup. Assimiler 1 humain à 1 ressource comme le pétrole permet de se demander si nous avons bien aboli l'esclavage.
Je savais bien que l'on voulait me tenir en laisse en me faisant tourner en rond.Pas mon type de commandement ça.C'est une direction manipulatrice et indigne,et je ne m'etonnes pas que cela vienne des nazis.Merci beaucoup M.Chapoutot et courage.
J’en ai un peu marre de ce discours très présent dans les cercles littéraires, auquel j’ai participé, qui disqualifie d’un revers de main toute forme de quantification. Je suppose bien que ça provient d’un énervement vis à vis de son primat actuel, qui oui tourne à l’absurde ou au malsain par endroit, mais à force de balayer le sujet d’un revers de la main, on se retrouve surtout avec des impensés. C’est pas le noeud de cette conférence passionnante par ailleurs, mais voilà j’ai l’occasion de me plaindre tout en augmentant son referencement, donc une pierre deux coups. Bonne journée à tout le monde
@@allmytomorrows4537 bonjour bonjouuuur J'ecris en qwerty, je vous rendrai l'aimabilite du vouvoiement mais je ne peux pas vous rendre le plaisir des accents, vous me pardonnerez. Reponse honnete, je reviens sur un commentaire d'il y a deux ans, je ne vais pas regarder a nouveau la video. Vous m'etes sympathique mais la flemme prime. A vue de nez, je pense que j'entendais par la que, a s'interdire des methodes quantitatives, par mepris ou enervement vis a vis d'une obsession trop repandue d'etaler des chiffres insignifiants facon project manager qui a lu le dernier bouquin de developement personnel, une partie des intellectuels francais se privaient d'une approche tout aussi imparfaite mais tout aussi legitime de comprendre le reel, ou cet improbable bordel que sont nos existences. J'ai vu des entrepreneurs inspires sortir de la data insipide; pas plus tard qu'hier, voyez vous - j'ai aussi vu des intellectuels se parer d'une approche plus "qualitative" pour tricoter leurs nevroses autour du reel, bien heureux de ne pas avoir a sanctionner ces visions par une hypothese validee par des chiffres. Lorsqu'il s'agit de demontrer quelque chose, les deux sont complementaires selon moi. Certains se sentent mieux avec l'une, d'autres s'epanouissent avec l'autre, il faut de tout pour faire un monde ma bonne dame. Je regrette simplement qu'en reponse de cette rengaine fatiguante pour la "data", certains intellos de chez nous jettent le bebe avec l'eau de la start up, si vous me permettez l'expression. Et j'ai quand meme adore le propos general, cf mon premier commentaire. J'adore d'autant plus ce monsieur que j'etais un peu tristoune de le voir jeter ca au coin d'une phrase. Du coup je me suis plaint sur internet. Je sais, pas joli joli. J'espere que ce mille fois trop long commentaire repond a votre question, et vous souhaite une formidable journee
dommage que le modérateur ait été un peu fouillis, le spropos de Chapoutot restent passionnants. le débat aura gagné à rester concentrer sur le thème initial au lieu du dispersement des questions, par ailleurs qui ont méconnu la signification des termes (fascisme nazisme par exemple)
Il faudrait remettre le français au goût du jour. Assistant manager aux USA c'est assistant de direction, en France c'est coéquipier en restauration rapide. Bonjour les confusions ! 😅
🧡« Le travail est ce que l'homme a trouvé de mieux pour ne rien faire de sa vie. » Raoul Vaneigem 🧡 Dieu va s'occuper de TOUS les travailleurs du monde entier qui ont fait allégeance aux créatures abjectes 😈avides de pouvoir et de pognon🤑, LUI qui nous avait TOUT préparé sur Terre pour nourrir l'humanité (nature, chasse et pêche) . Bon courage à tous 😛, ça va piquer 🔥...
Un journaliste espagnol, Xavier Rius, disait : "Lorsque je rencontre la première fois une personnalité du monde politique, intellectuel ou autre, je sais très vite répondre à 2 questions à son sujet, a-t-elle eu à facturer un jour un client et si l'argent dont elle dispose il a fallu qu'elle aille le chercher ou cet argent on le lui donne." Je crois qu'à ces 2 questions la réponse pour nos 2 amis saute aux yeux. Cette présentation du fonctionnement dans les entreprises provient principalement des "enemigos del comercio" si bien analysés par un autre espagnol Antonio Escohotado.
@@dds9706 Un cerveau bête, certes, mais intéressé par les recherches et les productions historiques de Yohann Chapoutot sur le nazisme. Ce cerveau limité pourrait lister un grand nombre de thèmes développés par Yohann Chapoutot mais il en retiendra un seul et peu connu dans la genèse du nazisme : l'Allemagne qui entre 1870 et 1914, en à peine plus de 40 ans se transforme d'un pays rural et paysan dans la première puissance industrielle. La Ruhr passant en quelques décennies de petite rivière bucolique à égout et cloaque mancunien (les mots de Chapoutot). En 1914 50% des allemands vivent là où ils ne sont pas nés, ce qui laisse imaginer le traumatisme subit par 2-3 générations dans cette industrialisation à pas forcés. L'organisation, l'endoctrinement, l'idéologie et les relations hiérarchiques pendant le nazisme analysés par Johann Chapoutot sont édifiantes et convaincantes. Là où ça devient problématique est lorsque l'historien convertit des pièces du puzzle organisationnel nazi en Management ou Gestion des Ressources Humaines par un raccourci (Lui préfère le terme de parallèle) étonnant chez lui habituellement si attentif aux risques d'anachronismes dans son travail. Plusieurs de ses collègues historiens ou germanistes ne le suivent pas là dessus. Mon dernier commentaire voulait réagir, maladroitement et stupidement, à l'impression laissée par les deux protagonistes d'un mépris assumé pour l'entreprise où sévirait un management et une gestion des ressources humaines qui n'aurait rien à envier à ceux du nazisme et s'inspirant des théories d'un dignitaire nazi converti en pape du management moderne, dont je veux oublier le nom. Que l'entreprise ne soit pas un lieu de démocratie n'est pas une découverte faîte par de brillants historiens ou universitaires, elle est guidée par la contingence, la production de biens et de services avec une obligation d'efficacité puisqu'elle est en concurrence avec d'autres. En démocratie tous les acteurs économiques endossent un rôle en entreprise qu'ils ne jouent plus une fois en dehors d'elle. Le "management" nazi occupait tout l'espace, dedans et dehors. Plus généralement c'est l'impression de léger dégoût que semble inspirer le concept de commerce chez Johann Chapoutot; il lui échappe, peut-être, l'idée que "l'invention" du commerce pouvait être un pas en avant pour l'humanité, découvrir que remplacer la simple prédation du bien d'un autre par l'échange, la négociation sur la valeur d'un bien pouvait être bien plus efficace et pérenne dans le temps et moins barbare. Le commerce ne fonctionne pas sans l'empathie, celle du vendeur qui doit sans arrêt essayer de se mettre à la place de l'acheteur pour imaginer ce qu'il attend et l'acheteur de se demander ce que le vendeur pourrait faire de plus. Sans cet équilibre subtil il n'y a pas de relations apaisées en société. Johann Chapoutot et son interlocuteur semblent ne voir dans le commerce qu'une caricature du vendeur d'encyclopédies à l'arrache. Antonio Escohotado dans ses 3 tomes sur "les ennemis du commerce" trouve l'origine de la notion de liberté dans l'invention du commerce, non pas comme jaillit d'un cerveau éclairé (non vide, non nul...) mais comme une simple outil pratique et efficace. Les penseurs, universitaires et politiques en feront leurs choux gras, de cette liberté, en considérant le commerce comme de la simple cupidité. Cette cupidité ayant malgré tout un mérite, passé sous silence, de les nourrir, de les habiller et de les payer (pas cher je dois reconnaître ). Le moyen âge n'est peut-être pas le sujet de prédilection de Johann Chapoutot mais comme germaniste on aimerait connaître ses analyses sur la mise en place par les villes de la HANSE de ce remarquable "progrès" que fût la mise en place du premier réseau d'échanges coopératif entre villes libres au 13ème et 14ème siècle. Le cerveau pratiquement vide et qui essaie de se défendre sottement.
@@michelgonzalez182 Vous avez mal saisi le propos à mon avis. Chapoutot traite clairement dans son ouvrage de la gestion optimale des humains apparentée à la gestion des marchandises (les "ressources humaines"). Il précise en quoi Reinhard Hohn a su systématiser ce processus déshumanisant et pourquoi fascisme et capitalisme appartiennent à une même idéologie sous cet angle. On ne parle pas du petit patron d'une boulangerie ici !
@@nosferaturr J'apprécie le travail de Johann Chapoutot, croyez le bien. Le raccourci (Lui préfère l'appeler parallèle) qu'il fait entre le management, disons moderne, en entreprise aujourd'hui et celui initié par les nazis et ce Reinhard Höhn passé allègrement de la gestion nazie des hommes en conseiller en ressources humaines d'entreprises capitalistes modernes, me semble de l'anachronisme et peu de collègues germanistes le suivent sur ce chemin. L'expression "ressources humaines", devenue impossible, avait comme intention de révéler l'importance du facteur humain dans l'entreprise qui, jusque-là, était un non sujet. L'expression est malheureuse et prête le flanc aux critiques faciles et Johann Chapoutot s'y complaît volontier. Johann Chapoutot dans son travail d'historien est d'une extrême attention, parfois obsessionnelle, à ne pas faire d'anachronismes, il faut rendre l'histoire le plus possible telle que les protagonistes l'ont vécue, pour faire court, les allemands ont fait la montée du nazisme dans les années 30 sans connaître la Shoah, sans connaître, non plus, la Shoah par balles dans l'est de l'Europe avant Auswitch pas plus qu'Oradour sur Glane... Ils avançaient à l'aveugle, au jour le jour, comme nous aujourd'hui je crois. Je fréquente quelques universitaires et je retrouve souvent chez eux cette même vision caricaturale de l'entreprise, un peu comme quelque-chose de sournois, où les bas instincts ont libre cours au milieu d'une jungle au service du capital... La plupart ont eût un parcours semblable, des bancs de l'école primaire à ceux du lycée puis à l'université où ils y sont restés entre collègues, ne rencontrant que très peu le "vrai monde" sinon dans les supermarchés. Comme le dit Xavier Rius, ils n'ont pu imaginer ce qu'est de facturer un client et d'aller chercher l'argent que tu as, il font partie de ceux dont l'argent qu'ils ont, on le leurs a donné (pas beaucoup je dois dire pour mes universitaires). Antonio Escohotado va plus loin en repérant tous ces profils qu'il qualifie "d'ennemis du commerce", n'ayant pas perçu ce qu'il y avait de force civilisatrice, émancipatrice et libératrice dans une transaction commerciale lorsqu'elle se substitue à la prédation. Comme ce management issu en ligne droite de l'expérimentation nazie est devenue une idée fixe chez notre ami historien, le voilà qui commence à cibler Macron comme s'il était le responsable des dix plaies d'Égypte. Bien cordialement.
@@michelgonzalez182 Pour Comprendre l'hypocrisie du terme "ressource humaine", lire Daniele Linhardt "La comédie humaine du travail, déshumanisation taylorienne, sur-humanisation managériale". Les nazis n'avançaient pas à l'aveugle, "mein kampf" est écrit entre 1924 et 1925, tout le mode d'emploi y est expliqué... Oui l'entreprise est sournoisement au service du capital, ex: le CAC 40 et sa valse de délocalisations, plans sociaux (encore un euphémisme d'une violence sans pareille), dépressions (burn-out comme on dit) et risques psycho-sociaux (terme habile pour masquer la responsabilité de l'organisation du travail et du management dans la dépression) etc... Les grandes entreprises sont celles à qui l'on donne le plus d'argent, et non pas les universitaires, exonérations de cotisations sociales, Partenariats public-privé , prime de ceci ou de cela, rachat par l'état une fois pillé par les actionnaires, subventions déguisées, j'en passe et des meilleures... Le commerce, pour et par lequel on a inventé le colonialisme n'a certainement pas "émancipé" l'Amérique du sud et l'Afrique... Hermès, dans la mythologie grecque, est le dieu des commerçants... et des voleurs!
@@harmonicadijo Que le terme "ressources humaines" soit épouvantable je vous le concède mais trouver dans Mein Kampf un manuel de bonne gestion du personnel pour entreprise capitalistique me semble un raccourci que beaucoup d'historiens reprochent à Yohan Chapoutot qu'on peut, par ailleurs, apprécier pour son travail sur le nazisme. Le reste de votre commentaire est une diatribe contre le principe du commerce. Beaucoup de penseurs ou d'individus lambdas trouvent dans le commerce l'origine de toutes les tares des sociétés, quelles soient anciennes ou actuelles. Antonio Escohotado retourne cette réputation qui colle au commerce en partant de son apparition dans les rapports entre groupes humains. Longtemps les transactions entre individus ou groupes d'individus ne se concevaient pas autrement que par la querelle et la prédation. L'idée que l'échange consenti entre les deux parties était moins risqué fût un saut de civilation majeur. Le fondement du commerce pérenne n'est pas la tromperie mais l'empathie, ce questionnement permanent chez le vendeur de ce que souhaite un client potentiel, tenter de percer son attente même s'il ne l'exprime pas clairement et jusqu'à quel "prix" il est prêt à aller. Cet effort du vendeur pour tenter de se mettre à la place de l'acheteur pour lui proposer le produit ou le service qu'il attent est lourd de conséquences sociétales. Un vendeur peu doué pour celà ne se maintiendra pas longtemps sur la place et sera vite remplacé par un concurrent qui, lui, saura mieux s'y prendre, mieux produire et proposer. Il faut préciser que le monde ne se divise pas entre acheteurs d'un côté et vendeurs de l'autre mais qu'on est tous parfois vendeur, parfois acheteur. Lorsqu'une personne se présente pour un job celle-ci se retrouve en posture de vendeur et son client est l'entreprise qui pourrait l'embaucher (l'acheter). Bien entendu un mécanisme d'offre et de demande idéal (pur) n'existe pas et la tentation du plus fort à un instant donné de tuer la concurrence et de devenir monopole ne peut se combattre que par la loi régulatrice des démocraties "libérales". Antonio Escohotado démontre que toutes les sociétés tyranniques ont pratiquement toujours commencé par s'opposer au commerce libre pour le substituer par un système de monopoles tenus par une poignée de prédateurs inefficients et enrichis au détriment des majorités appauvries. La colonisation a été le contraire du commerce, ça a été un prédation, à l'opposé de cet échange librement consenti. Vous pouvez penser tout ce que vous voulez sur l'usage de l'argent public mais vous disposez, en démocratie, de la possibilité de dégager tout ceux qui sont aux manettes. Si vous êtes en possession d'informations ou de documents sur des malversations ou autres crimes financiers les tribunaux sont ouverts à toute dépose de plainte.
la démagogie consiste à raconter ce que l'on souhaite entendre, ou , plus simplement , ce qu'on aime entendre. Vous croyez vraiment que tout le monde est masochiste à ce point?
C'est assez extraordinaire de ne jamais mentionner le management à la soviétique afin d'effectuer des analogies douteuses: nazisme => management => capitalisme libéral. Comment quelqu'un de si intelligent peut sombrer en se laissant aller au manichéisme gauchiste - Pourtant: 1920 : Gastev (bien plus influent que Hohn!) crée l'Institut Central du Travail afin d'appliquer le management scientifique soviétique, à savoir un Taylorisme poussé à l'extrême qui a pour objectif de transformer l'ouvrier en "robot humain" (!) 1932: peine de mort pour vol ou coulage, renvoi en cas d'absence 1935: stakhanovisme (productivisme poussé à l'extrême) ... 1962 (post Staline) : répression de la grève de Novotcherkass par l'armée et le KGB (29 morts) - Les nazis n'ont rien théorisé dans le management ! Beaucoup plus intéressant serait de développer l'influence de Henry Ford sur les Nazis ou encore d'étudier le système de Charles Bedaux, très populaire avant guerre et l'influence de son créateur auprès d'Edouard VIII et des Nazis
Attention de ne pas tomber par complémentarité dans un certain procès d'intention (qui en devient presque par contraposée un "manichéisme miroir"). Passons outre le terme "gauchisme" qui est totalement subjectif, tout comme les assertions et injonctions sans références aucunes d'analyses : "bien plus influent que..", "beaucoup plus intéressant serait de..", ou superlatif réthorique tel que "sombrer dans.." Bref si on se laissait aller à un tel procès d'intention "sus au gauchiste", on pourrait dire : soviétique => management=> communisme=> gauchiste anti-libéral ?, Et la boucle serait bouclée. Et si on remettait bien plus dans le temps et bien avant Charles Bedaux, on pourrait parler de l'utilitarisme au 18eme siècle ou de l'ordre spontané (étudié entre autres par Grégoire Chamayou), ainsi que le système technicien industrialisant déjà les esprits au 19eme siècle (étudié par Emmanuel Fureix et François Jarrige).
@@fredericcollette1872 Je suis assez d'accord et on pourrait aussi évoquer les Saint-simoniens en France. En revanche, je cherche juste à équilibrer le propos en élargissant la question du productivisme qui n'est ni spécifique au Nazisme ni au capitalisme ni au communisme. Pardon si mes propos vous semble un manichéisme miroir (qui semble au passage reconnaître un certain manichéisme chez Chapoutot) J'ai cherché et n'ai pas trouvé une seule référence à Hohn dans des manuels ou livres sur le management alors je crois vraiment que son influence est marginale et qu'il ne faut pas tirer sur l'élastique pour enterrer avec lui, la RFA, ses entreprises et le capitalisme dans son ensemble comme semble le faire Chapoutot avec un plaisir qui (à mon avis) semble autant vicieux que son raisonnement est vicié. Son travail antérieur est excellent mais il est quand même très surprenant d'y voir si peu de références au communisme alors que son influence est énorme sur le nazisme, l'autre totalitarisme.
Chapoutot est historien ou sociologue? il a beaucoup d’imagination ce monsieur « le nazisme et le management ». Son prochain livre, c’est quoi «le nazisme et la malbouffe» 😂
Vous êtes qui vous ? Des petits loosers sans culture historique ou politique. Au lieu de faire les malins …faites des publications ! Apportez des éléments historiques qui vont à l’encontre des thèses de Chapoutot. Mais d’abord et avant tout : passez votre brevet des collèges et essayez d’aller jusqu’au baccalauréat.
Deux jolis petits trolls qui devraient d’abord passer leur brevet des collèges avant de venir se vomir dans la bouche. Vous ne faites pas le poids face à cette montagne de connaissances qu’est M chapou tot
Et si vous essayiez de paaser votre brevet des collèges les trolls? Vous ne faites pas le poids face à la montage de savoirs que représente ce monsieur.
J'adore cet intellectuel, un vrai professeur à la Sorbonne pas les 💩 💩 💩 💩 des plateaux mainstream!
Moi non plus je n'aime pas les médias, mais je ne dédouane pas les Allemands non plus.
Il est trop fort Johan chapoutot ❤
Johann Chapoutot est d'une intelligence rare, incroyablement clair, conférence après conférence, ouvrage après ouvrage, impossible de s'en lasser. C'est objectivement un des plus brillants intellectuel que compte notre pays
100% d'accord, je suis en train de tout lire de lui !!! J'en suis à mon 3e livre de lui... Vraiment génial cet homme !!! 👏👏👏
objectivement, n'est pas le mot que j'aurais utilisé, même si je comprends le compliment et je suis d'accord.
Johann Chapoutot dont on retiendra qu'il est un humain avant tout, et quel humain !
quel niveau ce Chapoutot je suis toujours bluffé! Merci
l'ESSEC, HEC,et alors c'est quoi ? Certainement pas votre thèse,... où alors c'est la 4eme générations,du 3eme .??? Au secours alors.
Brillant et édifiant.
Le prof d’histoire qui assure et qui t’apprends à assurer 👌✊
Et qui est abordable et te laisse venir à ses cours si tu lui demandes...
à manager
Je suis surpris qu'au moment où Johann Chapoutot aborde la question de la relation entre culture et barbarie, le nom de George Steiner ne lui monte pas aux lèvres, alors qu'il est l'auteur d'un maître ouvrage, "La culture contre l'homme" retitré plus tard en "Dans le château de Barbe-bleue" ; essai magistral sur le lien étroit entre la haute culture et le despotisme.
Georges Steiner, brillant critique littéraire
Merci pour ce commentaire instructif 🙏
Ce n’est pas son propos ni l’objet de ces recherches; concentrez-vous plutôt sur ce qu’il aborde de façon brillante
Étymologie Voir peut-être et aussi la relation de management avec le mesnage qui au 16eme siècle et sans doute avant par exemple chez Olivier de Serres et son remarquable «Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, dans lequel est représenté tout ce qui est requis et nécessaire pour bien dresser, gouverner, enrichir et embellir la maison rustique ». Olivier de Serres, protestant ardéchois, qui s’est préoccupé de l’élevage des ver à soie et de plantation de mûriers.
"En Occident, La comptabilité en partie double a été codifiée par Luca Pacioli à la fin du XV e siècle dans le traité de comptabilité « Tractatus XI particularis de computibus et scripturis » publié à Venise en 1494, un des premiers textes à bénéficier de l'invention de l'imprimerie". Luca Pacioli. Je n'avais jamais entendu
En 1493, le moine Luca Pacioli édite, en italien, le premier ouvrage qui traite de comptabilité. Il vulgarise ainsi les pratiques commerciales utilisées par les commerçants du nord de l'Italie, et la technique de tenue de compte "en partie double".
ayant fait des études de psycho, johan vient de mettre les mots justes sur pourquoi je n'ai jamais aimé les tests psychométriques
un peu plus de 2.000 vues seulement. L'éducation populaire à encore bien du chemin à faire.
Il ne faut pas compter sur la télé classique pour cela. À nous de partager pour éveiller la curiosité de nos proches. S'ils ont l'oreille pour cela. Ce qui n'est pas certain. Trop fatiguant.
Merci beaucoup!!!
Bien sûr,on oubli tout
Très bien
Échange intéressant. Les français ont du mal à assumer tous ses héritages. Et pour assumer celui-ci, il y a du boulot pour le faire connaître et admettre. Merci à vous.
Toi aussi tu veux dédouaner les Allemands. Ce sont les Allemands qui nous ont envahi pas l'inverse !
Il faut distinguer la psychée du cognitif. Les tests psychométriques cherchent, à l'école, à évaluer les outils cognitifs à la disposition des individus dans une perspective de remédiation. Bien sûr, le cognitif est armé par les affects positifs ou non de la psychée.
Et ?
J ai lu plusieurs fois son livre et je ne peux pas ne pas faire le lien avec france telecom et le management que nous subissons dans le public...
Pas dans le public...énormément protégé ( 5 millions de fonctionnaires en sureffectif dans 2/3 des services; un taux pour 100 000 habitants très supérieur à celui de tous les pays européens ).
Oui dans le privé...c'est très difficile
France-Télécom a été
l' ENTREPRISE EMBLÉMATIQUE de ce désastre humain.
Stéphane Richard , le PDG, est LE responsable de la mort de dizaines et de dizaines de morts dans son entreprise privée , de travailleurs qu' il a conduit au suicide.
@@jean-christopheMiquel-ef3ur et non...dans le public nous ne sommes pas du tout a l abri de ce type de management ! bcp bcp de burn out , de depression etc..le new management s applique partout : privé public
@@sapere-aude44 Ayant travaillé 42 ans dans le public , je n' ai jamais subi le type de management du personnel dont vous parlez.
Par contre j' ai vu la résistance de nombreux fonctionnaires à toute réforme interne par esprit de corporatisme alors que nous vivions la grande mutation numérique et informatique.
Le résultat est désastreux pour le budget de l' État : un nombre de fonctionnaires en France très supérieur à celui des pays comparables : 5 millions .
Et des conditions d'obtention de retraites plus avantageuses que celles du privé.Quelle injustice! Ajoutons que les fonctionnaires des autres pays européens partent à la retraite de 65 à 68 ans.
@@jean-christopheMiquel-ef3ur et bien penchez vous un peu sur le management actuel..Le service public est privatisé, au service d une caste libérale et l informatisation est le prétexte pour faire passer des réformes allant dans le sens de la privatisation au détriment de l intérêt des usagers.
Regardez ce qui s est passé avec les ptt,EDF,l éducation nationale,ce n est pas faute des fonctionnaires mais la faute des dirigeants acquis au théorie libérales.
Quant aux coûts il y a de grosses coupes budgétaires alors que dans le même temps l évasion fiscale des riches explosent et que le ministère de économie diminue les moyens pour tracer et sanctionner les riches qui font cela..devinez pourquoi..
@@jean-christopheMiquel-ef3urargument d’autorité pourri. Zéro. Nul. Copie à revoir
On parle bien de gestion des ressources humaines. Je constate que cette expression est banale pour beaucoup. Assimiler 1 humain à 1 ressource comme le pétrole permet de se demander si nous avons bien aboli l'esclavage.
Je savais bien que l'on voulait me tenir en laisse en me faisant tourner en rond.Pas mon type de commandement ça.C'est une direction manipulatrice et indigne,et je ne m'etonnes pas que cela vienne des nazis.Merci beaucoup M.Chapoutot et courage.
J’en ai un peu marre de ce discours très présent dans les cercles littéraires, auquel j’ai participé, qui disqualifie d’un revers de main toute forme de quantification.
Je suppose bien que ça provient d’un énervement vis à vis de son primat actuel, qui oui tourne à l’absurde ou au malsain par endroit, mais à force de balayer le sujet d’un revers de la main, on se retrouve surtout avec des impensés.
C’est pas le noeud de cette conférence passionnante par ailleurs, mais voilà j’ai l’occasion de me plaindre tout en augmentant son referencement, donc une pierre deux coups.
Bonne journée à tout le monde
Je me suis dis la même chose. C'est le seul point sur lequel il n'argumente pas.
Et quels impensés s’il vous plaît ?
@@allmytomorrows4537 bonjour bonjouuuur
J'ecris en qwerty, je vous rendrai l'aimabilite du vouvoiement mais je ne peux pas vous rendre le plaisir des accents, vous me pardonnerez.
Reponse honnete, je reviens sur un commentaire d'il y a deux ans, je ne vais pas regarder a nouveau la video. Vous m'etes sympathique mais la flemme prime.
A vue de nez, je pense que j'entendais par la que, a s'interdire des methodes quantitatives, par mepris ou enervement vis a vis d'une obsession trop repandue d'etaler des chiffres insignifiants facon project manager qui a lu le dernier bouquin de developement personnel, une partie des intellectuels francais se privaient d'une approche tout aussi imparfaite mais tout aussi legitime de comprendre le reel, ou cet improbable bordel que sont nos existences.
J'ai vu des entrepreneurs inspires sortir de la data insipide; pas plus tard qu'hier, voyez vous - j'ai aussi vu des intellectuels se parer d'une approche plus "qualitative" pour tricoter leurs nevroses autour du reel, bien heureux de ne pas avoir a sanctionner ces visions par une hypothese validee par des chiffres.
Lorsqu'il s'agit de demontrer quelque chose, les deux sont complementaires selon moi. Certains se sentent mieux avec l'une, d'autres s'epanouissent avec l'autre, il faut de tout pour faire un monde ma bonne dame.
Je regrette simplement qu'en reponse de cette rengaine fatiguante pour la "data", certains intellos de chez nous jettent le bebe avec l'eau de la start up, si vous me permettez l'expression.
Et j'ai quand meme adore le propos general, cf mon premier commentaire. J'adore d'autant plus ce monsieur que j'etais un peu tristoune de le voir jeter ca au coin d'une phrase.
Du coup je me suis plaint sur internet. Je sais, pas joli joli.
J'espere que ce mille fois trop long commentaire repond a votre question, et vous souhaite une formidable journee
"la naissance de ma fille a été un choc anthropologique majeur"... 😁
dommage que le modérateur ait été un peu fouillis, le spropos de Chapoutot restent passionnants. le débat aura gagné à rester concentrer sur le thème initial au lieu du dispersement des questions, par ailleurs qui ont méconnu la signification des termes (fascisme nazisme par exemple)
Cest mieux l'appellation : camarade révolutionnaire
Tu finis quand même au goulag 😊
On est tous l'esclave de quelqu'un !
@@loferre7215mais n’importe quoi ? Vous en etes aussi bas ? Confondre nazisme et stalinisme ?
Il faudrait remettre le français au goût du jour. Assistant manager aux USA c'est assistant de direction, en France c'est coéquipier en restauration rapide. Bonjour les confusions ! 😅
"Quel est le rôle d'un chef d'équipe aujourd'hui?"
Diriger l’équipe.
Existe -t-il un lien entre management et lobby ?
brillant mais peu de propositions pour l'avenir... dans ce domaine il manque un furher !
Un furet c est mieux, c est plus discret et charmant.
Chacun est son propre furher. Il y a des programmes politiques et un parlement pour les mettre en olace
Des propositions ? ? 😂😂😂😂 on croit rêver ! C’est un historien pauvre tau car.
🧡« Le travail est ce que l'homme a trouvé de mieux pour ne rien faire de sa vie. » Raoul Vaneigem 🧡
Dieu va s'occuper de TOUS les travailleurs du monde entier qui ont fait allégeance aux créatures abjectes 😈avides de pouvoir et de pognon🤑, LUI qui nous avait TOUT préparé sur Terre pour nourrir l'humanité (nature, chasse et pêche) .
Bon courage à tous 😛, ça va piquer 🔥...
P
Un journaliste espagnol, Xavier Rius, disait : "Lorsque je rencontre la première fois une personnalité du monde politique, intellectuel ou autre, je sais très vite répondre à 2 questions à son sujet, a-t-elle eu à facturer un jour un client et si l'argent dont elle dispose il a fallu qu'elle aille le chercher ou cet argent on le lui donne."
Je crois qu'à ces 2 questions la réponse pour nos 2 amis saute aux yeux. Cette présentation du fonctionnement dans les entreprises provient principalement des "enemigos del comercio" si bien analysés par un autre espagnol Antonio Escohotado.
@@dds9706 Un cerveau bête, certes, mais intéressé par les recherches et les productions historiques de Yohann Chapoutot sur le nazisme. Ce cerveau limité pourrait lister un grand nombre de thèmes développés par Yohann Chapoutot mais il en retiendra un seul et peu connu dans la genèse du nazisme : l'Allemagne qui entre 1870 et 1914, en à peine plus de 40 ans se transforme d'un pays rural et paysan dans la première puissance industrielle. La Ruhr passant en quelques décennies de petite rivière bucolique à égout et cloaque mancunien (les mots de Chapoutot). En 1914 50% des allemands vivent là où ils ne sont pas nés, ce qui laisse imaginer le traumatisme subit par 2-3 générations dans cette industrialisation à pas forcés.
L'organisation, l'endoctrinement, l'idéologie et les relations hiérarchiques pendant le nazisme analysés par Johann Chapoutot sont édifiantes et convaincantes. Là où ça devient problématique est lorsque l'historien convertit des pièces du puzzle organisationnel nazi en Management ou Gestion des Ressources Humaines par un raccourci (Lui préfère le terme de parallèle) étonnant chez lui habituellement si attentif aux risques d'anachronismes dans son travail. Plusieurs de ses collègues historiens ou germanistes ne le suivent pas là dessus.
Mon dernier commentaire voulait réagir, maladroitement et stupidement, à l'impression laissée par les deux protagonistes d'un mépris assumé pour l'entreprise où sévirait un management et une gestion des ressources humaines qui n'aurait rien à envier à ceux du nazisme et s'inspirant des théories d'un dignitaire nazi converti en pape du management moderne, dont je veux oublier le nom.
Que l'entreprise ne soit pas un lieu de démocratie n'est pas une découverte faîte par de brillants historiens ou universitaires, elle est guidée par la contingence, la production de biens et de services avec une obligation d'efficacité puisqu'elle est en concurrence avec d'autres. En démocratie tous les acteurs économiques endossent un rôle en entreprise qu'ils ne jouent plus une fois en dehors d'elle. Le "management" nazi occupait tout l'espace, dedans et dehors.
Plus généralement c'est l'impression de léger dégoût que semble inspirer le concept de commerce chez Johann Chapoutot; il lui échappe, peut-être, l'idée que "l'invention" du commerce pouvait être un pas en avant pour l'humanité, découvrir que remplacer la simple prédation du bien d'un autre par l'échange, la négociation sur la valeur d'un bien pouvait être bien plus efficace et pérenne dans le temps et moins barbare. Le commerce ne fonctionne pas sans l'empathie, celle du vendeur qui doit sans arrêt essayer de se mettre à la place de l'acheteur pour imaginer ce qu'il attend et l'acheteur de se demander ce que le vendeur pourrait faire de plus. Sans cet équilibre subtil il n'y a pas de relations apaisées en société. Johann Chapoutot et son interlocuteur semblent ne voir dans le commerce qu'une caricature du vendeur d'encyclopédies à l'arrache.
Antonio Escohotado dans ses 3 tomes sur "les ennemis du commerce" trouve l'origine de la notion de liberté dans l'invention du commerce, non pas comme jaillit d'un cerveau éclairé (non vide, non nul...) mais comme une simple outil pratique et efficace. Les penseurs, universitaires et politiques en feront leurs choux gras, de cette liberté, en considérant le commerce comme de la simple cupidité. Cette cupidité ayant malgré tout un mérite, passé sous silence, de les nourrir, de les habiller et de les payer (pas cher je dois reconnaître ).
Le moyen âge n'est peut-être pas le sujet de prédilection de Johann Chapoutot mais comme germaniste on aimerait connaître ses analyses sur la mise en place par les villes de la HANSE de ce remarquable "progrès" que fût la mise en place du premier réseau d'échanges coopératif entre villes libres au 13ème et 14ème siècle.
Le cerveau pratiquement vide et qui essaie de se défendre sottement.
@@michelgonzalez182 Vous avez mal saisi le propos à mon avis. Chapoutot traite clairement dans son ouvrage de la gestion optimale des humains apparentée à la gestion des marchandises (les "ressources humaines"). Il précise en quoi Reinhard Hohn a su systématiser ce processus déshumanisant et pourquoi fascisme et capitalisme appartiennent à une même idéologie sous cet angle. On ne parle pas du petit patron d'une boulangerie ici !
@@nosferaturr J'apprécie le travail de Johann Chapoutot, croyez le bien. Le raccourci (Lui préfère l'appeler parallèle) qu'il fait entre le management, disons moderne, en entreprise aujourd'hui et celui initié par les nazis et ce Reinhard Höhn passé allègrement de la gestion nazie des hommes en conseiller en ressources humaines d'entreprises capitalistes modernes, me semble de l'anachronisme et peu de collègues germanistes le suivent sur ce chemin. L'expression "ressources humaines", devenue impossible, avait comme intention de révéler l'importance du facteur humain dans l'entreprise qui, jusque-là, était un non sujet. L'expression est malheureuse et prête le flanc aux critiques faciles et Johann Chapoutot s'y complaît volontier. Johann Chapoutot dans son travail d'historien est d'une extrême attention, parfois obsessionnelle, à ne pas faire d'anachronismes, il faut rendre l'histoire le plus possible telle que les protagonistes l'ont vécue, pour faire court, les allemands ont fait la montée du nazisme dans les années 30 sans connaître la Shoah, sans connaître, non plus, la Shoah par balles dans l'est de l'Europe avant Auswitch pas plus qu'Oradour sur Glane... Ils avançaient à l'aveugle, au jour le jour, comme nous aujourd'hui je crois.
Je fréquente quelques universitaires et je retrouve souvent chez eux cette même vision caricaturale de l'entreprise, un peu comme quelque-chose de sournois, où les bas instincts ont libre cours au milieu d'une jungle au service du capital... La plupart ont eût un parcours semblable, des bancs de l'école primaire à ceux du lycée puis à l'université où ils y sont restés entre collègues, ne rencontrant que très peu le "vrai monde" sinon dans les supermarchés. Comme le dit Xavier Rius, ils n'ont pu imaginer ce qu'est de facturer un client et d'aller chercher l'argent que tu as, il font partie de ceux dont l'argent qu'ils ont, on le leurs a donné (pas beaucoup je dois dire pour mes universitaires). Antonio Escohotado va plus loin en repérant tous ces profils qu'il qualifie "d'ennemis du commerce", n'ayant pas perçu ce qu'il y avait de force civilisatrice, émancipatrice et libératrice dans une transaction commerciale lorsqu'elle se substitue à la prédation.
Comme ce management issu en ligne droite de l'expérimentation nazie est devenue une idée fixe chez notre ami historien, le voilà qui commence à cibler Macron comme s'il était le responsable des dix plaies d'Égypte.
Bien cordialement.
@@michelgonzalez182 Pour Comprendre l'hypocrisie du terme "ressource humaine", lire Daniele Linhardt "La comédie humaine du travail, déshumanisation taylorienne, sur-humanisation managériale".
Les nazis n'avançaient pas à l'aveugle, "mein kampf" est écrit entre 1924 et 1925, tout le mode d'emploi y est expliqué...
Oui l'entreprise est sournoisement au service du capital, ex: le CAC 40 et sa valse de délocalisations, plans sociaux (encore un euphémisme d'une violence sans pareille), dépressions (burn-out comme on dit) et risques psycho-sociaux (terme habile pour masquer la responsabilité de l'organisation du travail et du management dans la dépression) etc...
Les grandes entreprises sont celles à qui l'on donne le plus d'argent, et non pas les universitaires, exonérations de cotisations sociales, Partenariats public-privé , prime de ceci ou de cela, rachat par l'état une fois pillé par les actionnaires, subventions déguisées, j'en passe et des meilleures...
Le commerce, pour et par lequel on a inventé le colonialisme n'a certainement pas "émancipé" l'Amérique du sud et l'Afrique...
Hermès, dans la mythologie grecque, est le dieu des commerçants... et des voleurs!
@@harmonicadijo Que le terme "ressources humaines" soit épouvantable je vous le concède mais trouver dans Mein Kampf un manuel de bonne gestion du personnel pour entreprise capitalistique me semble un raccourci que beaucoup d'historiens reprochent à Yohan Chapoutot qu'on peut, par ailleurs, apprécier pour son travail sur le nazisme.
Le reste de votre commentaire est une diatribe contre le principe du commerce. Beaucoup de penseurs ou d'individus lambdas trouvent dans le commerce l'origine de toutes les tares des sociétés, quelles soient anciennes ou actuelles. Antonio Escohotado retourne cette réputation qui colle au commerce en partant de son apparition dans les rapports entre groupes humains. Longtemps les transactions entre individus ou groupes d'individus ne se concevaient pas autrement que par la querelle et la prédation. L'idée que l'échange consenti entre les deux parties était moins risqué fût un saut de civilation majeur. Le fondement du commerce pérenne n'est pas la tromperie mais l'empathie, ce questionnement permanent chez le vendeur de ce que souhaite un client potentiel, tenter de percer son attente même s'il ne l'exprime pas clairement et jusqu'à quel "prix" il est prêt à aller. Cet effort du vendeur pour tenter de se mettre à la place de l'acheteur pour lui proposer le produit ou le service qu'il attent est lourd de conséquences sociétales. Un vendeur peu doué pour celà ne se maintiendra pas longtemps sur la place et sera vite remplacé par un concurrent qui, lui, saura mieux s'y prendre, mieux produire et proposer. Il faut préciser que le monde ne se divise pas entre acheteurs d'un côté et vendeurs de l'autre mais qu'on est tous parfois vendeur, parfois acheteur. Lorsqu'une personne se présente pour un job celle-ci se retrouve en posture de vendeur et son client est l'entreprise qui pourrait l'embaucher (l'acheter).
Bien entendu un mécanisme d'offre et de demande idéal (pur) n'existe pas et la tentation du plus fort à un instant donné de tuer la concurrence et de devenir monopole ne peut se combattre que par la loi régulatrice des démocraties "libérales".
Antonio Escohotado démontre que toutes les sociétés tyranniques ont pratiquement toujours commencé par s'opposer au commerce libre pour le substituer par un système de monopoles tenus par une poignée de prédateurs inefficients et enrichis au détriment des majorités appauvries.
La colonisation a été le contraire du commerce, ça a été un prédation, à l'opposé de cet échange librement consenti.
Vous pouvez penser tout ce que vous voulez sur l'usage de l'argent public mais vous disposez, en démocratie, de la possibilité de dégager tout ceux qui sont aux manettes. Si vous êtes en possession d'informations ou de documents sur des malversations ou autres crimes financiers les tribunaux sont ouverts à toute dépose de plainte.
Un peu démagogique... Tout dénoncer, pourquoi pas, mais pas de proposition... Dommage.
la démagogie consiste à raconter ce que l'on souhaite entendre, ou , plus simplement , ce qu'on aime entendre.
Vous croyez vraiment que tout le monde est masochiste à ce point?
C'est assez extraordinaire de ne jamais mentionner le management à la soviétique afin d'effectuer des analogies douteuses: nazisme => management => capitalisme libéral. Comment quelqu'un de si intelligent peut sombrer en se laissant aller au manichéisme gauchiste
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Pourtant:
1920 : Gastev (bien plus influent que Hohn!) crée l'Institut Central du Travail afin d'appliquer le management scientifique soviétique, à savoir un Taylorisme poussé à l'extrême qui a pour objectif de transformer l'ouvrier en "robot humain" (!)
1932: peine de mort pour vol ou coulage, renvoi en cas d'absence
1935: stakhanovisme (productivisme poussé à l'extrême)
...
1962 (post Staline) : répression de la grève de Novotcherkass par l'armée et le KGB (29 morts)
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Les nazis n'ont rien théorisé dans le management ! Beaucoup plus intéressant serait de développer l'influence de Henry Ford sur les Nazis ou encore d'étudier le système de Charles Bedaux, très populaire avant guerre et l'influence de son créateur auprès d'Edouard VIII et des Nazis
Attention de ne pas tomber par complémentarité dans un certain procès d'intention (qui en devient presque par contraposée un "manichéisme miroir").
Passons outre le terme "gauchisme" qui est totalement subjectif, tout comme les assertions et injonctions sans références aucunes d'analyses : "bien plus influent que..", "beaucoup plus intéressant serait de..", ou superlatif réthorique tel que "sombrer dans.."
Bref si on se laissait aller à un tel procès d'intention "sus au gauchiste", on pourrait dire : soviétique => management=> communisme=> gauchiste anti-libéral ?, Et la boucle serait bouclée.
Et si on remettait bien plus dans le temps et bien avant Charles Bedaux, on pourrait parler de l'utilitarisme au 18eme siècle ou de l'ordre spontané (étudié entre autres par Grégoire Chamayou), ainsi que le système technicien industrialisant déjà les esprits au 19eme siècle (étudié par Emmanuel Fureix et François Jarrige).
@@fredericcollette1872 Je suis assez d'accord et on pourrait aussi évoquer les Saint-simoniens en France. En revanche, je cherche juste à équilibrer le propos en élargissant la question du productivisme qui n'est ni spécifique au Nazisme ni au capitalisme ni au communisme. Pardon si mes propos vous semble un manichéisme miroir (qui semble au passage reconnaître un certain manichéisme chez Chapoutot)
J'ai cherché et n'ai pas trouvé une seule référence à Hohn dans des manuels ou livres sur le management alors je crois vraiment que son influence est marginale et qu'il ne faut pas tirer sur l'élastique pour enterrer avec lui, la RFA, ses entreprises et le capitalisme dans son ensemble comme semble le faire Chapoutot avec un plaisir qui (à mon avis) semble autant vicieux que son raisonnement est vicié.
Son travail antérieur est excellent mais il est quand même très surprenant d'y voir si peu de références au communisme alors que son influence est énorme sur le nazisme, l'autre totalitarisme.
Pour être piquant, combien d'écoles de commerce fréquentées par des managers de grandes multinationales ont été fondées par d'anciens stalinistes ?
Pouvez vous donnez un exemple s’il vous plaît (ce n’est pas une provocation, c’est par curiosité) merci
@@LouCrespel Je veux bien mais de quoi?
Chapoutot est historien ou sociologue? il a beaucoup d’imagination ce monsieur « le nazisme et le management ». Son prochain livre, c’est quoi «le nazisme et la malbouffe» 😂
Il devrait aller voir du côté des bolcheviques, comment ils s'y prenaient ....
Les déméritants avaient droit au mieux au goulag
Vous êtes qui vous ? Des petits loosers sans culture historique ou politique. Au lieu de faire les malins …faites des publications ! Apportez des éléments historiques qui vont à l’encontre des thèses de Chapoutot. Mais d’abord et avant tout : passez votre brevet des collèges et essayez d’aller jusqu’au baccalauréat.
Deux jolis petits trolls qui devraient d’abord passer leur brevet des collèges avant de venir se vomir dans la bouche. Vous ne faites pas le poids face à cette montagne de connaissances qu’est M chapou tot
Et si vous essayiez de paaser votre brevet des collèges les trolls? Vous ne faites pas le poids face à la montage de savoirs que représente ce monsieur.
Chapoutot a passé des années à étudier le nazisme. Et toi ? Tu te bornes à Call of duty ou bien est-ce encore trop dur pour toi ?
le vulgaire des maths c'est donc la compta ?